Rémunérations : des grands patrons sans limites
L’autorégulation pour les revenus des grands patrons, ça ne marche décidément pas : tel est l’enseignement que l’on peut tirer – une fois de plus – de l’édition 2016 du rapport de Proxinvest, société de conseil aux investisseurs. La rémunération moyenne totale (salaire fixe et variable, stock-options et actions gratuites, « golden hello », retraites etc) des présidents exécutifs du SBF 120 – les 120 plus grandes entreprises françaises par la capitalisation boursière – a en effet atteint le montant record de 3,5 millions d'euros en 2015, soit une hausse de 20 % par rapport à 2014. Si on isole au sein de cette population les présidents exécutifs des entreprises du CAC 40, on observe une « inflation historique » de 18 % de leur rémunération moyenne totale, qui a atteint 5 millions d’euros en 2015.
Un dirigeant du CAC 40 gagnait en moyenne 5 millions d'euros en 2015, une rémunération en hausse de 18 % par rapport à 2014
Cette inflation est sensible en particulier en tête du palmarès des patrons les mieux payés : « pour la première fois depuis 2005, les cinq premières places du classement bénéficient d’une rémunération supérieure à 10 millions d’euros », relève la société de conseil. Avec 16,8 millions d’euros empochés en 2015, la palme revient à Olivier Brandicourt, le directeur général du laboratoire Sanofi. Suivent Gilles Bobin (16,4 millions), fondateur de Rubis, société spécialisée dans le stockage de produits pétroliers et chimiques, Carlos Ghosn (15,6 millions), président de l’alliance Renault-Nissan, Bernard Charlès (11,7 millions), directeur général de Dassault Systèmes, et enfin Jean-Pascal Tricoire (10,4 millions), PDG de General Electric.
...
http://www.alterecoplus.fr/remuneration ... s/00012627