Ἑλλάς, Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 10 Déc 2008, 17:02

Une longue succession d'articles sur le paysage politique grec

Une Cocotte-minute qui ne pouvait qu’exploser par Par Ta Nea (Quotidien du soir (Courrier International))

Les émeutes qui ont éclaté dans tout le pays après la mort d’un adolescent vont bien au-delà de la colère contre une bavure policière. C’est tout le système politique et social qui est mis en accusation par les jeunes, qui en sont exclus.

En ces jours de deuil national, le pays et les esprits s’embrasent. Les rues de la capitale, les grandes villes universitaires et même de petits villages sont en proie aux affrontements. Ce ne sont plus seulement les étudiants qui s’expriment, mais l’ensemble de la jeunesse. Eux dont on ne se soucie pas, ou pas assez. Ceux qui tentent de se faire entendre depuis des années face à tous les gouvernements et à leurs politiques, qui ne se sont jamais occupés d’eux. Etait-ce par manque de volonté ? Peut-être, mais surtout par manque de structures efficaces.

Depuis la fin de la dictature [en 1974], les jeunes sont le symbole du soulèvement contre les colonels, qui est parti de l’Ecole polytechnique. Ils sont le symbole des manifestations contre la privatisation des universités. Mais ceux d’aujourd’hui ont du mal à trouver leur chemin. Leurs parents s’endettent sur plusieurs années pour les envoyer étudier à l’étranger et éviter les blocages du système universitaire grec. Ils les hébergent parfois jusqu’à plus de 35 ans pour les accompagner dans leur premier emploi, sans pour autant finir par les voir heureux.

“Même avec un diplôme, nous sommes livrés à nous-mêmes”

Petros Magios, étudiant à l’université d’Athènes, est consterné. D’abord par la situation. “Nous sommes dans la rue parce qu’un adolescent a été tué par la police, explique-t-il. C’est la raison pour laquelle toute la Grèce est dans la rue. Car ce n’est pas une simple bavure policière. C’est un meurtre de sang-froid, dans une société en panne. Nous le vivons au quotidien. Les policiers sont censés nous protéger, l’Etat doit nous éduquer, mais ce n’est pas ce qui se passe en réalité. Malgré tous nos diplômes, nous sommes livrés à nous-mêmes, en attendant de nouer des relations qui nous permettront de trouver un travail à plus de 600 euros par mois.”
Tout est parti d’un SMS, dès l’annonce de la mort du jeune Alexis, 15 ans, tué par la balle d’un policier samedi soir [6 décembre] dans le quartier d’Exarchia, à Athènes. Ce quartier situé au pied de l’Acropole est certes connu pour être un centre anarchiste, mais jamais une telle scène ne s’y était déroulée. Ce jeune homme de bonne famille avait l’avenir devant lui. On lui a pris la vie. Dans la nuit de samedi, ses camarades ont envoyé un SMS appelant à la mobilisation nationale. Ce message disait simplement : “La mort d’Alexis est celle de l’un des nôtres.” Très vite, les courriels se sont enchaînés sur Facebook, sur les iPhones de tous les jeunes de Grèce et même de l’étranger. Les Grecs de la diaspora ont une nouvelle fois manifesté leur soutien et leur amour à leurs compatriotes. Car eux aussi sont jeunes et en mal d’avenir. Ils n’ont qu’un rêve, revenir travailler dans leur pays d’origine. Mais c’est impossible dans cette situation bloquée.

Panagiotis Souglakos était dans la même classe qu’Alexis. Il est effondré et affirme que “personne ne comprend ce qui s’est passé”. En effet, même si les émeutes s’arrêtent, c’est tout le système qui est mis en cause. Après [les scandales qui ont touché] l’Eglise, les juges et l’Etat, les Grecs ont perdu leurs repères.
“Nous voulons un avenir et un emploi, ajoute le garçon. On nous force à être bons élèves et à décrocher des diplômes. Un Grec qui n’a pas de diplôme n’a pas de statut social. Mais même avec des diplômes on ne trouve pas d’emploi. Certains nous conseillent même de nous installer dans les cafés de la place Kolonaki [la place chic d’Athènes] pour essayer de faire la connaissance de gens bien placés qui pourraient nous trouver un poste quelque part. Pourquoi étudions-nous, alors ? Juste pour passer des heures à s’abîmer les yeux et la mémoire ? Pourquoi ?”

Il faut répondre aux raisons de cette explosion de colère. Aucune autre solution ne sera durable. A Athènes ou dans les îles, tous les jeunes, quelle que soit leur origine sociale, partagent la même frustration. Ils ont été élevés dans un monde douillet et tout leur tombe dessus au moment où ils entrent dans la vie active. Leurs parents ont vécu une vie sereine, avec maison, voiture, vacances et consommation à crédit. Mais, depuis quelques années, ils ont vu s’écorner le patrimoine familial. On a vendu le champ du grand-père ou la maison de famille, les grands-parents se sont retrouvés avec des retraites de misère et les parents ont du mal à joindre les deux bouts.

Une frustration qui risque de ne pas se calmer

Quand ils entrent dans la vie active, les jeunes ont l’impression de se faire arnaquer. Ils ne travaillent plus selon des horaires à la grecque [8 heures-14 heures] ou à l’européenne [9 heures-18 heures]. Ils cumulent les deux, plus des heures supplémentaires non payées et beaucoup de travail au noir. Le tout sans assurance sociale. Dans un premier temps, ils changent d’entreprise, mais ils se rendent rapidement compte que toutes fonctionnent sur le même principe de contournement des règles sociales, car il n’y a aucun contrôle. Ils sont impuissants et se disent : “Je me reposerai le week-end.” Mais cette attitude a montré ses limites. Ce qui vient de se produire, c’est l’explosion d’une Cocotte-minute. Et cela ne risque pas de se calmer, car toutes les frustrations accumulées se libèrent en même temps.

Giorgos Araboglou

-------------------------------------------------------------

La révolte d'une jeunesse sans avenir par Par Ta Nea (Quotidien du soir (Courrier International))

La mort d'un adolescent tué par un policier, le 6 décembre, a déclenché les pires émeutes depuis la dictature. Mais ce sont le malaise d'une société touchée par le chômage et la faiblesse du gouvernement qui rendent la situation explosive.

Le gouvernement a peur d'une explosion. La situation est hors de contrôle depuis le 6 décembre, lorsqu'un adolescent de 15 ans a été tué par un policier des services spéciaux. Une tragédie - une de trop - qui a soulevé tout le pays. Manifestations, émeutes et autres actes de vandalisme : ces images pourraient rappeler la dictature et le soulèvement des étudiants contre les colonels. Les raisons en sont multiples.

D'abord, le choc. Le meurtre de cet adolescent incarne le nouveau cauchemar d'un gouvernement enlisé dans les scandales politico-économiques, dont celui des transactions immobilières avec le monastère de Vatopediou, au mont Athos. Chaque jour, une nouvelle révélation, un nouveau sondage confirment que la majorité se porte mal, très mal.

Ce week-end, pendant plus de trente-cinq heures, le centre de la capitale et Salonique ont été en flammes, un champ de bataille inédit en Grèce. D'autres villes continuent de brûler. Il s'agit des villes étudiantes, mais pas seulement - partout où la jeunesse existe et s'inquiète ; partout où elle connaît le mal de vivre et où elle manque d'avenir, de perspective ; partout où vivent des jeunes surdiplômés qui subissent le taux de chômage le plus important d'Europe.

Ces jeunes errent dans les rues d'Athènes pour vivre une jeunesse condamnée. Alexis, le jeune qui a trouvé la mort samedi, était issu d'une famille assez aisée vivant au nord d'Athènes. Il se serait amusé à jeter des pierres sur un policier des forces spéciales, et ce dernier - que son unité surnomme "Rambo" - a riposté avec son arme. Le coup aura été fatal.

Les autorités se sont vite trouvées désemparées. Pour preuve, l'absence de présence policière lors de la manifestation de dimanche midi, qui a réuni plus de 5 000 personnes et a vite dégénéré. Tous se révoltaient contre la mort de ce jeune homme et surtout contre le gouvernement et le Premier ministre, Costas Caramanlis, qui était tout simplement absent. Oui, absent. Il n'a envoyé qu'un communiqué assurant la famille de sa sympathie. Absent comme en août 2007, quand le pays était en flammes.

A présent, c'est tout le pays qui s'est emparé de l'affaire. La mobilisation de demain [des organisations lycéennes et étudiantes ont prévu de manifester] et surtout de mercredi, lors de la grève générale, s'annonce importante. Et le gouvernement aura du mal à la gérer. Même le président de la République s'active davantage.

Le policier a été arrêté pour "homicide volontaire", et l'enquête se poursuit. Mais le peuple s'est réveillé. L'opposition du PASOK, la coalition de gauche, et l'extrême gauche, appellent à une forte mobilisation ces prochains jours et demande avant tout la tenue d'élections anticipées.

Dyonisos Nassopoulos



L'UNEF appelle à manifester vendredi devant l'ambassade de Grèce à Paris

L'UNEF, principal syndicat d'étudiants en France, appelle à un rassemblement vendredi à 17h30 devant l'ambassade de Grèce à Paris "en solidarité avec la jeunesse de Grèce". Dans un communiqué diffusé mercredi, l'organisation étudiante "condamne la répression exercée par les forces de police, et le mépris du gouvernement grec", dont elle réclame la démission.


"Au-delà d'un contexte politique et social propre à la Grèce, ce sont les conditions d'études et d'emploi dégradées de la jeunesse qui sont notamment aux sources du malaise. Ce mouvement intervient dans un contexte de dégradation des conditions de vie et d'étude et fait écho au fort taux de chômage des jeunes face auquel le diplôme n'apparaît plus comme un rempart suffisant", note l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) dans son communiqué.

Condamnant "la répression exercée par les forces de police et le mépris du gouvernement grec qui jette de l'huile sur le feu", l'UNEF juge que la démission du gouvernement Karamanlis "est aujourd'hui nécessaire".

Le syndicat étudiant observe parallèlement qu'en France, "les jeunes n'accepteront pas que la crise économique soit une double peine qui justifie aujourd'hui de se serrer la ceinture parce que 'les caisses sont vides' et dont il faudrait subir demain les conséquences et la reprise du chômage". AP
Modifié en dernier par Nico37 le 10 Déc 2008, 18:20, modifié 1 fois.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 10 Déc 2008, 18:18

Communique de ESE- Eleftheriaki Sindikalistiki Enosi (Union Syndicaliste Libertaire)
pris sur ccc forum http://cccforum.propagande.org/viewtopi ... =30#p35429
avec mes amitiés à kesta

ESE-Communique -traduction

AFFRONTEMENT DE CLASSE CONTRE LE PATRONAT ET L'ETAT
QUI EXPLOITENT ET ASSASSINENT


L'assassinat d'Alexandros Grigoropoulos qui avait 16 ans par les
assassins errants de la Police Grecque n'est ni un incident hasardeux ni
un incident isolé. Seulement les derniers mois il y a eu des morts à
Kalamaria de Toni Onoua, à St Panteleimonas de Mohamed Asraf et à
Leukimi de Maria Koulouri qui sont le résultat de l'action policière;
Tout cela n'est pas le résultat d'un comportement de quelques flics qui
sont chauds mais le résultat de la tactique globale des forces
répressives. Celui qui continue à parler des fait hasardeux n'e devient
pas seulement ridicule mais complice du système.

Les assassinats de la part de l'Etat viennent dresser la scène de la
répression globale. Les derniers mois, la plupart de ceux qui sont
sortis dans la rue, qui ont lutté qui ont revendiqué et qui ont contesté
la paix des classes ont été traités avec de la violence gratuite de la
part de l'Etat. Les bombes lacrymogènes et les armes chimiques étaient
le type de répression le plus doux. Plus souvent on a eu à faire avec
les passages à tabac, les arrestations, même les tortures à ceux qui
passaient un peu de temps dans commissariats.

La foi au faux bien-être que le capitalisme a promis, se détruit avec la
crise économique que nous vivons, tous les travailleurs depuis des
années, avec l'attaque de la part de l'Etat et du patronat à travers des
lois contre le monde du travail et se termine avec la répression barbare
de toute protestation. La démocratie du patronat, des industriels et des
autoritaires ne ressemble pas à une dictature, c'est la dictature.
Les réflexes de la classe ouvrière quant à l'assassinat de l'élève
étaient directs et nous font nous retrouver tous ensemble dans les rues.
Toute réaction sociale est justifiée et accumule la violence qu'on
accepte tous les jours: et on la retourne à ceux qui la pratiquent tous
les jours. Nous répondons par la réponse de classe contre l'Etat et le
patronat parce que c'est le seul chemin qu'on nous laisse suivre, le
seul chemin qu'on connait.

QUE NOTRE RAGE DEVIENNE INSURRECTION POPULAIRE.

ESE- Eleftheriaki Sindikalistiki Enosi (Union Syndicaliste Libertaire)

http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=936665
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 10 Déc 2008, 18:24

Manifestation devant l'ambassade de Grèce à Londres: trois arrestations AFP

Trois manifestants ont été arrêtés lundi matin lors d'une manifestation d'une quarantaine de personnes devant l'ambassade de Grèce à Londres pour protester contre la mort d'un adolescent tué samedi par la police à Athènes, a annoncé la police.

Image

Une quarantaine de jeunes munis de banderoles anarchistes se sont rassemblés devant l'ambassade dans l'ouest de Londres avant de se disperser en début d'après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un premier groupe est monté sur le perron et a hissé un drapeau anarchiste à la place du drapeau grec. Les manifestants vêtus de noir et portant des cagoules ou des capuches ont brûlé le drapeau bleu ciel et blanc en signe de protestation contre les autorités grecques.

Trois manifestants ont été arrêtés "pour trouble à l'ordre public, pour avoir un comportement menaçant", a déclaré l'inspecteur de police David Morgan, du poste de police de Kensington, à l'AFP.

Les manifestants se sont affrontés brièvement aux policiers alors que ceux-ci tentaient de placer des barrières de sécurité autour d'un second groupe.

La manifestation qui a débuté vers 9H30 GMT (même heure locale) a été immédiatement circonscrite par les policiers, aussi nombreux que les manifestants.

"Ils ont demandé à voir l'ambassadeur et leur demande a été rejetée", a précisé un porte-parole de l'ambassade par téléphone.

Une petite manifestation a également eu lieu devant le consulat d'Edimbourg, en Ecosse, a indiqué la police locale dans un communiqué.

"La police a pris connaissance d'une protestation officielle à Queens Garden (l'adresse du consulat, NDLR) vers 13H30 cet après-midi" et des forces de police ont été envoyées sur place pour encadrer les manifestants, a expliqué la police.

La manifestation a été dispersée sans incident, a indiqué une porte-parole du consulat à l'AFP.

De nombreuses villes grecques sont le théâtre de violences qui ont fait d'importants dégâts matériels depuis samedi soir, après la mort à Athènes d'un adolescent de 15 ans, tué par les balles d'un policier.

Une quinzaine de manifestants ont envahi lundi matin, sans violence, le consulat général de Grèce à Berlin.



Image

Journaux grecs

APOGEVMATINI : http://www.apogevmatini.gr
TO VIMA - TA NEA : http://www.tanea.gr
ELEFTEROTYPIA : http://www.enet.gr
KOUTOUZIS
Journal d'infos grecques pour la diaspora : http://www.koutouzis.gr
TO ETHNOS : http://www.ethnos.gr
H KATHIMERINI : http://www.kathimerini.gr
RIZOSPASTIS - TIPOEKDOTIKI A.E. : http://www.rizospastis.gr
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 10 Déc 2008, 18:34

le communiqué du NPA est à chier !
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 10 Déc 2008, 18:54

Le communiqué d'Alternative libertaire sur la révolte grecque


Grèce

« Des balles pour les jeunes, de l’argent pour les banques » :


Soulèvement général contre la terreur d’Etat

L’assassinant par la police d’un jeune de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, a entraîné une immense vague de révolte dans toute la Grèce. L’assassinat d’Alexandros est le résultat de la politique de répression policière qui s’abat sur la population et particulièrement sur les jeunes et les immigrés. Plusieurs dizaines d’entre eux ont déjà été torturés ou tués par la police depuis la fin de la dictature. Toutes les villes sont touchées par la révolte : les rues, les universités et les lycées sont occupées par des dizaines de milliers de manifestants qui affrontent quotidiennement la police. Les banques et les grandes entreprises multinationales sont également visées.

Le pouvoir tremble

La jeunesse grecque est la première génération de l’après-guerre qui connaît des conditions de vie et de travail pires que celles de leurs parents : l’immense majorité des salaires est en dessous de 700 euros, la perspective d’un contrat de travail stable et durable a pratiquement disparue, le travail au noir est généralisé.
Enfin, comme partout en Europe, le gouvernement a démantelé les systèmes de retraites qui offraient encore une protection sociale. L’ensemble des travailleurs et des travailleuses sont touchés par les conséquences de la crise économique. Le patronat licencie massivement pour préserver ses intérêts.
Si les jeunes sont en première ligne du mouvement actuel, c’est bien la colère de tout un peuple qui s’exprime, comme en atteste la grève générale du mercredi 10 décembre.
Le pouvoir est aux abois est répond par l’intensification de la répression. Des coups de feux ont déjà été tirés par la police lors des manifestations.
Alors que, partout dans le monde, les capitalistes s’organisent pour faire payer aux classes populaires les conséquences de leur crise, le soulèvement grec vient rappeler que la rue et la grève peuvent les faire trembler. Nous espérons qu’elles mettront leur système à terre.

Alternative libertaire, le 10 décembre 2008




. . . . . . . . . . . . . Image

( dessin pris sur site d'apoyo mutuo, organisation communiste-libertaire Espagnole
http://voznegra.entodaspartes.net/)
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 10 Déc 2008, 18:59

qierrot a écrit:Le communiqué d'Alternative libertaire sur la révolte grecque


Grèce

« Des balles pour les jeunes, de l’argent pour les banques » :


Soulèvement général contre la terreur d’Etat

L’assassinant par la police d’un jeune de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, a entraîné une immense vague de révolte dans toute la Grèce. L’assassinat d’Alexandros est le résultat de la politique de répression policière qui s’abat sur la population et particulièrement sur les jeunes et les immigrés. Plusieurs dizaines d’entre eux ont déjà été torturés ou tués par la police depuis la fin de la dictature. Toutes les villes sont touchées par la révolte : les rues, les universités et les lycées sont occupées par des dizaines de milliers de manifestants qui affrontent quotidiennement la police. Les banques et les grandes entreprises multinationales sont également visées.

Le pouvoir tremble

La jeunesse grecque est la première génération de l’après-guerre qui connaît des conditions de vie et de travail pires que celles de leurs parents : l’immense majorité des salaires est en dessous de 700 euros, la perspective d’un contrat de travail stable et durable a pratiquement disparue, le travail au noir est généralisé.
Enfin, comme partout en Europe, le gouvernement a démantelé les systèmes de retraites qui offraient encore une protection sociale. L’ensemble des travailleurs et des travailleuses sont touchés par les conséquences de la crise économique. Le patronat licencie massivement pour préserver ses intérêts.
Si les jeunes sont en première ligne du mouvement actuel, c’est bien la colère de tout un peuple qui s’exprime, comme en atteste la grève générale du mercredi 10 décembre.
Le pouvoir est aux abois est répond par l’intensification de la répression. Des coups de feux ont déjà été tirés par la police lors des manifestations.
Alors que, partout dans le monde, les capitalistes s’organisent pour faire payer aux classes populaires les conséquences de leur crise, le soulèvement grec vient rappeler que la rue et la grève peuvent les faire trembler. Nous espérons qu’elle mettra leur système à terre.

Alternative libertaire, le 10 décembre 2008




. . . . . . . . . . . . . Image

( dessin pris sur site d'apoyo mutuo, organisation communiste-libertaire Espagnole
http://voznegra.entodaspartes.net/)


il faudrait qu'AL appelle à des rassemblements de solidarité avec le peuple grec , idem pour les autres orgas anarchistes françaises qu'on entend peu !
au moins appeler à se joindre au rassemblement de vendredi devant l'ambassade à Paris.
rangez vos querelles.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 10 Déc 2008, 19:17

Il faudrait..., y a qu'à..., faut qu'on...
Kuhing, tu sais que les deux plus grosses orgas libertaires ont environ chacune 300 militants-es répartis dans toute la France, et sont en ce moment sur tous les fronts, alors crois moi qu'on fait ce qu'on peut...Il y avaient des camarades d'AL à Strasbourg, je sais pas sur Paris...Localement on est en train de voir mais il y a déjà des trucs de prévus samedi par rapport à "Tarnac"...
Si le forum pouvait être un outil pour mobiliser celà serait bien...en attendant que le mouvement organisé se développe un peu plus, pour peser un peu plus, pour, pour, pour...
Bon, je veux bien proposer un topic spécial, à détacher de l'info internationale, avec une gestion rigoureuse et une recherche de visibilité des actions et dates comme pour le topic sur les réunions publiques, dans "luttes et manifestations"...
je fais ?
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 10 Déc 2008, 19:21

qierrot a écrit:Il faudrait..., y a qu'à..., faut qu'on...
Kuhing, tu sais que les deux plus grosses orgas libertaires ont environ chacune 300 militants-es répartis dans toute la France, et sont en ce moment sur tous les fronts, alors crois moi qu'on fait ce qu'on peut...Il y avaient des camarades d'AL à Strasbourg, je sais pas sur Paris...Localement on est en train de voir mais il y a déjà des trucs de prévus samedi par rapport à "Tarnac"...
Si le forum pouvait être un outil pour mobiliser celà serait bien...en attendant que le mouvement organisé se développe un peu plus, pour peser un peu plus, pour, pour, pour...
Bon, je veux bien proposer un topic spécial, à détacher de l'info internationale, avec une gestion rigoureuse et une recherche de visibilité des actions et dates comme pour le topic sur les réunions publiques, dans "luttes et manifestations"...
je fais ?


Fais tout ce qu'il est possible et qui te semble favorable à la mise en place de rassemblements partout en soutien au peuple Grec.
Là il faut se rendre compte que nous pouvons passer en Grèce de la révolte à la révolution.
On ne peut pas rester sans rien faire et se dire qu'on n'est pas assez nombreux.

Faisons avec les forces que l'on a. Tout de suite.

déjà

rassemblement vendredi à 17h30 devant l'ambassade de Grèce à Paris "
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 10 Déc 2008, 19:55

2 articles LO

Grèce : la police assassine

C'est samedi soir 6 décembre à Athènes que l'étudiant Alexandros Grigoropoulos, âgé de 15 ans, a été tué par un policier. Il se trouvait avec d'autres jeunes dans le quartier central d'Exarchia, quand ils se sont querellés avec des policiers en voiture. Probablement, durant ces discussions animées, quelques bouteilles ont-elles volé. Alors que l'altercation semblait terminée, deux policiers sont descendus de la voiture et se sont dirigés de nouveau vers le groupe de jeunes. Un policier aurait alors fait feu, laissant le jeune homme agonisant sur le pavé.

Selon les témoins oculaires, il n'y aurait eu envers le policier aucune menace réelle qui puisse justifier l'usage des armes : le jeune aurait été assassiné à froid. La nouvelle a fait en quelques instants le tour de la Grèce et, déjà en fin de soirée, de nombreux jeunes manifestaient leur indignation dans la rue.

Le ministre de l'Intérieur Prokopis Pavlopoulos a présenté sa démission, aussitôt repoussée par le Premier ministre. Les milieux gouvernementaux, après avoir assuré que « toute la lumière » serait faite sur l'événement, ont commencé à répandre la thèse expliquant l'homicide par le « mauvais caractère » et « la situation psychologique » du policier, tout en le décrivant aussi comme un « professionnel sérieux, père de trois enfants ». Mais l'explication est plutôt à rechercher dans l'usage et la formation de la police tels que l'État les conçoit pour avoir un corps apte à maintenir « l'ordre démocratique », tel qu'on appelle celui-ci depuis que la dictature militaire des colonels s'est écroulée en 1974.

Le jour suivant, dimanche 7 décembre, le SY.RIZ.A, une coalition de gauche qui a recueilli 5 % aux dernières élections et est représentée au Parlement, se retrouvait avec d'autres organisations devant le musée archéologique national pour protester. La participation était massive, démontrant que des couches importantes de la population, émues par cet épisode barbare, étaient disposées à exprimer leur colère. Quelques minutes après le départ du cortège des groupes de jeunes, ceux que les médias définissent comme appartenant au mouvement « anti-pouvoir », s'en sont détachés et ont commencé à briser des vitrines, à mettre le feu à des voitures et des boutiques, à détruire des banques et des supermarchés, apparemment convaincus que c'était là le meilleur moyen de combattre le « pouvoir ». Le cortège n'a pas résisté. Pris entre l'action des groupes « anti-pouvoir » et la réaction violente de la police, il s'est dissous rapidement. Jusque dans la soirée le centre d'Athènes est devenu un champ de bataille entre ces groupes et la police.

Les manifestations ont continué le lundi, touchant les principales villes grecques. Dès le matin, les étudiants sont descendus dans la rue et l'après-midi les manifestations de protestation ont eu lieu à Salonique et Athènes. Dans cette dernière ville a eu lieu une manifestation des différentes organisations de gauche tandis que le parti communiste KKE, comme c'est sa tradition, préférait manifester de son côté.

Mardi 9 décembre encore, une grande manifestation d'étudiants et d'enseignants avait lieu, ces derniers ayant déclaré une grève de trois jours. En même temps se déroulaient non loin de là les funérailles du jeune Alexandros. De nouveau des affrontements avaient lieu avec la police.

Parallèlement à ces manifestations avaient lieu de nouveaux incidents, des saccages, des attaques à des postes de police, des incendies, apparemment de façon encore plus intense que les jours précédents. La participation de couches de la jeunesse à ce type d'actions, qui souvent ont lieu également aux côtés des manifestations syndicales, est certainement un révélateur de la façon dont la crise économique, le chômage, la précarité du travail, peuvent désespérer bien des jeunes ; même si les actions auxquelles ils se livrent n'ouvrent malheureusement pas plus de perspectives.

Correspondant LO


Grèce : la colère de la jeunesse et celle des travailleurs

Quelques affrontements ont encore eu lieu mercredi 10 décembre à Athènes aux abords du parlement, alors que se déroulaient les manifestations syndicales prévues de longue date pour cette journée de grève générale de protestation contre la politique gouvernementale. Celle-ci intervenait alors que depuis quatre jours une partie de la jeunesse manifestait contre l'assassinat de sang froid d'un jeune de 15 ans, samedi soir 6 décembre, par un policier.

Une partie des jeunes, que la presse appelle les « anti-pouvoir », s'en sont pris violemment aux voitures, aux boutiques, aux banques ou aux supermarchés. Mais de toute évidence la protestation ne se limitait pas à ces groupes et embrassait une large fraction de la jeunesse avec la sympathie d'une bonne partie de la population. L'indignation à l'égard de la police est facilement partagée dans un pays où celle-ci a gardé en grande partie ses traditions des époques de dictature, celle des colonels qui a régné de 1967 à 1974, mais aussi celle des régimes précédents. Mais elle intervient aussi dans un climat de mécontentement à l'égard de la politique gouvernementale, encore aggravé par la crise.

La pauvreté et le chômage s'étendent, en effet, alors que les salaires stagnent et que les prix montent. Le gouvernement de droite de Caramanlis, qui prétend mener une politique de « modernisation » de l'économie marquée par des privatisations de services publics, des coupes dans leur budget ainsi que des attaques contre les retraites, est en même temps discrédité par des scandales à répétition. Comme dans les autres pays européens, ce même gouvernement qui recommande l'austérité à la population n'en a pas moins décidé un plan de sauvetage des banques, pour un montant de 28 milliards d'euros.

On comprend donc l'explosion de colère d'une jeunesse, y compris la jeunesse étudiante, qui ne se voit d'autre avenir que celui de chômeurs ou de travailleurs précaires dans une société en crise. C'est avec raison qu'elle s'en prend au gouvernement et à ses représentants, et sa colère est certainement partagée par une grande partie des travailleurs et des couches populaires. Mais il est certain que les actions violentes, destructrices et gratuites, ne sont pas celles qui peuvent le mieux entraîner celles-ci dans la lutte. Or, au-delà de la protestation contre l'action odieuse de la police, c'est bien le problème posé par toute la situation.

À la veille de la grève du 10 décembre, les organisations syndicales étaient visiblement embarrassées par le climat de tension. Le parti communiste KKE, la formation la plus importante issue du Parti Communiste Grec des années 1950, a pour sa part, tout en s'en prenant au gouvernement, recouru à une explication policière, déclarant que le noyau dirigeant des « anti-pouvoir » suivait un plan préétabli « pour s'en prendre aux travailleurs et déstabiliser la situation politique ». Mais la situation met aussi en accusation l'incapacité des grandes confédérations et des principaux partis de gauche à offrir une perspective de lutte aux travailleurs, aux couches populaires et à la jeunesse, contre les conséquences de la crise et la politique gouvernementale.

Il est vrai que le dirigeant du parti socialiste Pasok, Papandréou, a de son côté appelé à la démission du gouvernement, comptant visiblement sur des élections anticipées. Mais les expériences précédentes du Pasok au gouvernement montrent que les couches populaires n'auraient pas grand-chose à espérer de son éventuel retour au pouvoir. Il faudra que les travailleurs et la jeunesse sachent mettre en avant leurs exigences pour imposer leur droit à la vie, face au cynisme et à la rapacité des dirigeants et des financiers responsables de la crise.

André FRYS


Les émeutes en Grèce préoccupent les politiques français (AFP Christophe SCHMIDT)

La crise en Grèce est suivie de près par les politiques français, l'opposition y voyant un "avertissement" et Nicolas Sarkozy s'inquiétant, tandis que l'UMP met en garde contre un "amalgame".

La situation à Athènes a été évoquée mercredi au Conseil des ministres, mais le gouvernement est encore réticent à la commenter.

François Fillon "suit la situation avec attention" mais appelle à "se garder des comparaisons hasardeuses", indique à l'AFP le cabinet du Premier ministre.

Plus disert, un proche du chef du gouvernement juge qu'en France aussi, "les gens ont le sentiment d'une paupérisation globale, de l'arrivée d'une vague de pauvreté dans le pays".

"Avec un tel sentiment, l'idée de la révolte peut venir assez vite, poursuit cette source. Mais François Fillon n'est pas dans cet état d'esprit funèbre. Sa réponse, c'est continuer la réforme".

Selon un député UMP présent au déjeuner des députés mercredi à l'Elysée, Nicolas Sarkozy aurait exprimé à propos de la Grèce "un souci de prévenir ce genre de situation dans notre pays".

Interrogé, selon un autre participant, sur une éventuelle amnistie fiscale, le président se serait dit "pas assez dingue pour proposer" un tel projet.

"Les Français adorent quand je suis avec Carla dans le carrosse", aurait-il ajouté, "mais en même temps ils ont guillotiné le roi (Louis XVI, ndlr). C'est un pays régicide. Au nom d'une mesure symbolique, ils peuvent renverser le pays, regardez ce qui se passe en Grèce".

Pour l'heure, l'UMP met en garde contre un "amalgame" entre les manifestations grecques et les mouvements lycéens et étudiants en France.

"En Grèce, les émeutes remettent en cause la société verticale, une corruption endémique, l'absence de perspectives d'avenir, et l'immobilisme", selon Chantal Brunel, une porte-parole du parti. "En France, les syndicats protestent contre le changement et la volonté de réformer".

A gauche en revanche, le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, d'origine grecque, voit "un avertissement" dans les rues d'Athènes, et souligne qu'en France, "la précarisation des jeunes et des étudiants n'est plus à démontrer".

La centriste Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, pointe elle aussi "le climat de dégradation extrême qui est celui de tout le système éducatif".

"Dans les messages qu'on reçoit de partout en France, dit-elle, on voit que ce sont aussi aussi bien les élèves - lycéens, IUT, facs - que les enseignants et parents d'élèves qui se mobilisent".

Le député Verts Noël Mamère estime pour sa part que les émeutiers grecs "ne sont pas des anarchistes, ce sont des gens formés à l'université".

"Il y a une vraie difficulté à vivre pour beaucoup de nos compatriotes, une inquiétude sur le lendemain. La période de crise dans laquelle nous allons entrer peut devenir menaçante", note enfin le député UMP François Baroin.

Dans ce contexte, ce chiraquien volontiers critique envers sa propre majorité appelle le pouvoir à "se consacrer sur l'essentiel", à savoir "la relance économique".
Modifié en dernier par Nico37 le 10 Déc 2008, 20:43, modifié 1 fois.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede joe dalton » 10 Déc 2008, 20:01

pris sur le forum lcr, d'un mec au rassemblement
Par contre, il y a une réunion ce soir à la cité U grecque à 20 h, et les camarades grecs aimeraient bien que des organisations soient présentes pour discuter d'une sorte de coopération pour les mobilisations à venir. Ils ont l'air d'y tenir beaucoup.

bon, c'est obscure, et on sait pas tres bien quelle genre de cammarades c'est, dés que quelqu'un en sait plus...
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 10 Déc 2008, 20:18

J'ai ouvert donc un topic dans "luttes et manifestations",
nommé "initiatives solidarité Grèce, topic repère collectif"
pour répertorier toutes les initiatives prises, dates et lieux... :D
viewtopic.php?f=11&t=1068#p18621
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede sebiseb » 10 Déc 2008, 22:10

resalama a écrit:camarades,
j'ais bien l'impression qu'il y a un manque de maturité certain de la part des gens qui ont repondus jusque là sur ce post. aberrant de voir certain se pinailler sur rien, d'autres juger des "bonnes" revoltes, à mon sens certains qui juge les emeutes des quartiers avec la severité que j'ais vu ici n'ont rien à faire dans le mouvement anarchiste; je rappelle donc que l'anarchisme n'est pas une vague idée d'un monde meilleur, elle est une composante du mouvement ouvrier pour rompre avec le capitalisme et l'alienation salariale, je rappelle donc que lorsque des revoltes eclate dans les quartiers prolétaires, de chomeurs, de travailleurs, d'exploités, on se doit de les soutenir sous peine de rentrer en contradiction avec ses propres preceptes. J'ais l'impression qu'il y a peu d'anarchistes organisé sur ce post(peut etre est ce juste un prejugé), On peut le voir aux manques de formations de certains. bref, organisez vous, formez vous, l'anarchisme ne vit que dans l'organisation.

Moi j'aime bien ce genre de message, un type arrive, ne se présente pas, fait tout un tas de considérations sur certains intervenants de ce forum en feignant de prendre des gants, et comble des combles "juge" ceux qui soit disant "juge" les bonnes et les mauvaises révoltes.. Ce que j'aime par dessus tout dans ce mouvement, ce sont ces prophètes, qui parlent une fois et qui attendent qu'on leur dise AMEN !
C'était mon coup de gueule à tout ceux qui pensent qu'un jour ils feront la révolution entre anarchistes en méprisant tout le reste de la population qui en très grande majorité ne pense pas comme nous - Pour moi la révolution sociale et libertaire ne pourra se faire qu'avec le peuple, pas contre (c'est ça qui différencie ce qui s'est passé en france avec ce qui se passe en grèce). Bref..
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Berckman » 10 Déc 2008, 22:45

On était environ 80 devant l'ambassade de Grèce cette aprem. Pas trop mal pour un rassemblement lancé à l'arrach', sur internet !
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 10 Déc 2008, 23:29

Berckman a écrit:On était environ 80 devant l'ambassade de Grèce cette aprem. Pas trop mal pour un rassemblement lancé à l'arrach', sur internet !


ouai bien tout de même. à Londres ils ont manifesté à très peu mais ils l'ont fait
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 11 Déc 2008, 00:15

Chronologie des actions de solidarité envers les émeutiers grecs

Les jeunes Européens solidaires des Grecs
Source: site France Info - 17:43

Au-delà de l'accident qui semble avoir causé la mort d'Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, le contexte économique général pousse les jeunes Européens à se lier aux grecs. Certains se reconnaissent dans leurs conditions d'études et d'emploi, ainsi que dans le fort taux de chômage qu'ils subissent.

En Italie, une cinquantaine d'étudiants ont manifesté devant le consulat de Grèce à Naples aujourd'hui. Plusieurs dizaines d'autres jeunes ont occupé brièvement l'Institut hellénique de Venise pour protester contre la mort du jeune Grec. "C'était un jeune comme nous et il a été assassiné alors qu'il défendait ses droits", a déclaré l'un des étudiants de Naples.

En Turquie, une dizaine de manifestants "anarchistes" ont aspergé de peinture rouge la façade du consulat de Grèce à Istanbul.

En France, l'UNEF, principal syndicat d'étudiants, appelle à un rassemblement vendredi à 17h30 devant l'ambassade de Grèce à Paris "en solidarité avec la jeunesse de Grèce". L'organisation étudiante "condamne la répression exercée par les forces de police, et le mépris du gouvernement grec", dont elle réclame la démission.
Olivier Besancenot se dit, lui aussi, "aux côtés de la jeunesse grecque". Celui qui est à la tête de la Ligue communiste révolutionnaire a appelé les organisations de gauche à "prendre des initiatives" en signe de solidarité.

A l'UMP, en revanche, on ne souhaite pas faire "d'amalgame". Interrogée sur les risques éventuels de contagion des troubles en Grèce avec d'autres pays européens, Chantale Brunel, porte-parole de l'UMP, a estimé qu'il ne fallait pas confondre les manifestations violentes de la jeunesse grecque et les mouvements lycéens et étudiants en France. "En Grèce, les émeutes remettent en cause la société verticale, une corruption endémique, l'absence de perspectives d'avenir, et l'immobilisme. En France, les syndicats protestent contre le changement et la volonté de réformer".
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