Ἑλλάς, Grèce

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Messagede bipbip » 22 Juil 2015, 13:02

DIMITRIS ALEXAKIS : « LA DÉMOCRATIE AUX ORDURES »

A lire absolument et à faire circuler pour contrer la désinformation des médias dominants, mais aussi pour troubler le déni de réalité de certains politiciens de gauche. A savoir qu’en plus de la hausse de la TVA rappelée par Dimitris dans son texte, le parlement grec va également devoir voter une réforme odieuse facilitant les liquidations et les expulsions (à peu près comme en Espagne).

DIMITRIS ALEXAKIS : « LA DÉMOCRATIE AUX ORDURES »

Extrait :
« Dans un paysage économique ruiné par six années de récession, le gouvernement grec s’apprête à légiférer sur une hausse de la TVA (de 13% à 23%) qui affectera les préparations alimentaires pour enfants, le pain, les pâtes alimentaires, l’eau en bouteille, le courant électrique et le gaz naturel, le sucre, le cacao, la farine, les féculents, le lait, les fleurs, le café, le thé, les épices, les œufs, le vinaigre, les aliments pour animaux, les produits d’élevage, le sel et l’eau de mer, toutes les huiles, hors l’huile d’olive, les préparations à base de céréales, le bois de chauffage, les engrais, les insecticides, les préservatifs, les tampons hygiéniques, les produits pharmaceutiques, les cathéters, les seringues, les appareils orthopédiques, certains accessoires destinés aux personnes handicapées, les tickets de métro et de bus.
Il ne s’agit pas de « mesures ». Comme le remarque la réalisatrice et auteur de théâtre Zoe Mavroudi, qui a justement épinglé le caractère surréaliste de cette liste : « Lorsque les êtres humains n’ont plus la possibilité de subvenir économiquement à leurs besoins, ils meurent ». Ce mercredi, ce ne sont pas des mesures qui seront signées mais des condamnations à mort. »

Dimitris Alexakis


Texte intégral ici : La démocratie aux ordures https://oulaviesauvage.wordpress.com/20 ... x-ordures/

Merci Dimitris.

Y.Y.

http://blogyy.net/2015/07/20/dimitris-a ... x-ordures/
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Messagede Pïérô » 22 Juil 2015, 17:41

Athène, appel de l'assemblée de la place Syntagma
APPEL
de L’ASSEMBLÉE des TRAVAILLEURS et des CHÔMEURS
CONTRE L’ACTUELLE POLITIQUE D’AUSTÉRITÉ ET DE DÉVALUATION


Depuis cinq ans, la politique de dévaluation non seulement de notre force de travail mais de l’ensemble de notre vie (baptisée collectivement les « Mémoranda ») s’est poursuivie implacablement et sans relâche. Tant l’aile gauche que l’aile droite de l’État et du capital sont à son service et la favorisent.

Nous qui faisons cette déclaration, salariés et salariées, chômeurs et chômeuses, étudiants, étudiantes et élèves, ménagères, nous avons participé à diverses luttes de classes, que ce soit sur les lieux du travail ou dans les quartiers ouvriers, tout au long de ces années.

Que nous ayons voté NON, à savoir NON en bloc à la politique d’austérité et de dévaluation, ou que nous nous soyons abstenus sciemment lors du référendum, rejetant par là les alternatives présentées par les partis politiques, nous partageons tous un seul désir. C’est celui de défendre les intérêts de notre classe contre les intérêts des patrons et de contribuer à toutes les formes possibles d’action collective afin de satisfaire nos besoins sociaux.

En somme, nous partageons la nécessité

D’ORGANISER LA VISIBILITÉ DE NOTRE CLASSE

ET DE NOS BESOINS DANS L’ESPACE PUBLIC

Depuis cinq ans nous avons beaucoup trop souffert et aujourd’hui l’État capitaliste, ayant adopté le 3ème Mémorandum, nous assure que nous allons continuer de souffrir : des réductions de salaires et de pensions, des compressions de dépenses pour la santé et l’éducation, des allocations chômage inexistantes, l’augmentation des impôts directs sur nos logements, la hausse des impôts indirects sur l’alimentation, la restauration et le transport.

Nous crachons sur « l’aide humanitaire » que nous offrent les capitalistes nationaux et internationaux et le personnel politique qui les représente. Nous ne sommes pas des mendiants, nous n’avons pas besoin d’eux ; ils sont encore en place ici grâce à notre propre « humanisme » et au temps de travail forcé que nous leur fournissons.

NOUS NE RESTERONS PAS LES SPECTATEURS PASSIFS DESÉVÉNEMENTS RÉCENTS. NOUS N’ALLONS PAS FAIRE DU LÈCHE-VITRINES ET COMPARER LES PRIX DES DIFFÉRENTES MARCHANDISES POLITIQUES

« On nous a épargné la sortie grecque de la zone euro et l’asphyxie financière ! », précisent les escrocs étatiques qui en souriant partagent avec les États usuriers l’idéologie et la pratique mystificatrices de « l’état d’exception ». Derrière cette idéologie et cette pratique de fausses alternatives de chantage (« l’euro ou le drachme ? »), ils cachent leur besoin, non pas ‘exceptionnel’ mais permanent, d’usurper les richesses produites par le travail productif et reproductif du prolétariat local et « étranger ».

NOUS ALLONS REPRENDRE CE QUI NOUS APPARTIENT ! NOUS SAVONS QUE LA SATISFACTION DE NOS BESOINS MÊME LES PLUS IMMÉDIATS NOUS MÈNE FORCÉMENT À NOUS RÉAPPROPRIER LES MOYENS DE PRODUCTION, DE DISTRIBUTION ET DE COMMUNICATION QUE NOUS AVONS CRÉES AVEC LES GÉNÉRATIONS PASSÉES DE PROLÉTAIRES

Nous déclarons indésirables la présence et la participation des fascistes, des racistes, des sexistes et des staliniens à notre assemblée. Nous ne sommes pas des patriotes, nous ne luttons sous aucun drapeau national. La terre est notre patrie. Nous ne luttons pas sous des étiquettes floues et trompeuses de « citoyens », de « résidents / voisins », de « propriétaires privés » et de « peuple » dont les politiciens véreux où qu’ils soient se servent pour obscurcir les réalités de l’inégalité sociale et de l’exploitation du travail.

Nous invitons tous les camarades, tous ceux et celles qui ont lutté au cours des années récentes et continuent de lutter de manière autonome sur les lieux de travail et dans les quartiers contre la politique de dévaluation et de récupération à joindre leurs tentatives organisationnelles aux nôtres et à continuer de résister aux lois d’application du nouveau mémorandum qui sera approuvé prochainement au parlement par le gouvernement multipartis SYRIZA-Grecs indépendants (ANEL)-ND-PASOK-TO POTAMI (La Rivière). Et surtout, à trouver les moyens de la satisfaction immédiate de nos besoins.

ADDENDUM : Le mercredi 15, après la fin de la manifestation du matin des travailleurs du secteur public, l’Assemblée est intervenue dans le métro pour réclamer la gratuité des transports. Le jeudi 16, les groupes de travail proposés lors de la première réunion d’organisation des actions et des évènements se sont formés. Le dimanche 19, l’Assemblée engagera une action de solidarité avec les grévistes du secteur marchand qui vont bloquer les rues commerçantes d’Athènes pour protester contre la suppression du dimanche férié. Le mardi 21 et le jeudi 23, l’Assemblée organisera deux réunions publiques, l’une sur les nouvelles mesures d’austérité et l’autre sur l’auto-réduction des prix et des dettes sur la Place Syntagma.

Texte original en grec http://synelefsi-syntagmatos.espivblogs.net/

http://la-feuille-de-chou.fr/archives/83646
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Messagede bipbip » 22 Juil 2015, 23:59

Forte de son autonomie alimentaire, la Crète résiste à la Troïka

Toute la Grèce est en train de sombrer sous les coups de boutoir de la Troïka. Toute ? Non ! La Crète, la plus grande des îles, résiste aux puissances de la finance et a voté non à plus de 70 % lors du dernier référendum. Leur autonomie alimentaire permet aux Crétois de s’indigner sans en craindre les conséquences. Quoi qu’il arrive, ils auront toujours de quoi manger.

... http://reporterre.net/Forte-de-son-auto ... -la-Troika
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Messagede bipbip » 25 Juil 2015, 13:56

L’OREILLE DU CHAT OU LE CHOIX DE LA LUCIDITÉ

(Plus particulièrement à l’attention de mes camarades de gauche, dont certain-e-s sont à fleur de peau ou submergé-e-s par la déception.)

Une poignée d’individus soit-disant de gauche m’attaquent violemment depuis dix jours dans divers groupes sur fb et dans des mp que m’ont rapporté des camarades.

Ils mettent en garde, paraît-il, contre mon jugement « excessif » et « faux » sur Tsipras qui — tenez vous bien — ne serait absolument pour rien dans ce qu’il lui arrive, et ne se gênent pas pour m’attribuer des propos que je n’ai jamais tenus.

Voici ma réponse à leurs mensonges ainsi qu’un petit résumé de la situation réelle autour d’Alexis Tsipras :

1- Le choix de la vérité et de la lucidité est la condition nécessaire à la réussite de toute résistance, comme l’histoire l’a souvent prouvé.

2- Savoir, c’est pouvoir.

3- Quand une tempête arrive, il ne sert à rien de casser le thermomètre ou de chasser le chat qui s’est passé la patte derrière l’oreille (baromètre félin).

4- Je vous ai annoncé, de façon précise, ce risque imminent dès le 2 juillet, soit 11 jours avant « l’accord de la honte », dans un article annonçant, ici même, la nouvelle stratégie des dirigeants européens et de la diplomatie américaine visant explicitement une « trahison post-référendum de Tsipras » (c’était ma formulation).

5- Depuis le 13 juillet, presque tout Syriza, à part la majorité des députés (pour des raisons qu’on peut imaginer), s’oppose à l’accord et ne manque pas de dénoncer plus ou moins explicitement l’attitude de Tsipras :

a) Le comité central par 109 voix sur 201 ;

b) Beaucoup de militants exigent la tenue imminente d’un congrès extraordinaire avec des propos très vifs contre les agissements du premier ministre ;

c) Syriza jeunesse vient de faire de même :
Communiqué de la Jeunesse Syriza sur l’accord mémorandum et l’avenir de Syriza
http://syriza-fr.org/2015/07/21/communi ... de-syriza/

d) Manolis Glézos, figure historique de Syriza, résistant au nazisme et initiateur d’expériences de démocratie directe sur Naxos, est extrêmement choqué de la « volte-face » de Tsipras ;

e) Zoé Konstantopoulou, la présidente du parlement, président de la commission pour l’audit de la dette grecque aux côtés d’Eric Toussaint et avocate anti-corruption, a eu des mots très durs également sur cette « trahison du programme de Thessalonique » et sur refus d’utiliser le travail remarquable de la commission ;

f) Stathis Kouvélakis, professeur de philosophie politique et membre du comité central de Syriza, avait annoncé depuis longtemps cette dérive et doutait fortement de l’issue positive des événements ces derniers jours, il ne mâche pas ses mots, lui non plus, appelle à la résistance et dénonce « un dépeçage néo-colonial« http://www.politis.fr/Stathis-Kouvelaki ... 32063.html

g) Toute la plateforme de gauche est outrée par ce qui se passe et va se retrouver totalement exclue des listes de type « centre-gauche » que prépare Tsipras pour des élections législatives anticipées qu’il va provoquer à l’automne ;

6- Selon plusieurs sondages depuis quatre jours, 71% des Grecs considèrent cet accord comme une trahison et 86% comme une capitulation (Bridging Europe).

7- Le mouvement social et les collectifs révolutionnaires sont en ébullition. Certains courants syndicaux proches de Syriza sont très en colère et visent nommément le premier ministre dont ils dénoncent la « trahison ».

8- Il est facile de démontrer que Tsipras ne prépare pas un revirement ou un Grexit, comme le croient encore des naïfs ou des démagogues :
Réponses à vos principales questions -8-
http://blogyy.net/2015/07/18/reponses-a ... estions-8/

9- Il est facile de démontrer également que Tsipras avait le choix :
Réponses à vos principales questions -9-
http://blogyy.net/2015/07/18/grece-repo ... estions-9/

10- Comme par hasard, il s’avère que deux de mes calomniateurs soit-disant de gauche sont en réalité membres du PS (et pas du courant Filoche) qui déroule actuellement le tapis rose à Tsipras depuis sa participation à la stratégie Hollande. Deux autres sont membres du M1D et disciples d’Etienne Chouard, passerelle bien connue vers l’extrême-droite qui se sert du choc et de la confusion pour diffuser ses théories vaseuses, ses personnages douteux et ses solutions magiques. Un autre est membre de Podemos France (un ancien du PS qui ose me suspecter « d’être financé par la troïka », malgré ma participation permanente depuis sept ans aux luttes du mouvement social, mes livres, articles, film, et débats contre la désinformation de cette même troïka, et ma contribution, aussi modeste soit-elle, aux victoires du 25 janvier et du 5 juillet 2015). Autrement dit, il s’agit probablement de règlements de comptes suite à mes initiatives répétées contre les dirigeants du parti solférinien et contre le gourou de la roulette russe, et peut être parce que je me suis étonné de l’adhésion totale de Pablo Iglesias à la stratégie d’Alexis Tsipras et du refus du leader de Podemos d’envisager une sortie de la zone euro (« soit il y avait accord, soit c’était la sortie de la zone euro », Pablo Iglesias, 15 juillet 2015). Pablo Iglesias aurait mieux fait de procéder comme Jean Luc Mélenchon qui, non seulement a appelé à voter contre l’accord le 15 juillet, mais qui vient aussi de déclarer sur son compte Facebook le 22 juillet: « il faut sans détour tirer la leçon numéro un de la reddition de Tsipras », en rouvrant le débat indispensable sur la sortie de la zone euro.

a) Sur Hollande :



b) Sur Chouard et ses complices :

Pour s’informer sur les manoeuvres de Chouard, Soral, Dieudonné
http://blogyy.net/2015/04/27/pour-sinfo ... dieudonne/

11- Mes interventions et conférences-débats depuis plus de quinze ans pour Attac, la LDH, les amis du diplo, les repaires, etc. devraient rappeler à certain-e-s que mon utopie libertaire ne m’a jamais empêché d’être solidaire et bienveillant. Cette polémique autour de la volte-face ou pas de Tsipras n’est qu’un prétexte, d’une part, au service d’un hypothétique rassemblement recherché par le parti solférinien en vue des prochaines élections (cf. les déclarations de Julien Dray, chargé du dossier) et, d’autre part, pour éloigner les gêneurs de l’entrisme de la secte de la roulette russe.

Regardons en face la volte-face de Tsipras sans céder aux sirènes des uns et des autres qui veulent, soit l’atténuer, soit l’interpréter de façon délirante.

La lutte continue, avec les yeux ouverts.

Y.Y.

http://blogyy.net/
http://jeluttedoncjesuis.net/

http://blogyy.net/2015/07/23/loreille-d ... -lucidite/
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Messagede Pïérô » 25 Juil 2015, 18:04

Grèce : et à présent... Syriza matraque les opposant.es à l’austérité

[Appel unitaire] Nous condamnons fermement l’usage de la violence de la part du gouvernement grec contre la jeunesse et les travailleuses et travailleurs qui s’opposent dans la rue à l’austérité.

Appel
NON À LA RÉPRESSION DES MILITANT-ES ANTI-AUSTÉRITÉ. RELAXE IMMÉDIATE !

Le mercredi 15 juillet le parlement adopte un troisième mémorandum qui impose de nouvelles mesures austéritaires au peuple et aux travailleuses et travailleurs grecs.

Au même moment le principal syndicat de la fonction publique (ADEDY) exige « l’abolition du mémorandum » et « l’annulation de la dette ».

Ce soir là, 15.000 personnes manifestent contre le vote au parlement. La manifestation est dispersée violemment par la police « anti-émeute » au niveau de la place Syntagma.

Le 22 juillet 14 militant-es anti-austérité passent devant les tribunaux et risquent de la prison ferme.

Parmi ces 14 militant-es deux sont des syndicalistes, l’un éducateur et l’autre est secrétaire du syndicat des employés de librairie d’Athènes. Ils risquent 3 mois de prison ferme et 3 ans avec sursis. Ils sont accusés d’atteinte à la propriété privée, trouble à l’ordre public, insultes et tentative de violence contre les détenteurs de l’autorité.

Nous tenons à réaffirmer notre complète solidarité avec les manifestantes et manifestants qui se sont mobilisés à Athènes dans la suite du NON au référendum du 5 juillet en Grèce.

Nous exigeons au plus vite auprès des autorités grecques la relaxe immédiate des deux syndicalistes et de tous les interpellés.

Nous condamnons fermement l’usage de la violence de la part du gouvernement grec contre la jeunesse et les travailleuses et travailleurs qui s’opposent dans la rue à l’austérité.

Signataires : Antarsya France, CADTM, Attac, Effronté-e-s, Fondation Copernic, Organisation de Femmes Egalité, PCOF, Solidaires, Ensemble, NPA

http://www.alternativelibertaire.org/?G ... a-matraque
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 26 Juil 2015, 03:12

Tant qu'à faire, hors de toute éthique, autant tout vendre tant que ça rapporte, même s'il faut continuer à ranger "la gauche de la gauche" au rang d'accessoire pour alternative de bazar. Belle leçon !


Grèce : Accord militaire exceptionnel avec Israël

Quelques jours après une rencontre entre le Ministre des Affaires Etrangères grec et le Ministre des Finances israélien ainsi qu’avec Benjamin Netanyahu, où le ministre grec a souligné "l’importance d’Israël pour la stabilité de la région". Une rencontre entre les ministres de la défense israélien et grec a eu lieu, débouchant sur un accord protégeant légalement les militaires des deux pays lorsqu’ils sont en mission dans l’autre pays. Comme on peut s’en douter, de façon générale dans le monde, un militaire n’a pas le droit d’exercer sa profession dans un autre pays que le sien en-dehors de missions militaires. A partir de maintenant, les soldats grecs pourront s’entraîner en Israël, et inversément, en étant légalement protégés. Si cet accord peut sembler être une formalité légale, il faut rappeler que l’état hébreux n’a conclu cet accord qu’avec un seul autre pays, les Etats-Unis. Le Ministre de la Défense israélien (Moshe Ya’alon, connu pour son agressivité militaire particulière) a cru bon de déclarer à cette occasion que "cela souligne l’importance de cette relation pour [les] deux pays", ce a quoi son homologue grec a répondu en prétendant que "le peuple grec se sent très proche du peuple d’Israël", en soulignant l’importance de cet accord pour combattre le terrorisme.

Cet accord est particulier à plusieurs égards : il n’avait pas été signé par les précédents gouvernements (du Parti Socialiste ou de la Nea-Demokratia libérale), plusieurs membres de la gauche de Syriza (dont le Ministre des Affaires Etrangères a été élu sur leur liste éléctorale) étaient à bord de la flottille qui avait été attaquée par la marine israélienne en 2010. En janvier dernier, les officiels israéliens s’inquiétaient de l’arrivée au gouvernement d’un parti de ’gauche radicale’ en Grèce, rassuré quelques jours plus tard par l’ambassadeur grec en Israël qui avait déclaré "Je ne vois que des choses positives [entre nous] dans le futur". Effectivement.

http://www.secoursrouge.org/Grece-Accor ... vec-Israel
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 27 Juil 2015, 02:41

Emission sur france culture

Exarchia, Athènes contestataire et solidaire

Plongée au coeur d'Exarchia, le quartier anarchiste et rebelle d'Athènes. Un quartier agité, politisé, et qui s'organise face à la crise en répondant par l'autogestion.

Exarchia, c’est historiquement le quartier anarchiste et contestataire d’Athènes. La contestation se lit sur les murs d’Exachia, couverts de dessins et de slogans. Et elle est surtout ancrée dans l’histoire de ce quartier. C’est là qu’en 1973, les étudiants de l’université Polytechnique s’étaient soulevés contre la dictature des colonels. La dictature avait envoyé l’armée, enfoncé les portes de l’université avec un char, et 44 personnes avaient été tuées. C’est aussi d’Exarchia que sont parties les émeutes de 2008 en Grèce, après la mort d’Alexandros Grigoropoulos, un adolescent de 15 ans tué par un policier.

Aujourd’hui, Exarchia est toujours ce quartier agité, politisé, où éclatent régulièrement des émeutes, mais c’est aussi un quartier qui s’organise de façon autonome face à la crise, en créant des lieux de solidarité. On pourrait presque voir Exarchia comme une sorte d’Etat dans l’Etat, avec ses assemblées de débats entre les différentes tendances de gauche. Et surtout, Exarchia crée ses propres services sociaux. Trois grands bars autogérés génèrent des revenus qui permettent d’organiser des dispensaires, des activités culturelles, des cours de grec à destination des immigrés : des activités autonomes et solidaires pour faire face aux conséquences de la crise.

Et c'est Paul, 21 ans, qui nous guide dans les rues d'Exarchia. Paul est né à Athènes, et il y a un peu plus d’un an il s’est retrouvé comme un jeune grec sur deux au chômage. Aujourd’hui, il participe bénévolement au Nosotros, un bar et un centre social d'Exarchia.

Emission à écouter : http://www.franceculture.fr/emission-it ... 2015-07-13
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 30 Juil 2015, 23:33

Évolution de la dette publique grecque entre 2010 et 2015
http://cadtm.org/Evolution-de-la-dette-publique
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 01 Aoû 2015, 23:50

Grèce : Alexis Tsipras prêt à de nouvelles élections

Dans une très longue interview de plus de deux heures, mercredi 29 juillet, à la radio Kokkino, très proche du parti de la gauche radicale Syriza, le premier ministre Alexis Tsipras est longuement revenu sur les divisions qui déchirent aujourd’hui son parti. « Je suis le dernier à vouloir des élections, a-t-il notamment déclaré, mais si je n’ai plus de majorité parlementaire alors je n’aurai pas d’autre choix que de convoquer ces élections. »

Le premier ministre grec fait en effet face à une fronde grandissante au sein de son propre parti, dont une frange lui reproche d’avoir signé le 13 juillet dernier un accord amenant en Grèce de nouvelles mesures d’austérité, alors que l’ensemble de la campagne de Syriza s’était concentrée sur la lutte contre l’austérité. Lors des votes de premiers trains de mesures les 15 et 22 juillet, près d’une quarantaine de députés s’étaient désolidarisés du gouvernement, faisant tomber la majorité parlementaire en dessous des 151 voix requises pour faire adopter un texte. Ces mesures n’étaient finalement passées qu’avec les voix de l’opposition.

... http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/a ... 5VPwwAC.99
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede GUERRE DE CLASSE » 02 Aoû 2015, 18:53

Syriza, Podemos, Front de Gauche…
Que Crève l’Extrême Gauche du Capital !
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« Les communistes l’ont rêvé [en cauchemar]… Syriza l’a réalisé… »
Cette boutade pourrait très bien résumer les leçons programmatiques à tirer de la situation que les prolétaires en Grèce, nos frères et sœurs de misère et de lutte, subissent actuellement. En effet, depuis toujours, ou du moins depuis les grandes campagnes de la social-démocratie au début du 20ème siècle pour l’instauration du suffrage universel, dont le but n’était rien d’autre que l’encadrement et l’anéantissement de l’énergie que le prolétariat développait pour en finir avec la misère et l’exploitation, la critique communiste (que celle-ci s’exprimait sous l’étiquette « anarchiste », « socialiste révolutionnaire » ou autre n’est pas ici notre propos) a toujours dénoncé le cirque électoral, le parlementarisme, le gouvernementalisme, la collaboration avec les institutions bourgeoises, la croyance quasi-religieuse que des réformes pourraient améliorer le sort de notre classe…
Nous n’allons pas dans cette toute petite contribution parler plus avant de la « dette souveraine grecque », ni du sauvetage de la « zone euro », et encore moins du « Grexit », tellement à la mode ces dernières semaines dans les média bourgeois. Nous n’allons pas non plus développer les différentes stratégies du gouvernement Syriza afin de « défier » les institutions financières de la commission européenne et de la Troïka. Nous laissons tous ces « détails » aux fervents adeptes de l’économie politique. Pour notre part, nous considérons que les communistes n’ont pas à se complaire dans la biologie du Capital, alors que notre tâche est fondamentalement de participer à sa nécrologie !!! Nous n’allons pas plus nous épancher sur la « psychologie » du premier ministre Tsipras, sur ce qu’il espérait ou prétendait faire, et encore moins n’allons-nous prendre en considération le show médiatique et les déclarations rocambolesques de son ministre des finances, le « beau ténébreux » playboy bellâtre Varoufakis (autoproclamé « marxiste libertaire » !!!), ainsi que sa clique de gauchistes, juste capable de pleurnicher sur le « déni de démocratie » vis-à-vis des résultats du référendum du 5 juillet, et sur le « diktat de l’euro zone ». Ce qui intéresse les communistes, ce n’est pas ce que les individus disent d’eux-mêmes mais bien ce qu’ils font et assume dans leurs pratiques sociales…
Alors, que se passe-t-il donc en Grèce, si ce n’est l’antépénultième épisode de la toujours triste et lamentable histoire de la social-démocratie historique, c’est-à-dire du parti bourgeois à destination des ouvriers et des prolétaires, de cette force sociale chargée de vider nos mouvements de lutte de sa substance subversive, de dévier leurs perspectives de transformation radicale de ce monde vers une simple réforme de celui-ci, et finalement de nous faire rentrer dans les rangs serrés de la paix sociale. Ce parti de la social-démocratie se matérialise à deux niveaux : par la constitution d’une structure militante extérieure à notre classe, issue directement des fractions progressistes et gauchistes de la classe bourgeoise d’une part, et par le développement d’un corpus idéologique réformiste généré au sein même de notre classe et s’appuyant sur les faiblesses, les limites et les illusions de la lutte d’autre part, le tout dans un va-et-vient dialectique entre les deux.
Donc, il ne se passe en Grèce rien de bien différent de ce que le très « radical » Parti des Travailleurs du Brésil (sous la houlette du réformiste Lula da Silva puis de l’ex-« guérillera » Dilma Roussef) a réalisé ces dernières années en termes d’attaques des conditions de vie des prolétaires ; ce qui soit dit en passant a généré la révolte de juin 2013 contre l’austérité et la misère.
Historiquement, la gauche et l’extrême gauche du Capital nous ont cent fois, mille fois habitués à leurs « trahisons » (ne peuvent se considérer comme « trahis » que les naïfs qui misent sur une quelconque alternative bourgeoise pour résoudre les problèmes fondamentaux de notre classe, de l’humanité)… Déjà, en 1871, lors de l’important mouvement prolétarien connu sous le nom de la « Commune de Paris », la gauche et l’extrême gauche en ont pris la tête afin de fonder un gouvernement qui jamais, au grand jamais, n’a pris la moindre mesure révolutionnaire afin de contrer les forces bourgeoises versaillaises, ni afin d’étendre internationalement l’effort militant en cours. Toutes les mesures de ce « gouvernement de la Commune de Paris » n’ont mené qu’à une seule chose : le désarmement (tant militaire que programmatique) de notre classe face à notre ennemi historique en recomposition après une brève défaite…
Si l’on remonte à l’année 1914, on constatera le même phénomène où des gauchistes, qui se déclarait ouvertement anti-guerre, vont retourner leurs vestes en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Par exemple, le militant « socialiste révolutionnaire » français Gustave Hervé, qui écrivait dans le journal « La Guerre Sociale » qu’il fallait « planter le drapeau national dans un tas de fumier », va très rapidement se rallier à la défense de « la patrie en danger »… Idem pour la CGT française anarcho-syndicaliste, qui après des années de propagande antimilitariste, rejoindra en rangs serrés les partisans de la guerre et de l’union sacrée, permettant ainsi la faisabilité de la mobilisation générale, ou du moins favorisant son déroulement sans trop de problème…
En 1917, alors que la révolte gronde sur tous les fronts contre la boucherie capitaliste, le « Parti Bolchevique » se porte à la tête du mouvement du refus de la guerre afin de mieux l’amener dans l’impasse d’un changement « radical » de gouvernement, en abattant le règne du tsar millénaire, et en participant in fine à la reconstruction de l’État capitaliste en Russie, après qu’il ait été fortement malmené par notre classe en lutte, ce qui résultera dans le stalinisme et son « socialisme dans un seul pays »…
En 1918, en Allemagne, après plusieurs années de collaboration ouverte avec l’État-major de l’armée impériale, ce qui se traduira par la mobilisation sur le front ainsi que par la participation des ouvriers de l’industrie à l’effort de guerre, une importante fraction de la social-démocratie (le SPD) est directement appelée à la gestion politique (et donc au gouvernement), et ce sont des militants de la gauche qui participeront directement à l’écrasement de la lutte prolétarienne par la constitution de « corps-francs » sous l’égide de « l’ouvrier » et « député socialiste » Noske…
Enfin, afin de clôturer ici cette liste non-exhaustive, en 1936 en Espagne, c’est grâce au « soutien critique » et aux voix des militants de la CNT que le Front populaire a remporté la victoire aux élections, et a ainsi pu développer une politique républicaine « antifasciste » qui s’opposera pratiquement aux velléités du prolétariat dans sa lutte pour la révolution sociale, avec l’aide active des « camarades-ministres » de la CNT-FAI. Encore une fois, la révolution sera sacrifiée sur l’autel de la défense d’un quelconque camp bourgeois considéré comme un « moindre mal » !!!
Bref, nous pourrions distiller ainsi sur des dizaines de pages les horreurs que notre classe a connues dans le détournement de ses luttes et l’approfondissement de ses faiblesses. Comme on le voit, la gauche et l’extrême gauche (toutes fractions confondues) ont toujours été, sont et continueront d’être des éléments prédominants dans la structuration et le maintien de la dictature capitaliste. Le prolétariat est historiquement obligé et déterminé de les combattre au même titre que toutes les autres fractions de la bourgeoisie s’il veut en finir une fois pour toute avec sa misère, l’exploitation et les guerres…
Mais, revenons quelque peu aux événements présents, ainsi que sur la façon dont les actuels gestionnaires gauchistes de notre misère prétendent régler le problème… Tous ceux qui ont critiqué (à juste raison d’ailleurs) le référendum organisé par le gouvernement Tsipras n’y ont vu que du feu : leurs critiques ne dépassaient pas les sempiternelles pleurnicheries affirmant que le « Oui » signifierait une austérité dure et le « Non » une austérité moins dure. En fait, et la suite des événements nous l’a prouvé, et comment d’ailleurs en aurait-il été autrement, le « Non » n’a jamais rien signifié d’autre (comme dans toute élection) que de donner « carte blanche » au gouvernement et qu’il développe une austérité encore plus forte que celle initialement imposée par les instances européennes et leurs gangsters capitalistes. Il faut vraiment être un « idiot utile » de premier ordre pour croire une seule micro-fraction de seconde que le show électoral ou référendaire puisse être autre chose qu’une farce dont les prolétaires en sont les dindons… L’extrême gauche du Capital nous avait plutôt historiquement habitués à appliquer une politique gauchiste, qui n’est jamais rien d’autre qu’un ravalement de façade plus ou moins « radical » selon les circonstances et les nécessités du moment, le tout n’étant finalement qu’une version de la même dictature capitaliste repeinte en rouge. Dans le cas présent de la Grèce, « l’originalité » consiste à ce qu’un parti et un gouvernement gauchistes appliquent à la lettre le plan d’ajustement structurel et les mesures d’austérité implacables concoctées dans les quartiers généraux de ce qu’il est convenu d’appeler les centres décisionnels de la politique libérale du capitalisme. Mais finalement, au-delà des différences de formes et de discours, tout cela participe directement et intrinsèquement de la logique même du système capitaliste ; ou mieux dit, ce n’est pas Syriza qui est l’acteur de l’histoire mais bien l’histoire du capitalisme qui trouve en Syriza des acteurs à la hauteur de la tâche, en vue d’accomplir ses basses besognes, c’est-à-dire d’attaquer frontalement le prolétariat dans ses moyens d’existence et de lutte.
Car ce dont il est fondamentalement question dans la « crise grecque », ce n’est pas de « la dette », qui ne s’élève d’ailleurs « qu’à » 324 milliards d’euros (dont plus des trois-quarts ne sont remboursables que dans plusieurs années) ; pour donner un ordre de comparaison, la dette de la France est de 2.089 milliards d’euros, celle de l’Italie de 2.194 milliards et de 9.293 milliards pour la « zone euro », sans même parler de celle de l’État-Nation le plus endetté de la planète et de l’histoire : les USA avec une dette colossale et abyssale de 18.152 milliards de dollars !!! Le capitalisme a visiblement besoin de produire de la dette, il ne sait d’ailleurs rien faire d’autre que de s’emballer ainsi et de toujours plus appuyer sa reproduction élargie sur du capital fictif, sur de la valeur non encore produite et qui probablement ne le sera jamais… Non, ce dont il est vraiment question, c’est de la mise en place pratique d’un programme de mise au pas du prolétariat, non seulement en Grèce mais aussi dans d’autres régions d’Europe où le Capital a besoin de frapper encore plus fort et de discipliner une force de travail surnuméraire, de toujours plus diviser les prolétaires en différentes catégories, les blancs et les « basanés », les nationaux et les migrants, les bons citoyens travailleurs qui acceptent l’austérité sans trop rechigner et ceux qui relèvent la tête, qui montrent leurs crocs, qui organisent la lutte et la révolte… Et en ce sens, la Grèce est un véritable laboratoire social pour la bourgeoisie et son serviteur d’extrême gauche !!!
Le prolétariat est condamné à toujours en prendre plus plein dans la gueule, et cela sous toutes les latitudes…
Si le prolétariat discipliné et pacifié en Europe et en Amérique du nord, abreuvé de campagnes étatiques de citoyennisation toujours plus terroriste, croie pouvoir échapper à son destin sans lutter, il se le fout dans l’œil comme jamais auparavant…
Il faut en finir avec toutes ces illusions dans le cirque parlementaire, dans le jeu des partis politiques, mais aussi des syndicats qui ne font rien si ce n’est sauver la paix sociale et négocier au plus offrant la vente de notre force de travail.
Nous n’avons rien à gagner non plus dans de nouvelles croyances qui garantiraient la « pureté » de nos luttes contre les scories de la politique bourgeoise : l’autogestion (c’est-à-dire la gestion de notre propre misère), les « assemblées populaires » ouvertes à tous où chacun pourrait s’exprimer librement (y compris les « jaunes », les briseurs de grève, les « modérés », les braves citoyens,…), les coopératives de production où l’essence du Capital (l’argent, l’échange et donc la valeur) n’est jamais éliminé,…
Dans une déclaration faite le 1er juillet, un certain « Mouvement Antiautoritaire » de Thessalonique affirme sans rire : « Nous n’avons rien à faire d’une monnaie qui fera partie d’un renouveau national et, bien sûr, nous ne pouvons pas soutenir une monnaie qui fait partie de l’intrusion financière dans chaque aspect de nos vies. Nous préférons penser la monnaie dans sa dimension normale, comme un instrument d’échange avec comme fonction principale de servir les besoins et les services sociaux. » Misère du gauchisme et de son incompréhension de ce qu’est le capitalisme !
Bref tout ce fatras démocratique à la mode n’a jamais, au grand jamais, constitué la moindre garantie quant au développement de nos luttes et à l’approfondissement de nos ruptures d’avec la société du Capital et ses défenseurs acharnés.
Camarades, face à la catastrophe capitaliste faite de plus de misère, d’austérité, de répression et de guerres, face à la destruction environnementale de la planète générée par un rapport social qui n’en a rien à foutre de l’humain, il n’y a pas d’autre alternative que la lutte révolutionnaire à outrance pour la destruction de ce qui nous détruit…
La seule alternative est la suivante : soit le communisme, soit la fin de l’humanité !!! Entre les deux, il n’y a rien !!!
# Guerre de Classe – Juillet 2015 #

Source : http://www.autistici.org/tridnivalka/gu ... u-capital/
GUERRE DE CLASSE
 
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 11 Aoû 2015, 18:41

Juste par rapport à la fin du texte, je pense qu'entre capitalisme et communisme il n'y a pas qu'une baguette magique ou un grand soir qui tomberait comme la pluie, mais une dynamique de lutte de masse et de construction d'organisation collective en capacité de porter un projet de société communiste libertaire qui puisse en articulation porter le coup final. C'est je pense ce qui manque à ce genre de déclaration, dont je partage le fond.


Grèce. Un nouveau choc pour 2,6 millions de retraités
Une triple contribution des retraité·e·s pour l’assurance maladie sera payée par les 2,65 millions de retraités (sur une population de 11 millions) en septembre. Elle sera collectée en une fois, sur la base du montant de la retraite versé en septembre. Cette nouvelle contribution touchera aussi bien la retraite de base que complémentaire. Le montant total pour les trois mois (juillet, août, septembre 2015) de la hausse contributive mensuelle sera collecté à fin août ou au début septembre, selon le fonds de pension dont les retraité·e·s dépendent.
[Pour rappel, les dépenses pour les retraites ont subi, depuis 2012, une réduction de quelque 5 milliards d’euros par année. Les «institutions» ont pour objectif un système de retraite «autosuffisant» et donc de mettre fin au fait qu’il est, en partie, abondé par le budget de l’Etat. C’est l’objectif du troisième mémorandum. Telle est la situation actuelle, avant les mesures imposées par le troisième mémorandum, dont celle décrite ici n’est qu’une facette. Prenons un exemple: une retraitée disposant d’une pension relativement confortable de 1330 euros en 2010, versée 14 fois l’an, se retrouve en juin 2015 dans la situation suivante: retraite réduite à 1050 euros et reçue 12 fois par an; une baisse de plus de 30%. Or, elle se trouve dans le 20% des retraités les mieux «traités»; pour les retraité·e·s disposant d’une retraite inférieure à 500 euros, la coupe a été de 15%.
... http://alencontre.org/europe/grece-un-n ... aites.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Blackwater » 11 Aoû 2015, 21:06

« Syriza était le parti de la défaite du mouvement » -

Interview du Mouvement Antiautoritaire (AK) sur Syriza, le référendum et ce qu’il faudrait faire
lundi 10 août 2015

Qui êtes-vous et quelle est votre relation avec le mouvement extraparlementaire et avec Syriza ?

AK est un réseau d’assemblées antiautoritaires fondé en 2003, qui sont basées sur l’anti-hiérarchie, la prise de décision par la démocratie directe et l’abolition du pouvoir. Nous luttons contre totalitarisme parlementaire et nous n’a jamais eu de relations avec les partis parlementaires quels qu’ils soient. Nous avons créé des alliances sociales et politiques avec de nombreux collectifs, citoyens, assemblées populaires et organisations politiques qui luttent pour une société autonome émancipée auto-organisée contre l’État et le Capital.

Syriza était ‟le parti du mouvement”. Quelle sorte de relation Syriza a-t-il avec le mouvement maintenant ?

Syriza était le parti de la défaite du mouvement et de l’incapacité de poser en son sein des alternatives viables au cours du cycle de luttes dans la crise. Plus SYRIZA s’approchait de la possibilité d’obtenir la première place de la représentation parlementaire, plus il se distançait par lui-même des pratiques de mouvement. L’incorporation de nombreux ex-politiciens populistes du PASOK dans le parti a clairement signifié que SYRIZA était le produit de la défaite de mouvement des places dans la mise en avant d’une alternative de démocratie directe plutôt qu’une dialectique de l’épanouissement d’un mouvement socialiste. Les membres de SYRIZA se sont comportés comme de vrais héritiers du Stalinisme qui caractérise tous les partis de gauche en Grèce, en défendant toutes les absurdités de leur direction au lieu de les critiquer et de promouvoir un ordre du jour plus mouvementiste. Cela est devenu encore plus clair après les derniers développements, où une partie des membres de Syriza quittent le parti parce qu’ils ne peuvent plus faire face aux conséquences de leurs choix tandis que d’autres soutiennent le gouvernement avec des arguments TINA [There is no alternative]. La vérité est que quiconque soutient maintenant SYRIZA a déclaré la guerre au mouvement.

Aviez-vous des espoirs ou des attentes quand Syriza est arrivé au pouvoir ? A-t-il changé après le référendum ?

En tant qu’organisation, nous luttons contre la politique de délégation et le parlementarisme. On n’a donc pas eu de faux espoirs sur ce que ferait Syriza une fois au pouvoir. Il y avait une partie du discours de Syriza qui était aligné avec les ambitions des mouvements et dans ce domaine nous avons cru que nous pourrions faire chanter le gouvernement pour qu’il fasse quelques réformes qu’ils avaient eux-mêmes proclamé (abolition des prisons de haute sécurité, abolition des camps de détention pour les réfugiés, abolition de travail du dimanche dans le secteur commercial), mais nous n’avons obtenu que quelques modifications mineures. En fait, les mesures récentes [l’accord avec la Troïka] ont également annulé certaines des réformes effectuées au cours du dernier semestre et les ont remplacées par d’autres dans une orientation néolibérale.

Comment la société grecque réagit-elle avec les espoirs qu’elle avait placée dans la possibilité d’un changement ?

Nous avions averti la société grecque que « sous un grand espoir s’étend une profonde déception » et cela s’est vérifié. La société grecque était largement convaincue que, sous le discours patriotique populiste de Syriza, simplement en votant pour eux, leurs salaires et les emplois seraient protégés et tout irait bien. Aujourd’hui, la plus grande partie de la société grecque se trouve dans le désespoir et la colère, et une partie significative se prépare à prendre ses affaires en main, en organisant des luttes contre les mesures à venir et en développant des structures auto-organisées qui ont l’ambition de satisfaire les futurs besoins sociaux.

Le référendum grec concernant la politique d’austérité de l’UE a été rejeté par la grande majorité qui s’est prononcé pour le « Non ». Quels secteurs de la société ont été mobilisés pour le Oui et pour le Non ? Comme les choses ont été vraiment polarisées, on pourrait affirmer que les partisans du « Oui » étaient les grands et les petits capitalistes grecs, les classes moyennes et une partie des classes inférieures qui étaient pris de panique à l’idée d’un Grexit. Les supporters du « Non » étaient clairement les classes inférieures, les partisans de Syriza, les gens du mouvement et l’extrême droite.

Comment Syriza a essayé de mobiliser ses électeurs ? Quels ont été les arguments communs qui ont été utilisés ?

Syriza a essayé de faire du référendum une arme de négociation. Ils ont fortement insisté sur le fait qu’ils ne voulaient pas d’un Grexit et qu’un vote important pour le « Non » enverrait un message à l’UE disant que la politique d’austérité ne sera plus appliquée. Ils ont également insisté sur le fait que les ‟valeurs européennes” de solidarité et de démocratie devaient être respectées.

Comment le mouvement antiautoritaire a-t-il réagi au référendum et à son résultat ?

Le référendum a été une question difficile. La majeure partie du mouvement antiautoritaire a voté « Non », car de cette manière les classes inférieures pourraient montrer qu’elles s’opposent aux réformes néolibérales extrêmes et aussi que cela pourrait être le début d’un redémarrage du mouvement. Une autre partie du mouvement s’est opposé au référendum en tant qu’il est une procédure parlementaire et constitue un faux dilemme. Toutes les parties du mouvement sont maintenant en train d’analyser et de discuter des problèmes et des opportunités qui nous attendent depuis que SYRIZA a déclaré la guerre au peuple, en continuant ce que les gouvernements précédents ont fait.

Comment la société grecque a-t-elle réagie au fait que le gouvernement est maintenant en train de mettre en œuvre de l’austérité et ainsi de nier le résultat du référendum ?

Le sentiment général est le désespoir. C’est un processus ambivalent qui peut soit conduire à l’apathie et à la reddition au dogme TINA, soit à la construction d’une conscience qu’il n’y a pas d’espoir dans le parlementarisme et la politique de parti, et que donc nous devons prendre les choses dans nos propres mains.

Quelle est la situation avec Aube Dorée ? Profitent-ils des récents développements au sein du gouvernement et de SYRIZA ? Ou la répression de sa direction les place dans l’impossibilité de réagir ?

Il y a une crainte commune qu’Aube Dorée puisse capitaliser l’effondrement de l’image sociale du gouvernement. Ce n’est pas une peur absurde, si l’on garde à l’esprit que le discours patriotique et populiste de Syriza de ces dernières années a légitimé une telle rhétorique qu’Aube Dorée peut mettre en avant avec discipline et sans contradictions. Il est vrai cependant qu’Aube Dorée en tant que parti – et comme mouvement pourrait-on dire – est encore étourdie et désorientée par les coups judiciaires qu’elle a subi et par des tensions internes fractionnistes. Personne ne peut prédire les résultats politiques de l’issue judiciaire du procès nazi – un procès qui est attendu depuis plus de 18 mois mais jusqu’à présent le parti n’a pas été capable de convaincre au-delà des 5% de sa base l’électorale. Je pense personnellement que le populisme d’extrême droite peut être exprimé, et s’exprimera, par d’autres parties du spectre politique, des ex-membres du parti Nouvelle démocratie. Le principal bénéfice des pertes du capital politique de Syriza sera recueilli par les ‟extrémistes du centre”, la coalition de Potami, du Pasok et de la Nouvelle-démocratie, qui font l’autopromotion de représenter la « force politique responsable contre tous les extrémismes, de gauche comme de droite ».

Une partie de la gauche européenne avait l’espoir que les développements en Grèce ouvriraient la possibilité de rompre avec le « bloc » néolibéral. Est-ce encore réaliste ? Après tout, les mêmes espoirs avaient été placés en Amérique du Sud il y a 10 ans.

Nous pensons que les développements récents parlent d’eux-mêmes. Cela n’a jamais été notre rêve ou objectif de ressembler à des projets populistes latino-américains. C’est donc à ceux qui soutiennent ces politiques et ces théories qu’il faudrait poser la question. L’Union européenne était l’enfant de parents de la droite conservatrice et elle ne peut pas changer fondamentalement. Nous pensons que le totalitarisme européen qui émerge aujourd’hui ne peut pas être combattu dans ses propres institutions, mais dans la rue et à travers des structures d’un mouvement d’émancipation antiautoritaire transnational qui combat pour l’autonomie sociale et individuelle.

En Allemagne, le Grexit était principalement une idée la de droite (nationaliste), mais elle est de plus en plus avancée par des segments de la gauche radicale. Ils critiquent Syriza de ne pas avoir établi de manière adéquate un Plan B comme un moyen de négocier, mais aussi comme une véritable option (émancipatrice), laissant ainsi l’architecture de l’Europe capitaliste intacte.

Pourriez-vous décrire brièvement le discours autour du Grexit en Grèce et décrire votre position en tant que groupe priorisant l’auto-organisation contre l’État ?

Le Grexit a toujours été adopté par une large partie de la gauche, à l’intérieur de Syriza, le KKE [PC grec], Antarsya [extrême-gauche] et aussi quelques collectifs anarchistes-communistes, comme une première étape pour s’émanciper de l’hégémonie néolibérale de l’UE. Bien sûr, toutes ces positions parlent de la monnaie nationale et de l’abolition de la dette. Beaucoup de gens du mouvement pensent également que la faillite d’un Grexit offrirait une période fructueuse en termes d’intervention sociale pour le mouvement. La vérité est que cette position surestime le potentiel d’un État dans la promotion du changement social. Bien qu’il soit clair aujourd’hui qu’il ne peut pas y avoir la moindre transformation sociale sérieuse sous le totalitarisme institutionnel de l’UE, nous devrions garder à l’esprit que le choix d’un système monétaire et la mise en place des relations avec les autres Etats est un choix fait par les patrons pour les patrons et qui n’a jamais été demandé à la société (ou, même lorsqu’on le demande par référendum, son opinion ne compte pas !). L’Argentine, le Royaume-Uni et beaucoup d’autres pays ont une monnaie nationale, mais ils sont loin d’être un projet libertaire ! Donc, au lieu de discuter sur ce qu’un État pourrait faire pour promouvoir la liberté – ce qui ne serait rien de moins que lui faire commettre un suicide à ses institutions, quelque chose qui n’arrivera jamais – nous devrions discuter sur notre réel potentiel, à travers la généralisation, le renforcement et la défense d’institutions auto-organisées dans notre société qui, à travers un processus de luttes et d’autocritique et d’améliorations constantes, sera en mesure de faire valoir leurs intérêts contre les appareils d’État nationaux et transnationaux. Juste pour donner un exemple de cette conception, imagine si nous n’avions pas un seul VIO.ME, mais 1000 entreprises auto-organisées qui coordonneraient la production à travers la mise en réseau de centres sociaux et un système de monnaie auto-organisé qui remplacerait la monnaie nationale dans une partie plus ou moins grande des transactions ; dans un tel contexte, de Grexit ou pas Grexit, d’effondrement financier ou de faillite organisée, cela aurait des conséquences qui ne nous affecteraient pas beaucoup. Ce projet est loin d’être réalisé aujourd’hui, mais les fondations ont été construites et il y a une voie possible, lente mais régulière vers ce type de réalité de mouvement constituée.

Est-ce que l’opposition extra-parlementaire a encore la capacité de mobiliser maintenant que le réformisme semble avoir échoué de nouveau ? Y aura-t-il de nouveau plus d’auto-organisation et d’intérêt pour une politique de mouvement ? Ou bien cela va-t-il conduire à une dépression politique ?

La question décrit le principal pari politique de la période à venir. Notre objectif est de transformer le désespoir en colère, la perte de l’espoir en créativité et la délégation en engagement. Le mouvement est de nouveau réveillé et le monde de l’auto-organisation et de l’autogestion est prêt à prendre ses responsabilités historiques.

Où allez-vous à partir de maintenant ?

Il y a une initiative importante sur laquelle nous allons mettre tous nos efforts dans les jours qui viennent pour répondre à cette nouvelle attaque capitaliste. Elle s’appelle « Non, cela veut dire Non, Vous ne pouvez pas / Nous pouvons », inspiré par le principal slogan de VIOME. L’objectif est de :

1. Produire une résistance de masse et militante contre les mesures d’austérité et promouvoir l’autodéfense sociale face aux attaques de l’Etat (expulsions, travail du dimanche, etc.).

2. Promouvoir des projets auto-organisés et autogérés, des initiatives d’attention sociale [‟social care” : soin, assistance] et mettre tous ces éléments en communication et en coordination.

3. Coordonner, unifier et intensifier à la fois les projets de résistance et les projets auto-organisés de base sur le terrain de la reproduction sociale.

4. Promouvoir la coopération et la solidarité transnationales contre le populisme patriotique qui se développe dans la société grecque.

Le Camp ‟Beyond Europe” [Au-delà de l’Europe] contre l’exploitation minière destructrice de l’or en Chalcidique est une occasion très importante pour que le mouvement international puisse discuter, analyser et organiser les premières étapes de la stratégie d’auto-organisation contre l’Etat et le Capital.

Source : http://beyondeurope.net/447/syriza-...

Traduction : MP (OCL)

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1725
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 14 Aoû 2015, 00:34

Grèce : Encore un squat rasé à Athènes

Après avoir rasé le squat Kentavros, c’est le squat Centauros qui a été rasé dans le même quartier de Nea-Philadelphia, à Athènes. Les deux squats, tenus par les anti-autoritaires, venaient en aide aux centaines de réfugiés que compte la ville d’Athènes, les deux ont été détruits par des bulldozers municipaux. Ce n’est qu’un exemple de la répression qui frappent les milliers de migrants qui affluent du Moyen-Orient -principalement de Syrie- ces dernières semaines. Il y a quelques jours, la police anti-émeute a dégagé l’entrée d’un commissariat en déchargeant des extincteurs sur les sans-papiers qui venaient demander l’autorisation de passer vers Athènes à Kos.

http://www.secoursrouge.org/
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 15 Aoû 2015, 12:59

Quand la crise de la dette grecque renfloue l’Allemagne
D’après un rapport de l’Institut Leibniz de recherche économique, Berlin a réalisé près de 100 milliards d’euros d’économies budgétaires depuis 2010 et profité des privatisations d’Athènes.
Outre-Rhin, la nouvelle ne semble pas émouvoir plus que cela. Lundi encore, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, plaidait pour que « l’exhaustivité passe avant la rapidité » à propos des conditions imposées à la Grèce pour obtenir une première tranche du troisième plan, qui n’a d’aide que le nom. Le porte-parole de l’intransigeant ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, lui emboîtait le pas, en précisant les énièmes sacrifices auxquels doit se soumettre Athènes : « Un plan budgétaire et de financement ambitieux, une stratégie de privatisation crédible et une réforme des retraites durable. » La manière forte pour tout dialogue, en somme.
... http://www.humanite.fr/quand-la-crise-d ... gne-581320


Vers la constitution politique d’un front du Non: Quatorze organisations de la gauche grecque lancent un appel à la mobilisation contre le mémorandum
Les derniers développements à Athènes sont dramatiques et leur rythme s’accélère. Dans les prochaines heures, le parlement grec va voter le nouveau et troisième mémorandum conclu entre le gouvernement Syriza et les “Européens”, selon la procédure désormais habituelle d’un “débat” d’un seul jour (et d’une seule nuit...). Les députés de la Plateforme de Gauche de Syriza ont d’ores et déjà annoncé qu’ils voteront Non, et le nombre d’autres députés Syriza qui feront de même reste inconnu. Parmi eux se trouvera certainement Zoé Kostantopoulou, la présidente du parlement grec qui mène actuellement une bataille désespérée pour sauvegarder un minimum de procédures de débat parlementaire à respecter. Son attitude a déclenché une puissante attaque médiatique soutenue ouvertement par des membres du gouvernement et des députés pro-gouvernement de Syriza.
Un autre développement majeur a été l’appel lancé aujourd’hui pour une mobilisation populaire et la constitution de comités contre le mémorandum à travers le pays, par les dirigeants de la Plateforme de Gauche de Syriza (Panagiotis Lafazanis du “Courant de Gauche” et Antonis Davanelos du DEA/“Red Network”) et des personnalités de douze autres organisations de la gauche radicale grecque. Parmi celles-ci, deux sont des groupes fondateurs d’Antarsya. Ceci est considéré comme la première étape officielle vers la constitution d’un nouveau front politique qui regroupera une large palette de forces de la gauche radicale en opposition avec le mémorandum et la volte-face néolibérale du gouvernement Syriza.
... http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35644


Grèce : 43 parlementaires de Syriza refusent de voter en faveur du nouveau mémorandum
Le résultat du vote tôt le matin sur le Mémorandum était une claque au visage d’Alexis Tsipras et de son gouvernement. Bien sûr, le protocole a été approuvé, grâce à l’appui de la Nouvelle Démocratie, le Pasok et Potami, avec 222 voix sur 300. Mais 43 députés Syriza ont refusé de soutenir le gouvernement (32 « non » et 11 « présent » – ce qui équivaut à une abstention), un chiffre plus élevé que dans tout autre vote précédent.
... http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35651


Grèce : le gouvernement Tsipras, le troisième mémorandum et la résistance à un Syriza « mémorandaire »
Dans la nuit du 13 au 14 août 2015, les parlementaires grecs exprimèrent leurs positions face à l’adoption, par le gouvernement de coalition (SYRIZA-Grecs indépendants), du troisième Memorandum of Understanding (MoU); autrement dit: le nouveau plan supplémentaire d’austérité. Simultanément, les divers médias reprenaient l’information de l’institut grec de statistiques, ELSTAT, selon laquelle «contre toute attente, la Grèce a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, avec un PIB en hausse de 0,8% par rapport au premier». Ce genre de statistiques flash (pas désaisonnalisée) ayant trait au PIB ne fait aucun sens. Il suffit de rappeler que le tourisme s’inscrit à hauteur de près de 20% dans la formation du PIB. Or, il a battu tous les records au deuxième trimestre 2015. Sous ce seul angle il est possible de mesurer l’a-signification de cette statistique. En outre, les mesures liées au troisième mémorandum – augmentation des impôts indirects avec effet sur la consommation, réduction du budget public et des investissements – ne sont évidemment pas encore prises en considération.
... http://alencontre.org/europe/grece-le-g ... e-mou.html
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 15 Aoû 2015, 13:05

Mémorandum Tsipras
Alexis Tsipras est devenu ce vendredi 14 août, le quatrième Premier ministre des mémoranda, faisant tristement suite à Papandréou, à Papadémos et à Samaras. Le mémorandum III vient d’être adopté par un “Parlement” et par un gouvernement “légiférant” en violation de la Constitution et contre la volonté populaire exprimée par le 62% du ‘NON’ ; élus pourtant, par une... majorité citoyenne anti-mémorandum. La Constitution a été piétinée comme d’usage et comme souvent en Europe européiste. SYRIZA n’est donc plus, plus comme avant en tout cas.
... http://www.greekcrisis.fr/2015/08/Fr0457.html


LE PIÈGE DU SOUVERAINISME DANS LA DÉBÂCLE GRECQUE
Un contresens répandu sur les causes et les conséquences du troisième mémorandum qui vient d’être signé par Tsipras.

LE PIÈGE DU SOUVERAINISME DANS LA DÉBÂCLE GRECQUE

13 août 2015. Athènes est tombée. La chose est entendue depuis un mois exactement. Ceux qui en discutent encore ne s’opposent plus que sur des chiffres situés après la virgule et sur des éléments de langage, notamment l’épineuse question d’utiliser ou pas le mot « trahison » pour qualifier la volte-face de Tsipras et de ses conseillers. Certains m’ont écrit pour me suggérer de ne pas utiliser ce mot. D’autres voulaient, au contraire, que je tire sur l’ambulance.Lassé par ces chamailleries d’apothicaires, j’ai choisi le silence fin juillet. L’essentiel était dit. Le reste devenait fioritures, toilette mortuaire et embaumement. Mais sans messe funèbre : la plupart de mes amis français continuaient à veiller inexorablement et à espérer l’impossible réveil d’un cadavre en décomposition politique. Le Tsipras de la victoire du 25 janvier était momifié amoureusement par ses fans dévastés, mêlant le déni de réalité à la thanatopraxie. Je n’avais plus rien à faire là et je suis sorti du débat anachronique sur la pointe des pieds.Sortie de la zone euro, abracadabra !Depuis, j’observe parfois le délire des analyses et des commentaires, la confusion des causes et des solutions. Et un mot, un seul mot, plus que tout autre, revient sur toutes les lèvres : souverainisme. Autrement dit, la cause principale du problème serait l’hétéronomie politique du gouvernement grec dominé par les institutions supranationales. Et la solution, élevée au rang de formule magique, se résumerait en une seule phrase : « sortie de la zone euro, abracadabra ! »

Permettez-moi de sourire. Le problème du souverainisme est l’arbre qui cache la forêt et occulte le vrai débat. Pire encore, appelons un chat un chat : le souverainisme est le principal piège de la débâcle grecque, tant avant qu’après le 13 juillet.

Même sous la pression, un choix reste un choix

Pourquoi ? Parce que, contrairement à ce que raconte tout le monde, ou presque, personne n’a imposé la capitulation à Tsipras. Il y a eu des débats, certes. Des combats, bien sûr. Un bras de fer, évidemment. Mais il n’y a eu ni épée, ni revolver, ni bombe, ni missile qui ait menacé la vie des protagonistes. Aucun de ces notables, confortablement installés entre fauteuils en cuir et table en chêne, café et croissants, douceurs et jus d’orange, n’a été décapité, affamé, licencié, expulsé de son domicile, privé de soins. Arrêtons de dire n’importe quoi. Il ne s’agissait que de pressions politiques, aussi fortes fussent-elles. Et même sous la pression, un choix reste un choix. Ne pas entendre les propositions de la plateforme de gauche de Syriza, depuis des mois, n’était pas lié à un problème auditif, mais à une volonté politique. Se couper du mouvement social et des chercheurs indépendants en économie et en philosophie politique ne relevait pas d’une panne de téléphone, mais d’une préférence réfléchie pour d’autres conseillers véhiculant des idées modérées et le germe de la renonciation. Ne consacrer qu’une seule après-midi au travail colossal de la commission pour l’audit de la dette grecque pour, ensuite, ne pas en tenir compte et feindre d’oublier la possibilité d’annuler la dette, n’était pas le fait d’une amnésie passagère due au surmenage, mais d’une option politique claire et même d’un choix paradigmatique.

Bref, le gouvernement Tsipras a été pleinement souverain dans sa décision, face aux instances supranationales, et prétendre le contraire, c’est oublier un peu vite que la vie politique, comme la vie en général, est l’objet de tensions incessantes, parfois très vives, qui n’éliminent pas pour autant toute capacité à choisir nos pensées et nos actes. Oui, le gouvernement grec a été souverain et, oui, il avait d’autres options possibles que la capitulation. Le nier, c’est contribuer au TINA imaginaire qui altère la volonté et renforce la résignation. Un mois après, il est temps de se réveiller et d’ouvrir les yeux.

Les deux débats corollaires, sur les moyens et sur la légitimité de la décision, ont également été tronqués. Je ne reviendrai pas sur les moyens, souvent abordés ici. Tout ce qui est évoqué plus haut suffit à réfuter totalement le discours mensonger qui parle d’absence d’alternative : les propositions de la plateforme de gauche, du mouvement social très créatif, notamment dans l’autogestion, des chercheurs indépendants ou encore de la commission pour l’audit de la dette ont purement et simplement été rejetées.

Stopper l’austérité, un point c’est tout

L’autre débat occulté concernait la légitimité de sortir ou pas de l’euro. Là encore, plus le stratagème est gros, mieux il passe. Quel était exactement le mandat principal du gouvernement Syriza-Anel, au lendemain de sa formation le 27 janvier ? Plus que jamais, les choses étaient claires, très claires. C’était même le seul sujet de la campagne électorale en janvier : stopper l’austérité, un point c’est tout. Le reste, rarement abordé, n’était que discussion annexe. Le mandat principal de Tsipras n’était pas d’éviter ou d’oser, au contraire, une sortie de l’euro, mais précisément d’éviter un nouveau mémorandum avec son lot de casses sociales, de coupes budgétaires et de dilapidations du bien commun. Ou, pour le dire autrement : s’il n’avait certes pas de mandat explicite pour sortir de la zone euro, il en avait encore moins pour imposer trois ans d’enfer supplémentaire, de surcroît juste après le OXI à 61% au référendum du 5 juillet. Virguler aujourd’hui autour de son mandat concernant l’euro pour justifier son choix, c’est tout simplement se moquer du monde.

Tsipras a joué la carte de l’unité nationale

Non seulement la décision du gouvernement Tsipras a été souveraine, mais en plus elle est intervenue au terme d’une dérive politique qu’il est indispensable d’évoquer ici. Le salut national — qui nous rappelle de mauvais souvenirs politiques en France — a progressivement remplacé le discours sur les inégalités sociales, au fil des mois. La misère des plus démunis s’est progressivement transformée en nation en péril. Les rapports de classes ont été balayés au profit des rapports en pays, plus ou moins amicaux ou rivaux à l’égard de la Grèce. Tsipras a joué la carte de l’unité nationale et de l’amalgame de l’identité grecque des victimes de « la crise », et, ce faisant, il a gagné son statut de chef en Grèce, aux yeux d’une majorité de la population. Chef du gouvernement en l’occurrence. Et surtout chef d’état parmi ses semblables. L’ancien gendre idéal au regard si doux est devenu l’homme de confiance, mûr, posé et réfléchi, puis le guide inflexible, autoritaire, mais dévoué faisant de son mieux dans l’intérêt du pays tout entier. Un pays uni, selon lui, dans le mélange de situations sociales non seulement hétérogènes, mais surtout antagonistes.

A celles et ceux qui, dans l’aile gauche de Syriza ou au-delà dans la gauche et dans le mouvement social, rappelaient que l’Allemagne, c’est douze millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté, que la France, c’est toujours plus de laissés pour compte dans tous les domaines et, surtout, que la Grèce, c’est aussi des patrons rapaces et leur lot de collaborateurs complices dans la hiérarchie des entreprises et des administrations, Tsipras insistait souvent sur la gravité du moment : ne pas se désunir, éviter les conflits sociaux et faire les bons choix dans l’intérêt de tous.

L’incroyable pouvoir de décider et de signer au nom de millions de personnes

C’est précisément une attitude souverainiste. Oui, vous avez bien lu : à ceux qui vous parlent de souverainisme comme d’une baguette magique qui eut été nécessaire en Grèce, vous pouvez les envoyer jouer aux billes. Car c’est exactement le chemin qu’a malheureusement pris Tsipras, ces derniers mois, en déplaçant la tension nécessaire entre les classes sociales sur le terrain des tensions — d’un autre type — entre gouvernements au prétexte illusoire de régler, par la négociation à l’échelle des états, de profondes inégalités sociales au sein de chacun d’entre eux. Il s’agit tout simplement d’un transfert de compétence depuis les mouvements sociaux des territoires en luttes vers le petit groupe de notables disposant de l’incroyable pouvoir de décider et de signer au nom de millions de personnes. C’est la réunion spectaculaire des puissants au prétexte frauduleux d’améliorer le sort des faibles, avec, fort logiquement, le résultat inverse.

Est-ce vraiment cela une politique de gauche ? Est-ce un mode d’action cohérent pour un gouvernement d’inspiration marxiste ?

Et c’est là qu’intervient le dernier point. Rappelez-vous qui est au pouvoir, depuis janvier, aux côtés de ministres Syriza : le principal parti souverainiste en Grèce, ANEL, aussi appelé Grecs indépendants. A-t-il critiqué ce mode d’action ? Non, bien sûr, il l’a approuvé, après avoir fait semblant de râler, le temps de reprendre du dessert. Ses députés ont-ils refusé l’accord du 13 juillet, lors des votes du 15 et du 22 juillet au parlement ? Non, ils ont voté la totalité des mille pages organisant le désastre, avant de retourner à la buvette. Le ministre membre des Grecs indépendants a-t-il finalement démissionné et quitté le gouvernement ? Pas du tout. Les Grecs indépendants ont obtenu un deuxième portefeuille ministériel, et hop ! Tout va bien pour eux ! Ça continue !

Alors, le souverainisme est-il la solution ? Non, comme on vient de le voir, c’est au contraire l’un des problèmes principaux de ces derniers mois.

C’est pourquoi, en France et ailleurs, en dépit des pleurnicheries tous azimuts — qui sont parfois des larmes de crocodiles — et des lamentations sur l’hétéronomie politique du gouvernement Syriza-Anel (désormais sans l’aile gauche de Syriza) sous la dictée des institutions supranationales, il serait bon d’arrêter de rejeter toutes les responsabilités sur les autres et de se cacher derrière son petit doigt. Bien sûr la responsabilité de ces institutions est immense, mais ce n’est pas elles qui ont littéralement décidé de tout ce qui vient de se passer pour les classes populaires en souffrance en Grèce, comme pour les pans entiers de nature mis en vente. Non, au bout du compte, c’est le gouvernement grec qui a refusé toutes les autres options depuis six mois, en allant jusqu’à dire qu’elles n’existaient pas.

La baguette magique du souverainisme cache en réalité un sceptre

Et la sortie de l’euro ? Ce moyen, parmi d’autres, n’est en rien l’apanage des uns ou des autres. Il n’y a aucun brevet « sortie de l’euro » déposé à l’INPI. Et rien ne prouve qu’un parti se proclamant souverainiste serait plus à même de l’organiser, surtout au vu de l’expérience grecque. En réalité, la sortie de l’euro n’est qu’un outil dans une boite à outils qui en compte des dizaines. Et l’utilisation des uns n’empêche pas celle des autres. Pendant que le souverainisme ressasse, comme un disque rayé, la solution magique de la sortie de l’euro, la vraie gauche et les mouvements révolutionnaires projettent bien au-delà d’innombrables formes d’actions qui caractérisent leurs analyses respectives et objectifs politiques. Et rien ne doit être laissé au hasard. Les rapports de classes et de dominations ne s’effaceront pas au prétexte de l’unité nationale et du pouvoir plein et entier d’élus bonhommes et repus chantant la Marseillaise devant une foule émue. Car la baguette magique du souverainisme cache en réalité un sceptre et le pouvoir ne sert que le pouvoir.

Nous unir, classe contre classe, par-delà les frontières

Sortir de la zone euro pour sortir de la zone euro ne suffit pas. Crier au loup venu d’ailleurs pour détourner les brebis nationales de la menace des loups nationaux est une vieille recette éculée. Une ficelle, un piège, une potence. C’est lutter contre tous nos prédateurs qui est nécessaire, urgent, vital. C’est nous unir, classe contre classe, par-delà les frontières. C’est, au moins, nous mettre en synergie, attentifs et solidaires, face à l’internationale du capitalisme triomphant. C’est nous rappeler le chemin parcouru, pour en comprendre les échecs et redécouvrir les rêves de celles et ceux qui nous ont précédé, il y a un siècle-et-demi. C’est ouvrir de nouvelles perspectives, décoloniser l’imaginaire, inventer des chemins de traverses, oser au-delà de ce qui paraît possible et, en aucun cas, se replier sur soi.

Depuis un mois, ce n’est pas Athènes qui est tombée, en réalité. Ce sont les persécutés et les insoumis de partout qui avaient les yeux rivés sur la Grèce, d’un bout à l’autre du monde, et qui ont été frappés une fois de plus.

C’est pourquoi l’heure n’est en aucun cas à l’union des tyrans avec leurs victimes, même au prétexte de la coexistence sur un même bout de territoire, mais au soulèvement simultané et solidaire des damnés de la Terre.

TINA ? En effet, mais dans le sens contraire. Oui, il n’y a pas d’alternative. Il n’y a pas d’autre issue possible pour sortir de l’impasse. Il n’y a rien à attendre, mais tout à faire. Il n’y a pas d’alternative : lutter.

Yannis Youlountas


PS : si vous le souhaitez, nous pourrons en discuter lors des premières projections-débats, en version expérimentale puis définitive, de « Je lutte donc je suis ».

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09/09 TARBES (65)
10/09 VIC-EN-BIGORRE (65)
11/09 ANÈRES (65)
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06/11 PARIS (75)
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13/11 MONTLUÇON (03)
14/11 VÉNISSIEUX (69)
16/11 TOULOUSE (31)
19/11 LE VIGAN (30)
20/11 POUCHARRAMET (31)
21/11 MAS D’AZIL (09)
03/12 AU 09/12 TOURNÉE EN BELGIQUE ET DANS LE NORD
Détails : http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?article16
Contact programmation : maud@jeluttedoncjesuis.net
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=v3Vc5aWkORY

Je présenterai quelques extraits du film aux rencontres nationales des SEL à Digne le 20/08 et au congrès de l’ICEM (pédagogie Freinet) le 21/08 à Aix-en-Provence.

Le film sera mis en ligne en gratuit sur Internet (dans une douzaine de langues) dès que sa version sera finalisée, après avoir pris le temps d’échanger avec vous durant les premières projections-débats.

http://blogyy.net/2015/08/13/le-piege-d ... e-grecque/
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