Ἑλλάς, Grèce

Revue de presse et actus diverses

Messagede fu hsang » 08 Mar 2009, 17:27

La jeunesse grecque à la dérive
(Le 7 mars 2009)

La jeunesse grecque à la dérive

LeVif.be, avec Belga, 06/03/2009 15:44

Trois mois après les émeutes déclenchées par la mort d’un adolescent sous les balles d’un policier, la Grèce se retrouve confrontée à une radicalisation de sa jeunesse, frappée par la crise, dont les actions coup de poing à répétition inquiètent autorités et experts.

A Athènes et Salonique, les deux grandes villes du pays, les attentats incendiaires, affrontements avec les forces de l’ordre et opérations d’intimidation dans les universités sont devenues monnaie courante, imputés par la police à une nébuleuse anarcho-autonome et souvent revendiqués par des groupes plus ou moins éphémères.

Mardi matin, une vingtaine de jeunes cagoulés et masqués ont incendié neuf wagons d’une rame de métro dans la banlieue nord d’Athènes. La nuit suivante, des jets de cocktails molotov ont endommagé une succursale bancaire de la capitale. Quelques jours auparavant, les vitrines d’un quotidien de droite avaient été détruites à l’issue d’une manifestation de gauche. Fin février, les domiciles ou bureaux d’une dizaine de magistrats, personnalités politiques et culturelles ont été visés par des mini-attentats à l’engin incendiaire.

Des manquements dans un système policier décrédibilisé

"Il y a un activisme latent en Grèce, qui a été réveillé par les troubles de décembre et est alimenté par la crise économique", analyse Panayotis Stathis, porte-parole de la police. "Mettre le feu à une voiture est une chose, mais là nous avons affaire à quelque chose de beaucoup plus inquiétant, des opérations planifiées menées par des groupes organisés", ajoute-t-il.

Il reconnaît que la police va devoir "réorganiser ses forces pour être plus active et efficace", d’autant qu’elle est aussi confrontée à la réapparition du groupe d’extrême-gauche Lutte Révolutionnaire. Cette organisation, classée comme terroriste par l’Union européenne, a notamment revendiqué un mitraillage de policiers qui a fait un blessé grave le 5 janvier à Athènes.

"Toute une mouvance, dont on ne sait d’ailleurs pas grand chose, s’est sentie légitimée par la crise de décembre, et elle a franchi une limite, avec des méthodes plus violentes et aveugles", juge le criminologue Ioannis Panoussis, lui-même passé à tabac fin février quand une quarantaine de jeunes cagoulés ont perturbé une réunion à l’université d’Athènes sur le système carcéral.

Déclenché par la bavure policière qui a coûté la vie le 6 décembre à Athènes à Alexis Grigoropoulos, un adolescent de 15 ans, le coup de colère de la jeunesse a attesté "d’un mécontentement énorme face à l’incurie étatique et à un libéralisme sans contrepoids et a créé une dynamique qui cherche à s’exprimer", juge l’avocat Dimitris Beladis, spécialiste de la guérilla urbaine. Celui-ci s’inquiète aussi d’une "radicalisation symétrique de l’extrême droite", alors que des inconnus ont attaqué fin février à la grenade les locaux d’une association de gauche, provoquant des dégâts matériels.

En l’absence jusque là de toute arrestation, les fauteurs de troubles profitent du "climat d’impunité alimenté par la totale décrédibilisation des forces de l’ordre" en décembre, estime le politologue Théo Livanios, de l’institut de sondages Opinion. Les failles de l’appareil sécuritaire ont encore été mises en relief la semaine dernière par l’évasion de la prison de haute sécurité d’Athènes, pour la deuxième fois en trois ans, des deux plus célèbres détenus du pays : un braqueur de banque grec et un tueur à gages albanais.

L’opposition socialiste, qui a désormais le vent en poupe dans les sondages face à la droite au pouvoir, a réagi à ce dernier accroc en réclamant à nouveau des élections anticipées, estimant que la sécurité des Grecs n’était plus assurée.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 05 Avr 2009, 20:51

Grève générale en Grèce contre les coupes budgétaires
AP | 02.04.2009 | 09:56

Les services publics étaient fermés et les transports perturbés jeudi dans toute la Grèce, alors que des milliers de personnes étaient appelées à manifester contre les coupes budgétaires du gouvernement.

Cette grève générale, à l'appel des deux principaux syndicats du pays, a provoqué la fermeture de toutes les administrations gouvernementales, et les écoles publiques.

Les contrôleurs aériens cesseront le travail entre midi et 15 heures, heure locale (9h-12h GMT), entraînant une interruption des vols au départ et à l'arrivée des aéroports grecques. La principale compagnie aérienne du pays, Olympic Airways, a annoncé 140 vols.

La plupart des ferries et trains ont été annulés, alors que les transports publics étaient fortement perturbés à Athènes.

Les syndicats ont prévu une manifestation et une marche de protestation dans le centre d'Athènes.

Le gouvernement conservateur a annoncé le gel des salaires de la plupart des fonctionnaires et une augmentation des impôts pour les plus hauts salaires. AP
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Johan » 16 Avr 2009, 13:02

En diffusant les images des manifestations sur Internet, la jeunesse grecque a empêché son gouvernement de mentir sur le développement des heurts. Une "web révolution"?
Vidéo: http://www.dailymotion.com/related/x8vnzr/video/x7reyv_grece-la-web-revolution_news?hmz=74616272656c61746564

On a pu constater la même chose au contre-sommet de l'OTAN ou lors des manifestations en Corse, la version officielle des gouvernements a été démontée, images à l'appui.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede poolpikan » 16 Avr 2009, 19:39

C'est interressant en effet . Je sais pas si c'est une révolution :mrgreen: mais au moins c'est une évolution .

ce qui est interresssant c'est qu'on puisse déja "répondre" qqpart aux coups par coups. les médias ne peuvent plus mentir à certains sujets relayés au préalable par le web, et ils leur arrive aussi d'être mis en accusation si leurs mensonges sont révélés ++ , après leur trame ré(d)actionnelle générale aussi peut être altérée mais pas non plus totalement déviée, pour cela le message des "médias alternatifs" sur le net n'est de tt manière pas accepté par le spectacle puisqu'il véhicule sa critique essentielle ; on voit bien que seules les vidéos sur youtube ou dailymotion sont insérées aux discours des jts pas les articles ou commentaires qui les accompagnent . les analyses et commentaires restent ceux du pouvoir réactionnaire.
Malgré cela simplement cette remise en cause est visible et remet qqpart en question les infos que donnent les médias en général, c'est interessant. C'est un peu un éclat de lumière dans les ténèbres de l'information domestiquée et accablée .

j'aime bien l'idée des squads d'info alternatifs qu'ils avaient montés, comme disait le mec dans la vidéo : ça participe au renforcement d'une contre-information (sont-ils plus organisé que ponctuellement? ça serait interressant de savoir.) , et puis c'est pas anodin de voir que qqpart on peut se rapproprier l'outil informatif , qui est la base de la duperie spectaculaire. ça c'est tout de même pas rien.

mais bref déja si les gens commencent à douter et s'interresser aux explications venant avec ces critiques le reste viendra sûrement bien avec!
Le problème n'est pas gauche-droite. Il est haut-bas.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede poolpikan » 08 Juil 2009, 16:36

http://www.article11.info/spip/spip.php?article488

un petit retour sur la suie des évènements en Grèce depuis ce printemps.
Le problème n'est pas gauche-droite. Il est haut-bas.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Johan » 09 Juil 2009, 19:38

poolpikan a écrit:http://www.article11.info/spip/spip.php?article488

un petit retour sur la suie des évènements en Grèce depuis ce printemps.

Ils sont impressionnants ces grecs! :)
Johan
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 10 Juil 2009, 21:32

Un camarade de la CGA a écrit:Les derniers mois l'Etat accentue de plus en plus la répression et cherche à prendre sa revanche pour les événements du décembre, première victime : les sans papiers. Selon une déclaration du vice ministre de l'intérieur (procureur pendant la dictature) le mois de juin, 2 sont les priorités : d'abord régler le problème des sans papiers et ensuite l'action des anarchistes (selon une autre déclaration quelques jours plus tard, le noyau du terrorisme se trouve au milieu anarchiste).
Pour les sans papiers l'ouverture d'une dizaine de centres de concentration est prévue pour le mois à venir, où on emprisonnera les sans papiers pendant 18 mois selon la nouvelle directive de l'UE.
A part ça, notamment au centre d'athènes ont lieu : des attaques des fascistes, des tortures, des rafles (1551 sans pap arrêtés le mois de juin seulement à la capitale), des expulsions des bâtiments occupés, des arrestations...
Face à cela, des manifs de soutien ont lieu à la plupart des grandes villes (thessaloniki, patras, villes de crète et bcp d'autres villes). Hier à Athènes, les anarchistes ont organisé une manif au centre de la ville qui a été attaqué par les flics et les fachos.

Sinon, la dernière demande de libération du dernier inculpé de la révolte (détention provisoire, déjà 6 mois 1/2 en prison) Th. Iliopoulos, a été rejetée et demain il commence la grève de la faim :

Le 9 juillet 2009

Le 8 juillet, après 6 mois ½ de détention préventive, accusé pour des actes que je n’ai pas faits pendant les événements du mois de décembre ; le tribunal a décidé la prolongation de ma détention.
Pour une telle affaire, c’est la seule décision de tribunal qui ordonne la prolongation de ma détention, alors que toutes les autres personnes en prison préventive, avec les mêmes ou aussi d’autres accusations, et suite aux événements du mois de décembre, ont été relâchées.
Cette décision qui démontre une méchanceté et une colère contre moi-même qui ne peuvent être ni justifiées ni expliquées, est une décision de toute façon partielle, injuste et illégale, comme toutes les décisions de détention provisoire.
Face à la haine contre moi, face à cette « peine » injuste en tant que retenu provisoirement, face au refus constant des juges et des procureurs d’examiner les faits réels et la réalité de l’affaire, face à la discrimination insolite et évidente à mon égard, mon propre corps est mon seul moyen de lutte.

Je me mets en grève de la faim. En tant que retenu, c’est mon seul moyen pour dénoncer cette énorme injustice et crier la vérité.
Dénoncer la haine et la méchanceté des mécanismes du « droit pénal ». Dénoncer l’arbitraire et la violence de la justice « aveugle » et de ses employés encore plus « aveugles ». Dès vendredi 10 juillet, j’arrête de me nourrir et je fais connaître mes intentions au directeur de la prison avec une déclaration.

Ceux qui ont vécu les événements du mois de décembre, ceux qui ont connu la violence des rouages, ceux qui ont vécu la dureté de la prison qu’ils aient été condamnés ou pas, ceux qui savent que le seul chemin pour la liberté est la résistance, ceux qui résistent à l’horreur et à l’arbitraire de tribunaux, ceux là me comprendront et se mettront à mes côtés.

Dès maintenant, je les remercie. Thodoris Iliopoulos Prisons de Koridallos


Compte rendu de la dernière manifestation anti-raciste d'Athènes le 7 juillet dernier :
===================================================
Une manif d’environ 4000-5000 anarchistes et anti-autoritaires a eu lieu le mardi 7 juillet au centre d’Athènes en solidarté avec les immigrés et
comme réponse aux multiples agressions policières et à l’entreprise de ’nettoyage’ que lance l’état grec secouru par ses amis fascistes et
néo-nazis (souvent sous couvert de ’comités de citoyens’) et les medias contre tout élément refractaire et inconrôlé (immigrés notamment
d’appartenance musulmane, jeunesse révoltée etc.).

La construction annoncée de centres de retention pour les immigrés, la répression généralisée, le rôle des medias, véritable peste raciste, les patrouilles des groupes fascistes à la chasse d’immigrés, le parti de l’extrême droite LAOS qui, après les dernières élections européennes (7,3%
des votes), sert d’alibi démocratique aux forces étatitques et para-étatiques pour poursuivre et intensifier la campagne et la pratique de la haine, tout cela constitue le contexte politique anti-émeute, la tentative de rennaissance d’un Etat profondément blessé après la révolte de décembre 2008 (eclatée avec le meurtre du jeune Alexis par les flics).

Dans ce climat de terrorisme contre la population, cette manif contre l’apartheid moderne dans nos villes s’est dirigée à la place de St. Panteleimon, dans un quartier pauvre où les fachos se mobilisent contre les immigrés (en interdisant même l’accès à un parc). En passant à
proximité de la place, le cortège a vu les flics co-opérer avec des néo-nazis qui ont même essayé de bruler vivants des manifestants en leur
jettant des cocktails molotov
, cherchant manifestant à les blesser. Mais n'étant pas entraîné pour ce genre de sport traditionnel militant, les
fascistes ont seulement réussi à se bruler eux même !

Si les flics capturent un compagnon avec un cocktail molotov, ils le jettent en prison pour des années, mais ils ne font absolument rien quand
un fascite transporte un engin incendiaire. Ce qui montre clairement que les policiers ne font pas ce que la loi préscrit, mais qu'ils défendent
les intérêts de la classe capitaliste au pouvoir, et son gouvernement.
Leur seul objectif est de supprimer la dissension, et d'aider les capitalistes à exploiter les pauvres. Il est également significatif de mentionner que les fascistes lançaient les cocktails molotovs sans que leur visage ne soit masqué ni qu'ils ne portent de gants [ce qui montre
qu'ils n'avaient pas d'inquiétude d'être inquiétés par la police ...NDLR]

Les chiens médiatiques de l’état se taisent, mais cela ne nous surprend pas. Ce sont eux qui, pendant des semaines, ont orchestré et cultivé la haine contre les immigrés, la deculpabilisation et l’impunité des flics.
Des affrontements violents pendant des heures entre les camarades et la police ont suivi la dispersion du cortège sur la rue Patission.

SOLIDARITE AVEC LES IMMIGRES, AVEC TOUS LES INSURGES, AVEC TOUS LES DAMNES DE LA TERRE.

LA LUTTE N’A QUE COMMENCE.

"Flics, Télé, Neonazis - toutes les merdes travaillent ensembles " (slogan antiraciste et antifasciste)


================================
Videos

Liens vers des vidéos de coopération fascistes - police par le passé :
http://www.youtube.com/watch?v=3CheGPvAHbA
http://www.youtube.com/watch?v=x_X-N_kMIcg


Liens vers Indymedia Athènes :
http://athens.indymedia.org/front.php3? ... id=1054883
http://athens.indymedia.org/front.php3? ... id=1054792
=========================================================

Hier, 9 juillet, nouvelle manifestation anti-raciste, anti-fasciste cette fois-ci organisee par les syndicats et les gauchistes d' environ 2000-2500 manifestants.

Les fascistes ont attaque villa-amalias, la plus vieille occupation (depuis 1988) d'Athenes, mais les camarades ont defandue le lieu.

En outre, L'Etat grec veut fermer athens et patras indymedia.

-----
Fascists under the cover of cops attacked the oldest anarchist squat in Greece with molotov cocktails and beaten a youth. Our comrades successfully driven away the fascists. The squat, Villa Amalia, suffered no damage.

Many comrades consider it the oldest anarchist squat in Greece and a symbol for the local anarchist movement. In Greek it is called Villa Amalias (Βίλλα Αμαλίας).

During the night of 9 July 2009 at 23:50, a gang of about 30 neonazi fascists supported by cops (both MAT, the Greek riot police, and Deltas) attacked
the Villa Amalia squat in central Athens with molotov cocktails. The anarchists successfully defended their social centre against the fascists
and driven them away, but not before they severely beat a youth nearby who needed an ambulance (still unclear whether he is a comrade).

The attack must have been pre-arranged by the cops and the fascists; after all their collaboration is well-known in Greece and is becoming more and more official (with dignitaries paying visits to the fascists). We cannot explain in any other way the fact that, according to still unconfirmed
information, comrades who were on the nearby Liosion street at 21:00 spotted about 70 cops (of the Deltas team, not riot police). If true, then we must assume that they were the same cops who, together with riot police, were seen protecting the fascists during their attack against the anarchist squat.

The fascists, who must haven been members of the Golden Dawn neonazi association, approached the squat first, keeping themselves at a distance of about 50 metres, and shortly afterwards Delta cops appeared. MAT riot cops quickly came when more anarchists gathered in solidarity to defend their squat, Villa Amalia.

The fascists threw two molotov cocktails, the traditional people's street
weapon, against the symbolic Villa Amalia squat, but they failed to damage
it due to their lack of skill in molotov throwing. The anarchists
successfully driven out the fascists towards the Acharnon street, but the
fascists then took cover behind a group of Delta cops, who together with the
MAT riot police protected the fascists.

The fascists then severely beat a youth outside the squat, but it is still unclear whether he is a comrade. He had to be taken away by an ambulance, due to the hatred released on his body by the neonazis.

By 24:10 all the fascists were driven away by anarchists, of both genders, who were determined to selflessly defend their freedom and the oldest anarchist squat of Greece with a history of two decades. By 24:20 the surrounding streets were still infected with cops (Deltas and 2 or 3 MAT riot police squadrons who were seen talking with the fascists). Lots of comrades were gathered outside the squat to protect it in case the cops decided to raid it, but the cops preferred to back down and leave, knowing how dangerous people fighting for their freedom can be.

At 24:30 about 30-40 Delta cops were spotted leaving the region towards the Patisia district.

The fascists with their molotov cocktails apparently not only wanted to damage the squat but also to injure comrades, but they failed miserably to do either. Their only 'success' was that they managed to hide behind the cops and leave. But in their panic, they left behind lots of traces. They had a rucksack full of molotov cocktails and smoke bombs, but they only managed to throw two molotovs and two smoke bombs, the latter two thrown at the pedestrian strip opposite the squat. As the anarchists moved to defend their squat, the fascists threw their rucksack on the street in their panicas they were running to hide behind the cops.

At 2:00 the a popular news network, as is usual with all capitalist spoonfed news outlets, said that an incident took place in central Athens and spread the propaganda that the cops are searching for the perpetrator of the molotov-throwing incident. But as every reader of Indymedia IMC knows, the cops' real job is to protect the fascists during their attacks.

It is interesting to note that while the left feels paralyzed in Greece, the anarchist movement wins the hearts of more and more dissatisfied people and seems to be the only social movement capable of revolutionary groundbreaking social change.

As a final note, we should say that the anarchist movement is very old, but now that the capitalist class implements its globalization project and social democracy and communism have failed, we should expect more popular support for anarchism worldwide. Perhaps the society envisaged by Kropotkin, Bakunin, and even more ancient thinkers will soon come true.

From Wikipedia: "Villa Amalia is one of the first anarchist squats in Athens, Greece. It was first occupied in 1990. It is located in the corner of Acharnon and Cheyden streets, near "Victoria" square. Many punk, rock, hardcore and generally underground events take place at Villa Amalia. The police have evicted the squatters three times, but Villa Amalia has always re-occupied later on."


---------
Athens et Patras Indymedia

It’s the Movement – not alternative information – that frightens you !

On July 3, the Hellenic Telecommunications Organization (OTE) - in alliance with fascistic dregs of the Popular Orthodox Rally (LAOS) and its months-long Parliamentary questioning regarding the established functioning of both Athens and Patras Indymedia - dispatched an extrajudicial summons to the National Network for Research and Technology (EDET). In the summons, our ‘national’ telecommunications provider revokes the contract it has signed with the company in question regarding the administration of fiber optics as concerns the National Technical University of Athens. As it states: ‘…the subject of the contract under discussion…is OTE’s providing EDET with fiber optic network implementation services, OTE granting EDET the right of use of the network’s fiber optics for 15 years, also providing maintenance services for the fiber optic network for 15 years, in accordance with this contract’s specific terms.’ With the rationale that the company is not fulfilling the contract’s agreements with OTE’s German bosses, since the network is being used by third parties without ‘research’ or ‘educational’ purposes - as determined by the Government in line with the far-right – they threaten to take all ‘justified’ legal measures if EDET does not comply with the necessary(?) actions within 5 days.

The attack against Athens and Patras Indymedia cannot be viewed apart from the Establishment’s methodical suppression (following the recent December events) against the broad opposition Movement that has managed to create fissures in the social fabric and public sphere acting ‘from below’, and that imposes its presence on the social scene on its own terms. Initially, the police state took to the streets following the Establishment’s ‘advice’ and exhortations to break up occupied areas. Towards this end, attacks (both legislative and actual) were ordered against the Movement’s working-class sectors. The cherry on the cake of suppression is the mass pogrom against immigrants that has been underway in the city center since June.

It is not, thus, an isolated attack upon two sites of alternative information. Supreme Court of Appeal Former Chief-prosecutor Sanidas has also assisted in this in his recent consultative ‘gift’ to his bosses regarding the revocation of privacy for blogs and sites, and the emerging curtailment of free movement of ideas on the Internet. In hitting Indymedia, the authorities hit an entire network of independent communications and their concerted effort at alternative information. Alternative information is our only communicative weapon in this combative front, the only channel
for social issues that attempt to define reality using dialectical terms rather than force.

In all societies, people are involved in the production and exchange of information and symbols. From the non-verbal to mediated communications, people’s sociability is engineered by the production, propagation and administration of information – simply stated, the communications between themselves. The latter, furthermore, could be considered as both cause and effect of the community and people’s innate tendency to rally around social frameworks. The continuously increasing need of socialization and communications has given rise to Mass Media’s emergence and development. It is this that contributed and continues to contribute to the formation of the ‘public sphere’.

The Internet is the most recent means of mass communications. It is the most recent variable in the formation of this public sphere. In Internet
communities, a radical renegotiation of the public sphere is taking place.
In ever-greater numbers, people are addressing themselves to such kinds of communities – and this cannot be viewed apart from contemporary society’s speed of production, which limits the time and space of social gatherings.
Ultimately, communications are internationalized on a wide scale, as both time and space have been negated.

Thus we are led to a cockeyed reformation of the public sphere and to the creation of a place of public dialogue (the Internet) – where communicative and dialectical ‘gagging’ of socially excluded sections of the international community necessitates the creation of a new class of technologically privileged administrators of communications. Taking the lead in the Establishment’s effort is their ‘most stable relation’ OTE. This is the same company that was bought out by the German Deutsche Telekom (that last year caused enormous scandal in Germany over its widespread telephone surveillance and subsequent violation of communications privacy) – and which was mixed up in the mire of recent scandals and corruption, see Siemens, kick-backs and C41 system ‘supervision’ (not that we expected otherwise from those who control the country’s telecommunications). Let them close OTE, therefore, and clean the place of their putrid stench – not Indymedia.

The moves to silence Athens and Patras Indymedia do not intimidate us. One way or another, alternatives exist for their continued functioning. Despite this, we can place it within a wider communications and essential war that the State and political and economic authorities have declared against society. To the contrary, rather than intimidating us with this recent action, bourgeois democracy and its crutches (business and political) have demonstrated how very much they fear a Movement that has, for some time, rejected truce in the social-class war. A multi-formed and broad Movement that – upon terms of equality, anti-hierarchy and collectives - tries to reshape social reality from below, whose dynamic is not constrained by barricades erected in fiber optics, but will demolish them, – and which will become tangible in the streets and through everyday direct action. Whatever bourgeois rights you may institute that you may then trample upon, such as the wretched ‘right to information’ at issue, the broad opposition Movement will continue to administer itself and defend itself as it, and it alone, chooses.

*Participants in alternative information, in solidarity

Collectives of athens.indymedia.org and patras.indymedia.org
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Antigone » 05 Sep 2009, 09:53

Je remonte ce topic.
La Grèce pourrait connaitre un automne chaud. Rien a changé depuis l'année dernière. Le baril de poudre est intact. Les mêmes familles de politiciens (Papandreou et Karamanlis) se partagent le pouvoir depuis un demi-siècle à tel point qu'on ne sait plus trop bien qui se dit de gauche et de droite.
Ces derniers jours, un attentat a visé la Bourse d'Athènes. Et bien sur, les prochaines législatives, non seulement ne régleront rien, mais reconduiront la même situation.

Si vous avez un quart d'heure:
Un reportage de France24 sur les incendies criminels de cet été en Grèce qui montre du doigt la complicité de l'Etat avec le lobby des opérateurs immobiliers.
http://www.france24.com/fr/20090904-rep ... gislatives
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 15 Nov 2009, 17:14

AFP - 14 nov. 2009

Arrestation en Grèce d’une membre présumée d’un groupe extrémiste

La police grecque a annoncé samedi l’arrestation d’une Grecque de 22 ans pour son appartenance présumée à un groupe issu de la mouvance anarchiste et auteur d’attentats sans victimes.La jeune femme est selon la police l’une des membres présumés de ce groupe, “Conspiration des cellules de feu”, qui étaient recherchés depuis l’arrestation fin septembre de quatre premiers suspects, âgés de 20 à 21 ans. Ces derniers ont été inculpés depuis pour “appartenance à une organisation criminelle”.Selon une source policière, la police a émis au total 11 mandats d’arrêt contre des complices présumés du noyau des quatre.

Les empreintes digitales de la jeune femme ont été trouvées dans un appartement de la banlieue nord d’Athènes utilisés par ces derniers, dont trois hommes placés en détention provisoire et une jeune femme relachée sous conditions.
La police a indiqué dans un communiqué que la nouvelle suspecte est soupçonnée “d’appartenir à une organisation terroriste”, et de détention et usage d’explosifs pour commettre des attentats.
Elle a été interpellée à l’aube dans le quartier contestaire athénien d’Exarchia, après une attaque à la bouteille incendiaire déclenchée par un groupe de jeunes contre une patrouille des forces anti-émeutes, a précisé la source policière.

Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, la “Conspiration des cellules de feu” a revendiqué une vague d’attentats à l’aide d’engins incendiaires et explosifs contre des domiciles et bureaux de personnalités et quatre églises orthodoxes, dans le sillage des troubles urbains déclenchés par la mort d’un adolescent tué le 6 décembre 2008 à Exarchia par un policier.
Le groupe a notamment revendiqué un attentat à l’explosif le 30 octobre contre le domicile athénien de l’eurodéputée et ex-ministre conservatrice Marietta Giannakou.
Une attaque similaire provoquant des dégats matériels et utilisant une charge explosive placée dans une casserole a visé vendredi l’immeuble ou réside un député du parti socialiste au pouvoir, dans la banlieue est d’Athènes.

La “Conspiration” avait aussi signé le 3 décembre 2008 une action à l’engin incendiaire contre le bureau de l’Agence France-Presse à Athènes, en “solidarité” avec les neuf membres du “groupe de Tarnac”, alors inculpés pour des dégradations contre des lignes TGV en France
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 17 Nov 2009, 22:46

Débordements lors d'une manifestation en Grèce
LEMONDE.FR avec Reuters | 17.11.09 | 21h02

La police grecque a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de jeunes manifestants qui leur lançaient des pierres mardi 17 novembre à Athènes.

Une manifestation pour l'anniversaire du soulèvement étudiant réprimé dans le sang par le régime des colonels en Grèce en 1973 a tourné à l'affrontement entre jeunes et forces de l'ordre, mardi 17 novembre à Athènes. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de jeunes qui leur lançaient des pierres.

Quelque 12 000 personnes avaient auparavant défilé dans le calme en direction de l'ambassade des Etats-Unis pour marquer cet anniversaire. Les émeutiers, entre 200 et 400 jeunes se réclamant de la mouvance anarchiste, ont mis le feu à des poubelles et endommagé plusieurs voitures sur l'avenue Alexandras, dans le centre de la capitale.

Quelque 6 500 policiers avaient été mobilisés pour encadrer cette marche qui a lieu chaque année et prévenir les incidents fréquemment provoqués en marge du défilé par la mouvance anarchiste. Cette commémoration constitue un test avant le premier anniversaire, le 6 décembre, de la mort d'un adolescent, tué par la police, qui avait déclenché une vague de violences urbaines dans le pays. "Policiers traîtres, assassins, tortionnaires", "les Américains dehors" scandaient des jeunes dont certains tenaient une pancarte sur laquelle était inscrit en anglais "Remember December, the 6th December" (rappelle-toi de décembre, le 6 décembre).

Le gouvernement socialiste, qui a chassé la droite aux législatives du 4 octobre, a choisi d'éviter la démonstration de force, avec 1 500 policiers de moins que l'année dernière, mais a proclamé sa détermination à faire intervenir la police au premier écart.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 21 Nov 2009, 09:45

Lettre du compagnon Panagiotis Masouras

Lettre de Panagiotis Masouras, un compagnon inculpé dans l'enquête contre la "Conspiration des Cellules de Feu" (Contexte en haut + lettre en bas)

CONTEXTE:

En décembre 2008, une tempête de révolte a secoué les rues grecques. Après le meurtre du jeune Andreas Grigoropoulos par un policier, des émeutes avaient gagné les rues de l’ensemble du territoire pendant des semaines. Des centaines de banques, commerces, concessionnaires, bureaux, institutions gouvernementales, commissariats ont été attaqués, pillés et incendiés. S’il est sûr que les anarchistes et anti-autoritaires ont pris l’initiative pendant la première semaine qui a suivi le meurtre, la lutte s’est rapidement étendue et beaucoup de gens ont été impliqués dans cette révolte contre les autorités, les conditions de vie insupportables, contre toute la merde et le manque de perspectives que ce monde offre aux exploités et aux opprimés.

Pourtant la révolte ne s’est pas terminée fin décembre 2008, tout comme elle n’a pas commencé le lendemain du meurtre. Les attaques contre les structures de l’Etat et du Capital ont continué et se sont mêmes étendues vers plusieurs plus petites villes de Grèce. Beaucoup de ces attaques ont été revendiquées par des anarchistes et des anti-autoritaires, avec leurs différences et leurs différents angles d’attaque. A travers des communiqués et des revendications, des discussions permanentes ont lieu à propos des perspectives d’insurrection, de guérilla urbaine, de cibles et des différents angles de la critique révolutionnaire de l’existant.

Le 24 septembre, quatre personnes ont été arrêtées par les unités anti-terroristes. Elles sont accusées d’« appartenance à l’organisation La Conspiration de Cellules de Feu », « possession de matériel explosif », « terrorisme »,… Les arrestations ont eu lieu au lendemain de l’attaque contre la maison d’un politicien socialiste. La police prétend disposer d’empreintes que les suspects auraient laissées sur des engins incendiaires qui n’ont pas fonctionné ; lors des deux perquisitions (les compagnons ont été arrêtés dans deux maisons différentes), la police prétend avoir trouvé des marmites, du matériel pour « confectionner des retardateurs électriques », des traces de matériel explosif,… Deux jours après l’arrestation les quatre suspects ont été amenés devant le juge d’instruction. Celui-ci a relâché une personne avec l’obligation de rester à disposition des flics ; les trois autres ont été incarcérées en attendant le procès. Le juge a également émis six mandats d’arrêt contre six autres compagnons. Tous sont encore en cavale aujourd’hui, et ce malgré les recherches poussées des flics et les barrages routiers qui avaient été dressés pendant plusieurs jours dans et autour d’Athènes.

Ces deux dernières années, environ 180 attaques incendiaires et, depuis quelques mois, à l’explosif, ont été réalisées sous le nom de « Conspiration des Cellules de Feu ». Ces attaques ont visé des banques, des concessionnaires, des centres commerciaux, des institutions étatiques, des commissariats, des bureaux de partis politiques, des entreprises qui construisent des prisons, des domiciles de politiciens, juges, criminologues et journalistes, des entreprises de sécurité privé,… Plusieurs fois, ces attaques étaient coordonnées : en quelques jours, une dizaine de cibles étaient attaquées. Dans les revendications, non seulement le Capital, l’Etat et l’Autorité (sous tous leurs aspects) étaient critiqués, mais aussi la résignation des exploités, leur mentalité grégaire, leur collaboration avec le système.


LETTRE DU COMPAGNON PANAGIOTIS MASOURAS:

C’est le mercredi 23 septembre, à 8h15, en sortant de ma maison dans le quartier de Galatsi pour me rendre au club de gym, que j’ai été arrêté par 25 individus du Service Antiterroriste. En un clin d’œil, je me suis retrouvé sur le trottoir avec les mains liées derrière le dos, pendant qu’ils informaient leurs commissaires que ’’tout s’était bien passé’’ et qu’ ’’ils m’avaient eu’’. Ils m’ont conduit au 12ème étage du Commissariat Général d’ Athènes. Le lendemain, on m’a informé que deux amis à moi avaient également été arrêtés.

Le spectacle a déjà commencé. Je me trouvais privé de sommeil pendant 48 heures, physiquement épuisé, debout face au mûr et soumis à un long questionnaire, tandis qu’un officier passait d’un bureau à l’autre en criant dans son délire de jouissance, que c’était la guerre.

Après, ils se sont intéressés à mon parcours universitaire. Puis, ont suivi les paroles amicales, la provocation et l’approche humaine du jeune emporté dans le mauvais chemin, que c’était eux qui pouvaient me remettre dans le bon chemin et me ramener à la raison ; non pas pour eux mais pour moi même, comme ils disaient ; j’avais l’obligation de les aider moi même, en parlant des situations et des personnes que je ne connaissais pas. Plus tard, j’ai été informé par un officier que j’étais le con de l’étage, car les autres ’’m’avaient grillé direct’’ et ils ’’s’étaient mis à table’’ (sic) et, si je ne parlais pas, j’allais faire de la prison pour des choses que d’autres avaient fait, et je me suis donc retrouvé à répondre pour des situations que j’ignorais.

Puis les nuits de garde à vue ont commencé : les policiers ’’gentils’’ avec leur fond ’’sensible’’ et leurs traumatismes d’enfance, qui connaissaient l’injustice et qui voulaient m’aider. De l’autre côté, les commandos durs, avec leurs cagoules fullface , des applicateurs ’’durs’’ de la loi et représentants de la morale, qui agissaient de manière totalitaire, visant l’épuisement physique et psychique, comme une sorte de vengeance, parce que je restais muet.

Le fait que je nie les accusations qui me sont adressées ne veut pas du tout dire que je pourrais jamais renier mon ’’identité’’ politique et mon origine. Je ne pourrais jamais mettre sous le tapis ma dignité en méconnaissant le fait que je suis un anarchiste qui se dresse contre les valeurs et les institutions de cette société à travers la pensée critique révolutionnaire et sa pratique. Je suis anarchiste et je me suis rangé du côté de la révolution et parallèlement, de moi-même.

La raison pour laquelle nous nous trouvons détenus ce jour, moi et mes deux amis, est évidente. Même l’esprit le plus naïf pourrait réaliser que, dans les conditions actuelles, des situations dirigées dans le contexte des élections, qui servent des intérêts politiques et médiatiques.

L’exagération de la situation, les cortèges armés de l’Unité Spéciale Répressive Antiterroriste et le rôle des cafards-journalistes, combinés à la situation politique de ces jours-là, ont suffit pour qu’un sentiment d’ordre et de sécurité se forme chez le Grec moyen en vue des élections ; ainsi, il agirait désormais comme un somnambule, jouant le rôle du bon citoyen s’acheminant vers l’urne électorale, pour, une fois encore, déléguer la plus grande part des responsabilités de son existence à d’autres mains que les siennes. On sait déjà que l’opinion publique n’a pas d’opinion et c’est pour cela que quelqu’un se chargera de la former. L’ambiance de ces derniers jours est due surtout aux rats médiatiques et à leur soif de ’’dragons à Galatsi’’ et de ’’monstres à Halandri’’, de serial terroristes alliés aux ’’fameux’’ groupes révolutionnaires, desquels ils prennent leurs ordres et pour lesquels ils mènent des missions à terme.

Des armes et des balles ont été trouvées chez moi et de l’argent qui a été décrété comme provenant de braquages, simplement parce que je l’avais caché ; la prochaine fois, je le laisserai à la porte de ma maison.

La société ne se divise pas en classes mais en choix et en consciences. Alors apprenons de la douleur et de la joie, du sang et de la rue. Nous sommes nés pour exister intacts au milieu de singularités insaisissables ; insaisissables, parce que nous résistons à la douleur, imprévisibles, parce que nous avons appris dans la rue, sans hésitation, parce que nous nous retournons contre tous, car nous allons apprendre à terrasser méthodiquement l’acier avec la chair et à tremper le béton avec le sang révolutionnaire.

Nous exécutons la morale en en faisant un préambule à la destruction, nous chuchotons avec rage et mordant les mots : GUERRE et ATTAQUE car seules comptent la beauté et la force, bien que les lâches aient pour se protéger inventé la justice.

Là où il y a des fils de fer barbelé, qu’il y ait des mains sanglantes qui les déchirent. Là où il y a du béton, qu’il y ait des cris enragés qui le détruise. Là où il y a des barres de fer, qu’il y ait des âmes, qui, tels l’acide, les rongent ; là où nous sommes enterrés vivants, enterrons y ensemble la morale.

Nous nous devons à nous mêmes de mordre nos chaînes, même si nous devons mourir en mordant. Car, nous ne sommes le fruit que de nos propres choix.

Pour l’honneur, la dignité, la révolution.

LIBERTÉ POUR NOS COMPAGNONS: V. PALLIS – G. DIMITRAKIS – G. VOUTSIS-VOGIATZIS – P. GEORGIADIS – I. NIKOLAOU.

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE MES COACCUSÉS CH. CHATZIMICHELAKIS – M. GIOSPA

Panagiotis Masouras, Prison d’Avlona (Grèce) (fin octobre 2009)
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 02 Déc 2009, 19:36

Grèce : plusieurs procès de compagnons anarchistes à venir

Le 9 décembre aura lieu de procès en appel contre l’anarchiste Giannis Dimitrakis, arrêté en janvier 2006 suite à un braquage dans le centre d’Athènes. Il a été condamné en première instance à 35 années de prison. Trois autres compagnons sont recherchés dans le cadre de ce braquage : Simos Seisidis, Marios Seisidis et Grigoris Tsironis.
- Il y a environ un mois, l’Etat grec et les médias ont offert une prime de 600 000 euros afin d’obtenir des infos sur eux permettant la capture de ces trois compagnons dans la nature.

Vers janvier 2010 se tiendra le procès contre les anarchistes Polikarpos Georgiadis et Vangelis Hrisohoidis, arrêtés en août 2008 suite à la séquestration de l’industriel Mylonas. Dans le même procès se trouvera, par coutumace, le célèbre braqueur Vasilis Peleokostas, évadé par hélicoptère de la prison de Korydallos il y a quelques mois.

Enfin, le compagnon Ilias Nikolau passera en procès le 2 décembre à Thessalonique. Il a été arrêté le 13 janvier 2009, accusé d’avoir placé l’engin artisanal qui a explosé devant le commissariat d’Evosmos cette nuit-là.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 06 Déc 2009, 01:20

Week-end sous haute tension à Exarcheia, à l'occasion de l'anniversaire des émeutes de décembre 2008

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A l'angle où le jeune Alexis a trouvé la mort l'année dernière, les groupes contestataires d'Exarchaia n'entendent pas baisser les bras et réclament vengeance.

Le ministre de la Protection du citoyen, Michalis Chryssochoïdis, a eu vendredi des rencontres avec le président de la République, Carolos Papoulias, le premier ministre, Georges Papandréou, et informé également les chefs des partis représentés au Parlement et les euro-députés, afin de demander un front social uni contre toutes violences qui pourraient avoir lieu lundi 7 décembre, au lendemain du jour anniversaire de la mort du jeune Alexis Grigoropoulos, victime d'une bavure policière au centre d'Athènes.

M. Chryssochoïdis a parlé à cette occasion d'un front social uni contre la violence, qui éviterait les actes de vandalisme de la part de "groupes marginaux", en reconnaissant que "un jeune de 16 ans a été assassiné par un policier en service dans le centre d'Athènes, un cas extrême de violence policière", ce qui a eu pour effet, a-t-il rappelé, de marquer la marche du pays, de blesser la confiance des citoyens, la capacité de l'Etat de leur assurer sécurité et droits, les jeunes descendant dans la rue pour exprimer leur fureur et leur colère.

Mais en même temps, a encore ajouté le ministre, ce fut l'occasion de manifester contre ce qui avait fait de la Grèce la lanterne-rouge de l'Europe, à savoir la corruption et les scandales, les conditions moyenâgeuses de travail, l'abandon de l'éducation.

Par contre, le ministre a été extrêmement ferme contre "ceux qui ont investi dans la démolition de l'Etat durant cette période, ceux qui à travers les protestations des citoyens ont trouvé l'occasion et l'alibi idéologique d'investir dans la sous-culture de la violence et du vandalisme et qui ont pillé Athènes et d'autres villes".

"Nous ne tolèrerons pas la répétition d'une mise en scène de terreur dans les villes. Nous ne livrerons pas Athènes à des vandalismes. Nous ne permettrons pas l'exploitation de la mémoire d'Alexis, mort sans raison. Nous sommes ici, a insisté M. Chryssochoïdis, non pas pour faire un compromis avec la violence et l'anomie, mais pour encourager les luttes et le pari des jeunes de revendiquer de meilleures conditions de vie, en isolant les groupes marginaux qui veulent créer des zones interdites et des ghettos".

Le président de la République, Carolos Papoulias, a adressé un message pour espérer que les commémorations pour Alexis Grigoropoulos se déroulent pacifiquement, exprimant une nouvelle fois sa sympathie à la famille et aux proches, et sa confiance en la jeunesse.

Au Parlement vendredi, le vice-premier ministre, Théodore Pangalos, répondant à une question du président du LAOS, Georges Karadzaferis, inquiet à l'éventualité d'incidents graves au cours de la manifestation, comme cela avait été le cas pendant plusieurs jours l'an dernier, et se basant sur des informations de presse que des groupes anti-pouvoir étrangers viennent en Grèce, a déclaré que "le gouvernement n'acceptera pas la violence et l'illégalité, la destruction de biens, la violence contre des citoyens qui ne souhaitent pas s'impliquer dans les intentions de quiconque", informant de la mise en place d'un plan et des préparatifs des forces de l'ordre, analogue à celui de la manifestation du 17 novembre commémorant le soulèvement étudiant à Polytechnique.

Par ailleurs, l'Union des fonctionnaires (ADEDY) a annoncé vendredi un arrêt de travail lundi 7 décembre à partir de 12h, afin d'aider les fonctionnaires à prendre part à la manifestation en souvenir de la mort d'Alexis Grigoropoulos.

Vendredi encore, des élèves des établissements de Halandri (grande banlieue d'Athènes) se sont rassemblés pour manifester et se rendre au commissariat de police de la région, où un nombre de 80 personnes restait sur place jusqu'en début d'après-midi.

La pacification de la commémoration se fait au prix de 10.000 policiers déployés pour encadrer les diverses manifestations. 50 facultés et près des 400 lycées, notamment à Athènes et Thessalonique, restaient toutefois occupées samedi matin et on ignore si les occupants vont libérer les lieux lundi à la fin des manifestations. Un cinéma est occupé au centre de Thessalonique. Des épisodes entre la police et un groupe de 150 manifestants de la mouvance "anti-pouvoir" ont eu lieu à Corinthe vendredi en début de soirée. Deux policiers ont été blessés lorsque leur patrouille a été prise à partie vendredi midi par des bandes de vingt personnes dans le quartier d'Exarcheia au centre d'Athènes.

En justifiant les manifestations qui avaient dégénéré l'année dernière, le gouvernement espère l'apaisement des jeunes, mais en qualifiant d'assassinat l'accident d'une bavure policière il renforce le caractère symbolique des commémorations au risque d'instaurer, de fait, une deuxième "fête nationale" trouble à 3 semaines d'écart de celle du "17 novembre", date anniversaire du soulèvement des étudiants de Polytechnique contre la dictature en 1974. L'hiver athénien risque d'être "chaud" pour quelques années encore !

i-GR/ANA-MPA
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Antigone » 06 Déc 2009, 13:19

AFP - 06 dec. 2009

150 arrestations préventives en Grèce

La police grecque a arrêté samedi plus de 150 personnes, dont cinq Italiens, à la veille des manifestations prévues pour marquer le premier anniversaire de la mort d'un adolescent tué par un policier à Athènes, a-t-on indiqué vendredi de source policière.

Les Italiens, quatre hommes et une femme, font partie, avec trois Albanais, d'un groupe de 12 militants anarchistes présumés, arrêtés à Athènes après que deux voitures ont été incendiées dans le quartier central d'Exarchia, où avait été tué Alexis Grigoropoulos, 15 ans, le 6 décembre 2008, selon une source policière. 81 autres militants présumés ont également été interpellés pour être interrogés, a-t-elle ajouté.

Vingt autres ont été arrêtés dans un repaire anarchiste présumé à Keratsini, une ville proche de la capitale, où les policiers ont trouvé deux bidons d'essence, des masses et 13 masques à gaz, selon la source policière. 41 autres militants anarchistes présumés qui avaient brièvement occupé la mairie de la ville ont également été arrêtés après que la police a donné l'assaut sur le bâtiment.

La mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, avait déclenché des troubles urbains inédits dans le pays, radicalisant une frange de la mouvance contestataire. Placé en détention provisoire, le policier auteur des tirs fatals à Alexis Grigoropoulos doit être jugé à partir du 20 janvier 2010 pour homicide volontaire.

A Athènes, quelque 6.000 policiers doivent encadrer des manifestations prévues dimanche et lundi, organisées par des coordinations étudiantes et lycéennes, des organisations de gauche et des syndicats.
Des milliers de personnes, dont certains venus spécialement de l'étranger, sont attendues, selon les médias locaux.

Près de 500 personnes ont participé samedi soir à une première manifestation samedi à Thessalonique (nord), selon la police locale.
Vendredi, des syndicats d'enseignants avaient indiqué que des dizaines d'universités et lycées étaient occupés par étudiants et élèves pour marquer cet anniversaire.

Des forces seront déployées dans toutes les grandes villes et l'ensemble du personnel sera en état d'alerte, selon une source policière. Le gouvernement socialiste a aussi demandé aux partis d'opposition de contrôler leurs mouvements de jeunesse.
"J'espère que la mémoire d'Alexis sera honorée pacifiquement, c'est le moins que nous lui devons", a déclaré le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, dans un message vendredi. "Nous ne tolérerons pas de violence", a pour sa part lancé le vice-Premier ministre, Théodore Pangalos.
Antigone
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Antigone » 06 Déc 2009, 19:05

AFP, rapporté par 20minutes - 06 dec 2009

Nouvelles échauffourées en Grèce

Des heurts ont opposé dimanche à Athènes et Salonique des milliers de jeunes manifestants et les forces de l'ordre, qui ont arrêté plus d'une centaine de personnes, selon la police et les médias.

A Athènes, les incidents se poursuivaient en milieu d'après-midi après la manifestation entre de quelques dizaines de jeunes et la police. Aux abords de la place Syntagma, dans le centre de la capitale, des jeunes vêtus de noir et cagoulés lançaient des pierres sur les forces de l'ordre qui ripostaient à coup de gaz lacrymogènes et de matraques.
Des dizaines d'arrestations et une hospitalisation

Plus tôt dans la journée, le recteur de l'université d'Athènes a été légèrement blessé dimanche lorsqu'un groupe de jeunes a occupé le bâtiment du rectorat avant le début de la manifestation. Le recteur a été hospitalisé.
Des drapeaux rouges et noirs de groupes de la mouvance anarchiste étaient visibles sur le toit du rectorat, selon un journaliste de l'AFP.

Des incidents ont également éclaté à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce, où a eu lieu un défilé rassemblant quelques milliers de personnes, selon une source policière. Des heurts ont opposé manifestants et policiers qui ont riposté à coup de gaz lacrymogènes à des jets de cocktail molotov et une dizaine de magasins ont été vandalisés, selon cette source.
Une quarantaine de personnes ont été arrêtées par la police à Athènes et une centaine à Salonique, selon des sources policières.

Rassemblement

A Athènes, des manifestants, dont de nombreux jeunes, s'étaient rassemblés devant l'université de la capitale à l'appel d'organisations d'étudiants et de lycéens et aussi de partis de gauche pour commémorer la mort de l'adolescent.

Les manifestations ont commencé après une cérémonie de recueillement tenue en privé dimanche matin sur la tombe de l'adolescent dans un cimetière du Vieux Phalère, dans la banlieue sud de la capitale, où la mère de l'adolescent avait appelé les manifestants à défiler dans le calme pour honorer la mémoire de son fils, ont rapporté les médias.

Afin de tenter de prévenir toute explosion de violence, la police grecque avait arrêté samedi dans toute la Grèce plus de 150 personnes, dont de nombreux militants de la mouvance anarchiste.
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