Espagne

Re: Espagne

Messagede Pïérô » 08 Avr 2013, 01:08

Article dans le bulletin de Solidaires 30


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Re: Espagne

Messagede bipbip » 27 Avr 2013, 02:09

Espagne: incidents entre police et jeunes manifestants à Madrid

Des incidents ont éclaté jeudi soir en plusieurs endroits du centre de Madrid lorsque les policiers, ripostant à des jets de projectiles, ont dispersé à coups de matraque des groupes de jeunes qui manifestaient pour réclamer la démission du gouvernement.

A la fin de cette manifestation qui avait rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes, en majorité des jeunes, sous le mot d’ordre «Assiège le Congrès», des manifestants se sont mis à lancer des bouteilles, des pétards et des feux de bengale contre les policiers anti-émeutes qui barraient l’accès au Congrès des députés.

Ceux-ci, équipés de casques et de boucliers, ont riposté à coups de matraque.

Les manifestants, portant foulards et capuches, se sont alors dispersés, des groupes de jeunes continuant ensuite à affronter la police, certains jetant des pierres, dans le centre de la capitale.

D’autres, poursuivis par les policiers le long de l’avenue du Paseo del Prado, se sont rassemblés à quelques centaines de mètres de là, envahissant une grande place face à la gare d’Atocha, où les forces de l’ordre ont de nouveau chargé, répondant à des jets de pierres et de bouteilles.

Un imposant dispositif de 1.400 policiers avait été déployé pour cette manifestation, convoquée par une coordination appelant à la «rébellion populaire» et à l’occupation des abords du Congrès à la démission du gouvernement espagnol.

Les principales organisations de la mouvance des «indignés» se sont désolidarisées de ce mot d’ordre.

Quinze personnes ont été interpellées. Selon les services d’urgence, 29 personnes ont été légèrement blessées, dont 13 policiers.

L’une des personnes interpellées, un mineur, portait «un sac à dos renfermant des passe-montagnes, un rouleau de papier d’aluminium, un pétard de 15 centimètres, un drapeau anarchiste avec une barre de fer, une bouteille d’acide, un sac contenant des pierres», a indiqué un porte-parole.

«Il avait dans son téléphone portable des instructions pour la guérilla urbaine et la fabrication d’une sorte de cocktail Molotov», a-t-il ajouté.

Rassemblés en trois points du centre de Madrid, les manifestants, criant «A bas l’Etat policier», certains portant le drapeau républicain rouge, jaune et violet, ont convergé vers la place faisant face au Congrès, la chambre basse du Parlement, protégée comme les rues avoisinantes par d’épais cordons de policiers, certains casqués.

«Je ne suis pas d’accord avec la politique que mène le gouvernement, il est soumis aux politiques de la Banque centrale européenne que nous n’avons pas élue», lançait Lorena Perez, une chômeuse de 29 ans du secteur de la communication. «Ils ne défendent pas nos intérêts, mais ceux des banques et de l’Allemagne».

«Je suis venu pour défendre nos droits», affirmait Jesus Seguera, un employé du bâtiment au chômage, âgé de 34 ans.

«C’est une combinaison de plusieurs choses. Ils ne tiennent pas leurs promesses électorales. Et mon foyer est frappé par le chômage et les coupes budgétaires dans la santé», ajoutait ce manifestant venu de Séville, en Andalousie.

D’autres portaient de petites pancartes avec les mots «6,2 millions de raisons», rappelant le nombre record de chômeurs (27,2% des actifs) dans le pays annoncé jeudi.

A quelques heures de la manifestation, la police avait déjà interpellé 15 personnes à Madrid.

Quatre jeunes qualifiés de «membres de groupes anarchistes» avaient été interpellés jeudi matin alors qu’ils s’apprêtaient à «allumer des incendies» à Madrid, selon le ministère de l’Intérieur. La police avait aussi interpellé onze personnes qui s’étaient enfermées dans un bâtiment de l’université Complutense de Madrid.

http://www.liberation.fr/monde/2013/04/ ... rid_899083


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Messagede altersocial » 02 Juin 2013, 17:02

Répression franquiste toujours au Pays Basque occupé : à Bilbao (grève générale) vives bousculades entre militants basques du mouvement social et la milice étatiste :

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Messagede luco » 02 Juin 2013, 20:18

Répression franquiste toujours au Pays Basque occupé : à Bilbao (grève générale) vives bousculades entre militants basques du mouvement social et la milice étatiste


Franquiste ? Franco est vivant et il dirige le pays basque ?

Sinon, pour la milice, c'est pas la police... Basque, plutôt, qu'on voit sur les images ?
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Messagede altersocial » 03 Juin 2013, 17:09

luco a écrit:
Répression franquiste toujours au Pays Basque occupé : à Bilbao (grève générale) vives bousculades entre militants basques du mouvement social et la milice étatiste


Franquiste ? Franco est vivant et il dirige le pays basque ?

Sinon, pour la milice, c'est pas la police... Basque, plutôt, qu'on voit sur les images ?


:roll:
La guardia n'a jamais été dé-franquisée, aucune tradition "républicaine" comme en France par exemple. Et la Ertzaintza est un produit de la guardia espagnole, surnommée à ce titre Zipaioak par la gauche abertzale comme me l'expliquaient un jour des copains de Bayonne ayant connu de l'autre côté de la frontière la répression espagnole. Cqfd.
Ceci dit la prochaine fois que c'est avec une ironie de cour de récrée que tu poses la question je ne prendrais même pas la peine de répondre :wink:
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Messagede luco » 03 Juin 2013, 19:24

Donc, il s'agit bien de la Police basque, avec de vrais basques dedans comme Yoplait, et elle est non pas "étatiste" mais bien liée au statut d'autonomie régionale basque.

L'Ertzaintza est la police de la Communauté autonome basque espagnole, qui assume l'intégralité des compétences en ce qui concerne l'ordre public, la sécurité des citoyens et la circulation routière sur le territoire de la communauté autonome. Elle coopère ainsi efficacement avec la police espagnole au Pays Basque, d'où le surnom de Zipaioak utilisé par la izquierda abertzale (gauche indépendantiste basque). Elle a été créée en 1982, en application du statut d'autonomie du Pays basque adopté en 1979. Un membre de l'Ertzaintza est appelé ertzaina. Elle dispose actuellement de 7 500 agents.


En fait, ça peut paraître bizarre à la "gauche abertzale", mais la lutte de classe continue même au sein du "peuple basque" et devrait même durer encore un peu quand bien même le pays Basque deviendrait totalement indépendant. C'est fou, la vie.
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Messagede altersocial » 03 Juin 2013, 20:15

Donc, il s'agit bien de la Police basque


Oui, et les Harkis c'était l'armée algérienne. :confus:

En fait, ça peut paraître bizarre à la "gauche abertzale", mais la lutte de classe continue même au sein du "peuple basque" et devrait même durer encore un peu quand bien même le pays Basque deviendrait totalement indépendant. C'est fou, la vie.


Là, on est d'accord. C'est donc dingue de constater que les "indépendances" nationales n'ont effectivement jamais modifié les rapports de classes mais ont mis fin à des oppressions coloniales (ou en ont installé d'autres) souvent sanguinaires et dont le prolétariat faisait les frais en premier. Ca enfonce des portes ouvertes mais ça permet de clarifier les choses : on ne peut pas en rester à une position cynique qui renverrait dos à dos les oppresseurs et les opprimés au nom d'une abstraite préférence à un grand soir " tout ou rien" faisant l'impasse sur les massacres/oppressions des colonialismes/postcolonialismes.
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Messagede luco » 04 Juin 2013, 18:58

Ca enfonce des portes ouvertes mais ça permet de clarifier les choses : on ne peut pas en rester à une position cynique qui renverrait dos à dos les oppresseurs et les opprimés au nom d'une abstraite préférence à un grand soir " tout ou rien" faisant l'impasse sur les massacres/oppressions des colonialismes/postcolonialismes.


Pas trop le temps de développer, mais nous divergeons sur certains points.

Je ne crois absolument pas aux analogies entre la question Basque et la colonisation de l'Algérie, car je ne crois absolument pas que le pays basque a été [b][u]colonisé, pas plus que la Bretagne, l'Occitanie, la Catalogne ou la Corse[/u][/b] (et entre ces derniers beaucoup de différence aussi) même s'il est bien évident que se pose une question identitaire, culturelle et des problèmes de d'autonomie, de développement local et de démocratie des problèmes qui au fond se posent à peu près partout, sans que la solution soit dans une "libération nationale".

Tout ce qui bouge, n'est pas rouge, ni rouge et noir.
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Re: Espagne

Messagede Kzimir » 04 Juin 2013, 20:01

Sans faire d'analogie du genre "Tarascon sur Ariège, Gaza, même combat !", on peut quand même dire que dans les questions basque et corse, par exemple, se posent des problématiques qui, sans être à proprement parler coloniales, peuvent être spécifiques à une certaine situation : Quand un Etat plutôt centralisé impose une culture dominante à des populations vivant dans une région déterminée qui ne la partagent pas. La question est sans doute moins prégnante pour l'occitanie ou la bretagne, mais pourrait aussi être posée en ces termes. Comme ça pourrait aussi être posé en ce qui concerne les "minorités nationales".
Après faut aussi définir de manière politique ce qu'on entend par nation, culture, minorité, etc.
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Messagede alcibiade » 06 Juin 2013, 13:32

Salut voici une vidéo sur Marinaleda en Français tiré de la télé francaise . Marinaleda est un excellent exemple de luttes réussies avec AG populaire communale et économique, coopératives, occupations des terres auto-construction .. Que mil Marinaleda fleurissent . En France il y a entre autre Vaudancourt dans le Doubs qui foctionnenet un peu comme cela .
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... kLbnLpHl-8
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Messagede Pïérô » 01 Aoû 2013, 01:10

Vidéo doc
Les groupes d'extrême-droite dans l'Etat espagnol



http://alternativelibertaire22.over-blo ... 44418.html
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 16 Oct 2013, 12:03

Communiqué en solidarité avec Noelia des « femmes libres » de Zaragoza

Liberté pour Noelia Cotelo Riveiro, prisonnière torturée, violée et éloignée à cause de sa lutte dans les geôles espagnoles.

Noelia Cotelo Riveiro est, depuis 5 ans, privée de liberté, sous un régime d’isolement strict (régime F.I.E.S). Elle fut emprisonnée pour effectuer une peine d’un an et demi mais son insoumission face à ses bourreaux et la courageuse dénonciation des abus et des violations dont elle eut à souffrir dans les différentes prisons de l’État espagnol, de Brieva et Picassent, ont eu pour conséquence de voir la peine initiale s’allonger de quatre ans. L’avocat de Noelia a dénoncé publiquement les conditions pénitentiaires infligées, en violation de la réglementation pénitentiaire et des droits fondamentaux.

Noelia a été torturée à de multiples reprises et soumise à une série de restrictions telles que : les communications téléphoniques, les heures de promenade, distribution de vêtements, douches froides, interdiction d’accès aux cours, aux activités sportives ou ludiques, aux soins thérapeutiques,. Elle a été enfermée seule et isolée durant des mois dans une « galerie » (passage) ne pouvant en sortir que deux fois 30 minutes par jour (le règlement pénitentiaire établit que les heures de promenades doivent être au nombre de 3/jr, et dans le cas de sanction maximale de 2/jr sans que cette situation puisse dépasser 14 jours), lui assignant des cellules dans lesquelles règnent un froid insupportable.

Les soins médicaux lui ont été refusés alors qu’elle souffrait d’infection tant à la bouche qu’aux oreilles. Un geôlier lui signifia un jour qu’elle n’avait pas besoin de soins puisqu’« elle allait mourir ici ». Et, au lieu de lui administrer des soins adéquats il lui fut administré différents médicaments sans qu’ils fussent prescrits par un médecin. Une dose élevée de méthadone lui fut ainsi administrée qui provoqua une overdose. Noelia a pratiqué plusieurs grèves de la faim afin de dénoncer les tortures et brimades auxquelles elle est soumise dont une qui failli lui coûter la vie au point de tomber dans un coma hypoglycémique. Le 23 octobre 2012 un geôlier de la prison de Brieva lui brisa le poignet. A l’aube du 24 octobre alors qu’elle a le poignet cassé, sous psychotropes et menottée au lit un autre geôlier du nom de Jésus, qui avait participé à l’agression antérieure, abusa d’elle sexuellement. Suite à la dénonciation de ces faits et des troubles causés auprès d’autres détenues, le geôlier introduisit une contre dénonciation déclarant que Noelia l’avait agressée. La répression s’intensifia et ses vêtements furent distribués aux autres prisonnières. Suite à sa courageuse et héroïque dénonciation contre les tortures et violations, elle fut déplacée à la prison d’Albolote (Grenade) à plus de 1000 km de sa terre, la Galice. En mai elle a commencé une autre grève de la faim comme forme de lutte contre les attaques perpétrées par une autre geôlière et le traitement irrespectueux qui lui est infligé, les sanctions abusives et la distribution du courrier. Sa famille, qui souffre de graves problèmes économiques et dans l’incapacité de lui rendre visite, a déclaré publiquement que Noelia fut soumise à un jugement par vidéoconférence sans avocat pour une supposée plainte concernant la prison de Brieva, seule face à un juge qui semble être systématiquement le même. Étant maintenue à demi-droguée avec l’interdiction de parler au juge, il lui est réclamé 60 euros/jour durant 3 mois et frappée d’une autre condamnation de 6 mois. Comme réponse à sa tentative d’introduire une nouvelle plainte contre ces faits, elle a été poussée dans sa cellule sous ces paroles : « il n’y a pas de plainte, rien à couvrir ». Sa famille lance un urgent appel « au secours » déjà que Noelia « est très mal et sans protection face à tellement d’injustice, pleure continuellement, qu’elle est obligée de prendre la méthadone sous la contrainte avec l’interdiction de sortir de sa cellule et qu’ils craignent pour sa vie » Nous, le collectif des Femmes Libres de la CNT Zaragoza exigeons :
- qu’une enquête soit faite concernant les abus sexuels commis sur la personne de Noelia à la prison de Brieva, ainsi que sur les lésions et tortures infligées afin d’identifier les responsabilités.
- qu’il ne puisse pas y avoir de gardiens masculins dans les ailes des prisons réservées aux femmes afin qu’elles ne souffrent plus d’aucun épisode de violence machiste, brimade ou attaque à caractère sexuel.
- qu’il soit mis fin à l’impunité et à la complicité entre le corps médical, les juges et les psychologues, assistantes sociales ou tout autre fonctionnaire et acolytes complices de ces pratiques.
- qu’il soit mis fin à l’éloignement utilisé comme forme de répression de la part de l’État fasciste espagnol.
- que disparaissent les prisons et le système pénal qui n’existent que pour soutenir la politique répressive de l’État au service du régime de domination et d’exploitation capitaliste.
- La remise en liberté immédiate de la camarade Noelia Cotelo.

Le cas de Noelia n’est pas unique, les femmes emprisonnées sont oubliées et les prisons pour femmes ignorées. L’indice d’emprisonnement féminin dans l’État espagnol est le plus élevé d’Europe, et depuis les années 80 le nombre de femmes recluses a triplé par rapport à l’indice des hommes reclus : 50 % des femmes emprisonnées sont d’origine étrangère. Seules dans le pays, les abus sexuels sont commis en échange d’allègement des conditions de détention. Le collectif des Femmes Libres de la CNT de Zarajoza insistons auprès de tous les collectifs, syndicats et organisations sociales de Zarajoza et du reste du pays afin de rendre visible et de dénoncer énergiquement et publiquement, avec tous les moyens à disposition, pour qu’il soit mis fin à la situation dans laquelle se trouve la camarade Noelia Cotelo. Arrêtons de regarder ailleurs et d’être les complices passifs de la situation dans laquelle des milliers de prisonnier-e-s de l’État espagnol se trouvent. Notre lutte pour Noelia est la lutte pour tous et toutes.

NOELIA COTELO, LIBERTE DE SUITE A BAS LES MURS DES PRISONS les FEMMES LIBRES CNT ZARAJOZA Une campagne en solidarité à Noelia est initiée à partir du 20 octobre 2013 en Espagne par différents collectifs de soutien.

http://mujereslibrescntzaragoza.blogspot.com.es/

(texte traduit de ce titre)

http://paris.indymedia.org/spip.php?article14313
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Re: Espagne

Messagede L . Chopo » 11 Nov 2013, 13:39

À Madrid, grève illimitée dans les services du nettoiement et des espaces verts.

Depuis le 5 novembre 2013, les ouvriers du nettoiement et de l’entretien des espaces verts de Madrid sont en grève.

Le 1er août, la mairie de Madrid a annoncé vouloir économiser 10% sur le budget alloué à ces postes, mais les cinq entreprises concessionnaires du marché, voyant là une façon supplémentaire d’augmenter leurs profits ont décidé d’aller au-delà. C’est ainsi que trois d’entre elles ont décidé de procéder à 1144 licenciements sur les 6000 ouvriers travaillant dans ce secteur et obtenir ainsi une baisse de 43% de la masse salariale. Comme si cela ne suffisait pas, ces entreprises entendent également imposer le passage à 40h de travail hebdomadaires (au lieu de 35h), baisser les salaires de 40% , supprimer un certain nombre d’avantages acquis (par exemple rogner sur les congés payés), travailler les fins de semaine et les jours feriés, etc
Dans ces entreprises, les salaires les plus élevés ne dépassent pas 1000 euros mensuels et la plus grande partie se situe dans une fourchette comprise entre 700 et 900 euros. Les ouvriers font valoir que la plupart d’entre eux sont peu qualifiés et qu’en cas de licenciement, il leur serait extrêmement difficile de retrouver un travail.
Au cours des négociations, infructueuses, avec la mairie de Madrid, celle-ci a reconnu qu’avec mille ouvriers en moins, les tâches actuelles ne pourraient être effectuées.

Heureusement, 75 à 80% des ouvriers sont syndiqués et après de longues discussions, pas toujours faciles, les trois syndicats CGT, UGT et CCOO ont fini par se mettre d’accord sur le principe d’une grève illimitée.
Dans un pays très durement touché par la crise, où se multiplient licenciements massifs, baisses brutales des salaires et coupes sombres dans les budgets des services publics, la grève des ouvriers du nettoiement et des espaces verts de Madrid témoigne d’une belle résistance aux diktats du capital. Longtemps étouffé par le fascisme et la collaboration de classe des syndicats institutionnels, le syndicalisme révolutionnaire de la CGT d’Espagne ouvre la voie à d’autres espoirs.


La CNT Solidarité Ouvrière apporte son soutien à la lutte de ses camarades de Madrid et répondra à toutes les demandes de solidarité qu’ils lui feront parvenir.

L.Chopo
http://www.cnt-so.org
L. Chopo
Pour la Confédération Nationale des Travailleurs - Solidarité Ouvrière (CNT-SO)
http://www.cnt-so.org


"Il faut que la critique se dérobe à la mise en demeure permanente d'indiquer des solutions sur-le-champ." -Anselm Jappe-
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 18 Nov 2013, 01:33

Grève illimitée des travailleurs du nettoiement et des jardins publics de Madrid
Le point au 10ème jour, sur le site de l'OCL :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1438
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 20 Nov 2013, 01:41

Fin de la grève des travailleurs du nettoiement et des jardins publics de Madrid
Une victoire en demi-teinte : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1438
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