Ἑλλάς, Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pia » 08 Déc 2008, 21:09

A paris aussi, aujourd'hui.
banderolle, evacuation.

manif et actions aussi à Edimburgh, Zagreb et ailleurs
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Re: Mnifestations/Emeutes en Grèce

Messagede sebiseb » 08 Déc 2008, 21:30

Léo a écrit:Soutient aux anarchistes et autres révoltés qui se soulèvent là bas. Puisse la contagion arriver chez nous.

C'est exactement ce que je pensais en écoutant les informations - Ils ont attaqué plusieurs bâtiment d'état, et semble ce soir réussir à accéder au parlement -> mercredi, si ça attend jusque là, Grève Générale !
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 08 Déc 2008, 21:37

Voilà qui démontre que les anarchistes sont là et partout quand vient l'heure de l'action.
Parce que aujourd'hui ce sont eux qui bougent avec ceux qui n'en peuvent plus de ce système et de sa repression.
Gardons la tête froide cependant, les forces contre-révolutionnaires ont de gros moyens.
Mais gardons aussi l'espoir d'une propagation relayée massivement par les populations.

Nous sommes tous des atheniens et des atheniennes .
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede sebiseb » 08 Déc 2008, 21:44

Cependant, ils semblent qu'ils aient mal mené les journalistes - ce matin, ils semblaient plutôt du côté de la révolte, compréhensif de la situation sociale des grecques - Aujourd'hui, ils parlent des casseurs, de chaos.. Personnellement, dans ce genre de situation il faut mettre les journalistes (même bourgeois) du côté de la révolte - N'oublions pas que le gouvernement sera renversé dès lors ou les forces de l'ordre ne répondrons plus aux ordres, et se mettrons du côté du peuple.

De plus la grève générale a été appelée par les syndicats et l'opposition au gouvernement, donc la création d'une grèce anarchiste n'est probablement pas gagné - sans compté que l'europe risque de venir à la rescousse si c'est le cas.. Désolé de plomber l'enthousiasme, c'est mon côté pessimisme qui reprend le dessus.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede sebiseb » 08 Déc 2008, 22:41

Pour les informations que l'on peut avoir, il semble que les manifestants ne soient pas seulement des anarchistes (autonomes ou autres) - Toute l'opposition, et à priori une grande partie du peuple soutenait la révolte -> le meurtre du jeune par un policier ayant été l'élément déclencheur.

La question est de savoir duquel de l'opposition démocratique ou des anarchistes préparent plus activement l'après révolution !?
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean » 09 Déc 2008, 09:25

Manifestation pour la mort d'Alexandros, froidement abattu par la police, mercredi 10 décembre devant l'ambassade de Grèce à 13h00


Manifestation pour la mort d'Alexandros, froidement abattu par la
police, mercredi 10 décembre devant l'ambassade de Grèce à 13h00


La criminalisation des luttes et l'uniformisation des masses sont
loins d'être des spécialités françaises, une politique globale et
concertée d'oppression fait rage en Europe et dans l'ensemble de nos
sociétés pseudo-démocratiques.


Samedi soir, en Grèce, un policier à la solde de l'état fasciste,
Epaminodas Korkoneas (37 ans), a froidement abattu un jeune anarchiste
de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, avant de repartir tranquillement
en marchant, accompagné de son collègue et complice, Vasilis
Saraliotis (31 ans).


Nos amis grecques expriment en ce moment leur rage dans les rues,
luttant pour la mémoire de leur frère, pour que ce crime ne passe pas
sous silence, pour que le monde sache que la police tue au nom du
capital.


Nous ne pouvons laisser faire, notre silence serait l'aveu d'une
complicité passive.


En France nous avons toujours pu compter sur la solidarité de nos
compagnons à l'étranger, la réciproque n'est malheureusement que peu
vraie. Il y a encore quelques jours seulement une agence de l'AFP à
Athènes était quasi-détruite par un engin explosif en représailles du
traitement médiatique de l'affaire de Tarnac. Aujourd'hui ce sont eux
qui ont besoin de notre soutien ! A Berlin et à Londres les ambassades
grecques ont été occupées par des groupes de solidarité et de
nombreuses manifestations spontanées se sont organisées dans les
autres villes. A Paris et Edimbourg une banderole était symboliquement
déployée devant l'ambassade par quelques résistantEs solidaires.


Après plus de deux jours d'émeutes les anarchistes grecques ont non
seulement causés plusieurs centaines de millions d'euros de pertes au
capitalisme mais de plus, depuis quelques heures, ils occupent des
quartiers entiers, dont le centre d'Athènes, et divers bâtiments qui
ont étés déclarés "zones d'autonomies".


Mercredi 10 décembre la Grèce tout entière sera paralysée par un
mouvement de grève générale en réponse à l'oppression et l'injustice
et en réponse au contexte social de crise dans un pays ou la précarité
est le quotidien de toutes et tous.


Nous appelons donc à manifester ce mercredi 10 décembre devant
l'ambassade de Grece à Paris pour que ne meure jamais Alexandros, mais
aussi Michalis Kaltezas (15 ans) et toutes celles et ceux qui comme
Carlo Giulani (23 ans) ou Nicolas Neira Alvares (15 ans) sont morts de
violences policières pour leurs idées, en Grèce, en Italie, en France,
en Colombie ou ailleurs. Ainsi que pour soutenir les résistances pour
un monde sans maitres ni esclaves, sans police, sans armées, sans
prisons, ni frontières.


Les balles des meurtriers en uniformes, les arrestations et les
passages à tabac des manifestantEs, les gaz chimiques utilisés par la
police, peuvent certes imposer le silence pendant un certain temps
mais elles deviennent surtout à la longue une raison de plus de se
soulever contre le totalitarisme de nos états, de ne plus avoir peur
et de rejoindre la révolte des rues. De laisser notre rage les
submerger et les engloutir à jamais...


Les terroristes ce sont eux ! L'anti-terrorisme c'est nous !!


Libération immédiate de tout les manifestants arrêtés depuis samedi en Grèce !

Libération immédiate de tout les résistants libertaires incarcérés
dans le monde !!


Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui résistent,
occupent, sabotent et luttent pour mettre à bas l'oppression.


RDV à 13H00 devant l'ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M°
Kléber, pour crier notre rage et notre douleur face a cette nouvelle
attaque contre la résistance et affirmer plus que jamais que rien ne
pourra stopper notre révolte.


jean
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 09 Déc 2008, 11:08

libé ce matin :


Après une petite accalmie en tout début de matinée, Athènes est redevenue le théâtre de nombreux affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre : Ermou, Patission, Omonoia, Syndagma… On ne compte plus les quartiers touchés par l’explosion de colère, quarante-huit heures après l’assassinat d’un adolescent par la police. Même le port du Pirée vient de connaître la première manifestation de violence de son histoire : une dizaine de voitures ont été renversées et brûlées sur la place centrale. Le mobilier municipal a subi des dégâts importants.

Solidarité. En un temps record, la mobilisation s’est étendue comme une traînée de poudre dans le pays. Toutes les villes universitaires - Thessalonique, Patras, Héraklion, Ioannina - ont connu des incidents similaires. Plus inattendu encore : de nombreuses petites villes comme Trikala, Kavala, Komotini, et des chefs-lieux d’îles comme Chios ou Samos, se sont embrasés aussi. Et en signe de solidarité, des étudiants grecs vivant à l’étranger ont occupé symboliquement des ambassades ou des consulats grecs (Berlin, Edimbourg, New York, Londres, etc.).

Cette extension s’explique en partie par le fait que le meurtre d’un enfant de 15 ans a ému toute sa classe d’âge : collégiens et lycéens se sont mis en grève, en signe de deuil. Et ont protesté dans la rue pour la première fois de leur vie. Mais au-delà de l’émotion suscitée par une bavure policière commise de sang-froid, il y a le moment, qui est propice à l’expression des craintes, des frustrations et de la colère latentes dans la société grecque. Clientélisme, népotisme et corruption restent la réalité quotidienne des Grecs, malgré les promesses de «modestie» et d’«humilité» du gouvernement conservateur, qui avait promis de combattre ces fléaux endémiques. La suite ininterrompue de scandales financiers et la publication des sommes astronomiques distribuées à quelques élus ces derniers mois ont achevé de désespérer la jeunesse.

Rage. Ces jeunes, que l’on surnomme la «génération aux 600 euros» en raison des salaires de misère qui leur sont proposés, sont surdiplômés, mais ne trouvent pas leur place sur un marché du travail trop étroit. Ils expriment leur rage hors du jeu politique bipartisan traditionnel (Nouvelle démocratie contre Pasok). Et aujourd’hui, défilent à leurs côtés les autres couches de la population : parents, grands-parents, cousins, qui, tous, souffrent de l’éclatement de la bulle de prospérité grecque sous les effets de la crise actuelle.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean » 09 Déc 2008, 12:43

Dépêche LCI

Grèce - Calme précaire sur Athènes et Salonique



Les obsèques de l'adolescent tué par un policier vont avoir lieu dans la journée. Les autorités craignent une recrudescence des violences urbaines.
Le Premier ministre appelle à l'unité nationale.
A.C. (avec agence) - le 09/12/2008 - 09h45



La tension est retombée d'un cran mardi matin dans les principales villes de Grèce, mais la situation reste imprévisible, après une nuit de chaos et
d'affrontements entre contestataires et forces de l'ordre. A Athènes, les deux camps se font face dans le quartier étudiant, après une troisième nuit de
violences urbaines depuis la mort samedi soir dans la capitale grecque d'un adolescent tué par un policier. Retranchés dans l'Ecole polytechnique,
près du musée archéologique national, une centaine de jeunes harcèlent par à-coups les forces de l'ordre, qui ripostent par des tirs de lacrymogènes.
Et les autorités craignent une reprise plus globale des violences avec les obsèques de l'adolescent qui doivent avoir lieu dans la journée.

Le calme précaire était revenu vers 2h30 du matin dans le reste du centre d'Athènes, théâtre depuis lundi soir d'affrontements, d'actes de vandalisme
et de pillages de dizaines de magasins, banques et équipements publics, dans une atmosphère rendue irrespirable par les gaz lacrymogènes. La
tension est aussi retombée à Salonique et dans les autres villes gagnées lundi soir par la vague de violences et de destructions : Patras, dans le
Péloponnèse, Larissa, dans le centre, la Canée, en Crète et Ioannina.

Gouvernement contesté

Le policier qui a tiré sur Alexis Grigoropoulos, 15 ans, après une altercation entre forces de l'ordre et groupes de jeunes dans le quartier athénien
d'Exarchia, a été arrêté et inculpé d'"homicide volontaire", tandis que le collègue qui l'accompagnait était appréhendé pour "complicité". Dans tout le
pays, les collèges et lycées resteront fermés mardi en signe de deuil, sur décision du ministère de l'Education, et de nouvelles manifestations sont
attendues. A Athènes, les élèves doivent participer à un grand défilé dans le centre-ville à la mi-journée, suivis des enseignants. Jusque dans le
quartier chic de Kolonaki, les carcasses carbonisées de voitures, les alignements de vitrines brisées et les tas de poubelles fumants attestaient mardi
matin de la rage des contestataires, que des forces anti-émeutes dispersées et sur la défensive ont échoué à contenir pendant des heures.

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a lancé mardi un appel à l'unité de la nation et du monde politique contre les fauteurs de troubles. "Dans
ces heures cruciales, le monde politique doit unanimement et catégoriquement condamner et isoler les auteurs des destructions. C'est notre devoir
démocratique, c'est ce qu'exigent les citoyens, et c'est ce qu'impose notre devoir national", a-t-il déclaré après une brève entrevue avec le Chef de
l'Etat, Carolos Papoulias. Le Premier ministre, fragilisé par ces violences, doit s'entretenir dans la journée avec les dirigeants de l'opposition
parlementaire, socialiste, communiste, de la gauche radicale et de l'extrême-droite. L'explosion de colère de la jeunesse vient affaiblir son
gouvernement, déjà déstabilisé par une série de scandales et les retombées de la crise économique, et désormais devancé dans les sondages, pour la
première fois depuis cinq ans, par le grand parti d'opposition socialiste Pasok.
________

nouvel obs :
GRÈCE
87 arrestations à Athènes après de nouvelles émeutes
NOUVELOBS.COM | 09.12.2008 | 08:46
78 réactions
Après trois jours d'émeutes urbaines dans tout le pays consécutives à la mort d'un adolescent tué samedi par un policier, les autorités affirment que
les violences diminuent dans la capitale grecque.

Les forces de police traversant un barrage devant la National Technical University School d'Athènes (AP)
La police a arrêté 87 personnes à Athènes à la suite des violences qui ont touché le centre de la ville dans la soirée du lundi 8 décembre, en marge de
manifestations de protestation contre la mort d'un adolescent tué samedi par un policier, a-t-on indiqué de source policière.
La plupart des personnes arrêtées sont des pillards qui ont dévalisé des magasins du centre d'Athènes pendant les pires violences urbaines qu'ait
connues la Grèce, a-t-on précisé.
Douze policiers ont été blessés pendant les affrontements avec les jeunes et au moins dix personnes ont été hospitalisées pour des problèmes
respiratoires après avoir respiré des gaz lacrymogènes tirés par les forces anti-émeutes.

190 incendies

Les pompiers ont dû intervenir à 190 reprises et ont éteint des incendies dans 49 immeubles de bureaux, 47 boutiques, 20 véhicules et 10 bâtiments
abritant des services ministériels, ont indiqué de leur côté les pompiers.
Deux pompiers ont également été hospitalisés pour des problèmes respiratoires, a-t-on précisé de même source.
Les incidents avaient démarré lundi en soirée, en marge de manifestations de protestation contre la mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué samedi
par un policier après une altercation entre un groupe de jeunes et les forces de l'ordre dans le centre d'Athènes.

Calme relatif

Le porte-parole de la police, Panaviotis Stathis a affirmé, tôt mardi matin, que les violences étaient en diminution à Athènes, après trois jours
d'émeutes urbaines dans tout le pays, consécutives à la mort d'un adolescent samedi soir, tué par un policier. Les funérailles du garçon de 15 ans tué
samedi sont prévues ce mardi après-midi. Les écoles seront fermées en signe de deuil, tandis que le personnel des universités a décrété trois jours de
grève. L'association des officiers de police a présenté ses excuses à la famille et le Président Karolos Papoulias a envoyé un télégramme à ses parents.
Ailleurs, en Europe, des manifestants ont brandi des banderoles devant l'ambassade de Grèce à Londres et le drapeau rouge et noir des anarchistes
devant le consulat de Grèce à Berlin.

Obsèques du jeune adolescent

Les obsèques d'Alexis Grigoropoulos, l'adolescent de 15 ans tué samedi par un policier à Athènes, auront lieu ce mardi après-midi dans une banlieue
de la ville, a indiqué une source policière.
Les funérailles auront lieu à 15h00 (13h00 GMT) à Palio Faliro, une banlieue de la capitale grecque proche du grand port du Pirée.
jean
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede jean » 09 Déc 2008, 12:49

Rassemblement
Mercredi 10 décembre 18 h 15 place Broglie à Strasbourg.
Devant la délégation grecque au Conseil de l’Europe…à côté du café Broglie et du Christkindelsmärik…

Puis à 19 h 15 place Kléber, en fanfare, avec la Ligue des Droits de l’Homme pour le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

Mobilisons-nous tant que ces droits, malgré les reculs, depuis le 11 septembre, existent encore !



jean
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 09 Déc 2008, 14:22

kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Berckman » 09 Déc 2008, 14:37

Pour les parisiens : trouvé ça sur Bellaciao.

Manifestation pour la mort d’Alexandros, froidement abattu par la police, mercredi 10 décembre devant l’ambassade de Grèce à 13h00
mardi 9 décembre 2008

La criminalisation des luttes et l’uniformisation des masses sont loins d’être des spécialités françaises, une politique globale et concertée d’oppression fait rage en Europe et dans l’ensemble de nos sociétés pseudo-démocratiques.

Samedi soir, en Grèce, un policier à la solde de l’état fasciste, Epaminodas Korkoneas (37 ans), a froidement abattu un jeune anarchiste de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, avant de repartir tranquillement en marchant, accompagné de son collègue et complice, Vasilis Saraliotis (31 ans).

Nos amis grecques expriment en ce moment leur rage dans les rues, luttant pour la mémoire de leur frère, pour que ce crime ne passe pas sous silence, pour que le monde sache que la police tue au nom du capital.

Nous ne pouvons laisser faire, notre silence serait l’aveu d’une complicité passive.

En France nous avons toujours pu compter sur la solidarité de nos compagnons à l’étranger, la réciproque n’est malheureusement que peu vraie. Il y a encore quelques jours seulement une agence de l’AFP à Athènes était quasi-détruite par un engin explosif en représailles du traitement médiatique de l’affaire de Tarnac. Aujourd’hui ce sont eux qui ont besoin de notre soutien ! A Berlin et à Londres les ambassades grecques ont été occupées par des groupes de solidarité et de nombreuses manifestations spontanées se sont organisées dans les autres villes. A Paris et Edimbourg une banderole était symboliquement déployée devant l’ambassade par quelques résistantEs solidaires.

Après plus de deux jours d’émeutes les anarchistes grecques ont non seulement causés plusieurs centaines de millions d’euros de pertes au capitalisme mais de plus, depuis quelques heures, ils occupent des quartiers entiers, dont le centre d’Athènes, et divers bâtiments qui ont étés déclarés "zones d’autonomies".

Mercredi 10 décembre la Grèce tout entière sera paralysée par un mouvement de grève générale en réponse à l’oppression et l’injustice et en réponse au contexte social de crise dans un pays ou la précarité est le quotidien de toutes et tous.

Nous appelons donc à manifester ce mercredi 10 décembre devant l’ambassade de Grece à Paris pour que ne meure jamais Alexandros, mais aussi Michalis Kaltezas (15 ans) et toutes celles et ceux qui comme Carlo Giulani (23 ans) ou Nicolas Neira Alvares (15 ans) sont morts de violences policières pour leurs idées, en Grèce, en Italie, en France, en Colombie ou ailleurs. Ainsi que pour soutenir les résistances pour un monde sans maitres ni esclaves, sans police, sans armées, sans prisons, ni frontières.

Les balles des meurtriers en uniformes, les arrestations et les passages à tabac des manifestantEs, les gaz chimiques utilisés par la police, peuvent certes imposer le silence pendant un certain temps mais elles deviennent surtout à la longue une raison de plus de se soulever contre le totalitarisme de nos états, de ne plus avoir peur et de rejoindre la révolte des rues. De laisser notre rage les submerger et les engloutir à jamais...

Les terroristes ce sont eux ! L’anti-terrorisme c’est nous !!

Libération immédiate de tout les manifestants arrêtés depuis samedi en Grèce !
Libération immédiate de tout les résistants libertaires incarcérés dans le monde !!

Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui résistent, occupent, sabotent et luttent pour mettre à bas l’oppression.

RDV à 13H00 devant l’ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M° Kléber, pour crier notre rage et notre douleur face a cette nouvelle attaque contre la résistance et affirmer plus que jamais que rien ne pourra stopper notre révolte.

Si vous ne pouvez vous déplacer merci de leur signaler votre dégout aux numéros et mails inscrits sur cette page :

http://www.amb-grece.fr/feedback.htm

Plus d’infos ici :

http://dissent.fr/node/63

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article75778

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article75756

Plus complets mais en anglais :

http://balkans.puscii.nl/?q=content...

http://athens.indymedia.org/front.p...

http://www.indymedia.org.uk/en/2008...

http://de.indymedia.org/2008/12/235...

http://mikeely.wordpress.com/2008/1...

http://uk.reuters.com/article/world...

www.dissent.fr

http://img384.imageshack.us/img384/...

http://dissent.fr/sites/default/fil...
Berckman
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Berckman » 09 Déc 2008, 14:40

Oups pas vu que jean l'avait déjà posté...
Berckman
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 09 Déc 2008, 14:43

Berckman a écrit:Oups pas vu que jean l'avait déjà posté...

il vaut mieux bien donner l'adresse :

RDV mercredi 10 décembre à 13H00 devant l’ambassade de Grèce, 17 rue Auguste Vacquerie - M° Kléber, PARIS


je crois qu'en hommage à Alexis ou Andréas, il avait semble-t-il ces 2 prénoms, et en soutien aux grecs en lutte, ce sera le moment de déployer les drapeaux noirs.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 09 Déc 2008, 15:38

COMMUNIQUÉ - APPEL
des organisations de la gauche révolutionnaire grecque
ARAN, ARAS, EEK, EKKE,
K.O. Anasintaxi, NAR, OKDE Spartakos, OKDE, SEK
Front ENANTIA et MERA



A bas le gouvernement des assassins
ESCALADE DE LA RESISTANCE,RENVERSEMENT DE LA POLITIQUE DE LA REPPRESSION, DU SOUTIENT AU CAPITAL ET DU RACISME


TOUS ET TOUTES
· A LA MANIFESTATION POPULAIRE DU LUNDI 12 DECEMBRE
· PARTICIPEZ MASSIVEMENT A LA GREVE DU MERCREDI 10 DECEMBRE
· APPEL EN GREVE GENERALE LE JOUR DES OBSEQUES DE ALEXIS

Les organisations de la gauche anticapitaliste que nous signons le présent communiqué nous dénonçons assassinat à sang froid de l’adolescent Alexis Grigoropoulos par les flics des forces spéciales le soir du samedi 6 décembre. Nous saluons les mobilisations et les manifestations populaires qui parcourent tout le pays et condamnent massivement le gouvernement des assassins.
Cette crime cruel n’est pas un accident. Ce n’est pas le résultat d’une « formation défectueuse » des agents de police ou « le manque du sang-froid ». La cause de cet assassinat se trouve dans la politique agressive pro-capitaliste et anti-populaire du gouvernement de la droite.
Il s’agit d’une politique qui
renforce l’état policier et les forces de répression
légalise l’utilisation des armes à feu contre les manifestants
En même temps cette politique
· accélère la privatisation de la compagnie aérienne publique Olympique, des ports et des communications
· démolit la sécurité sociale, la santé publique et l’éducation nationale
C’est une politique caractérisée par une attaque particulièrement violente contre la jeunesse.
C’est une politique de violation des droits de l’homme, marquée par
· les enlèvements en collaboration avec le CIA des citoyens d’origine pakistanaise,
· les écoutes téléphoniques (scandale de vodaphone),
· les attaques policières particulièrement violentes et parfois meurtrières contre les émigres clandestins ou non contre les demandeurs d’asile et les groupes marginalisés de la population grecque.
C’est une politique qui passe par le parlement avec les lois « anti-terroristes » et les lois qui mettent en place toutes les directives de l’Union Européenne en faveur du profit capitaliste et contre les droits sociaux.
C’est la politique qui, avec les lois récentes sur la restructuration des universités, ouvre la voie vers l’apparition des universités privés et la soumission complète de l’éducation supérieure au profit capitaliste.
C’est une politique qui attaque le revenue populaire, diminue les salaires et le pouvoir d’achat des classes populaires et renforce le pillage fiscale des salariés.
Dans le contexte de la crise financière le gouvernement de la droite offre des milliards d’euros aux banquiers et cherche les « coupables » dans le quartier de Exarchia et aux émigrés des champs de Agios Panteleimon et de Patras.
Le gouvernement de droite, après l’assassinat barbare d’Alexis Grigoropoulos continue sa politique de répression. La mobilisation et la violence des CRS et de la police est sans précédent.
Mais la riposte populaire est également sans précédent. La mobilisation du peuple peut de temps après l’assassinat est massive et spontanée partout en Grèce et témoigne la combativité du mouvement populaire.
Pour le gouvernement et le capital le peuple et la jeunesse est l’ennemie. Pour cette raison la violence de la police et la propagande calomnieuse des médias contre le mouvement populaire accroît.
L’attitude politique condescendant du PASOK (Partie Socialiste) pratiquement renforce le gouvernement. En plus le PASOK donne un message pour la période suivante ; sa politique sera toujours orientée en faveur du profit capitaliste, des privatisation et de l’application du pacte de stabilité de l’Union Européenne. Sa politique ne sera pas une garantie mais elle tournera contre les besoins des classes populaires et de la jeunesse.
Un grand partie des salariés, des paysans et de la jeunesse comprend aujourd’hui la nature de la polique anti-populaire et répressive mise en route par le gouvernement de la droite, l’Union Européenne et le capital.
Le rage social s’amplifie. Les salariés, les jeunes et les paysans descendent dans les rues et lutent contre cette politique.
Nos organisations participent dans l’amplification de la riposte populaire partout en Grèce.
La riposte à l’assassinat barbare d’Alexis doit s’amplifier et joindre les barricades des paysans qui sont dans les autoroutes nationaux, les facultés occupées par les étudiants et les grèves des ouvriers.
Aujourd’hui l’inactivité n’est pas justifiée. L’explosion de la rage ne suffit pas !
La lute collective, massive, organisée, dans chaque lieu de travail, dans chaque faculté dans chaque école dans chaque quartier est nécessaire.
Notre but est la transformation de chaque lieu social en noyau de résistance et de lute. Notre but est la contribution à la construction d’un large front pour renverser non seulement le gouvernement mais chaque version de politique en faveur du profit capitaliste et conte les besoins populaires.
Une étape importante est la participation massive aux manifestations contre l’assassinat d’Alexis et à la grève générale du mercredi 10 décembre.


Démission immédiate des ministres Pavlopoulos et Chinofotis
A bas le gouvernement des assassins, a bas la politique de la droite
Punition exemplaire des assassins
Désarmement immédiat de la police
Dehors les CRS et les forces d’ordre par les manifestation et le centre d’Athènes
Dissolution immédiate des CRS et des Services Spéciaux
Libération immédiate des manifestants arrêtés par la police
Abrogation des lois anti-terroriste et de la législation autoritaire
Le capital doit payer la crise et pas les salariés et la jeunesse
Amplification de lute pour la protection des droits sociaux, pour la protection des droits politiques des salariés et de la jeunesse


Aux côtés de la jeunesse grecque.

Communiqué de la LCR. Vendredi 5 décembre, la répression policière systématique des mobilisations étudiantes a franchi un dramatique palier : un jeune de 15 ans, Andréas Grigoropoulos, est mort tué par un policier des « forces spéciales » alors qu’il n’y avait ni manifestation, ni jet de pierres à l’encontre des forces de police. Depuis, de nombreuses manifestations de protestation des étudiants grecs se sont déroulés à Athènes et dans de nombreuses villes dans un climat de violences policières e plus en plus lourd. Ces événements s’inscrivent dans une situation politique et sociale très dégradée : corruption, scandales financiers et incompétence à l’égard du gouvernement Caramanlis, opposition des étudiants contre la privatisation des facultés, des lycéens contre le manque de moyens, les réformes scolaires et les salires de misère qui les attendent à la fin de leurs études. Mercredi 10 décembre, une grève générale est prévue à l’appel des organisations syndicales contre la remise en cause des droits à la retraite. La LCR, qui partage totalement la tristesse et la colère des étudiants grecs est solidaire de la révolte de la jeunesse grecque contre les violences policières et des mobilisations des travailleurs et de la population contre la répression et la politique du gouvernement Caramanlis. La LCR appelle l’ensemble des organisations de gauche à prendre des initiatives afin de manifester notre solidarité avec la jeunesse et la population en Grèce. Le 9 décembre 2008.


La Grèce sans Etat
LE MONDE | 09.12.08 | 13h46


Les émeutes qui ravagent depuis trois jours les grandes villes grecques, et en particulier Athènes, témoignent des déséquilibres d'une société passée en quelques années des Balkans à l'Europe. La mort, samedi 6 décembre, d'un adolescent de 15 ans, Andreas Grigoropoulos, sous les balles d'un policier, a été l'étincelle jetée sur un baril de poudre prêt à exploser. Face à des milliers de jeunes qui mènent une véritable guérilla urbaine, brûlant magasins et voitures, caillassant les forces de l'ordre, l'Etat semble incapable de ramener le calme.

Il est impuissant parce qu'il est déliquescent, miné depuis longtemps par le clientélisme, la corruption, le favoritisme. Il avait déjà fait la preuve de son impéritie lors de la vague d'incendies qui a enflammé le Péloponnèse et l'Attique à l'été 2007. Encore s'agissait-il d'un phénomène en partie naturel. Le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis, qui se préparait à affronter des élections générales, avait été prompt à annoncer le déblocage de millions d'euros en faveur des sinistrés. Le scrutin passé, les victimes n'ont rien vu venir.

Ce n'est pas une question de parti politique. Le PASOK (socialiste), qui a été aux affaires dans les années 1980-1990, souffre des mêmes maux que la droite. Il n'a pas pu, ou pas voulu, construire un Etat de droit moderne. Les grandes familles - les Caramanlis, Mitsotakis, Papandréou - qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies et leurs affidés profitent d'un système dont les retombées arrosaient une large partie de la population.

L'entrée de la Grèce dans l'Europe, puis la mondialisation ont ébranlé ces rapports archaïques. En vingt ans, le pays s'est rapidement modernisé, sans pour autant échapper à ses mauvaises habitudes. La crise économique le frappe de plein fouet. Les jeunes peinent à trouver un emploi. Les étudiants restent à l'université au-delà de leurs 30 ans pour ne pas se retrouver sur le marché du travail. Les salariés des entreprises publiques sont frappés par les privatisations. Les fonctionnaires subissent les économies budgétaires.

La crise sociale explique, sans les justifier, les violences de ces derniers jours. Le gouvernement de M. Caramanlis peut restaurer la paix. Il est trop faible pour s'attaquer aux racines du désordre.
Nico37
 
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