Algérie

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Messagede Massinissa » 05 Mai 2012, 11:51

Condamnation de Abdelkader Kharba à une année de prison avec sursis
Des organisations nationales et des ONG internationales dénoncent

le 05.05.12 | 10h00 Réagissez

La condamnation, jeudi dernier, du militant de la LADDH, Abdelkader Kherba, à une année de prison avec sursis et 20 000 DA d’amende, suscite l’indignation des organisations nationales et internationales.

En effet, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) appelle, dans un communiqué rendu public hier, les autorités à se conformer aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie et lever les entraves «aux libertés d’expression et d’opinion». «Si la Ligue se réjouit de la libération de Abdelkader Kharba, en attendant que son dossier soit réexaminé en appel, elle rappelle que ce militant a été poursuivi uniquement pour avoir exprimé son soutien au mouvement de grève des greffiers, ce qui, au point de vue de la loi, ne constitue nullement un délit», note la Ligue dans son communiqué.

Pour sa part, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (OBS), programme conjoint de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), appelle «à l’abandon de toute forme de poursuites arbitraires à l’encontre de Abdelkader Kherba». Dans une déclaration transmise aux plus hautes autorités de l’Etat, l’OBS demande également la cession de «toute forme de harcèlement judiciaire à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des droits de l’homme en Algérie».

Cette affaire a suscité aussi la réaction du ministère français des Affaires étrangères (MAE) qui rappelle «l’attachement de son pays à la liberté de manifestation». «La France rappelle son attachement à la liberté de manifestation, en Algérie, comme partout ailleurs dans le monde», déclare le porte-parole du MAE français, Vincent Floreani, au cours d’un point de presse animé, hier à Paris, en réaction à une question concernant la condamnation de Mohamed Kherba.

L’association Rassemblement action jeunesse (RAJ), qui avait également affiché son soutien au militant de la LADDH dès son arrestation, dénonce aussi cette condamnation. «Le RAJ ne peut se réjouir que si la peine de prison avec sursis à l’encontre de notre camarade Kherba est levée. Nous ne sommes pas satisfaits du verdict et condamnons ce jugement injuste. Nous demandons son acquittement pur et simple», précise l’organisation dans un communiqué. L’association exige, en outre, l’arrêt des poursuites judiciaires et des intimidations à l’encontre des Algériens et particulièrement des militants. Tout en saluant la remise en liberté de Abdelkader Kherba, Hakim Addad, candidat du FFS aux législatives du 10 mai à Alger, appelle, lui aussi, au maintien de la mobilisation jusqu’à l’acquittement de Kherba.

«Nous ne pouvons pas nous contenter de cette victoire qui, à mon avis, n’est pas totale. La mobilisation doit continuer et même s’accentuer pour que ce jugement soit revu en appel et que le militant soit purement et simplement acquitté et qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Il est inacceptable que soit prononcée une peine même avec sursis à l’encontre d’un citoyen ayant soutenu de manière pacifique des travailleurs grévistes. Accepter cela, c’est se préparer à de nouvelles arrestations et autres intimidations de militants à l’avenir», précise-t-il.

Madjid Makedhi


EL WATAN
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Messagede Massinissa » 07 Mai 2012, 13:55

LE COLLECTIF DE SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS GRÉVISTES DE LA FAIM

«Boycottons les produits Cevital!»


Par Boualem CHOUALI - Lundi 07 Mai 2012 - Lu 145 fois




Syndicalistes, chômeurs et étudiants sont d'accord pour boycotter les produits du groupe de Rebrab.

Le mutisme dont a fait preuve le patron du groupe Cevital, qui détient la part du lion dans le marché algérien de l'huile et du sucre, peut lui coûter cher devant l'élan de solidarité qui ne cesse de s'élargir et se radicaliser pour atteindre l'étape du boycott de ses produits, lancé par un collectif de soutien aux grévistes de la faim. Depuis le déclenchement de la grève de la faim des 16 travailleurs, Issad Rebrab, le patron du groupe, persiste dans une position des plus énigmatiques.

Décidément, après 13 jours de grève de la faim, le patron de Cevital reste impassible. Sinon quelle explication donner à ce mur du silence en réponse à la détresse des 16 grévistes de la faim? Ils en sont à leur 13e jour de grève sans que le patron de Cevital ne daigne répondre à leur doléance, à savoir leur réintégration. L'ambulance de la Protection civile aura transféré chacun d'entre eux deux fois au minimum depuis le déclenchement de leur mouvement. Un élan de solidarité est créé par les partis politique, à leur tête le PST, la société civile et les deux Ligues des droits de l'homme.
D'autres dénonciations publiques sont exprimées tout au long de la campagne électorale, mais elles semblent ne pas avoir eu raison de la position inflexible du patron de Cevital. Le comité de soutien et de solidarité est mis sur pied après la marche du PST, le 1er mai dernier. Il appelle à un nouveau rassemblement de soutien devant l'entrée du complexe demain à la mi-journée.
L'autre collectif de soutien est composé essentiellement d'étudiants et de chômeurs et appelle au boycott des produits de Cevital. «Qu'est-ce qui pourra faire sortir le patron de Cevital de son mutisme?» se demande ledit collectif. Avant d'apporter une réponse: «Préoccupé seulement par l'appât du profit... seul l'appel au boycott de ses produits» est envisageable.

Dans l'intervalle, la grève de la faim des 16 employés de Cevital à Béjaïa continue toujours. La solidarité aussi. Elle est élargie davantage devant le silence incompréhensif du patron de Cevital. Qu'est-ce qui pourra le faire fléchir pour revenir enfin sur sa décision de licenciement de 16 travailleurs? Le malheur a commencé au lendemain du 1er avril dernier après une tentative de grève générale pour réitérer leur plateforme de revendications du 18 janvier dernier, date de la première grève générale dans le groupe Cevital. Une grève (1er avril) que l'employeur a jugée «illégale» en accusant les travailleurs d'avoir «bloqué l'accès au complexe avec des intimidations aux autres employés qui avaient refusé de les suivre».

Pour rappel, les travailleurs du groupe Cevital luttent depuis début janvier pour le droit à une organisation syndicale et pour leurs revendications socioprofessionnelles. Ils revendiquent l'installation d'une représentation syndicale, l'amélioration des conditions de travail, l'augmentation des salaires, l'installation d'un comité de participation. 16 travailleurs sur 27 considérés comme des meneurs sont aujourd'hui licenciés. Leur seul tort est d'avoir revendiqué le respect des lois du travail.


l'Expression DZ

2 ans fermes requis contre des manifestants

Le FFS dénonce “des arrestations arbitraires”

Par : Madjid T

Une peine de deux ans de prison ferme a été requise, hier, par le procureur de la République près le tribunal de Rouiba à l’encontre de cinq jeunes manifestants dont trois militants du FFS pour les chefs d’accusation : fermeture de la voie publique, attroupement et trouble à l’ordre public.


Le verdict est attendu pour le 13 mai prochain. Les cinq accusés ont été arrêtés vendredi par les forces de sécurité à Khemis El-Kechna alors qu’ils protestaient en compagnie de nombreux habitants de la localité Sidi-Larbi au centre-ville pour exiger le raccordement de leur village en eau potable au réseau de l’assainissement.
Dès l’annonce de ce réquisitoire, des habitants de ce village relevant de la commune de Khemis El-Khechna se sont regroupés devant le siège du tribunal de Rouiba pour dénoncer le réquisitoire jugé très sévère. “Nous n’avons fait que réclamer un droit élémentaire, celui du raccordement de notre village en eau potable” , affirment les protestataires. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le parti d’Aït Ahmed s’est dit consterné par ce réquisitoire et dénonce “ces arrestations arbitraires”.

Le FFS se dit “solidaire avec les jeunes concernés et toute la population du village de Sidi-Larbi et nous demandons leur libération immédiate”, lit-on dans le communiqué.


liberté DZ
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Messagede Massinissa » 09 Mai 2012, 16:15

alors que le pouvoir en place organise la fraude en vue des législatives, la repression s'abat sur la société civile


Kader Fares Affak du Réseau de Défense des Libertés et de la Dignité (RDLD)

Déclarations de Kader Fares Affak, comédien et militant associatif, lors d’un sit-in organisé devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à Alger en soutien avec les malades cancéreux.



Le pouvoir tente d’empêcher la société civile de s’organiser


Arrestation de militants, manifestations réprimées…

Depuis quelques jours, les arrestations parmi les militants de la société civile se multiplient.
Abdelkader Kherba, militant du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh), a été condamné, jeudi 3 mai, a un an de prison avec sursis. S
on tort ? Avoir pris part à une manifestation aux côtés des greffiers de justice devant le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger.

Habituellement, depuis janvier 2011 et le début de la vague de troubles sociaux et politiques qui secouent l’Algérie, les militants interpellés lors de manifestations sont relâchés quelques heures après leur arrestation.
Mais cette fois, la justice est allée jusqu’au bout de la procédure. Le militant Abdelkader Kherba a été détenu pendant quinze jours à la prison de Serkadji. « Je leur ai expliqué que je faisais mon travail en tant que syndicaliste. (Les policiers) se focalisaient sur des questions politiques », a‑t‑il expliqué à TSA à sa sortie de prison.
Le cas Kherba a suscité de nombreuses réactions, y compris à Paris. « La France rappelle son attachement à la liberté de manifestation, en Algérie, comme partout ailleurs dans le monde », a affirmé, hier vendredi, lors d’un point de presse un porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani, alors qu’il lui était demandé un commentaire sur la condamnation de ce militant.

La veille de la condamnation d’Abdelkader Kherba, un autre militant de la société civile était malmené par la police :

Tarek Mameri, interpellé dans la soirée de mercredi par la police. La raison ?

Le jeune militant algérois a posté depuis quelques semaines sur Youtube des vidéos qui ont connu un certain succès auprès des internautes. Dans ces enregistrements, Tarek critique vertement les responsables, parle de la désillusion de la jeunesse et appelle au boycott des prochaines législatives.
« J’envoie ce message à tous les enfants de la capitale et de l’Algérie en général : ne cassez pas, ne brûlez pas pour qu’ils ne puissent pas dire qu’on est des voyous. Enlevez juste les panneaux et mettez‑les de côté pour qu’ils passent les prendre »,
disait‑il dans l’une de ses vidéos.
Après deux jours de détention, il a été relâché. Son procès aura lieu le 30 mai. Les chefs d’inculpation retenus contre Tarek Mameri sont la destruction de documents administratifs, l’incitation à attroupement et l’outrage à corps constitué.

Ces arrestations emblématiques de militants viennent s’ajouter à la répression qui frappe systématiquement toute tentative de manifestation dans la capitale.
Les greffiers de justice sont les derniers à avoir fait les frais de cette intransigeance du pouvoir. Menacés de licenciement par leur tutelle, ils avaient tenté d’organiser un sit‑in, le 24 avril, devant la Présidence de la République.
Empêchés de tenir leur rassemblement et sommés de rebrousser chemin, ils ont été malmenés par les forces de l’ordre. Même si elles ne mobilisent pas les foules, les manifestations des associations de jeunes, comme le Raj ou le Mjic, sont systématiquement interdites.

Cette stratégie vis‑à‑vis des militants de la société civile contredit les promesses d’ouverture faites au lendemain du printemps arabe.
Mais si le pouvoir semble disposé à laisser une marge de liberté aux partis politiques et aux médias, il affiche une fermeté sans précédent à l’égard de la société civile. Les dernières arrestations et les manifestations systématiquement interdites obéissent à un seul objectif : tenter d’empêcher la société civile de s’organiser, même à travers des initiatives qui peuvent paraître anecdotiques, comme des vidéos d’un jeune chômeur postées sur Youtube.

Hadjer Guenanfa
TSA 05 05 2012


Vidéo Empêchés de marcher devant la Grande Poste, les jeunes du pre-emploi manifestent devant la Maison de la presse





Une trentaine de jeunes recrutés dans le cadre du pré emploi ont été arrêtés ce lundi 7 mai pour avoir tenté d’organiser une marche au niveau de la Grande Poste. Voyant leur marche avortée, une cinquantaine d’entre eux se sont déplacés devant la Maison de la Presse pour crier leur ras-le-bol.


Des jeunes du pré-emploi en sit-in à Alger par elwatanvideo

Revendiquant à voix forte leur intégration, ces contractuels ont scandé des slogans qui dénoncent certains partis politiques participants aux élections législatives.

A travers leur action, les manifestants tentent d’exercer une pression sur le Ministère du Travail, de l’Emploi et de Sécurité sociale qui leur a promis de répondre à leurs revendications avant le 10 mai, c’est-à-dire avant les élections législatives.

Une représentante des contractuels nous confie: «on est à la veille du 10 mai et rien n’a été fait ». « Nous voulons qu’ils nous entendent. On est recrutés mais au bout de trois ans ils nous mettent au chômage. La situation s’est empirée quant à la politique du recrutement maintenant ils nous mettent à la porte au bout de deux ans», regrette-t-elle.

Le nombre de contractuels recrutés dans le cadre du pré emploi s’élève à 600 000. «600 000 contractuels vont boycotter les élections car leurs revendications n’ont pas été satisfaites», avance, dépité, l’une de leur représentante.

Cette jeune protestataire a tenu à rappeler qu’«une plainte a été déposée auprès du Bureau International de l’emploi ». Car, dit elle, «nous voulons que le monde nous entende ».

A l’heure où nous mettons l’information en ligne, les jeunes contractuels commencent à affluer vers la Maison de la presse d’Alger, ils sont venus de plusieurs wilayas. Un meneur du sit-in scande un slogan et d’autres lui répondent en choeur. « Les gouvernants sont dans les châteaux et les jeunes dans les tombes », entend-t-on les jeunes crier à l’heure où nous quittons le lieu de la manifestation.

Hamida Mechaï
EW 07 05 2012



Le MJIC répond et rejette l’initiative pour un changement démocratique en Algérie


Le MJIC (Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement) avait répondu à l’initiative de changement initiée par entre autres (Rachad, le FCN…).


Nous souhaitons rendre publique notre réponse pour lever tout ambiguïté, vous trouvez ci-dessous notre texte de réponse.

PS: le texte de cette initiative y est aussi, en annexe.

Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement

Ayant reçu le texte relatif à votre initiative pour le changement, le MJIC et après consultation de son Bureau Politique et des instances exécutives formant son bureau national, vous fait part de sa réponse en toute transparence et franchise.

« Nous avons le regret de vous annoncer que le MJIC ne peut adhérer à cette initiative et ce, pour les raisons décrites dans ce qui suit :

-La Mise en valeur d’un seul texte fondateur de l’Etat algérien tant attendu « Proclamation du 1er Novembre » et la non considération des résolutions de la plateforme de la Soumam ne fera que donner à cette initiative un aspect idéologique connu qui a mené notre pays vers la dérive. Sachant que la proclamation du 1er Novembre sans la plateforme du 20 août 1956 n’aura aucun sens car vague et acceptant toutes sortes d’interprétations mêmes les plus éloignées de celles d’un Etat démocratique! Nous rappelons que les résolutions de la Soummam sont considérées par tous les historiens (même ceux du régime lui même) comme étant une référence fondamentale et un texte fondateur majeur de l’Etat algérien, car définissant avec précision sa nature, son architecture ainsi que ses référents, mais aussi, ce que ne doit pas être l’Etat algérien et ce qui ne pourrait être considéré comme référent fondateur.

-Nous rappelons aussi que le processus démocratique ne se résume pas à la tenue exclusive d’élections, lesquelles considérées seules n’ont comme logique que celle de la majorité, or la démocratie est un ensemble de principes et valeurs universels que tous les acteurs politiques « majoritaires ou minoritaires » doivent respecter quelques soient leurs tendances politiques. Malheureusement, le texte s’appuie exclusivement sur l’aspect électoraliste en faisant fi de la garantie du processus démocratique en amont et en aval des élections et ignorant de manière flagrante les principes et valeurs démocratiques universels.

-Se diriger vers une constituante sans poser des gardes fous en amont et en aval sera un réel péril pour notre pays, car ouvrant la porte à toutes les dérives totalitaires. Le MJIC ne peut s’aventurer dans une telle entreprise sans que la nature de ce qui en ressortira ne soit pas définie en amont en ayant comme référents de base les seuls principes et valeurs démocratiques universels. Le MJIC continuera à croire en sa lutte qui s’inscrit dans le temps, en préparant la société à ce changement tant attendu.

-Le texte condamne fermement le régime des généraux et les pratiques de la mafia politico-militaro-financière, chose qui nous réjouit… Nous remarquons par contre qu’aucune condamnation n’a été prononcée vis-à vis de l’ex FIS dissous et de l’intégrisme islamiste en général qui a mené notre pays à la confrontation armée, nous considérons que l’ex FIS et la police politique sont indissociables dans la crise qu’endure aujourd’hui le pays, de ce fait, le MJIC fidèle au principe de la double rupture avec le régime d’une part et l’intégrisme islamiste d’autre part, ne peut adhérer à une initiative qui ne définit le changement qu’à travers la seule rupture avec le régime en place.

-Convaincu que tout changement vrai ne peut être que l’émanation de la volonté populaire, que ce dernier ne peut être assimilé à une rupture brutale qui n’a aucun ancrage dans la société algérienne, et qu’une telle initiative nécessite une préparation et un travail sur le terrain et à l’intérieur du pays, le MJIC considère que la création d’un CCD ne peut se faire à l’étranger et refuse par conséquent toute initiative émanant de quelque partie que ce soit et venant de l’extérieur du pays car convaincu que ceci sera un péril pour l’intégrité et la souveraineté de la nation algérienne en ouvrant la voie aux ingérences et aux interventions étrangères qui ne cessent de guetter notre pays.

-Fidèle à sa charte et notamment son article10, Le MJIC ne peut adhérer à une initiative pour le changement qui ne condamne pas de manière ferme et explicite l’ingérence étrangère, notamment l’axe Américano-Franco-Qatari qui, pour des considérations économiques et néo-colonialistes, favorise l’arrivée au pouvoir d’une tendance politique fondamentaliste basée sur l’intégrisme religieux jouant ainsi le rôle du « contre» changement démocratique.

-La logique aurait voulu que tous les acteurs de la société civile soit impliqués dans l’élaboration de ce texte dès le départ, afin de mener à bien un travail sérieux et de consolider cette initiative. Nous regrettons donc la façon avec laquelle cette initiative a été présentée (principaux promoteurs, signataires…)

Nous aurons -au moment opportun- à rendre publique notre position vis-à vis de cette initiative selon l’évolution de la situation politico-médiatique.

Salutations démocratiques,

Bureau Politique du MJIC, Alger le 13 avril 2012

Validé par le Bureau National le 16 avril 2012


Annexe :

La plateforme de l’initiative qui nous a été envoyée:

Plateforme nationale pour une véritable transition démocratique en Algérie

Préambule Un demi-siècle après l’indépendance, le peuple algérien n’est toujours pas souverain. Il n’est ni libre ni maitre de ses choix et de son destin. L’Algérie traverse une grave crise politique, économique et sociale qui compromet la cohésion de son peuple et menace l’unité de son territoire.

Cette grave crise multidimensionnelle, est la résultante de l’illégitimité du régime qui perdure depuis 1962.

Alors que les peuples de la région se libèrent progressivement du joug de régimes despotiques et corrompus, l’oligarchie militaro-financière, qui constitue le pouvoir réel en Algérie, tente encore une fois de tromper l’opinion nationale et internationale avec de fausses réformes politiques. Au lieu d’engager un véritable dialogue national non exclusif, franc et responsable qui aboutirait à un diagnostic partagé des causes de la crise et à une vision consensuelle de l’avenir du pays, le pouvoir militaire a préféré recourir à des textes de loi qui verrouillent davantage les champs politique, associatif et médiatique et consacrent l’exclusion.

Le peuple algérien aspire à un changement radical et pacifique dans le mode de gouvernement du pays, lui permettant d’accéder à la liberté, la dignité, la justice, la paix et à une vie décente.

Nous, organisations, acteurs politiques et citoyens algériens qui adhérons à cette plateforme, exprimons nos vives préoccupations quant à la dégradation de la situation en Algérie et les dangers qui menacent le pays sur plusieurs plans et nous engageons à œuvrer pour soutenir et accompagner le changement qui représente une revendication populaire urgente.

Nous nous rassemblons dès ce jour en tant qu’alternative au régime en place, et en invitant tous les commis de l’Etat partageant les valeurs et principes ci-exposés à nous rejoindre, pour œuvrer à la concrétisation de cette plateforme nationale.

Notre diagnostic de la situationNous considérons que :

les tragédies et les luttes fratricides endurées par notre peuple depuis son indépendance relèvent principalement de la responsabilité du régime illégitime qui s’est accaparé du pouvoir et s’y est maintenu par la force ;la nature totalitaire du pouvoir qui a dirigé notre pays depuis son indépendance a été une entrave à la consécration des droits civils et politiques des Algériens ;le régime montre une faillite dans sa gestion du pays et une incapacité totale à pourvoir aux besoins des citoyens dans les domaines éducatifs, culturels, sociaux et économiques avec ses conséquences graves sur la cohésion nationale et le devenir de l’Algérie ;la dite charte pour la paix et la réconciliation et les pseudos dites réformes politiques engagées par le pouvoir ne sont pas à même de sortir l’Algérie de la crise.Nos valeurs citoyennesNous nous engageons à :

Considérer la proclamation du 1er Novembre 1954 comme un socle pour un cadre national global après soumission à une relecture approfondie et consensuelle qui vise sa réactualisation ;Respecter la souveraineté populaire : le peuple est la seule et unique source du pouvoir politique et de légitimité ; Assurer à tous le respect et l’inviolabilité de leur vie, leur dignité et leurs biens, selon nos valeurs civilisationnelles et les valeurs universelles des droits de la personne humaine ;Respecter notre identité dans sa triple dimension, (islamité, amazighité, arabité) ; Ni le pouvoir politique en place ni l’opposition ni une quelconque institution ne peut s’approprier l’un ou l’autre des fondements de notre identité qui sont indissociables ;Respecter les libertés individuelles et collectives sans distinction de race, de sexe ou de confession ;Promouvoir la cohésion nationale et renforcer les liens de solidarité entre tous les citoyens ;Respecter la démocratie comme moyen de gestion politique et de régulation pacifique ;Rejeter toute forme de violence dans la gestion des conflits qui traversent la société ;Reconnaître la prééminence de l’autorité politique librement élue sur toute autre institution, civile, militaire ou religieuse ;Refuser tout mandat politique à durée illimitée ou renouvelable sans limite et refuser la mainmise de tout service ou pouvoir opaque sur notre pays ;Assurer l’indépendance absolue de la justice ;Notre vision du changementNous insistons sur le fait que le changement :

doit être radical, consensuel et pacifique;exige la dissolution de la police politique tout en restructurant les services de renseignements avec une redéfinition de leurs missions au service de la patrie ;exige une réelle réconciliation nationale fondée, loin de tout esprit de revanche ou de vengeance, sur les devoirs de vérité, de mémoire et de justice ;nécessite la participation de toutes les volontés qui aspirent à ce changement, et ce, quelles que soient leurs idéologies, leurs tendances politiques ou leurs secteurs d’activité, sans exclusion aucune ;exige une dynamique politique et sociale qui soit la résultante d’une consultation, d’une coordination et d’une action commune de toutes les bonnes volontés sincères.Notre vision de la transitionNous croyons sincèrement que l’institution militaire devra accompagner cette dynamique populaire du changement et se positionner comme partenaire de ce processus pacifique en vue de l’instauration d’un véritable Etat de Droit. Toutes les parties devront assumer leur responsabilité devant l’Histoire, pour épargner à notre peuple d’autres drames et sacrifices.

Afin de garantir une transition démocratique pacifique en Algérie, nous revendiquons des mesures d’assainissement au sein des institutions de l’Etat.

Les acteurs politiques et citoyens algériens unis pour opérer un changement politique réel et une véritable transition démocratique ont décidé de se constituer en Conseil du Changement Démocratique (CCD) dont la mission essentielle est d’accompagner la transition.

Ce Conseil du Changement démocratique sera ouvert à des personnalités connues pour leur probité, leur sagesse et leur engagement pour le salut du pays.

Le CCD procèdera à la mise en place d’un Gouvernement provisoire de transition, formé de personnalités intègres et compétentes, pour une période ne dépassant 18 mois.

Ce Gouvernement provisoire sera chargé de gérer les affaires courantes et d’organiser l’élection d’une assemblée constituante.

Le Gouvernement provisoire mettra en place une commission indépendante, chargée d’organiser l’élection de l’assemblée constituante, dans un délai de 6 mois.

Les 12 autres mois seront consacrés à la préparation et l’adoption par référendum de la nouvelle constitution. Il appartiendra au CCD de décider, soit de reconduire le gouvernement provisoire pour 6 mois, pour organiser l’élection présidentielle ou législatives, en fonction de la nouvelle constitution, soit de désigner un nouveau gouvernement pour cette mission.

Durant cette période de transition démocratique, l’Armée nationale veillera au maintien de l’unité nationale et à la protection de l’intégrité territoriale dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles.

Nous rejetons toute ingérence, de quelque nature que ce soit, de puissances étrangères notamment pendant le processus de changement et de transition démocratique vers un Etat de droit, partant du principe que la crise politique nationale ne peut et ne doit être réglée que par les Algériens eux-mêmes.

6- Appel à nos concitoyens

Sur la base de ce qui précède et

Rappelant l’union de notre peuple, dont l’identité a été forgée par l’histoire ;Réaffirmant notre confiance en la capacité de notre peuple à dépasser la crise qui a trop duré et à construire l’Etat de droit pour lequel des générations de martyrs et de militants se sont sacrifiés ;Réaffirmant notre certitude que notre peuple n’est pas moins attaché à la liberté et la dignité que les peuples frères de la région ;Nous appelons nos concitoyens à :

Rejeter cette mascarade de réformes politiques qui n’a pour but que de servir les intérêts illégitimes du pouvoir en place et de préserver ses privilèges mal acquis, notamment en rejetant ses échéances électorales ;Nous rejoindre pour participer activement à cette démarche alternative qui conduira à un changement véritable.


APPEL GRÉVE DE LA FAIM DES GREFFIERS A LA MAISON DES SYNDICATS


Alger : le 6/ 5 / 2012
Communiqué

Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique SNAPAP , déclare que les membres du bureau fédéral du secteur de la justice , entrent en grève de la faim aujourd‘hui , le 6 mai 2012
Cette décision a été prise à la suite de l’action de grève illimitée, suivie à 95 % par les travailleurs du secteur de la justice qui a duré 21 jours et qui a paralysé tous les secteurs de la justice du territoire national.
Le SNAPAP déplore le mépris de la tutelle vis à vis de milliers de travailleurs en protestation contre l’injustice et l’autoritarisme aveugle
La grève de la faim est un acte de détresse des travailleurs pris en otage par un système dictateur qui tourne le dos aux souffrances des travailleurs.
Par ailleurs le SNAPAP rend responsable le pouvoir des conséquences que peut engendrer la grève de la faim et ses préjudices sur ces travailleurs.

La secrétaire générale
Nassira ghozlane
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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 10 Mai 2012, 12:15

alors que les 3/4 de la population appellent au boycott des elections :

Bouira : Des centres de vote saccagés à Saharidj
le 10.05.12 | 10h11


Des dizaines de jeunes, chauffés à blanc ont pris d’assaut ce matin,vers 8h15 les deux centres de vote sis au chef lieu de la commune de Saharidj, sis à 50km à l’est de la wilaya de Bouira, apprend-on de sources locales.

Selon les mêmes sources, toutes les urnes des deux centres implantés au niveau des deux écoles Khaber Mohamed et la nouvelle école primaire ont été incendiés.

Les manifestants ont également, ajoutent nos sources, barricadés tous les chemins de la ville à l’aide des pneus enflammés et autres troncs d’arbres. Un renfort impressionnant des forces antiémeutes est dépêché sur place.

Amar Fedjkhi


EL WATAN


44 partis politiques en lice
le 10.05.12 | 10h00
Quarante-quatre partis politiques sont en lice pour le scrutin des législatives prévu aujourd’hui.

Les candidats indépendants, qui participent à cette échéance, sont, quant à eux, représentés par 183 listes sur un total de 2037 listes de candidatures en course pour les 462 sièges que comptera la nouvelle Assemblée nationale. Les partis politiques sont distingués par des bulletins de vote portant des chiffres allant de 1 à 45, une alliance politique comprise, alors que les listes indépendantes sont identifiées par des lettres alphabétiques en arabe. Si l’attribution des chiffres aux listes des partis politiques a été faite par tirage au sort, l’ordre de la lettre alphabétique, attribuée à chacune des listes des indépendants, a été défini en fonction de la date de dépôt du dossier de candidature. Voici la liste des partis politiques en lice ainsi que leurs numéros respectifs :


- Parti de la liberté et de la justice (PLJ - n°1),
- Front national des indépendants pour la concorde (FNIC - n°2)
- Rassemblement patriotique républicain (RPR - n°3)
- Parti patriotique libre (PPL - (n°4)
- Front de libération nationale (FLN - n°5)
- Front El Moustakbal (FM - n°6)
- Union des forces démocratiques et sociales (UFDS - n°7)
-Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD - n°8)
-Front national pour la justice sociale (FNJS - n°9)
- Rassemblement algérien (RA - 10)
- Parti Ennour El Djazaïri (PED - n°11)
- Parti socialiste des travailleurs (PST - n°12)
- Parti national algérien (PNA - n°13)
- Front du changement (FC - n°14)
- Parti de l’équité et de la proclamation (PEP - n°15)
- Parti El Fedjr El Jadid (PFJ - n°16)
- Front des forces socialistes (FFS - n°17)
- Front de la justice et du développement (El Adala - n°18)
- Mouvement pour la jeunesse et la démocratie
(MJD - n°19)
- Front de la bonne gouvernance (FBG - n°20)
-Mouvement national de l’espérance (MNE - n°21)
- Front de l’Algérie nouvelle (FAN - n°22)
- Rassemblement national démocratique (RND - n°23)
- Mouvement populaire algérien (MPA - n°24)
- Mouvement des nationalistes libres (MNL - n°25)
- Mouvement de la société pour la paix (MSP - n°26)
- Front national pour les libertés (FNL - n°27)
- Mouvement des citoyens libres (MCL - n°28)
- Parti du renouveau algérien (PRA - n°29)
- Parti républicain progressiste (PRP - n°30)
- Parti des jeunes (PJ - n°31)
- Parti Jil Jadid (PJJ - n°32)
- Ahd 54 (n°33)
- Mouvement En Nahda (MN - n°34)
- Parti El Karama (n°35)
- Mouvement islah (MI - n°36)
- Parti des jeunes démocrates (PJD - n°37)
- Front national algérien (FNA - n°38)
- Mouvement de l’entente nationale (MEN - n°39)
- Alliance l’Algérie verte (n°40)
- Front national démocratique (FND - n°41)
- Alliance nationale républicaine (ANR - n°42)
- Mouvement El infitah (ME ex-MNJA - n°43)
- Parti des travailleurs (PT - n°44)
- Mouvement national pour la nature et le développement (MNND - n°45).


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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 11 Mai 2012, 12:06

avec un taux d'absention approchant les 57 % on connaitra dans la journée les résultats de cette mascarade :roll:

Bouira : Nuit d’émeutes à Saharidj
le 11.05.12 | 10h19


Des affrontements ont opposé, dans la soirée de jeudi à vendredi 11 mai 2012, à la ville de Saharidj, sise à 50km au nord-est du chef lieu de la wilaya de Bouira, des dizaines de jeunes déchaînés et les forces de sécurité.

Les accrochages entre les émeutiers et les forces de sécurité qui ont éclaté au début de la matinée de jeudi ont duré plusieurs heures.



Les éléments de la police ont utilisé des bombes de gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers qui lançaient des pierres contre les forces de l'ordre.



La situation était très tendue dans cette ville. Des renforts de police ont été dépêchés à partir des unités de Haizer et du chef lieu de wilaya. Les affrontements ont fait, selon des sources crédibles, une vingtaine de blessés parmi les émeutiers et 5 blessés parmi les forces de l’ordre.



Un dispositif de sécurité formé d'une dizaine de policiers a été mis en place ce matin, devant les édifices sensibles tels que le siège de l’APC et autres structures. Notons que la ville de Saharidj a connu une journée agitée. Des dizaines de manifestants ont investi dés les premières heures de la matinée de jeudi, les deux centres de vote, ou ils ont procédé au saccage des 06 bureaux de vote et ont détruit les documents qui se trouvaient à l’intérieur.



L’opération électorale n’a pas eu lieu au niveau de cette ville.
Amar Fedjkhi


Bouira : attentats, émeutes et abstention
le 11.05.12 | 10h00


Les élections n’ont pas eu lieu, hier, dans la commune de Saharidj, située à plus de 50 km au nord-est de Bouira.

Dès le début de la journée, des dizaines de jeunes ont pris d’assaut six bureaux de vote. Les manifestants ont saccagé les urnes et les documents qui s’y trouvaient. Tout le chef-lieu a été paralysé, les routes qui y mènent barricadées à l’aide de pneus enflammés et de blocs de pierres. Quelque temps après, les forces de l’ordre sont intervenues et une émeute a éclaté jusqu’en fin d’après-midi. Deux policiers ont été blessés et ont reçu des soins à l’hôpital de M’chedallah.

Les manifestants n’ont pas cessé de lancer des pierres et des cocktails Molotov en direction des forces de sécurité, qui tentaient vainement de rouvrir les centres de vote saccagés. Un autre fait a également marqué la journée d’hier : un groupe terroriste a attaqué un centre de vote dans la commune d’Ath Mansour, à l’est de Bouira.

Des éléments de la garde communale ont riposté à cette attaque. L’accrochage a duré, selon des sources sécuritaires, plus de 3 heures. Une patrouille de gendarmerie chargée de l’escorte d’un camion transportant des urnes et autres documents a été également ciblée par une bombe artisanale sur la route menant vers la commune de Guerrouma, au nord de Lakhdaria. Vers 18h, le taux de participation était de 27,17%. Des dépassements et des irrégularités ont également entaché le déroulement de ce scrutin. Les bulletins de vote de certains partis, notamment le RND et le FLN, ont manqué dans certains bureaux à l’ouverture des centres au niveau du chef-lieu de wilaya. Des altercations ont été signalées entre des candidats. Des représentants de partis et de plusieurs candidats libres ont affirmé que des personnes continuaient de faire campagne dans les centres de vote.


Amar Fedjkhi, Ali Cherarak


57,1 % d'abstention
le 11.05.12 | 10h00

Le taux officiel de participation aux législatives d’hier est de 42,90% des 21,65 millions d’électeurs en Algérie et à l’étranger, a annoncé, hier dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia, en direct à la télévision d’Etat.

Pour rappel, le taux officiel des dernières législatives de 2007 était de 36,51%, soit une hausse de huit points. Pour le détail, le taux de participation de la communauté algérienne à l’étranger a plafonné à 14% alors qu’il est de 44,38% au niveau national. «Le peuple algérien a fait preuve d’un sens élevé de civisme et de maturité et a administré une leçon à tous ceux qui misaient sur un fort taux d’abstention», a déclaré le ministre de l’Intérieur, ajoutant que le vote s’est déroulé en «toute sécurité, sérénité et calme», feignant d’ignorer, ou du moins minimiser les innombrables irrégularités et violences qui ont marqué certains bureaux de vote à travers le pays.

«Les problèmes que nous avons constatés ici et là ont été contenus et ne peuvent avoir en aucun cas d’incidence sur la crédibilité des élections», a insisté M. Ould Kablia, alors que deux ministres-candidats risquent des poursuites pénales pour dépassements graves, selon la Commission nationale de surveillance des élections législatives.

Le ministre de l’Intérieur a tenté également de démonter la thèse de l’abstention dans les grandes villes et en Kabylie, avançant le taux de 30,95% de participation à Alger, de 19,84% à Tizi Ouzou et de 25,11% à Béjaïa, ajoutant que le taux de participation dans d’autres grandes villes se situait entre 40 et 45 %.


Crédibilité


De son côté, le président du MSP, Bouguerra Soltani, rencontré par El Watan Week-end au siège de l’Alliance verte à Alger, a souhaité que le taux de 42,90% «augmente d’ici minuit de deux points supplémentaires», car, à ses yeux, seul un taux de participation de 45% pourrait conforter la crédibilité du prochain Parlement, chargé d’amender la Constitution. Mais ce taux, qui reste officiel et difficile à confronter à la réalité, surprend par rapport aux constatations de nos journalistes à travers le pays : peu d’affluence même à l’intérieur et dans les zones réputées traditionnellement pro-vote.

Sans parler des dépassements constatés dans plusieurs wilayas, l’opacité autour de l’injection des militaires dans le corps électoral et le refus adressé aux observateurs européens de consulter le fichier électoral sous prétexte de confidentialité. Un taux officiel satisfaisant les équilibres internes du système et beaucoup de suspicion quant à la crédibilité d’un vote : le changement est encore loin.


Adlène Meddi
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Messagede Massinissa » 11 Mai 2012, 18:15

Législatives 2012 : le FLN remporte 220 sièges
le 11.05.12 | 16h56


Le parti du Front de libération nationale (FLN) a frôlé la majorité absolue à l'Assemblée populaire nationale (APN) en obtenant 220 sièges sur les 462 à pourvoir aux élections législatives du 10 mai 2012.

Selon les résultats préliminaires annoncés vendredi par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, le FLN arrive en tête avec 220 sièges, loin devant le Rassemblement national démocratique (RND) avec 68 sièges, alors que l'Alliance de l'Algérie verte vient en troisième position en obtenant 48 sièges.

Le Front des Forces socialistes (FFS) a décroché 21 sièges, talonné par le Parti des Travailleurs (20 sièges). Petite surprise pour ces élections avec l'émergence des Indépendants qui ont obtenu 19 sièges pour la prochaine APN.

Le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati et le parti de la Justice et le développement (PJD) d'Abdellah Djaballah ont remporté respectivement 9 et 7 sièges.

Le Mouvement populaire algérien, présidé par Amara Benyounes, a, quant à lui, obtenu 6 sièges, suivi d'El-Fadj El-Djadid de Tahar Benbaibeche (5 sièges), le Front du changement (4 sièges), le parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) et le Rassemblement algérien avec 4 sièges chacun.

Le Front national pour la justice sociale, Ahd 54, l'Union des Forces démocratiques et sociales (UFDS) et l'Alliance nationale démocratique (ANR) ont décroché 3 sièges chacun.

Ils sont suivis du Front El-Moustakbal, le Mouvement national de l'Espérance (MNE), le Rassemblement national républicain (RNR), le Mouvement des citoyens libres (MCL), le Parti Ennour algérien, avec 2 sièges chacun.

Le parti El-Karama, le parti du Renouveau algérien (PRA), le Mouvement El-Infitah, le Front national des indépendants pour la concorde et le Front national démocratique ont obtenu, quant à eux, 1 siège chacun.

El Watan avec APS


Une candidate FFS n’a pas pu voter

Par : Rédaction WEB

Lycée Zineb Oum Al Massakanine (Alger), ce matin aux environ de 11h30. La candidate FFS, Mme Louzi Bachir Soraya n’a pas retrouvé son nom sur la liste des électeurs. Elle se lâche devant les journalistes pour dénoncer ce qu’elle a subi et vu. Interpellé par la presse, le wali d’Alger déclare « le tribunal est ouvert (…) il y a des lois de recours » !.


liberté DZ

Au sud
Biskra : des irrégularités et des blessés

le 11.05.12 | 10h00


A Biskra, le taux de participation était de 3,14% à 10h et de 15,80% à midi.

A la mi-journée, seulement 64 095 votants sur les 400 595 inscrits sur les listes se sont présentés dans les 955 bureaux de vote. A 16h, ce taux a atteint 29,08%. Si dans la majorité des communes, ce scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions, il n’en est pas de même pour celle de Lioua (35 km au sud-ouest de Biskra). Deux hommes, un candidat et un sympathisant ont été grièvement blessés dans une altercation dans un centre de vote. Et une dizaine de représentants de partis et de candidats indépendants, dont le FLN, Algérie verte, Jil Djadid, El Fadjr, le PT et le FJD, dénoncent les irrégularités enregistrées au centre de vote Colonel Amirouche. Ils accusent le chef de ce centre de laxisme envers des personnes déambulant d’un bureau à l’autre pour orienter le choix des électeurs. Selon eux, certains candidats «fortunés» auraient recruté des jeunes filles et garçons pour distribuer des vignettes à leur effigie et des enveloppes contenant un bulletin de vote. Les protestataires réclament l’annulation pure et simple des résultats électoraux de ce centre.

H. Moussaoui




CNISEL : 12 plaintes chez le procureur et deux ministres-candidats épinglés
le 11.05.12 | 10h00


Mohamed Seddiki, président de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL), a annoncé, hier lors de la conférence de presse tenue à Alger, que la commission avait reçu une soixantaine de saisines, dont 12 plaintes à caractère pénal.

Il a en outre révélé que la CNISEL avait été destinataire de rapports qui mettent en cause le comportement de certains membres du gouvernement, candidats aux législatives. «Nous avons été destinataires d’un rapport qui signale que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, tête de liste FLN à Tlemcen (Tayeb Louh, ndlr), avait été vu en famille faisant campagne près des bureaux de vote, déclare le président de la CNISEL. Par ailleurs, nous avons aussi été destinataires d’un rapport qui met en cause le comportement du ministre-candidat à Djelfa, tête de liste RND, Cherif Rahmani», a fait savoir Seddiki.

A l’issue de la conférence, Chalabia Mahjoubi, secrétaire générale du Mouvement pour la jeunesse démocratique (MJD) et membre de la commission, a indiqué que lors d’une visite surprise des membres de la commission dans un bureau de vote situé à Kouba, les membres de la CNISEL ont observé que des procurations avaient été rédigées sans signatures et antidatées. En outre, des militaires nés à Djelfa et habitant Tamanrasset avaient été autorisés à voter sur place : «Ils nous ont expliqué qu’ils étaient en poste à l’hôpital militaire de Garidi», révèle Mme Mahdjoubi.

Par ailleurs, plusieurs électeurs dont les noms avaient, à leur insu, été rayés des listes électorales se sont présentés au siège de la commission pour dénoncer leur cas. «Au niveau du centre de vote, on nous a demandé de rentrer chez nous, affirme Karima. Je suis venue ici pour que la population sache que nous n’avons pas boycotté les élections, mais qu’on nous a refusé d’accomplir notre devoir électoral.» Au niveau de la commission, on confirme que des centaines de personnes à travers le territoire national ont vécu la même déconvenue.


Salim Mesbah


El Watan
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Messagede Massinissa » 14 Mai 2012, 20:17

Des greffiers en grève de la faim depuis 8 jours
Perturbation dans les tribunaux

le 14.05.12 | 10h00


Le combat des greffiers se poursuit après plusieurs semaines de protestation l Un comité de soutien a été créé par des militants et des syndicalistes pour appuyer les revendications de cette catégorie de travailleurs du secteur de la justice.

Le drame des greffiers en grève de la faim depuis huit jours continue. Les autorités ont centré leurs efforts sur le déroulement des législatives et les partis n’ont pas jugé utile de défendre ou de manifester leur soutien à ces protestataires qui luttent pour un statut et un salaire décents. Au lendemain de la publication des résultats du scrutin, un comité de soutien aux greffiers a été créé ; il compte jusqu’à présent des militants des droits de l’homme, à l’instar de Yacine Zaïd, et des adhérents aux syndicats autonomes, à savoir Rachid Arkat, Fetouma Hirèche et Mourad Tchikou. Le comité ne compte aucun politicien, tous courants confondus.

Ces deniers dénoncent la fraude, ils appellent au changement, mais ils restent indifférents à ce qui se passe dans la société, notamment à ce qui a trait aux droits humains.
Le comité de soutien aux greffiers en grève lance un appel à tous les défenseurs des droits de l’homme pour sauver les grévistes dont l’état de santé est alarmant. «L’état de santé des grévistes se détériore de jour en jour, ils présentent un grand épuisement physique, ils éprouvent également de grandes difficultés pour parler», dénonce le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap), qui cite le cas de Leïla Aberkane, qui a été évacuée deux fois à l’hôpital de Rouiba.
Le comité de soutien appelle à une présence massive de toutes les personnes qui se sentent concernées par la cause des greffiers, à la réunion extraordinaire prévue demain. Les greffiers vont décider des suites à donner à leur mouvement de protestation.

La relance des actions sur le terrain a été envisagée. Faut-il rappeler que parmi les sept grévistes de la faim, quatre sont des femmes. Ces dernières luttent contre l’injustice dans l’indifférence la plus totale, au moment où l’opinion nationale et internationale se réjouit de la place qu’ont donnée les élections législatives à la femme algérienne : 145 ont été élues à la nouvelle Assemblée.

La grève de la faim, rappelle le Snapap, est le dernier recours des grévistes ayant observé un débrayage et des rassemblements en avril dernier sans écho de la part des autorités publiques, notamment le ministère de la Justice.

La grève a été «réprimée sauvagement par la tutelle qui a intensifié les représailles par des interpellations et des arrestations par les services de police», déplore le Snapap. Ce syndicat regrette la suspension de plusieurs personnes et le licenciement d’autres et estime que ces pratiques sont «une flagrante violation de la Constitution algérienne, notamment de ses articles 56 et 57 et les lois 90/11 et 90/14».



Djedjiga Rahmani


500 médecins devant le ministère de la Santé pour demander le départ de Ould Abbas
le 14.05.12 | 13h27 | mis à jour le 14.05.12 | 17h26



Près de 500 médecins, venus de plusieurs wilayas, ont observé un sit-in, ce matin lundi 14 mai devant le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière. Ils ont répondu à l’appel de l’intersyndicale des professionnels de la santé qui regroupe le SNPSSP, le SNPSP, le SNAPSY ainsi que le SNPEPM, une intersyndicale récemment scellée en plein mouvement de grève des praticiens de la santé observé depuis maintenant presque deux mois.

Durant le rassemblement, les protestataires ont crié au "scandale" qui aujourd’hui et plus que jamais « secoue la santé ». « Jamais autant de pénurie, jamais autant de scandales dans le secteur de la santé…Même dans les années 90, en plein terrorisme, la santé en Algérie n’a pas souffert pareillement qu’aujourd’hui », estimera le Dr Yousfi président du le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), dans une déclaration à elwatan.com.

Pour sa part, Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a insisté sur le fait que le premier respensable de la Santé n'a pas tenu à ses engagements.



Les médecins revendiquent l’amélioration des conditions du travail. A l’appui, une plate-forme de revendications qui se résume en «respect des libertés syndicales et du droit de gré, le droit du malade à une bonne prise en charge, l'amendement des statuts particuliers, la révision des régimes indemnitaires spécifiques ey la promulgation du régime indemnitaire général».

A l'occasion, plusieurs médecins nous tendent leurs fiches de paie lors du sit in, ils considèrent que leur rémunération est "inégalitaire", et ce malgré plusieurs années de service, 20 à 26 ans pour certains.

Les psychologues représentés par le SNAPSY étaient également présents en force. Sur les slogans, on lit «le veau se vend au poids et le psychologue au mois ».

Lors du sit in, l’actuel Ministre de la santé est accablé de critiques. Parmi les slogans scandés par les manifestants: «Ould Abbas transforme le ministère en royaume privé où est instauré un couvre-feu contre les syndicats », « déclarations en pagaille, une solution qu’il s’en aille »…
Le Ministère de la santé n’est pas non plus épargné, les protestataires jouent sur les rimes, les slogans étant soigneusement préparés. On les entend crier « ministère cimetière, ministère mascarade ». Ou encore «la santé agonise où sont les promesses».




Sit-in des professionnels de la santé publique... par elwatanvideo

On apprend que plusieurs bus qui transportaient des médecins de Tizi Ouzou, de Tiaret ou encore de Annaba ont été refoulés.

Ould abbès à partir de Ain Defla : «il s’agit de manipulations politiques»

En visite d’inspection et de travail ce lundi dans la wilaya de Ain Defla, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, interrogé par elwatan estime que ce sit-in est nul et non avenu».
Et d’ajouter : «ce syndicat a cessé d’être légal depuis le 14 mars dernier».

Ould Abbès a encore déclaré qu’il n’a pas voulu déposer plainte pour ne pas envenimer la situation. Ce dernier évoquera par ailleurs des manipulations politiques qui, selon lui, seraient derrière les mouvement de grève dans son secteur et de s’interroger : « Sinon comment expliquer leur déclenchement le 7 ,8 et 9 mai, c'est-à-dire à la veille du scrutin pour les législatives 2012 ? ».

Le ministre regrette le fait que «les grévistes prennent les malades en otage ».

A.L.




EL WATAN DZ
Hamida Mechaï
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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 15 Mai 2012, 19:42

Alors qu'une partie des médias du monde voyait déjà l'Algérie sous le joug des islamistes ben nan, les islamistes sont aux placards et tant mieux, meme si le Fln ne vaut pas grand chose


Vote-sanction contre les islamistes


L’islamisme n’est plus une fatalité

L’un des enseignements majeurs à tirer des dernières législatives algériennes, c’est ce coup d’arrêt impressionnant contre la déferlante islamiste dans le monde arabe. L’électorat algérien a décidé démocratiquement de répondre par la négative aux doléances de la mouvance islamiste, longtemps considérée comme l’unique opposition politique au régime et au système algérien.



Alors que toutes les élections dans le monde arabe, depuis un an et demi, sont dominées par cette mouvance, en Algérie, ce n’est pratiquement pas une défaite électorale, mais une véritable déroute. La majorité des Algériens ont préféré la carte de la stabilité et de la continuité, le vote refuge pour reprendre l’expression d’Ould Kablia. Mieux, ce printemps islamiste arabe, tant craint, n’aura pas lieu à Alger.

Les islamistes, qui pensaient profiter des émotions voisines et reproduire les schémas égyptien, tunisien, marocain, voire turc, devront désormais revoir leurs copies. La leçon politique est claire, nette et sans bavures : cet islamisme n’est pas une fatalité dans le monde arabe. Depuis des décennies, on présentait cette idéologie comme la seule et unique alternative aux changements politiques.

L’électorat avait le choix entre la «peste et le choléra», avec le risque inconnu des islamistes et son lot de déstabilisation, ou celui de maintenir les partis au pouvoir en espérant qu’ils améliorent leur gouvernance et leur gestion des affaires du pays. Tous les scrutins démocratiques en Algérie et dans le monde arabe se sont déroulés avec cette hantise, cette angoisse : comment ouvrir le champ politique sans risquer de tomber encore une fois dans les bras des fondamentalistes ?

D’ailleurs, les formations d’obédience démocratique ou socialiste, affaiblies par les pouvoirs en place, ont été laminées par les premières élections ouvertes, au début des années 1990. Des échecs qui perdurent encore, en dépit des efforts militants et des alliances conjoncturelles. Le poids électoral de cette mouvance dite démocratique reste mineur et loin de répondre aux attentes des populations locales.

A chaque fois qu’un électorat veut un changement, il mise sur la carte islamiste. C’est ce qui s’est passé chez nos voisins. C’est comme un déterminisme politique attendu par tous les cercles diplomatiques et les observateurs étrangers, allant jusqu’à échafauder des scénarios incroyables sur une géopolitique inédite sur la rive sud de la Méditerranée.

Bien plus qu’une victoire écrasante du FLN, même si certains contestent les chiffres et espèrent gagner quelques recours, la grande leçon à tirer de ces législatives est la mort politique de l’islamisme. Après l’avoir écrasé militairement, grâce à la lutte antiterroriste, les citoyens novembristes et patriotes l’ont encore une fois défait sur le terrain politique.

Si les poches terroristes sont résiduelles, l’islamisme politique l’est devenu également, sans doute pour longtemps. Car cette mouvance vient de subir démocratiquement un vote-sanction contre son idéologie, son programme et ses références religieuses.

H. R.



Les praticiens de santé publique en sit-in
«Le secteur va à la dérive !»

le 15.05.12 | 10h00


Les protestataires ont scandé des slogans dénonçant la politique de Djamel Ould Abbès : «La santé va mal», «Pénuries de médicaments», «Rupture de vaccins, retour des maladies contagieuses», «Malades agonisants»...

Près de 500 praticiens de santé publique ont observé, hier, un rassemblement devant le ministère de la Santé, à Alger. Entourés de policiers, des médecins, dentistes, pharmaciens et psychologues exerçant dans le secteur public ont exprimé leur colère face à «la fuite en avant de la tutelle ayant conduit le secteur à la dérive».
En blouse blanche et brassard portant la mention «praticien en colère», les protestataires ont scandé des slogans dénonçant la politique de Djamel Ould Abbès : «La santé va mal», «Pénuries de médicaments», «Rupture de vaccins, retour des maladies contagieuses», «Malades agonisants». Des slogans criés ou écrits, résumant le bilan de l’exercice du ministre de la Santé depuis 2010. «Jamais le secteur n’a touché ainsi le fond», commente un médecin généraliste exerçant à Alger.

«Dans les hôpitaux ou centres de soins de proximité, nous ne pouvons plus répondre aux sollicitations des malades par manque de médicaments. Nous assistons, impuissants, à la dégradation de la santé de nos patients. L’Algérie a les moyens financiers pour améliorer son système de santé, mais à cause de la mauvaise gestion, les malades agonisent et meurent», accuse un syndicaliste.

Un groupe de médecins commente la dernière sortie médiatique du ministre : «Qu’il montre nos fiches de paie, cela ne dérangerait aucun médecin, mais qu’il rende publique sa propre fiche de paie et les avantages dont il jouit, lui et certaines autres catégories de fonctionnaires avec, à côté le nombre d’années passées à l’université.»

Pour le docteur Yousfi, «c’est au président de la République que les praticiens s’adressent après l’échec du ministère à gérer tous les dossiers en difficulté, notamment la pénurie de médicaments. Nous nous adressons au président de la République pour concrétiser sur le terrain les promesses de changement.Il a promis une meilleure ouverture aux syndicats et à la société civile, nous attendons un geste».

Pour le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) en grève depuis le 29 avril dernier, «le ministre a fermé toutes les portes de dialogue et ne donne aucun signe positif quant à une issue proche». Le syndicat réclame l’amendement du statut, la levée de la discrimination en matière d’imposition et le respect du droit à l’activité syndicale. De son côté, le docteur Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et coordinateur de l’Intersyndicale de la santé publique, a rappelé que «les engagements pris il y a deux années par la tutelle n’ont pas été respectés à ce jour, rien n’est fait pour régler nos problèmes et tous les dossiers sont encore ouverts».


«Ould Abbès, tab djenanek»


Le Syndicat national des psychologues (Snapsy), dont les adhérents étaient présents, tire la sonnette d’alarme sur la détérioration des conditions de travail. Avec des contrats de préemploi et un statut peu reluisant, les psychologues restent le maillon faible du secteur de la santé. «Nous exigeons de revoir la durée de la formation. On n’est pas psychologue avec un bac+3», commente une psychologue orthophoniste, allusion faite l’introduction de la filière dans le système LMD. M. Keddad, secrétaire général du Snapsy, a dressé un tableau noirci par toutes sortes de pénuries de médicaments et autres, «même en fil chirurgical».

«Les psychologues auxquels on a fait appel pour la prise en charge des rescapés des séismes et autres catastrophes naturelles et aux victimes des massacres perpétrés par les terroristes se trouvent aujourd’hui en bas de l’échelle, c’est injuste.» Les protestataires ont invité le ministre à démissionner du fait qu’il a échoué à gérer les dossiers en suspens. «Dégage», criaient-ils. La fameuse phrase du président de la République : «Tab djenani» (mon temps est fini), prononcée le 8 mai à Sétif, a été empruntée par les praticiens, qui rappellent au ministre Ould Abbès qu’il a fait son temps.


Fatima Arab

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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 16 Mai 2012, 12:56

apres la mascarade des elections la rue ne lache rien.....

Encore un sit-in des chômeurs à Ouargla
les élections passées, retour à la réalité

le 16.05.12 | 10h00


La contestation reprend de plus belle.


Maintenant que la parenthèse des élections législatives 2012 est fermée et les résultats connus, la contestation reprend ses droits à Ouargla.

De nombreux jeunes sans emploi se sont rassemblés, dans la journée d’hier, devant l’entrée principale de la direction régionale de l’Agence nationale de l’emploi ( ANEM) où ils ont observé un sit-in, bloquant ainsi l’accès des véhicules par cette voie. Le grand boulevard Rouabah Abderahmane a été fermé à la circulation à l’aide d’amas de pierres et autres objets hétéroclites.

Aux abords du collège Sid Rouhou, mitoyen du siège de l’ANEM, des renforts de police sont déployés dès 9h, alors qu’un commissaire police, en pourparlers avec les contestataires, tente de calmer les esprits. «Il (le directeur de l’ANEM, ndlr) viendra, je vous promets qu’il sera là avant midi», ne cesse-t-il de répéter, tout en exhortant les protestataires d’évacuer le poste de police de l’ANEM, occupé par une dizaine de sans-emploi surchauffés.

Le téléphone collé à l’oreille, le commissaire de police insiste auprès du directeur régional de l’ANEM pour qu’il vienne le plus rapidement possible afficher la liste des bénéficiaires des postes de travail avalisée par l’Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP) et que tout le monde attend. Une liste comprenant une soixantaine de noms, disent les uns, 160 avancent d’autres.

Des chômeurs venus des différents quartiers de Beni Thour, M’khadma, Sokra et Rouissat espèrent figurer sur la fameuse liste. «Nous exigeons l’affichage de la liste pour vérifier si les critères de sélection ont été scrupuleusement respectés», explique Issa, 32 ans, qui craint de voir des postulants nullement inscrits au fichier de l’ANEM accéder aux postes d’emploi de l’ENTP. «Il n’est pas rare que des personnes se fassent délivrer de fausses attestations de résidence et de faux diplômes pour accéder aux bases pétrolières du sud avec tous les avantages que cela procure», dit-il, tout en guettant le moindre mouvement de foule devant l’entrée de l’ANEM.

Mais les portes de l’agence régionale de l’emploi demeuraient closes, accentuant, de ce fait, la frustration des jeunes agglutinés tout autour. Jusqu’en début d’après-midi, le tant attendu directeur de l’ANEM n’avait toujours pas donné signe de vie. Pour la circonstance, de simples agents, débordés, sont contraints d’endosser la lourde charge de ressasser des promesses déjà entendues. «Patientez, la liste va être affichée», «Le directeur est en réunion et il sera là d’un moment à l’autre», lançaient-ils à l’adresse de dizaines de jeunes accablés par un soleil de plomb.
Rappelons que les quelques offres d’emploi, lancées récemment par ENTP, ne cessent de provoquer des remous au sein d’une large frange de la grande famille des chômeurs ouarglis. A Haoudh Benkahla (45 km à l’ouest de la ville de Ouargla), une dizaine de jeunes chômeurs observent un sit-in depuis plus d’un mois et demi devant la plate-forme de forage TP 184, appartenant à l’ENTP.

Eux aussi dénoncent le mode de recrutement employé par les responsables de cette société pétrolière et espèrent faire partie des futurs titulaires des postes d’emploi que devait justement rendre publics hier l’ANEM.

Abdelkrim Mammeri


Le SNAPAP appelle à des rassemblements de soutien aux greffiers affaiblis par la grève de la faim le 17 et 19 mai
le 16.05.12 | 10h51


Par le biais d’un communiqué rendu public mardi 15 mai, la fédération nationale du secteur de la justice appelle à des rassemblements pour jeudi 17 mai et samedi 19 mai.

Cet appel intervient à la onzième journée de la grève de la faim initiée par les greffiers affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Un syndicaliste, nous révélera au téléphone que «l’état de santé des 9 greffiers en grève illimitée s’est dégradé ».

La fédération nationale du secteur de la justice a «dans l’urgence» constituée un comité du soutien aux greffiers qui regroupe «des personnalités de la société civile, syndicats, organisations pour la défense des droits de l’Homme et même les citoyens », lit-on dans le communiqué. Le SNAPAP appelle tous les greffiers à rejoindre le comité pour porter leur soutien aux grévistes.

Pour rappel les greffiers ont initié leur grève afin d'insister sur leurs revendications liées aux conditions socioprofessionnelles dont le statut particulier Et surtout pour protester contre "les dépassements dont été ils ont été victimes les greffiers" qui ont organisé préallablement à la grève de la faim illimitée, une grève nationale qui a paralysé le secteur de la justice.

Par ailleurs, nous avons essayé de joindre par téléphone l'un des grévistes, notamment le président de la fédération nationale de la justice mais d'après un syndicaliste "les grévistes sont affaiblis".

Hamida Mechaï


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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 17 Mai 2012, 10:42

Les chômeurs bloquent la route reliant Ouargla à Hassi Messaoud
le 16.05.12 | 19h42


Une dizaine de camions semi-remorques étaient toujours immobilisées, dans l’après-midi du mercredi 16 mai, en raison du mouvement de contestation enclenché mardi par les chômeurs de Ouargla.

Des dizaines de manifestants ont bloqué, dans la matinée, la voie express reliant Ouargla à Hassi Messaoud au lieudit « Boudraa », au niveau de la localité de Rouissat, à l’aide de pierres et de pneus usagers, a-t-on pu constater sur les lieux.

Une dizaine de poids lourds appartenant à des sociétés pétrolières ont été immobilisés sur le bas-côté, incapables de poursuivre leur chemin face à la détermination des manifestants qui ont interdit aux camionneurs d’emprunter cet axe routier menant aux chantiers pétroliers de Hassi Messaoud.

Des éléments de la gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux, ont tenté de débloquer la situation en engageant des pourparlers avec les contestataires, mais jusqu’en fin d’après-midi la situation restait inchangée.

Un camionneur travaillant pour « Cosider » s’est dit pris en otage, car ne pouvant rebrousser chemin, encore moins continuer sa route. Mardi, des jeunes sans emploi se sont rassemblés devant le siége de la direction régionale de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) où ils ont observé un sit-in, bloquant ainsi l’accès des véhicules par cette voie.



Mammeri Abdelkrim


Les greffiers en grève de la faim risquent la mort
le 16.05.12 | 15h52


L'état de santé des greffiers en grève de la... par elwatanvideo

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L’état de santé des greffiers en grève de la faim à la maison des syndicats à Alger se dégrade. Ils sont quatre femmes et un homme en grève depuis onze jours, affaiblis et fatigués mais déterminés à aller jusqu’au bout de leur action.

C'est demain jeudi 17 mai que se tiendront des rassemblements de soutien avec eux à l'appel du SNAPAP. En attendant que la tutelle, le Ministère de la Justice réagissent, les grévistes courent un réel danger. Parmi eux ,il y a un père de 5 enfants.

A.L greffière de Tizi Ouzou fait partie des 5 greffiers grévistes, elle a été hospitalisée deux fois. B.Z d’Alger a été quant à elle hospitalisée une fois depuis le début de la grève de la faim illimitée.

Le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice affiliés au SNAPAP tient à nous dire que « pour le cas de A.L, l’ambulance qui devait venir la transporter en urgence à l’hôpital a mis une heure et demie ».

Les greffiers grévistes ne font que boire de l’eau parfois mélangée avec du sucre pour « ne pas subir des complications au niveau du cerveau » expliquent-ils.

Nous avons tenté de nous rapprocher des femmes grévistes, mais il n’était pas facile de les faire parler car leur état de santé ne le permet pas. En fait, elles ne peuvent même pas s'exprimer convenablement.

La gorge nouée et les lèvres asséchées, allongée B.Z refuse de nous parler en faisant un geste de la main, mais elle finit par faire un effort et nous dire sa détermination « à ne pas cesser la grève jusqu’à ce que la tutelle se prononce pour ouvrir le dialogue et répondre à nos revendications ».

Toutes allongées dans une pièce à la Maison des syndicats où désormais elles passent leurs nuits, les greffières semblent avoir mal résisté aux conséquences de la faim : elles souffrent et risquent d’avoir des complications graves.

Pour sa part, Mourad Gheddia, seul homme gréviste du groupe, il semble mieux résister malgré la fatigue apparente sur son visage.

Le secteur de la justice « bouillonne » nous affirme Mourad Gheddia, le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice. Pour lui la grève initiée par les greffiers et les corps communs de la justice le 10 avril dernier n’a pas cessé.

Si les travailleurs ont repris de force le travail, ils continuent de paralyser le secteur en boycottant des tâches importantes.

Les deux actions de soutien aux greffiers en grève de faims illimitées prévues les 17 et 19 mai est considérée par notre interlocuteur comme la première action qui rassemble tous les syndicats des différents secteurs réunis sous la confédération nationale autonome des travailleurs Algériens (CNATA) récemment installée.

En attendant il faut rappeler que deux greffiers à Cherchell sont aussi en grève de la faim en réponse à l'appel de leur syndicat.

Hamida Mechaï


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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 20 Mai 2012, 18:38

article tres interessant de l'historienne Malika Raha, qui s'est rendu dans differens lieu de vote, pour voir et entendre de ses yeux, la manipulation du pouvoir pour obliger les algériens à aller voter, essayer de leur faire croire que l'Otan a attaqué l'Algérie s'ils ne votent pas ou bien diffuser des vidéos d'émeutes à Belcourt (vidéos anicennes bien surs) , et sur Radio Algérie ou comme elle dit radio Corée du Nord toujours la meme propagande.
Heureusement tout le monde n'a pas été dupe quand on voit le pourcentage du vote, sans parler de la fraude bien sur.



« Manvotech ! » Chronique d’une historienne en campagne

KalimaDZ dans ACTUALITE, ENQUÊTE le 15 mai 2012


Par Malika Rahal

Pour ce premier billet d’Alger, l’actualité l’emporte sur l’archive. C’était aujourd’hui jour d’élection législative en Algérie, et pour moi, l’occasion d’une tournée d’Alger à la Kabylie, pour visiter plusieurs bureaux de vote.

Le rat d’archive que je suis n’a pas résisté à l’invitation d’amis journalistes ; je n’aimais d’ailleurs pas l’idée de me voir infliger ce soir des chiffres de participation parfaitement invraisemblables sans aucun moyen de les vérifier. J’avais déjà écouté la radio nationale la veille : en parfaite synchronie la chaîne 1 (arabophone) et la chaîne 3 (francophone) avaient annoncé une participation record dans l’émigration[1], qui s’expliquait, disait-on, par le discours de Sétif du président de la république à l’occasion des célébrations du 8 mai 1945.
On évoquait ainsi en multilingue un enthousiasme populaire qui me laissait rêveuse et n’avait aucun correspondant autour de moi.

De fait, ce soir, le ministre de l’intérieur Daho Ould Kablia annonce un taux de participation d’environ 35% à 17h30, ce qui au vu de cette petite virée, est parfaitement risible. En fin de soirée, on annonce entre 40 et 50% de participation.

Lycée Amir Abdelkader, Alger, 10 mai 2012

Vers 11h du matin, à Belcourt, les bureaux de vote étaient quasiment vides. Deux centres de vote à « 10 000 électeurs », en plein cœur de ce quartier populaire à forte densité de population, étaient parfaitement paisibles. L’ambiance dans les bureaux était à une franche (et un peu curieuse) ouverture : c’est sans souci que nous avons pu entrer, poser des questions, obtenir les chiffres bureau par bureau et même discuter avec les assesseurs et les chefs de bureau de leur propre avis sur l’élection.

Paisibles, donc, ces bureaux. Et vides, chaque responsable de bureau indiquant une participation inférieure à 5% à la mi-journée. La discussion s’engage avec des assesseurs pour savoir s’ils allaient voter ou pas. L’une explique qu’il fallait voter afin d’éviter l’invasion par les forces de l’OTAN : l’argument a en effet été brandi, parmi d’autres, pour pousser les électeurs aux urnes dans les derniers jours. Une autre qu’elle ne votera pas. Le chef de bureau lui-même le dit clairement : « Manvotech ! » [je ne vote pas]. « Pour les photos », nous a-t-on indiqué, il faut aller à l’école Sékou Touré de Belcourt. En effet, deux des bureaux étaient plein à craquer, les autres toujours aussi vides (avec la même proportion de votants).
L’explication se fait jour : les deux bureaux étaient réservés aux militaires et aux policiers, très fortement encouragés à participer et tous venus en civils. Un seul votant civil sortant d’un autre bureau essuyait très consciencieusement et longuement l’encre de son doigt avec un kleenex. Penaud il avoue très vite : « votet » [j’ai voté].

On nous répète : les gens ont fait la grasse matinée, ils viendront plus tard… En fait beaucoup de ceux qui veulent voter ont choisi de voter tôt pour profiter ainsi d’une journée chômée et d’un week-end de trois jours. Les téléphones sonnent les rumeurs circulent, il y aurait eu des émeutes localisées à Bouïra et Bejaïa, où des bureaux de vote auraient été saccagés.

Bab-el-Oued, 10 mai 2012

À Bab-el-Oued, visite du très important centre de vote du Lycée Abdelkader. Les chiffres sont les mêmes qu’à Belcourt (environ 5%), la cour du lycée également calme. Seule la délégation de l’Union Africaine, menée par Joachim Chissano, crée de l’animation. Le dialogue est surréaliste entre Chissano et les journalistes : alors comment ça se passe ? non, pour vous comment ça se passe ? non vous d’abord, c’est nous qui posons les questions.
Tout le monde est donc à la recherche d’information. Chissano s’amuse : aujourd’hui c’est nous qui demandons, demain, à 16h à l’hôtel Aurassi, nous parlerons lors de notre conférence de presse et vous pourrez nous questionner. L’un des délégués m’explique que pour l’heure tout se passe plutôt bien : dans d’autres lieux du monde, dit-il, « nous avons marché sur des cadavres pour aller d’un bureau à l’autre. »C’est vrai, qu’en Algérie, ça fait plusieurs années qu’on ne trouve plus de cadavres à l’angle des rues. C’est vrai aussi que le vote se déroule tranquillement, selon toute apparence. Et que les jeunes hommes rencontrés à l’extérieur du Lycée n’entrent pas dans le cahier des charges des observateurs, qui étudient le déroulement des opérations de vote dans le pays, et pas le niveau de frustration et de colère de ses habitants.

L’un de ces hommes au dehors avait sursauté à la question de savoir s’il avait voté, comme si nous allions, nous aussi, le harceler pour voter. Il crie que bien sûr les journalistes écriront qu’il a voté même si ce n’est pas vrai, que bien sûr ils déformeront ses propos, car personne ne dit la vérité.
Il vomit sa rancœur dans une longue diatribe : l’adolescence gâchée par la guerre civile, le mal-logement, le pays perdu.
Les Américains veulent venir ? Mais qu’ils viennent, on les accueille ! Manvotech ! comme un refrain. Jamais ce pays n’a rien fait pour nous. Manvotech ! Il sort quelques dinars de sa poche pour nous montrer l’étendue de sa fortune, nous montre sa chemise. Manvotech ! Ses amis acquiescent. Manvotewch ! Manvotewch ! Il hurle ce que tant de personnes nous ont répété aujourd’hui.

Mais pour les observateurs observants, il est hors-sujet. Ils sont tous hors-sujet.

Bouïra, 10 mai 2012

Dans l’après-midi, nous prenons la route pour Bouïra, afin de savoir ce qu’il en est des émeutes. Sur la route, la douce musique de la radio nationale crée un curieux effet « Corée du Nord » : « L’élément marquant de cette demi-journée, c’est la forte présence des jeunes » indique un commentateur (Alger chaîne 3, 14h30). Rires dans la voiture. L’argumentation se déroule : le discours de Sétif du président de la république aurait mobilisé massivement les jeunes. Il est vrai que le président Bouteflika y affirmait que sa génération (c’est-à-dire celle de la guerre de libération) était désormais fatiguée, usée et désireuse de passer le relais : discours d’adieu pour certains, il était perçu par d’autres comme une fausse promesse de départ pour mobiliser les votants. Il est devenu le pivot du discours officiel des médias lourds.

À Bouïra, où la participation est traditionnellement très élevée, elle ne dépassait pas les 20% vers 17h. Et effectivement, l’on y photographie notre première « votante », qu’un assesseur aide à prélever chacun des plus de quarante bulletins ( !) avant de passer dans l’isoloir. Rumeur : il y aurait eu des émeutes à Belcourt, d’ailleurs une vidéo a été mise en ligne. Mais nous y étions à l’heure dite, et n’avons vu aucune émeute. L’info s’avère une intox, confirmée par d’autres sources, et les vidéos des documents recyclés d’anciennes émeutes.

Bouïra, 10 mai 2012

Direction la daïra de Mchadallah, où, dans le village de Saharidj, les citoyens ont mis à sac les bureaux de vote dès le matin et détruit les urnes pour empêcher l’élection. Alors que l’émeute s’était interrompue, en début d’après midi de nouvelles urnes ont été apportées depuis Bouïra. Elle a repris et est toujours en cours à notre arrivée, les CNS faisant l’objet de lancers de pierre nourris et constants. L’énervement est monté depuis le matin, et la foule d’émeutiers (entièrement masculine) se demande si nous ne sommes pas des agents de police venus les photographier en vue d’arrestations à venir, comme c’est si souvent le cas. La phrase « je suis historienne » rend tout le monde perplexe. M’enfin, il semble clair qu’aucun agent des services n’utiliserait jamais une excuse aussi parfaitement incongrue.
Sur le départ, nous sommes accompagnés d’une version nouvelle du slogan du jour : « ulac vote ! » [pas de vote].

Sur le chemin du retour, radio-Corée-du-Nord poursuit son discours halluciné, déconnecté de toute réalité : « Les citoyens sont toujours fiers d’accomplir le devoir électoral. » (Alger Chaîne 3, 19h30).

Manvotech.



Saharidj, 10 mai 2012

***

Étais-je historienne en ce 10 mai de vote ? Ce soir, je pense aux sources, à la nécessité de savoir quand il n’existe pas de documentation fiable, à l’utilisation d’entretiens, aux rencontres que comme historien(ne) l’on fait sur le terrain avec des gens qui sont aux prises pas seulement avec leur passé mais avec le présent de leurs vies et avec les combats actuels. Aux risques que peut-être l’on courre et que l’on fait courir.

Je n’étais pas si loin de mon métier, je crois, aujourd’hui. Il est minuit, le FLN revendique une victoire nationale. Pour le reste, j’y penserai demain.


--------------------------------------------------------------------------------


Ce texte doit presque tout aux camarades journalistes qui m’ont embarquée dans leur travail quotidien. Merci à eux.

[1] Le vote des Algériens de l’étranger est réparti sur plusieurs jours, permettant des reportages d’ambiance qui sont aussi des appels au vote à destination de la population de l’intérieur.

Le blog de Malika Rahal

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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 21 Mai 2012, 17:17

SVP A RELAYER, LES GREFFIERS EN GREVE ONT BESOIN DE SOUTIEN POUR FAIRE PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT, A PART DES MENACES DE LICENCIEMENT AUCUNE REPONSE AUX MILITANTS

En grève de la faim depuis plus de 15 jours
Six greffiers souffrants, le ministère de la Justice indifférent

le 21.05.12 | 10h00


zoom | © Salim. M. Les greffiers en grève n’entendent pas baisser les bras.
Les greffiers en grève n’entendent pas baisser les bras.


L’état de santé des grévistes s’est gravement détérioré. La Laddh et le FFS dénoncent l’absence de réaction des autorités.

Leur état de santé se dégrade chaque jour davantage. Certains d’entre eux ont été évacués à plusieurs reprises à l’hôpital. Mais toujours pas de réaction des autorités. Les six greffiers, en grève de la faim depuis plus de 15 jours pour exiger une prise en charge des revendications de ce corps du secteur de la justice, sont dans une situation alarmante. Ils souffrent à huis clos, dans la Maison des syndicats, à Alger. Epuisés et extrêmement affaiblis, ces grévistes se montrent toutefois déterminés à poursuivre leur lutte pour… la dignité. Comme leurs collègues qui protestent depuis plusieurs semaines, ils exigent une situation socioprofessionnelle acceptable et un statut particulier honorable. Une lutte qu’ils ne comptent pas abandonner de sitôt.

Quitte à mettre leur vie en danger. Ils le sont déjà en tout cas. Seul Mourad Ghedia, président de la Fédération des travailleurs de la justice, affiliée au Snapap, résiste encore aux effets de la privation de nourriture. Il se déplace difficilement, tandis que ses collègues grévistes, toutes des femmes, sont alitées. Elles n’arrivent pas à bouger et n’ont plus d’énergie pour parler.

C’est A. L., greffière à Tizi Ouzou, qui souffre le plus. «Elle a été évacuée à maintes reprises à l’hôpital», explique Mourad Ghedia, qui déplore le silence méprisant des autorités, en particulier le ministère de la Justice qui est interpellé à travers cette grève de la faim.
Ces greffiers ne demandent au ministère que l’application des engagements pris depuis plusieurs mois. «Nous n’avons aucune chance de voir notre carrière évoluer. Il faudrait peut-être des siècles pour devenir greffiers divisionnaires (grade 9). L’écrasante majorité des greffiers n’accède pas à ce grade en fin de carrière», explique-t-il.

La tutelle insensible aux appels au dialogue

Le syndicaliste déplore également l’attitude des autorités qui refusent d’ouvrir un dialogue sérieux avec les représentants des greffiers. «Au lieu d’engager des négociations avec les contestataires, les responsables créent des syndicats qui ne représentent personne. Et pour ne pas répondre à nos revendications, ils (les responsables du ministère de la Justice) disent qu’il n’y a pas de ministre», dénonce-t-il.
Hier, les grévistes ont reçu la visite d’une délégation du FFS, composée du premier secrétaire du parti, Ali Laskri, du nouveau député, Mostefa Bouchachi, ainsi que des avocats Youssef Sahli et Nabila Samail. Les responsables du vieux parti de l’opposition se disent outrés par «l’indifférence des autorités à l’égard de l’état de santé des grévistes».

Le FFS appelle ces mêmes autorités «à ouvrir un dialogue sérieux avec les représentants des travailleurs du secteur et à appliquer l’accord conclu avec eux le 23 février 2011». «C’est une situation dramatique pour ces grévistes de la faim. Je vois aussi qu’il n’y a aucune médiation et c’est très grave. Les responsables du secteur doivent faire le déplacement pour discuter avec les grévistes et trouver une solution. Il n’est pas question qu’ils laissent ces travailleurs dans cette situation», nous a déclaré Ali Laskri.
Le deuxième homme du FFS appelle également les cadres du parti, la société civile, les organisations des droits de l’homme et les syndicats autonomes à se solidariser avec les greffiers et tous les mouvements sociaux.

Pour sa part, Mostefa Bouchachi dénonce l’attitude des responsables du gouvernement qui ne se sentent pas inquiétés par la situation des travailleurs algériens :
«Ces institutions ne sont pas responsables et l’Etat a laissé tomber sa mission essentielle et sa responsabilité qui est d’entrer en contact avec les syndicats et les travailleurs à travers un dialogue sérieux.»

Une délégation de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh), présidée par Noureddine Benissad, a rendu également visite, samedi dernier, aux grévistes.

L’organisation appelle aussi les pouvoirs publics à «faire preuve de responsabilité». «La Laddh exprime son inquiétude et sa vive préoccupation quant à la dégradation de leur état de santé», écrit l’organisation dans un communiqué rendu public.

La Ligue évoque la nécessité de «privilégier le dialogue» pour trouver une solution aux conflits sociaux. Elle met en garde, dans ce sens, «contre les mesures d’intimidation et les approches sécuritaires» qu’adoptent souvent les autorités pour mater les mouvements sociaux.


Madjid Makedhi


EL WATAN



Leur état de santé se dégrade

Le nombre de greffiers en grève de la faim augmente



Hadjer Guenanfa



Une greffière a rejoint ce lundi 21 mai ses sept collègues en grève de la faim depuis seize jours à la Maison des syndicats à Alger, a indiqué à TSA un membre du Bureau exécutif du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), Mourad Tchikou. « Il s'agit d'une femme venue de Tipaza. Ils sont actuellement huit greffiers à observer cette grève de la faim », précise‑t‑il. Deux autres greffières, l'une de Sétif et l'autre de Bordj Bou Arreridj, devraient rejoindre les grévistes prochainement.

L’état de santé de ces derniers se dégrade de plus en plus, ajoute notre interlocuteur. « On compte emmener aujourd'hui deux d'entre eux, à l'hôpital. Il y a une greffière qui n'arrive même pas à se déplacer aux toilettes », explique M. Tchikou.


Le Snapap, auquel est affiliée la Fédération nationale du secteur de la justice, affirme qu’il poursuivra ses actions de solidarité avec les greffiers grévistes. « Deux sit‑in de solidarité sont prévus au cours de cette semaine. Le premier aura lieu mardi et le deuxième samedi », affirme M. Tchikou, ajoutant qu’il n'y a aucun contact entre les protestataires et le ministère de la Justice.

TSA ALGERIE
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Re: Algérie

Messagede ivo » 21 Mai 2012, 19:01

posté sur PN.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 23 Mai 2012, 18:39

de retour jusqu'à la prochaine fois :)

Un peu nostalgique de revenir, mais le devoir m'attend :hehe:
la bas c'est la misère !! entre quelques bombes detinés à des casernes ou à des militaires, les jeunes sont carrememnt à l'abandon entre le désir de traverser la mediterranee ou l'envie de se suicider.
Une grande vague de suicide touche en ce moment l'Algérie car les gens sont à un point maximum de desepérance.
Nous sommes un pays tres riche avec le pétrole et le gaz et les 3/4 de la population est pauvre, chercher l'erreur !! la corruption est à tout les niveaux : douane, police ... : il gagne tellement peu d'argent qu'il accepte sans hésiter que tu leur files un billet de 10 ou 20 euros pour un service rendu...........Il y aussi un gros problème, c'est la pénurie de médicament, ma mère est malade du coeur, et c'est moi qui l'ai ravitaillé, sinon il faut qu'elle attende . Le prix de la viande est hors de portée du porte monaie, la pomme de terre ça devient un luxe;

Mais ou est caché l'argent du pétrole et du gaz, c'est ça que tout le monde veut savoir car ils sont en train de nous laisser mourrir à petit feu, ou à grand feu aussi quand on manifeste , sois disant que l'etat d'urgence est levé, mais rien n'a changé

quel gachis,

Les élections législavies un vrai festival de l'arnaque d'ailleurs dans ma famille on n'a pas été voté, ça fait longtemps qu'ils ne votent plus, vue qu'a chaque fois il y a fraude et que c'est toujours les memes aux rennes du pays;

bon a ++, j'ai pas trop le temps de parcourir le forum pour l'instant
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Re: Algérie

Messagede digger » 23 Mai 2012, 18:44

Content de ton retour parmi nous.
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