Tunisie

Re: Tunisie

Messagede ivo » 27 Fév 2013, 09:37

Tunisie: l'état islamo-policier
En acceptant la désignation au poste de Premier ministre d’Ali Larayedh, le ministre de l’Intérieur qui a laissé monter sans broncher la violence politique en Tunisie, le président Moncef Marzouki a pris les risques les plus graves pour son pays.
...
Une fois encore, on diffère le constat que ne se privent pourtant pas de dresser les démocrates tunisiens : leur pays, sous la botte de l’Etat-Ennahda renforcé, devient ouvertement un régime islamo-policier.

>>>
http://www.marianne.net/Tunisie-l-etat- ... 26927.html
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 01 Mar 2013, 17:48

La société civile se bouge en Tunisie : la revolution du persil :D

Tunisie : le persil, symbole de la liberté d'expression


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ven..01.03.13
Une foule monstre s'est ruée, jeudi, vers les locaux de la chaîne de télévision privée « Al Hiwar » à l'avenue de la Liberté, à Tunis, pour soutenir la liberté d'expression en achetant… une botte de persil au prix de 20 dinars.

Cette campagne de collecte de dons a réussi à attirer, dès 10h00 du matin, un grand nombre de citoyens, politiques, avocats, journalistes et personnalités nationales, venus exprimer leur soutien à la chaîne qui subit des pressions et des difficultés financières.

Le directeur de la chaîne « Al Hiwar », Tahar Ben Hassine, a indiqué que cette action qui se veut symbolique vise à sensibiliser l'opinion publique aux dangers qui guettent l'information libre.

« Des instructions ont été données aux entreprises publiques pour boycotter les chaînes « Al Hiwar » et « Ettounsiya TV », a- t-il affirmé, ajoutant que des annonceurs publicitaires privés ont été appelés, via les réseaux sociaux, à boycotter notre chaîne accusée de semer la discorde, a-t-il déclaré.

Ben Hassine a affirmé que l'affluence aujourd'hui de citoyens acquis à notre cause, ne peut que conforter notre enthousiasme et redonner espoir en l'avenir du pays. « Al Hiwar ne souffre pas actuellement d'une crise financière, a-t-il relevé, mais pourrait l'être, au cours des prochains mois, si l'opération de boycott persiste ».

Il a ajouté que l'objectif de cette action n'est pas de collecter des dons, mais de sensibiliser l'opinion publique à la gravité de la situation par la quelle passe la chaîne et qui est due, a-t-il soutenu, aux pratiques illégales et contraires à l'éthique menées par les autorités.

Pour sa part, Me Chawki Tabib, bâtonnier de l'Ordre des avocats, a indiqué que « du temps de l'ancien président Ben Ali, la chaîne Al Hiwar était la voix de l'opposition tunisienne, toutes sensibilités confondues ». « Nous pensions que cette chaîne allait trouver tout l'appui et toute la reconnaissance nécessaires de la part de ceux qui étaient dans l'opposition et qui sont aujourd'hui au pouvoir. Au contraire, cette chaîne libre et indépendante subit aujourd'hui des pressions visant à la faire taire », a-t-il ajouté.

Iyed Dahmani, élu de l'Assemblée nationale constituante (Al- Joumhouri), a déclaré être venu en tant que citoyen d'abord, mais aussi en tant qu'ancien journaliste de cette chaîne. « Je suis venu, également, pour défendre la liberté d'expression, un des principaux acquis de la révolutionnaire, et pour sensibiliser l'opinion publique à la nécessité de contribuer à la promotion des tribunes d'information libre quelle que soit leur orientation », a-t-il ajouté. « Les Tunisiens libres, a fait remarquer Me Abdessattar Messaoudi, sont venus en masse pour soutenir cette chaîne qui bénéficie d'une forte audience parce qu'elle est la voix des régions défavorisées et, aussi, celle de la vérité, contrairement aux chaînes aux financements douteux ».

De son côté Noureddine Ben Ticha, membre du bureau exécutif de Nida Tounes, chargé de la communication, a déclaré que la chaîne « Al Hiwar » fait partie intégrante de chaque citoyen tunisien, c'est pourquoi certaines parties politiques cherchent à la faire taire et à l'enliser dans des difficultés financières, a-t-il dit soulignant que la chaîne saura préserver une ligne éditoriale indépendante. La chaîne « Al Hiwar » avait, jeudi dernier, lancé un appel sur sa page Facebook, pour la collecte de dons suite à la baisse de ses recettes publicitaires. Elle a, également, ouvert son compte courant bancaire aux dons des Tunisiens à l'étranger.


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PENURIE DE PERSIL EN TUNISIE

Modifié en dernier par DjurDjura le 01 Mar 2013, 18:13, modifié 1 fois.
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 01 Mar 2013, 18:08

et le peuple continue de narguer les islamistes apres la revolution du persil , des étudiants organisent un harlem shake devant le ministere de l'educatioin


Tunisie: des étudiants organisant un Harlem Shake attaqués par des islamistes





Tunis - Une dizaine de militants islamistes radicaux ont investi mercredi matin l'Institut des langues Bourguiba à la cité El Khadra de Tunis, provoquant une bagarre pour tenter d'empêcher la tenue d'une mise en scène du buzz planétaire en ligne Harlem Shake organisée par les étudiants.

A l'arrivée des islamistes, accompagnés de femmes voilées, les étudiants de l'Institut des langues ont commencé à scander Dégage ! Dégage !, déclenchant des affrontements à coups de poings, a constaté une journaliste de l'AFP.



Nos frères sont tués en Palestine par les Israéliens, et vous, vous dansez !, a lancé l'un de ces militants, disant vouloir faire comprendre aux autres étudiants ce qui est haram (interdit) et halal (autorisé) en islam. Un autre homme, portant la barbe et une tenue militaire, a participé aux échauffourées, tenant à la main un cocktail Molotov qu'il n'a cependant pas utilisé. Finalement, les militants islamistes se sont retirés et les étudiants ont pu filmer leur Harlem Shake.

A Sousse, la tentative de lycéens d'organiser cette même danse a dégénéré en affrontements avec la police après que le directeur du Lycée concerné à interdit la mise en scène. Certains lycéens ont essayé d'organiser (la danse) à l'intérieur du lycée, mais le directeur a refusé. Les étudiants se sont ensuite rassemblés devant l'établissement, près d'un hôpital et ont allumé des fumigènes, a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche.

Les forces de l'ordre ont voulu dialoguer pour qu'ils éteignent les fumigènes (...) mais ils ont refusé et ont jeté des pierres sur la police, blessant deux agents. Les forces de l'ordre ont été obligées de répliquer avec du gaz lacrymogène, a-t-il ajouté. Une version du Harlem Shake, réalisée samedi dans la cour d'un lycée de Tunis, avait déjà provoqué la colère du ministre de l’Éducation, Abdellatif Abid, qui a ordonné une enquête.


En réaction, le site de son ministère a été piraté et un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour la tenue d'un Harlem Shake géant vendredi devant le ministère de l’Éducation.

AFP



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Re: Tunisie

Messagede ivo » 02 Mar 2013, 08:55

Harlem Shake : la danse pour dire non au wahhabisme !
En réponse au ministre de l'Education qui a violemment réagi à une vidéo faite par des élèves de lycée dansant le Harlem Shake, Kapitalis appelle les jeunes à chanter, à danser et à ne pas s'incliner devant l'obscurantisme.

>>>
http://www.courrierinternational.com/ar ... wahhabisme
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 13 Mar 2013, 22:23

Tunisie : Décès d’Adel Khadri, l’homme qui s’est immolé mardi à Tunis


mercredi 13 mars 2013, par La Rédaction



Le jeune vendeur à la sauvette qui, désespéré par ses conditions de vie, s’était immolé, est décédé mercredi à l’aube, dernière illustration en date des tensions sociales en Tunisie auxquelles le nouveau gouvernement devra faire face une fois investi.

"Il est mort aujourd’hui à 5 h 30 du matin des suites de ses graves brûlures", a dit Imed Touibi, le directeur du Centre des grands brûlés de Ben Arous (banlieue de Tunis) où le jeune homme de 27 ans, Adel Khadri, était hospitalisé.

Ce marchand ambulant de cigarettes s’était immolé la veille sur l’avenue Habib Bourguiba, en plein centre de Tunis, en hurlant "voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage".

Ce geste est hautement symbolique en Tunisie où la révolution de janvier 2011, la première du Printemps arabe, avait été déclenchée par l’immolation d’un vendeur ambulant excédé par la misère et les brimades de policiers à Sidi Bouzid (centre).
La pauvreté et le chômage étaient au coeur des causes du soulèvement qui a renversé le régime de Zine el-Abidine Ben Ali. Or, deux ans après l’économie tunisienne est toujours anémique et le pays est paralysé par une interminable crise politique et institutionnelle.

Un nouveau gouvernement, dirigé par l’islamiste Ali Larayedh, doit obtenir mercredi la confiance des députés lors d’une deuxième séance à l’Assemblée nationale constituante (ANC) consacrée à ce cabinet et qui a commencé vers 10 heures.
Ali Larayedh, du parti islamiste Ennahda, principale force politique du pays, a assuré mardi qu’il comptait achever sa mission avant la fin de l’année en mettant un terme à l’impasse politique et en assurant les conditions pour une reprise économique. Il s’est fixé comme priorités de "réussir l’organisation des élections dans les plus brefs délais", d’"instaurer la sécurité", le pays étant déstabilisé par l’essor d’un islamisme armé et la multiplication des conflits sociaux, et de "continuer de relever l’économie, l’emploi et de lutter contre la hausse des prix".

La vie politique tunisienne est paralysée par l’absence de compromis sur le futur régime qui bloque la rédaction de la Constitution, la tenue d’élections et la mise en place d’institutions stables deux ans après la révolution de janvier 2011. La stabilité du pays est aussi menacée par des tensions sociales grandissantes, manifestations, grèves et affrontements se multipliant face au niveau élevé du chômage (17 % environ) et la misère, deux facteurs clés du soulèvement qui a renversé Zine el-Abidine Ben Ali.

L’essor de groupuscules islamistes radicaux est un autre défi auquel Ali Larayedh devra faire face, alors que son prédécesseur Hamadi Jebali a démissionné dans la foulée d’une crise politique provoquée par l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd le 6 février par un groupe salafiste présumé, selon la police. Or, Ali Larayedh, ministre sortant de l’Intérieur, est très critiqué pour son bilan mitigé à ce poste, ses quatorze mois à la tête des forces de l’ordre ayant été marqués par plusieurs attaques islamistes et la répression violente de mouvements sociaux.

Ce cadre d’Ennahda a reconduit, après de longues négociations et faute d’avoir trouvé un consensus plus large, la délicate coalition entre les islamistes et deux partis laïques tout en l’élargissant à des indépendants qui dirigeront notamment les ministères régaliens. Compte tenu de la répartition des forces à l’ANC, cette équipe devrait obtenir sans mal la confiance des députés. Mais cette majorité est divisée sur la nature du régime à mettre en place en Tunisie, alors que l’adoption de la Constitution suppose le soutien des deux tiers des élus.
Un calendrier a été soumis aux députés lundi, prévoyant l’adoption de la loi fondamentale début juillet et des élections en octobre. Les élus ne se sont pas encore prononcés sur le sujet, mais selon des observateurs cet échéancier est peu réaliste, d’autant que les dates limites fixées par le passé n’ont pas été respectées
.

Assawra
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 24 Mar 2013, 18:06

Affaire du Rappeur Tunisien Weld El 15 : Quant l’art devient injure et immoral dans un pays où les jeunes ont tant donné pour arracher leur liberté



weld el 15

Sans introduction sur cette révolution tunisienne qui a permis à tous les peuples opprimés du monde de renouveler espoir et sans s’étaler sur une analyse qui pourrait prendre des feuilles sur ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays voisin si cher et si proche à nous.

J’ai été impressionné quand j’ai vu des jeunes chinois manifestaient avec du jasmin à la main à pékin en référence à la révolution tunisienne. J’ai été ravi d’apprendre que les américains qui organisaient le mouvement » Occupy Wall Street » au USA, prenaient compte des conseils que leurs donnaient de jeunes tunisiens sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, je me pose une question. Qu’es ce qui en reste de la révolution tunisienne qui a semé les vents des libertés et apporté avec elle, l’un des droits les plus fondamentale tant cher à ces jeunes, la liberté d’expression !

Après la révolution, beaucoup d’artistes ont apparu et ont percé dans le rap. Un genre de musique populaire qui à travers lui, ces artistes s’expriment et véhiculent des messages de la jeunesse tunisienne. Du régime de Ben Ali à la révolution et de cette dernière au régime islamiste d’Ennahda.

Ils parlent de leurs vécus, des espoirs, des attentes et des frustrations d’une jeunesse qui a tant donné avant, pendant et continu à souffrir avec ce nouveau régime qui déclenche la guerre contre les progressistes et les artistes tandis qu’il continu à fermer les yeux sur les islamistes qui progressent et qui font la loi dans le pays des femmes et hommes libres.

Parmi eux » Weld El 15 », de son vrai nom Ala Yaâcoubi, l’une des figure du Rap engagé Tunisien. Ce jeune rappeur reconnu dans son pays, a commencé sa carrière très tôt à l’age de 15 d’où provienne son nom d’artiste.

Y a quelques jours, Weld El 15 a sorti son nouveau Clip intitulé » Bolicia Klab » qui veut dire en français »Les policiers sont des chiens ». Un morceau qui a fait le Buzz en Tunisie mais surtout pour tout ce qu’il a apporté d’ennuis à ses artistes qui ne savaient pas ce qui les attendaient.

Dans ce Clip, Weld El 15 relate son vécu avec la justice et la police. C’est un morceau où ce jeune rappeur exprime sa rage envers ces policiers qui ne font pas leur travail et qui ne s’occupent pas des vrais problèmes et envers une justices qui n’emprisonne pas les vrais coupables.

En effet, le Clip a été qualifié d’injure et d’immoral par les autorités tunisiennes. Un mandat d’arrêt a été lancé à l’encontre de Weld El 15, la figurante dans le clip Sabrine Klibi, le cameraman Hédi Ben Gaid Hassine et quelques amis du rappeur qui n’ont rien à voir avec le clip produit dont on peut cité : Madou MC, Lil-K et Emino.

Quelques jours plus tard, Sabrine Klibi et Hédi Ben Gaid Hassine ont été interpellés le 13 mars 2013, alors que Weld El 15 a pris la fuite en déclarant qu’il assume intégralement ces propos mais qu’il n’a pas l’intention de ce rendre.

Suite à cette affaire, une cellule de crise a été installée par un groupe d’artistes tunisiens afin de se solidarisé avec les artistes poursuivis en justice et apporter leur soutien avec l’action pour en trouver une solution à un problème sur lequel, le moins qu’on puisse dire et qu’il a été gonflé et les poursuites exagérées jusqu’à toucher des gens qui n’ont rien à voir avec l’affaire.

Pour ce groupe d’artistes, cette affaire est une atteinte à la liberté de création avant de parler de liberté d’expression. Ils ne comprennent pas toutefois, les raisons qui ont motivé l’Etat à poursuivre la figurante, le cameraman et les amis du rappeur qui ont le seul tord, le clip leur a été dédicacé par son propriétaire !

Sabrine et Hédi ont comparu jeudi 21 mars 2013 devant la cour de Ben Arous. Cette dernière les a condamné à six mois de prison avec sursis mais elle a condamné avec eux, Weld El 15 et ses amis à deux ans de prison ferme avec contumace.

Weld El 15 est devenu fugitif dans son propre pays avec ses amis. L’affaire n’est pas totalement résolue et elle est loin d’y être dans un Etat policier, prisonnier des islamistes



J’ai vu le clip de ce jeune rappeur. Ce que j’ai vu reste du rap et le rap à toujours été ainsi. L’art n’a pas de limites pour moi et ne pourra pas être étranglé par la chose politique. Le rap ne répond à aucune idéologie car il a toujours été libre, fait par la l’expression libre au profit de la liberté.

Ce clip pourrait passé inaperçu dans un pays plus libre et plus stable surtout. Vu, les circonstances actuelles en Tunisie, je ne peux que lui rapproché l’expression utilisé à l’encontre des policiers en disant » égorger un policier à la place d’un mouton » car cette métaphore pourrait être interprétée telle qu’elle est et pourrait éventuellement inciter les gens aux meurtre.

Les islamistes au pouvoir ainsi que tout ceux qui ont le pouvoir d’agir dans ce pays, doivent savoir que le le rap a toujours été un moyen d’expiration de nos frustrations les plus profondes. Certains arrivent à le faire en usant des phrases philosophiques et d’autres raccourcissent le chemin et s’expriment à leur manière en laissant leur colère prendre le dessus. Au final, ça reste que de l’expression et l’expression est un art qu’il faut développer et faire progresser surtout dans nos pays où ce n’est toujours pas facile de s’exprimer.

Les intentions sont claires. Cette nouvelle génération de Rappeurs et d’artistes d’une manière générale commencent à faire l’impact et se faire entendre en Tunisie. mais ils en disent trop et ceci compliquent la taches des autorités qui ont du mal à être » les démocrates qu’ils prétendre être » car la démocratie est aussi des valeurs qu’il faut promouvoir et respecter.

S’attaquer à un rappeur dans les circonstances actuelles en Tunisie, un pays qui vit l’insécurité et l’impasse est peut être explicable. pourtant, nous savons bien que l’expression artistique n’est pas plus dangereuse que l’expression et l’idéologie fanatique des islamistes qui sont entrain de ruiné la Tunisie !

Nous avons vu des islamistes revendiquaient les tètes d’hommes politiques. Nous avons vu tout ce qu’il ont fait et continuent à faire. Des appels au Djihad, Takfir, oppressions, meurtres et islamisation de la Tunisie. Y a t’il quelqu’un qui a été poursuivis pour tous ce qu’ils font ! Bien sur que non, car le pouvoir en lui même est islamiste.

L’Etat de droit n’est pas forcement l’Etat juste car cela dire, respecter les lois misent en vigueur et ces loi doivent être appliquées sur tous le monde. Ce qui n’est pas le cas en Tunisie malheureusement.

Et puis, si Weld El 15 doit être jugé pour ses propos dites injures et immorales, pourquoi poursuivre ses amis, la figurante du Clip et le Cameraman !!! Si ce n’est la voix libre et progressiste que le pouvoir tunisien veut à tout prix étouffé.

Après l’assassinat de Belaid Chokri, l’opposant démocrate d’extrême gauche, les choses s’empirent, l’islamisme et l’injustice persistent mais ces jeunes ne doivent pas baisser les bras car ils ont gagné le combat mais pas la guerre. Le combat continu pour la démocratie et les libertés. Le projet du changement doit être inscrit dans le temps et ne sera acquis qu’avec la résistance et la lutte pacifique.


DZ militant

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Re: Tunisie

Messagede Pïérô » 07 Avr 2013, 14:33

Création d’un mouvement féministe anarchiste en Tunisie

Le mouvement "Feminism Attack" vise à reprendre des idées anarchistes pour trouver des solutions radicales aux problèmes sociaux et politiques, et face aux dangers qui menacent la position de la femme au sein de la société.

Le mouvement a pour but d’établir une culture autogestionnaire, et croit en l’obligation de la révolte de la femme contre toute sorte d’exploitation.

Le mouvement remet en cause tous les aspects de la condition féminine au sein de la société patriarcale :
Il souhaite l’abolition des stéréotypes basés sur le sexe,
l’abolition de la déshumanisation et de l’objectivation des femmes,
l’élimination complète de la violence faite contre les femmes (viol, violences conjugales, mutilations génitales, stérilisations forcées, attentats à la pudeur, harcèlement sexuels...).

Le Mouvement "Feminism Attack"
http://www.federation-anarchiste.org/sp ... rticle1151


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Image


Leur page Facebook (le principal moyen de com, et d'échange entre les militant-e-s là bas)
https://www.facebook.com/FeminismAttack


Feminism Attack le 7 avril 2013

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Re: Tunisie

Messagede bipbip » 18 Avr 2013, 23:36

Appel unitaire international

Appel du Comité de soutien aux syndicalistes de Latelec – Fouchana

SEA Latelec, filiale du groupe français Latécoère, sous-traitant d’Airbus a délocalisé de France une partie de la production de câblage à Fouchana dans la banlieue de Tunis en 2005 pour bénéficier d’une main d’oeuvre qualifiée et bon marché. Mais depuis 2010, les ouvrières s’organisent pour faire respecter leurs droits. Elles exigent la fin des heures supplémentaires, le respect de leur dignité et du code de travail. Elles sont, dès lors, victimes d’une répression antisyndicale systématique : mise à pied, tentative de corruption, insultes, sanctions abusives, isolement, remarques sexistes et menaces de mort. Devant leur refus de baisser la tête, les managers français imposent un lock-out (fermeture patronale) d’un mois à partir du 19 septembre 2012 et le transfert temporaire de la production en France. 200 postes d’intérimaires sont supprimés entre octobre et avril et 200 suppressions annoncées d’ici fin 2013.

Ce n’est pas une relocalisation, mais une manipulation. Tandis que Latécoère bénéficie des commandes record d’Airbus pour accroître ses profits, des travailleurs et travailleuses du Nord sont utilisés, malgré eux, pour briser un mouvement social au Sud.

Une manifestation est organisée le 30 mars 2013 (durant le FSM) devant l’ambassade de France, avec le soutien de militant-es et syndicats locaux et internationaux, pour réclamer le respect de leurs droits.

Dès le 2 avril, une fois les militant-es étrangers repartis, la direction de Latécoère se lance, avec ses alliés médiatiques, dans un plan de communication et de désinformation destiné à imputer à ces ouvrières courageuses, la situation envenimée. 15 d’entre elles sont menacées d’une suspension pour avoir participé à cette manifestation.

Jeudi 11 avril, cinq ouvrières sont, au mépris de la loi et de la morale publique, licenciées pour avoir « refusé » de travailler. Il est à noter que les outils de productions ont été transférés en France. Poussées au désespoir, trois d’entre-elles entament une grève de la faim suspendue, pour l’instant, suite aux promesses de nouvelles négociations.

Lundi 15 avril, le licenciement, lui aussi illégal, de cinq autres ouvrières, dont les trois représentantes du syndicat est annoncé par la direction de Latélec Tunisie. « Nous voulons garder notre travail sans perdre notre dignité » déclare Sonia Jebali secrétaire générale du syndicat UGTT à SEA Latelec Fouchana.

Nous ne pouvons garder la nôtre que si elles gardent la leur, lui répondent par cet appel public, des syndicats, des associations, des citoyens de toute la planète.

Nous exigeons la reprise immédiate de la production sur le site Latelec de Fouchana.

Nous exigeons la réintégration sans perte de salaire de toutes les ouvrières et ouvriers employé-e-s sur le site en septembre 2012.

Nous exigeons la fin de toutes les répressions antisyndicales.

La solidarité ne s’essoufflera pas. Le fatalisme ne gagnera pas. Uni-e-s, nous vaincrons !

https://www.facebook.com/ComiteSoutienS ... ecFouchana


Signé par

Arts et Cultures des Deux Rives (ACDR), Association des Tunisiens en France, Association des Tunisiens en France – Nord, Association Démocratique de Tunisiens en France (ADTF), Association Tunisienne des Femmes Démocrates, Attac France, Centrale Nationale des Employés (Belgique), CNDF (collectif national pour les droits des femmes) (France), Collectif des communautés subsahariens au Maroc, Collectif Femmes tunisiennes (CFT), Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (France), CTDL collectif tunisien pour la défense des libertés, ELHANANE (Mauritanie), Fondation Copernic (France), Fédération des Tunisiens pour Une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR), Femmes en RévolutionS (Lyon), JAFEM (joint Action for those Forced to Emigrate) (Maroc), La Voix de la Femme Migrante au Maroc, Mouvement Citoyen des Tunisiens en France, Osez Le Féminisme ! (France), Ruptures (France), Uni(e)s-vers-elles (France), Union syndicale Solidaires (France)

Coordination Ile de France du Front Populaire de Tunisie, section France du parti des travailleurs de Tunisie

Khaled ABICHOU, Ancien syndicaliste UGTT (Tunisie), Cadre associatif France, Chedly Elloumi,militant associatif, Majdoub Rania association UniEs-vers-Elles, Vicent Maurí Portantveu Intersindical Valenciana, Ouardi Naila, Mohsen Radhia, Julien Ente, Sud Education Nord-Pas-de-Calais, Kamel Kholdounn Tunisien résident en France, Christine Lafont Sud Education 12, Jacqueline Penit-Soria Attac, Souad BAKALTI, Najet Mizouni Collectif Femmes tunisiennes (CFT), Nadia Chaabane , élue Al Massar à l’ANC, Adnane Ben Youssef, HEDI CHENCHABI MILITANT ASSOCIATIF, Hafedh AFFES (ATNF/FTCR), Nathalie Saadallah Militante Associative, Chérif Ferja, M EL GHOUL chafik, Huayra LLanque, artiste, Najia DRIDI, France, Aïda EL AMRI Militante associative et membre du CDLT, Anthony Whitney Fraternites communistes, Akkari Hédi président d’un centre social à Créteil, Abdelwahed Ben Hamida, Rania Majdoub association UniEs-vers-Elles, Daniel Lindenberg, Khaled HAMIDA médecin,


http://www.solidaires.org/article44377.html
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 13 Mai 2013, 14:52

Situation en Tunisie : guerre ouverte entre les salafistes et le gouvernement



le 13.05.13 | 10h00
[size=150]Violents affrontements entre les forces de l’ordre et des




[b]Sera sanctionné celui qui osera organiser des manifestations non autorisées», avertit un communiqué du ministère de l’Intérieur. «L’appel à Dieu n’exige aucune permission», répliquent les salafistes.



Tunisie
De notre correspondant


Le bras de fer s’est déjà installé avec des tentes de prédication des salafistes dispersés par les forces de l’ordre à coups de bombes lacrymogènes. Comment en est-on arrivé là ?
Deux banlieues populaires de Tunis ont vécu, avant-hier, des échauffourées entre les forces de l’ordre et les salafistes. Une manifestation à Sidi Hassine-Séjoumi et une autre à la cité Ettadhamen ont été dispersées à l’aide de gaz lacrymogènes, voire des pierres.

«Lorsque nos munitions et gaz lacrymogènes se sont épuisés, nous avons répliqué aux manifestants avec des pierres», a indiqué un membre des forces de l’ordre. Les salafistes se sont attaqués, eux aussi, avec des pierres et des cocktails Molotov, aux forces de l’ordre qui les ont empêchés d’installer des tentes de prédication. Trois personnes ont été arrêtées.

Les mêmes scènes ont été observées dans plusieurs régions du pays. Hier, selon Radio Shems FM, les forces de l’ordre ont empêché les salafistes de dresser des tentes de prédication à Tataouine et Médenine, deux villes frontalières avec la Libye. A Tataouine, la police a également empêché une manifestation contre le chômage. «Toute manifestation doit bénéficier d’une autorisation préalable, 72 heures à l’avance», précise un communiqué du ministère de l’Intérieur. A Médenine, les manifestants ont scandé le slogan «Ministère de l’Intérieur, ministère de la terreur», rappelant les slogans de l’ère Ben Ali.

A Sfax, les sympathisants de Hizb Ettahrir ont installé des stands, collé des affiches et hissé des étendards noir et blanc sur lesquels était inscrit «La ilaha illa Allah, Mohamad Rassoul Allah (Il n’y a de Dieu que Dieu, Mohamed est le Prophète de Dieu), rappelant le drapeau d’Al Qaîda, en provocation aux forces de l’ordre. Mais dans cette ville, la manifestation est autorisée. «Le ministère n’en est pas encore au stade du contrôle du contenu des manifestations», souffle-t-on.

Pour sa part la ville de Bizerte, à l’extrême nord, a connu un rassemblement de salafistes devant le gouvernorat. Les protestataires ont dénoncé l’attitude des forces de l’ordre et de l’armée à leur encontre. Ils ont également accusé le gouvernement d’être à la solde de l’Occident. Des menaces ont été proférées contre les forces de l’ordre et de l’armée qui ont été appelés à rejoindre le clan des islamistes. Un orateur salafiste est revenu sur les événements de Djebel Chaâmbi, les qualifiant de «mise en scène qui ne vise qu’à détourner l’opinion publique».

A Tabarka, sur la frontière algérienne, une tente de prédication a été dispersée par les forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes.

Changement de ton

Le ton au ministère de l’Intérieur a changé avec l’arrivée du nouveau ministre, l’indépendant Lotfi Ben Jeddou. «Voyez la rigueur avec laquelle le problème de la lutte contre le terrorisme est désormais géré», attire l’attention l’ex-secrétaire général du Syndicat des journalistes tunisiens,
Zied Al Hani. «Auparavant, les agents de sécurité déploraient une certaine complaisance avec les djihadistes, qui bénéficiaient de relais en ville leur assurant des informations et de l’approvisionnement régulier en nourriture. Maintenant, le maquis est verrouillé. Même les accès aux sources d’eau de la montagne sont contrôlés. La capture des djihadistes maquisards est une question de temps», ajoute Al Hani, qui considère que «les derniers incidents en ville entre les forces de l’ordre et les salafistes sont en lien étroit avec ce tour de vis du côté des maquis, car les salafistes constituent la base arrière des djihadistes qu’il faudrait avoir à l’œil».

Pour interpréter ces rebondissements, l’historien Néji Jalloul pense que «face au danger terroriste, le parti islamiste Ennahda est actuellement dans l’obligation d’assumer son rôle de parti en charge de l’Etat». Son leader, Rached Ghannouchi, n’a-t-il pas dit dans sa dernière conférence de presse qu’«on ne peut dialoguer avec ceux qui te tirent dessus pour te tuer ?» Ghannouchi a toutefois laissé ouverte la porte du dialogue avec «ses fils», les salafistes «non violents», ceux-là mêmes qui installent ces tentes de prédication.
Le leader d’Ennahda risque, selon le professeur Jalloul, «de se prendre à son propre jeu, à moins que les salafistes ne se laissent faire et acceptent de baisser leur étendard de djihad, même temporairement». La véritable bataille contre le terrorisme a commencé.



Mourad Sellami


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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 13 Mai 2013, 15:00

Tunisie : deux groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda recherchés

mardi 7 mai 2013, par La Rédaction

Les autorités tunisiennes ont reconnu mardi être confrontées à la frontière algérienne à deux groupes armés liés à Al-Qaïda et se sont dites déterminées à les neutraliser.

"Il s’agit de deux groupes, l’un au Kef d’une quinzaine de personnes, l’autre au mont Chaambi d’une vingtaine de personnes. Il y a une connexion entre les deux groupes et celui du (mont) Chaambi est lié à la Phalange Okba Ibnou Nafaâ qui est liée à Al-Qaïda", a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui, lors d’une conférence de presse.

"On les a isolés, et hier nous avons arrêté la principale personne qui approvisionnait (en nourriture) le groupe de Chaambi", a-t-il ajouté.
Samedi, ce même porte-parole avait indiqué que les forces tunisiennes avaient perdu la trace des combattants.

"On répondra par les armes à toute personne qui prend les armes contre l’Etat", a-t-il encore assuré.

Si la Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à l’essor de groupuscules jihadistes, le gouvernement, dirigé par les islamistes d’Ennahda, s’était efforcé d’y voir des incidents isolés, tels l’attaque de manifestants contre l’ambassade américaine en septembre 2012 et l’assassinat de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd en février.

Les forces tunisiennes ont retrouvé sur le mont Chaambi un campement, des vivres, des téléphones portables et des documents sur la fabrication d’engins explosifs artisanaux.

Aucun affrontement direct n’a eu lieu entre l’armée et ces jihadistes, mais en une semaine, seize militaires et gendarmes ont été blessés, dont cinq ont perdu leurs jambes dans des explosions d’engins à base d’engrais éparpillés dans la zone. L’armée tente de déminer la région à l’aide de tirs de mortiers.

M. Aroui a confirmé que les combattants de Chaambi étaient pour certains originaires "de pays voisins", notamment d’Algérie.

"Ils ont voulu faire de Chaambi une base, on l’a démantelée, ils n’ont plus de refuge", a assuré de son côté un porte-parole des forces armées, le colonel Mokhtar Ben Nasr, ajoutant que la Tunisie et l’Algérie coopéraient sur ce dossier, leur longue frontière poreuse étant un haut-lieu pour la contrebande.

Par ailleurs, l’armée a lancé mardi une "vaste opération de ratissage" pour débusquer le second groupe dans le nord-ouest de la Tunisie, dans les montagnes du Kef et de Jendouba.

"Il est possible que (les jihadistes) y aient trouvé refuge", a indiqué M. Ben Nasr.

Le chef de l’Etat, Moncef Marzouki est allé rencontrer mardi les troupes engagées à Chaambi.

"Nous vivons actuellement une crise qui nécessite un effort national", a déclaré à la presse son porte-parole, Adnène Manser.

"Il faut avoir confiance en notre armée et lui prêter main forte dans sa lutte contre ce fléau", a-t-il dit, alors que l’opposition a multiplié ses critiques devant l’incapacité des autorités à neutraliser les jihadistes.

Fin décembre, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation de 16 personnes appartenant à la "Phalange Okba Ibnou Nafaâ" présentée comme une cellule d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région de Kasserine où se trouve Chaambi.

Mais les autorités n’avaient jusqu’à présent pas établi de lien entre cette cellule et le "groupe terroriste" basé sur cette montagne depuis une attaque contre la Garde nationale ayant fait un mort début décembre.

Les médias relevaient pour leur part mardi que la Tunisie, au même titre que l’Algérie ou le Mali, était désormais entrée dans une lutte de longue haleine contre le terrorisme.

"Cela faisait longtemps que l’on voyait se profiler le danger (...) désormais, non seulement le terrorisme a commencé à faire des victimes sur notre sol, mais la lutte engagée contre lui semble s’installer dans la durée", soulignait ainsi le quotidien La Presse.

(07-05-2013 -


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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 13 Mai 2013, 15:26

Tunisie: Le projet de constitution doit être revu

Une analyse des points inquiétants pour les droits humains


13 mai 2013



TunisiaIT.com 13.05.13



« L’Assemblée nationale constituante devrait combler les lacunes du projet de constitution qui pourraient permettre à un futur gouvernement de réprimer toute forme de dissidence ou de restreindre les droits fondamentaux pour lesquels les Tunisiens ont livré un dur combat ».



Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord


(Tunis) L’Assemblée nationale constituante de Tunisie devrait modifier les articles du nouveau projet de constitution qui menacent les droits humains. Human Rights Watch a analysé ce projet afin d’identifier les sources de préoccupation relatives aux droits humains.

Parmi les articles, ou les lacunes, qui suscitent le plus d’inquiétude, figurent : une disposition qui ne reconnaît les droits humains universels que tant qu’ils coïncident avec « les spécificités culturelles du peuple tunisien », le fait que la constitution n’affirme pas la liberté de pensée et de conscience, et la formulation trop vague concernant les limites qu’il est acceptable d’imposer à la liberté d’expression. En outre, le texte n’énonce pas clairement que les conventions sur les droits humains déjà ratifiées par la Tunisie engagent bien le pays et l’ensemble de ses autorités.

« L’Assemblée nationale constituante devrait combler les lacunes du projet de constitution qui pourraient permettre à un futur gouvernement de réprimer toute forme de dissidence ou de restreindre les droits fondamentaux pour lesquels les Tunisiens ont livré un dur combat », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

L’assemblée a présenté une troisième version de la proposition de constitution le 25 avril 2013, après avoir discuté et revu deux versions précédentes, présentées en août et décembre 2012. L’assemblée doit commencer à voter la constitution en séance plénière au courant du mois de mai.

La dernière version défend de nombreux droits fondamentaux, qu’ils soient civils, politiques, sociaux, économiques ou culturels, et comprend des améliorations par rapport aux textes précédents. Cependant, elle contient aussi plusieurs articles incompatibles avec les obligations de la Tunisie en termes de droits humains qui découlent des traités internationaux, et qui pourraient compromettre la protection de ces droits, a constaté Human Rights Watch.

L’article 21, qui énonce que « les conventions internationales dûment ratifiées par le Parlement ont un statut supérieur à la loi et inférieur à la constitution », crée le risque que la constitution soit utilisée pour passer outre ou amoindrir la protection de certains droits fondamentaux garantis par certains traités que la Tunisie a déjà ratifiés.

Selon l’un des principes de base du droit international, tout pays doit s’assurer que sa propre constitution est compatible avec ses obligations en vertu de traités qu’il a ratifiés. L’assemblée constituante doit inclure dans sa constitution une disposition reconnaissant que les droits humains garantis dans les traités internationaux ratifiés par la Tunisie s’appliqueront directement et que la constitution et la loi seront interprétées conformément à eux.

Les autres dispositions suscitant l’inquiétude sont :

• Le préambule, qui fait reposer les fondements de la constitution sur « les principes des droits humains universels en concordance avec les spécificités culturelles du peuple tunisien ». Cette phrase donne une marge de manœuvre aux législateurs et aux juges pour s’éloigner des normes internationales relatives aux droits fondamentaux;

• L’article 5, qui déclare que « l’État garantit la liberté de croyance et de culte religieux » mais ne mentionne pas la liberté de pensée et de conscience, y compris le droit de changer de religion ou de devenir athée. Les droits humains seraient mieux protégés par une garantie explicite de la liberté de pensée et de conscience;

• Une définition insuffisante des limites acceptables à imposer à la liberté d’expression, d’assemblée et d’association: plusieurs articles du troisième projet de constitution définissent la portée de la liberté d’expression, d’assemblée et d’association en permettant au corps législatif d’adopter des lois qui restreignent ces droits, mais sans présenter clairement les limites des restrictions; et

• Une disposition discriminatoire qui prévoit que seul(e) un(e) musulman(e) peut devenir président(e) de la République. Cette disposition contredit l’article 6, selon lequel « tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs devant la loi, sans aucune discrimination ». En outre, le projet de constitution continue à restreindre l’égale protection de la loi aux seuls citoyens de Tunisie.

L’assemblée votera séparément sur chaque article, dont l’adoption requerra une majorité simple, selon les règles qu’elle s’est fixées pour le processus. Puis l’assemblée devra approuver le texte intégral lors d’un vote séparé.

Si le projet de constitution ne parvient pas à être adopté à une majorité de deux tiers, la commission de coordination devra alors soumettre une version révisée à l’assemblée en séance plénière. Si le texte échoue à nouveau à gagner une majorité des deux tiers, le texte sera alors soumis à un référendum national, où une majorité relative des votants suffira pour qu’il soit adopté.

L’Assemblée nationale constituante devrait effectuer un certain nombre de révisions sur le texte actuel pour consolider la protection des droits et combler les failles juridiques, a déclaré Human Rights Watch.

« L’assemblée devait s’attaquer à ces dispositions troublantes dès maintenant, avant que la constitution ne soit définitivement adoptée », a conclu Eric Goldstein. « Les Tunisiens ont été les pionniers de la région en insistant sur le respect de leurs droits fondamentaux, et ils ne devraient pas permettre que ces droits leur échappent aujourd’hui. »

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Articles et formulations qui menacent les droits humains

Droits humains universels définis en référence aux spécificités culturelles

Le préambule du nouveau texte énonce que la constitution est fondée « sur les principes fondamentaux de l’Islam et ses objectifs d’ouverture et de modération, sur les valeurs humaines suprêmes et sur les principes des droits humains universels en concordance avec les spécificités culturelles du peuple tunisien ».

Le fait de qualifier les droits humains universels à travers une formulation aussi vague donne à l’exécutif, aux législateurs et aux tribunaux une grande latitude pour se réclamer des « spécificités culturelles » et s’en servir comme base pour saper ou restreindre n’importe quel droit humain tel qu’il a été universellement reconnu.

De plus, l’article 136 du texte, dans le chapitre final de la constitution, énonce : « Aucune révision n’est autorisée pour l’affirmation suivante : l’Islam est la religion de l’État ». Si le fait d’avoir une religion d’État ne viole pas le droit international, les États ne doivent pas utiliser cette disposition d’une façon qui réduirait les droits et les libertés, notamment l’égalité entre les citoyens.

Le Comité des droits de l’homme, qui interprète le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a déclaré dans son observation générale n°22 que « le fait qu’une religion est reconnue en tant que religion d’Etat ou qu’elle est établie en tant que religion officielle ou traditionnelle, ou que ses adeptes représentent la majorité de la population, ne doit porter en rien atteinte à la jouissance de l’un quelconque des droits garantis par le Pacte […], ni entraîner une discrimination quelconque contre les adeptes d’autres religions ou les non-croyants. »

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction a déclaré : « Si la notion de religion d’État n’est pas interdite en soi par le droit international des droits de l’homme, les États doivent veiller à ce qu’un tel concept n’entraîne pas une discrimination de jure ou de facto à l’égard des membres d’autres religions ou convictions. »
Plus loin il poursuit : « Il semble certes difficile, sinon impossible, d’envisager l’application d’un concept de ‘religion d’État’ officielle qui, dans la pratique, n’entraînerait pas d’effets préjudiciables pour les minorités religieuses et, partant, une discrimination à l’égard de leurs membres. »

Plus loin encore, il a souligné que « lorsque c’est l’État lui-même qui affiche sa religion dans sa Loi fondamentale, le droit ne reflète plus la variété ethnique et religieuse de la société et les portes de l’arbitraire et de l’intolérance sont bien entrouvertes. […] S’agissant tant des religions d’État que d’autres communautés religieuses ou confessionnelles, l’État ne doit jamais prendre en tutelle la religion pour en définir le contenu, les concepts ou les limites, en dehors de celles qui sont strictement nécessaires et qui sont prévues par le paragraphe 3 de l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. »

Absence de liberté de pensée et de conscience; affirmation ambiguë de la liberté de croyance
Le chapitre sur les principes généraux énon ce que « l’État garantit la liberté de croyance et de culte religieux. » Pourtant, il omet les concepts plus larges que sont les libertés de pensée et de conscience, qui englobent plus clairement le droit de changer de religion, de ne pratiquer aucune religion ou de devenir athée. Une reconnaissance explicite de la liberté de pensée et de conscience protègerait mieux les Tunisiens, par exemple, de l’introduction de lois nationales qui criminaliseraient l’apostasie, le fait de renoncer à sa foi.

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Charte africaine classent ensemble les libertés de pensée, de conscience et de religion. Le Comité des droits de l’homme a soutenu que l’article 18 du PIDCP englobait la liberté de pensée sur tous les sujets, tels que la conviction personnelle ou le fait d’embrasser une religion ou une croyance. De plus, le Comité énonce que « la liberté ‘d’avoir ou d’adopter’ une religion ou une conviction implique nécessairement […] le droit de substituer à sa religion ou sa conviction actuelle une autre religion ou conviction ou d’adopter une position athée, ainsi que le droit de conserver sa religion ou sa conviction. »

La constitution ne mentionne la liberté de croyance que dans le chapitre sur les principes généraux et non pas dans le chapitre des droits et libertés.
L’article 5 dit que « l’État est le patron de la religion, le garant de la liberté de croyance et de pratique des rites religieux, le protecteur des sacralités religieuses, et chargé de vérifier que les lieux de culte sont neutres, libres de toute instrumentalisation partisane. » Cette formulation lie la liberté de croyance à la pratique de rites religieux, semblant de ce fait restreindre ce qui peut être considéré comme une croyance à protéger.

Grande marge de manœuvre laissée pour définir les restrictions applicables aux libertés d’expression, d’assemblée et d’association
Le troisième projet de constitution semble réduire la portée des libertés d’expression d’assemblée et d’association , puisqu’elle permet au corps législatif d’adopter des lois qui restreignent ces droits, mais sans exposer clairement les limites à respecter pour de telles restrictions.

L’article 40 déclare : « Les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, des médias et de création sont garanties. De telles libertés ne peuvent en aucun cas être soumises à une censure préalable. »
Cependant, le texte déclare plus loin : « La liberté d’expression, des médias et de publication ne peut pas être restreinte, sauf en vertu d’une loi protégeant les droits, la réputation, la sécurité et la santé d’autrui. »

De même, l’article 34 dit que « le droit d’accéder à l’information est garanti, sans préjudice de la sécurité nationale, de l’intérêt public ou de l’information privée appartenant à autrui. »

L’article 30 énonce que « le droit de fonder des partis, des syndicats et des associations est garanti. La loi réglemente les procédures de la constitution de partis, de syndicats et d’associations, sans préjudice de l’essence même de ces libertés. » Le même principe s’applique au droit de se rassembler de façon pacifique et de manifester, qui est garanti et « pratiqué conformément aux procédures prévues par la loi, sans préjudice de l’essence même de ce droit. »

Ces restrictions laissent une trop grande marge de manœuvre au corps législatif pour adopter une loi qui restreindrait ces droits, sans exiger que les restrictions passent sans ambiguïté le triple test établi par le droit international. En effet, d’après le droit international, toute restriction des droits humains doit:

premièrement, être prévue par la loi; deuxièmement, avoir un but légitime, comme le respect des droits ou de la réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publique; troisièmement, être nécessaire pour garantir ce droit légitime et répondre au critère de proportionnalité.

Par exemple, la Déclaration de principes sur la liberté d’expression en Afrique (Déclaration africaine), adoptée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples en 2002, affirme que « toute restriction à la liberté d’expression doit être imposée par la loi, servir un objectif légitime et être nécessaire dans une société démocratique. »
Elle énonce plus loin que « la liberté d’expression ne devrait pas être restreinte pour des raisons d’ordre public ou de sécurité nationale, à moins qu’il n’existe un risque réel de menace imminente d’un intérêt légitime et un lien causal direct entre la menace et l’expression. »

Le Comité des droits de l’homme a énoncé dans son observation générale sur l’article 19 du PIDCP que les restrictions de la liberté d’expression ne peuvent exister que soumises aux conditions suivantes: les restrictions doivent être « fixées par la loi »; elles ne peuvent être imposées que pour un motif légitime; et elles doivent répondre aux critères stricts de nécessité et de proportionnalité.

Dispositions discriminatoires

L’article 6 du projet de constitution énonce que « tous les citoyens, les hommes comme les femmes, ont les mêmes droits et devoirs, et sont égaux devant la loi, sans aucune discrimination». Cette disposition, pourtant, est contredite par l’article du texte constitutionnel qui décrète que seul(e) un(e) musulman(e) peut devenir président(e) de la République. Même si cette disposition peut sembler se référer à une situation très restreinte, sa présence dans la constitution entache le principe de non-discrimination.

En outre, le projet de constitution contient des formulations insuffisantes sur la non-discrimination et l’égalité devant la loi.
L’article 6, en limitant la protection des droits aux seuls citoyens, est incompatible avec l’article 2 du PIDCP, qui exige de l’État qu’il respecte et garantisse les droits reconnus par le Pacte pour toutes les personnes présentes sur son territoire et soumises à sa juridiction, et non pas seulement pour ses citoyens. De plus, la constitution devrait préciser que les motifs de la distinction à prohiber incluent non seulement le sexe, mais aussi l’origine ethnique, la couleur de peau, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, le statut de propriété, de naissance ou tout autre statut. La formulation actuelle de l’article pourrait être interprétée dans le sens d’une protection de l’égalité uniquement au regard du sexe des personnes.

En ce qui concerne l’égalité des sexes, l’article 42 prévoit que « l’État garantit la protection des droits des femmes et soutient ceux qu’elles ont acquis ». Le même article stipule que « l’État garantit que les hommes et les femmes bénéficient des mêmes opportunités d’avoir des responsabilités.
L’État garantit l’élimination de toutes les formes de violence envers les femmes. »
Ces dispositions sont positives puisqu’elles s’éloignent d’une formulation précédente qui invoquait une notion de « complémentarité » des rôles des genres qui risquait d’édulcorer le principe d’égalité entre hommes et femmes.

Cependant, elles n’incarnent que partiellement le principe d’égalité entre hommes et femmes, étant donné qu’elles se réfèrent à l’égale opportunité d’« avoir des responsabilités » et non pas au droit plus large de bénéficier d’opportunités égales dans les sphères politique, économique, culturelle et sociale.

Statut des conventions sur les droits humains ratifiées par la Tunisie
Le projet de constitution reste vague sur la question de savoir si les traités internationaux sur les droits humains qui ont été dûment ratifiés par la Tunisie, notamment les traités et protocoles des Nations Unies et africains, ont directement force de loi en Tunisie, et s’ils engagent toutes les institutions publiques et tous les individus.
L’article 21 de la nouvelle version énonce que « les conventions internationales dûment ratifiées par le Parlement ont un statut supérieur à la loi et inférieur à la constitution. » Même si cette formulation représente déjà une révision de l’ancienne version, qui énonçait que « le respect des conventions internationales est obligatoire si elles ne vont pas à l’encontre de cette constitution », elle continue de placer la constitution au-dessus des conventions internationales sur les droits humains déjà ratifiées par la Tunisie.

Ceci est contraire à la Convention de Vienne sur les droits des traités, ratifiée par la Tunisie, qui énonce dans son article 27 qu’ « une partie ne peut invoquer les dispositions de son droit interne comme justifiant la non-exécution d’un traité ».

Autrement dit, la Tunisie a le devoir de s’assurer que sa constitution et ses lois respectent ses engagements internationaux. La formulation de l’article 21 pourrait conduire les juges et les législateurs à ignorer les obligations internationales de la Tunisie au motif qu’elles contredisent la constitution. Par ailleurs, ce projet de constitution ne mentionne pas le droit international coutumier, qui engage également la Tunisie.

Enfin ce texte ne traite pas de la question de savoir comment les juges, entre autres, devront interpréter les droits humains exposés dans la constitution et dans les traités internationaux, ni comment ils devront traiter les conflits entre le droit applicable aux droits humains et certains articles de la constitution ou bien certaines lois ordinaires, qui le contredisent.
Par exemple, les constitutions d’Afrique du Sud et du Kenya contiennent une clause selon laquelle les juges doivent interpréter la loi, y compris la constitution, de la façon la plus favorable à l’application d’un droit ou d’une liberté fondamentale. Elles spécifient que les juges doivent prendre en compte l’interprétation des traités sur les droits humains qu’ont pu fournir les organes officiels de suivi des traités, notamment les tribunaux et les commissions.

État d’urgence
Le projet de constitution autorise toujours le président de la République à imposer un état d’urgence dans l’éventualité d’une menace imminente contre l’intégrité, la sécurité ou l’indépendance du pays. L’assemblée devrait stipuler clairement dans le texte que les droits et libertés doivent être respectés à tout moment et que s’ils devaient être restreints, il faudrait que ce soit conformément aux conditions établies par le PIDCP pour les situations d’urgence, telles que précisées dans l’article 4 et l’observation générale n°29. Notamment, les restrictions de droits décrétées en cas d’urgence ne doivent être nécessaires que pour un laps de temps déterminé selon les besoins de la situation, et les droits intangibles au regard du droit international ne doivent jamais être limités en vertu de pouvoirs exceptionnels. Aussi bien la déclaration de l’état d’urgence que tous les pouvoirs qu’il confère doivent être soumis à un contrôle judiciaire.

Recommandations
L’Assemblée nationale constituante devrait effectuer un certain nombre de révisions de la version actuelle de la constitution afin de consolider la protection des droits et de combler les failles juridiques, a déclaré Human Rights Watch:

• Elle devrait inclure une clause générale introduisant directement dans la loi tunisienne les droits humains tels que définis par les traités internationaux ratifiés par la Tunisie, notamment par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples; et par le droit international coutumier. Ces traités, de même que le droit coutumier, devrait faire partie intégrante de la loi tunisienne en vertu de la nouvelle constitution. L’assemblée devrait aussi inclure une clause énonçant que les droits et libertés exposés dans la constitution engagent le corps législatif, l’exécutif, la justice et tous les organes d’État;
• Elle devrait inclure une proclamation de la liberté de religion, de pensée et de conscience, et affirmer que celle-ci engobe la liberté de changer de religion ou de croyance, de pratiquer en public et en privé n’importe quelle religion à travers le culte, l’accomplissement de rites ou les coutumes, ou encore le droit de ne pratiquer aucune religion;
• Elle devrait affirmer clairement que la mention de l’Islam comme religion d’État ou bien les références à l’Islam dans le préambule ne doivent pas être interprétées de façon à aller à l’encontre des droits et des libertés exposés dans la constitution ou des conventions internationales sur les droits humains ratifiées par la Tunisie, ni ne devraient déboucher sur une discrimination visant les adeptes d’autres religions ou les non-croyants;
• Elle devrait inclure une clause générale énonçant que les droits et libertés proclamés par la constitution ne peuvent être restreints que lorsque ces restrictions sont permises par le droit international, c’est-à-dire lorsque :
• elles sont définies par un texte de loi clair;
• elles sont justifiées par un motif mentionné par un traité sur les droits humains comme une raison acceptable de limiter ce droit en particulier;
• elles sont raisonnables et justifiables dans une société ouverte et démocratique basée sur la dignité humaine, l’égalité et la liberté;
• elles ne sont pas discriminatoires, directement ou indirectement; et
• la portée d’une limitation à laquelle on se réfère dans la constitution est proportionnelle à l’intérêt à protéger, et elle ne doit pas être interprétée de façon à compromettre l’essence du droit concerné ou de façon restrictive.
• Elle devrait éliminer le projet de disposition qui crée une discrimination entre citoyens en exigeant que le président de la République soit musulman;
• Elle devrait proclamer que tous les citoyens et personnes présentes sur le territoire ou soumises à la juridiction tunisienne jouissent d’une égalité devant la loi, sans discrimination d’aucune sorte, que ce soit par rapport à l’origine ethnique, la couleur de peau, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, le statut de propriété, de naissance ou tout autre statut; et
• La constitution devrait inclure une disposition précisant que les femmes et les hommes sont reconnus comme égaux, qu’ils ont droit à la pleine égalité dans la loi et dans les pratiques, ainsi qu’à des opportunités égales dans tous les domaines de la vie, notamment sans aucune limite dans les sphères civique, culturelle, économique, politique et sociale.


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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 21 Mai 2013, 11:29

ou va la Tunisei ???????



Ansar Al-Charia appelle à un rassemblement devant le bureau d’Ennahdha à Kairouan

publié le 21/05/2013




Le mouvement Ansar Al-Charia a appellé, sur sa page Facebook officielle, à un rassemblement, vendredi 24 mai, devant le bureau du mouvement Ennahdha sis à Kairouan et plus précisément à côté de Bab Jelladine.



Ansar Al-Charia appelle à un rassemblement devant le bureau d’Ennahdha à Kairouan


Le mouvement Ansar Al-Charia a appelé ses partisans à se rassembler devant le bureau du mouvement Ennahdha à Kairouan. Ce mouvement de protestation intervient en guise de solidarité avec le porte-parole du mouvement, Saifeddine Raïes.

Il est à rappeler que des unités spéciales des forces de l’ordre ont procédé, samedi 18 mai 2013 au soir, à l’arrestation de Saifeddine Raïes, porte-parole d’Ansar Al Chariaa, alors qu’il s’apprêtait à aller à Kairouan.


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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 23 Mai 2013, 15:45

Tunisie : une militante des Femen arrêtée


lundi 20 mai 2013, par La Rédaction

Amina, une lycéenne de 18 ans, est célèbre en Tunisie depuis quelques mois. Elle s’est fait connaître avec ses photos dénudées sur Facebook. Elle a été arrêtée dimanche pour des "gestes immoraux" face à un groupe salafiste. La jeune femme risque six mois de prison ferme.

"La jeune fille a été placée en état d’arrestation dimanche 19 mai à Kairouan sur instruction du ministère public en raison de gestes immoraux", a indiqué en conférence de presse le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui.

"Notre société est musulmane et nous n’acceptons pas ces comportements marginaux", a-t-il ajouté. Interrogé sur la nature des "gestes immoraux", l e porte-parole a refusé d’apporter des précisions.

Selon des vidéos circulant sur internet, cette jeune fille, connue sous son pseudonyme Amina Tyler, s’est rendue à Kairouan où le groupe salafiste Ansar Ashariaa voulait tenir un congrès annulé finalement face au déploiement des forces de l’ordre.
Sur ces images on peut voir la jeune fille conduite par des policiers ou prise à partie par des civils après avoir peint "FEMEN" sur un mur, près de la mosquée ou devait se tenir le congrès.
Cette lycéenne de 18 ans avait fait scandale en Tunisie et déclenché une campagne de solidarité en ligne après avoir été menacée par des salafistes pour avoir publié sur Facebook des clichés d’elle seins nus.
Décrite comme dépressive chronique par ses proches, ses parents l’ont longtemps empêché de sortir de leur domicile arguant de sa sécurité. Fin avril Amina a fugué et apparaît depuis régulièrement en public sans pour autant se dénuder.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas précisé les accusations retenues contre elle. Néanmoins, l’attentat à la pudeur est passible en Tunisie de six mois de prison ferme.
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Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 24 Mai 2013, 13:53

Basma Khelfaoui-Belaïd. Veuve de Chokri Belaïd, leader tunisien assassiné

Marzouki a menti au juge




le 24.05.13 | 10h00
Image

diaporama | © Photo : AFP






L’assassinat de son compagnon l’a propulsée sur le devant de la scène politique tunisienne, elle qui a fait le choix de militer loin des feux de la rampe. Elle est devenue l’icône d’une Tunisie en lutte. La veuve rebelle dénonce une justice qui «cherche à étouffer» la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd.



- Le Premier ministre, Ali Larayedh, dès sa prise de fonction, avait assuré que les services de sécurité avaient identifié l’assassin de Chokri Belaïd, mais sans pour autant l’arrêter. Où en est la vérité quatre mois après l’assassinat de Belaïd ?


Nulle part. L’affaire traîne en longueur. Nous sommes dans une situation de blocage, c’est un processus qui n’avance pas. Ce blocage est sciemment entretenu, car ce ne sont pas des éléments extérieurs objectifs qui font que l’affaire n’avance pas. Non. Les avocats ont démontré qu’il y a de nombreuses pistes qui n’ont pas été exploitées. Ils ont recueilli des informations remises au juge d’instruction, mais ce dernier refuse de les prendre en compte. Pire. Il (le juge d’instruction) a donné un pouvoir total à la brigade criminelle pour mener l’enquête et du coup, lui ne maîtrise plus rien. C’est la brigade qui mène l’enquête et lui ne reçoit que ce que celle-ci lui fournit. Alors que la brigade est sous la coupe du ministère de l’Intérieur d’Ennahdha et même après le remaniement gouvernemental,
l’actuel Premier ministre, anciennement ministre de l’Intérieur, suit de près le dossier pour ne pas dire qu’il garde la main dessus. L’enquête n’est pas menée de manière sérieuse. Sinon comment expliquer que le juge d’instruction refuse d’entendre un témoin qui semble détenir des informations capitales. Il s’agit de l’homme d’affaires Fethi Damegh, arrêté dans l’affaire d’achat d’armes. Il a demandé, par écrit, que le juge d’instruction l’entende, mais ce dernier refuse. Pourquoi ? En plus, pourquoi le ministre de la Justice n’intervient-il pas ? Fethi Damegh, qui se trouve en prison, craint pour sa vie, il a peur d’être éliminé. C’est un témoin capital dans cette affaire. Un autre élément que le juge n’a pas pris en considération. Il y a une personne qui a été localisée et son appel téléphonique a été intercepté, la veille de l’assassinat, en bas de notre immeuble parlant de Chokri. Il a été écouté par le juge et ensuite libéré. Bref, il y a beaucoup d’indices et d’interférences dans le travail de la justice pour bloquer le processus.



- Vous soupçonnez des parties qui cherchent à étouffer l’affaire ?


Il est clair que tout est fait pour qu’on ne sache pas qui a tué Chokri. Pourquoi ? Ils font tout pour empêcher que la vérité n’éclate. Ces gens-là doivent savoir que si l’enquête n’aboutit pas en Tunisie, nous irons vers une juridiction internationale. Mais pour l’instant, on met tout cela de côté, parce que, du point de vue légal, la juridiction internationale ne peut se saisir du dossier qu’en cas d’incompétence de la juridiction nationale. Ils veulent nous faire mal avec l’assassinat de Chokri. Et à ces gens, je dis que nous sommes et nous resterons débout.



- Qui sont ces gens ?


Chokri disait toujours qu’Ennahdha cherchait à le liquider. Il était pertinemment sûr que cette formation voulait son élimination du paysage. La veille même de son assassinat, il disait que ce parti a failli sur tous les plans et c’est pour cela qu’il va se diriger vers la violence. Ce mouvement veut nous imposer un projet de société par la violence, d’autant qu’il sent la montée d’une résistance au sein de la société à son projet politique, à son économie, à sa conception rétrograde de la vie. Dans son analyse, Ennahdha fait croire que l’opposition représente la contre-révolution. Ce parti est en train de rééditer toutes les pratiques de l’ancien parti (RCD, ndlr) en monopolisant toute l’administration et les rouages de l’Etat. Ce parti entretien un rapport de méfiance vis-à-vis de ses adversaires, installant le pays dans une grave crise de confiance laquelle s’est accentuée avec l’assassinat de Chokri.



- Le président Moncef Marzouki s’est-t-il mobilisé à vos côtés pour faire connaître la vérité sur l’assassinat de «son ami» ?


Au contraire. Marzouki avait dit à Chokri Belaïd quand il est allé le voir : «Les menaces proférées contre vous sont sérieuses, je dois assurer votre sécurité». Chokri avait refusé qu’on mette à sa disposition des gardes du corps. Mais, curieusement, quand Marzouki a été entendu par le juge d’instruction après l’assassinat de Chokri, celui-ci avait nié les propos qu’il avait pourtant tenus à Chokri. Il a dit au juge : «Non, je ne lui ai rien dit.» Pas seulement Marzouki d’ailleurs, Ahmed Nadjib Echabi aussi a nié devant le juge avoir dit à Chokri qu’il était menacé. Marzouki a menti au juge d’instruction. Je ne comprends pas quelle direction il prend. Et c’est pour cela que je refuse de le rencontrer. Il a voulu venir présenter ses condoléances, j’ai refusé et je refuse toujours. Parce qu’il ne veut pas participer à faire «éclater» la vérité. Il n’est pas sans savoir qu’un processus de violence s’installe dans le pays auquel lui-même participe en acceptant de recevoir, au palais de Carthage, les comités de la protection de la révolution qui terrorisent les gens et qui utilisent la violence. Aucune prise de décision de sa part, aucune déclaration qui condamne au moins la responsabilité politique de ce gouvernement. Donc moi, je ne peux pas l’accepter chez moi.



- Vous êtes confiante pour l’avenir de la Tunisie ?


Totalement confiante. La réaction courageuse des jeunes, des femmes et de nombreux Tunisiens face à la tentation totalitaire donne de l’espoir. Les Tunisiens se battent et continueront le combat afin de faire aboutir les aspirations pour lesquelles ils se sont soulevés contre la tyrannie. Ils ont fait la révolution pour la liberté, la dignité et le travail. Je reste engagée dans le combat pour l’instauration d’un projet de société de progrès, de liberté, de démocratie et de respect de la dignité humaine et pour une société plurielle qui assume pleinement ses différences d’opinions, de conscience. Une société où on gère de manière non violente les conflits. Les jeunes Tunisiens se sont sacrifiés pour un monde meilleur, un monde où on peut voir des fleurs partout, danser lorsqu’on en a envie, rire quand on veut, lire ce qu’on a envie de lire et réfléchir et avoir des avis sur toutes les questions en toutes liberté. Celui qui veut faire la prière est libre de la faire, tout comme celui qui a envie de boire du vin. Qu’on libère la société des tous les tabous qu’on lui a imposés ; que les gens puissent enfin respirer la liberté. Leur projet à eux (les islamistes), c’est le déni de la liberté et de la démocratie. Contente-toi de ce que tu as et ne t’insurge pas contre le gouvernant. Il milite pour une société morte. Ce projet nous le combattrons comme nous avons combattu la dictature. En Tunisie, nous sommes face à un dilemme : soit nous voulons une société qui avance ou bien une société qui recule renfermée sur elle-même.



- Le jour de l’enterrement de Chokri Belaïd, le monde entier a découvert une femme courageuse à la tête du cortège funèbre, qui a dit qu’elle n’a pas le droit d’être triste et de faire le deuil, mais de résister !


J’ai des origines algériennes. Je viens de la région d’El Kef et ma mère à des origines algériennes. J’ai des ancêtres algériens. La femme algérienne, elle est en moi tout comme la femme palestinienne. C’est notre culture et notre background. L’image d’une femme qui doit continuer à résister quelle que soit la dureté des conditions. Chokri était un grand homme, un résistant. Il mérite que je marche, même pieds, nus sur les braises pour maintenir la flamme de la liberté.



Bio Express :


Née le 20 août 1970 dans la région de Kef, Basma Khalfaoui rencontre son compagnon, Chokri Belaïd, à son retour d’Irak, en 1998. Ensemble, ils quittent Tunis pour Paris où ils se marient en 2002 «à la française». Elle rentre au pays en 2006, une année après le retour de Chokri qui est déjà fortement impliqué dans le combat contre la dictature. Depuis l’assassinat de son compagnon, elle se radicalise. Elle compte créer «la fondation Chokri-Belaïd contre la violence».


Hacen Ouali


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Re: Tunisie

Messagede altersocial » 02 Juin 2013, 15:53

Tunisie : des salariés de « Optimum Group Évolution » veulent se mettre en Scop

Optimum Group Évolution est une entreprise de télémarketing dont le patron a disparu sans se soucier du paiement des salaires. Situés dans une région où les luttes sociales sont une tradition, ses salariés souhaitent aujourd’hui reprendre leur entreprise sous forme de coopérative de production.

Optimum Group Évolution est une entreprise de télémarketing dont le siège se trouve à Redeyef près de Tozeur et Metlaoui, à 30 km de Gafsa, grande ville du centre sud Tunisien. Comme cela arrive souvent depuis le début de la révolution Tunisienne, le patron a disparu sans se soucier des salaires, ni des salariés. Mais il y a une tradition de lutte dans cette région.

Redeyef a été un des points forts des luttes des salariés des mines de phosphate qui précéda le déclenchement de la révolution. Cette ville se situe dans le bassin minier de Gafsa, 400 km au sud-ouest de Tunis. La région des mines ressemble à un paysage lunaire. Au dessous des montagnes, entre Moularès, Redeyef, Mdhilla et Metlaoui, il y a un vrai trésor : 600 millions de tonnes de phosphate, propriété de la société publique Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). C’est dans cette région qu’a commencé en 2008 le plus important mouvement social du pays des vingt dernières années. Un mouvement spontané et populaire qui continua de lutter malgré la dure répression. Cette région est aussi proche de Sidi Bouzid où la révolution Tunisienne a commencé.

Les salariés de Optimum Group Evolution souhaitent aujourd’hui reprendre leur entreprise en coopérative de production, situation délicate dans un pays où ce statut n’existe pas encore. Nous publions ici la déclaration des salariés de cette entreprise.

Image
Centre d’appels de Redeyef abandonné par les employeurs

Redeyef, le 8 avril 2013

Nous soussignés…

Déclarons que nous sommes les anciens salariés de « Optimum Group Evolution ». Nous avons tous travaillé de 2009 à mars 2011 en tant que télé-enquêteur, notamment pour le compte de grands clients tels que Tunisie Telecom.

Nous avons été abandonnés par le patron de l’entreprise, Mr Mohamed Nidhal Battini, qui nous a licenciés sans nous payer 2 mois de salaire et a fermé les locaux de l’entreprise sans se soucier de ce que nous allons devenir.

Actuellement, en avril 2013, Optimum Group Evolution garde toujours au troisième étage du bâtiment appartenant au Pôle Technologique de Gafsa dans le centre ville de Redeyef une plate-forme du centre d’appel toute équipée. À cet étage du Pôle se trouvent 40 ordinateurs équipés de logiciels de télé-enquête et contenant les bases de données avec lesquelles nous avons travaillées.

Mr Mohamed Nidhal Battini ne s’intéresse plus depuis 2 ans à ces ordinateurs, ces logiciels et cette base de données. Il a complètement abandonné l’entreprise et ne vient pas à Redeyef. Nous par contre, nous souffrons du chômage forcé et nous voulons reprendre le travail.

Comme l’outil de travail de notre ancienne entreprise se trouve à Redeyef et que nous habitons tous à Redeyef, contrairement à M. Battini et aux anciens cadres de « Optimum Group Evolution », nous déclarons notre volonté de reprendre le travail dans le bâtiment du Pôle Technologique de Gafsa dans notre ville.

Nous nous constituons en coopérative de production et nous déclarons vouloir :

Remettre en marche les ordinateurs et les logiciels avec l’aide d’informaticiens compétents de Redeyef;
Recontacter nos anciens clients, notamment Tunisie Télécom et leur dire que nous sommes prêts à reprendre le travail avec eux ;
Avec l’aide du Forum des Droits Economiques et Sociaux de Redeyef et Avocats Sans Frontières nous souhaitons négocier avec Mr. Battini pour trouver une formule juridique de reprise de l’entreprise qui soit satisfaisante pour nous et pour notre ancienne direction ;
Avec l’aide de militants de l’UGTT des Centre d’appels embaucher de nouveaux cadres et superviseurs pour gérer notre coopérative ;
Trouver de nouveaux clients pour notre entreprise la Coopérative des Centre d’Appels de Redeyef, créer de nouveaux emplois pour les jeunes de Redeyef et vivre dans notre ville.

Pour cela nous demandons l’aide de toutes les forces militantes de Redeyef, du bassin minier, de Tunisie et ainsi que l’aide de nos amis de l’étranger afin de mener à bien notre projet, important pour notre ville, nos familles et notre place en tant que citoyens de Tunisie.
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