Anarkismo, réseau international

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Messagede Pïérô » 17 Fév 2010, 00:21

Rencontre européenne de groupes membres d'Anarkismo.net

Je ne sais pas si un jour une internationale communiste libertaire vivra, et tout en l'espérant, ce genre de pas est à souligner :

Rencontre européenne de groupes membres d'Anarkismo.net à Paris, février 2010

Ce week-end des délégués de six organisations libertaires européennes se sont réunies à Paris lors d'une rencontre européenne de groupes membres d'Anarkismo.net.
Des membres d'Alternative Libertaire (France), de l'Organisation Socialiste Libertaire (Suisse), du Workers Solidarity Movement (Irlande), de Liberty & Solidarity (Grande-Bretagne), de la Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie) et de Counter Power (Norvége) ont passé le week-end à débattre et à se mettre d'accord sur un ensemble de textes et de propositions. Entre autres des propositions pour améliorer la communication entre les différentes organisations, pour améliorer l'analyse commune et la stratégie sur l'organisation des travailleurs, sur les migrations et l'Union Européenne. Nous nous sommes également mutuellement informés des luttes en cours dans nos pays respectifs et du développement de nos organisations.

Paris, le 7 Février 2010


http://www.anarkismo.net/article/15804
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Re: Rencontre européenne de groupes membres d'Anarkismo.net

Messagede Pïérô » 17 Fév 2010, 10:56

Deux motions ont été adoptées par cette conférence européenne communiste-libertaire à Paris :

L'Union Européenne

Nous devons supprimer les obstacles économiques, politiques et civils qui limitent notre liberté et l’égalité dans la vie de tous les jours, et remettre en question le concept de participation dans l’organisation de la société prôné par les dominants. Pour nous, la participation directe est la seule possible sur la base de l’aide mutuelle et de la solidarité.

Le Traité de Lisbonne est entré en vigueur l'an dernier, alors que la crise économique était à son point culminant. Ce traité donne à la Commission Européenne un « pouvoir absolu » pour lancer des directives garantissant « aux entreprises européennes compétitives un accès aux marchés mondiaux et une sécurité opérationnelle en leur sein ». De plus, la Cour de Justice ne garantit qu'une seule liberté, la liberté du marché, et la défense de la compétition libre comme condition pour précariser la force de travail, la société et l'environnement des 27 Etats membres. Le nouveau Traité offre la perspective de la dérégulation complète du système de production et des services, rendant possible l'application de la directive Bolkestein qui « ouvre la porte à la privatisation complète de la santé, de l'éducation, de l'eau et des retraites ».

Cette stratégie ne prend absolument pas en compte la dévastation causée par la crise économique mondiale actuelle, et balaie les services publics (santé, transport, éducation, eau, logement) au niveau symbolique mais aussi de manière concrète. Elle introduit le marché comme l'instrument de la réalisation des services d'intérêt général et de la satisfaction des besoins (quelqu'un qui économise peut parvenir à avoir accès à des soins médicaux privés, à des retraites capitalisées, etc.). C'est cette Europe qui, depuis le 1er janvier 2009, interdit toute politique fiscale à des fins de redistribution pour la santé, pour les dépenses publiques, pour une protection et des allocations sociales, tout en autorisant des paradis fiscaux à se créer.

Naturellement, les premières victimes de ces politiques de démantelement sont les femmes, qui trouve bien souvent qu'elles doivent se battre seules dans leur tâche quotidienne (prise en charge des enfants, des parents, des membres de la famille). Cela est ressenti particulièrement dans certains pays où, sans aucune assistance sociale, devant même parfosi abandonner leur travail pour cela.

Dans cette situation, le marché du travail et les politiques qui y sont liées peuvent seulement être gouvernées par les règles d'or du capitalisme néo-libéral : libre dérégulation (flexibilité) et précarisation profonde et largement étendue de la force de travail (avec la suppression du droit du travail et des droits sociaux).

Dans une Europe qui s'élargit au même rythme que la crise, cela signifie deux choses : l'utilisation du dumping social et le rejet du droit de grève pour ceux et celles qui revendiquent des conditions de travail égales dans les entreprises délocalisées et relocalisées, toutes au nom de la compétition sociale et de l'économie de marché.

Depuis l'accord de 2007 sur la fléxicurité, la flexibilité qu'ont les entreprises de diriger la main-d'oeuvre n'est rien d'autre que la liberté totale de l'organisation du travail - qui a pour but supposé de garantir la sécurité pour les travailleurs, avec toute la nécessaire adaptabilité qui leur est demandée lors de changement d'emploi ou pendant les périodes de formation continue.

Ainsi, dans un marché du travail dévasté par la crise, nous voyons un retour du slogan de la compétitivité, qui apporte non seulement le dumping social et la privatisation des services essentiels à la population, mais aussi un effort pour réduire le coût du travail à travers des instruments liés au politiques qui augmentent la flexibilité, la mobilité de la force de travail et la capacité à s'adapter.

L'Allemagne, la France et l'Italie – des pays autrefois renommés pour leur fermeté dans le domaine de la sécurité sociale et dans celui des droits du travail – ont réorganisé leur marché du travail intérieur, atteignant le niveau de l'Espagne, de l'Irlande et de la Grande-Bretagne dans des domaines comme l'allocation-chômage, la protection contre les licenciements, l'âge de la retraite, les contrats flexibles, les faibles filets de sécurité sociale.

Les politiques de l'immigration en Europe sont également affectées de la logique de marché et ce à double titre : d'un côté, il y a un besoin de travailleurs de pays extra-européens en raison du vieillissement de la classe laborieuse européenne (cette main-d'œuvre est nécessaire et suffisante pour le genre de travaux précaires rendus indispensables par la compétition) ; et d'un autre côté, il y a des politiques qui dénient le droit à la citoyenneté (ce qui nourrit le racisme en accusant les migrants de clandestinité), qui utilisent la répression et le contrôle dans le but de pérenniser des relations inégales et agressives, des relations d'exploitation entre le Nord et le Sud, particulièrement dans la zone méditerranéenne influencée par l'Europe.

Pour les travailleurs européens comme pour les migrants, la flexibilité revient en effet à être rendu disponible pour travailler selon les besoins de la production. Pour les entreprises, en temps de crise, quand des millions d'emplois sont anéantis, rien de mieux ne pouvait arriver. Le marché du travail devient ainsi un simple mécanisme, qui pourtant agit et est gouverné par des règles (lois, ordres exécutifs, décisions légales ad hoc, directives, etc.) et par les institutions, dans le but d'éviter d'affronter quelque forme de conflit que ce soit.

En suivant ce modèle social et économique, les luttes sociales et les luttes des travailleurs et des travailleuses ont été atomisées, perdant ainsi toute efficacité. Nous avons besoin de voir une recomposition des droits et des intérêts immédiats des travailleurs et des travailleuses, des citoyens et des citoyennes, dans une nouvelle conception et une nouvelle organisation, unitaires et syndicales, du travail salarié.

Nous devons nous opposer à la logique de la segmentation et de la flexibilité des modèles politiques et sociaux du capitalisme mondialisé, et lutter résolument pour le droit de tous les hommes et de toutes les femmes, pour les droits du travail, pour les droits sociaux et pour les droits civils.

Nous devons supprimer les obstacles économiques, politiques et civils qui limitent notre liberté et l'égalité dans la vie de tous les jours, et remettre en question le concept de participation dans l'organisation de la société prôné par les dominants. Pour nous, la participation directe est la seule possible sur la base de l'aide mutuelle et de la solidarité.

Nous devons nous opposer aux concepts de compétition et de compétitivité par leurs exacts opposés : nos concepts et notre pratique de la solidarité.

Tout travail alternatif cohérent, toutes les forces sociales et politiques doivent supporter les droits et les intérêts des travailleurs et des travailleuses, dans une société fondée sur la solidarité et non sur la compétition, sur la base du respect, de la liberté et de l'égalité et non sur la base de l'autoritarisme, de l'individualisme et de l'absence de démocratie. Il n'y a qu'une réponse, la seule réponse possible sur la base de ces valeurs et de ces choix:

Mobilisation sociale :

. pour une Europe des populations et des travailleurs européens comme migrants ;
. pour défendre nos intérêts dans les problèmes d'emplois, de revenus, d'acquis sociaux et la solidarité ;
. pour relancer le pouvoir populaire et la démocratie par en-bas ;
. pour défendre et créer des collectivités populaires, des espaces autogérés au sein de la communauté et sur les lieux de travail, dans le but de donner une base ferme à la lutte anticapitaliste ;
. pour construire une alternative libertaire face à la barbarie de la crise causée par le capitalisme et par l'Etat.


Alternative Libertaire (France)
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Liberty & Solidarity (Grande-Bretagne)
Motmakt (Norvège)
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
Workers Solidarity Movement (Irlande)



.

Les migrants et les migrations en Europe

Communistes libertaires et internationalistes, nous soutenons le droit de chacun-e à se déplacer et à vivre où il/elle l’entend. Nous nous opposons à quelque frontière que ce soit entre les peuples, que ces frontières soient physiques ou psychologiques (racisme, xénophobie).
Tandis que la situation en Europe ne fait qu’empirer, nous devons rendre ce sujet central dans notre activité et notre propagande.

1° Le capitalisme et l’impérialisme comme causes des migrations

En conséquence de changements dans les structures sociales, économiques et politiques du monde, le dernier demi-siècle a vu un niveau sans précédent (dans les temps modernes) de migration en Europe.

Trois facteurs sont particulièrement saillants pour rendre compte de ce développement de l’immigration :

. La néo-colonisation qui a suivi la prétendue “décolonisation” ; les intérêts politiques et économiques des anciennes puissances dominatrices sont encore un place, à travers des dictatures inféodées au pays occidentaux.

. Le fort développement des marchés mondiaux depuis des années 70. Par des moyens coercitifs variés, une part de plus en plus grande de la population mondiale et de ses moyens de subsistance, ont été intégrés dans un réseau mondial injuste. Les régions qui se sont montrées économiquement non-viables du point de vue du capital international sont laissées dans la misère, tandis que des régions riches en ressources naturelles tombent dans l’instabilité politique, dans des régimes despotiques, ou sont agressées militairement.

. L’impérialisme des pays occidentaux, qui apporte la guerre et la terreur dans de nombreux pays, aujourd’hui en Irak et en Afghanistan, demain autre part.

Le résultat commun de ces différentes causes a été que de nombreuses personnes ne voient pas de possibilité d’un futur dans leur pays d’origine, et sont incitées à le quitter. Dans bien des cas, l’argent qu’ils obtiennent est le revenu principal ou unique de leurs villages, puisque les pays occidentaux ont empêché tout développement de l’activité économique.

2° Le développement des racismes d’Etat, et des politiques racistes

Ces dernières années, la xénophobie, le racisme et la peur de l’impact économique de l’immigration ont augmenté pour dominer le débat politique de bien des pays européens.

La raison en est la législation restrictive qui criminalise les migrant-e-s, les articles à sensation de la presse détaillant des crimes commis par des migrant-e-s, et la rhétorique enflammée de politiciens, tout cela accentuant le sentiment xénophobe de la population. Les gens sont amenés à croire que l’immigration sape leur niveau de vie et menace la stabilité sociale. Une telle criminalisation des migrant-e-s sert aussi à distraire l’attention des problèmes sociaux et économiques causés par le capitalisme, et légitime une répression d’Etat de plus en plus forte.

Plus récemment, dans certains pays comme la France et la Suisse, les gouvernements ont essayé d’accuser les migrants de briser la culture nationale et “l’identité nationale”, en apportant leur propre culture et leur propre religion, et ont adopté des lois contre eux et elles, essentiellement basées sur cette nouvelle tendance du racisme qu’est l’islamophobie.

En conséquence de cette propagande, les migrants et les personnes de couleur en général souffrent de discriminations lorsqu’elle cherchent du travail ou un logement. En tant que communistes libertaires, nous nous opposons à toute espèce de discrimination basées sur la couleur ou l’origine aussi bien que sur la classe ou le genre.

Le problème a revitalisé les forces réactionnaires et facilité une expansion des pouvoirs de l’Etat. La détention, la surveillance, le maintien de l’ordre aggressif, et les entraves aux libertés civiles sont de plus en plus étendues. La xénophobie a popularisé des partis dont le programme néo-libéral n’aurait sinon eu aucun impact sur les travailleurs et les travailleuses. La rhétorique employée par de tels partis sert à son tour à enflammer les sentiments xénophobes et à affaiblir la solidarité de classe internationale au bénéfice du nationalisme. En tant que communistes libertaires, nous nous opposons à toute exploitation de classe et à l’Etat, il est important que nous développions une analyse approfondie de ce problème, et que nous trouvions les moyens effectifs de combattre le développement de la xénophobie, des politiques répressives d’Etat contre les migrants, et les traitement inhumains des réfugiés. De plus, nous devons nous efforcer de relier ces luttes à la lutte de classe en général en Europe, et de revigorer le courant internationaliste dans les organisations des classes populaires.

3° Les politiques anti-migrants des pays européens et de l’Union Européenne

A – Politique des pays européen

L’immigration est un effet inévitable des politiques économiques et militaires conduites par les Etats européens ; les efforts concertés pour empêcher l’immigration est le résultat du racisme et de la volonté de ne pas en affronter les conséquences dans ces pays.

La réponse depuis de début de la mondialisation a été d’adopter une série de mesures destinées à empêcher les migrations. L’Europe a adopté des cadres communs sur les migrations, a signé des traités régulant les droits des réfugié-e-s, et a renforcé les contrôles des migrations à la périphérie de l’Europe. La volonté sous-jacente est de maintenir les migrant-e-s en dehors des frontières. Dans les initiatives restreignant l’immigration, les pays européens ont violé des conventions internationales sur les droits de l’homme.

Les lois internationales placent la majorité des migrants dans un statut nébuleux. La plupart des Etats européens n’autorisent pas l’immigration de travail (avec l’exception partielle des migrations à l’intérieur de l’Europe), et de nombreux et nombreuses migrant-e-s ne peuvent obtenir le statut de réfugié-e.

L’accès au travail légal est difficile à avoir. En fait, certains pays décident de quotas et de politiques d’immigration “choisie”, c’est-à-dire n’autorisant que les migrants dont les patrons locaux ont besoin.

De plus, le besoin de travailleurs pour faire les basses besognes a conduit à l’augmentation du travail illégal dans des conditions bien en dessous de celles de la classe laborieuse en général. Cela sert aussi à baisser les salaires et à détériorer les conditions de travail de façon généralisée. Les capitalistes sont en fait parvenus à utiliser les politiques de l’immigration pour obtenir de la main-d’œuvre bon marché.

Cela a permis aux pays européens d’adopter des politiques qui ont sévèrement restreint les droits des migrant-e-s.

L’usage de la détention est généralisé, avec des gens dont le statut légal n’est pas encore décidé, ou dont les demandes ont été rejetées, et qui doivent affronter de longues périodes de détention. De façon générale, le cadre légal autour de l’immigration criminalise les migrant-e-s. Plus dramatiquement, la détention et la persécution des migrants en Europe cause d’immenses souffrances et favorise la croissance d’une sous-classe de non-citoyen-ne-s.

B – La politique de l’Union Européenne et de l’espace Schengen

La politique de l’Union Européenne et de l’espace Schengen est particulièrement impliquée dans la fermeture des frontières, à travers des programmes tels que celui de La Haye, et de l’agence spécialisée Frontex, dont tout le travail est fondé sur l’idée que l’immigration et les migrants sont un problème. Cette agence est en charge de la police des frontières européennes qui accomplit des opérations répressives (comme des arrestations collectives et des déportations) sans aucun contrôle.

La politique “d’externalisation de l’asile” (qui consiste à garder les migrants potentiels dans des camps (ou des prisons) en dehors d’Europe comme au Maroc, en Algérie, en Mauritanie, en Libye…) a mené l’UE à coopérer avec des Etats dont le traitement des prisonniers et des droits de l’homme sont inacceptables. Par exemple l’UE coopère avec la Libye pour maintenir les migrants hors de son sol.

4° Les luttes de migrant-e-s

Les migrant-e-s ne sont pas seulement les victimes des Etats et du racisme de l’UE, mais aussi de l’exploitation capitaliste. En tant que tel-le-s, ils et elles sont comme n’importe quel travailleur ou n’importe quelle travailleuse, et c’est pourquoi nous ne devrions jamais séparer les un-e-s des autres. Si nous croyons vraiment qu’une injustice pour un est une injustice pour tous et toutes, ne devons nous efforcer d’étendre les luttes de migrant-e-s aux autres travailleurs et travailleuses.

Même si les migrant-e-s et particulièrement les migrant-e-s illégaux hésitent à se montrer trop et donc luttent peu, des telles luttes peuvent arriver quand la solidarité de classe dépasse la peur de l’autre et le nationalisme.

Par exemple, les grèves de migrant-e-s illégaux en France (Printemps 2008, Automne-Hiver 2009) n’auraient pas eu lieu si quelques équipes dans des syndicats nationaux (CGT, SUD, CNT) et des associations ne les avaient pas soutenues. C’est pourquoi les militants révolutionnaires ont un rôle à jouer dans la naissance de telles luttes. En tant que communistes libertaires et internationalistes, nous soutenons de telles luttes. Elles sont une opportunité de combattre le capitalisme, le racisme et le nationalisme en même temps.

Nous devons nous battre pour la liberté de circulation de chacun-e, qui qu’il ou elle soit. Cependant, à court terme, il est important de soutenir toute lutte de migrant-e-s qui puisse populariser de telles luttes dans la population, en soutenant le droit égal à l’éducation des enfants d’immigrés scolarisés en Europe.

Ni la lutte de classe, ni l’humanisme ne sont la solution miracle dans le combat contre les politiques anti-immigré-e-s, mais les deux sont un aspect fondamental d’une stratégie internationaliste.

Conclusion

En tant qu’organisations communistes libertaires, nous soutenons :

. la liberté de circulation et des droits égaux pour tous et toutes ;
. le droit pour tous et toutes de vivre et de travailler dans le pays de leur choix, avec sa famille ;
. l’arrêt des arrestations arbitraires ;
. la fermeture des centres de rétention ;
. l’arrêt des expulsions ;
. la régularisation de tous les sans-papiers ;
. le droit d’asile ;
. l’abrogation de toutes les directives et accords européens.

En tant qu’internationalistes nous nous opposons à tout type de frontières ou de barrières entre les peuples et nous nous opposons au renforcement des frontières aux portes de l’UE. Nous combattrons tout type de racisme et de xénophobie comme facteur de division à l’intérieur de la classe laborieuse et comme un problème majeur en soi-même.

Nous combattrons toute discriminations à l’encontre des migrants et des personnes de couleur.

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Communiqué des organisations européennes en Anarkismo

Messagede Pïérô » 11 Déc 2010, 00:11

Communiqué des organisations européennes en Anarkismo, réseau communiste-libertaire :
http://www.anarkismo.net/article/18284

Solidarité avec tous les peuples européens en lutte !

Ces dernières semaines, les signes de la colère des peuples d'Europe se multiplient : grève générale au Portugal, l'énorme grève dans l'Etat espagnol, manifestations d'ampleur historique en Irlande, mouvement étudiant en Angleterre, formidables manifestations en Italie par des travailleurs d'usines et les étudiants ainsi que le mouvement de masse grandissant contre la privatisation de l'eau et espérons-le, l'amorce d'un mouvement sur la durée après la mobilisation sur les retraites en France. Si les mots d'ordre peuvent varier d'un pays à l'autre, la révolte a partout la même origine : le refus des peuples de payer une crise dont ils ne sont pas responsables, en encaissant des plans de rigueur qu'on leur fait porter seuls, pour ne pas avoir à faire payer les capitalistes.
Le cas de l'Irlande est emblématique : baisse des prestations sociales, des effectifs de la fonction publique et des salaires des fonctionnaires ; extension de l'impôt sur le revenu à ceux et celles qui ne le payaient pas, les plus modestes. En revanche, le gouvernement ne touchera pas à l'impôt sur les sociétés, pourtant l'un des plus bas d'Europe. Le peuple irlandais ne courbe pas l'échine et des dizaines de milliers de manifestant-e-s ont investi la rue fin novembre.

Dans l'Etat espagnol, le gouvernement du parti socialiste a cédé à la pression du pouvoir financier et s'est mis au service du grand Capital, introduisant des mesures sévères qui affectent gravement le conditions de vie et le travail de la grande majorité: baisse des pensions, retrait des allocations de chômage, relèvement de l'âge de la retraite, réforme du système de négociation collective, augmentation des licenciements,droits d'accise ... et ce n'est que le début. L'opposition - le très droitier Parti populaire - tire parti de la crise est en hausse dans les sondages. La gauche sociale et syndicale, où les anarchistes jouent un rôle important, combat les mesures anti-sociales du gouvernement et la droite politique et économique. Le 29 septembre a été le début d'un processus de mobilisation mené par les syndicats de lutte, devant les syndicats bureaucratiques qui sont liés à la social-démocratie.

En Angleterre et en Irlande, les frais d'inscription dans les universités explosent, accentuant encore un peu plus la sélection par l'argent à l'entrée de l'enseignement supérieur. Là encore, les étudiant-e-s y ont répondu par un mouvement de protestation particulièrement combatif. En Italie, les étudiants mettent sur pied des manifestations massives dans tout le pays contre le projet de loi du gouvernement qui prévoit d'énormes compressions du personnel, un recentrage de la recherche sur des sujets scientifiques au détriment des sciences humaines et une disparition de l'actuel système de subventions, ce qui rend l'université beaucoup moins accessible pour les couches les plus précarisées de la société. Et surtout, la réforme bénéficiera aux universités privées, et donnera au secteur privé plus d'importance dans les université publique du pays.

Il y a aura sûrement de mauvaises nouvelles autour des 16-17 décembre, quand l'UE annoncera à l'Italie qu'elle devra trouver un supplément de 20 à 30 milliards d'Euros supplémentaires dans le prochain budget pour combler sa dette publique. Cela arrive au moment où la classe capitaliste, menée par FIAT, lance tout azimuts contre les travailleurs du secteur privé et leurs droits, avec la mise en place de mécanismes pour se débarrasser du système de négociation collective et introduire une précarisation de masse dans la population active, ainsi que des suppressions d'emplois et des fermetures d'usines.

Ne soyons pas dupes : si l'Union européenne (et le FMI) imposent des plans de rigueur, ce n'est pas par nécessité économique, puisque ces plans vont faire plonger un peu plus les pays dans la récession - tout en élargissant les profits des patrons; c'est qu'ils voient dans la crise une occasion historique de laminer les maigres droits sociaux qui nous restent.

Face à cela, nous devons répondre par la lutte et la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses des pays touchés. Face à ces attaques, l'internationalisme est plus que jamais nécessaire : nous avons besoin d'un mouvement social européen.

Nous sommes solidaires avec toutes celles et tous ceux qui luttent conte les mesures d'austérité et contre la barbarie capitaliste.


Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie), http://www.fdca.it/
Alternative Libertaire (France), http://www.alternativelibertaire.org/
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse), http://www.rebellion.ch/
Liberty & Solidarity (Grande Bretagne), http://libertyandsolidarity.org/
Workers Solidarity Movement (Irlande), http://www.wsm.ie/
Libertære Socialister (Danemark), http://libsoc.dk/
Libertäre Aktion Winterthur (Suisse), http://www.law.ch.vu/
Motmakt (Norvège), http://motmakt.no/

10 Décembre 2010
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Re: Communiqué des organisations européennes en Anarkismo

Messagede Pïérô » 12 Déc 2010, 00:45

dossier "Suivi des contestations en Europe contre les plans d’austérité" :

http://rebellyon.info/La-contestation-se-repand-en.html

et http://www.millebabords.org/spip.php?article15871
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Re: Communiqué des organisations européennes en Anarkismo

Messagede Pïérô » 26 Fév 2012, 12:29

Appel du réseau Anarkismo-Europe

Ne payons pas leur dette, sortons du capitalisme !

La fin de l’année 2011 a marqué un approfondissement de l’offensive des capitalistes et de leurs alliés, les gouvernements, contre les classes populaires. Une entente tacite de la droite et de la gauche de gouvernement s’est faite dans toute l’Europe autour de la rigueur budgétaire, de l’austérité et du principe de faire payer les classes populaires. La Grèce, où s’est formé un gouvernement d’union nationale incluant des ministres d’extrême-droite, en est la quintessence, et le signe que les capitalistes n’hésiteront pas à recourir à l’autoritarisme pour faire payer la crise aux travailleurs et aux travailleuses.

L’entente entre la gauche et la droite est redoublée par leur collusion avec les marchés financiers, les banques et les entreprises. Les conflits entre gouvernements et agences de notation autour des notes des dettes souveraines ne sont que des faux semblants : les gouvernements et les institutions financières et commerciales marchent main dans la main pour imposer des coupes sombres dans les budgets sociaux, dans les salaires, pour prolonger le temps de travail jusqu’à la retraite, pour brader ou détruire les services publics, pour accentuer la précarité et le chômage au plus grand bénéfice des capitalistes, qui souhaiteraient, paradoxe extrême, augmenter encore un peu plus leur taux de profit à la faveur de cette crise qu’ils ont eux-mêmes créée. Face à cette entente cordiale entre politiciens et capitalistes, les travailleurs et les travailleuses ne peuvent compter que sur eux et elles-mêmes pour résister et imposer une autre sortie de crise.

Cette sortie de crise, la seule possible, c’est la sortie du capitalisme. Ce système ne pourra jamais rien produire d’autre qu’une société inégalitaire, où l’argent et le pouvoir se trouvent de plus en plus concentrés entre les mains d’une minorité parasite de capitalistes et de bureaucrates, et une économie productiviste qui gaspille les ressources sans pour autant répondre aux besoins des populations. C’est en montrant la nécessité d’une autre société, où la richesse et le pouvoir sont égalitairement répartis entre toutes et tous, et où l’économie est orientée vers la satisfaction des besoins, la société communiste libertaire, que nous pourrons donner un débouché politique aux luttes qui tendent à éclore ici ou là, mais qui ne parviennent à s’étendre.

C’est en affirmant le refus des classes populaires de payer la dette des capitalistes, en luttant pied à pied contre les effets des politiques d’austérité, en organisant la solidarité concrète parmi les classes populaires et en construisant des structures de combat au sein des mouvements sociaux que les travailleurs et les travailleuses retrouveront espoir. Communistes libertaires, nous entendons jouer un rôle dans ces luttes à la base en y favorisant la radicalisation et l’auto-organisation.

Pour aller plus loin, et pour construire une solidarité internationale, une convergence des mouvements à l’échelle européenne est également nécessaire. Les capitalistes savent s’organiser à cette échelle et adopter des traités qui prétendent sceller le destin des peuples. Nous, travailleuses et travailleurs européens, n’y parvenons pas encore, même si des convergences existent dans le syndicalisme alternatif. Il est nécessaire de poursuivre cet effort et d’organiser une riposte internationale.

C’est dans toute l’Europe que nous devons affirmer notre refus de payer la dette, notre refus d’engraisser plus encore les capitalistes, en demandant des fortes augmentations salariales, la réduction du temps de travail, le salaire social pour les chômeurs, la restauration de l’âge de retraite, le rejet de la privatisation des dépenses sociales. C’est dans toute l’Europe que nous devons imposer la redistribution intégrale des richesses, c’est-à-dire l’expropriation des capitalistes e des moyens de la production pour aller vers une société socialiste autogestionnaire.


. Federazione dei Comunisti Anarchici - Italie
. Alternative Libertaire - France
. Organisation Socialiste Libertaire - Suisse
. Libertære Socialister - Danemark
. Liberty & Solidarity - Grande-Bretagne
. Libertäre Aktion Winterthur - Suisse

Le 23 Février 2012

http://www.anarkismo.net/article/22050


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Anarkismo, réseau international

Messagede Pïérô » 21 Nov 2012, 02:13

Anarkismo Une internationale libertaire en construction

Un réseau en net :

Les buts de Anarkismo.net

Anarkismo.net est un service d'information international communiste anarchiste. Les buts de notre projet sont les suivants :

Ce site servira à :
1.Recueillir et distribuer les nouvelles et des analyses produites par des groupes et individus anarchistes du monde entier qui sont influencés par la tradition plate-formiste, communiste-anarchiste ou "especifista " de l'anarchisme.
2. Faciliter le débat fraternel et la discussion entre anarchistes de cette tradition.
3. Fournir un espace où d'autres anarchistes, des socialistes, et autres, peuvent apprendre au sujet des activités et des vues de cette tradition anarchiste et participer au dialogue constructif avec eux.

Pourquoi nous pensons que c'est important :

Le capitalisme est aujourd'hui, plus que jamais, organisé comme un système global. L'Anarchisme aussi a besoin d'être global. L'Internet peut être un outil puissant pour nous aider nous organiser globalement. Bien que c'est un petit pas, nous croyons qu'un site anarchiste d'information et de débat global en plusieurs langues peut jouer un rôle important dans cette tâche, en :
1.améliorant la communication entre organisations et individus qui s'inspirent a la Plate-forme, un pas vital pour accomplir une plus grande unité au niveau international;
2.gagnant des nouveaux adhérents pour l'anarchisme, en particulier dans les régions du monde où le mouvement est faible ou inexistant;
3.persuadant ceux qui désirent un changement social que l'approche exprimée dans la " Plate-forme Anarchiste " est la meilleure.
4.aidant à la formation de nouveaux groupes et collectifs anarchiste-communistes et encourager d'autres à s'unir aux groupes existants


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À propos d'Anarkismo

Qui sommes-nous et pourquoi le faisons nous?

Anarkismo.net est la résultante d'une coopération internationale entre des organisations et des individus anarchistes en accord avec notre Déclaration de Principe (voir ci-dessous). Ce site vise à améliorer la communication, la discussion et le débat à l'intérieur du mouvement anarchiste international. Notre intention est de construire ce site afin qu'il devienne une référence globale et plurilingue.

Le site est géré par un collectif de délégué-e-s des organisations anarchistes qui participent au projet. Les organisations suivantes ont exprimé leur accord avec la Déclaration de Principe et peuvent donc désigner un-e délégué-e au sein du Collectif de rédaction de Anarkismo.net:

Alternative Libertaire (France)
Buffalo Class Action (Etats-Unis)
Chasqui Anarquista (Équateur)
Colectivo Socialista Libertaria (Uruguay)
Common Action (Etats-Unis)
Common Cause (Canada)
Convergencia Juvenil Clasista "Hijos del Pueblo" (Équateur)
Estrategia Libertaria (Chili)
Federação Anarquista de São Paulo (Brésil)
Federação Anarquista do Rio de Janeiro (Brésil)
Federação Anarquista Gaúcha / Foro del Anarquismo Organizado (Brésil)
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Four Star Anarchist Organization (Etats-Unis)
"Hombre y Sociedad" (Chili)
Humboldt Grassroots (Etats-Unis)
Liberty & Solidarity (Royaume-Uni)
Melbourne Anarchist Communist Group (Australie)
Miami Autonomy & Solidarity (Etats-Unis)
Motmakt (Norvège)
North-Eastern Federation of Anarchist Communists (Etats-Unis)
Organización Revolucionaria Anarquista - Voz Negra (Chili)
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
Red Libertaria de Buenos Aires (Argentine)
Red Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombie)
Solidarity & Defense (Etats-Unis)
Union Communiste Libertaire (Canada)
Unión Socialista Libertaria (Pérou)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud)


Déclaration de principe

Nous nous définissons comme anarchistes de tendance «plateformiste», anarchiste-communiste ou de ce que les latinos-américains appellent la tendance «especifista» de l'anarchisme. Nous nous identifions largement aux acquis théoriques et à la pratique organisationnelle prônée par cette tradition sans nécessairement adhérer à tous les propos et gestes de cette tradition. C'est-à-dire que c'est le point de départ de nos politiques, pas le point d'arrivée.

L'essence de cette tradition à laquelle nous nous identifions est la nécessité d'organisations politiques anarchistes qui tentent de développer :

• L'unité théorique
• L'unité tactique
• L'action et la discipline collective
• Le fédéralisme.

L'anarchisme naîtra de la lutte de classe entre la vaste majorité de la société (la classe ouvrière) et la faible minorité qui dirige actuellement. Une révolution victorieuse nécessitera que les idées anarchistes deviennent hégémoniques dans la classe ouvrière, ce qui ne se produira pas spontanément. Notre rôle est donc de rendre les idées anarchistes hégémoniques, c'est à dire qu'elle aient un «leadership idéologique».

Là où c'est possible, le travail à l'intérieur des syndicats se doit d'être le coeur de notre activité. Nous rejetons donc le point de vue discréditant l'activité dans les syndicats parce qu'étant membres de la classe ouvrière, il n'est que normal d'être également membres de ces organisations de masse. À l'intérieur de celles-ci, nous combattons pour des structures démocratiques similaires à celles des des syndicats anarcho-syndicalistes comme la CNT des années 1930. Cependant les syndicats, aussi révolutionnaires soient-ils, ne peuvent remplacer la nécessité d'organisation(s) politique(s) anarchiste(s).

Nous croyons également qu'il est nécessaire de s'impliquer dans les luttes à l'extérieur des syndicats et des lieux de travail, telles que les luttes contre les oppressions particulières, l'impérialisme ainsi que dans les luttes de la classe ouvrière afin d'avoir un milieu de vie et un environnement décent. Notre approche générale à ces luttes, tout comme notre approche face aux syndicats, est de nous impliquer avec et à l'intérieur des mouvements de masse afin de promouvoir nos méthodes organisationnelles anarchistes telles que la démocratie directe et l’action directe.

Nous nous opposons fermement à toute formes de préjugés à l'intérieur du mouvement ouvrier et dans la société en général et nous luttons aux côtés de ceux et celles qui considèrent le combat contre le racisme, le sexisme, le sectarisme [religieux] et l'homophobie comme une priorité. Nous croyons que le succès de la révolution et l'élimination de ces oppressions après la révolution sera déterminée par la construction de telles luttes dans la période pré-révolutionnaire. Les méthodes de luttes que nous préconisons sont une préparation à la mise en place de la société post-révolutionnaire selon des principes anarchistes et communistes.

Nous nous opposons à l'impérialisme mais mettons de l'avant l'anarchisme comme alternative au nationalisme. Nous défendons les mouvements de base anti-impérialistes tout en argumentant pour une stratégie anarchiste plutôt que nationaliste.

Nous reconnaissons le besoin, pour les organisations anarchistes en accord avec ces principes, de se fédérer sur une base internationale. Cependant, nous croyons que le degré de fédération possible et la quantité d'effort qui doit y être consacré doit être déterminée par le succès dans la construction d'organisations nationales capables de faire d'un tel travail international une réalité et non de simples slogans.


http://www.anarkismo.net/index.php


Anarkismo Une internationale libertaire en construction

Les rencontres de Saint-Imier (Suisse) ont été l’occasion pour les différentes organisations membres d’Anarkismo, réseau international communiste libertaire, de se rencontrer et de mettre en place des actions communes.

Le 7 août a eu lieu une rencontre des organisations européennes d’Anarkismo. Il s’agissait de donner suite à deux précédentes rencontres à Paris en 2010 et Londres en 2011 [1]. Alternative libertaire (France), Workers solidarity Movement (Irlande), Motmakt (Norvège), Libertare Socialisten (Danemark, représenté par Motmakt), Federazione dei comunisti anarchici (Italie), l’Organisation socialiste libertaire (Suisse) et Libertare Aktion Winterthur (Suisse) ont débattu des possibilités d’agir collectivement à l’échelle européenne. Il en est ressorti la volonté d’articuler davantage le travail thématique des différentes organisations à travers la formation de groupes de travail transnationaux.

De plus, il fut décidé de lancer une campagne sur la crise, avec notamment une tournée de réunions publiques où des camarades d’Irlande et de Grèce viendraient exposer la situation de leur pays.

Groupes de travail transnationaux

Le 10 août, les délégué-e-s des organisations précédemment citées et d’un grand nombre d’organisations d’autres continents se sont retrouvées pour réfléchir au futur du réseau : Anarkismo Unión socialista libertaria (Pérou), Organización socialista libertaria (Uruguay), Federacion comunista libertaria (Chili), Federação anarquista do Rio de Janeiro (Brésil), Organização socialista libertária (Brésil), Linea anarco comunista (Argentine), Zabalaza anarchist communist Federation (Afrique du Sud), Union communiste libertaire (Québec).

Intervenir à l’échelle mondiale

Cette rencontre mondiale était une opportunité historique pour les camarades des différents continents de se retrouver et amorcer la constitution d’une internationale communiste libertaire, là où aujourd’hui Anarkismo est avant tout un réseau s’exprimant via le site internet du même nom.

Cela a permis de concrétiser l’appartenance à un même courant politique international, et de faciliter la construction d’une structure politique apte à intervenir à l’échelle mondiale. Si les débats ont d’abord porté sur la consolidation de l’activité principale du réseau, à savoir son site internet, la discussion a ensuite abordé des préoccupations politiques plus concrètes, telles que les pratiques et modes d’action des différentes organisations, et des propositions pour organiser et consolider le travail en commun : constitution de groupes de travail monothématiques internationaux et de secrétariats régionaux, notamment en Europe et Amérique du Sud.

Pour populariser le réseau, la réalisation d’une brochure présentant Anarkismo a été décidée, et la nécessité d’étendre le réseau a été débattue : l’extension de notre influence dans les pays arabes a été jugée primordiale, et la rencontre avec des camarades tunisiens venus intervenir lors de ces rencontres a été à ce titre porteuse d’espoirs.

Commission Internationale d’Alternative libertaire

[1] Voir respectivement AL n°193 de février 2012 et AL n°205 de mars 2011
http://alternativelibertaire.org/spip.php?article4963
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Re: Anarkismo, réseau international

Messagede bipbip » 10 Juil 2013, 23:34

Collective Action affiliate to Anarkismo

« We are pleased to announce our affiliation to the international anarchist communist co-operative project, Anarkismo. Our affiliation comes after months of discussion and clarification of Collective Action's political positions as well as the positions of constituent members of Anarkismo. »

... http://www.anarkismo.net/article/25888

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Re: Anarkismo, réseau international

Messagede Pïérô » 17 Avr 2014, 07:27

Solidarité internationale Anarkismo

Solidarité internationale et anarchiste face à la Répression en Russie !

Au lendemain des JO de Sotchi, durant lesquels le régime dictatorial russe a permit aux firmes multinationales et aux États participants d'assouvir leurs prétentions capitalistes en bâillonnant l'opposition et en interdisant tout type de manifestations, la répression des militant-e-s anticapitalistes et anarchistes, des syndicalistes et des mouvements féministes et anti-homophobie continue.

Le 24 février dernier, 7 opposant-e-s ont été au régime ont été jugé-e-s pour avoir participé à une manifestation anti-Poutine en 2012, manifestation qui dénonçait le trucage des élections présidentielles par l’État. Leur condamnation va jusqu'à 4 ans de camp pour «troubles massifs» et «violences envers les forces de l'ordre». Ce procès politique a été fortement critiqué par l'opposition qui s'est rassemblée en masse devant le tribunal pour protester contre la répression et l'autoritarisme de l’État Russe. En réponse, 200 à 400 personnes ont été arrêtées et certaine-e-s condamnées à des peines similaires. Parmi eux et elle se trouvent des camarades anarchistes, mais aussi des militant-e-s anticapitalistes, féministes ou antifascistes.

La situation est de plus en plus difficile pour nos camarades russes, d'autant plus que l’État russe, en plus d'imposer une violence policière et une répression politique et juridique des plus féroces, encourage les groupes d'extrême-droite et légitime leur actions. On se souvient du camarade antifasciste Ivan Khoutorskoï, assassiné en bas de chez lui par des néo-nazis, en 2009. Antifascistes, immigré-e-s, féministes, gay, lesbiennes et trans sont les premières victimes d'assassinats, de violences et intimidations fascistes et étatiques. Rien d'étonnant quand l'on sait, par exemple, que la persécution des homosexuel-le-s est légitimée par la loi russe (loi contre la «propagande homosexuelle»).

Les anarchistes ne sont pas en reste. Le 9 mars dernier, des camarades anarchistes organisateurs de la manifestation contre la guerre en Ukraine à Petrozavodsk on été kidnapé-e-s, frappé-e-s et abusé-e-s par des personnes cagoulées. Ces dernières, qui utilisaient des matraques de police, n'ont pas hésité à les menacer de mort. Les marches contre la guerre ont été également fortement infiltrées et surveillées par l’État, sa police et ses paramilitaires.

Tandis que l'impérialisme Russe frappe en Ukraine et en Crimée afin de préserver ses intérêts économiques et politiques dans la région, les manifestations d'opposition sont rendues impossibles, ou alors au prix de l'enfermement, la violence ou la mort. Les États occidentaux préfèrent se focaliser sur l'intervention en Ukraine où ils comptent bien ne pas perdre leur part du gâteau face au géant russe. Mais leur silence est affligeant concernant les violations des droits en Russie, notamment celles concernant les homosexuel-les et dénoncées à maintes reprises par les organismes internationaux.

Face au terrorisme d’État, nous apportons notre soutien à nos camarades anarchistes mais aussi aux militant-e-s anticapitalistes, féministes et anti-homophobie, antifascistes et aux syndicalistes. Nous appuyons leurs luttes et les initiatives d'auto-organisation qu'ils et elles mettent en place. Nous dénonçons la répression des mouvements sociaux russes, l'asservissement et l'expulsion des «populations indésirables» (sans-papiers, gays, lesbiennes, bi, trans,...).

La solidarité internationale doit être notre force pour combattre l’État, ses lois liberticides, et la violences des groupes fascistes à son service. Le réseau Anarkismo, regroupant une trentaine d'organisations anarchistes à travers le monde, exige l'arrêt de la répression en Russie, l'abrogation de la législation anti-homosexuelle, ainsi que toutes celles qui contreviennent à la liberté d’expression. Nous exigeons la libération de tous et toutes les prisonniers-ères politiques.


Face à la répression et à l'autoritarisme, autodéfense et auto-organisation populaire et internationale!


Anarkismo.net
Alternative Libertaire (France)
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Libertære Socialister (Danmark)
Melbourne Anarchist Communist Group (Australie)
Prairie Struggle Organization (Canada)
Organisation Socialiste Libertaire (Switzerland)
Collectif Communiste Libertaire Bienne (Switzerland)


http://www.anarkismo.net/article/26906


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Re: Anarkismo, réseau international

Messagede bipbip » 21 Oct 2017, 14:19

Afrique du Sud : Pourquoi Michael Schmidt a été banni

La surprise a été grande, lorsque les lecteurs et lectrices de Michael Schmidt, auteur d’ouvrages et d’articles sur l’histoire de l’anarchisme, ont appris que celui-ci participait activement à des groupes d’extrême droite. Retour sur le traitement de l’affaire par le réseau communiste libertaire international Anarkismo.

Michael Schmidt, historien et journaliste basé en Afrique du Sud, qui se revendique anarchiste et a beaucoup publié sur ce sujet, notamment chez AK Press et sur Anarkismo.net, a été identifié comme participant à des groupes web d’extrême droite sous différents pseudos, il y a quelques années. Il tâchait d’opérer une synthèse d’anarchisme et de suprématisme blanc. Il a d’abord affirmé que c’était dans le but d’effectuer des recherches, bien que cela ait manqué de crédibilité. Puis en 2017, il a écrit une confession partielle, et a admis avoir été influencé par ces groupes et ces idées d’extrême droite au cours de son travail d’enquête, mais aussi avoir activement détourné les enquêtes menées sur ses activités par le Front Anarcho-Communiste Zabalaza (ZACF, Afrique du Sud) et avoir menti à des camarades ainsi qu’au réseau Anarkismo. Anarkismo regroupe plusieurs organisations du courant communiste libertaire à travers le monde, dont Alternative libertaire  ; c’est aussi un site internet (www.anarkismo.net) où est relayée l’expression du réseau, d’organisations membres et de contributeurs et contributrices particuliers.

Cette affaire a eu un écho relativement important dans le milieu anarchiste anglo-saxon. Dans la mesure où Michael Schmidt publiait des articles sur le site d’Anarkismo, le réseau a rompu les liens avec lui. De même, en 2017, suite à sa lettre de confession partielle, l’Institut de théorie et d’histoire anarchiste, dont il était membre, a décidé de l’exclure. Auparavant, Anarkismo a souhaité mettre en place une commission d’éthique ouverte à d’autres organisations du mouvement anarchiste, dans le but de le juger.

Une affaire qui a coûté du temps et de l’énergie

Cette commission a été ébauchée pendant quelques années, mais finalement aucune structure extérieure au réseau n’a répondu à l’appel à y participer. A l’heure où sont écrites ces lignes, Anarkismo a renoncé à mettre en place une commission interne et s’en est tenu à la décision consensuelle de bannir Michael Schmidt du mouvement. Aux dernières nouvelles, celui-ci ne doit pas poursuivre la série d’ouvrages intitulée Counter-Power, inaugurée avec le livre Black Flame  : the revolutionary class politics of anarchism and syndicalism.

Cette affaire a coûté de l’énergie aux camarades qui y ont investi du temps pour la traiter ; néanmoins on peut en retenir des enseignements pour gérer d’éventuels cas similaires. Le bilan que l’on peut tirer de cette affaire ayant duré plusieurs années a mis en évidence des limites du fonctionnement d’Anarkismo, en termes de réactivité par exemple. Au-delà de ce problème en particulier, Alternative libertaire devrait s’investir davantage qu’elle ne l’a fait au sein du réseau, ce qui est en train de se faire progressivement.

Quentin (AL Rennes)

http://www.alternativelibertaire.org/?A ... -ete-banni
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Re: Anarkismo, réseau international

Messagede bipbip » 13 Déc 2017, 08:53

Les organisations européennes fédérées dans le réseau Anarkismo se sont réunies le 18 et le 19 novembre à Gênes. Nous avons parlé et discuté, nous avons échangé et réfléchi, nous avons essayé de déterminer les tâches qui sont devant nous, en tant que réseau, en Europe. Les délégations, venues du Pays de Galles, de France, d’Italie, de Suisse et d’Irlande, et un salut chaleureux des camarades d’Embat, ont exprimé la nécessité de poursuivre et d’approfondir le travail commun.

Nous, communistes anarchistes/libertaires, dans la lutte des classes dans l’Europe du Capital

Les organisations européennes fédérées dans le réseau Anarkismo se sont réunies le 18 et le 19 novembre à Gênes. Nous avons parlé et discuté, nous avons échangé et réfléchi, nous avons essayé de déterminer les tâches qui sont devant nous, en tant que réseau, en Europe.

Les délégations, venues du Pays de Galles, de France, d’Italie, de Suisse et d’Irlande, et un salut chaleureux des camarades d’Embat, ont exprimé la nécessité de poursuivre et d’approfondir le travail commun.

Où en sommes-nous ?

La phase historique que nous vivons est celle sans aucun doute celle de la crise systématique et des transformations stratégiques. Le capital en crise est à la recherche d’un nouveau modèle de régulation et, dans ce contexte, la gauche vit une grave crise.

Le social-libéralisme fait partie intégrante de l’État et de la gestion européenne du capital. Il s’est converti en un instrument de domination et d’exploitation. Un autre secteur de la gauche revendique une ambition réformiste qui s’appuie sur une stratégie étatiste sans pour autant réussir à construire une proposition sociale et émancipatrice. Il y a aussi un large secteur qui lutte et qui anime les résistances depuis la base et qui n’accepte pas les bornes fixées par les cadres politiques institutionnelles.

Pendant ce temps là, le processus de liquidation du modèle fordiste nous ramène à des formes d’exploitation du travail qui rappellent le début du XXème siècle. Le prolétariat classique se transforme et s’élargit, de nouvelles formes d’exploitation se développent à travers le travail autonome et les nouvelles structures du travail salarié, dans une tandance à la précarisation généralisée des conditions de vie de toutes les travailleuses et les travailleurs.

Nous sommes face à de nouvelles contradictions, avec des possibilités d’explosion relatives, comme le Brexit ou la montée de l’extrême-droite vers la conquête du pouvoir étatique dans l’Union Européenne. Le bloc géostratégique européen est tiraillé par d’importantes tensions en interne et fait face à deux scénarii pour les années à venir: soit se construire rapidement comme un pôle impérialiste, soit se retrouver à jouer les seconds rôles face aux autres centres de pouvoir émergents dans le monde.

A tout cela s’ajoute le manque d’un mouvement social capable de faire obstacle à l’offensive du bloc dominant, d’avancer vers de nouvelles conquêtes et d’organiser de manière solide l’ensemble des groupes sociaux dominés.

Et ceci, avec en face, une extrême-droite toujours plus agressive et une offensive de la bourgeoisie contre tous les droits et les conquêtes sociales accumulées au cours des luttes des 150 dernières années.

Vers où nous voulons aller et ce que nous devons faire

Si la phase en cours et celle à venir présentent une situation dure et difficile, et si c’est dans ces conditions que nous devrons mener notre intervention, nous ne devons pas prendre peur et faire marche arrière.

La fin du capitalisme et l’autogestion de la société sont autant de nécessités qui ne peuvent et ne doivent plus attendre. Cela ne signifie pas qu’ils ne doivent plus être des objectifs historiques, au contraire même, mais elles doivent irriguer et faire partie intégrante de nos pratiques au sein des organisations des exploité-e-s. C’est dans les luttes d’aujourd’hui que nous apprenons et que nous préparons les valeurs du monde que nous voulons construire.

Nous ne croyons pas qu’il existe une autre voie plus simple et plus rapide : notre devoir quotidien est de construire, pierre par pierre, étape par étape, les luttes et les conflits dans nos quartiers et dans nos lieux de travail. Accumuler les forces pour pouvoir réunir et mobiliser toute cette partie de la société qui forme la résistance et la dissidence, qui refuse de s’adapter au capitalisme et qui affirme l’unique alternative possible : l’organisation depuis la base et la destruction de toutes les formes d’exploitation et de domination. Notre politique est une politique de l’émancipation, de l’action de base, de la construction du pouvoir populaire.

Nous avons vu que l’Europe, malgré les contradictions et les conflits internes, n’est pas seulement une union d’États dans un espace commun, mais un système de pouvoir transnational qui possède une capacité d’intervention stratégique propre pour garantir les intérêts fondamentaux du bloc dominant.

Nous croyons et nous travaillons donc, nous aussi, à réussir à construire une culture et une stratégie commune à nos organisations, qui renforcerait les luttes sociales et qui y enracineraient l’anarchisme organisé de classe et d’émancipation, qui constituerait dans cet espace commun un réseau capable d’organiser les ripostes nécessaires aux processus auxquels nous devons faire face. En identifiant les potentialités de lutte, nous souhaitons générer une alternative et des rapports de force qui nous sont favorables.

Nous sommes décidé-e-s à apporter partout et tant que cela sera nécessaire notre contribution au mouvement de luttes sociales en Europe et partout dans le monde.

Avancer, lutter, construire le pouvoir populaire !
Nous portons un monde nouveau dans nos coeurs

Alternativa Libertaria/FdCA - Italie
Alternative Libertaire - France
Coordination des Groupes Anarchistes - France
Libertarian Socialist Federation – Pays de Galles/Royaume-Uni
Organization Socialiste Libertaire - Suisse
Workers Solidarity Movement - Irlande


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Re: Anarkismo, réseau international

Messagede bipbip » 28 Fév 2018, 00:49

L’Internationale : Anarkismo s’organise à l’échelle européenne

Une rencontre en novembre 2017 à Gênes a permis aux différentes organisations membres du réseau Anarkismo d’échanger sur la situation acuelle et les différentes perspectives d’intervention commune.

Les 18 et 19 novembre derniers, une rencontre entre les différentes organisations européennes membres du réseau international communiste libertaire Anarkismo [1], s’est tenue à Gênes. Objectifs  : mettre en commun nos analyses sur la situation sociale en Europe et organiser notre intervention commune.

Accueillies par la Federazione dei Comunisti Anarchisti (organisation italienne) au centre autogéré Utopia de Gènes, des délégations venues de France (Alternative libertaire et la Coordination des groupes anarchistes, d’Irlande (Workers Solidarity Movement), de Suisse (Organisation socialiste libertaire) et du Pays de Galles se sont rencontrées, avec les salutations chaleureuses d’Embat (organisation catalane) qui n’a pu être présente. Une réelle volonté de développer le travail commun a émergé. Un débat sur la situation dans les différents pays a rassemblé plus d’une trentaine de personnes, et une déclaration unitaire a été publiée.

Quelle situation en Europe ?

La crise capitaliste s’inscrit en Europe sous des formes qui se ressemblent et se répètent. Les structures du travail issues du fordisme sont peu à peu rognées par le travail «  autonome  » (ubérisation), fragilisant toujours plus les travailleurs et les travailleuses. Pourtant, dans la plupart des pays, la gauche est en crise. Le social-libéralisme a montré, partout où il a été au pouvoir, dans quel camp il se situait vraiment, et la gauche réformiste a montré son incapacité à changer le système. Pendant ce temps, le repli identitaire marque des points, comme on peut le voir avec la victoire des conservateurs et de l’extrême droite en Autriche, avec en premier lieu un durcissement des politiques anti-migratoires. Partout en Europe, les peuples sont attaqués par les politiques d’austérité et le mouvement social peine à construire des luttes d’ampleur.

Il y a un enjeu à réunir nos expériences nationales dans le but d’avoir une vue d’ensemble sur les phénomènes transnationaux qui ont cours en Europe.

Quelle intervention commune ?

Les problématiques sont communes en Europe, d’où la nécessité de nous unir et de travailler ensemble à la construction d’une société sans domination ni exploitation. L’inscription de nos organisations dans les luttes et la volonté d’y développer les pratiques autogestionnaires sont ce qui nous réunis. Plusieurs pistes de travail ont été lancées. Sur la lutte féministe et antipatriarcale, nous souhaitons travailler ensemble à une campagne pour le droit et l’accès à l’avortement partout en Europe. Car, encore aujourd’hui, l’avortement est interdit dans plusieurs pays, comme ont pu en témoigner nos camarades irlandais très investis sur cette question.

Là encore, les institutions européennes prouvent que les droits des peuples ne sont pas leur priorité. Nous souhaitons aussi développer la solidarité avec les camarades qui se battent pour développer les luttes sociales. Une campagne autour des expériences révolutionnaires du Rojava en Syrie devrait aussi voir le jour. Les rencontres entre organisations du réseau Anarkismo ne demandent qu’à devenir plus régulières pour qu’un véritable travail commun puisse émerger et organiser les résistances au niveau international.

Clément (AL Paris Sud)


[1] www.anarkismo.net


https://www.alternativelibertaire.org/~ ... europeenne
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