Violence policière - violence d'Etat

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 16 Mar 2018, 20:10

« Les violences policières tuent une personne par mois »

Un chiffre terrifiant balancé par Hamé, rappeur du groupe La Rumeur, dans une interview accordée à Vice.

Infatigable pourfendeur des violences policières, Hamé, membre du groupe de rap La Rumeur, a longtemps prêché dans le désert. Mais l'affaire Adama Traoré, celle de Théo et les coups de matraque qui se sont abattus sur les étudiants manifestant contre la loi Travail, ont fait basculer l'opinion. Nul ne peut, aujourd'hui, faire comme s'il n'y avait pas de problème entre la Police française et sa jeunesse.

Mais dans les faits, rien n'a changé : les agressions n'ont pas diminué et les forces de l'ordre sont toujours aussi peu condamnées par la justice. Alors qu'une expertise judiciaire vient de dédouaner les policiers dans le drame qu'a subi Théo et que le tout premier procès collectif contre le harcèlement policier vient de se terminer, Hamé reprend la parole pour Vice.

... https://www.vice.com/fr/article/wj4a35/ ... e-par-mois
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 20 Mar 2018, 16:01

Encore bravo les Rambos !

Rennes. La police se trompe de suspect et lui casse l’épaule

Les policiers étaient entrés chez un chauffeur routier rennais à 6 h du matin pensant interpeller un homme suspecté de viols. En l'immobilisant, les forces de l'ordre lui avaient fracturé l'épaule. Mais ce n’était pas la bonne adresse. La justice vient d’accorder 20 000 € pour le préjudice.

... https://www.ouest-france.fr/bretagne/re ... le-5626015
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Messagede bipbip » 22 Mar 2018, 21:21

Provocations et violences policières. Le point sur Paris, Rennes, Nantes, Caen et Grenoble

Les premiers chiffres commencent à tomber pour cette première grande journée de mobilisation contre la Macronie, et les chiffres sont au rendez-vous. Côté police, les provocations l’étaient également, avec la sortie des grenades lacrymo et des canons à eau, notamment à Paris.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Prov ... t-Grenoble
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 25 Mar 2018, 14:59

Violences organisées contre les lycéen.nes et étudiant.es : le gouvernement est responsable !

Image

https://www.solidaires.org/Violences-or ... nement-est
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 05 Avr 2018, 15:42

Les flics envoient un photographe du collectif « LaMeute » à l’hôpital

Les charges des flics pendant la manifestation des cheminots et étudiants du 3 avril n’ont épargné personne. Un militant du collectif de photo La Meute s’est fait tabasser. Résultat : un enfoncement crânien de 5mm et des agrafes dans le crâne.

... https://paris-luttes.info/la-police-env ... he-du-9887
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 17 Avr 2018, 08:17

VIDEO. Nantes: Les clients d'un bar se moquent, les CRS répondent de manière très musclée

Plusieurs heures après la manifestation houleuse en soutien à la ZAD, qui a généré samedi après-midi de nombreux heurts et dégradations en centre-ville de Nantes, une polémique enfle sur les réseaux sociaux depuis l’intervention musclée des CRS pour expulser les clients d’un bar de la place de la Bourse.

Sur plusieurs vidéos, dont une spectaculaire diffusée par le quotidien Presse Océan, on voit des clients installés à une terrasse en train de boire un verre à proximité d’une unité CRS. Assis, les clients adressent moqueries et critiques aux forces de l’ordre. Ils leur reprochent, notamment, d’avoir lancé du gaz lacrymogène au moment où passait une famille avec enfants.

« Allez vous dégagez, vous dégagez »

Visiblement agacés, les CRS se dirigent d’un coup vers la terrasse et évacuent violemment les clients en usant de bombes de gaz lacrymogène et en bousculant tables et chaises. « Allez vous dégagez, vous dégagez », ordonne l’un des policiers en passant à l’action. Paniqués, clients et passants se sont enfuis.

La réaction, jugée « excessive » et « disproportionnée » par les témoins, suscite « l’incompréhension ». Le gérant du bar concerné, le You, dont plusieurs verres et assiettes ont été brisés lors de l’intervention policière, exprime sa colère. « Ils ont arrosé leur gaz partout. Il y en avait à l’intérieur, sur les murs, sur la poussette d’un petit de 9 mois. Tout le monde était choqué, des enfants pleuraient. Je ne comprends pas ce qui leur a pris. Pour moi, c’est une agression gratuite », dénonce Julien Lassourd, qui prévoit de déposer plainte lundi.

... https://www.20minutes.fr/nantes/2255419 ... es-musclee
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 19 Avr 2018, 18:23

11 000 grenades contre la ZAD: le MAC40 fait mieux qu'en Syrie

ZAD, les chiffres d'une guerre de Macron contre sa propre population : 11 000 grenades tirées, 150 blessés dont plusieurs grièvement, au moins 320 000 euros dépensés en répression.

ZAD : les chiffres d'une guerre

- En 8 jours, depuis le début de l'assaut militaire sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, 11 000 grenades ont été tirées. Vous avez bien lu : onze mille. 8000 lacrymogènes, 3000 explosives.

- Près de 1400 grenades ont été tirées par jour en moyenne par la gendarmerie. Soit presque exactement un tir par minute sans interruption.

- En 8 jours, cette opération militaire a déjà couté au moins 3 200 000 euros. Sans compter les dépenses pour le maintien de l'ordre à Nantes, Rennes et ailleurs. Ni le coût des engins de chantiers venus démolir les lieux de vie.

- Plus de 150 personnes ont été blessées, parfois gravement, dont plusieurs journalistes.

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/ ... quen-syrie
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 21 Avr 2018, 11:08

Violences policières lors de l'évacuation à l'université de Tolbiac hier

Un jeune homme entre la vie et la mort suite à l’évacuation de Tolbiac
La presse et la pref ont vanté une évactuation sans violence et « dans le calme ». Bel euphémisme. Un homme est actuellement grièvement blessé suite à une chute probablement provoquée par la police.
La police a évacué par la force l’occupation de la fac de Tolbiac ce vendredi matin.
Les médias se sont empressés de relayer le communiqué de la préfecture de Police qui salue une opération menée « avec beaucoup de maîtrise, beaucoup de calme et sans incident ».
A l’heure actuelle le réel bilan est celui d’une expulsion très violente et traumatisante pour les occupants. Les flics se sont une fois de plus lâchés en matraquant et gazant tout un groupe déjà nassé. Résultat, plusieurs doigts cassés et épaules déboîtées.
Sur son twitter, la commune libre de Tolbiac fait état de 3 blessés graves à l’hôpital. Ce sont 2 étudiants qui se sont fait ouvrir le crâne et un étudiant qui a perdu connaissance.
Ce dernier faisait partie d’un autre groupe essayant d’échapper à la BAC : il a chuté de plus de trois mètres sur la tête.
... https://paris-luttes.info/un-jeune-homm ... t-la-10026

Un occupant a été grièvement blessé lors de l’évacuation très violente de Tolbiac par la police
L’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi matin, s’est déroulée dans une extrême violence de la part de la police. Un occupant, déséquilibré par un policier, est tombé de plusieurs mètres de hauteur. Il est grièvement blessé.
• (...) Récit de l’accident, que vous retrouverez à la fin de l’article : Désiré*, présent depuis neuf jours, rapporte les détails de l’accident : « On s’échappait par les toits, à l’arrière du bâtiment, pour descendre dans une petite rue à côté. Les gars de la BAC [Brigade anti-criminalité] étaient à nos trousses. Un camarade a voulu enjamber le parapet pour se laisser glisser le long du mur. Un baqueux lui a chopé la cheville. Ç’a l’a déséquilibré, et le camarade est tombé du haut du toit, en plein sur le nez. On a voulu le réanimer. Il ne bougeait pas. Du sang sortait de ses oreilles… » Désiré* et ses camarades ont aussitôt appelé les pompiers, « en courant ». Emmené par les pompiers, dans un état d’inconscience, on ne sait pas dans quel hôpital il se trouve. Quoi qu’il en soit, la rue où a eu lieu sa chute demeure barrée par la police. Désiré*, qui est allé y jeter un coup d’œil, revient, fulminant de rage : « Les enfoirés ! Ils ont effacé toutes les traces de sang ! »
... https://reporterre.net/Un-occupant-a-et ... iolente-de

Trois témoins racontent comment l’occupant de Tolbiac a été blessé à la tête
Lors de l’expulsion policière du site universitaire de Tolbiac vendredi 20 avril, un occupant a été blessé à la tête en chutant, selon les témoins interrogés par Reporterre. La préfecture dément tout blessé « grave ». Le syndicat Sud Santé assure « qu’un patient a été proposé à la grande garde de neurochirurgie ».
... https://reporterre.net/Trois-temoins-ra ... -a-la-tete

Que s'est-il vraiment passé à Tolbiac? Témoignages des étudiants




Évacuation de Tolbiac : vérité pour les blessé.e.s

Rassemblement devant l’hôpital Cochin samedi 21 avril à 14h pour obtenir la vérité de la part des services hospitaliers.

Tolbiac, fac au centre de la mobilisation contre la loi Ore, volontairement ouverte à tou.te.s à été plusieurs fois attaquée. Le lendemain du 19 avril, les Crs ont évacué avec violence l’occupation de Tolbiac à 5h30 du matin. Des témoignages racontent que l’intervention policière à blessé plusieurs camarades, dont 2 grièvement. L’un d’entre nous serait actuellement entre la vie et la mort.

La version de la préfecture se pose en contradiction avec celle des personnes présentes lors de l’évacuation. Ces même personnes qui ont assisté à la scène. Nous exigeons de savoir : Combien y a t il de blessés ? Notre camarade est-il dans le coma ? Comment s’appelle-t-il(s) ?

P.-S.
27, rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014 Paris,
RER B - Port Royal

https://paris-luttes.info/evacuation-de ... pour-10033
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 22 Avr 2018, 12:42

Personne grièvement blessé : l’APHP dément !

Les témoignages sont nombreux, et notamment recensé par Reporterre, et pourtant la préfecture refuse toujours d’admettre une blessure grave. Un homme serait pourtant à l’hôpital dans un état grave.

... https://paris-luttes.info/expulsion-de- ... matin-9973
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 23 Avr 2018, 11:25

Communiqué SUD APHP

Un étudiant de Tolbiac dans un état grave :
Rumeur ou mensonge d’état ?


Le 20 avril à 5h30, la faculté de Tolbiac est évacuée par les forces de police. Les témoignages des étudiants et du voisinage concordent, cette opération ne s’est pas faite dans le calme décrit par les autorités. Les présents décrivent des scènes de violence démesurée, des forces de police armées de fusil d’assaut, ils témoignent de matraquages intenses. Nous n’avons a priori pas de raison de douter de ces témoignages.

Dans ce contexte, plusieurs étudiants présents font part d’un accident grave dont aurait été victime l’un d’entre eux dans le cadre de cette opération des forces de l’ordre. Un homme d’une vingtaine d’année a chuté de plusieurs mètres sur le crâne. La chute entraîne une perte de connaissance immédiate, la victime est évacuée par les pompiers. Nous employons le conditionnel parce qu’aussi étrange que cela puisse paraître, la préfecture nie les faits prétendant que l’évacuation de la faculté n’avait fait aucune victime, aucun blessé pas même léger.

Pourtant de source hospitalière nous savons qu’un patient a été proposé à la grande garde de neurochirurgie mais refusé parce que ne relevant pas de la chirurgie et transféré dans un autre établissement. Les faits sont pour le moins troublants.

A l’évidence on nous ment !

SUD-Santé APHP, dans l’intérêt général, demande que M. Hirsch directeur général de l’institution lève le voile sur cette affaire et communique sur l’admission ou non de ce jeune dans l’un de nos hôpitaux.
Entre rumeur et mensonge d’état, notre institution sortira grandie de faire la lumière.

21 avril 2018


http://www.sudsanteaphp.fr/
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 24 Avr 2018, 07:04

Disparu de Tolbiac. L’État cacherait-il un corps ?

Marseille. Rassemblement mardi 24 avril, 18h30, Réformés

Depuis quatre jours, silence radio, satisfecit et démenti de l’État, des grands médias et des hôpitaux sur un blessé grave lors de l’évacuation du site universitaire de Tolbiac à Paris.
Rassemblement pour exiger vérité et faire converger toutes les raisons d’en finir avec cet État oppressif, les contre réformes ultra conservatrices du moment, et désormais le scandale d’État consistant à faire disparaître un des blessés du mouvement.

Depuis vendredi 20 avril et l’expulsion au petit matin de l’emblématique site universitaire Pierre Mendès France à Paris, rebaptisé "Commune libre de Tolbiac", une incertitude règne. Les médias aux ordres relaient les communiqués de la préfecture de police se félicitant d’une évacuation dans le calme, sans blessés, relayés depuis par les hôpitaux de Paris.

Plusieurs personnes ont rappelé qu’évacuer Tolbiac était en soi une violence droitière de l’Etat macronien pire que la si progressiste oeuvre de Nicolas Sarkozy. Ministre de l’Intérieur en 2006, celui-ci n’aura jamais fait évacuer Tolbiac, même au milieu des affrontements et luttes massives et souvent plus violentes du mouvement anti-CPE.

Mais un fait bien plus grave remonte depuis, sans réponse pour l’heure. Dans l’évacuation menée très rapidement, à 5h du matin, les faits de violence s’accumulent dans la bouche des témoins (https://twitter.com/BlocusInfos). Le site est singulier : une seule entrée, de grandes grilles, une arène en contrebas, quelques ascenseurs menant à une grande tour. Bref, tout doit aller vite sous peine de voir les occupants se réfugier, se barricader. Et c’est ce qui se passe. Beaucoup fuient par les étages, la cour. Les rares vidéos existantes montrent des jeunes qui courent, sautent par dessus les grilles et s’enfuient, parfois en lançant quelques projectiles sous les gaz des CRS. Quant aux témoins de la scène, ils évoquent très tôt sur Paris luttes infos des blessés et des arrestations qui contredisent les communiqués de la préfecture.

Un article étaie vite ces déclarations dans Reporterre, site d’information écologique. Deux témoins directs de la scène, détaillent la fuite et la chute d’un des occupants, gravement blessé :

"Deux témoins directs de la scène rapportent les détails. Un petit groupe d’occupants – dont les témoins, des SDF qui participaient activement à l’occupation – tente de fuir la police en s’échappant par l’arrière du bâtiment, via les terrasses, qu’une échelle relie à une rue adjacente, la rue Baudricourt. Des policiers de la Brigade anti criminalité (BAC) leur donnent la chasse. Tous les occupants parviennent à descendre dans la rue, sauf un. Au moment où ce dernier allait descendre, un agent de la BAC lui agrippe une jambe. L’occupant, déséquilibré, bascule tête en avant et s’écrase trois mètres plus bas." (reporterre, 21 avril 2018).

Ce que confirme un troisième témoin, non plus sur la fuite elle-même mais sur la description du corps gisant inanimé. La suite est plus grave encore, les trois constatant que :

"Le blessé, tombé sur le visage, a du sang qui sort par la bouche, le nez et les oreilles. Les témoins tentent de le réanimer, en vain. L’homme est dans un état d’inconscience. L’un des témoins appelle aussitôt les pompiers, qui arrivent sur les lieux trente minutes plus tard et emportent le jeune homme. Peu après, la police barre l’accès à la rue Baudricourt, lieu de la chute. À sept heures, les agents du nettoyage municipaux entrent dans la rue. Un des deux témoins directs les voit effacer les traces de sang au sol. Nul ne sait précisément où se trouve samedi matin le jeune homme, ni qui il est" (Reporterre, 21 avril 2018).

Malgré ces informations, le communiqué de la préfecture dément tout blessé grave, et ne donne aucune précision sur la personne que plusieurs, au fil du vendredi, affirment être "dans le coma".
La recherche du lieu d’hospitalisation débute. Les militants et soutiens de Sud Santé font part, vendredi après-midi, du flou le plus complet. Impossible d’obtenir une réponse précise sur le lieu d’hospitalisation. A cette heure, les rassemblements s’enchainent à Tolbiac, Dijon, Marseille. Pusieurs hypothèses sont en balance :
• la préfecture gagne du temps, comme souvent, pour laisser retomber les protestations et ne tardera pas à faire un autre communiqué une fois les manifestations du soir passées ;
• la personne dite "dans le coma" ne serait pas étudiante, peut-être sans papiers, ce qui permettrait à certains de ne pas relever qu’elle a été prise en charge pour l’évacuation du site de Tolbiac ;
• les trois témoins aux versions concordantes interviewés par Reporterre auraient préparé leur version ensemble et bien répété avant de livrer leur témoignage au journal.

Samedi, une manifestation exige à 14h devant l’hôpital Cochin la vérité pour le blessé de Tobliac. Entre temps, les multiples actions de Sud Santé échouent inlassablement : seul un coup de fil au service de neurochirurgie de l’hôpital du Kremlin Bicêtre est confirmé, mais sans prise en charge car le patient n’en aurait pas relevé et aurait été "transféré ailleurs".

Dans la foulée, le communiqué Sud Santé du samedi 21 avril entraine un tweet à 12h30 de l’AP-HP qui réfute officiellement tout blessé grave pris en charge depuis l’évacuation. Après une rencontre très nerveuse avec les militants de Sud Santé. Car c’est là que les premiers secours auraient conduit le blessé. Le communiqué de l’AP HP est, lui, largement relayé par les médias comme nouveau démenti du "blessé grave de Tolbiac". Sauf qu’une équipe de pompiers sur place a bien pris en charge une personne ayant chuté, que les témoins présents ont bien vu une flaque de sang au sol et son nettoyage par des agents. Mais la mairie, elle aussi, dément tout passage après l’évacuation auprès du syndicat CGT du nettoyage qui demande alors des comptes.

Ça fait beaucoup. Beaucoup trop. Alors quoi ?
• les témoins mentiraient et ajouteraient des détails supplémentaires (sans avoir été réinterrogés depuis ?) ;
• la personne est morte, son corps a disparu ou s’est volatilisé ? Mais ça ne résout rien : le décès doit avoir été constaté quelque part ; même volatilisé, sa prise en charge par les premiers secours devrait avoir laissé une trace ;
• la personne "transférée dans un autre établissement" parce que "ne relevant pas de la neurochirurgie" au Kremlin Bicêtre serait le blessé de Tolbiac. Où a-t-il été déplacé ? Vers un hôpital militaire, où obtenir des informations est impossible ? Ce qui permettrait à l’AP-HP d’infirmer toute prise en charge dans ses hôpitaux ;
• la personne blessée, décédée, serait sans papiers, sans domicile fixe, voire sans famille... Son enterrement rapide, au carré des invisibles (comme au cimetière de Thiais, justement pas loin du Kremlin Bicêtre), permettrait de faire disparaître "le blessé de Tolbiac" moyennant silence quelques jours durant ;
• l’équipe de secours, qui réaffirme n’avoir conduit qu’une personne blessée au coude à la Pitié-Salpétrière, n’est pas la même que celle qui aurait pris en charge le disparu de Tolbiac. L’une ou l’autre, ou la même si elle n’est qu’une, aurait directement conduit la personne dans un établissement sur ordre de la préfecture ?
• la mairie de Paris elle aussi couvre les faits en niant avoir envoyé des équipes de nettoyage ?
• La préfecture de police, la ville et les hôpitaux de Paris comme les médias seraient-ils en train d’élaborer une version concertée sur le disparu de Tolbiac ? La situation semble invraisemblable.

Pourtant, après avoir concocté, comme souvent en banlieue, une version aménagée de toute pièce pour s’éviter la contestation d’une évacuation violente, la préfecture de police et les plus hautes instances pourraient s’enferrer dans un mensonge devenu trop gros. Et sans précédent.

Au point de cacher un corps ?

Après avoir matraqué l’idée que l’occupation de Tolbiac était illégitime, fait constater des milliers d’euros de dégradation la journée du vendredi pour valider son évacuation, après avoir relayé toute la semaine les déclarations insensées d’un président d’université sur "le sexe, la drogue, la prostitution même au sein de Tolbiac" qui désormais porte plainte pour dégradations,

l’État irait-il jusqu’à faire disparaître un blessé grave pour s’éviter les protestations ?

Exigeons la vérité sur le blessé de Tolbiac. Sans réponse claire, l’État devra en assumer les conséquences : l’opacité, une disparition masquant ses actes violents et anti-populaires, et la révolte.

Vérité pour le blessé disparu de Tolbiac !

https://mars-infos.org/disparu-de-tolbiac-l-etat-3049
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 25 Avr 2018, 08:02

Tolbiac : le point sur l’affaire
L’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi dernier au matin, a engendré une grande confusion. Des témoins affirmaient qu’un homme avait été gravement blessé. Les autorités démentaient. Reporterre a mené l’enquête.
Disons-le tout net : après trois jours d’enquête, les témoignages décrivant comment la police aurait causé un blessé grave lors de l’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi 20 avril, se révèlent fallacieux.
Et reprenons le fil de l’enquête que Reporterre a menée depuis ce vendredi matin agité, pour s’approcher de la réalité.
... https://reporterre.net/Tolbiac-le-point-sur-l-affaire

« Aucun blessé », « Une personne dans le coma », « Des dégradations très coûteuses »... Que s’est-il vraiment passé à Tolbiac ?
Retour sur les mensonges de la préfecture et de la présidence, mais aussi sur une communication parfois problématique de la part du mouvement (y compris sur Paris-luttes.info) suite à l’expulsion de Tolbiac.
Malgré l’évacuation de Tolbiac, le mouvement contre la sélection continue et même se renforce en d’autres endroits. Petit bilan critique de la grande confusion ayant cependant régnée les heures et les jours qui ont suivi la chute de ce bastion de la contestation.
... https://paris-luttes.info/aucun-blesse- ... s-le-10058
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 30 Avr 2018, 17:17

Les violences policières et ses traitements judiciaires par Farid el Yamni

Le 25 mars se tenait à la Bourse du travail de Saint-Denis une journée de rencontres et des débats autour de la justice sobrement intitulée « Farce doit rester à la justice - La violence quotidienne d’une institution ».
C’est dans ce cadre que Farid El Yamni est intervenu concernant le décès de son frère le 1er janvier 2012 dans un commissariat de Clermont-Ferrand.

... https://paris-luttes.info/violences-pol ... d-el-10018
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 30 Avr 2018, 21:49

Un CRS pète les plombs

Le jour de l'évacuation de Tolbiac avait lieu devant l'université un rassemblement

« Tu crames ! »

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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 02 Mai 2018, 11:50

Blessures causées par les armes de la police (ZAD)

Depuis le bilan non exhaustif de l’équipe médic pour le 10 avril, la liste de personnes blessées en défendant la zone à défendre s’est encore considérablement alourdie. La journée du mercredi 11 avril a vu une hausse de blessures liées à des tirs directs. Voici, en témoignage, pour que personne ne puisse dire que cette "opération de maintien de l’ordre" se passe convenablement, quelques photos de blessures soignées par l’équipe médic.

... https://zad.nadir.org/spip.php?article5605
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