Espagne

Re: Espagne

Messagede Nyark nyark » 09 Jan 2013, 22:49

Ça c'est du lourd... Dommage qu'on ne fasse plus le bulletin vidéo, c'est grandiose... youpeee
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Espagne

Messagede mimosa rouge » 11 Jan 2013, 13:46

C'est des fusée de feu d'artifice lancé dans des tubes ! ça fait de belles images, ça maintient une tension (quoique les flics on pris l'habitude maintenant !) mais ça fait pas de blessure au flics bien cuirassé. Mais c'est vrai que ça change de ce qu'on connait (au mieux les feux de pneu ou les fumigènes ....). Par contre les corps a corps avec des mineurs la ça doit faire une différence réelle !! :-D

Si il y a une combativité aux Asturies c'est que la sociabilité ouvrière existe encore . Deux fédérations syndicales de la mine sont représenté avec des syndicats locaux en gros . En asturie le vieux syndicat SOMA-UGT (1910) existe encore par exemple (les syndicat CCOO sont bien implanté aussi) et sur la base du syndicalisme de classe historique . Il est complétement bureaucratisé et n'est pas un outil révolutionnaire (et il est complétement dans la stratégie sociale-démocrate historique), mais il transmet la culture et l’expérience de lutte , et puis il s'agit d'une région ou les travailleurs travaillent et vivent ensemble. Toute cette sociabilité, syndicat d'industrie évitant la division entre mineurs, vie de quartier et grosse concentration ouvrière sur les lieux de travail, accroit la capacité a lutter plus massivement et plus directement puisqu'on se connait et on se fait confiance .

La question que je me pose par contre, c'est comment il comptent gagner . vu de l'extérieur ça parait plié. je vois pas ce que le gouvernement perd a ce que les mines soit en grève (ils veulent les fermer !), si la grève générale dans le pays est pas préparé, ou au moins un mouvement de soutient plus fort est engagé les gréves (même généralisé) de la région n'auront pas beaucoup de poids .
Sinon il leur faudrait que les travailleurs (pas que les mineurs) des régions de la mine dépassent la simple lutte pour la défense de l'industrie à un processus révolutionnaire et de grève générale réelle dans leur région (a défaut du pays entier ...) pour prendre le pouvoir dans cette région . Mais si c'était aussi simple ça se saurait .
bref, avec les infos (maigres) que j'ai, je me dit que c'est perdu .
ai je tord, vous avez plus d'infos ?
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Re: Espagne

Messagede digger » 11 Jan 2013, 14:26

Je crois bien que t'as pas tort, hélas.
A une époque où l'information est soi-disant partout, les informations vraiment utiles sont toutes aussi rares. On a les images, mais pas le son.
Qu'est-ce qu'en pensent les milieux syndicaux espagnols ? Qu'est-ce qui se dit à la base ? Qu'est-ce qui se joue derrière le rideau ?
Parce que la question des mines, c'est sans doute pliée effectivement. Mais au-delà de ça, la lutte des mineurs pourrait être un beau tremplin pour d'autres - et il n'y a que l'embarras du choix en Espagne. (Ceci dit, on pourrait se poser la même question ici autour de luttes locales)
Tout ca pour dire qu'il me semble qu'il y a pas mal de trucs de pliés en ce moment un peu partout. Mais c'est toi le syndicaliste, alors c'est à toi t'expliquer :D
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Re: Espagne

Messagede mimosa rouge » 11 Jan 2013, 16:48

ah la la !
j'avais rédigé une réponse bien et tout et tout ! mais en l'envoyant ça à mis que j'était plus connecté et j'ai tout perdu ! :(
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Re: Espagne

Messagede mimosa rouge » 11 Jan 2013, 18:15

La question de ce qui se passe à la base est très pertinente ! Car c'est le mouvement syndicale dans son ensemble qui semble paralysé . La réflexion ne semble pas provenir des appareils (CGT et CNT compris, il font croire qu'ils ont un projet globale en laissant trainer quelques A cerclé par ci par là, mais concrètement ils agissent comme les autres boite par boite, même la CNT moins implanté dans les boites paradoxalement ) .
Le syndicalisme en Espagne ne sort pas de la routine facilement (lutte boite par boite, développement concurrentiels des appareils ....). Chaque tendance qui scissionne va tout de suite creer une organisation syndicale voir une confédération , cela n'aide pas a avoir une réflexion global des syndicalistes sur leur mouvement !
Les quelques luttes qui dépassent la boite pour devenir des lutte au niveau d'une branche se suivent et ne se coordonnent pas ! hier les mineurs, aujourd'hui la santé et le social, demain la métallurgie (et encore dans la métal' la tendance a y aller boite par boite est très forte !) .
Dans le même temps dernièrement tout les appareils ont tendu leurs efforts vers .... une grève interpro d'une journée en novembre. Pendant que les camarades dans les boites se font jarcler les uns après les autres suite au réforme du droit social (dont les CCOO ont validé le principe et refusé la lutte interpro à l'époque et le syndicalisme alternatif est resté dans le sectarisme d'appareil refusant la lutte unitaire entre eux là ou il aurait eu le plus de d'argument d'y aller a fond, y compris pour valider la stratégie de syndicat alternatif face aux vieilles conf' ). Depuis aucune riposte par branche n'est engagé et on attend que les boites organise un plan sociale (facilité par la réforme) pour organiser une riposte de boite.

Il y a dans ce sujet une intervieuw de cégétiste espagonle qui dit qu'on commence tout juste a organiser les chômeurs .... étonnant pour des syndicats d'industrie de se poser des questions de cet ordre ?!
franchement aller sur les sites des conf' c'est assez parlant ... et déprimant je trouve. La culture du repli et de la défaite est là sous nos yeux !
Il y a maintenant dans chaque province un syndicat nationaliste. Cela s'ajoute a toute les scissions des CCOO qui sont partis fonder des syndicats d'entreprise autonome ! (il y en a plein ). Bref, lorsqu'une tendance syndicale se forme ou décide de quitter une conf' elle choisit de se transformer en appareil syndicale.
Quand on essaye de discuter avec des militants, ils nous parlent de leur stratégie d'appareil (et de son développement) plus que de construire l'offensive et analyser la situation du mouvement ouvrier .

Il y a une organisation syndicale qui sort un peu du lot et pourtant c'est là aussi une scission de ccoo en 2006 ! il s'agit des COBAS (commissions ouvrière de base) qui a développé une véritable analyse globale du mouvement syndicale et de la réorganisation (ou au moins du changement des mentalité dans un premier temps) afin de préparer l'offensive .

Je me rappelle que dans la revue du CSR nous concluions un article sur les COBAS, par une note optimiste sur le dépassement du sectarisme dans le syndicalisme alternatif . je pense qu'il faut qu'on se replonge un peu dans ce qui se passe en Espagne pour voir ou ça en est . A priori c'est pas merveilleux !

Il y le congré de CCOO cette année, j'ai parcouru les documents de congrès .... j'ai jamais rien lu d'aussi nul ! :shock: on dit que c'est l'équivalent de la CGT de france mais là c'est devenu du grand vide ! Il y est un peu dévelloppé la nécessité de se réorganisé vers tout les travailleurs (on suppose petite boite, chômeurs, intérimaires, immigrés ....) mais sans rien proposer de clair en terme de structuration . Vidé de ses militants de classe, cette conf' continue sa dérive .

Donc une réflexion de la base, des tendances syndicale vivante et active à l'intérieur des conf' ... bref du débat syndicale , j'en voit pas beaucoup. Mais je veut bien admettre ne pas être au courant de tout !
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Re: Espagne

Messagede digger » 12 Jan 2013, 11:34

Tout ce que tu dis là ne semble pas propre à l'Espagne, mais une caractéristique du mouvement syndical en Europe (sinon de manière plus large) Alors qu'on aurait pu penser que la situation économique serait une opportunité pour les syndicats de remobiliser et d'élargir leur audience. Mais on sort du sujet proprement espagnol.
Ca me fait penser à un sujet lancé il y a quelques temps par Pti Mat Le syndicalisme peut-il se suffir à lui-même ? http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=69&t=5202#p63371 qui était un peu...chaud, mais qui à mon avis reste d'actualité devant les formes de résistance prises (ou pas) par les résistances populaires dans le monde face à la crise.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 22 Jan 2013, 20:12

Espagne
fr info
Chaque jour la population découvre ahurie de nouveaux cas de corruption, révélés dans les médias. Aucun parti, aucune région ne semblent épargnés. Plus de 300 hommes politiques seraient impliqués dans des affaires de corruption.

Une situation que les espagnols ne supportent plus. Ils réclament des mesures pour lutter réellement contre ce fléau. Pour l'instant, les deux principaux partis, PP et PSOE, qui ont gouverné successivement depuis le retour de la démocratie en 1975, n'ont pas voulu prendre le taureau par les cornes. C'est justement dans leurs rangs qu'il y a le plus grand nombre de cas de corruption.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 24 Jan 2013, 21:10

Espagne : quand le pays kidnappait ses enfants pour se "protéger du marxisme"
fr info
L'Espagne a connu pendant 50 ans des enlèvements d'enfants. Le trafic a duré jusqu'à la fin des années 80. L'affaire a éclaté au grand jour dans les années 2000 mais aujourd'hui encore, il est impossible de faire le compte de ces bébés volés.

Image
Gonzalo Porset, une victime du trafic d'enfants volés (montage réalisé par Sébastien Lopoukhine) © Radio France - /Marine de La Moissonnière

Espagne

Tout a commencé par la mise en examen d'une bonne sœur, María Gómez Valbuena. Même aujourd'hui, la justice rechigne toujours à mener des enquêtes. Une seule personne est officiellement mise en cause, sœur Maria Valbuena. La religieuse vient de mourir alors qu'elle devait être de nouveau entendue dans les prochains jours.

Marine de la Moissonnière s'est rendue à Barcelone, Huelva et Madrid, à la rencontre de victimes

commentaire:
Enorme business ! Merci à la trés Sainte Église d'avoir sauvé tous ces enfants. Et quelle humilité au point de maintenir un silence absolu sur cette action d'Amour ! Amen ! Force est d'admirer toutes ces religions qui n'ont d'autre but que de répandre la Bonté autour de soi. Elles n'ont rien à envier les unes aux autres !
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Re: Espagne

Messagede ivo » 21 Fév 2013, 10:17

Marasme et crise politique
http://www.presseurop.eu/fr/content/art ... -politique
Ce 20 février, le discours annuel du chef du gouvernement sur l’état de la nation tombe à un moment de profonde crise économique, sociale et institutionnelle, qui semble n’épargner personne. Gangréné par la corruption, le système politique menace d’imploser et d’entraîner avec lui la démocratie.

Carlos Carnicero

Il n’existe pas de lien entre eux, mais les divers chantages qui pèsent sur les politiciens et les institutions menacent de provoquer une paralysie du système politique et une implosion au sein des institutions, ce qui pourrait entraîner la fin du modèle démocratique actuel.

A tous les niveaux de l'Etat, il est difficile de trouver des personnalités qui ne sont pas menacées par une forme ou une autre de chantage. Il n'y a pas un seul parti politique qui ne soit exempt de ce danger.

Diego Torres continue de faire fonctionner la machine du chantage contre son ancien associé Iñaki Urdangarin – le gendre du roi – jusqu'à impliquer l'infante Cristina et attaquer la famille royale de plus en plus durement. La dernière comparution de Diego Torres est allée encore plus loin dans le spectaculaire puisque le roi en personne, une amie proche du monarque et même le prince Felipe, sont intervenus.

La colère des citoyens gronde

Au sein du gouvernement, la situation n'est pas plus reluisante. Mariano Rajoy, qui a la double casquette de président du PP et du gouvernement, ne fournit aucune explication pour justifier le maintien de Luís Bárcenas à son poste de trésorier du PP pendant plus de deux ans après sa démission du Sénat, et suite à son implication dans l'affaire Gürtel [une affaire de corruption impliquant des responsables du Parti populaire et des entrepreneurs qui bénéficiaient de faveurs dans les concessions d'appels d'offres publics]. Personne ne sait ou ne peut expliquer pourquoi un tel traitement de faveur a bénéficié à une personne qui a détourné au moins 22 millions d'euros en Suisse et qui a été responsable des finances du PP pendant plus de 20 ans.

Comme dans un roman-feuilleton du XIXe siècle, les Espagnols vont tous les jours au kiosque ou sur Internet pour s'informer des progrès accomplis par les malfaiteurs qui ont fait de l'Espagne un immense bourbier corrompu. Le sujet est omniprésent dans les bureaux, les usines et les bars, à tel point que l'indignation des citoyens prend des proportions incontrôlables.

En Catalogne, la stabilité politique est menacée, car il a été révélé que des agences de détectives menaient des enquêtes sur les activités professionnelles et la vie personnelle de politiciens de premier plan. Il semble évident que le chantage était la motivation de ces missions devant trouver des responsables. Certains des politiciens les plus engagés dans le processus indépendantiste catalan pourraient être accusés de corruption au cours des prochaines semaines.

Envisager l’euthanasie

Difficile de trouver une constellation capable de relier autant d'astres que le dépotoir qu'est l'Etat espagnol. L'indignation augmente de jour en jour et bouillonne sur les réseaux sociaux, et les mouvements de citoyens indignés commencent à remporter leurs premières victoires contre le Parlement et les décisions des partis majoritaires.

Si cette constellation n'est pas dissoute, si l'infante Cristina est appelée à témoigner dans le cadre des accusations de corruption portées contre son mari, le duc de Palma de Majorque, et si les hauts dirigeants du PP – dont Mariano Rajoy – sont assignés en justice, la stabilité du gouvernement pourrait être ébranlée.

Pendant ce temps, les chantages successifs ne déclenchent aucune réaction. Luis Bárcenas gère son calendrier et ses documents avec efficacité. Jusqu'à présent, il a réussi ni plus ni moins à obtenir que Mariano Rajoy – loin d'entamer des procédures judiciaires contre lui – n'ose même pas prononcer son nom.

Se soumettre à un chantage ne fait que maintenir ou aggraver une faiblesse, selon la nature de l'escroquerie. Si les exigences du maître-chanteur sont trop lourdes, il vaut mieux envisager l'euthanasie pour éviter de prolonger les souffrances du malade.

Il faut révéler la vérité

A ce panorama catastrophique, il faut ajouter la crise systémique qui touche la confédération espagnole des entreprises (CEOE) [une organisation patronale espagnole]. Son ancien président, Gerardo Díaz Ferrán, est en prison pour délit grave de corruption. Son successeur, Joan Rossell, est l'équivalent d'un pyromane qui met en doute les chiffres officiels fournis par le gouvernement sur le chômage ; par ailleurs, il insulte et offense des centaines de milliers de fonctionnaires publics. Quant au vice-président de l'organisation, Arturo Fernández, il sera contraint de démissionner dès que progressera le procès sur les fraudes commises vis-à-vis de la sécurité sociale et des impôts, pour avoir effectué des paiements au noir à ses employés.

Et pour continuer sur le thème de la maladie, les soucis de santé dont souffre en permanence le roi, son âge et les obligations essentielles liées à sa fonction viennent s'ajouter au fait que la royauté n'est pas suffisamment solide pour éviter que la succession soit complexe et délicate.

Tout repose sur la structure de l'Etat. Si elle implose, il sera difficile de sauver les piliers qui la soutiennent. Pourtant, le risque de déstabilisation ne peut ni ne doit empêcher de révéler la vérité. Cette fois-ci, les citoyens ne sont pas disposés à pardonner ou à oublier.

Traduction : Leslie Talaga

SUR LE WEB

Article original – El Periódico de Catalunya es
L'article d'El País es
L'article de La Vanguardia es
ANALYSES
Les électeurs sont otages du système

Le philosophe du droit espagnol Jorge Urdánoz Ganuza n’a pas de doutes quant à l’origine de la corruption qui frappe la classe politique espagnole : c’est le système bipartite, où le Parti populaire (PP, droite) et le Parti socialiste (PSOE) dominent, sans qu'il n'y ait de réelle concurrence avec les autres partis, écrit-il dans El País. Ainsi,

pour les millions d’Espagnols qui vivent dans les petites circonscriptions, il n’y a que deux options : soit tu votes PP même s’il y a des corrompus dans ses listes, soit tu laisses le PSOE l’emporter. Et vice-versa, soit tu vote PSOE, que cela te convienne ou pas, soit tu laisses le PP l’emporter. […] Au PP, on peut aller de l’avant aujourd’hui, car on sait que, lors des prochaines élections, ses millions d’électeurs n’auront pas d’autre choix que de choisir entre eux et le PSOE.
La crise politique “s’est superposée à la crise économique, […] retardant un traitement adapté de cette dernière et contribuant à l’aggraver”, note pour sa part La Vanguardia, selon laquelle

cette crise politique est une crise de l’Etat de droit, avec deux conséquences fatales : premièrement, les lois et les décisions de justice ne sont pas appliquées ; deuxièmement, les institutions deviennent inefficaces du fait de leur décrédibilisation croissante.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 21 Fév 2013, 11:12

marasme économique et crise politique au menu du discours de Mariano Rajoy
...
Discrédit des politiques et crise

Aux yeux des Espagnols, l’affaire des caisses noires ne fait que rajouter au discrédit des hommes politiques. Une pétition demandant la démission immédiate de Mariano Rajoy a déjà été signée par 1,2 millions d’Espagnols. Cette crise risque de rendre encore plus difficile la mission que le Parti populaire s’est donnée en arrivant au pouvoir : assainir les finances publiques et redonner de la confiance aux marchés financiers. Daniela Ordonez, analyste au cabinet parisien COE Rexecode, met en garde contre toute instabilité politique qui pourrait faire fuir les investisseurs : « Bien sûr, ces aléas ne sont pas les bienvenus sur les marchés financiers. On observe une volatilité des taux d’intérêt depuis le début du mois de février. Le gouvernement a donc tout intérêt à calmer le débat autour de la corruption et à redonner confiance aux marchés ».

...
Une famille sur quatre vit dans la pauvreté

A l’occasion du débat parlementaire, Amnesty International a tiré la sonnette d'alarme, dans une lettre ouverte publiée avec deux autres organisations non gouvernementales, Oxfam et Greenpeace. Les trois organisations demandent au gouvernement de placer la lutte contre la pauvreté parmi ses priorités. « Avec les politiques actuelles menées par le gouvernement, nous sommes en passe de devenir un pays plus pauvre, plus injuste et plus instable, écrivent-elles dans cette lettre déposée à l’Assemblée. Les mesures adoptées par le gouvernement ont eu pour effet que presque deux millions de familles espagnoles n'ont plus aucun revenu et qu’une famille sur quatre vit dans la pauvreté ou dans des conditions d’exclusion sociale ». Amnesty, Oxfam et Greenpeace réclament « un changement dans la politique budgétaire et économique ».

...

>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130220-maras ... tat-nation

« Nous avons évité le désastre », a répété Mariano Rajoy.

>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130220-espag ... e-desastre
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Re: Espagne

Messagede ivo » 23 Fév 2013, 10:45

>>>

Espagne : les prévisions de la croissance révélées par Bruxelles sont pessimistes
http://www.rfi.fr/europe/20130223-espag ... essimistes
Mauvaise nouvelle pour l’Espagne et pour le gouvernement de Mariano Rajoy : les prévisions économiques de ce dernier sont jugées très optimistes par Bruxelles. L’Union européenne estime, à la différence de Madrid que la reprise économique n’est pas pour tout de suite, et que le déficit public devrait augmenter d’ici 2014

Douche froide pour l’exécutif conservateur de Mariano Rajoy. Il avait promis aux Espagnols que la lumière était au bout du tunnel d’ici la fin de l’année, au pire au cours de l’année prochaine. Or, les autorités de Bruxelles défendent exactement le contraire. Non seulement le chomage ne va pas baisser, mais il devrait croître de 25 à 27% , un record historique.

La dette publique devrait approcher 100% du PIB, Produit itérieur brut, autre triste record. Et le déficit public devrait s’alourdir d’ici fin 2014, sans compter que Madrid doit rembourser 40 milliards d’euros prêtés par l’Europe pour venir à la rescousse de ses banques malades.

C’est un coup de massue pour Mariano Rajoy, qui tente de convaincre tant bien que mal l’opinion que les sacrifices permettront de voir très bientôt des améliorations. Il semble bien que le leader conservateur va au contraire devoir augmenter les impôts, dont la TVA, et aussi tailler dans deux domaines qu’ils avaient annoncés intouchables : les retraites et les allocations chômage.
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Re: Espagne

Messagede altersocial » 23 Fév 2013, 12:18

La colère anticapitaliste partout.
En Espagne. En Europe. Dans le monde entier.

Irun. La police fascisante tire sur les foules anticapitalistes :



En attendant l'expropriation mondiale généralisée.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 24 Fév 2013, 10:53

Dans les rues espagnoles, la déferlante contre l'austérité
http://www.rfi.fr/europe/20130223-espag ... lbao-rajoy
Journée de forte protestation en Espagne contre la politique d'austérité et contre la corruption du pouvoir en place. Dans plusieurs villes, notamment Madrid, Valence, Bilbao ou Barcelone, des milliers de gens ont défilé, en colère contre les « coupes budgétaires » du gouvernement de Mariano Rajoy, de plus en plus impopulaire. Après la fin du rassemblement, quelques incidents ont éclaté. Douze personnes ont été interpellées.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Démission, démission du gouvernement ! » Tel est le mot qu'on a pu entendre le plus au cours de ces marches, notamment dans la capitale où cinq cortèges ont convergé vers le centre, autour de la fontaine de Cibeles.

Au-delà d'une marche massive en plein froid, Le plus impressionnant, c'est la diversité des secteurs de la population qui se disent écœurés par la violente politique d'austérité. Indignés, médecins, pompiers, professeurs, infirmières, associations qui défendent les gens expulsés... Au total, 300 collectifs étaient représentés.

Tous fustigent une « démocratie en danger », la « corruption omniprésente ». Poings levés, des milliers de manifestants ont scandé des mot d'ordre contre « le coup d'Etat financier », c'est-à-dire, selon eux, la mainmise des banques et de la Banque centrale européenne.

Coup d'Etat financier, c'est une référence au 23 février 1981, date de la tentative de coup d'Etat - finalement avortée - du lieutenant-colonel Tejero. Ce fut un moment critique de la jeune démocratie espagnole. Les motifs d'inquiétude ont changé, mais les manifestants pensent qu'aujourd'hui encore, l'heure est grave.

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A Barcelone, les Espagnols étaient rassembSur la pancarte d'un manifestant à Barcelone, on aperçoit le Premier ministre Mariano Rajoy, avec l’intitulé «Inutile et voleur». 23 février 2013.
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Dans le sud-est espagnol, à Valence, on peut lire sur cette pancarte: «Honte à vous!» 23 février 2013.
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A Valence, un homme porte une enveloppe avec des euros, en référence au scandale de corruption qui entoure le gouvernement. 23 février 2013.
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A Valence, un homme brandit une guillotine sur laquelle on peut lire: «Oui aux coupures». 23 février 2013.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 05 Mar 2013, 10:32

Le seuil symbolique de 5 millions de chômeurs dépassé en Espagne
http://www.rfi.fr/europe/20130304-seuil ... age-emploi
Un seuil symbolique a été franchi en Espagne. Selon les statistiques de l'agence nationale pour l'emploi, l'INEM, le cap des 5 millions de chômeurs a été dépassé en février. Plus exactement, 5 040 222, soit approximativement 2,5 millions de nouveaux chômeurs depuis le début de la crise, en 2007.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

De plus en plus d'hommes sont concernés. Tout spécialement à Madrid, en Andalousie et dans absolument tous les secteurs. Ce sont les trois principaux enseignements concernant les nouveaux chômeurs, enregistrés par l'agence nationale pour l'Emploi.

C'est un chiffre officiel qu'il faut mettre en relation avec l'enquête de la population active, plus proche de la réalité de la recherche d'emploi. Cette enquête, elle, fait apparaître plus de 6 millions de chômeurs.

Dans ce drame, il y a des situations spécialement difficiles. On sait que 2 millions d'Espagnols sont aujourd'hui en fin de droit avec, au mieux, un revenu minimum d'insertion de 400 euros environ.

Le plus grave, c'est que même les prévisions du gouvernement sont pessimistes pour cette année. L'exécutif de Mariano Rajoy parle d'au moins 600 000 nouveaux sans emploi d'ici fin 2013, comme s'il s'agissait d'une fatalité. Les syndicats disent, eux, que c'est la conséquence de la réforme du marché du travail de 2011, qui « facilite le licenciement ».
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