Algérie

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 27 Juin 2013, 16:23

Journal d'un employé de Michelin Algérie "vendu comme un pneu"



MichelinLes salariés sont-ils la cinquième roue de la charette Michelin Algérie ?

Lundi 10 juin,
le premier groupe privé algérien, Cevital, annonçait tambour battant la reprise de Michelin Algérie. Chez les employés du leader mondial français de pneumatique, la surprise est brutale. L'un d'eux a raconté à Maghreb Emergent cette semaine particulière.


Je suis un des 600 salariés de Michelin Algérie qui vient de perdre son emploi. Ou plutôt un des individus impliqués dans « l'accord de partenariat entre Michelin et Cevital prévoyant l'entrée de Cevital dans le capital de la société Michelin Algérie à hauteur de 67 % », comme nous l'a expliqué lundi notre directeur général Igor Zyemit. L'annonce, rapide et courte, a surpris tout le monde. Malgré les signes de ralentissement depuis deux ans, personne ne s'attendait à une telle issue : la fermeture de l'usine de Bachdjerrah, à Alger, et le départ de l'entreprise après 50 ans d'existence en Algérie.

Mardi 11 juin : mascarades

Réveil difficile. Incapable de trouver le sommeil, j'ai passé une partie de la nuit à lire les articles parus sur Internet à notre sujet. La plupart des médias reprennent surtout les propos du PDG de Cevital, Issad Rebrab, tenus la veille au cours d'une conférence de presse animée à Alger avec notre DG. Il déclare que nous serons tous repris par Cevital mais ce n'est pas vrai. Un plan de départ volontaire a été mis en place et seule une petite partie des employés va être gardée. Très soucieuse de son image, Michelin essaye de cacher la réalité d'un licenciement. D'autant que le jour de la nouvelle du rachat par Cevital, on apprenait que 700 de nos collègues français allaient être licenciés suite à la fermeture du site de Joué-lès-Tours. Pour cela, on joue sur les mots. Il ne faut pas parler de « fermeture » mais de « partenariat », surtout ne pas dire « licenciement » mais « plan d'accompagnement personnel », indique une note remise aux cadres de l'entreprise.

Mercredi 12 juin : mobilisation

Les conditions proposées par notre direction sont loin de nous satisfaire. Sauf que nous n'avons pas de syndicat pour défendre nos intérêts. Nous nous sommes donc mobilisés pour faire entendre notre voix malgré l'absence de représentants élus. Nous avons organisé une réunion entre collègues au cours de laquelle nous avons établi les revendications à adresser à notre hiérarchie.

Jeudi 13 juin : l'entretien

Depuis mardi, ont débuté des entretiens individuels. Aujourd'hui c'est mon tour. Je suis reçu par mon directeur accompagné par mon chef de service. Ils commencent par me demander ce que je ressens face à la situation. C'est là que les employés vident leur sac en général. Ensuite, nos supérieurs nous exposent ensuite les trois propositions possibles : travailler sur un site de Cevital à plus de 50 kilomètres ou quitter avec les indemnités. Tout se passe verbalement. On ne nous remet aucun document, ni papier à signer. Pour la suite, rien ne nous a été annoncé mis à part une période de chômage technique à compter du 4 juillet.

Vendredi 14 et samedi 15 juin : insomnies

Tous mes collègues n'ont pas dormi du week-end. Le moral est au plus bas et aucune prise en charge psychologique n'a été prévue. On se confie entre collègues à défaut de pouvoir compter sur le soutien de nos chefs. La direction se contente de nous parler de bureaux d'orientation où le personnel des ressources humaines de Cevital tentera de nous garantir un avenir professionnel. Mais en attendant, nous n'avons toujours pas vu l'ombre d'un gars de Cevital.

Dimanche 16 juin : pneu-humain

L'ambiance n'est pas au travail. A l'usine, tout le monde discute des primes de départ attroupé autour des machines. Chacun y va de son avis. Les plus anciens dénoncent une équivalence d'indemnité avec leurs camarades de dix ans d'ancienneté, quand eux en compte vingt-cinq. On prend aussi des nouvelles de nos collègues de l'usine de Blida. C'est la même situation, personne n'a le cœur à l'ouvrage. Dans les bureaux du service groupe chargé de la partie administrative, les conversations tournent autour des propositions reçues par la direction. Ceux qui ont été « retenus » pour continuer chez Cevital réclament une prime immédiate, et non au bout de deux ans comme annoncé. Ceux qui n'ont pas été choisis préféraient renoncer à leurs indemnités et ne pas se retrouver au chômage. Autre sujet de discussion : l'information rapportée par le journal Reporters.dz selon laquelle l'Etat pourrait s'opposer à la transaction entre Cevital et Michelin en faisant valoir son droit de préemption. Mais on n’y croit pas trop car nos chefs disent ne pas être au courant de la question et le service juridique n'a pas été saisi. C'est vrai que nous, on aurait aimé que Michelin reste en Algérie, même si l'usine était obligée de fermer. Là, on nous a vraiment vendu comme des pneus.


Une tentative d’assassinat d’un syndicaliste à la wilaya de Batna

By admin On 20 juin, 2013



Trouvé par des citoyens hier soir, le 19 Juin 2013 au bord de la route reliant la wilaya de Batna et Ain toutta, à environ 10 kilomètres du centre de gravats, M. Hamza Abd Essamad était menotté et étranglé avec une corde autour de son cou, ces citoyens ont contacté la gendarmerie nationale, où la victime a été immédiatement transféré à l’hôpital de Ain toutta.

Convoqué par la police Batna hier à 14 pour la plainte qui avait portée sur des menaces reçues par téléphone, Abd Essamad a communiqué avec l’un de ses collègues juste après avoir quitté le poste de police de Batna l’informant que la police lui a demandé de renoncer à cette plainte, déterminé à poursuivre les acteurs, il refuse et après quelques minutes la communication se coupe… !

M. Hamza Abd Essamad se trouve dans un état physique et psychologique très grave selon son médecin et sa famille.
Rappelons que ce militant syndicaliste travaillait dans le centre de gravats de la wilaya de Batna, il a fait l’objet de licenciement abusif pour activité syndicale, étant en conflit avec le responsable du centre, il avait reçu des menaces à plusieurs reprise par les proches de ce dernier apprend-on.

M.Idriss


a la suite d'un sit in organisé par le comité des chomeurs pour le logement , violente repression policiere sur les militants, notamment Abdelkader Kherba qui fut arreté, tabassé et enchainé comme un chien par la police avec ses amis militants.

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Re: Algérie

Messagede Béatrice » 06 Aoû 2013, 09:31

Plus de 500 Algériens ont mangé et bu en public en plein ramadan samedi dans la ville "rebelle" de Tizi Ouzou, dans une première action collective du genre pour marquer leur liberté de choix face à "l'islamisation" du pays.
http://www.lorientlejour.com/article/82 ... miere.html


« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 18 Aoû 2013, 19:04

En grève, des dizaines de postiers se rassemblent devant la Grande poste, à Alger


le 18.08.13 | 17h14 Réagissez




Des dizaines de travailleurs d'Algérie Poste se sont rassemblés dimanche à la Grande Poste à Alger pour dénoncer le "non respect" des promesses faites par la tutelle pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, a-t-on constaté.


En grève depuis mercredi dernier, les protestataires ont appelé le ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la communication à respecter les engagements qu'il avait pris lors du débrayage observé par les postiers le 14 janvier dernier. "Lors de la grève de janvier, le ministre s'était déplacé en personne à la Grande Poste pour nous parler (...) il nous avait promis de prendre toutes les mesures nécessaires à la prise en charge de nos revendications légitimes", a indiqué à l'APS un des protestataires.

Les grévistes, venus de plusieurs régions du pays, se sont dits "étonnés" de voir la promesse du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, M. Moussa Benhamadi, consistant à appliquer la nouvelle grille des salaires, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, "rester lettre morte". "Au jour d'aujourd'hui nous n'avons reçu aucune majoration", ont-ils déploré, dénonçant, au passage, "la mauvaise gestion d'Algérie poste".

La grève déclenchée mercredi par les employés des postes, qui se sont démarqués de leur syndicat (affilié à l'Union générale des travailleurs algeriens -UGTA), a suscité un vif mécontentement chez de nombreux clients d'Algérie poste qui refusent d'"être pénalisés". Des représentants des grévistes ont, toutefois, précisé que le travail pourrait reprendre durant deux jours afin de permettre aux clients d'effectuer des retraits d'argent, notamment les retraités.

La plateforme de revendications des postiers porte notamment sur la permanisation des contractuels, l'application de la nouvelle grille des salaires et la révision de la convention collective. Un service minimum est assuré dans plusieurs bureaux de poste par des cadres afin de "satisfaire au mieux les attentes des clients".

Contactée par l'APS, la direction générale d'Algérie poste s'est contentée d'annoncer la tenue prochaine d'une conférence de presse sans préciser la date.


El Watan avec APS

Après une semaine de violences intercommunautaires

Bordj Badji Mokhtar en état de siège




le 18.08.13 | 10h00 2 réactions




Un calme précaire est revenu dans cette ville de la wilaya d’Adrar après les affrontements violents survenus entre les tribus touareg et brébiche. Vendredi matin, des échauffourées ont causé la mort de trois autres personnes portant ainsi le bilan, depuis le 8 août, à huit morts et des dizaines de blessés.


Située à 2200 km au sud d’Alger, et à 800 km du chef-lieu de la wilaya d’Adrar, la ville de Bordj Badji Mokhtar semble retrouver son calme, même précaire, après les violents affrontements qui la secouent depuis plus d’une semaine.

L’arrivée d’importants renforts, des escadrons d’intervention rapide de la Gendarmerie nationale dépêchés d’Alger et des wilayas limitrophes sur réquisition du wali d’Adrar, a permis l’arrestation d’au moins une quarantaine de personnes lors des échauffourées de la nuit du jeudi à vendredi.
Des opérations qui n’ont malheureusement pas évité d’autres affrontements dans la matinée du vendredi. Selon des témoins oculaires joints par téléphone, une dizaine de jeunes venus à bord de véhicules tout-terrain (Hilux et Toyota) ont investi le quartier des Brébiches en fin de matinée.

Ils ont mis le feu à de nombreux magasins et domiciles avant d’être rattrapés par les habitants.
Les affrontements entre les deux parties ont fait trois morts, tous des Touareg, et des blessés. Il aura fallu l’intervention des gendarmes pour que, encore une fois, le calme soit rétabli. Désormais, les deux communautés, touareg et brébiche, sont séparées par les forces de l’ordre qui ont installé une ligne de démarcation pour éviter les affrontements, alors que les accès à la ville sont fermés par les gendarmes qui filtrent les entrées et sorties. Pour l’instant, Bordj Badji Mokhtar est en état de siège. Les autorités militaires et civiles se sont regroupées au siège de la daïra pour suivre les événements.

Que s’est-il passé au juste ?
Selon des notables de la région, le facteur déclenchant est une dispute entre Touareg et Brébiches à propos d’un local, qui a tourné au vinaigre le jour même de l’Aïd. Le propriétaire, âgé d’une vingtaine d’années, a été retrouvé mort avec plusieurs contusions.

Certains affirment qu’il a été écrasé par un véhicule tout-terrain, au centre- ville, d’autres disent qu’il a été tabassé à mort. Le lendemain, alors que la famille du défunt recevait les condoléances sur une place de la ville, plusieurs véhicules ont fait irruption, en fonçant sur la foule, faisant quatre morts et plusieurs blessés. Les affrontements entre les deux communautés ont éclaté et les actes de pillage et de sabotage ont touché aussi bien Touareg de la tribu des Idnan que les Brébiches. La ville était livrée à elle-même et des deux côtés, chacun se sentait dans l’insécurité.

Malgré les appels au calme, la situation n’a fait que dégénérer, à cause de la faiblesse du dispositif de sécurité de la ville et l’éloignement de celle-ci par rapport au chef-lieu de wilaya, mais aussi aux centres de commandement des régions militaires. Après la tenue de la réunion extraordinaire de la commission de sécurité de la wilaya, à la daïra de Bordj Badji Mokhtar, le wali a procédé à la réquisition des unités de maintien de l’ordre de la Gendarmerie nationale, dont les équipes devaient être acheminées d’Alger et de quelques wilayas limitrophes.

Le dispositif n’a été totalement installé que vendredi au milieu de la journée.
Hier, aucun incident n’a été signalé, alors que la ville donnait l’impression, nous dit-on, d’être assiégée par les gendarmes. Pour les notables de la région, ces affrontements sont le résultat de l’accumulation de plusieurs problèmes non seulement intra-communautaires, mais aussi socioéconomiques, liés à la situation au nord du Mali. «Ce sont des Algériens qui ont des ramifications familiales au nord du Mali. Inévitablement, ils vont subir les répercussions de la guerre. Il est vrai que de tout temps entre ces deux communautés il y a eu des problèmes liés à l’eau, au commerce et autre, mais elles ont surmonté les crises en cohabitant là où elles se rencontrent, que ce soit à Bordj Badji Mokhtar, à Tamanrasset ou à Djanet. L’animosité entre les deux existe. C’est une lame de fond. Pour déstabiliser une des régions, il suffit de l’attiser.

C’est ce qui s’est passé à Bordj Badji Mokhtar», a expliqué un notable très connu dans la région qui a refusé de décliner son identité. Il a refusé de citer les parties responsables de la situation, en indiquant toutefois : «L’Algérie n’a jamais été visée dans son unité comme cela est le cas depuis quelque temps. Il y a des mains étrangères qui veulent embraser le sud du pays. Il faut que les autorités algériennes soient suffisamment conscientes de ce danger et doivent réagir avant que le feu ne se propage.

Des rumeurs sur des affrontements à Tamanrasset circulent depuis déjà quelques jours. Les tribus, qu’elles soient touareg ou arabes, ont toutes des prolongements dans les villes du Sud et la solidarité peut les entraîner dans des situations de crise extrêmement dangereuses. Raison pour laquelle, il faudra prendre au sérieux ce qui se passe à Bordj Badji Mokhtar.» Partageant le même avis, un autre notable a expliqué qu’il ne s’agit pas de réagir par des mesures répressives : «C’est une situation délicate et complexe qui appelle à des mesures très sages. Il faudra que l’autorité de l’Etat algérien soit visible physiquement, mais aussi par des actes en direction de la population sans distinction. Il est question de régler définitivement ce problème, et ne pas éteindre uniquement le feu et laisser le brasier entre des mains malintentionnées.»

En fait, hier et à partir d’Alger, les plus hautes autorités ont pris attache avec d’influentes personnalités pour pousser les deux communautés à adopter la voie du dialogue. En attendant, les gendarmes tentent tant bien que mal de faire revenir la vie à un centre-ville qui vit dans un climat de terreur depuis plus d’une semaine. 


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Re: Algérie

Messagede bipbip » 06 Oct 2013, 12:37

Kabylie, expulsion de logements occupés

Kabylie (Algérie): Expulsion des squatters des 80 logements sociaux d’Ighil-Azzegagh

Le matin du mardi 1er octobre 2013, près de Draâ Ben Khedda, les squatters des 80 logements sociaux du village d’Ighil-Azzegagh ont été délogés par les CNS (Compagnies Nationales de Sécurité, police anti-émeute équivalente aux CRS français).

Ces logements étaient squattés depuis environ un an. Après avoir été exclus de la liste des bénéficiaires de logements sociaux, les villageois ont directement occupé les lieux, pour contester cette liste et vivre sous un toit dans de bonnes conditions. Un an plus tard, un arrêté a été signé pour rendre ces logements officiellement expulsables…

Face à la résistance des squatters (parmi lesquelles de très nombreuses familles), les flics ont frappé dans le tas et des affrontements ont éclaté.

Un père de famille, expulsé parmi les expulsés, a déclaré aux médias locaux: «Les policiers nous ont insultés et nous ont traités de rats devants nos femmes et enfants».

Les squatters ont bloqué la route qui relie la RN12 à la localité de Sid Ali Bounab. Des femmes se sont mises par terre pour empêcher les engins de la CNS d’accéder à leur village.

Après quelques heures de résistance, l’expulsion a finalement eu lieu…

Ci-dessous, parmi les extraits d’un article paru dans Le Temps, le témoignage d’un villageois qui dit avoir échappé aux mains des CNS ayant tenté de l’embarquer lors des affrontements :


«Je suis natif du village Ighil-Azzegagh où j’active dans le domaine de l’agriculture.

J’avais déposé mon dossier pour bénéficier d’un logement, mais à ma grande surprise, mon nom ne figurait pas parmi les bénéficiaires. Le pire, c’est que je retrouve des noms de personnes qui jouissent de tous les moyens sur la même liste pendant que ceux qui sont dans un réel besoin sont tout simplement écartés pour des raisons qu’on ignore».

A 10h, heure à laquelle les affrontements se sont calmés, le maire s’est rendu sur les lieux, assurant les protestataires de les faire bénéficier d’un appartement prochainement dans la liste des 50 autres logements en cours de construction. «Le maire a promis de nous faire bénéficier de logements dans un autre projet qui n’est pas encore achevé, mais nous, nous ne croyons plus à leurs promesses».

[Sources: Le Temps | Tamurt.]

http://fr.squat.net/2013/10/05/kabylie- ... -azzegagh/
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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 30 Oct 2013, 12:25

Algérie 2013 : La poursuite des violations des libertés syndicales.par le pouvoir.s

Dossier PDF : http://www.cnt-so66.org/IMG/pdf/rapport-2013-cisa-2.pdf
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 21 Nov 2013, 13:56

APPEL A LA CONCRETISATION DU DROIT DE CITOYENNETÉ

APPEL A LA CONCRETISATION DU DROIT DE CITOYENNETÉ

Nous militants(es) syndicalistes autonomes des personnels de l’administration publique SNAPAP, de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme LADDH des mouvements associatifs de la société civile et des jeunes ; appelons tous les citoyens et les citoyennes tous les activistes et toutes les organisations ; pour réunir toutes nos forces afin de trouver une stratégie commune pour la concrétisation du droit de citoyenneté maintenant avant toute chose.

Devant un état des lieux catastrophique, caractérisé par un système éducatif sinistré, une dégradation et un recul flagrants dans la santé publique, la corruption légalisée généralisée à tous les secteurs, la dilapidation des richesses, les espaces de liberté verrouillés, les lois et conventions internationales ratifiées par l’Algérie bafouillées, les défenseurs des droits des travailleurs(ses) et des droits de l’homme réprimés, suspendus, humiliés, la citoyenneté ignorée, méprisée, le peuple appauvri, sans choix ni avis, ni droit « traumatisé ».

A tous ceux et celles qui veulent vivre dans un état de droit et pour l’instauration d’un régime démocratique, contre la normalisation de la vie politique confisquée en permanence par un système illégitime depuis cinquante ans imposé par la force,

Contre les atteintes aux droites de l’homme et contre la citoyenneté, la normalisation de la corruption et la banalisation des scandales dans la gestion économiques.

Œuvrons toutes et tous pour un changement démocratique pacifique, et le respect de la volonté du peuple ; pour une Algérie démocratique, prospère et soucieuse du devenir de nos enfants

_ Pour Reconnaître la volonté populaire exprimée à travers des élections libres et transparentes comme seule source de légitimité politique.

_ Pour Respecter la liberté des choix et d’expression des citoyennes et des citoyens

_ Pour La concrétisation du respect de toutes les libertés politiques, syndicale et associatives et pour l’égalité juridique effective entre les femmes et les hommes.

_ Pour Un état de droit garantissant effectivement tous les droits des personnes humaines.

_ Pour La prise en charge des chômeurs par l’état à travers l’octroi d’une prime de chômage à tous les citoyens(e) sans emploi et leurs permettre l’accès gratuit au service public.

_ Pour la garantie le logement social et la couverture sanitaire gratuite à tous les travailleurs (ses) ayant un revenu mensuel inférieur à 30 000 DA.

_ Pour La réintégration de tous les syndicalistes et militants suspendus et révoqués pour la cause des droits humains.

L’injustice ça suffit ! La Hogra ça suffit ! Le silence ça suffit !

C’est le moment pour changer !

Groupe de réflexion :

Mecheri larbi Selim ; Rabia Abderahim, maghraoui Yamina, Tchiko Mourad, Mekkideche Idriss, Fallah Hamoudi, Mohamed Dalla krichi ; Khaled Zabechi ; Fouaz Bouafia ; Hocine Bouda


JCA ALGERIE


Déclarée illégale par la justice

La grève se poursuit à l’Etusa



le 20.11.13 | 10h00



Les grévistes dénoncent des intimidations flagrantes et une atteinte à leur droit syndical.La direction de l’Etusa, de son côté, conteste leur débrayage et parle de revendications «déjà satisfaites».


Le fameux bus bleu qui sillonne l’Algérois risque de foncer droit dans le mur de la crise qui paralyse l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa). Cette dernière est en butte à un conflit grave qui lui occasionne chaque jour près de 2 millions de dinars de pertes, alors que le bras de fer qui oppose la direction générale aux travailleurs, en grève illimitée depuis plus d’une semaine, se durcit et peine à trouver son épilogue.

La justice, saisie par la direction, a ordonné aux grévistes la reprise immédiate du travail. Si une partie des travailleurs a repris dans la journée d’hier, la majorité ne l’entend pas de cette oreille.
«On refuse de céder à la pression et aux intimidations», lâche un gréviste. «Les grévistes poursuivis ont reçu une convocation par le biais d’un huissier de justice dimanche à 19h, ils ne nous ont même pas laissé le temps de prendre des avocats et de préparer notre réponse que le verdict est déjà tombé», peste-t-il.

Et d’ajouter : «La justice a tranché, mais nous avons introduit un recours avec l’aide du réseau d’avocats de la Ligue des droits de l’homme.»

Les grévistes dénoncent des intimidations flagrantes et une atteinte à leur droit syndical. La direction de l’entreprise, de son côté, conteste leur débrayage et parle de revendications déjà satisfaites. Dans un compte rendu destiné à la presse, la cellule de communication répond qu’elle ne «peut répondre favorablement à toutes les revendications exprimées par les travailleurs». Et d’ajouter qu’«elle a pris en compte les revendications qui sont de son ressort», tout en soulignant le caractère illégal de cette grève. Les deux parties campent chacune sur sa position. Un véritable dialogue de sourds. Dixième jour de grève illimitée et les chauffeurs et receveurs du transporteur public continuent de réclamer la satisfaction de leurs revendications. Ils demandent l’application de la convention collective et l’alignement du salaire de base sur le SNMG (18 000 DA). Ils réclament également l’arrêt du gel de leur section syndicale, datant du mois d’octobre.

La direction répond que «la dissolution du syndicat d’entreprise relève de la responsabilité des instances syndicales de l’UGTA». Pour les grévistes, le mot d’ordre est clair : «La direction générale fait de fausses déclarations et tente de manipuler l’opinion publique.» La poursuite de la grève est incontestable, à leur sens, en dépit du fait que plusieurs «actions aient été entreprises pour la casser». En attendant, la galère du transport à Alger s’envenime et le ministère des Transports reste étrangement silencieux. 

Bouredji Fella


EL WATAN

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 26 Nov 2013, 13:38

Au sein de la famille et dans l’espace public

Pourquoi tant de violences contre les femmes ?


El Watan, 24 novembre 2013

Sur mes gardes, toujours.» A peine sortie de chez elle, le matin, Feriel se sent oppressée, «harcelée» de toutes parts. «Il y a évidemment les regards insistants, lubriques ou méprisants. Les ‘Allah ibarek’ et autres remarques déplacées, sans oublier les propos obscènes et autres indécences», relate la jeune fille, qui se décrit pourtant comme «quelconque». «Il est clair que c’est ‘soft’ comparativement aux autres types d’agression. Mais qu’est-ce qui donne le droit à un homme, qui a parfois l’âge de mon père, de m’envahir en me jetant à la figure ce qu’il pense de moi ?», s’énerve-t-elle.

Anecdotique, comme certains pourraient l’avancer ? Non, tant elles sont nombreuses à vivre avec ce perpétuel sentiment d’inconfort, voire d’insécurité, dès qu’elles mettent un pied dehors. «C’est infernal, vraiment. Dans la rue, dans les transports en commun…», déplore Nawel.
-Cette trentenaire aux longs cheveux auburn slalome plus qu’elle ne marche, les mains dans les poches de son long manteau, en jetant de temps à autre des regards autour d’elle. «Le pire est dans le bus. On vous effleure, parfois on vous palpe carrément et, lorsque vous criez, on vous crache que vous n’êtes qu’une moins que rien, que vous l’avez cherché parce que vous ne portez pas le foulard !», s’indigne-t-elle.
Pas évident, puisque même le voile n’éloigne pas ces harcèlements. «Ah non, j’ai pu constater que depuis que je porte le foulard, rien n’a changé, les embêtements sont exactement les mêmes», répond Amel, 25 ans.

Alors, dans cette «jungle», elles ont développé des «instincts». Il y a d’abord l’apparence. «Je fais en sorte de passer inaperçu. J’ai toujours un long gilet et une écharpe», explique Chanez, la trentaine. Eviter les endroits isolés, mais aussi les places où il y a un attroupement et choisir ses heures de sortie. Eviter les contacts visuels de peur que ce soit compris comme une invitation ou une provocation.
Affûter son ouie et presser l’allure dès que des bruits de pas se rapprochent. Baisser le regard. Faire celle qui n’entend rien. Se faire la plus discrète qui soit. Vouloir «disparaître».

Car vient le jour où elles font tout pour éviter ces tracas quotidiens, cette pesanteur. «Je m’interdis beaucoup de sorties à cause de ça. Que l’on soit au volant ou à pied, on n’y échappe pas !», insiste Naïma, la trentaine. «Rien que tout à l’heure, j’ai dû fuir un événement parce qu’un gamin, 16 ans maximum, me suivait pour me mettre la main aux fesses !», ajoute-t-elle. «Je me suis faite agresser assez violemment à deux reprises parce que je suis une femme, que je n’ai le droit de ne rien dire et de ne rien faire. D’ailleurs, la police a tenté de me dissuader de porter plainte les deux fois», enrage la jeune femme. Selon elle, la société algérienne n’a toujours pas accepté la présence féminine dans l’espace public. «Le pire est que beaucoup d’hommes prennent ce genre de situation pour des cas isolés et se permettent de dire que les femmes dramatisent leur situation en Algérie. Je ne suis pas d’accord, de quel droit vient-on nous importuner ?», conclut-elle. «Est-ce que le fait que je sois dehors fait que je sois à la portée de tous ? Que je sois du ‘domaine public’ à un point tel que le premier venu puisse m’atteindre avec ses remarques ?», s’indigne quant à elle Feriel.


Queue de poisson et aboiements


On pourrait penser qu’être en voiture épargnerait de tels «désagréments» aux femmes. Que nenni… «Je travaille dans la banlieue d’Alger et je fais plus 40 km par jour pour rejoindre mon lieu de travail», raconte Naïma. «Je me fais suivre en voiture, j’ai droit aux ‘latin-lovers du dimanche’ qui sont capables de devenir hargneux si l’on ne répond pas», se plaint-elle. «J’ai remarqué l’agressivité de certains hommes, surtout les jeunes, lorsque je conduis. Je ne sais pas si c’est pour me faire peur ou pour me dire que ma place, en tant que femme, n’est pas au volant», souligne Samia. «Souvent, lorsque je suis sur la route, je devine, après coup, que c’est un homme que je viens de doubler. Certains le prennent mal et n’hésitent pas à me faire une queue de poisson… Je ne pense pas que si j’avais été un homme, la réaction aurait été aussi violente et que j’aurais d’ailleurs eu le droit au ‘baiser volant’ qui s’ensuit», raconte, avec un haut le cœur, Lamia. «J’ai même eu à essuyer des grognements et des aboiements, tout cela parce que je n’ai pas laissé un énergumène griller la file d’attente en voiture», s’attriste-t-elle.

Dans la rue et sur la route. Et sur leur lieu de travail ? «Je suis cadre commerciale et j’ai parfois des problèmes avec mes clients. Certains préfèrent traiter avec un homme parce que plus disponible, tandis que d’autres pensent que je suis à leur disposition», confie Rachida avec un clin d’œil entendu. 

Ghania Lassal


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Les femmes recourent rarement à la justice pour se défendre

Quand la loi consacre l’inégalité


La violence à l’égard des femmes se nourrit également de textes de loi dont l’esprit et parfois la lettre complaisent aux pesanteurs et résistances sociales et culturelles.

Deux gifles et trois coups de pied dans le ventre.

Hassina les a comptés. Au détour d’une mauvaise conversation, elle s’est fait tirer par les cheveux et traîner de la cuisine jusqu’au salon. Bousculée, injuriée et menacée en présence de ses deux enfants, Hassina, 35 ans, en parle avec une colère sourde. «C’était en janvier dernier.» Echappant aux mains oppressantes de son mari, Hassina s’est réfugiée dans le commissariat le plus proche de sa résidence, dans la capitale, en attendant que ses frères la rejoignent.

Les policiers connaissent son mari. «Il est connu comme un loup blanc dans le quartier et tout le monde l’adore», raconte-t-elle, des mois après cette malheureuse mésaventure. Son mari est alerté et Hassina, qui ne souffre d’aucune blessure apparente, est priée de se reposer dans un des bureaux du commissariat. Ses deux frères arrivent.
Le mari explique le dérapage et dénonce l’exagération de son épouse. Entre les trois hommes, le ton monte, mais les agents qui ont recueilli la femme, encore en pleurs, calment les esprits : «C’est une affaire de famille, réglez-la tranquillement chez vous.»
La négociation prend fin et la jeune femme effarouchée quitte le commissariat pour rejoindre son domicile conjugal.
L’affaire est vite étouffée, la plainte n’est pas prise et, depuis, Hassina a appris à devenir conciliante et docile, elle a vite compris que même si la loi prévoit des peines d’emprisonnement allant de «un à cinq ans pour quiconque commet volontairement des blessures ou porte des coups à autrui», elle ne sera jamais de son côté.


Impunité et banalisation


«Des femmes dissuadées de déposer plainte, comme Hassina, nous en rencontrons tous les jours, elles savent que si elles maintiennent leurs plaintes, elles risquent la rue, la disgrâce sociale», confie la sociologue Dalila Djerbal, membre du réseau Wassila/Avife, coalition de plusieurs associations algériennes œuvrant pour une meilleure prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences.
«La société n’accorde pas le statut de victime à ces femmes et la loi algérienne ne prend pas en compte les violences subies dans le cadre familial. Or la majorité des violences sont justement commises dans la cellule familiale», indique-t-elle encore. En dépit de l’existence de certaines dispositions qui protègent la femme, force est de constater que leur application relève de l’utopie dans une société étouffée par le tabou.

La violence physique n’en est que la partie apparente.

Conditions du mariage et du divorce, héritage, polygamie, etc. Dans tous les rapports qui confrontent la femme aux autres, elle est maintenue dans un statut de mineure à vie.

La femme est loin d’être l’égale de l’homme, comme le garantit l’article 29 de la Constitution. «Les Algériennes ne sont pas des citoyennes !», tranche encore Dalila Djerbal. Elle en veut pour preuve le code de la famille qui régit les rapports familiaux et qui «ne reconnaît pas à la femme, contrairement à la Constitution, le droit à la citoyenneté et à l’égalité».
Et les amendements promulgués par le président Bouteflika le 27 février 2005 au code de la famille de 1984 confortent l’inégalité et consolident l’impunité.


Seules devant la loi


Pour Feriel Lalmi, politologue et docteur en sociologie, qui a consacré un ouvrage au statut de la femme en Algérie, «le code de la famille de 1984 institutionnalise l’inégalité homme/femme et impose que la femme obéisse à son époux. Ce n’est pas la femme qui conclut le mariage, mais un tuteur matrimonial. A cela s’ajoute l’inégalité devant le divorce».

Dans son ouvrage polémique, Les Algériennes contre le code de la famille, elle souligne avec mesure que «les luttes féministes ont porté leurs fruits en 2005 avec la suppression du devoir d’obéissance de la femme à son mari et la réglementation de la polygamie. Il y a eu des avancées, mais elles restent insuffisantes». Cette insuffisance se vit au quotidien par les Algériennes, toutes soumises à la loi du silence.

Le panel de la violence est large. A chacune son histoire, mais toutes sont cruellement soumises à la loi du silence consenti par tous. Un silence complice. Dernier cas qui a bouleversé les militantes du réseau Wassila, celui d’une dame âgée de 60 ans. Six coups de couteau dans le ventre.

La femme a subi les foudres de l’homme auquel elle est mariée depuis plus de 35 ans. Elle reste un mois dans le coma.
A sa sortie de l’hôpital, elle prend un avocat et dépose plainte contre son mari pour mettre fin à des années de terreur.
Dans ce cas parmi d’autres, le réseau Wassila, qui travaille quotidiennement avec un collectif de juristes et d’avocats spécialisés, montre du doigt le personnel de santé qui n’a, à aucun moment, signalé à la police cette agression. D’où la nécessité d’une loi spécifique, revendiquée par tant d’associations, pour protéger ces femmes mais aussi impliquer la police, les personnels de santé, toutes les instances de la société pour mettre fin à ce silence complice… 

Code de la famille, ces articles qui dérangent :

- Pour la femme, la conclusion du mariage incombe à son tuteur matrimonial (wali), qui est son père ou un de ses proches parents.
La femme algérienne est donc mineure à vie dans le domaine du mariage (article 11).
- La polygamie est autorisée (art. 8).
- La répudiation unilatérale du fait du mari est permise (art. 51).
- En cas de divorce, le père a la tutelle des enfants.
La mère a le droit de garde.


Bouredji Fella

ALGERIA WATCH


Evénements de Guerrara : des actes de torture signalés

25/11/2013

La LADDH est préoccupée par la situation grave et alarmante que connait la ville de Guerrara à Ghardaia après les affrontements opposants les jeunes de la ville. Les informations en provenance de nos militants sur place font état de graves dépassements de la part des forces de sécurité.

En effet, des arrestations arbitraires suivies de pratiques de torture nous ont été signalées. Les témoignages des personnes arrêtées et relâchées, décrivent des pratiques inhumaines d’un autre âge, accusant les policiers de les avoir violemment tabassées, déshabillées complètement, et de les avoir arrosées avec de l’eau froide avant les exposées au vent froid du climatiseur par la suite.

La LADDH dénonce énergiquement les agissements des forces de sécurités qui ont outre passé leur mission de maintien de l’ordre. De tels mauvais traitements constituent une atteinte grave aux droits de l’Homme.

La LADDH exige une enquête sérieuse sur ces dépassements et la traduction des auteurs de ces actes devant la justice.

Par ailleurs, la LADDH appelle les habitants de Guerrara au calme et à la vigilance. Elle considère que seul le dialogue permet de transcender les divergences.

Alger le 25 novembre 2013
Le président
Nour-Eddine Benissad



Un caricaturiste en justice pour « outrage à l’image du président »


La LADDH (Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme) section d’Oran dénonce
l’inculpation et la mise sous contrôle judiciaire avec obligation de signature du jeune Ghanem Djamel caricaturiste au sein du Quotidien «La voix de l’Oranie» pour abus de confiance et atteinte à l’image du président bien que la caricature en question n’ait jamais été publiée.



La LADDH dénonce ce qu’elle assimile à une instrumentalisation de la justice car en réalité le
caricaturiste en question avait déposé plainte contre le directeur du journal pour non-paiement du salaire car il n’a été payé que pour son travail au sein du quotidien en français « la Voix de l’Oranie » alors que son travail au sein du quotidien en Arabe « Saout El Gharb » reste impayé. De plus c’est la direction du journal qui a fouillée dans les archives du caricaturiste en question pour en faire ressortir la caricature et déposer plainte alors qu’il n’y a pas eu de publication. Ainsi c’est le responsable du journal qui dépose plainte contre le caricaturiste dans l’Algérie de 2014.


La liberté de la Presse en Algérie inscrite dans la constitution Algérienne ne peut
s’accommoder de plaintes contre les caricaturistes surtout quand l’oeuvre en question n’a pas circulé à moins d’instaurer le délit d’intention ou de pensée.


Le Bureau d’Oran de la LADDH s’étonne de la décision d’imposer au caricaturiste la
signature chaque mercredi comme s’il était un criminel qui allait fuir la justice Algérienne et
demande le non-lieu pour le jeune caricaturiste.


Oran le 13-11-2013 P/ le Bureau d’Oran
Kaddour CHOUICHA
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 28 Nov 2013, 18:50


Droits et protection des travailleurs

Les syndicats autonomes en quête de reconnaissance


El Watan, 27 novembre 2013

Intimidation, harcèlement et licenciement : c’est le quotidien des personnes décidées à activer dans un syndicat autonome en Algérie. Chronique d’un mouvement sous les coups de boutoir d’une perpétuelle répression.

Le 2 juin 1990, l’Algérie adopte la loi 90-14 autorisant la création d’organisations syndicales. Marginalisés dans les organes dirigeants du syndicat unique, les fonctionnaires se sont investis et structurés dans des syndicats autonomes, malgré un environnement politique et sécuritaire hostile et une répression sans répit. Des dizaines de syndicats autonomes ont été créés dans la Fonction publique, à l’exemple du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), des syndicats des praticiens et spécialistes de santé publique et de tant d’autres. Dans la pratique pourtant, les pouvoirs publics continuent à peine à tolérer les syndicats autonomes que l’adhésion de plus en plus large des travailleurs a déjà légitimés.

Des militants sont muselés, réprimés, tabassés, arrêtés arbitrairement et poursuivis, en pénal pour certains, pour l’exercice de leurs activités syndicales. Des syndicalistes sont licenciés ou suspendus de leur poste de travail parce qu’ils n’ont fait que s’organiser dans une structure indépendante. Ces répressions ont fini par avoir raison de beaucoup de sigles créés pour défendre les travailleurs loin de l’hégémonie de l’UGTA.
Pourquoi tant d’entraves à l’exercice syndical ? Pourquoi tant d’obstacles pour la création d’une confédération regroupant les syndicats autonomes ? Le pouvoir est-il à l’origine des scissions qu’ont connues certains syndicats ? Pourquoi craint-il l’émergence d’un syndicat autonome au sein des entreprises économiques ?

Une seule réponse revient dans la bouche des concernés : le pouvoir a tout simplement peur d’un contre-pouvoir et le monde syndical au pluriel fait doublement peur au régime. Des syndicats autonomes unis, rassemblés dans une fédération, pèseront de leur poids et feront de l’ombre à l’UGTA, organisation qui souvent a servi les tenants du pouvoir.


La brêche d’octobre 1988


Saïd, un ancien syndicaliste, se remémore les années 1970 et 1980, lorsque le pouvoir étouffait dans l’œuf toute tentative de manifestation dans le monde du travail. «A l’époque, il était interdit même de prononcer les mots “syndicat autonome’’. Nous étions affiliés à l’UGTA, mais nous n’avions pas le droit d’aller à contresens des décisions du pouvoir. Le FLN et l’UGTA étaient rattachés au pouvoir. C’étaient leurs supports», explique Saïd qui assure que la brèche de 1988 a permis, un tant soit peu, aux travailleurs de souffler et de se libérer. Saïd regrette, toutefois, que des opportunistes se soient érigés en militants de premier rang et sont devenus des patrons de syndicats. Pour le docteur Lyes Merabet, leader du Syndicat des praticiens de la santé, le syndicalisme autonome est à sa phase de construction. Ce mouvement n’a commencé réellement à émerger qu’à partir de 2002. Durant la décennie noire, les travailleurs tentaient tant que bien que mal de survivre…

Le syndicalisme autonome est donc à ses premiers balbutiements. Il estime, aujourd’hui, qu’il est impérativement nécessaire d’arriver à émanciper l’activité syndicale de l’emprise politique et financière…
Cet avis est partagé par Achour Idir, représentant du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), qui, pour sa part, estime qu’il y a des manipulations qui sont effectivement le fait du pouvoir, mais il déplore aussi le manque de transparence interne au sein des syndicats.


Assainissement


Quant à M. Hennad, politologue, c’est une autre approche du monde syndical qu’il perçoit : pour lui, le champ syndical est toujours verrouillé et les syndicats autonomes manquent de maturité. «Les syndicats autonomes revendiquent, eux aussi, une redistribution de la rente pétrolière. La revendication socioprofessionnelle est juste une impression…», explique-t-il. Une réflexion que rejettent les syndicats.
Le docteur Merabet plaide pour l’assainissement de la scène syndicale des «clones et des relais du pouvoir». Il affirme que sur le terrain, seuls 6 ou 7 syndicats sur les 17 que compte le secteur de la santé sont représentatifs.

Le pouvoir, déplore notre interlocuteur, considère les syndicats autonomes pas assez mûrs pour débattre des questions à dimension nationale : «Le syndicat autonome a arraché beaucoup d’acquis, nous avons récupéré des espaces et nous nous sommes libérés de l’UGTA. Nous avons su nous imposer dans la Fonction publique. Nous sommes incontournables», se réjouit-il néanmoins.

Sur un autre plan, l’absence de syndicats autonomes dans le secteur économique s’explique, selon notre interlocuteur, par l’hostilité assumée des pouvoirs publics en rappelant les tentatives vaines du Snapap de créer un syndicat à El Hadjar (Annaba).
Il reste toutefois persuadé que cette situation ne va pas durer. «Il y a des tentatives, elles sont timides mais finiront par aboutir, comme c’est le cas pour les fonctionnaires. On est convaincu que le pouvoir cherche à gagner du temps. Les travailleurs sont conscients que seul un syndicat autonome peut les représenter dignement.»

Comment sont traitées les demandes d’agrément :

La loi n°90-14 relative à la création de syndicats autonomes exige que les syndicats s’enregistrent en transmettant aux autorités une déclaration annonçant leur création. Cette déclaration doit comprendre la liste des membres fondateurs et du comité d’administration du syndicat, ainsi que leur signature, leur situation personnelle, leur profession et leur adresse : deux copies certifiées des statuts du syndicat et enfin le procès-verbal de leur assemblée générale fondatrice.

La loi énonce que le wali ou bien le ministre du Travail doit délivrer un récépissé reconnaissant la constitution du syndicat dans les 30 jours. Toutefois, beaucoup de syndicats ont déposé des dossiers mais les autorités refusent parfois d’émettre le récépissé prouvant qu’ils ont bien été notifiés.

Interrogé, M. Merchiche chargé du dossier relatif à la création de syndicats au ministère du Travail, dément : «Nous traitons tous les dossiers de la même manière. Et si le dossier répond aux critères et comporte toutes les pièces, il n’y a aucune raison pour ne pas lui délivrer un récépissé.

A mon niveau, je m’assure que le dossier est complet, puis je le transmets à mes supérieurs.» Les dossiers, expliquent les syndicalistes, sont traités minutieusement en haut lieu. Et d’ajouter que le ministère du Travail est devenu une forteresse à l’époque où Tayeb Louh était à sa tête. «La communication faisait défaut. Nous avons voulu avoir des chiffres sur le nombre de grèves, nous avons essuyé un refus catégorique.

Ce département faisait tout, à l’exception de son travail», note M. Djabi. A propos des grèves, des centaines ont eu lieu ces dernières années et pratiquement tous les secteurs ont été touchés. Le recours à la grève est motivé par l’échec de la négociation et la plupart du temps par le refus de la tutelle d’ouvrir les portes du dialogue. N. A.

Nabila Amir

ALGERIA WATCH

Poursuites contre le caricaturiste Djamel Ghanem à Oran

Les avocats empêchés d’accéder au dossier



le 28.11.13 | 10h00




Les avocats du caricaturiste, mis sous contrôle judiciaire depuis deux semaines, dénoncent une atteinte à la «liberté de penser».


Le caricaturiste Djamel Ghanem, sous contrôle judiciaire depuis maintenant deux semaines, s’est présenté, hier encore, au tribunal pénal de la cité Djamel, à Oran. Il est mis en examen pour «offense au président de la République, abus de confiance vis-à-vis de son ex-patron et utilisation indue du réseau de l’entreprise qui l’employait». Ghanem Djamel, caricaturiste à la Voix de l’Oranie, a été suspendu de son journal après que celui-ci ait porté plainte contre lui pour un dessin qui n’a été ni terminé ni signé.

Faute de moyens, deux bénévoles assurent son assistance judiciaire, Abdelrazak Fodil et Youcef Dilem, avocat dépêché à Oran par le Syndicat national des journalistes (SNJ). Ces derniers ont été surpris, hier, en se présentant à la 7e chambre d’accusation, de ne pouvoir accéder au dossier de leur client. «Quand mon collègue s’est présenté ce matin au bureau de la procureure pour réclamer le dossier, celle-ci lui a rétorqué qu’elle avait liquidé l’affaire», relate Abdelrazak Fodil, joint par téléphone, précisant que cela a deux interprétations : ou bien l’affaire est classée, c’est-à-dire qu’un non-lieu a été prononcé, ou alors elle a été renvoyée devant le tribunal correctionnel.



C’est ce que nous a confirmé Me Dilem : «A notre surprise, on a découvert que le dossier n’est plus à la chambre d’instruction. De ce fait, la procédure légale exige qu’on aille le chercher au niveau du parquet. Nous y sommes allés, mais là-bas non plus, notre demande n’a pas été satisfaite !»

Et d’ajouter que le dossier de Djamel Ghanem doit se trouver au niveau du service du courrier du parquet.
Me Dilem dénonce, pour sa part, la façon dont la mise en examen de son client a été gérée : «Le juge d’instruction doit normalement lui octroyer un délai pour constituer sa défense. Je précise qu’il a déjà été auditionné deux fois !»

Concernant «l’objet du délit», à savoir la caricature, l’avocat est affirmatif : «Il n’y a là aucun élément ou signe qui porte à dire que le dessin offense le président de la République. En plus, il ne s’agit même pas d’une caricature, mais seulement d’un croquis vu qu’elle n’a pas été finie !»

Pour rappel, dans cette fameuse caricature, on voit un homme, dans une pharmacie, demandant des couches, ce à quoi le pharmacien lui répond : «Quel mandat ?» Et l’acheteur de répliquer : «4e». Pour beaucoup, ce dessin a porté des insinuations à la maladie de Bouteflika et à sa volonté de briguer quand même un 4e mandat. Tous sont unanimes à s’étonner de voir le caricaturiste non seulement suspendu de son journal, mais, pis, mis en examen pour ce dessin même pas publié. Me Dilem est clair : «Par sa mise en examen, on le prive d’exercer sa profession. C’est une grave atteinte à la liberté d’expression, mais aussi à la liberté de penser !»

Pour sa part, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, lors de sa visite à Oran mardi dernier, s’est exprimé sur cette affaire en répondant à une question d’El Watan : «Je n’ai aucun commentaire à faire puisque l’affaire est entre les mains de la justice !» 


el watan
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 29 Nov 2013, 14:55

L’apartheid en Ghardaia Algerie سياسة الميز العنصري في غرداية الجزائر

By ghalem bouha On 26 nov, 2013 At 02:47




La pratique de la ségrégation raciale (l’apartheid) par les forces de l’ordre de Ghardaïa contre les Mozabites !!

Une vidéo filmée par la gendarmerie nationale, du haut de leur siège, qui montre et confirme la pratique de la ségrégation raciale (l’apartheid) par les forces de l’ordre de Ghardaïa contre les Mozabites lors d’un sit-in pacifique le 26 mars 2013 qui rassemble des chômeurs arabe chaambi et un groupe d’activistes humanitaires Mozabites qui se sont solidarisaient avec les chômeurs et leurs revendications légitimes.



تطبيق سياسة الميز العنصري (الابارثايد) في غرداية من طرف قوات الامن ضد المزابيين !!

شريط فيديو قام بتصويره رجال الدرك الوطني من على بنايتهم يوضح ويثبت تطبيق سياسة الميز العنصري الابارتايد الممنهج من طرف قوات الامن في غرداية ضد المزابيين خلال الوقفة التضامنية السلمية التي ضمت بطالين أغلبهم من العرب الشعانبة و نشطاء حقوقيين مزابيين تضامنوا معهم يوم الثلاثاء 26 مارس 2013



JCA ALGERIE
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 30 Nov 2013, 12:59

PLUSIEURS MOUVEMENTS DE GRÈVE SONT ANNONCÉS

Chaud, chaud sera le mois de décembre


Par Walid AÏT SAÏD , L'Expression,28 Novembre 2013

La qualification de l'Equipe nationale de football consommée, place à la réalité! En effet, après une petite accalmie, la rue algérienne est en ébullition ces derniers jours.
Plusieurs syndicats sont montés au créneau pour menacer de faire grève. Tout a commencé en ce début de semaine avec le nouveau syndicat du complexe sidérurgique d'El Hadjar qui avait levé la menace d'un débrayage collectif, lundi dernier. Il aura fallu la sagesse de la direction pour éviter cette grève qui aurait encore une fois paralysé ce fleuron de l'industrie nationale, sujet à des grèves chroniques. Après le complexe d'El Hadjar, c'est au tour du secteur de l'Education nationale de menacer de faire grève.

Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a appelé en début de semaine à une journée de mobilisation, le jour de la tenue de la prochaine tripartite. L'appel du CLA, n'était pas seulement dirigé vers leur secteur (l'éducation, ndlr), mais à tous les syndicats autonomes, tous secteurs confondus. Par cet appel, le CLA veut marquer la prochaine tripartite par une large action de contestation sociale. Afin, dit-il, de dénoncer l'exclusion, encore une fois, des syndicats autonomes de la prochaine tripartite. L'appel du CLA a été entendu par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Il a lui aussi, annoncé une grève des corps communs de l'Education nationale pour le jour de la tenue de cette fameuse tripartite. Et comme le CLA, il a appelé à une mobilisation générale de tous les syndicats. Quand on connaît le nombre des corps communs des différents secteurs, et leurs problèmes de statut et de revalorisations salariales, la mobilisation risque d'être grande!

A ces deux syndicats de l'Education nationale, il faudra peut-être ajouter, ceux du Syndicat national des travailleurs de l'enseignement (Snte) dont l'aille des laborantins a convoqué une conférence de presse pour samedi prochain. Le suivi de l'appel à la grève le jour de la tripartite serait grandement envisagé par le Snte qui, en principe, devrait en faire l'annonce lors de cette conférence de presse.
Les contractuels de l'administration publique, ou plus connus sous le nom des pré-emplois, sont également montés au créneau. Leur épineux problème, qui est celui de leur intégration totale dans l'administration publique avec des contrats à durée indéterminée (CDI), n'est pas encore réglé. Ils ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer des emplois stables, sans succès. Eux qui ont vu les jeunes chômeurs, les rejoindre dans leurs manifestations, ont appelé à une grève générale le 16 décembre prochain, suivie de rassemblements à travers tout le territoire national. Ils affirment que leur mouvement compte près de 600.000 adhérents, ce qui fait d'eux une force syndicale. En plus, des jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi, il faut aussi s'attendre au réveil du mouvement des chômeurs. Celui-ci est encore à l'affût, vu que les mesures prises par le gouvernement n'ont pas solutionné leur problème, qui est celui du chômage. Et comme le chaudron social n'est pas assez bouillonnant, il faut aussi ajouter la flambée des prix des produits alimentaires à travers le territoire national. Particulièrement les légumes secs, jadis considérés comme nourriture du pauvre et très prisés pendant les fortes vagues de froid. Ils ont atteint des records. A ces équations d'ordre social, il faut ajouter le très délicat problème du Sud algérien. Il est toujours en effervescence! Un match de football a dégénéré cette semaine à El Guerrara (dans la wilaya de Ghardaïa). Ce qui ne devait être qu'un simple match de football s'est vite transformé en bataille rangée qui a divisé la ville en deux. Ce n'est pas un acte isolé dans cette wilaya sujette à des affrontements chroniques, ces dernières années. D'ailleurs, comme beaucoup d'autres wilayas du Sud algérien, qui étaient calmes et sereines mais qui s'expriment désormais de manière «éclatante»...

Les rêves de novembre qu'ont ramenés avec eux les camarades de Feghouli, vont donc laisser place aux cauchemars de décembre où un hiver des plus «chauds» attend les autorités...

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Jan 2014, 13:35

Création du syndicat de corps des corps communs au seins du SNAPAP. vers une action commune des différents secteurs.

By Idriss Mekkideche On 3 jan, 2014 At 12:36 |



Communiqué de presse

Les corps communs des différents secteurs de la fonction publique affiliés au SNAPAP, venus de plusieurs wilayas, se sont réunis ce jour le 31 décembre 2013 à la maison des syndicats autonome sise à Bab-ezzouar Alger à 10 heures pour annoncer la création d’un syndicat de corps des corps commun affilié au SNAPAP.

Suite à la situation socioprofessionnelle qui ne cesse de se dégrader du jour au jour avec un pouvoir d’achat en baisse, les corps communs, ouvriers professionnel conducteur d’automobile et gardien sont la couche la plus démunie dans la fonction publique, réunie autour des points les reliant.

Parmi les points de la plate forme de revendication, la révision du statut de la fonction public et l’implication du syndicat dans la révision de leurs statuts particuliers, titularisations des contractuels, augmentation des salaires, rajouter à cela l’ouverture du dialogue avec le gouvernement entant que partenaire social, afin de discuter de la plate forme de revendications issues de la base respective.

A l’issus des travaux, il a été décidé de tenir des assemblées générale avant la première quinzaine, date à laquelle une réunion à été prévu afin de discuter une stratégie et série d’action à entamer afin d’arriver au règlement des problèmes des travailleurs. Le syndicat de corps des corps communs, ouvriers professionnels, chauffeurs et gardiens, lance un appel aux travailleurs et travailleuses régies par les décrets 10-134 / 10-135 / 10-136, à rejoindre le syndicat avec l’adhésion massive et de rester attentif auprès de leur représentant au niveau des wilayas pour une action commune.

ENSEMBLE POUR UN TRAVAIL DECENT, UN SALAIRE DIGNE QUI REPOND AU POUVOIR D’ACHAT, L’UNION FAIT LA FORCE ET UN SYNDICAT FORT.

p/ le syndicat de corps des corps communs

Du snapap

Abécédaire du M'zab effervescent

Ghardaïa : les mots-clés du conflit


«Affrontements intercommunautaires», «Conflit confessionnel», «Ibadites», «Malékites», «Mozabites», «Chaâmbas», «Fitna», «Majliss el Aâyane», «Violences cycliques», «Médiation», «Manipulation», «parti pris de la police», «Initiative Sellal»… Autant de mots-clés qui reviennent en boucle quand on tape «Ghardaïa» sur Google. Autant d’«éléments de langage» qui appellent réflexion. A Ghardaïa, on slalome entre les pierres et les récits, au point de se perdre dans l’écheveau des venelles et des interprétations. «Les nations elles-mêmes sont des narrations», écrit Edward Saïd dans Culture et Impérialisme. Les conflits aussi, sommes-nous tentés d’ajouter.
A chacun sa lecture, son background, ses pulsions. Dès lors, trouver les mots justes pour dire ce qui se passe se révèle une tâche particulièrement ardue, et les guillemets sont plus que jamais de mise. Aussi avons-nous jugé utile de proposer ce petit travail de déconstruction d’une terminologie ô combien rebattue, et dont on ne mesure pas toujours la portée sémantique. La complexité et la précipitation des événements nous dictent un devoir de pédagogie pour sortir de la confusion des concepts. Tentative d’explication à travers cet abécédaire non-exhaustif des «mots-balises» et des narrations structurantes du M’zab
.

ABDERRAHMANE EL KERTHI, El Watan, 5 janvier 2014


C’est le nom d’un illustre savant ibadite du XIIIe siècle. C’est aussi le nom du Conseil des notables des tribus de la Vallée du M’zab. Dans l’architecture politico-sociale mozabite, il faut savoir qu’il existe deux hautes institutions «orfia» (traditionnelles). Le Conseil du Cheikh Ba Abderrahmane El Kerthi («Ba» étant un titre honorifique) est chargé de gérer les affaires temporelles, sorte d’instance politique qui chapeaute les sept cités du M’zab, tandis qu’un autre conseil, dénommé «Ammi Saïd» (du nom d’un autre savant ibadite du XVe siècle, en l’occurrence Abou Othmane Saïd Ben Yahia Al Djerbi), se charge, lui, des questions religieuses et des fatwas.

Le 31 décembre dernier, une dépêche de l’APS relayait un communiqué du Conseil du Cheikh Ba Abderrahmane El Kerthi dans lequel cette instance a notamment appelé à «ouvrir une enquête transparente et approfondie pour identifier les auteurs (des derniers événements, ndlr) et leur infliger les sanctions les plus sévères, conformément aux principes de la République et en consécration des principes de citoyenneté et d’égalité devant la loi». Le communiqué a, en outre, insisté sur «la prise en charge urgente des victimes et leur assistance, ainsi que la préservation de la sécurité et de la quiétude, tout en œuvrant au renforcement du système juridique pour bannir et incriminer tout ce qui peut porter atteinte à la stabilité et la sécurité, qu’il s’agisse d’écrits ou de déclarations provocantes qui menacent l’unité de la nation et la cohésion nationale».


AFFRONTEMENTS



Alors que des milliers d’émeutes sont enregistrées chaque année en Algérie, à Ghardaïa on ne parle pas de révolte mais d’affrontements. Et pour cause : le plus souvent, il est question, dans cette wilaya, de clashes entre les deux grandes communautés qui peuplent la région. Il faut noter, à ce propos, que les derniers événements qui ont secoué la pentapole ne sont pas nouveaux, loin s’en faut. La Vallée du M’zab est même sujette à des violences cycliques. En 1975, la région avait connu des événements similaires à Béni-Isguen et Guerrara. En 1985, la ville de Ghardaïa fut ébranlée par le même type de violences, puis, respectivement, Berriane en 1991, Béni-Isguen et Melika en 2004, et de nouveau Berriane en 2008 et 2009, puis Guerrara en novembre dernier, pour ne citer que les incidents majeurs. Au cours de l’année 2013, la wilaya de Ghardaïa aura connu, en tout, pas moins de 9 «affrontements intercommunautaires» de différente intensité, à l’instar de ceux du mois de mai.



BILAN



Aucun bilan officiel n’a été rendu public par le ministère de l’Intérieur concernant les derniers événements de Ghardaïa. Cependant, selon des informations distillées par les autorités de la ville (Sûreté de wilaya, Protection civile, hôpitaux), un bilan provisoire fait état de plus de 200 blessés dont 3 sont dans le coma, indique notre correspondant sur place (El Watan Week-end du 3 janvier 2014). Un jeune de 23 ans, grièvement touché à la tête le 26 décembre, a succombé à ses blessures. Par ailleurs, 40 personnes ont subi une intervention chirurgicale, selon El Khabar du 29 décembre. 22 ont été victimes de brûlures causées par l’emploi de cocktails Molotov, ajoute le même journal. Du côté des forces de l’ordre, 61 blessés ont été enregistrés, dont 10 seraient dans un état grave. Les événements ont causé la destruction et l’incendie d’une trentaine de magasins, et de dizaines de maisons, ainsi que la profanation de deux cimetières (Ammi-Saïd et Baba-Salah). 200 m de câbles électriques ont été endommagés, précise une source de la Sonelgaz à El Khabar. La Protection civile a dû effectuer une centaine d’interventions. Au chapitre arrestations, 6 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, tandis que 9 autres sont mises sous contrôle judiciaire, indique une dépêche APS du 30 décembre. Les autorités n’ont communiqué aucun chiffre sur la valeur numéraire des dégâts matériels occasionnés.



CHAâMBA



L’un des mots-clés les plus usités ces derniers jour en évoquant la situation explosive que vit la région est «Chaâmba».
A la question : «Qu’est-ce qui se passe à Ghardaïa ?»,
d’aucuns vous répondront : «Nadhet ma bin el m’zabiya oue’chaâmba » (ça a éclaté entre les Mozabites et les Chaâmba).
D’autres récits, un peu plus prudents, parleront d’affrontements intercommunautaires entre «Mozabites» et «Arabes». On a entendu aussi «Arabophones» VS «Berbérophones». D’autres encore, pour nommer les acteurs du conflit, mettent en avant le clivage Malékites/ Ibadites.

Pour nombre d’habitants de Ghardaïa que nous avons rencontrés, ces dichotomies, qu’elles soient ethniques ou religieuses, sont considérées comme réductrices. Il faut préciser aussi que pour des pans entiers de la population locale, il n’est guère choquant de dire «Mozabite» ou «Arabe». «Qu’est-ce que je vais dire, les Martiens ?», lâche Kamel Eddine Fekhar, militant des droits humains, en parlant de la communauté voisine.

Mais pour revenir aux «Chaâmba», ce qui agace les membres de cette communauté c’est d’abord le fait de l’impliquer à tort et à travers à la moindre mèche qui s’allume dans l’une ou l’autre des sept cités du M’zab. D’ailleurs, les Chaâmba de Ghardaïa, de Metlili et d’El-Ménéa sont montés au créneau, à travers la presse, pour affirmer qu’ils n’ont rien à voir avec ces événements.
Sur le plan strictement ethnique, il est utile de souligner que les Chaâmba ne sont qu’une composante parmi plusieurs autres de la communauté dite «arabe» ayant élu domicile dans la Vallée du M’zab. Parmi les autres archs d’obédience malékite, il convient de citer les Béni-Merzoug, les M’dabih, les Mekhadma ou encore les Ouled Saïd et les Ouled Naïl.


CONFLIT (INTERCOMMUNAUTAIRE)


Comme nous le disions, les derniers événements ont souvent été décrits comme des «affrontements intercommunautaires». D’autres ont parlé de «conflit confessionnel». Une lecture que récusent des membres influents des deux camps. «Il n’y a pas de ‘‘sirae madh’habi’’» (conflit confessionnel) à Ghardaïa. Nous avons toujours vécu en bonne intelligence avec tout le monde, même les juifs et les chrétiens», martèle un ancien membre du Conseil des sages de Ghardaïa et dirigeant d’une association touristique à Béni-Isguen. Un jeune guide abonde dans le même sens : «L’un des mots-clés qui nous fait mal, c’est ‘‘harb taïfia’’ (guerre confessionnelle) propagé par une certaine presse. Ce n’est pas vrai. C’est une mafia qui est derrière tout ça», s’indigne-t-il. Le secrétaire fédéral du FFS de Ghardaïa, Hammou Mesbah, ne dit pas autre chose : «Il faut arrêter de parler d’«Ibadites» et de Malékites», tonne-t-il. «Il ne faut plus jamais dire ‘‘Mozabite’’ et ‘‘Arabe’’.

Il faut abolir cette terminologie. Cela fait des siècles que nous cohabitons ensemble, et il n’y a jamais eu de problème entre nous. Mais il y a des gens qui jouent sur cette partition, qui usent de ce langage, ‘‘malékite’’, ‘‘ibadite’’, ‘‘arabe’’, ‘‘mozabite’’. Nous refusons catégoriquement ces termes. Nous sommes tous des Algériens. Il y a des lois qui nous régissent. Il faut appliquer la loi pour tout le monde, au lieu de laisser les choses s’envenimer.» De leur côté, les Chaâmba et autres composantes de la communauté arabophone n’ont de cesse de clamer urbi et orbi qu’ils ont toujours vécu en parfaite harmonie avec leurs frères mozabites.

Dans une tribune adressée à El Watan en date du 19 février 2013, Kouider Ouled Messaoud Koumar, un spécialiste de l’histoire des Chaâmba, originaire de Metlili, remettait en cause le traitement médiatique des conflits qui agitent la région. Sous le titre : «Eradication du tribalisme par la citoyenneté», il fournit de précieuses indications historiques à l’appui de sa plaidoirie. «Il n’y a pas et il n’y a presque jamais eu de conflit à proprement parler entre ce que l’on tente en vain de formaliser comme clivages Mozabites/Châambas», écrit-il. «Les racines de ces populations qui se sont installées dans cette région centrale du pays appelée La Chebka (…) sont presque issues des mêmes origines, Zénètes et Hilaliens dans l’ensemble. Lors de l’affirmation du rite Ibâdite dans la région de l’Oued Mzab (XIe siècle), les autres musulmans qui se sont accrochés à leur rite malékite se sont retirés en partie dans l’oued voisin de Metlili pour s’y installer et édifier leur propre ksar parallèlement aux ksour de l’Oued M’zab de l’époque et que sont El-Atteuf et Melika. Afin de mettre un terme à toutes formes de rivalités et de conflits éventuels, les deux groupes de populations (Ibadites et Malékites), ceux habitant l’Oued M’zab (Melika) et ceux habitant l’Oued Metlili (appelés à l’époque Brezga et par la suite Châamba), ont signé un premier traité en 1317 permettant l’échange et l’intégration de familles réciproques dans les deux ksour (Melika et Metlili).

Une véritable civilisation commençait à se construire dans la région consolidée par un second traité établi entre les habitants des vallées de Metlili (…) et ceux des autres tribus Malekites occupant l’Oued M’zab et ses environs (manuscrit du XIVe siècle, daté de l’an 800 de l’hégire). C’est ainsi que le ksar principal de Ghardaïa a été édifié et a pu contenir et intégrer en son sein, dans une parfaite entente et concorde, une population mosaïque et variée, composée d’Ibadites, de Malékites, de juifs et de chrétiens par la suite, sans distinction ni discrimination. Une grande civilisation est apparue dans cette région, connue sous le nom de la Chebka, qui attirait et accueillait un grand flux de populations venant d’horizons divers en quête de quiétude et de sécurité».


DIALOGUE



Les appels au dialogue se multiplient pour tenter d’apaiser les tensions entre «les frères ennemis» à Ghardaïa. Même Bouteflika est sorti de son mutisme pour appeler les différentes parties au dialogue. A l’issue du Conseil des ministres de lundi dernier, le chef de l’Etat a souligné «la nécessité de faire prévaloir les valeurs de tolérance, de concorde et de dialogue que prône notre religion ainsi que les vertus séculaires de solidarité et d’unité qui constituent le fondement de notre société». En dépit de son état de santé sensiblement dégradé, le président de la République assure, via le communiqué du Conseil des ministres, qu’il «suit la situation avec une attention vigilante» et a instruit le gouvernement en vue «d’apporter les solutions appropriées auxquelles aspirent les citoyens de cette wilaya». De son côté, le gouvernement cherche à tout prix à maîtriser la situation. Messahel avait parlé dans un premier temps d’une «initiative Sellal» pour Ghardaïa sans plus d’explications. Les derniers jours, le Premier ministre a multiplié les contacts, recevant tour à tour les membres de la mission parlementaire du FFS sur les événements de Guerrara et Ghardaïa (le 31 décembre), puis 24 représentants (12 de chaque) des communautés mozabite et arabe (2 janvier). Le conclave a débouché, entre autres, sur la résolution de créer un conseil des sages mixte qui sera un «espace d’arbitrage et de conciliation» entre les deux communautés, rapporte l’APS.

Le gouvernement a décidé, en outre, «la distribution équitable et équilibrée» de 30 000 lots de terrain destinés à l’auto-construction, à travers l’ensemble des communes de la wilaya. Abdelmalek
Sellal a également donné instruction au ministère de la Solidarité nationale afin d’examiner les modalités d’assistance aux victimes des derniers événements, en particulier ceux dont les maisons et les magasins ont été touchés. Une enquête approfondie sera ouverte, indique-t-on, pour faire toute la lumière sur les troubles de Guerrara et de Ghardaïa. Il faut dire que ces démarches ne satisfont pas tout le monde tant la question de la représentation des différentes composantes de la population à Ghardaïa demeure problématique. Il semblerait même que l’initiative de Sellal aboutit à une impasse. Aux dernières nouvelles, une dizaine d’associations de quartier à Ghardaïa ont décidé de boycotter l’école, les élèves reprenant leurs cours ce dimanche, rapporte El Khabar dans son édition d’hier.


EXPLICATION



Il est toujours difficile de fournir une explication univoque et consensuelle d’un événement qui est, à la base, complexe. A chaque communauté sa version. Manichéisme et guerre des récits. Si l’on se limite uniquement à ce qui s’est passé ces derniers jours, deux explications nous ont été fournies à Ghardaïa. La première parle d’émeutes qui ont éclaté à l’origine pour protester contre le non-affichage d’une liste d’attribution de logements sociaux et de lots de terrain. Le mouvement dérape avec l’attaque de certains magasins appartenant à la communauté mozabite. Riposte des jeunes de l’autre communauté qui ne veulent plus se laisser faire. La situation dégénère avec le retard accusé par la police pour mettre fin aux agressions des fauteurs de troubles, «des barons de la drogue qui agissent en toute impunité», selon Hammou Mesbah. La version «arabe» impute, elle, l’origine des événements à une agression présumée contre un membre de la communauté arabophone issu de Haï El Moudjahidine. «Ils ont jeté un parpaing sur lui à partir d’une terrasse», soutient un jeune cagoulé du quartier Hadj Messaoud. A noter qu’un peu plus d’un mois avant ces incidents, la ville de Guerara (120 km au nord-est de Ghardaïa) avait connu des affrontements similaires suite à un match de football. Au-delà des explications «anecdotisantes» qui réduisent la trame et les drames du M’ zab à des «micro-événements», il est clair que le mal est beaucoup plus profond et appelle une lecture sociologique et même pluridisciplinaire tenant compte de tous les intrants (anthropologiques, historiques, urbanistiques, démographiques, politiques) de la vie sociale dans le M’zab (Voir : Sociologie).



FACEBOOK



Le conflit a trouvé un prolongement naturel sur les réseaux sociaux et cela donne plus de retentissement au clash. Les affrontements par commentaires interposés se révèlent autrement plus féroces sur la Toile. Des pages spécifiques consacrées à cette actualité peuplent les réseaux de partage et rendent, paradoxalement, la lecture des événements encore plus difficile. Les commentaires incendiaires le disputent aux images choc. C’est sur Facebook qu’ont circulé, en premier, les images et les vidéos dénonçant le parti pris de la police à Ghardaïa (voir : Police). On y déniche aussi de nombreux appels à manifestation, des appels à la grève, des tracts militants, des sigles nouveaux, des communiqués et contre-communiqués. Et comme le Net ne reconnaît pas de frontières, il dilate l’espace du conflit et l’étend à d’autres territoires. Des mouvements de solidarité sont annoncés dans les Aurès et en Kabylie. On apprend même, dans la foulée, qu’un rassemblement de soutien aux Mozabites sera organisé le 12 janvier prochain Place du Trocadéro, à Paris. Dans la «galaxie Zuckerberg», on trouve également de nombreux appels au calme et à l’union sacrée, avec, à la clé, toute une iconographie sur le thème de la fraternité arabo-mozabite. Toujours est-il que c’est la violence verbale, frisant le racisme, qui l’emporte, ce qui fait dire au chargé de com’ de la wilaya : «Les jeunes de Facebook échappent à tout contrôle, ils n’écoutent personne. Houma elli ichaâlou f’ennar (Ils jettent de l’huile sur le feu)». Pour les autorités en tout cas, Facebook est le bouc émissaire idéal. Témoignage de Khodir Scouti, un ancien élu APW FFS (2007-2012) : «Dans l’une des dernières délibérations auxquelles j’ai assisté, certains responsables accablaient les jeunes qui revendiquent leurs droits en les qualifiant de ‘‘jemaâte el Facebook’’».



GRèVE



Même si le calme est revenu à Ghardaïa, il est une image qui témoigne des tensions qui persistent et qui risquent de perdurer : les centaines de commerces toujours fermés, en réponse à l’appel de l’Ugcaa. De fait, un communiqué placardé dans les rues du vieux marché daté du 25 décembre appelait les commerçants à observer une grève illimitée jusqu’à satisfaction de leurs revendications, à savoir : rétablissement de la sécurité dans la ville, poursuite et sanction des auteurs des actes de vandalisme qui ont pillé, saccagé, incendié plusieurs magasins, et indemnisation des commerçants victimes de ces violences. A noter que plusieurs d’entre eux ont dû vider leurs magasins et mettre leur marchandise à l’abri. La fermeture massive des commerces en signe de grève donne de Ghardaïa l’aspect d’une ville morte, surtout quand on sait que le vieux marché est le cœur battant de la ville.

IBADISME

C’est le rite dominant de la société mozabite, un rite largement méconnu, faut-il le souligner, au point de donner, parfois, lieu, à des interprétations erronées assimilant l’ibadisme à une secte hérétique. Il serait donc fort utile de préciser une fois pour toutes que l’ibadisme n’est qu’une branche de l’islam et ne diffère des autres écoles de la jurisprudence musulmane que sur des détails et guère sur le socle théologique de la religion musulmane. Né au premier siècle de l’islam, il est, de ce fait, antérieur aux autres «madhahib» (malékite, chaféite, hanafite et hanbalite). Son fondateur «biologique» est Abdullah Ibn Ibad Al-Tamimi à qui il doit son nom. Mais le véritable théoricien de cette école est Jaber Ibn-Zayd Al-Azdi, né en 711 à Nizwa (Oman), et qui s’établit ensuite à Al-Basra, en Irak. Outre l’Algérie, l’Ibadisme est pratiqué dans l’île de Djerba, en Tunisie, à Djebel Nafoussa en Libye ainsi qu’à Zanzibar (Tanzanie). Il est, en outre, le culte officiel du Sultanat d’Oman. Parmi les principes cardinaux de l’ibadisme : le califat ne se transmet pas sur une base héréditaire comme dans les empires omeyyade et abbâsside, mais sur le critère de la rectitude morale et de l’exemplarité du gouvernant, avec, à la clé, une approche élective et collégiale du pouvoir, ce qui fera dire à certains spécialistes que «l’ibadisme est la première démocratie de l’islam».
Comment le rite ibadite s’est-il implanté au Maghreb ? A la fin du VIIe siècle, le général perse Abdourrahmane Ibnou Rostom, d’obédience Ibadite, traverse la Mer rouge et arrive jusqu’en Algérie où il fonde le royaume de Tihert (761). Sa dynastie (les Rostomides) durera jusqu’en 909. Les survivants de la dynastie fuient vers le désert. Ils s’établissent tout d’abord à l’Oued Mya, près de Ouargla, et fondent la cité de Sedrata. Dans un deuxième temps, et pour se mettre définitivement à l’abri des persécutions, ils trouveront asile dans la Vallée du M’zab (voir : Mozabites).



MOZABITES



Les Béni-M’zab sont une population amazighe issue des Béni-Badine qui sont, eux-mêmes, une des ramifications des Zenata. Dans son ouvrage Aperçu sur l’histoire des Béni-M’zab (L’imprimerie arabe, Ghardaïa, 2011), Youcef Hadj Saïd écrit : «Les Béni-M’zab se sont fixés sur les rives de l’oued qui porte leur nom au VIIIe siècle. Les premiers peuplements de la vallée étaient nomades ou semi-nomades. La sédentarisation définitive des Béni-M’zab, les exigences d’ordre sécuritaire, l’afflux de nouveaux arrivants, ont fait naître trois villes : El Atteuf, créée en 1012, Bounoura en 1065 et Ghardaïa en 1085». A signaler que le nom berbère de Ghardaïa est «Taghardayet». En 1321, le ksar de Tafilelt donnera lieu à une quatrième cité mozabite : Béni-Isguen. En 1355, Mélika s’élève à Agherm Enwadday. «Ainsi est née la pentapole du M’zab». En 1631, une sixième ville sort de terre : Guerrara, suivie, en 1691, par Berriane. Pour ce qui est de la doctrine religieuse, il faut noter que les Mozabites n’ont pas toujours été Ibadites. Cheikh Tfyèche, célèbre érudit ibadite, cité par l’auteur,
rapporte : «Les habitants de ces villages (mozabites) n’étaient pas au départ Ibadites ; non seulement ils étaient moutazilites, mais ils se rendaient à Tahert pour combattre les Ibadites». Youcef Hadj Saïd poursuit : «Présenter les Béni-M’zab comme étant les descendants des Rostomides ayant fui l’invasion chiite en 909 et s’étant réfugiés à Sédrata, près de Ouargla, d’où ils ont été encore chassés pour se rendre finalement au M’zab, est une erreur monumentale». Et d’ajouter : «Les Béni-M’zab se sont installés dans cette partie du désert depuis le VIIIe siècle au même moment de la création de l’imamat de Tahert. Ils n’ont pas attendu sa chute, encore moins la ruine de Sedrata pour peupler cette région, sachant que Sedrata a été dévastée d’abord en 1075, ensuite en 1229 et enfin en 1274». L’auteur souligne que le M’zab a, néanmoins, accueilli «des familles ibadites et parfois même des tribus entières venues des régions ayant appartenu à l’Etat rostomide disparu depuis des générations». Youcef Hadj Saïd affirme que «l’adhésion des Béni-M’zab à l’ibadisme n’a débuté qu’au XIe siècle, comme conséquence de la propagande faite par le Cheikh Mohammed Ibn Bakr, le fondateur de l’institution de la Halka (la halka des Azzaba, conseil religieux de 12 membres dominés par un Cheikh, ndlr), mort en 1050. Cette adhésion à l’Ibadisme a nécessité près de deux siècles pour se généraliser».



NOTABLES




En arabe, «el aâyane». On entend souvent ces jours-ci parler de «Majliss al ayane» de Ghardaïa qui prend, décidément, une place prépondérante dans le dispositif de règlement de la crise. Par «notables», on entend généralement des personnalités locales jouissant d’une certaine autorité morale, et qui se prévalent soit d’une position sociale, soit d’une aura religieuse. D’ailleurs, on trouve toujours, parmi eux, des imams. Le pouvoir les met toujours en avant pour dire qu’il est à l’écoute de la population locale comme on l’a vu récemment avec la feuille de route lancée par Sellal. Problème : ces figures «pittoresques», toutes vénérables qu’elles soient, ne font pas l’unanimité, en particulier parmi les jeunes générations. Certains, à l’instar de Kamel Eddine Fekhar, estiment que les notabilités locales, «c’est du folklore», une «structure archaïque» sans aucune prise sur les réalités du terrain et ne cadrent pas avec les standards d’une société civile moderne. «Ils nous parlent de ‘‘aâyane qui se sont réunis, etc.’’ Ils se moquent de nous !», assène le docteur Fekhar. «Ces notables n’ont aucune prérogative. Ils n’ont aucun pouvoir. Tout ça, c’est du folklore. Ils font partie de la justification de l’injustice qui sévit. Ces gens sont soit de vieux imams qui ne peuvent rien et qui voient l’Etat comme un ogre qui va les bouffer, soit de petits ‘‘smasra’’ (courtiers), des ‘‘beznassia’’ qui ont des intérêts à défendre» (Lire l’interview qu’il nous a accordée in El Watan du 31 décembre 2013). Kamel Eddine Fekhar dit n’avoir pas été contacté dans le cadre de l’initiative Sellal. Au demeurant, il décline, d’emblée, toute offre de dialogue, estimant que «c’est de la poudre aux yeux». Dans une lettre ouverte adressée à Bouteflika, il plaide pour une «réconciliation durable» conditionnée par des excuses officielles de la part de l’Etat et une commission d’enquête onusienne.



POLICE



La police locale est accusée ouvertement d’avoir pris fait et cause avec la communauté arabophone de Ghardaïa. Plusieurs vidéos ont circulé dans ce sens sur le Net. La délégation parlementaire du FFS qui s’est rendue à Guerara ainsi que la LADDH ont dénoncé le comportement jugé «scandaleux» de la police durant ces événements. L’opposition locale en est venue à demander la tête du chef de sûreté de wilaya. A Guerrara, la police est accusée d’avoir pratiqué des actes de torture et des agressions sexuelles. La DGSN a démenti. Pour le chargé de com’ de la wilaya, il s’agirait de «photo-montages». Toujours est-il que l’apaisement de la situation à Ghardaïa passe par l’établissement de la vérité sur l’attitude des CNS dans la gestion de ces événements. Plusieurs images montrent des membres des forces anti-émeutes complètement passifs, voire complices, devant des jeunes déchaînés en train de profaner des cimetières mozabites et des mausolées datant de plusieurs siècles et classés par l’Unesco. D’un autre côté, ces mêmes forces de sécurité font preuve d’une attitude répressive hystérique à la moindre manifestation des militants des droits de l’Homme ou des membres de la Coordination des chômeurs réclamant une répartition équitable des postes de travail dans les champs pétroliers et gaziers limitrophes (Hassi R’mel est à 100 km de Ghardaïa et Hassi Messaoud à 274 km).



RUMEURS




Au nombre des causes évoquées avec insistance pour expliquer la flambée de violence qu’a connue la région, Dame Rumeur figure en bonne place. «Les rumeurs ont énormément contribué à envenimer la situation», lance Kacem Khellili, attaché de presse à la wilaya de Ghardaïa. Et il n’est pas le seul à le penser. Plusieurs habitants de la ville nous ont fait la même réflexion. Lors de notre passage à Ghardaïa, des rumeurs parlaient déjà de morts. L’intox battait son plein. Pour justifier l’attaque d’un magasin, un jeune nous dit : «Ce type-là avait une caméra vidéo et il filmait les filles qui se changeaient dans son arrière-boutique». Untel croit savoir que les membres de l’autre communauté «ont jeté le Coran dans les toilettes» (sic) ! D’autres affirment que tel personnage est manipulé par la France est qu’il veut déclencher un «printemps arabe» à Ghardaïa. Dernière rumeur en date : le wali de Ghardaïa aurait jeté le tablier, à en croire certains «facebookeurs». A vérifier…



SOCIOLOGIE



Les dérèglements sociologiques, urbanistiques et culturels successifs infligés à la Vallée du M’zab expliquent, dans une large mesure, les tensions cycliques actuelles. Une analyse pertinente de Mohamed Mokhtari, un sociologue établi à Ghardaïa depuis une vingtaine d’années, permet de mieux saisir l’origine de ces tensions. Dans une interview accordée à El Watan suite aux affrontements qui avaient secoué Ghardaïa en mai 2013, le sociologue explique : «Le port d’attache des Chaâmba est Metlili. Cette implantation a coïncidé avec deux événements majeurs durant les années 1950. Les Chaâmba de Ghardaïa avaient un profil nomade de pasteurs, de transhumance. Ils ont fui la sécheresse. La guerre d’indépendance les a également incités à s’installer dans un grand centre urbain. Soulignons que les M’dabih, des Arabes aussi, sont depuis longtemps intégrés dans la communauté mozabite. (…) Les Chaâmba qui se sont installés à El Atteuf et à Melika il y a des siècles ont vécu dans les ksour. Ils sont dans le même schéma que les M’dabih. D’autre part, durant la guerre de Libération, les dromadaires des Chaâmba étaient considérés comme un moyen de transport d’armes qui servaient à la guerre de Libération. Les avions français tiraient systématiquement sur ces bêtes, tuant ainsi une partie des richesses de la population chaâmbie. Certains Chaâmba sont venus d’eux-mêmes. D’autres y ont été contraints par les autorités coloniales. Le but était de maîtriser des hommes chaâmba incontrôlables. Ils se sont donc installés sur des terrains vagues, en extra muros, et habitaient sous des tentes. De là, la distinction prenait forme, puisque visible quotidiennement. En face des tentes des Chaâmba, les Mozabites, des citadins, habitent des ksour érigés depuis des siècles.

Donc, dès le départ, il y avait un problème de compréhension entre les deux communautés. Maintenant, il faut rappeler que la communauté mozabite est de vieille souche. Elle a ses codes, ses repères, son mode de vie particulier. Il est complexe à comprendre. La communauté est d’ailleurs difficile à intégrer. Les Arabes ignoraient les codes des Mozabites. Donc, ils constituaient une sorte de lumpenprolétariat. Avec l’avènement de l’indépendance, les choses ont commencé à changer. Beaucoup d’Arabes sont entrés dans l’administration, ils sont devenus enseignants dans des petites communes ; d’autres ont pu accéder à l’université. Des maisons ont été construites pour remplacer les tentes. Mais les incompréhensions ont persisté, excepté avec les M’dabih, qui ont vécu à Ghardaïa intra-muros. La libre entreprise est l’un des aspects du profil mozabite. C’est un héritage culturel. La communauté comprend beaucoup de petits entrepreneurs. Dans la philosophie des Mozabites, il faut créer à partir du néant. Ils ont développé une classe moyenne, à laquelle la plupart des Mozabites appartiennent. Pas de grands riches, pas de pauvreté à l’extrême. Ils savent ce qu’est le sens de l’épargne. Ce profil a créé des frustrations dans l’autre communauté. Ces frustrations s’accumulent. A un moment donné, elles ne cherchent qu’un prétexte pour s’extérioriser.

La classe moyenne des Arabes est récente. Ils sont passés du lumpenprolétariat à ce niveau rapidement. Ce qui est une bonne chose. Ils ont des spécialistes, des architectes, des entrepreneurs de travaux publics. L’une des caractéristiques de la classe moyenne, c’est la recherche de la stabilité et de la paix. Une bonne partie des Chaâmba n’est pas arrivée au stade de classe moyenne. Donc, quand il y a une émeute, c’est l’occasion de dégager les frustrations. On ne peut pas la maîtriser. Mais en même temps, la classe moyenne des Chaâmba, soucieuse de stabilité, essaie de rappeler à l’ordre par la suite. Donc, je situe le problème intercommunautaire à partir des années 1950 et des frustrations qui se sont développées par la suite. La mafia du foncier existe dans toute l’Algérie. Mais, à Ghardaïa, il suffit d’un événement, comme un accident de la circulation, une rumeur, n’importe quoi pour que la ville plonge dans la violence». (Interview réalisée par Mehdi Bsikri in El Watan du 18 mai 2013).



TOURISTES



Les touristes se sont faits sensiblement rares à Ghardaïa durant les fêtes de fin d’année alors qu’en pareille saison, les hôtels de la ville affichent complet. Un coup dur pour les commerçants et les artisans de la région pour qui cette période représente la haute saison. En parlant de tourisme, ce détail qui n’a pas manqué d’attirer notre attention : il s’agit de ce joyau architectural signé Pouillon, l’hôtel Le M’zab (ex-Rostomides). Cet établissement hôtelier de 150 chambres est fermé depuis… 1994. Il est resté toutes ces années inexploité et il vient d’être cédé à la chaîne El-Djazaïr. Il est quand même regrettable qu’un tel bijou soit resté aussi longtemps à l’abandon. Un détail qui résume toute l’ineptie de la gouvernance locale.



VIOLENCE



Dans une tribune remarquable intitulée «Le M’zab en deuil : manifeste pour la paix», écrite dans le feu des déchirements fratricides de Ghardaïa et diffusée sur plusieurs sites (dont : http://www.lejeunemusulman.net), le professeur Brahim Benyoucef, éminent urbaniste et spécialiste en sciences sociales, auteur de nombreux ouvrages sur la région du M’zab, analyse le phénomène de la violence qui ravage la région en faisant un focus sur les lutte de pouvoir ayant pour enjeu la ville, devenue, dit-il, un «champ de tension sociale» : «En dépit des causes apparentes ou des événements déclencheurs très souvent liés aux compétitions sportives (match de football) ou aux compétitions politiques (élections), écrit-il, les enjeux fonciers et symboliques, la compétition pour l’accès à la ville et au pouvoir constituent les véritables enjeux à l’origine de ces affrontements. Ces guerres sont déclenchées tantôt pour cause d’enjeux fonciers (Ghardaïa 1985, Mélika 2009), tantôt pour cause d’enjeux symboliques, dont la nomination de lycée ou d’équipement (Guerrara 1988.) ou pour cause d’enjeux politiques (Berriane 1991). L’accès à la ville, l’accès à la mémoire de la ville et l’accès au pouvoir de la ville polarisent toute cette dynamique et font de la ville un champ de tensions et d’affrontement social, traduisant le niveau avancé du malaise social et des frustrations engendrées». Le Dr Benyoucef constate : «Loin de réussir la cohésion sociale attendue pour son épanouissement, la ville algérienne contemporaine évolue depuis quelques décennies au rythme de dynamiques d’exclusion, nourrissant les clivages et les dualités ethno-sociales.

Les jeux de nationalisation abusive des biens des uns pour les octroyer à d’autres ; les manœuvres que déployaient les uns et les autres pour accéder à la ville, à travers l’accès au pouvoir, l’adhésion et le contrôle du parti unique ; la compétition sociale et politique par l’exclusion, ont transformé au fil des années nos villes en des théâtres de violence sociale». Et de faire remarquer : «Très vite le conflit revêt un caractère confessionnel ou ethnique pour l’intensifier et le rendre plus passionnel. (…) Ces frustrations engendrées par l’exclusion combinée à l’ignorance et à la pauvreté sont à l’origine de l’intensification de la violence et de l’accélération de son rythme. La société fragilisée succombe facilement au piège de l’instrumentalisation et de la manipulation et sombre vite sous le coup de la dogmatisation dans des conflits confessionnels». Le professeur diagnostique cinq raisons principales qui alimentent la violence urbaine, à savoir : 1)- La mauvaise gouvernance. 2)- Une jeunesse en plein désarroi (64% en âge d’activité de 15 à 59 ans), et «dont un grand pourcentage avait l’âge de 5 à 6 ans durant la décennie noire, nourri d’images de violence». 3)- Un taux de chômage qui s’élève à 10% en 2013 (22,4% pour la tranche des 16-24 ans) 4)- Une «idéologie meurtrière que sous-tend le discours haineux à caractère religieux (d’importation surtout). 5)- Accroissement depuis l’ouverture du marché, des milieux mafieux, qui n’hésitent pas à souffler sur la braise de la haine et des clivages pour créer diversion ou exercer une pression. 6)- Système éducatif en crise, déstabilisé continuellement par des refontes non adaptées et non expérimentées. Le professeur préconise, en guise de conclusion, des solutions à court terme, en l’occurrence : 1)- Des mécanismes juridiques préventifs, dissuasifs et punitifs (…) pour lutter contre toutes les formes de la violence, à sa base l’exclusion, le racisme et tout ce qui suscite la haine (y compris le discours haineux et surtout à caractère religieux). 2)- Des mécanismes sécuritaires pour défendre la loi et l’ordre public. 3- Mobilisation des écoles, des mosquées, des médias ainsi que l’élite religieuse et sociale pour dispenser une éducation à la non-violence. 4)- Développer la bonne gouvernance (équité, justice, transparence, responsabilité, réédition de comptes et imputabilité…) et promouvoir les conditions de la participation citoyenne.


ZAKARIA (MOUFDI)

Tout le monde le sait : Qassaman, notre cher hymne national, est l’œuvre d’un Mozabite : Moufdi Zakaria, de son vrai nom Zekri Cheikh. Né en 1913 à Beni-Isguen. Mort en 1977, à Tunis. En exil...

Mustapha Benfodil


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Re: Algérie

Messagede bipbip » 03 Fév 2014, 15:47

La répression policière ne peut plus être passée sous silence.
Les citoyens journalistes font reculer le régime algérien sur la torture

Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie contemporaine, les certitudes de la « sécuritocratie » officielle ont été ébranlées par les cyber-activistes, des jeunes algériens qui ont utilisé les nouvelles technologies et tout ce que le web leur offre comme outil pour dénoncer l’arbitraire et protéger les droits de l’homme.

Tout a commencé à la fin novembre 2013 dernier lorsque pendant plusieurs jours des manifestations ont ébranlé la tranquillité et la nonchalance de la localité de Guerrara, située à quelques kilomètres de la ville de Ghardaïa, située à plus de 600 Km au sud de la capitale algérienne Alger. Dans cette région du sud algérien, où les problèmes de chômage, les privations et la précarité font souffrir les jeunes, il existe une minorité religieuse appelée les ibadites, dont les croyances religieuses divergent du rite sunnite communément suivi en Algérie, qui s’estime victime de la discrimination et des injustices des autorités politiques algériennes.

A chaque rassemblement pour réclamer de meilleures conditions de vie, des manifestants sont interpellés et conduits dans des postes de police où ils sont régulièrement roués de coups pour ne pas dire torturés. Le sujet est resté tabou en l’absence de preuves tangibles avec lesquels la société civile pourrait obliger les autorités politiques de poursuivre en justice ses agents chargés de la répression. De plus en plus instruits et éveillés, les jeunes de la région ont compris l’impact et l’utilité du web pour défendre leur cause et protéger leurs droits les plus élémentaires. Rapidement, des citoyens journalistes intégrés à des réseaux de militants ont utilisé leurs téléphones mobiles pour filmer les scènes de répression et récolter les témoignages de jeunes torturés et battus par les policiers.

Des Vidéos Youtube ont fait ainsi leur apparition sur la toile algérienne et les réseaux sociaux se sont enflammés lorsque ces vidéos ont été diffusées pour démontrer toute la brutalité des forces de l’ordre algériennes. Un gendarme, et membre d’un collectif de cyber-militant, a même filmé secrètement ses collègues en train de commenter et de révéler des informations confidentielles sur les arrestations abusives et pratiques de tortures des forces antiémeutes.

Balancée sur YouTube, avec un montage soigneusement étudié pour expliquer comment tel ou tel activiste a été arrêté et torturé, la vidéo fait scandale et mobilise l’opinion publique. Et lorsque les manifestations populaires de ce conflit communautaire, qui a opposé les mozabites ibadites aux arabes sunnites, se sont étendues à la ville de Ghardaïa au début du mois de janvier 2014, les citoyens journalistes ont reconduit leur organisation pour débusquer les pratiques racistes et tortionnaires de certains policiers algériens.

Là encore, les vidéos et reportages citoyens ont révélé au grand jour les dérives des forces de la répression. Une vidéo réalisée et prise par un cyber-activiste à Ghardaïa à démontré clairement que des policiers ont protégé des émeutiers arabes pour s’en prendre uniquement aux manifestants mozabites :

Le scandale a eu un retentissement international. Les vidéos et témoignages des cyber-activistes de la région ont parcouru jusqu’aux chaînes d’informations étrangères. Sur Facebook, où près de 6 millions Algériens possèdent un compte, les plus célèbres pages et mouvements de journalisme citoyen ont relayé les informations parvenues de Ghardaïa. Les raisons sous-jacentes aux tensions dans la ville y sont exposées :

Les policiers sont de fait impliqués dans ces tensions car ils sont, pour la majorité, issus de la communauté arabe de Ghardaïa et des villes voisines. Ce qui explique le fait qu’ils prennent parti pour les Arabes. Contrairement à eux, les gendarmes sont bien accueillis par la communauté mozabite.

La ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) s’est appuyée à son tour sur ces vidéos, articles et témoignages écrits ou filmés, pour alerter l’opinion publique nationale et internationale. Elle avait pu obtenir ainsi des informations qui prouvent que :

l’attitude scandaleuse de certains agents des forces de police que ce soit lors du conflit (gestes obscènes, comportement et propos racistes etc) ou lors de l’arrestation des Algériens Mozabites (jeter de l’eau froide sur des détenus, les obliger à se déshabiller, les obliger à mimer des attitudes obscènes) laissent croire que les forces de police Algériennes se comportent comme les forces d’occupation Américaine en Irak notamment dans la prison d’Abu Ghraib !

Face à ces scandales répétitifs, les autorités algériennes se remettent en cause et déclenchent des enquêtes. Elles vont même sanctionner et poursuivre devant les tribunaux des policiers « soupçonnés d’avoir pris partie lors des événements de Ghardaïa », a reconnu la Direction Générale de la sûreté nationale (DGSN) qui contrôle tous les services de la police algérienne. D’autres enquêtes sont en cours et promettent de livrer les secrets de la répression.

Aujourd’hui, grâce à la mobilisation des citoyens-journalistes, la répression policière ne peut plus être passée sous silence. Les cyber-activistes ont emporté une grande bataille contre le régime algérien. Ils ont même réussi à le faire plier le temps d’une lutte pour la défense des droits de l’homme.

Ecrit par Abdou Semmar, Publié le 29 Janvier 2014

http://www.autrefutur.net/Les-citoyens- ... istes-font
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 02 Mar 2014, 21:49

REPRESSION POLICIERE DANS LES VILLES D'ALGERIE

Suite à la candidature de Boutef pour un 4e mandat la protestation a gagné l'ensemble du pays et depuis hier des manifestations sont reprimées par la police du regime mafieux


Le Mouvement Barakat dénonce la répression policière à Alger



Par Le Matin |






Nous publions intégralement le communiqué n°2 du mouvement Barakat qui s’oppose à la candidature du président convalescent à la drôle de présidentielle.
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Des manifestants dans un fourgon de police


L'action de protestation organisée ce samedi 1er mars 2014 devant la Fac Centrale, A Alger, s'est soldée par des dizaines d'interpellations de citoyens qui ont pris part à ce rassemblement, et qui entendaient simplement exprimer leur opinion d'une manière pacifique, un droit garanti par la Constitution.

Selon les premières informations recueillies par le Mouvement "BARAKAT!", les personnes appréhendées ont été dispatchées sur plusieurs commissariats:

Baraki: 25
El-Harrach: 16
Commissariat du boulevard Che Guevara: 07
La Cité des Anassers: 06
Cavaignac: 05
Chéraga: 10
Bab-Jedid: 01
Nous apprenons, par ailleurs, que 17 autres personnes ont été conduites au commissariat de Zéralda.
Plusieurs membres du Mouvement "BARAKAT" étaient au nombre des militants arrêtés.

Les citoyennes et les citoyens appréhendés ont fait l'objet d'une interpellation souvent brutale. Beaucoup parmi eux ont été retenus dans les commissariats pendant plusieurs heures, sans motif légal. Certains camarades ont vu leurs téléphones portables et leurs papiers d'identité confisqués.
L'ensemble de ces pratiques arbitraires auxquelles se sont livrées les forces de l'ordre constituent une violation des législations les plus élémentaires garantissant le droit à la liberté d'expression et d'opinion.

Le Mouvement "BARAKAT!" se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces dépassements qui sont l'expression d'une dangereuse dérive autoritaire.
En dépit de cette vague de répression, le Mouvement "BARAKAT!" réaffirme son attachement à la lutte pacifique en vue de jeter les fondements d'un ordre démocratique régi par l'Etat de droit et soumis au mandat du peuple.

MOUVEMENT "BARAKAT!"
Alger le 1er mars 2014



VIDEOS DU 1ER MARS
http://bambuser.com/v/4402453


http://www.casimages.com/a/TSBAI

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https://www.facebook.com/photo.php?v=10152630457553835&set=vb.119622873834&type=2&theater

Algériens de Paris contre le 4e mandat
https://www.facebook.com/photo.php?v=10202691240255720
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 03 Mar 2014, 15:38

Algérie : “Le jeudi 6 mars nous descendrons dans la rue pour envoyer un signal fort au régime”
Par Abdou Semmar | mars 3, 2014 9:26

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La répression policière ne fait pas peur aux initiateurs du mouvement “Barakat!” qui regroupe des militants algériens issus de tous horizons. Des militants qui ont décidé de lutter contre le 4e mandat que brigue Abdelaziz Bouteflika. Et pour faire entendre leur voix, ils ont opté pour une autre manifestation qui se tiendra jeudi prochain, le 6 mars, Place Audin devant la Faculté Centrale située à Alger-Centre.


“Le Jeudi 6 mars nous descendrons dans la rue pour envoyer un signal fort au régime”, nous confie d’emblée Mustapha Benfodil, membre du comité directoire du mouvement “Barakat !”. “Nous allons tenir un rassemblement pacifique pour signifier à nos dirigeants qu’il est temps d’arrêter de faire des calculs sans prendre en considération l’avis du peuple algérien”, explique encore notre interlocuteur, qui précise que le mouvement veut écourter les délais entre deux rassemblement afin de maintenir la dynamique.

“Nous ne voulons pas dépendre du samedi. En plus, cela rappellerait le souvenir des protestations de 2011 organisées par la CNCD. Nous ne voulons pas imiter Saïd Sadi ou un autre mouvement. Nous voulons rassembler les Algériens en colère pour exprimer pacifiquement notre refus du 4e mandat et de l’Etat-DRS”, ajoute Mustapha Benfodil qui est convaincu que Bouteflika et l’ensemble des autres composantes du régime algérien, ne veulent pas du changement puisqu’à la suite des réformes adoptées en 2012, des promesses ont été faites aux Algériens. Des promesses qui n’ont pas été honorées, déplore le porte-parole du Mouvement “Barakat!”

“Pour moi il y a eu rupture du contrat moral qui nous lie à Bouteflika depuis que ce dernier ait annoncé, et même pas dans les règles de l’art, sa candidature à l’élection présidentielle. Il s’était à partir en 2014. Nous devons donc lui rappeler sa promesse non-tenue”, s’indigne notre interlocuteur.
Quant à la répression policière qui risque de s’abattre sur les manifestants jeudi prochain, le mouvement “Barakat!” interpelle le patron de la DGSN, le général Abdelghani Hamel, et le ministre de l’Intérieur. “Nous sommes capables d’organiser un rassemblement pacifique. S’il y a le moindre débordement, sanctionnez-nous par la prison. Mais mobiliser 5.000 policiers pour une centaine de manifestants cela veut dire que la police cherche directement l’affrontement”, dénonce enfin Mustapha Benfodil.


ALGERIE FOCUS
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Mar 2014, 14:14

Comme prevue le peuple est descendu dans la rue a l'appel du mouvement Barakat, de nombreuses arrestations de nos camarades ont deja eu lieu, plusieurs personnes dont hassene ferrati membre de sos disparus ont ete enmenés vers un lieu inconnu

Une centaine de manifestants arrêtés à la Fac centrale d'Alger

le 06.03.14 | 11h19 | mis à jour le 06.03.14 | 12h20


zoom | © elwatan2014

Les arrestations des manifestants opposés au 4eme mandat de Bouteflika, se poursuivent toujours à la fac centrale d'Alger. On dénombre une centaine de manifestants interpellés et transferer dans différents commissariat de la capitale.


Comme à chaque manifestation du mouvement "Barakat", les policiers en civil et en tenue, n'ont pas laissé le champ libre aux manifestants.

Dès qu'un citoyen brandit une pancarte ou crie un slogan, il est immédiatement jeter dans le fourgon de police, parfois avec une violence indescriptible.

Quelques citoyens partisans de Bouteflika se sont pointés devant le portail de la Fac centrale, sans être inquiétés.

Plusieurs journalistes sont embarqués par la police, dont le directeur algérie news, Hmida Layachi, Hacen Ouali, Mehdi Bsikri et Mustapha Benfodil d'el watan.



Manifestation des étudiants contre le 4e mandat

le 06.03.14 | 10h00


Les protestataires veulent dénoncer, à travers cette action, «une démarche humiliante pour la nation». «Non à la mascarade du siècle», ont-ils scandé.


Des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont observé, hier, durant la matinée, un rassemblement devant le portail principal du campus de Hasnaoua, à Tizi Ouzou, à l’appel du Mouvement des étudiants démocrates. Cette action de protestation a été entreprise pour manifester contre le 4e mandat de Bouteflika. «Non au 4e mandat» et «L’université de Tizi Ouzou dans le marasme depuis 15 ans», pouvait-on lire sur les banderoles déployées par les manifestants qui scandaient, entre autres, «15 ans barakat», «Oui à la démocratie, oui à la justice et oui à la prospérité, mais non à un quatrième mandat de Bouteflika» et «Où va l’université ?».

Ceux qui ont pris part à ce rassemblement de protestation ont également dénoncé la situation «dramatique» dans laquelle se morfond la communauté estudiantine, comme l’insécurité et le transport universitaire. Et pour illustrer leur colère, ils ont brandi les photos du bus qui a dérapé, il y a 15 jours à Tamda, faisant 12 blessés. «Nous voulons exprimer, à travers cette action, notre colère contre la représentation d’un président malade pour un 4e mandat. Non à la mascarade du siècle. L’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou se démarque de cette démarche jugée humiliante pour la nation», a martelé un manifestant qui souligne que le bilan de Bouteflika est «très sombre». «Depuis l’arrivée de Bouteflika, l’université connaît une situation de blocage, la communauté estudiantine vit dans des conditions catastrophiques.

Le manque de places pédagogiques et l’insécurité qui gagne les campus illustrent parfaitement les 15 années de règne de Bouteflika», enchaîne un autre. «Monsieur le président, vous annoncez votre candidature à un énième mandat au moment où vous avez besoin de repos et plus que jamais de repos. Vous voulez briguer un autre mandat au moment où les Algériens aspirent à un nouveau souffle salvateur», lit-on, dans une déclaration rendue publique par le Mouvement des étudiants démocrates. Le même document ajoute : «Vous persistez à rester au pouvoir alors que notre pays veut espérer une nouvelle République dirigée par des institutions aux normes démocratiques.»

Enfin, après plus de deux heures de rassemblement, les protestataires se sont dispersés dans le calme et sans le moindre incident. «Nous continuons à nous mobiliser pour exprimer le refus de la communauté estudiantine de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou contre le 4e mandat de Bouteflika, dont le règne a démontré ses limites à tous les niveaux. Il faut voir seulement les scandales qui éclaboussent quasiment tous les secteurs d’activité», a laissé entendre un des initiateurs de la manifestation d’hier, devant l’entrée du campus de Hasnaoua, principale infrastructure de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.


EL WATAN


http://www.casimages.com/a/Xm8Ub

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