Ἑλλάς, Grèce

Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 24 Mar 2015, 16:42

Athènes : Occupation de la radio "KOKKINO 105,5”

le texte issu de l’occupation de la station radio Kokkino, comme action de solidarité avec les prisonniers politiques grévistes de faim

TEXTE DE L’OCCUPATION "KOKKINO 105,5” ("ROUGE 105,5") :

Jusqu’à ce jour, le 23 mars 2015, des dizaines de détenus politiques ont procédé à une grève de la faim depuis le 2 mars, en revendiquant : l’abolition de la législation "anti-terroriste" spéciale et plus particulièrement les lois concernant les organisations terroristes et criminelles (lois 187A et 187), la suppression des lois réprimantes spéciales (la "loi de cagoule"), l’abolition des prisons de "type C" qui constituent l’achèvement d’un statut d’exception par rapport aux prisonniers politiques, la délimitation de l’utilisation et de l’ingénierie de l’ADN comme élément de preuve, la libération sans délais de Savvas Xiros (un prisonnier qui malgré un taux de 98% d’invalidité, il est en train d’être acharné systématiquement depuis treize ans par l’état) et la libération sans délais des membres des Cellules du Complot du Feu.

En supportant les revendications des grévistes de la faim, un groupe des camarades solidaires du milieu anarchiste, nous avons procédé à l’occupation de la station radio "Kokkino 105,5" ("Rouge 105,5"). Le choix de cette station radio est évidente : Le "Rouge" est une radio bourgeois mais depuis peu, une radio gouvernemental aussi. On dirait presque, le haut-parleur du gouvernement de Syriza- Grecs Indépendants...

Le "Kokkino", tout comme la majorité écrasante de la racaille médiatique, détournent le cadre général de la lutte des grévistes de la faim mais aussi des actions de solidarité avec eux. Cette occupation constitue donc une action qui est originaire du mouvement de solidarité élargi avec les détenus, lesquels ils donnent une lutte qui nous concerne tous.

Nous, de la part d’occupation de "Kokkino 105,5", nous prenons entre nos mains ce média et on rend l’information alternative notre arme ! Cette action fait partie ce mouvement de solidarité avec les prisonniers politiques & grévistes de faim qui reste multiforme et élargi.

Vive la lutte des grévistes de la faim !

Jusqu’à la démolition de toute prison

“Occupation du Kokkino 105,5”


P.-S.
(link : https://athens.indymedia.org/post/1541615/)

http://paris-luttes.info/athenes-texte- ... ation-2896
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 26 Mar 2015, 09:43

Athènes : Occupation de la radio "KOKKINO 105,5”

le texte issu de l’occupation de la station radio Kokkino, comme action de solidarité avec les prisonniers politiques grévistes de faim

TEXTE DE L’OCCUPATION "KOKKINO 105,5” ("ROUGE 105,5") :

Jusqu’à ce jour, le 23 mars 2015, des dizaines de détenus politiques ont procédé à une grève de la faim depuis le 2 mars, en revendiquant : l’abolition de la législation "anti-terroriste" spéciale et plus particulièrement les lois concernant les organisations terroristes et criminelles (lois 187A et 187), la suppression des lois réprimantes spéciales (la "loi de cagoule"), l’abolition des prisons de "type C" qui constituent l’achèvement d’un statut d’exception par rapport aux prisonniers politiques, la délimitation de l’utilisation et de l’ingénierie de l’ADN comme élément de preuve, la libération sans délais de Savvas Xiros (un prisonnier qui malgré un taux de 98% d’invalidité, il est en train d’être acharné systématiquement depuis treize ans par l’état) et la libération sans délais des membres des Cellules du Complot du Feu.

En supportant les revendications des grévistes de la faim, un groupe des camarades solidaires du milieu anarchiste, nous avons procédé à l’occupation de la station radio "Kokkino 105,5" ("Rouge 105,5"). Le choix de cette station radio est évidente : Le "Rouge" est une radio bourgeois mais depuis peu, une radio gouvernemental aussi. On dirait presque, le haut-parleur du gouvernement de Syriza- Grecs Indépendants...

Le "Kokkino", tout comme la majorité écrasante de la racaille médiatique, détournent le cadre général de la lutte des grévistes de la faim mais aussi des actions de solidarité avec eux. Cette occupation constitue donc une action qui est originaire du mouvement de solidarité élargi avec les détenus, lesquels ils donnent une lutte qui nous concerne tous.

Nous, de la part d’occupation de "Kokkino 105,5", nous prenons entre nos mains ce média et on rend l’information alternative notre arme ! Cette action fait partie ce mouvement de solidarité avec les prisonniers politiques & grévistes de faim qui reste multiforme et élargi.

Vive la lutte des grévistes de la faim !

Jusqu’à la démolition de toute prison

“Occupation du Kokkino 105,5”


P.-S.
(link : https://athens.indymedia.org/post/1541615/)

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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 27 Mar 2015, 15:05

Grèce : Appel international du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)


Image

A present, les prisonniers anarchistes du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK) Antonis Stamboulos, Tasos Theofilou, Giorgos Karagianidis, Dimitris Politis, Fivos Harisis, Argyris Ntalios, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Grigoris Sarafoudis et Giannis Michailidis, les membres de Lutte Revolutionaire Nikos Maziotis et Kostas Gournas, le membre de 17 Novembre Dimitris Koufontinas, les turques prisonniers politiques et les prisonniers Giorgos Sofianidis et Mohamed-Said Elchibah, nous sommes en grève de la faim, luttant contre le régime législatif et répressif d’ exception, qui est instauré par l’état grec depuis le début des années 2000.

Depuis le 2 mars nous avons commencé, avec les compagnons à l’exterieur, une lutte pour l’abolition des prisons de haute sécurité de type C, l’abolition de la legislation anti-terroriste, l’abolition de la loi de la cagoule, le changement radical de la methodologie de prélevement et d’identification de l’ADN, la liberation du membre de 17 Novembre Savvas Xiros qui a des multiples problèmes de santé.

La lutte pour la satisfaction de ces revendications est une lutte contre le noyau de l’état d’urgence. C’est une lutte contre le noyau du nouveau totalitarisme instauré les derniers quinze ans, aussi bien en Grèce que sur un niveau international.

Reconnaisant le fait que les ramifications de l’autorité depassent les strictes frontières géographiques des états, nous invitons tous les compagnonNEs dans le monde à soutenir notre lutte.

Nous invitons tous les combattantEs à agir le 1er avril, envoyant de cette manière un message d’unité révolutionnaire.

VICTOIRE A LA LUTTE DES GREVISTES DE LA FAIM

SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDICATIONS

POUR LA DESTRUCTION DE L’ETAT ET DU CAPITAL

Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

http://fr.contrainfo.espiv.net/2015/03/ ... niers-dak/
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 30 Mar 2015, 07:23

Grèce : espoir et illusions d’une « Gauche » au pouvoir.

Les médecins de la troïka européenne se sont penchés au chevet de la Grèce avec pour tout remède « la saignée ». La saignée administrée est profonde, le malade est à bout de force et la maladie gagne du terrain. Les « diafoirus » du libéralisme avaient-ils l’intention de la guérir ou de seulement en faire un cobaye ?

Bilan de la saignée.

Résultat de la thérapie appliquée par la troïka européenne. Baisse des investissements de 60%, de la productivité de 10%, de la Construction 80%, des salaires entre 20 et 40% et des retraites de 45%. Un chômage multiplié par trois dont 50% chez les jeunes. Des Baisses de l’indemnité de chômage (300 euros) de 22% sachant que seuls 10% y ont droit. Au début était la dette publique : 140 % du PIB grec. Effacée de moitié début 2012, elle est aujourd’hui autour des 175%. Les effets de cette thérapie de choc ont aussi été dénoncé par la ligue internationale des droits de l’homme qui y voit une atteinte aux droits humains fondamentaux : logement, santé, travail, éducation ... La théorie du choc appliquée au prétexte de réduire la dette a plongé dans la misère la population, mais bien nourrit les préteurs, les banquiers européens. Elle avalisait l’attaque et la destruction de tout le code du travail et des lois de protection sociales et cassait ce qui était « l’état de droit ». Les « mémorandums » de L’U.E, imposés à la Grèce contrevenaient à la constitution grecque elle-même. Notons que les mesures d’austérités de ce pays, n’ont pas commencé avec la crise mais ont été accélérées avec sa mise en tutelle par la troïka. Loin d’être abattu, le corps social, le peuple grec a réagit et combattu le diagnostic et la thérapie imposée. Une résistance avec la montée des luttes sociales auto organisées et le mouvement « d’occupation des places ». En 2011 : grève générale et révoltes populaires comme lors de la fête nationale accompagnée d’affrontements violents contre les forces de répression étatiques mais aussi contre les agressions de l’extrême droite d’Aube Dorée. Après cinq années d’austérité dévastatrice et quoi que l’on pense de l’outil (électoral) utilisé, ce 25 janvier marque un tournant pour le peuple grec. Certes c’est la victoire de Syriza, mais par ces élections, l’Europe des Hollande, des Merkel and Co a été défiée et humiliée. Les partis politiques responsables de la saignée de la Grèce via la dénommée Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne - BCE, Fonds monétaire international - FMI) ont eux aussi subi cette défaite. Dans le pays, le Pasok, (Parti socialiste grec) chute de 44 % des voix en 2009, à 4,68 %. Le parti dissident de G.Papandreou, (ex-premier ministre du Pasok) qui a introduit les programmes d’austérité, n’a recueilli que 2,46 % des voix. Nouvelle Démocratie (opposition de droite) atteint les 27,81 %, mais 9 % de moins que Syriza. La montée électorale des fascistes d’Aube Dorée a été contrée à 6,28%, bien qu’ils aient conservé, des députés. Ceux-ci étaient combattus dans la rue par le mouvement populaire de gauche ce qui démontre que les luttes sociales contre des mesures gouvernementales impopulaires ne font pas le jeu des populistes. Il est vrai que le parti Syriza y participait aussi. Par ailleurs, suite aux agressions violentes (assassinat) contre des immigrants et militants de gauche, la bourgeoisie au pouvoir qui couvrait ses exactions a rejeté Aube Dorée est mis ses leader en prison.

Syriza.

Dans la décomposition politique des partis au pouvoir et l’irruption sociale du peuple, c’est sans surprise, pourrait-on dire, que Syriza a gagné les élections et que son leader Tsipras est devienu chef du gouvernement. Est-il surprenant que les dénigrements pré électoraux de la gente politique européenne deviennent, après cette victoire du 25 janvier, d’hypocrites lauriers tressés par nombre de chefs de gouvernements ? Pas étonnant non plus cette standing ovation française de l’extrême droite à l’extrême gauche. Pas de méprise. La clameur des uns ou des autres se différencie selon leurs objectifs politiques et le socle idéologique auquel ils se référent. Syriza était avant tout un rassemblement social, écolo, associatif, allant du centre droit avec des transfuges du Pasok à l’extrême gauche dont des anciens du KKE : le parti communiste. N’ayant pas obtenu la majorité parlementaire dont il avait besoin, Syriza a formé un gouvernement avec le Parti des Grecs Indépendants (AN-EL). Mélange de populisme et de valeurs traditionnelles de droite, en liens avec des fractions de la bourgeoisie d’affaire et l’Église grecque. Eux aussi ont toujours été opposés à l’austérité depuis qu’ils ont quitté Nouvelle Démocratie. Les Grecs Indépendants ne sont pas anti-Union européenne ni anti-euro. N’oublions pas que le mouvement de résistance sociale qui animait le peuple grec, se nourrissait aussi de nationalisme, de fierté identitaire, de souverainisme national y compris dans ses représentations de gauche. Si l’on prend en compte le tournant « réaliste » des dirigeants de Syriza, la coalition devrait fonctionner, en tout cas au début. La direction de l’actuel gouvernement se présente, pour le peuple grec comme une coalition nationale anti-austérité, et pour l’Europe,internationalement, comme un gouvernement de gauche pragmatique et responsable. Syriza est situé à gauche du parti Socialiste grec : Pasok qui s’est partagé le pouvoir en intermittence avec la droite depuis la chute des colonels. D’agglomérat de petits partis coalisés en 2004 (1), après maints soubresauts, « Syriza » devient le parti en 2013. Par ses discours et positions il capte vers lui les ouvriers et les couches intermédiaires que la crise va déclasser et paupériser. Ouvrier, populaire et réformiste (à ses début du moins) Syriza prend corps électoralement dans le contexte des luttes de résistances sociales. Luttes qu’il saura canaliser, vider pour s’en nourrir et se renforcer. Il n’est en rien d’extrême gauche, ni radical, ni socialiste de par son programme. Ce parti n’est donc pas la gauche radicale que les éditocrâtes et autres formateurs d’opinions voulaient nous faire croire. Du moins en France. Ou alors, si radicalité il y a, (ce qui en soi ne veut rien dire) ce ne peut être qu’en comparaison du vide politique laissé par les partis grecs institutionnels : dits socialistes puis sociaux démocrates, désertés puis désavoués par leur propre adhérents et électorats. Partis soumis et dévoués au capitalisme libéral. Dans ce vide, Syriza peut être une illusion de radicalité par les quelques promesses et mesures sociales annoncées avant son accession au pouvoir mais n’est en aucun cas anticapitaliste. Il ne présente aucun programme réformiste de transformation sociale basé sur des conquêtes de pouvoir aux moyens des élections. Ce n’est qu’un parti qui s’oppose aux dérives libérales du capitalisme, pour en corriger les excès et le rendre de nouveau humain. Il porte plus les espoirs de la bourgeoisie sociale et de la petite bourgeoisie déclassée et paupérisée qui lutte pour sa survie que ceux des travailleurs saignés par la crise imposée. En absence de perspectives révolutionaires et d’une prise de conscience collective de classe, il est logique que certains parmi le peuple y aient cru, y aient vu une solution à leurs problèmes. Alors que la victoire de Syriza n’est portée que par 36,34 % des 9, 8 millions d’électeurs, il serait intéressant avec plus d’infos de comprendre le taux de 36,13% d’abstentionnistes, dans ce pays où le droit de vote est théoriquement obligatoire. Chacun peut apprécier Syriza pour ce qu’il y trouve, pour notre part nous saluons la claque que le peuple grec assène aux affameurs. Notre profonde solidarité, sympathie revient au peuple grec, celui de la rue, celui des luttes sociales auto gérées. Il s’agit, certes par délégation électorale, de la revanche d’une société qui a souffert et qui a lutté contre les responsables de ces souffrances.

De l’opposition au pouvoir.

La principale initiative de la politique de SYRIZA, une fois au pouvoir, se devait d’être, d’après leurs déclarations d’avant les élections l’application du programme de Salonique : la création d’une sorte de « filet de sécurité sociale » en augmentant le salaire minimum à son ancien niveau de 751 euros, en réinstaurant les droits élémentaires de négociation collective, en mettant un terme à la diminution du nombre de fonctionnaires, en apportant une aide immédiate aux 300 000 familles qui vivent sous le seuil de pauvreté, en créant des emplois, et en augmentant les pensions de retraite. Il ne fait aucun doute que ces mesures répondaient à une urgence populaire. Mais à mesure que l’échéance électorale se rapprochait, Syriza s’en éloignait. Ses dirigeants abandonnaient leur revendication d’une abrogation immédiate du mémorandum (les conditions imposées et liées aux accords de prêt), qui était un argument majeur de leur campagne de 2012. Ils se sont délestés du : « pas de sacrifice pour l’euro » et de La nationalisation du système bancaire. Etc. Dans les faits à l’approche d’un pouvoir assuré, SYRIZA s’est affirmé pour ce qu’il est : mettre fin à l’austérité tout en restant dans le cadre institutionnel, monétaire et financier de l’Euro-zone et de l’Union européenne. Quelle marge de négociations avec l’Union européenne, en sachant que celle-ci maintiendra sa pression pour la poursuite des politiques d’austérité sinon elle renierait son dogme, son message : que personne ne peut se soustraire à la norme libérale fixée pour l’UE. A l’opposé, pour maintenir sa politique progressiste, Syriza devra abroger les réformes néolibérales imposées à la Grèce dans les dernières années. N’ayons pas d’illusions. De telles démarches des uns contre les autres, mèneront inévitablement à la confrontation. N’oublions pas que la Grèce ne représente que 2% du PIB européen. Elle est un petit pays face aux pays impérialistes infra européens que sont la France et l’Allemagne.

Espoirs et désillusions

La pression populaire pourra-t-elle contraindre SYRIZA à tenir ses propositions ? La crise sociale et politique en Grèce, offre aussi cette possibilité ? Le sujet qui nous interroge n’est pas Syriza et ses stratégies mais où en est le mouvement social ? Que reste –t-il de ses expériences alternatives basées sur l’auto-organisation, que reste –t-il des liens horizontaux, et démocratiques acquis dans ces luttes passées et récentes ? Que reste-t-il du désir collectif des gens qui ont mené ces luttes de résistance contre la troïka européenne et l’ex gouvernement ? N’oublions pas le Parti Communiste : KKE, (5,47%des voix), certes sectaire, mais décrivant et dénonçant Syriza comme une alternative pour le système. Le premier geste du Premier ministre A.Tsipras après avoir prêté serment n’a-t-il pas été de se rendre dans un lieu où 200 communistes furent exécutés le 1er mai 1944. La gauche radicale anti-Union européenne, anticapitaliste est aussi représentée par Antarsya-Mars (0,64 % des voix). Autres réalités, autres échos au sein des mouvements sociaux. Syriza n’est que la représentation politique et électorale, du moment lié aux bouleversements qui ont fait suite non seulement à la crise, mais aussi au long cycle de luttes contre l’austérité. Ces années de luttes ont-elles fait immerger de nouvelles identités, forgées de nouvelles formes d’appartenance ? Syriza en est- il la fin, l’essoufflement politique ? Ce mouvement populaire avec ses différentes composantes aura-t-il la capacité, la possibilité d’imposer une politique plus radicale, non pas en simple lobby de gauche extra institutionnelle mais en acteur direct imposant par ses dynamiques de luttes ses propres solutions ? Sans une unité populaire autonome, de classe, engagée dans la lutte, dans des pratiques collectives de résistance et de transformation, le risque est grand de voir l’espoir suscité dériver alors vers les replis identitaires, nationalistes qu’attendent et cultivent l’extrême droite d’Aube Dorée. Il semble que c’est aussi ce mouvement populaire grec de résistance sociale qui envoie le message politique d’une possibilité de changement à l’ensemble de l’Europe ! Lors des prochaines élections en Espagne « PODEMOS » sera t-il une autre réponse ? Oublions Syriza et combattons les icônes qu’utilise et fabrique la bourgeoisie comme seules incarnations d’avenir. La victoire de Syriza a pu être une bonne nouvelle avant les désillusions prochaines que ce parti ne manquera pas de susciter. L’espoir ne réside pas dans l’élection de « sauveurs » mais dans la volonté des peuples à poursuivre la lutte pour leur émancipation.

MZ Caen le 10 02 2015

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1659
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 04 Avr 2015, 15:01

Grèce : Mihalis Nikolopoulos (CCF) dans un état dramatique

Pour la troisième fois en trois nuits, Mihalis Nikolopoulos a frôlé la crise cardiaque. Dés qu’il s’endort, son rythme cardiaque chute de façon dramatique. De l’atropine lui est injectée régulièrement, mais celle-ci ne suffira pas longtemps.

La plupart des prisonniers de la Conspiration sont dans un état grave : perte de 20% de leur poids (Olga ne pèse plus que 40kg), Panagiotis pourrait avoir des complications suite à une chirurgie cérébrale qui a précédé la grève, etc...

Concernant leurs revendications : la mère des frères Tsakalos avait été ’libérée’ selon des conditions assez dures : 10.000€ de caution, 3 pointages par mois, et l’interdiction de quitter l’île où elle vit (ce qui résulte de fait en une interdiction de visiter ses enfants à la prison). Elle a finalement refusé de quitter la prison sans Evi (la dernière proche encore arrêtée, c’est la compagne de Gerasimos).

Au début du mois de mars, l’unité antiterroriste avait arrêté plusieurs amis, conjoints et parents des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Ceux-ci n’étaient pas liés de près ou de loin à la CCF et sont pourtant détenus depuis plus d’un mois.Pour exiger leurs libérations, les membres de la CCF ont suivis une grève de la faim très dure depuis le 2 mars.

http://www.secoursrouge.org/Grece-Mihal ... poulos-CCF


Grèce : Nikos Maziotis hospitalisé à Lamia

Le 2 avril, Nikos Maziotis, combattant de l’organisation Lutte Révolutionnaire emprisonné à la prison spéciale de Domokos a été transféré à l’hopital provincial de Lamia (200 km d’Athenes). Nikos en est à son 33 ème jour de grève de la faim, sa situation médicale est aggravée par la blessure par balle qu’il a reçu de la police l’été dernier.

Evi Statiri -la femme de Gerasimos Tsakalos de la CCF- a publié hier une lettre, relayée par la presse anarchiste où elle appelle les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu a arrêter la grève de la faim et Athena Tsakalos a accepter sa libération. Evi est la dernière proche des Cellules de Feu encore officiellement en état d’arrestation.

Athena -mère des frère Tsakalos- a été officiellement libérée il y a quelques jours, elle refuse de quitter la prison sans sa belle-fille, Evi.

De son coté, Costas Gournas -également combattant de Lutte Révolutionnaire emprisonné- a arrêté sa grève de la faim depuis l’hopital de Lamia ce 1er avril.

Les projets de loi sur l’abolition des prisons de type-C et sur la libération de Savvas Xiros ont été soumises au parlement grec le 2 avril.

http://www.secoursrouge.org/
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 07 Avr 2015, 17:53

Grèce: entre Syriza et les anarchistes, la guerre des nerfs

Ils ont envahi une permanence électorale ici, pris leurs quartiers dans une université ailleurs: depuis plusieurs semaines, les militants de la mouvance anarchiste grecque multiplient les actions coup de poing, jouant avec les nerfs du gouvernement de gauche radicale.

... http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... -des-nerfs
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 08 Avr 2015, 01:16

Grèce : Athena Tsakalos libérée, le point sur les revendications des prisonniers
Athena Tsakalos, mère de deux prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu, est finalement sortie de prison, après avoir été libérée officiellement il y a quelques jours. Elle ne voulait pas sortir sans sa belle-fille -Evi Statiri-, enfermée également pour avoir prétendument préparé l’évasion des prisonniers de la CCF. Evi Statiri, la compagne d’un des deux frères devrait être libérée sous peu. Les prisonniers de la CCF ont donc arrêté la grève de la faim.
Les prisonniers du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés) poursuivent quant à eux la grève de la faim. Deux de leurs revendications sont proches d’être acceptées : l’abolition des prisons de type-C et la libération de Savvas Xiros pour des raisons humanitaires.
Les prisonniers du DAK poursuivent donc la grève de la faim avec les demandes suivantes : abolitions des lois 187 et 187A (ant-terroristes), abolition de la loi anti-masque, abolition de l’usage de l’ADN en justice.
http://www.secoursrouge.org/Grece-Athen ... liberee-le


Emeutes à Exarchia
Des émeutes ont éclaté à la sortie de l’école polytechnique, au cœur du ’quartier anarchiste’, Exarchia, à Athènes. Ces affrontements ont éclaté suite à une manifestation en solidarité avec les prisonniers politiques. Les manifestants lancent des pierres et des cocktails molotov, 4 voitures ont été brûlées.
http://www.secoursrouge.org/Grece-Emeut ... chia-en-ce
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 16 Avr 2015, 14:45

Grèce, un seul vrai dilemme : capitalisme ou révolution sociale !

Alors que nous bouclons ce journal, la Grèce s’apprête à faire entrer le parti Syriza (à peu près l'équivalent du Front de Gauche en France) dans… le cercle infernal des autoritaires qui gouvernent. Pour nous, loin de résoudre les problèmes des travailleuses et travailleurs grec·que·s, l'élection de Syriza aux législatives ne fait que renforcer l'illusion qu'un changement est possible par les urnes.

Quand bien même Syriza parvenait à former une coalition lui permettant de gouverner le pays, ce parti se retrouvera dans tous les cas à jongler pour conserver les faveurs des franges les plus modérées de cette coalition, sera confronté à la dictature de la Troïka pour bloquera toute réforme pouvant aller dans un bon sens et n'osera jamais rompre avec les racines du problème grec : au-delà de la dette, le capitalisme et l'exploitation de la majorité par une minorité.

Le calme avant une nouvelle tempête ?

Depuis 2012 et la montée fulgurante de Syriza, le mouvement social est quasiment réduit au mutisme, tout le monde espérant voir quelque chose arriver quand ce parti sera au pouvoir. Un très fort attentisme se ressent dans les villes d'Athènes et de Thessalonique, alors même que nous nous étions habitué·e·s à les voir pleines de barricades, de manifestant·e·s harcelant les lignes policières, de joie et d'expérimentations. Même certaines franges du mouvement anti-autoritaire grec s'étaient demandées en juin 2012 si une campagne contre le vote était judicieuse et quelques camarades sont allé·e·s donner leur voix à la gauche électoraliste. Mais il semble qu'ils/elles en soient revenu·e·s : il n'y a pas grand-chose à attendre de ce parti mais il y a beaucoup à construire pour rebondir une fois les promesses enterrées et l'illusion électorale passée. Tout le monde est sur le qui-vive et les langues sont bien pendues, non pas pour le 25 janvier et le champagne de gauche qui va couler mais pour l'alcool des cocktails Molotov dans les mois qui doivent suivre.

Non, nos espoirs en Grèce ne reposent définitivement pas sur les épaules des électoralistes de gauche qui détruiront comme toujours les aspirations au changement des classes populaires, mais sur les nombreux réseaux d'entraide, de solidarité et de résistance qui se sont formés un peu partout en Grèce depuis le début de la crise. Nous mettons nos espoirs sur le dynamisme et la force des groupements révolutionnaires et en particulier sur les actions de nos camarades anarchistes. La récente mobilisation pour soutenir les prisonniers anarchistes en grève de la faim (Nikos Romanos notamment) l'a montré : le mouvement anarchiste est en mesure de mettre les gens dans la rue et de faire plier les gouvernants. Ce n'est que par un sursaut populaire après l'élection à venir de Syriza, par des manifestations de rue comme celles de décembre 2008, qui uniront les forces anarchistes au reste des exploité·e·s, que nous pouvons voir venir le changement en Grèce et, par ricochets, dans le reste de l'Union Européenne.

Nous sommes et serons donc particulièrement attentives et attentifs à la situation politique et sociale de ce pays pour ces raisons. Nous relayons ici un tract de nos camarades de Patras, 3ème ville du pays, qui nous semble juste dans la situation sur place.

Guillaume (RP) et Giorgos (Montpellier)



Face au dilemme :
Capitalisme totalitaire ou capitalisme a visage humain…
JE NE VOTE PAS.


« Parce que je veux vivre libre maintenant. Et cette liberté qui est la mienne, il est impossible qu'elle me soit accordée par aucun de ces opportunistes rusés qui n'arrêtent pas de dire : "nous décidons et nous commandons". C'est pour cette raison que "je décide et commande" moi aussi, mais pour moi-même. Je leur impose la liberté à travers ma forme d'organisation, celle-ci étant dénuée de méchanceté et de vice. J'ai la conviction que si tous les ouvriers réfléchissent ainsi et aboutissent à la même conclusion que moi, nous ne tarderons pas à goûter aux bons plaisirs et aux résultats fructueux de nos formes d'organisations libres et débarrassées de toute la pourriture politicienne. »
Stavros Kouhtsoglou, journal "Défense", n° 210, le 2 Novembre 1920.

Les élections en tant qu'institution ont été créées justement pour servir le système bourgeois et ses propres intérêts. A travers un processus de participation soi-disant égalitaire entre les riches et les pauvres, on répond à la question de savoir qui sera l'honteuse minorité à qui reviendra la gestion politique de l’État, le privilège de diriger l'énorme majorité sociale et d'assurer par la même les intérêts d'Etat et ceux des exploiteurs légaux de la base sociale (les patrons) ? Pour le dire rapidement, la gestion de la production, du travail, de l'éducation, de la santé et de toutes les activités qui constituent ce que nous appelons la vie sociale, passe dans les mains d'une élite qui limite, façonne, légitime et délégitime à sa guise les conditions de fonctionnement de l'ensemble de la société, sans que celle-ci n'ait voix au chapitre.

Dans la situation sociale et politique actuelle, les élections sont comme une soupape de décompression pour un système politique et économique déjà en faillite, qui tente de prolonger sa fin de vie en s'attelant à l'élaboration de traités de paix sociale.
D'une part, c'est l'occasion de restructurer le bloc de droite-fasciste qui domine le pays depuis ces dernières années et qui a établi des conditions de véritable misère, de soumission et de répression pour la grande majorité de la société ; c'est l'occasion de la réapparition de ce bloc d'ici quelques années afin d'appliquer des méthodes de gestion encore plus totalitaires, anéantissant ainsi ce qui n'a pas encore été ruiné.

D'autre part, c'est l'occasion pour la gauche réformiste et institutionnelle de capitaliser sur les luttes des années précédentes. Celle-ci entrave le développement d'un mouvement social et de classe combatif, en élaborant les conditions de la paix sociale et de classe, en retirant tout le sens du mot auto-organisation et en faisant la promotion de l'interclassisme. En réalité, à travers une proposition de gestion alternative de la crise capitaliste, on tente de trouver une nouvelle façon de poursuivre l'attaque capitaliste, avec le moins de chocs possible. Cependant, il s'agit d'une proposition qui, tôt ou tard, est vouée à l'échec. Car, de nos jours, la crise est si profonde que ni le retour au modèle de l'État-providence des décennies précédentes, ni l'aménagement de l'attaque globale capitaliste est possible.

Dans ce contexte, en ce qui concerne la société et ses propres résistances, il n'y a que deux options :
- d'abord, il y a l'option de l'attente face au nouvel environnement politique qui est en train de se construire. Cela se traduirait par la désorganisation, le repli et le recul du mouvement social et de classe, et aurait des conséquences imprévisibles quant à sa capacité de restructuration et d'offensive ;
- deuxièmement, il y a la possibilité de poursuivre l'intensification et l'élargissement des luttes sociales et de classe, sans illusions sur l'humanisation de ce système qui génère la pauvreté et la mort, loin des "sauveteurs" et des gestionnaires de la rage sociale. Il y a le choix de l'auto-organisation sociale, de la prise de conscience du fait que, à part nous mêmes, personne ne peut lutter pour défendre nos intérêts. Il y a la tentative de connexion et de radicalisation des luttes "d'en bas" en vue de construire un projet plus cohérent qui viserait au renversement total du système existant et qui chercherait à mettre en œuvre le processus complexe et permanent de la transformation sociale et de la révolution sociale.
Alors que ce processus est stigmatisé par ses ennemis comme utopique, en vérité il s'agit de la seule proposition réaliste quant à l'organisation et gestion de la ville, de la commune, du travail et de la vie publique par la société même et par ses propres institutions. Ceci à travers la création de structures horizontales, collectives et anti-hiérarchiques, comme des conseils ouvriers, des assemblées populaires et des communes libertaires qui promeuvent sans cesse l’émancipation sociale, la création de rapports de solidarité et d'entraide, la vie en collectivité et qui seront nourris par la révolution autant qu'ils la nourriront en la renforçant et en la faisant évoluer.

Contre la barbarie du capitalisme et de l’État qui ne peuvent promettre que la perpétuation de l'exploitation et de l'oppression. Contre la soumission, la misère, le cannibalisme et la fascisation sociale imposés par les dirigeants, le seul espoir aujourd'hui est de suivre le chemin de la lutte, de l'auto-organisation et de la solidarité, sans illusions sur l'aménagement du système actuel. La seule issue est l'organisation sociale, politique et de classe, le renforcement et l'amélioration des luttes horizontales, radicales et collectives dans les quartiers, dans les lieux de travail, dans les écoles et les facultés, dans la rue. L'unique perspective d'émancipation est la lutte pour la révolution sociale, afin de créer une société d'égalité, de solidarité, de justice et de liberté.

NOUS VOTONS LA COLLECTIVISATION, LA RESISTANCE, L'AUTO-ORGANISATION !
POUR LA REVOLUTION SOCIALE, LE COMMUNISME ET L'ANARCHIE !

AG d'anarchistes pour la riposte sociale et de classe.
Patras, janvier 2015 | saktapatra.wordpress.com

http://www.c-g-a.org/motion/grece-un-se ... on-sociale
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 19 Avr 2015, 03:34

Grèce : La police attaque l’Université d’Athènes occupée par les anarchistes

Depuis deux jours, la police athénienne était très présente aux alentours de l’Université occupée par les anarchistes depuis trois semaines pour y porter la lutte des prisonniers. Hier, plusieurs manifestations avaient eu lieu devant l’université, dont l’une contre la mine d’or à Skouries. Ce matin vers 6h (heure locale) la MAT (CRS grecs) avait encerclé toutes les entrées de l’Université et donné un ultimatum de 10 minutes aux occupants pour quitter les lieux. Au moins 14 personnes ont été arrêtées, les manifestants sont rassemblés devant le QG de la police.

Un premier vote du Parlement grec, hier, a approuvé un projet de loi pénal qui supprime notamment les prisons de haute sécurité de type C.

http://www.secoursrouge.org/Grece-La-police-attaque-l
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 20 Avr 2015, 11:14

Grèce : Les prisons de type-C sont abolies ! La grève de la faim s’achève

Après 48 jours de grève de la faim des prisonniers politiques grecs, le gouvernement grec vient de valider une série de lois en lien avec les revendications du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés). La victoire la plus significative st évidemment l’abolition des prisons de type-C, les prisons spéciales de haute-sécurité pour prisonniers politiques et rebelles. La loi "anti-capuche" voit son cadre rétrécir puisque le port d’un masque ne sera une circonstance aggravante que pour les vols à main armée. Pour ce qui concerne l’utilisation de l’ADN : un expert indépendant sera désigné à chaque fois que du matériel génétique sera utilisé. Enfin, l’autre victoire significative des prisonniers est la loi qui permet aux prisonniers condamnés à perpétuité, ayant purgé 10 ans de leur peine et invalides à plus de 80% de terminer leur peine à domicile avec un bracelet électronique. Savvas Xiros, handicapé à 98% et emprisonné depuis 13 ans devrait donc pouvoir quitter la prison très prochainement.

Le DAK (dont 8 prisonniers étaient toujours en grève de la faim) a annoncé mettre un terme à sa grève de la faim qui durait depuis le 2 mars suite à l’annonce du vote.

D’autres lois concernant le monde carcéral ont également été votées ce vendredi en Grèce : concernant l’enfermement des mineurs (le cadre le permettant est réduit), concernant l’enfermement en général, et concernant les centres fermés pour illégaux. 3.500 personnes sans documents d’identité vont être libérées.

Les revendications non-acceptées des prisonniers sont l’abolition des lois anti-terroristes 187 et 187A, que les élus Syriza avait pourtant dénoncé lorsqu’elles avaient été votées au début des années 2000...

Depuis la prise de pouvoir de Syriza le 25 janvier dernier, le mouvement anarchiste grec a multiplié les actions pour soutenir les revendications des prisonniers grecs dans la rue. Récemment encore, la nuit du 12 au 13 avril, l’ELF (Earth Liberation Front, qui en Grèce est une cellule de la FAI-IRF) avait incendié un abattoir à volailles, revendiquant cette action en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Extrait du communiqué du DAK "C’est également un résultat positif pour le combat global contre le patronat et le nouveau totalitatisme qu’ils imposent, c’est aussi un pas de plus vers une société sans classes. Notre but est d’utiliser cette victoire et le nouveau territoire conquis pour devenir plus dangereux encore envers le pouvoir. Nous partageons les flammes de la victoire avec tous ceux qui ont vu en cette lutte une cause commune et ont prit part dans notre combat".

http://www.secoursrouge.org/Grece-Les-p ... ype-C-sont
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 09 Mai 2015, 02:23

Grèce : Spyros Mandylas en danger de mort après 56 jours de grève de la faim

Le prisonnier anarchiste Spyros Mandylas est en grève de la faim depuis 56 jours. Il a perdu 25% de son poids initial et les médecins qui le suivent préviennent qu’il mourra s’il perd 28% de son poids initial. Il a à présent de fortes migraines et sa pression sanguine est très basse.

Spyros Mandylas est en grève de la faim pour demander sa libération. Il avait été arrêté le 10 mars dernier pour avoir refusé de payer l’amende de 5.000€ à laquelle il avait été condamné le 5 mars, malgré son absence et l’absence de son avocat. Il était absent car il est sous le coup d’un autre procès, celui du Projet Phénix, qui devait faire renaître la Conspiration des Cellules de Feu. Même si Spyros ne fait pas partie de la CCF ou de la FAI, il a refusé de condamner la violence armée.

Malgré la décision du tribunal de commencer le procès malgré son absence et l’absence de son avocat, ses co-accusés se sont présentés au procès.

http://www.secoursrouge.org/Grece-Spyro ... -danger-de
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 21 Mai 2015, 02:18

Aube Dorée attaque en vain la manifestation de solidarité avec ATIK

Entre le 15 et le 18 avril, 13 membres d’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) ont été arrêtés en Europe à la demande des services de sécurité allemands. 7 personnes ont été arrêtées en Allemagne, 4 en Grèce, 1 en Suisse et en France. Tous sont accusés d’appartenir au TKPML (Parti Communiste Turc - Marxiste Léniniste) pour des actions armées dans le Rojava (partie syrienne du Kurdistan). Aucune action ne vise une action illégale pratiquée en Europe. Lors de la journée de solidarité internationale avec ces 13 militants, une manifestation a eu lieu à Athènes. Le groupe d’extrême-droite ’Aube Dorée’ a tenté d’attaquer le rassemblement, ils ont rapidement été repoussés.

Dans la région du Pont, la police anti-émeute a attaqué la manifestation de solidarité avec ATIK car une autre manifestation avait lieu devant l’ambassade de Turquie.

http://www.secoursrouge.org/Grece-Turqu ... ee-attaque

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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 27 Mai 2015, 02:10

Anarchistes contre police : guérilla urbaine à Athènes

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Stoppés par les forces de l’ordre, les plus extrêmes ont alors cherché l’affrontement : ils ont brûlé un bus pour attirer la brigade anti-émeute, leur pire ennemi.

... http://www.newsgreek.fr/2015/05/24/anar ... a-athenes/
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede Pïérô » 06 Juin 2015, 15:06

Dans les rues d’Athènes, on se rassemble autour de la cuisine nomade

Face à la crise, en Grèce, les initiatives se multiplient. Comme cette cuisine nomade, qui propose des repas à prix modique ou gratuitement. Reportage photo.

... http://www.reporterre.net/Dans-les-rues ... ine-nomade
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Re: Ἑλλάς, Grèce

Messagede bipbip » 24 Juin 2015, 01:33

Grèce : Affrontements à Athènes

Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif "Rouviconas" se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

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