Ἑλλάς, Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 19 Oct 2011, 13:11

Lukullus a écrit:Si vous souhaitez voir le mouvement en live: https://www.facebook.com/pages/%CE%94%C ... 45?sk=wall


effectivement une grève générale en Grèce qui ne semble pas être comme les autres.
Mais 48heures ce n'est pas suffisant pour s'emparer des moyens de production.
Il faut ici aussi se préparer notamment à organiser une autonomie alimentaire ici et ailleurs ( en cas de grève générale, les stocks de nourriture n’excéderaient pas 3 jours )


Image

ATHENES (AP) — Au deuxième jour de grève générale contre l'austérité, la Grèce vivait au ralenti mercredi, les transports en commun étant très perturbés, les avions cloués au sol et les administrations comme les commerces fermés.

Tous les secteurs, des dentistes, aux avocats en passant par les enseignants, ont décidé d'arrêter le travail pour manifester en prévision du vote jeudi au Parlement de nouvelles mesures d'austérité, avant le sommet européen de dimanche sur la crise de la dette dans la zone euro.

Les dissensions croissantes au sein du parti socialiste grec, le PASOK, majoritaire de seulement quatre sièges au Parlement font peser l'incertitude sur l'adoption des nouvelles hausses d'impôts et baisses de salaire acceptées par le gouvernement, en contrepartie des prêts internationaux.

Or la Grèce attend le feu vert officiel cette semaine au versement de la prochaine tranche de 8 milliards d'euros du prêt de 110 milliards consenti en mai 2010 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), de plus en plus sceptiques quant à la capacité d'Athènes à atteindre ses objectifs de réduction des déficits. AP


source
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede digger » 19 Oct 2011, 15:26

Je ne crois pas que le but soit de prendre le contrôle des moyens de production, ni que la Grèce soit en état d'insurrection.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 20 Oct 2011, 13:48

digger a écrit:Je ne crois pas que le but soit de prendre le contrôle des moyens de production, ni que la Grèce soit en état d'insurrection.


Sans doute trop encore tôt .
Mais quelle autre solution pour déclencher la réaction en chaîne ?



Δεν θεωρώ ότι ο στόχος είναι για να πάρει τον έλεγχο των μέσων της παραγωγής, ούτε ότι η ελλάδα είναι στο Κράτος της επανάστασης.



Δίξως άλλο υπερβολικά ακόμη νωρίς.
Αλλά όποια άλλη λύση να αρχίσει την αντίδραση της αλυσίδας ?

Athènes hier :
Image
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede digger » 20 Oct 2011, 14:01

C'est la réaction en chaine qui déclenchera le tout. Et c'est tout le côté imprévisible de la chose.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 20 Oct 2011, 19:50

Devant le parlement grec, les manifestants communistes prennent le contrôle


ATHENES - Plusieurs centaines de manifestants communistes ont pris le contrôle de la place Syntagma devant le parlement grec mercredi, théâtre d'affrontements directs et violents avec des militants anarchistes qui leur lançaient des cocktails Molotov, a constaté une journaliste de l'AFP.

Quelques 16 personnes ont été blessées, selon le ministère de la Santé, dont plusieurs à la tête après avoir reçu des projectiles, pierres ou cocktails Molotov lors d'une bataille rangée, qui a opposé les manifestants communistes et une masse de jeunes vêtus de noir devant l'hôtel luxueux de Grande-Bretagne en contrebas du parlement.

Les incidents se sont déclenchés après plusieurs heures d'un rassemblement de plus de 50.000 personnes qui protestent contre un nouveau train de mesures d'austérité qui doit être voté dans la soirée au parlement à la demande des créanciers du pays UE et FMI.

Pendant la durée de l'affrontement, dont des combats au corps à corps et à coups de barres de bois et de fer dans les deux camps, les forces de l'ordre, d'ordinaire très présentes dans les manifestations en Grèce, s'étaient retirées dans les rues adjacentes, envoyant seulement quelques grenades assourdissantes ou de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule préventivement.

En chantant le peuple, le peuple, tu peux, tu peux, ne courbe pas l'échine, un groupe de plusieurs centaines de manifestants communistes, a finalement avancé de front sur la place en rang serré et casqués de casques de moto, après avoir repoussé les jeunes fauteurs de trouble.

Devant l'ambulance qui évacuait les blessés, un manifestant a confié à l'AFP qu'il craignait que les troubles durent une partie de la nuit.

De son côté le Pame a indiqué dans un communiqué que des forces rivales au mouvement populaire et travailliste ont tenté de provoquer le grand rassemblement devant le Parlement.

Le Pame, les syndicats et les travailleurs ont fait face à cette provocation de manière décisive. Il faut qu'elles sachent que le mouvement populaire et travailliste a la force et l'expérience de leur faire couper la main, a ajouté ce texte.

La secrétaire générale du parti communiste grec (KKE) Aleka Papariga a pour sa part déploré les attaques meurtrières qui n'ont rien à voir avec l'idéologie.

Au même endroit la veille, devant le cordon policier protégeant l'accès au parlement, avaient également commencé des affrontements entre les jeunes et la police en marge d'une première manifestation ayant réuni quelque 70.000 personnes à Athènes selon la police et 20.000 selon les syndicats.

Ces incidents émaillés de vandalismes, ont transformé mercredi le centre-ville en champ de bataille blessant 70 personnes dont 50 policiers.


(©AFP / 20 octobre 2011 16h35)
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Sid » 20 Oct 2011, 20:05

Toujours là où il faut pas ces cons de cocos :confus:
Vont quand même pas nous la refaire à la Makhno...?
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Kzimir » 21 Oct 2011, 00:10

Voilà le communiqué des staliniens grecs : http://inter.kke.gr/News/news2011/2011-10-202mera/

C'est en anglais, mais pour résumer des anarcho-fascistes provocateurs cagoulés complices de la police ont tentés d'attaquer les manifestants mais en ont été empêchés par le SO du PAME qui a subi un blessé grave mais a montré à la bourgeoisie qu'ils ne laisseraient pas diviser la classe ouvrière et qu'ils protégeaient efficacement la manifestation.

C'est à peine caricatural mais c'est ça.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 21 Oct 2011, 07:35

La pourriture stalinienne joue son rôle habituel : défendre l'Etat quand il est en danger.
Soyons conscients que les sbires du PCF même s'ils sont plus ramollis qu'en Grèce feraient pareil ici dans une situation analogue.
Et, rappelons nous aussi que ces gens là font partie du Front de gauche avec qui une grande partie de NPA veut s'allier.
Dans les situations d'urgence, les barricades n'ont que deux cotés.


Stalinist rot παίζει το συνηθισμένο ρόλο του: να υπερασπίστε το Κράτος πότε είναι σε κίνδυνο.
Είστε ενήμερος ότι τα sbires του PCF μάλιστα εάν πιο μαλακώνονται από σε ελλάδα θα έκανε παρόμοιος εδώ μέσα σε μια ανάλογη κατάσταση.
Και, θυμίζει επίσης ότι αυτοί κόσμοι κάνουν εκεί το μέρος του μετώπου της αριστεράς με την οποία ένα μεγάλο μέρος NPA θέλει να συμμαχήσει.
Μέσα στις επείγουσα ανάγκη καταστάσεις, barricades δεν έχουν ότι δύο διαστασιολογημένος.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede leo » 22 Oct 2011, 02:03

[Grèce] Deux jours de grève générale

Les nouvelles mesures gouvernementales ont été adoptées par la Parlement dans la soirée du jeudi 20 octobre par 153 voix sur 300. Une nouvelle députée du Pasok a refusé de voter un des principaux articles, celui qui autorise le licenciement des fonctionnaires et la “suspension” des conventions collective. Mais cela n’a pas suffi. Elle a été aussitôt exclue du Parti.

Mercredi, les manifestations ont été les plus massives depuis les 18 derniers mois. Le pays était paralysé. Beaucoup de commerces avaient baissé leur rideau. Dans certains endroits, surtout dans des villes moyennes, des interventions énergiques de manifestants ont fait fermé des supermarchés ou des fast food qui avaient enté de braver le mot d’ordre de grève…

A Athènes, sans doute plus de 200 000 manifestants, la plupart n’ayant pas pu aller jusqu’à la place Syntagma à cause de la foule et de la quantité de gaz lacrymogènes et asphyxiants et de grenades assourdissantes balancés par les forces de l’ordre déployées en masse également. Officiellement 5000 autour du Parlement et autant dans le reste de la ville…
Une grande barrière de plexiglas et de fer avait été installée loin du bâtiment de l’Assemblée, rendant très difficile toute tentative d’approche. Comme d’habitude, il y a eu de violents affrontements sur la place et comme cela devient courant depuis quelques mois, côté manifestants ce n’est pas uniquement le fait d’“encapuchonnés” mais de toutes sortes de personnes simplement en colère, notamment un fort contingent de chauffeurs de taxis.
Les cordons de policiers postés derrière la barrière ont dû reculer à plusieurs reprises devant la quantité de pierres et de molotovs qu’ils recevaient.

Pour plus de détails sur ces manifestation et affrontements, voir le site Contra Info http://fr.contrainfo.espiv.net/

Pour beaucoup de manifestants, c’était clair : il fallait encore être plus nombreux le deuxième jour à assiéger le parlement, quitte pour cela à défoncer la barrière (elle avait déjà été bien secouée sous la pression) et essayer de faire reculer les forces anti-émeutes.

Mais, le jeudi matin, un acteur en a décidé autrement. Le KKE (Parti communiste) à travers le service d’ordre de son “front syndical” PAME, a déployé plusieurs centaines de ses membres armés de bâtons et de matraques, la plupart avec des casques de moto, en protection de cette barrière et donc du Parlement.

Jusque là, le KKE faisait surtout des apparitions dans son coin, appelant à des manifestations distinctes, dans d’autres endroits de la ville et à des heures différentes… Ça ne servait à rien mais ça n’embêtait personne, ni le gouvernement, ni la grande masse des grévistes et des manifestants. Mais là, pour la première fois depuis le début de la crise, un parti a non seulement fait ouvertement prévaloir ses propres intérêts par-dessus ceux de tout un mouvement social de masse mais il l’a fait comme milice, comme bras armé supplémentaire d’un gouvernement et d’institutions politiques qu’il dit combattre, en créant un deuxième cercle policier de maintien de l’ordre, mais se voulant, celui-ci, « à l’intérieur » du mouvement.

La présentation faite par les médias et lui-même (d’honnêtes syndicalistes et un parti responsable faisant face à des hooligans ou des “casseurs”) ne correspond en rien à la réalité. Les premiers contacts, d’abord en paroles et en insultes puis physiques, ont commencé dès que sont parvenus, les uns après les autres, les différents cortèges regroupant des milliers de manifestants. En tête le mouvement de désobéissance collective “Den Plirono” (“Je ne paie pas”) puis ceux des syndicats de base, de l’“assemblée anarchiste pour la libération sociale” et autres anti-autoritaires, des groupes de la gauche extraparlementaire, des assemblées de quartier, des étudiants, etc. Ce sont toutes ces composantes là, celles qui additionnées constituent les principaux ferments de la rébellion sociale en cours et à venir, qui ont été visées, chargées et matraquées par le SO du KKE.

S’en sont suivi des bagarres au corps à corps, des manifestants tabassés au sol par des staliniens, certains de ces derniers recevant aussi les mêmes pierres et molotovs que ceux destinés initialement aux policiers. Mais les affrontements se poursuivent avec eux, à distance, les cocks volant par-dessus la tête du SO des stals pour atteindre les rangs policiers. De plus en plus de lacrymogènes sont lancées et le lieu devient complètement irrespirable. Les stals qui avaient déclaré vouloir rester sur place jusqu’au vote du Parlement en soirée, ont décroché vers 16 h et en ont profité pour agresser et tabasser des manifestants « au look » en se retirant dans les rues adjacentes.

C’est très certainement un peu avant qu’un membre du PAME a été évacué à l’hôpital, à la suite d’un malaise et d’une perte de conscience. Il sera déclaré mort un peu plus tard par les médecins ayant tenté en vain de le ranimer. De toute évidence, l’arrêt cardiaque est dû à des problèmes respiratoires consécutifs d’une trop forte inhalation de gaz lacrymogènes et asphyxiants.
Une fois les sbires du KKE partis, les forces de l’ordre ont déployé une offensive de grande envergure dans toute la place et ensuite dans une grande partie du centre ville. Affrontements dans les quartiers touristiques de Plaka et Monastiraki. Les policiers ont pénétré dans la station de métro de la deuxième place de la ville, Omonia, et ont frappé les personnes qui s’y étaient réfugiées, tandis qu’ils faisaient évacuer la station de Monastiraki. Les courses-poursuites se sont étendue à plusieurs autres quartiers du centre, dont celui d’Exarcheia.

La journée s’est terminée tristement.

Par la mort de Dimitri Kostaridis, maçon de profession, âgé de 53 ans, secrétaire local d’un syndicat de la construction et membre du PAME (et sans doute du KKE), victime des gaz lacrymogènes qui deviennent proprement asphyxiants à haute dose.

Tristement, mais pas seulement. Amertume et rage devant l’attitude des staliniens du KKE qui resteront à jamais ceux qui ont défendu un Parlement en train de voter les licenciements de 30 000 fonctionnaires et la fin des conventions collectives permettant de baisser les salaires.

Coup dur quand même, car, même si cela a le mérite de clarifier bien des choses, après ce qui s’est passé ce jeudi, il va falloir se battre contre un nouveau front. Et là, si le KKE se met en travers des mouvements de lutte, s’il veut faire la police à l’intérieur du mouvement ouvrier et prolétaire, cela ne peut que compliquer les choses. Car si ce parti ne sert à rien, ne mène aucune lutte, se contente de répéter en boucle une rhétorique “nationale populaire” contre la « ploutocratie », s’il a toujours été absent des mobilisations, des occupations des places, des actions de solidarité avec les immigrés et on en passe, sa capacité de nuisance demeure assez forte, d’autant qu’il trouvera alors dans les médias du système comme dans une classe de politiciens discrédités, un relais et un soutien bienveillant et reconnaissant.

Dans la nuit, dans diverses localités du pays, des locaux du KKE (et aussi du Pasok en passant) ont reçu de la visite au cours de laquelle leurs devantures ont été décorés de nouveaux tags exprimant le rejet total de ce parti aussi inutile que nuisible.

Le gouvernement n’a plus aucune légitimité et les appels à la renverser, à quitter la zone euro, à ne rien payer se multiplient.

Une bonne partie de la base du PASOK est passée à l’opposition comme en témoignent les mouvement de grève appelés par certains syndicats historiquement liés à ce parti, essentiellement chez les fonctionnaires et les salariés des entreprises publiques.

Une première vague de 400 000 factures de la DEI (l’EDF grecque) visant à récolter la taxe immobilière exceptionnelle vient d’être envoyée, avec quelques jours de retard à cause de l’occupation des services informatiques de la compagnie d’électricité par ses propres salariés. Les collectifs “Je ne paie pas” ont étendu leurs actions à la désobéissance fiscale, par tous les moyens, avec l’objectif avoué de bloquer la récupération non seulement de cette taxe, mais aussi des autres impôts et de toutes les recettes de l’Etat afin de rendre impossible l’effectivité des mesures et de faire tomber le gouvernement.

La grève des ferries se poursuit jusqu’à dimanche. Les travailleurs de la sécurité sociale n’ont pas repris le travail. Des ministères sont toujours occupés et les fonctionnaires du ministère des Finances ont décidé de prolonger leur mouvement de grève jusqu’à mercredi prochain… La grève des éboueurs se poursuit et les premiers grévistes ont reçu leur ordre de réquisition… Vont-ils eux aussi désobéir ?

Ce vendredi matin, la confédération des fonctionnaires semble appeler à une nouvelle journée de grève la semaine prochaine.


= = = = =

Photos du SO du KKE en action

http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1345136

http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1345149

Note

Dans un communiqué, le KKE rend responsable de la mort du syndicaliste « les attaques » menées par des « anarcho fascistes », et dénonce « les encagoulés, les anarcho-autonomes, fascistes, ou quoi qu’ils s’appellent eux-mêmes» d’avoir mené une « agression barbare et meurtrière (…) contre le mouvement ouvrier et populaire ».

De son côté, le PAME n’hésite pas à mettre en cause le mouvement “Je ne paie pas” d’avoir participé aux attaques contre ses militants, ce qui fait rire tout le monde car c’est un mouvement plutôt non-violent, mais il est vrai “désobéissant”, indépendant et de base, et ça, les stals, ils n’aiment vraiment pas. En réponse, le mouvement Den Plirono a mis en ligne sur son site une vidéo qui montre, si besoin était, l’inanité des déclarations du KKE.

Vidéo du cortège de Den Plirono

http://www.youtube.com/watch?v=aOkmUlHRHYk&feature=player_detailpage

Cela fait plusieurs semaines que le KKE concentre ses attaques contre ce mouvement (entre autres). En recouvrant ses affiches systématiquement, en essayant de le discréditer et avec toujours la même subtilité : ce “pseudo mouvement” qui fait le jeu du pouvoir.

Mais il est vrai que le KKE a récemment annoncé vouloir créer son propre mouvement de refus de payer, mais évidement sous son étroite direction et en essayant faisant le vide autour.


http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1071
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Lukullus » 23 Oct 2011, 14:30

Evitez d'utiliser le traducteur pour mettre du français au grec, parce que là, malgré votre bon vouloir, ça ne veut (souvent) rien dire. :wink:
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Grèce : Début du procès contre "Lutte Révolutionnaire"

Messagede spleenlancien » 25 Oct 2011, 23:51

secours rouge a écrit:Le procès de huit anarchistes membres présumés de "Lutte révolutionnaire", a finalement commencé hier devant la cour d’appel criminelle spéciale installée dans l’enceinte de la prison de Korydallos près d’Athènes. Devant initialement commencer le 5 octobre, le procès avait été reporté afin de permettre à un de ces accusé, Costas Katsenos, qui s’était rendu au début du mois aux autorités, de préparer sa comparution.

Costas Katsenos est le seul de huit accusés actuellement en détention provisoire, les trois principaux accusés (ceux qui revendiquent leur appartenance à "Lutte Révolutionnaire") -Nikos Maziotis, sa femme Panayota Roupa, et Konstantinos Gournas-, ayant été placés tout récemment en liberté conditionnelle à l’expiration des 18 mois de leur période de détention provisoire. Tous les accusés ont refusé de déposer devant la cour spéciale, composée de trois juges. Nikos Maziotis a lu un texte devant la cour, qui soulignait que le procès était politique et qu’il fallait juger les politiciens, les banquiers et le capital, qui sont à l’origine du braquage social. "Lutte Révolutionnaire" est une organisation politique plus actuelle que jamais, a lancé Nikos Maziotis. Les accusés risquent de lourdes peines allant jusqu’à la prison à vie. Le procès doit reprendre le 1er novembre et devrait durer au moins jusqu’à la fin décembre.

Une quinzaine de personnes se sont rassemblée ce mardi après-midi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec les inculpés de "lutte Révolutionnaire".


Une manif de soutien a eu lieu à Bruxelles

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Lukullus » 26 Oct 2011, 20:14

Le communiqué du KKE en français ça donne ça:

A l'occasion de la manifestation de jeudi, des groupes organisés ayant des ordres bien précis et des anarcho-fascistes ont lancé une attaque avec des cocktails Molotov, des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des pierres, afin de disperser le formidable rassemblement de travailleurs place Syntagma et en particulier dans la zone où le PAME s'était concentré. Le bilan de cette attaque, c'est la mort du syndicaliste du PAME, Dimitris Kotzaridis, 53 ans, secrétaire de la branche de Viron du syndicat des travailleurs du bâtiment. Des dizaines de manifestants du PAME ont également été blessés.

La haine de ces gens cagoulés contre le mouvement syndical et populaire et contre le PAME exprime toute la violence des forces qui servent le système et le pouvoir bourgeois. Le gouvernement a une énorme responsabilité dans ce qui s'est passé. Derrière l’opération visant à intimider, calomnier et réprimer le mouvement syndical et populaire on trouve des structures, centres et services d’État. L'histoire nous le démontre, l'offensive meurtrière et barbare d'aujourd'hui nous le prouve également. Ces gens cagoulés, des anarcho-autonomistes, des fascistes ou quelque soit la manière dont ils se qualifient ont essayé de réaliser ce que les forces de la répression, le chantage et les menaces ne sont pas parvenus à faire : intimider les travailleurs afin qu'ils se soumettent. Il apparaît désormais en toute objectivité que ce sont de ces mêmes centres qu'est venu l'ordre donné à des agents provocateurs d'incendier la banque Marfin, causant la mort de trois personnes, lors du vote du Mémorandum, le 5 mai 2010.

Ils ont échoué dans leur objectif, la dispersion du rassemblement du PAME. De la même manière, les plans du gouvernement, des appareils du système, des partis de la ploutocratie qui cherchent à intimider et contenir le torrent de la riposte politique qui a déferlé dans les rues avec la grève de 48 heures doivent également être mis en échec.

Le KKE exprime sa peine et ses condoléances à la famille de Dimitris Kotzaridis qui est tombé dans la lutte pour la juste cause de la classe ouvrière et du peuple. Il exprime sa solidarité avec les manifestants blessés, avec tous ceux qui ont défendu la manifestation ouvrière et populaire contre les groupes provocateurs. Il appelle le peuple à s'opposer de façon résolue ; à lutter avec le KKE, à rejoindre les syndicats, le PAME et les autres organisations radicales qui luttent contre les politiques anti-populaires, contre le pouvoir des monopoles. Il s'agit de la force d'opposition aux partis de la ploutocratie, à l'UE et au FMI. Il s'agit de la force dont dispose le peuple pour repousser les mesures brutales, la violence et l’intimidation de tous les appareils répressifs. Le peuple peut mettre en échec les politiques et le pouvoir anti-populaires.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede spleenlancien » 27 Oct 2011, 08:24

Le Reveil a écrit:Des gens ont été grièvement blessés et malheureusement, une personne est décédée pendant la manifestation. Il est cependant clair maintenant que le décès a été causé par le gaz lacrymogène de la police. Le gars était membre de l’organisation stalinienne PAME, mais il n’a pas été blessé pendant les combats (la déclaration officielle du médecin note qu’il n’avait pas de blessures).

Qu’est-ce qui s’est passé et pourquoi ? Une petite contextualisation historique est importante. Le KKE (le parti « communiste » stalinien) avait un rôle clair dans l’histoire grecque, surtout après sa légalisation en 1974 (après la chute de la dictature). Son rôle, c’était de s’introduire aux places de travail, dans les universités et dans les espaces sociaux afin de revendiquer l’État de droit bourgeois. Son rôle de jaune dans les grèves par le biais de son aile syndicale, ses attaques contre les radicaux à l’intérieur et à l’extérieur des universités sont bien documentés (peut-être pas en anglais). Dans un certain sens, le rôle des staliniens était partout le même et en regardant la situation en Italie dans les années 1970, on trouvera beaucoup de similitudes avec la Grèce.
Peu importe, depuis 1989, le KKE (contrôlant le syndicat PAME) n’entre plus en contact avec les masses de manifestants, que ce soit la gauche parlementaire, la gauche extra-parlementaire ou radicale issue des milieux anti-autoritaires, ou des vrais communistes comme nous (!). Durant les années précédentes, les affrontements avec les services d’ordre du KKE étaient une scène ordinaire lors de manifestations. Peu importe si c’était des manifestations étudiantes, des manifs anti-guerre ou les festivités annuelles commémorant la rébellion du 17 novembre. Les combats contre le KKE étaient typiques. Et en général, à cause de la meilleure organisation de leurs services d’ordre (appelé KNAT en Grèce, un jeu de mots avec les abréviations pour la jeunesse du parti KNE et celle des unités anti-émeutes de la police MAT), nous avons perdu la rue. Un moment, le KKE a décidé d’organiser ses propres manifs, en dehors et à l’écart des grandes. Même lors des grèves générales, le PAME et le KKE ne participent pas à la manifestation principale.

Pour des raisons qui seront encore à analyser de manière plus détaillée, le KKE a joué un autre rôle durant la grève générale de deux jours du 19 et 20 octobre. Moins le 19, mais très clairement le 20 octobre, le KKE et leurs services d’ordre ont pris la décision politique de remplacer la police. Lorsque la masse de manifestants est arrivée à la place Syntagma le 20, ils se sont retrouvés face à une haie de membres du PAME équipés de casques et de battes de baseball (pas tout à fait, mais des bâtons en bois semblables) sur toute la longueur du parlement. Il est significatif de dire que la police n’était visible nulle part. Elle a pris position derrière le KKE et pendant tout la journée, elle n’a rien fait (sauf quand elle avait l’impression que le KKE avait besoin d’aide). Ainsi, il était clair pour les manifestants que le KKE serait l’obstacle principal ce jour-là pour manifester et exprimer leur rage.

Il a fallu peu de temps pour que cela se réalise. Des affrontements verbaux entre des manifestants et des membres du PAME dans leurs lignes de défense ont éclaté immédiatement, mais de manière plutôt sporadique. (Il est important de souligner que les membres du PAME, qui, officiellement, « bloquaient le parlement » ou « protégeaient la manif de provocateurs », étaient tournés non pas vers le parlement, mais vers la foule. Exactement comme le font les flics. Lorsque les querelles se sont amplifiées et quelques gobelets de café et bouteilles d’eau ont été lancés en direction des rangs du PAME, leur réaction a montré pourquoi ils étaient postés de cette manière. Ils ont attaqué la foule devant eux avec des bâtons et des matraques en caoutchouc. La première a être frappée sérieusement était une jeune fille qui a effectivement regardé dans l’autre direction lorsqu’elle était attaquée.) Elle a été frappée sur la tête avec une matraque. L’image de la tête en sang de la jeune fille a enragé la foule et des combats ont éclaté. Au début, les manifestants n’étaient pas armés et le combat était injuste. Les membres du PAME avaient tous des casques et des bâtons, la foule s’y opposait à l’aide de bouteilles en plastiques et de jurons. Certains se défendaient à coups de poing. La rage était cependant tellement grande que le combat n’était pas facile pour le PAME. Assez rapidement, la majorité des manifestants ont commencé à participer aux combats et une bataille ouverte entre le PAME et le reste de la manif a éclaté. Ce qui a « aidé » les manifestants à participer (hormis les radicaux déjà à l’attaque), c’était le fait que les membres du PAME, dans leur tentative d’évacuer la place, ont attaqué toute la manif depuis deux petites rues. Après, des combats violents ont eu lieu pendant deux heures et demie, durant lesquels les manifestants ont réussi à vaincre et à chasser les voyous staliniens malgré leur manque d’organisation et d’équipement. Bien sûr, les staliniens étaient bien organisés et ils ont pu tenir le sommet de la place (à l’extérieur du parlement), mais leurs attaques contre la foule ont été refoulées. Lorsque tout portait à croire que le PAME n’allait plus pouvoir tenir pour longtemps, une attaque commune de la police anti-émeutes et du KNAT a eu lieu sur la place et dans une rue voisine. La foule ne pouvait plus tenir face à cela. La foule s’est dispersée dans les rues autour, s’est rassemblée pourtant rapidement et s’est dirigée à nouveau vers la place, où elle restait aussi longtemps qu’elle pouvait. Une deuxième attaque de la police anti-émeutes a fait fuir les gens et une attaque coordonnée d’une majorité des staliniens et de la police (je suis sûr qu’il y aura bientôt des photos de leur attaque en commun) a causé le départ de la majeure partie des gens. À la fin, c’était à la police de virer les derniers manifestants.

En général, la police était peu impliquée dans ces événements (sauf à la fin comme je viens de le décrire). C’était clair pour tout le monde que les staliniens avaient choisi ce moment historique particulier (exactement quand les mesures d’austérité étaient votées dans le parlement) pour montrer leur vrai visage et leur vrai rôle dans le mouvement. Celui d’agir comme la police interne, afin d’empêcher les manifestants de s’approcher du parlement, afin d’attaquer la foule pour la disperser. Par ces actes, ils ont déclaré la guerre à tout le mouvement, les effets de celle-ci sont encore inconnus. Ce qui est sûr, c’est que les combats avec le KKE et leurs voyous continueront dans les universités (où ils ont une influence considérable) et dans les rues. Il faut voir si la décision politique d’agir en tant que troupe policière contre les manifestants sera maintenue par le KKE. Le fait est que leur rôle a été rendu public hier, même dans la presse bourgeoise. (Une interview avec un membre du PAME sur une grande chaîne faite par un journaliste de droite et pro-gouvernemental connu est significative. Il lui a dit « vous avez défendu le parlement grec » et le gars du PAME a dit « non, nous avons défendu la manif » et le journaliste répète « non, vous avez défendu le parlement ».) Je sais pas comment le KKE arrive à maintenir sa propagande schizophrène et à convaincre ses membres que ce qu’ils ont fait hier constituait une défense de la manif, surtout lorsqu’il est devenu clair que leur rôle était de remplacer complètement la police anti-émeutes. Mais une fois de plus, il est difficile de comprendre la mentalité psychologique d’un stalinien...

Personne ne sait ce qui se passera par la suite, mais déjà la nuit dernière, des bureaux du KKE ont été attaqués et parfois incendiés dans toutes les régions de Grèce. Et j’ai l’impression que cela va continuer. Le jeunes membres du milieu radical disposent maintenant d’une expérience de première main de ce que les plus âgés avait déjà vécu dans le passé, mais ce qu’ils ont oublié depuis 1998. Maintenant, tout le monde, au-delà du milieu radical, est – et c’est quasiment un euphémisme – extrêmement en colère. Et ils le resteront.

Source : Indymedia Allemagne

Traduit de l’allemand par Le Réveil


http://lereveil.ch/contrib/combats-de-rue-a-athenes
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 27 Oct 2011, 09:01

Lukullus a écrit:Le communiqué du KKE en français ça donne ça:
...des anarcho-fascistes...


Ben voyons.
ça repart comme au bon vieux temps ...
Comme quoi la pourriture stalinienne ne se réforme pas, elle s'élimine.
En Grèce comme ailleurs.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 28 Oct 2011, 02:23

communiqué de la CGA bien pêchu :

En Grèce, les staliniens se font supplétifs de la police

Au deuxième jour d’une grève géné­rale contre l’offen­sive capi­ta­liste menée à la faveur de la « crise », des dizai­nes de mil­liers de tra­vailleu­ses et tra­vailleurs grecs sont des­cen­dus dans la rue. Parmi elles et eux, des cama­ra­des anar­chis­tes.

A Athènes, des affron­te­ments ont eu lieu autour du par­le­ment alors même que les dépu­tés votaient les nou­vel­les mesu­res de rigueur dic­tées par les inté­rêts des capi­ta­lis­tes.

Le ser­vice d’ordre du parti com­mu­niste grec et de l’orga­ni­sa­tion syn­di­cale qu’il contrôle, le PAME, s’en sont pris aux tra­vailleurs et tra­vailleu­ses révol­té­e­s, et plus par­ti­cu­liè­re­ment au cor­tège liber­taire, pour les expul­ser de la place Syntagma, à coup de barre de fer et man­ches en bois. Le ser­vice d’ordre sta­li­nien s’est inter­posé entre les flics et les anar­chis­tes pour pro­té­ger le par­le­ment, n’hési­tant pas à mener des char­ges conjoin­tes et à remet­tre des mani­fes­tant­e­s aux mains de la police.

L’État grec ne mobi­lise ainsi pas seu­le­ment les fas­cis­tes pour tenter de briser la révolte popu­laire, en mul­ti­pliant les agres­sions racis­tes et les atta­ques contre les mili­tant­e­s révo­lu­tion­nai­res et leurs lieux poli­ti­ques.

Il peut aussi comp­ter sur le sou­tien des orga­ni­sa­tions « sta­li­nien­nes », ces mêmes orga­ni­sa­tions qui, en novem­bre 1973, dénon­çaient comme des « pro­vo­ca­tions », les pre­miè­res mani­fes­ta­tions orga­ni­sées par les liber­tai­res d’un mou­ve­ment qui finit par mettre fin à la dic­ta­ture des colo­nels.

Dans une période de révolte sociale, l’agres­sion per­pé­trée par les sta­li­niens grecs les signale clai­re­ment comme de fer­vents par­ti­sans du main­tien de l’ordre capi­ta­liste, dans la conti­nuité his­to­ri­que du mou­ve­ment sta­li­nien à l’échelle inter­na­tio­nale.

Dans ce contexte, la CGA affirme sa soli­da­rité avec les cama­ra­des grecs qui font face à la fois à la vio­lence de l’État, de ses flics et de ses nervis fas­cis­tes comme sta­li­niens.

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