Kurdistan

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 16 Fév 2016, 10:11

Rojava : Les QSD progressent malgré l’agression turque
Une troisième journée de bombardements turcs a eu lieu ce 15 février dans le Canton d’Afrin, au Rojava, tuant et blessant des dizaines de personnes et forçant des centaines d’autres à la fuite. L’armée turque pilonne les positions des QSD, et spécifiquement celles de ces principales composantes, les YPG et Jaysh al-Thuwar. Le Premier Ministre turc Davutoğlu a menacé à de nombreuses reprises les forces kurdes, en particulier que si les YPG restaient à Menbagh (voir notre précédent article), l’aéroport serait détruit, et que si les Kurdes d’approchaient de Azaz, ils en seraient délogés. Le spectre d’une intervention terrestre turco-saoudienne n’a jamais été aussi présent qu’à l’heure actuelle.
Malgré l’agression, les QSD enchaînent les libérations.Ce 14 février ils libéraient Kafr Naya, ce 15 février ils libéraient la ville de Tal Rifaat, un important bastion islamiste.
carte http://www.secoursrouge.org/Rojava-Les- ... ion-turque



Merhaba Hevalno mensuel n°1 | 15 février

Ce bulletin mensuel autour de l’actualité du Kurdistan est notamment rédigé depuis la ZAD de NDDL, mais pas seulement ! Un certain nombre de camarades de Toulouse, Marseille et d’ailleurs y participent…

à lire en ligne : https://fr.scribd.com/doc/299359854/Mer ... 15-fevrier

Téléchargez le pdf pour imprimer : http://www.kedistan.net/wp-content/uplo ... 02/mh1.pdf

http://www.kedistan.net/2016/02/16/merh ... rier-2016/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 17 Fév 2016, 10:03

Syrie : les Kurdes avancent à Alep malgré les tirs turcs

Les forces kurdes de Syrie progressaient lundi dans la province septentrionale d’Alep, en dépit du trois jours de bombardements de l’artillerie turque, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

"Les combats font rage depuis dimanche dans un quartier ouest de Tall Rifaat entre les Forces démocratiques de Syrie (FDS) et les rebelles", a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire. Les FDS sont une coalition menée par les YPG, principale milice kurde de Syrie et comprenant des combattants arabes syriens.

"Au moins 26 rebelles ont été tués dans ces combats", selon l’Observatoire qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie.

Tall Rifaat est l’un des trois derniers bastions rebelles dans le nord de la province d’Alep. Cette petite ville qui a échappé au contrôle de l’armée en 2012 est tenue par des insurgés islamistes soutenus par la Turquie, notamment Ahrar al-Cham, Liwa al-Fateh et Jabha Chamiyé.

Dimanche, 350 combattants d’une autre faction islamiste, Faylaq al-Cham, sont entrés à partir de la Turquie pour venir en renfort aux rebelles de Tall Rifaat, selon l’OSDH.

L’artillerie turque continuait lundi à frapper pour le troisième jour consécutif la route à l’ouest de Tall Rifaat pour tenter de couper les renforts des FDS.

Mais malgré ces tirs, la coalition menée par les Kurdes est parvenue à s’emparer lundi de Kfarnaya, à deux km au sud de Tall Rifaat, d’après l’OSDH.

Dans cette bataille d’Alep, les Kurdes, qui ne se sont alignés ni avec le régime ni avec le rebelles, veulent surtout joindre leurs régions et réaliser leur but ultime d’autonomie.

... https://fr-fr.facebook.com/Kurdistan-au ... 406882168/
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 23 Fév 2016, 03:31

La politique d’Ankara face à l’émergence d’un espace transfrontalier sur les zones kurdes d’Irak, de Syrie et de Turquie, par @YohananBenhaim :
http://lephenixkurde.tumblr.com/post/13 ... rgence-dun
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 25 Fév 2016, 16:08

La sale guerre de l’État turc contre le mouvement kurde
(juillet-septembre 2015)

Cette brochure est une modeste contribution en solidarité avec le mouvement kurde, durement attaqué en 2015 par Erdogan, le président-dictateur turc, parce qu’il contrecarre non seulement les plans mégalomanes de ce dernier, mais parce qu’il représente aussi un danger pour le classique modèle capitaliste autoritaire que le monde connaît d’ordinaire. Faire tourner un peu d’information sur la situation autour de soi n’est qu’un début. Il faudrait idéalement s’organiser collectivement et massivement pour mettre, par tous les moyens, la pression sur l’Etat turc et ses soutiens silencieux.

- lire le texte sur le site : https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1274

- télécharger la brochure mise en page : La sale guerre de l’État turc contre le mouvement kurde [36p A5 page par page] - PDF (2.1 Mo) : https://infokiosques.net/IMG/pdf/la_sal ... t_turc.pdf

- télécharger la brochure mise en page : La sale guerre de l’État turc contre le mouvement kurde [36p A5 brochure] - PDF (2.1 Mo) : https://infokiosques.net/IMG/pdf/la_sal ... cahier.pdf

https://infokiosques.net/spip.php?article1274
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 25 Fév 2016, 22:29

L’esprit de la Commune de Paris plane à Sur

La Commune de Paris, qui constitue l’une des expériences d’autogestion peut-être les plus importantes dans l’histoire de l’Europe – avec sa résistance qui dura 72 jours – reste inscrite dans l’histoire comme l’une des plus grandes célébrations de la liberté du XIXème siècle, et continue encore aujourd’hui, à inspirer et enthousiasmer l’humanité en tant qu’expérience de vie sans État.

La résistance de Sur [NdT : quartier d’Amed, capitale du Kurdistan du Nord], avec ses barricades, ses chants révolutionnaires, les zılgıt des femmes [NdT : exclamations de rage et de souffrance des femmes kurdes], le battement des ailes des colombes de la liberté, prolonge au XXIème siècle l’esprit de la Commune de Paris qui s’est déroulée au XIXème siècle. Sur résiste depuis 72 jours [NdT : 80 jours au 19 février] et salue Paris.

... https://nevarneyok.noblogs.org/post/201 ... ane-a-sur/
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 28 Fév 2016, 13:34

Panorama historique des luttes au Kurdistan

Quand on parle des Kurdes on fait référence à une culture ancestrale implantée depuis plus de 5000 ans en Mésopotamie (au sein de ce qu’on appelle maintenant le « Proche Orient »). Ce territoire montagneux donne naissance aux fleuves du Tigre et de l’Euphrate, ce qui aura permis la sédentarisation des tribus semi-nomades à travers l’agriculture ; on considère d’ailleurs ce territoire comme le berceau des civilisations.
Néanmoins, les Kurdes ne constituent pas un peuple unifié, mais plutôt une société composée de multiples tribus qui parlent plusieurs langues (dont quatre principales de nos jours) et qui se sont trouvées séparées depuis le XVIIème siècle entre l’empire ottoman et l’empire perse. C’est au XXème siècle, après la 1ère Guerre Mondiale, que les États occidentaux gagnants (notamment la France, le Royaume-Uni et l’Italie) ont démantelé le perdant – l’empire ottoman – en plein de morceaux et les ont soumis à leur contrôle. C’est ainsi que les zones de population kurde se sont retrouvées traversées par de nouvelles frontières, divisées entre quatre des États nouvellement créés : la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran.
Ce nouveau modèle pour la région, l’État-Nation, va reproduire ce qui avait eu lieu en Europe des siècles auparavant, à savoir, l’imposition par la force d’une seule identité nationale, niant toute existence de cultures très variées. En Turquie, l’État a été créé par le mouvement nationaliste des « Jeunes Turcs » qui avait utilisé des hommes de toutes les autres cultures (notamment, les Kurdes) comme chair à canon dans sa guerre d’indépendance jusqu’à décrocher en 1923 la République de Turquie. Ceci sous la direction de Mustafa Kemal, qui prendra le nom d’Atatürk (le « père des Turcs »). C’est à partir de là que des tribus kurdes vont se soulever, dirigées par des chefs militaires ou religieux. Chaque soulèvement sera écrasé dans le sang ; le plus tristement célèbre étant celui de 1937 à Dersim, qui finira avec la moitié de la population de la région de Dersim déportée vers les villes de l’ouest ou exterminée (environ 40000 personnes). Il s’agit du premier
génocide kurde.
Toute spécificité culturelle étant interdite et réprimée, les Kurdes (ainsi que les Arménien.ne.s, les Lazes, les Assyrien. ne.s et toutes les autres cultures) seront emprisonné.e.s, exécuté.e.s ou porté.e.s disparu.e.s pour avoir parlé leur langue en public, chanté ou dansé sur leur musique traditionnelle, et ce, jusque dans les années 2000. C’est pourquoi aujourd’hui la résistance kurde est indissociable de sa langue, sa musique et sa danse. La politique de la République de Turquie continue jusqu’à aujourd’hui de considérer les Kurdes comme une sous-culture turque arriérée, qui n’a comme choix que « l’assimilation » ; en gros, se plier à la
« turquicité » ou mourir. La répression brutale et la militarisation de tout le territoire Kurde (du sud-est du pays) aura contraint des millions de Kurdes à la déportation vers des villes de l’ouest de la Turquie et vers l’Europe. En ce moment, la population Kurde (estimée à plus de 40 millions) est répartie environ selon ces chiffres : 25 millions en Turquie, 8 en Iran, 5 en Irak, 4 en Syrie, et 2 en Europe occidentale (dont 1,5 en
Allemagne, et 250000 en France).

Ce n’est qu’à partir des années 1970 que des mouvements de libération nationale kurdes apparaissent en Turquie (inspirés notamment par les mouvements en Amérique latine), en particulier le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) créé en 1978 par des étudiants marxiste-léninistes qui voulaient voir évoluer la société tribale kurde en une société révolutionnaire et indépendante de la souveraineté turque. Après le coup d’État de 1980, le régime militaire va se déchaîner sur tous les militant.e.s de gauche, en emprisonnant et exécutant une bonne partie. Le PKK décide alors de prendre les armes et lance le 15 août son premier
soulèvement. Constitué en comités régionaux qui font du porte à porte et qui essayent d’attirer un maximum de familles, le PKK devient assez vite le principal acteur de la lutte kurde.

Les années 1980-1990 seront marquées par la guerre entre d’un côté l’armée turque et de l’autre les combattant.e.s du PKK et les civil.e.s habitant les villes et villages kurdes. Environ 4000 villages sont brûlés,
à nouveau 3 millions de réfugié.e.s quittent leur terre, 30.000 civil.e.s sont tué.e.s, et des milliers de militant.e.s et intellectuel.le.s, etc., emprisonné.e.s (beaucoup sont toujours derrière les barreaux). Ces décennies sanglantes auront gravé la mémoire des Kurdes et auront laissé orpheline toute une génération
de jeunes qui ont perdu leur père ou un.e autre proche, et qui se battent actuellement contre la police et l’armée depuis cet été. Mais c’est aussi de cette période que le PKK tire sa réputation de « stalinien » ; il est vrai que, comme toute force armée dans une guerre, le PKK n’est pas tout blanc et a commis des violences douteuses, y compris à l’intérieur du mouvement. Néanmoins, une grande partie de la population kurde de Turquie reconnaît au PKK, et à son leader Abdullah Öcalan, leur courage et leur détermination qui auront
réussi à créer un véritable rapport de force capable de faire valoir certains de leurs droits de base (par exemple, depuis les années 2000 la langue kurde et le mot — « kurde » — ne sont plus interdits).

Quelque chose d’impressionnant pour un mouvement politique de masse c’est l’autocritique qui a été portée
d’abord par le leader « Apo » (« tonton ») enfermé sur l’île-prison d’Imrali depuis 1999. Cette réflexion sur le PKK et les autres luttes de libération nationale a mené le PKK à adopter une toute autre philosophie et tactique politiques, nommée le « confédéralisme démocratique ». En résumé, cette théorie part du constat que l’État est le résultat d’une évolution sociale et politique basée sur la domination par quelques humains sur le reste des humains et sur les écosystèmes, puisant ses racines dans le système de domination patriarcal (né au néolithique avec la figure du chasseur/guerrier). La conclusion étant que si l’on veut libérer une communauté (ou autrement dit, instaurer une véritable « démocratie »), cela ne peut en aucun cas passer par la revendication d’un État et cela ne peut avoir lieu sans la révolution des femmes. Le « confédéralisme démocratique » prône, comme son nom l’indique, une organisation confédérale de communes locales, coordonnées entre elles à plusieurs échelles. Il s’agit en fait d’une adaptation du « municipalisme libertaire » de Murray Bookchin (fondateur de « l’écologie sociale »).

Il serait sûrement naïf de croire que tout un mouvement, et en particulier une organisation armée, aient pu entièrement changer de fond politique, mais cette approche est tout de même prônée par l’ensemble du mouvement de lutte kurde en Turquie, et expérimentée dans une certaine mesure dans le Kurdistan de Turquie (Bakûr) et en une plus grande mesure dans le Kurdistan de Syrie (Rojava) depuis sa prise d’autonomie face au régime de Bachar al-Assad en 2012. Dans la partie irakienne (Başûr), la réalité est bien différente. La tribu des Barzani est au pouvoir depuis bien longtemps et a négocié sa demi-indépendance avec le régime de Bagdad instauré par les États-Unis, devenant ainsi un allié des pays occidentaux et de l’OTAN (dont la Turquie), ce qui va de pair avec le développement capitaliste, notamment de sa capitale, Erbil. Les opposant.e.s (dont le PÇDK proche du PKK) sont peu nombreux.ses et bien réprimé.e.s.

C’est certainement en Iran que la situation est la pire. La dictature de Rohani réprime toute pratique déviant de la loi imposée par le régime. Prison, torture, exécutions et lapidations. Les quelques combattant.e.s survivant.e.s du PJAK (parti proche du PKK dans le Kurdistan d’Iran, Rojhelat) se sont réfugié.e.s il y a longtemps dans les montagnes de Başûr, et la plupart des autres résistant.e.s ont dû s’exiler à l’étranger.

C’est pourquoi lorsqu’on s’intéresse au mouvement révolutionnaire kurde, on fini par focaliser son attention sur le Bakûr et le Rojava, même si le confédéralisme porté là-bas a la prétention de s’étendre à l’entièreté du Kurdistan ainsi que du Moyen-Orient.


Texte repris de Merhaba Hevalno n°1. https://nevarneyok.noblogs.org/post/201 ... kurdistan/
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 29 Fév 2016, 12:21

Rojava : chroniques ordinaires du front YPG-YPJ #1

Hors quelques reportages vidéos, il n’est pas simple de se faire une idée du quotidien d’unE combattantE des YPG-YPJ au Rojava. Lorsqu’il s’agit de volontaires étrangers, ces reportages prennent parfois des tournures incongrues, dérivant vers la fascination des armes.

Par ailleurs, il est bien évident que des informations d’ordre purement militaires ne peuvent faire l’objet de publications tous azimuths.

Là, des « volontaires internationalistes » nous ont proposé de diffuser leurs notes personnelles prises au jour le jour. Nous avons accepté, tout en sachant qu’il nous était impossible de vérifier ces informations. Nous vous livrerons donc de façon brute « une chronique de guerre au Rojava ».

Kedistan se fera donc un simple vecteur de publication de ces notes, respectant la subjectivité et le style de leurs auteurs.

... http://www.kedistan.net/2016/02/28/chro ... t-ypg-ypj/



Journal télévisé en français du Kurdistan sur Ronahi tv du 28 février 2016

Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 01 Mar 2016, 11:47

Rojava : YPG-YPJ chroniques ordinaires du front #2

http://www.kedistan.net/2016/02/28/ypg- ... inaires-2/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 03 Mar 2016, 16:03

Rojava : YPG-YPJ chroniques ordinaires du front #3

http://www.kedistan.net/2016/03/03/volo ... ronique-3/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 04 Mar 2016, 16:55

KURDES DU ROJAVA : LA TURQUIE PROTÈGE AL-NUSRA À SA FRONTIÈRE

AFRIN, Rojava, Les terroristes de Jabhat Al-Nusra liés à al-Qaed ont planté leurs camps juste à côté de la frontière et reçoivent un approvisionnement régulier depuis la Turquie, ont déclaré les forces kurdes du Rojava.

Une équipe de la TV RT a filmé un certain nombre de véhicules venant par le passage de Bab al-Salam à la frontière turco-syrienne, à la périphérie de la ville septentrionale d’Azaz, partiellement contrôlée par Al-Nusra, selon les informations.
"Nous pouvons voir ici l'importance de la ville frontalière d'Azaz, et la détermination de la Turquie à empêcher les forces kurdes à en prendre le contrôle. On peut voir à Bab al Salam, le passage de la frontière, un grand flux de véhicules en provenance de la Turquie vers Azaz, " a signalé le correspondant de TV RT ; une zone que les équipes de télévision ont rarement la possibilité de filmer.

«Quand on fait un zoom, nous pouvons voir des véhicules militaires turcs, probablement à un kilomètre, ou peut-être moins. Et juste en face, voici un autre petit village que les YPG disent servir à Al-Nusra comme base de formation ", rapporte Phelan.
"Au-delà de ce que nous pouvons voir flotter le drapeau turc, du côté de la frontière turque, et c’est à ce point que les YPG surveillent l’approvisionnement régulier d’armes en provenance de la Turquie jusqu’au camp d'Al-Nusra."

Selon les Kurdes, après que le groupe terroriste ait été exclu du cessez-le-feu, Al-Nusra a descendu la plupart de ses drapeaux qui pourrait informer sur leur emplacement et occasionner des frappes aériennes. Cependant, l'équipe de TV RT a toujours réussi à filmer certains de ses drapeaux au-dessus de leurs positions.
Les forces kurdes syriennes déclarent sans équivoque que la Turquie soutien des groupes terroristes en Syrie, une accusation qu’ Ankara rejette en multipliant ses frappes directes contre les YPG, justifiées selon elle, par ses liens avec le PKK.

Le Président Recep Tayyip Erdogan a récemment déclaré que la Turquie a le droit de mener des opérations militaires non seulement en Syrie, mais dans tout autre pays, qui accueille des groupes terroristes menaçant l'État turc. Il allègue que la position d'Ankara n’a "absolument rien à voir avec les droits de souveraineté des Etats qui ne peuvent pas prendre le contrôle de leur intégrité territoriale.

Au contraire, cela a à voir avec la volonté de la Turquie de protéger ses droits de souveraineté".

La Turquie bombarde les YPG ,ainsi que les troupes gouvernementales sur le territoire syrien depuis la mi-Février. Les bombardements ciblent les YPG, l'aile militaire de l'Union Parti démocratique (PYD) du Kurdistan syrien, malgré que les Etats-Unis, allié d'Ankara, ait déclaré que les combattants kurdes étaient un partenaire essentiel dans la lutte contre Daesh. (…)

Traduction de Véronique G

https://www.facebook.com/Kurdistan-au-f ... 406882168/


Rojava : YPG-YPJ chroniques ordinaires du front #3
Hors quelques reportages, il n’est pas simple de se faire une idée du quotidien d’unE combattantE des YPG-YPJ au Rojava. Lorsqu’il s’agit de volontaires étrangers, ces reportages prennent parfois des tournures incongrues, dérivant vers la fascination des armes.
Par ailleurs, il est bien évident que des informations d’ordre purement militaires ne peuvent faire l’objet de publications tous azimuths.
Là, des « volontaires internationalistes » nous ont proposé de diffuser leurs notes personnelles prises au jour le jour, pour relayer leur propre carnet de bord. Nous avons accepté, tout en sachant qu’il nous était impossible de vérifier ces informations. Nous vous livrerons donc de façon brute « une chronique de guerre au Rojava ».
Kedistan se fera donc un simple vecteur de publication de ces notes, respectant la subjectivité et le style de leurs auteurs.
... http://www.kedistan.net/2016/03/03/volo ... ronique-3/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede abel chemoul » 05 Mar 2016, 14:05

deux articles aussi longs qu'intéressant sur le PKK, son évolution et le rôle plus que central d'Öcalan:
http://www.inprecor.fr/article-inprecor?id=1747
http://www.inprecor.fr/article-inprecor?id=1748
(inprecor est la revue théorique internationale des trotskystes tendance NPA)

dans l'article, il est fait allusion à la vision idéalisée du néolithique, qui aurait eu des relations sociales égalitaires à tous points de vue (délire...). j'ai regardé un reportage sur le PKK récemment (qui date des années 2005) et ce point m'avait aussi assez surpris, cette espèce de mythification d'un passé dont on ne connait rien pour en faire un âge d'or originel.
Image
Avatar de l’utilisateur-trice
abel chemoul
 
Messages: 681
Enregistré le: 26 Mai 2009, 11:40

Re: Kurdistan

Messagede digger » 05 Mar 2016, 17:09

C'est sans doute à ce passage que tu fais allusion :
Les idées du PKK sur la libération des femmes sont fortement influencées par le mythe d’un passé préhistorique matriarcal, au néolithique, « lorsque la femme était une déesse de la création », comme l’a formulé Öcalan

Il existe beaucoup de légendes sur la "femme déesse", qui sont aussi des idéalisations (pourquoi la femme devrait-elle être soit "parfaite", soit démon (comme Eve) et pas simplement être humain-femme?)
Ceci dit, Dilar Dirik, une militante kurde du mouvement des femmes et sociologue a écrit à ce sujet et parle également d'une société matriarcale au néolithique, où ce mythe de la déesse avait une influence sur l'organisation sociale et économique centrée sur les femmes. Elle situe le changement à Sumer (ancienne Mésopotamie et Irak aujourd'hui) vers 2 300 av J.C, ou les femmes ont perdu leur statut au profit des hommes, notamment des hommes-prêtres qui ont accaparé le savoir (et le pouvoir).
[url]Amargi - woman, state, civilization http://dilar91.blogspot.fr/2016/01/amar ... mment-form[/url]
(Apparemment, le statut de la femme était plus mitigé, sous l'autorité du mari, mais elle pouvait faire appel devant les tribunaux et être propriétaire.)
Dilar fait une comparaison avec l'état islamiste, "résultat de 5 000 ans de mentalités et de systèmes basés sur l'esclavage et l'oppression". Pour elle, les femmes kurdes ne se battent pas seulement contre Daesh mais contre le concept "d'un drapeau, une nation, un état" qui est né en même temps que le déclin du statut des femmes de l'ancienne Sumer et qui s'est renforcé jusqu'à nos jours dans sa version capitaliste.
Après, je reste pensif quant aux évolutions, et circonvolutions, de Ocalan mais il faut sans doute différencier le PKK, ses positions officielles, et les désirs et revendications des femmes kurdes qui mènent leur barque là où elles l'entendent.
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Re: Kurdistan

Messagede abel chemoul » 05 Mar 2016, 19:13

j'ai lu l'histoire de la Mésopotamie, du croissant fertile au néolithique, personne, aucun historien sérieux ne parle de ça. Tout bonnement parce que l'écriture n'existait pas au néolithique et qu'on ne peut pas deviner comment étaient organisées ces sociétés néolithiques juste au vu de qq reliques de poterie ou de maisons...
et que ce "mouvement patriarcal" aurait eu lieu sur toute la planète à la même époque... assez peu crédible. Leur histoire au kurde, c'est pas loin d'être une science soviétique ou l'Anhenerbe pour être encore plus désobligeant...

C'est comme si en France le mouvement féministe se battait au nom de la liberté supposée des gauloises il y a 2500 ans.

EDIT:
du coup j'ai lu le texte d'Öcalan sur le féminisme: http://www.freeocalan.org/wp-content/up ... efinal.pdf
En gros on remplace la lutte des classes par la lutte des sexes, même pour expliquer la capitalisme.
ça contient un dualisme extrêmement fort et une essentialisation totale: femme= maternité=émotionnalité=création=nature=agriculture=pouvoir harmonieux; homme = chasse=tuer=violence=armée=hiérarchie et aussi homme=accumulation=propriété privée=capitalisme
Un point particulièrement débile c'est qu'Ocalan assimile chasse à violence et masculinité alors qu'une caractéristique du néolithique c'est le développement de l'élevage, ce qu'il passe complètement à la trappe puisque ça rentre pas dans son délire.

Du coup, je confirme ma position: Öcalan = Anhenerbe
c'est une vision complètement délirante et anti-matérialiste de l'histoire en général, vu comme un paradis perdu. C'est Rousseau avec une Big Moustache.

Image
(oui, je l'ai déjà faite celle-là)

Après, j'avoue que j'envie la position d'Ocalan: dire de la merde et être suivi par tout un peuple, ça fait rêver.
Image
Avatar de l’utilisateur-trice
abel chemoul
 
Messages: 681
Enregistré le: 26 Mai 2009, 11:40

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 10 Mar 2016, 10:06

Les luttes au Kurdistan d’Irak et d’Iran

Petite exposition présentée à Besançon lors de la journée du 6 mars de solidarité avec les femmes et les forces progressistes en lutte contre Daesh et les régimes réactionnaires au Kurdistan :

https://communismeouvrier.wordpress.com ... more-63264
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 13 Mar 2016, 18:13

Rojava : chroniques ordinaires du front #4
http://www.kedistan.net/2016/03/05/roja ... -du-front/

Rojava : chroniques ordinaires du front #5
http://www.kedistan.net/2016/03/12/roja ... s-front-5/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 2 invités