Violence policière - violence d'Etat

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 23 Juil 2017, 00:46

Impunité policière #1
"Version contre version" / "Victime suspecte, légitime défense".



Merci à Aboubakar pour les images de la commémoration des 10 ans de la mort de Lamine Dieng, organisée par le collectif Vies Volées, et au Comité Vérité pour Adama pour les images de la restitution, faites par Rùkia.
Musique par Kindred Beats.
Partie 2, à venir : Émeutes et criminalisation de la révolte.

"À défaut de données officielles, plusieurs associations et collectifs de défense des victimes se sont attelés au décompte du nombre de personnes décédées dans le cadre d’interventions de police ou de gendarmerie. Après avoir comparé et croisé les données de plusieurs sources, le site Bastamag propose ainsi un recensement consultable en ligne. Ces données incluent tous les décès survenus dans le cadre d’interventions de police ou de gendarmerie portés à sa connaissance. Le site recense 109 décès entre 2004 et 2014. Ces cinq dernières années, on compte en moyenne un décès par mois (14 décès en 2014, 10 en 2013, 19 en 2012, et 9 en 2011 et 2010). Un profil-type se dessine. Un homme noir et/ou d’origine arabe, habitant un quartier populaire de l’agglomération francilienne ou lyonnaise, âgé de 25 à 30 ans .

Lorsqu’une personne subit une violence policière, quand elle est tuée ou gravement blessée par un policier ou un gendarme, on observe souvent les mêmes séquences d’un scénario. C’est le même schéma qui se déroule et qui débouche la plupart du temps sur la minimisation de la violence d’État : on finit par parler de « bavure » ou d’« accident ».

... http://quartiersxxi.org/impunite-policiere-1-video
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 25 Juil 2017, 07:47

Violences policières: plusieurs femmes mettent en cause le commissariat de Mantes-la-Jolie

Plusieurs femmes, dans des affaires distinctes, assurent qu'elles ont été victimes de violences policières à Mantes-la-Jolie au cours des dernières semaines. Dans deux cas, le procureur de Versailles a été alerté. Dans le 3e, les victimes disent que les policiers ont refusé de prendre leur plainte.

Deux jeunes filles de 16 et 19 ans, une jeune femme de 23 ans et une autre de 36 ans, assurent auprès de BuzzFeed News qu'elles ont récemment subies des violences de la part des forces de l'ordre à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Voici leurs témoignages.

... https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/ ... tvWlg9bZV1
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 30 Juil 2017, 00:11

Massy : relaxé pour le caillassage des policiers, l’ami de Curtis ira quand même en prison

Ryan, l’un des meilleurs amis de Curtis, a été interpellé le week-end dernier après un caillassage. Il avait réussi à s’enfuir du commissariat de Massy avant de se rendre deux jours plus tard. Il a été relaxé ce mercredi pour le jet de pierre, mais son évasion lui a valu la révocation de l’aménagement d’autres peines.

... http://www.leparisien.fr/massy-91300/ma ... 1481423551
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 30 Juil 2017, 14:18

Adama Traoré : comment continue de s’organiser l’impunité des gendarmes !

Adama Traoré en 2016, comme Ali Ziri en 2009, sont morts d’asphyxie, les autopsies le confirment pour l’un et l’autre. Si l’asphyxie est due à des techniques d’immobilisation létales, les policiers et gendarmes sont coupables de leur mort, mais si elle est due à une décompensation (hypothétique) de leur cardiomégalie, c’est le non-lieu pour les forces de l’ordre ! Ce fut le cas pour Ali Ziri, qu’en sera t-il pour Adama Traoré ?

... https://paris-luttes.info/adama-traore- ... -de-s-8511
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 14 Aoû 2017, 15:01

Paris : la police accusée d'avoir violenté une femme sourde et muette

VIDÉO - La mère de famille était venue voir son fils gardé à vue avant d'être "frappée, insultée, humiliée et chassée" du commissariat par les policiers selon le témoignage de sa fille.

L'affaire commence seulement à faire du bruit dans la presse. Il y a quatre jours, une jeune femme poste une publication sur Facebook. Elle y dénonce des violences policières à l'égard de sa mère, 53 ans, sourde et muette. Selon elle, les faits se sont déroulés le 27 juillet dernier, dans le 15e arrondissement de la capitale. Elle raconte que sa mère, ainsi qu'elle-même, ont été "fortement violentées par une dizaine de policiers". Accompagné de deux photos d'importants hématomes et de vidéos, le post repéré par BFM TV Paris, prévient : "Ceci n'est pas une incitation à la haine".

Les deux femmes se seraient rendues dans le commissariat afin d'aller voir le petit frère détenu en garde à vue pour l'achat d'un scooter volé. La situation aurait dégénéré quand la mère de famille s'est adressée aux représentants de l'ordre : "Les policiers ont perdu patience face à son handicap et l'ont frappée, insultée, humiliée et chassée du commissariat à coups de pied sans aucune raison".

... http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-di ... 7789653621
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 18 Aoû 2017, 14:09

À Bure, la Préfecture continue sa stratégie d’escalade brutale au prix de nombreux-ses blessé-e-s, continuons le soutien !

Témoignage de Robin, gravement blessé au pied

Robin a écrit ce témoignage le 16 août, dans sa chambre d’hôpital, pour transmettre à tout le monde :

« Je suis Robin,la personne qui a été blessée au pied par une des nombreuses grenades assourdissantes que les gendarmes mobiles ont lancé sur les manifestant-e-s, aux alentours de Bure mardi 15 août 2017. Je suis à l’hôpital de Nancy. Mon pied est dans un sale état, la grenade l’a creusé sur une profondeur de 3 cm et un diamètre de 13 cm. Les os sont pour la plupart brisés. Certains ont même disparus, pulvérisés. La chaussure a été explosée, le plastique a fondu et s’est engouffré dans la plaie, si bien qu’une infection est probable, ce qui nécessiterait l’amputation des 5 orteils. À cela s’ajoute une trentaine d’éclats répartis dans l’autre jambe.
Les gendarmes ont tiré une quinzaine de grenades assourdissantes, ils ne courraient aucun danger.
Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête.
Pour moi la volonté des forces de l’ordre à ce moment là est très clairement de blesser ou tuer, dans le but de terroriser ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas encore. Sur le brancard de l‘équipe médic dont je salue le courage et l’efficacité, j’ entendais encore les grenades exploser. Malgré le brutal changement que cette blessure va provoquer dans ma vie de père de 2 enfants en bas âge, j’appelle plus que jamais à continuer le combat, à le prendre ou le reprendre pour certain-e-s. »

Écrire à Robin et aux autres copaines blessé-e-s : Pour écrire et témoigner de notre soutien à Robin et aux autres copain-e-s blessé-e-s lors de la manif, n’hésitez pas à écrire à la Maison de résistance à Bure, 2 rue de l’Église, 55290 BURE. Les témoignages de soutien leur seront transmis.



Communiqué commun des équipes médic, automédia et légale de Bure suite à la manifestation du 15 août 2017

À Bure le 15 août 2017 le cortège d’environ 800 personnes n’avait jamais été aussi massif pour une manifestation non déclarée à Bure. Face à elle, la Préfecture a choisi délibérément une stratégie d’asphyxie et d’agression entraînant de nombreux-ses blessé-e-s. Le dispositif policier de la journée était deux fois plus important que celui mis en place lors de la manifestation du 18 février 2017, à savoir qu’une quinzaine de fourgons de gendarmes mobiles ont été comptabilisés, ainsi qu’un canon à eau.

Le trajet de la manifestation, partant en direction de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la «zone rouge» fortifiée, le dispositif anti-émeute, et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un site néolithique de très grande importance découvert par les fouilles et occulté par l’Andra.

Cependant la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village. Plutôt que de tomber dans ce piège, les manifestant-e-s ont intelligemment choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de GM et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village…

Le dispositif policier

Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas « légalement » autorisé), provoquant des blessures notables sur plusieurs personnes. Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures.

Sur une petite portion des affrontements en fin de manif ont été relevés (au moins) les restes d’une bonne quinzaine de grenades assourdissantes, 12 tirs de LBD , 4 grenades de désencerclement. Ce qui donne une idée de l’ampleur globale de la journée.

Relevé des personnes blessé-e-s

Les équipes médics dénombrent plus de 30 blessés, parmi lesquels quelques unes avec des blessures conséquentes, et 3 hospitalisations. On peut notamment mentionner une hospitalisation pour une blessure très grave :
• Un manifestant a eu le pied déchiqueté après l’explosion d’une grenade assourdissante, entraînant une triple fracture ouverte sur les os métacarpiens. Les chirurgiens ayant pris en charge le blessé, après premiers soins par l’équipe médic, parlent maintenant d’un risque d’amputation des orteils à cause de la présence de plastique fondu de sa chaussure dans les tissus. ⇒ Une photo est disponible ici, attention elle est très choquante http://vmc.camp/wp-content/uploads/2017/08/DSCN0124.jpg.

Lors de l’évacuation des blessé-e-s, les forces de l’ordre ont pris pour cible les groupes de personnes qui étaient en train de venir en aide aux blessé.e.s, en engendrant panique et nouvelles blessures.

Pour les blessé-e-s les plus graves, les services publics de secours ont été appelés mais nous n’avons pu que constater leur difficulté à gérer des blessures balistiques pour lesquelles ils ne semblent pas être formés. Faut-il former les services de secours à soigner des blessures « de guerre » ou arrêter d’utiliser des armes à feu sur des civils susceptibles de mutiler et tuer, contrairement à ce que suppose leur « non-létalité » ?

Ce bilan est extrêmement lourd et s’additionne à celui, déjà très violent, de la manifestation du 18 février 2017, où une vingtaine de personnes avaient été blessés et 2 hospitalisées.

Potentielles suites répressives pour les personnes hospitalisé-e-s

Non content de se limiter à blesser, mutiler et peut-être amputer des manifestant.es, la police va jusqu’à les assaillir dans les hôpitaux, parfois avant même qu’ielles soient soigné-e-s, pour les auditionner voire les perquisitionner :
• Une personne hospitalisée à Neufchâteau a vu débarquer la police dans sa chambre pour contrôler son identité.
• À l’hôpital de Nancy, la police a auditionné le manifestant sévèrement blessé au pied dans l’après-midi du 16 août, 1h30 d’interrogatoire épuisant par des gens responsables d’une possible amputation. Une question sur deux le concernait, les autres étaient sur la manifestation. « J’accepte l’audition mais je ne vous dirai rien vous avez bousillé ma vie », réponse sur le ton du gentil flic « On est là pour vous, pas contre vous, là pour vous aider. » 1h30 plus tard, les policiers reviennent avec un ordre de perquisition pour contrôler ses vêtements. « Je suis fatigué, vous me mettez la pression, c’est la deuxième fois que vous rentrez dans ma chambre ! ». Réponse : « J’ai été gentil, j’aurais pu ne pas l’être. »

Une stratégie répressive de plus en plus brutale

Il est loin le temps où la stratégie de l’Andra et de la Préfecture se résumait à « ne faisons pas de vagues », pour éviter de trop visibiliser la contestation du projet. Depuis quelques mois la stratégie policière évolue vers un tournant de plus en plus agressif : intimidations et provocations au quotidien, asphyxie directe des manifestations, blessés graves. Bien loin de se cantonner à protéger le laboratoire et les autres infrastructures comme c’était le cas par le passé, les gendarmes ont reçu l’ordre de venir directement au contact des manifestant-e-s en plein milieu des villages, pour apeurer les gens, favoriser la division, blesser, mutiler… Jusqu’où ira-t-elle ?

L’objectif d’un tel communiqué n’est pas de tomber dans une contre-propagande victimaire, un bilan morbide ou une surenchère guerrière. Il est de documenter au mieux les attaques de la police sur le cortège, et d’offrir un témoignage sur l’évolution continue du dispositif répressif à Bure. Nous prenons acte de cette stratégie d’asphyxie et, dans les mois et années à venir, nous allons chercher à nous donner de l’air de multiples manières.


http://vmc.camp/2017/08/17/a-bure-la-pr ... e-soutien/
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 22 Aoû 2017, 11:58

Entretien

Manifestation à Bure : «Mon pied a été déchiqueté

Robin, 27 ans, fait partie des blessés recensés après la manifestation, mardi dans la Meuse, contre le centre d'enfouissement des déchets nucléaires. Après avoir été touché, a priori par une grenade, il risque l'amputation des doigts de pied.

La manifestation, mardi, contre le site d’enfouissement des déchets nucléaires (Cigéo) à Bure, dans la Meuse, s’est soldée par de nombreux blessés parmi les opposants, suite aux affrontements avec les forces de l’ordre. Sur la trentaine de blessés recensés, trois ont été hospitalisés. L’un d’entre eux, Robin.P, un Dijonnais de 27 ans, père de 2 enfants, a été touché au pied, dont une partie a été arrachée. En cause, selon les manifestants : une grenade assourdissante GLI F4. Il risque une amputation des cinq orteils. «Attaqués gratuitement et violemment, les gendarmes ont été obligés de riposter pour se défendre», explique, dans un communiqué, la préfecture de la Meuse, qui dénombre, de son côté, deux gendarmes blessés. Libération a recueilli le témoignage de Robin.

... http://www.liberation.fr/france/2017/08 ... te_1590628
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 22 Aoû 2017, 13:11

Légitime défense : des policiers tirent 15 balles sur un homme en fuite et le tuent.

Encore un mort par la police. A Châlette-sur-Loing, près de Montargis dans le Loiret, les policiers ont ouvert le feu sur le conducteur d’une voiture en fuite, le blessant mortellement. L’homme de 48 ans, originellement interpelé pour menace au couteau et selon le Parisien suivi psychatriquement pour schizophrénie, décèdera à l’hôpital.
La scène a été filmée par des témoins, les vidéos montrent clairement que lorsque les policiers tirent une quinzaine de balles sur la voiture, celle-ci s’éloigne d’eux et ne les met pas en danger. Le Parisien, si prompt à accréditer la version des flics (mais sans doute embarrassé par les vidéos) demande pudiquement s’il fallait "le laisser prendre la fuite".



La loi sur la sécurité publique étendant la légitime défense passée en février dernier (suite aux manifestations de nuit de policiers armés et cagoulés en octobre 2016) devrait permettre de couvrir les policiers, même si l’IGPN et la justice vont certainement s’écharper pour savoir si tirer une quinzaine de balles sur un conducteur en fuite et s’éloignant des policiers était une "réponse proportionnée".
Il est probable que sans les vidéos des témoins, il aurait fallu se contenter de la version des policiers sur ce meurtre

La police tue.

Dans la vidéo suivante ont voit bien que de nombreux enfants sont présent à proximité imédiate des tirs des policiers (à partir de 2:00 mn) c’est même assez miraculeux qu’il n’y ait pas de blessés parmis les passant.es.



https://paris-luttes.info/legitime-defe ... ciers-8577
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 22 Aoû 2017, 19:19

C'est incroyable, comme un couvercle sur une marmite, les grands médias n'en parlent pas.

à part au début la presse locale :
Loiret : la police abat un homme dans des conditions troublantes
http://www.lanouvellerepublique.fr/Fran ... es-3199237

Il vaut mieux faire la "une" sur les attentats que de parler de flics qui fusillent.
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 15:34

22 millions pour la répression

Macron se prépare au combat, il commande des grenades lacrymo pour 4 ans

Par le biais d’un appel d’offre, le gouvernement montre clairement où se trouvent ses priorités. La commande, d’un montant de 22 millions, porte sur différents types de « grenades de maintien de l'ordre et moyens de propulsions à retard ».

La rentrée sociale risque d’être agitée, mais le gouvernement de combat de Macron est déterminé à faire passer ses attaques coûte que coûte. Preuve en est, le ministère de l’Intérieur a publié le 8 août, et jusqu’à fin septembre, un appel d’offre bien particulier sur le Bulletin officiel des annonces des marchés publics (Boamp), intitulé « Acquisition de grenades et de moyens de propulsion pour les besoins de la Gendarmerie et Police Nationales ». D’un montant de 22 millions d’euros, hors TVA, le contrat prévu par le gouvernement cherche à équiper les forces de répression d’un arsenal diversifié pour… quatre ans. En d’autres termes, gendarmes et policiers seront parés jusqu’à la fin du quinquennat.

Afin de mater toutes velléités de contestation, le ministère de l’Intérieur ne lésine pas sur les moyens. Grenades lacrymogènes, assourdissantes, et fumigènes, cartouches-grenades et lanceurs, seront autant de moyens répressifs à la disposition des CRS, lorsqu’il s’agira de faire passer en force les réformes anti-sociales du gouvernement. Et la rapidité avec laquelle cet appel d’offre a été publié ne laisse aucun doute sur les intentions de Macron.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Macr ... pour-4-ans
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2017, 00:43

Mort en garde à vue au commissariat d’Arpajon (Essonne) : procureur et experts au service de la version policière

Lucas M. est tombé dans le coma lors de sa garde-à-vue, il aurait tenté de se suicider par pendaison avec ses chaussettes, ou avec un lacet. On doit questionner dans cette affaire l’affirmation par le Procureur comme d’un fait établi par les experts médicaux, qu’il s’agit d’une pendaison, donc d’un suicide... d’une personne qui n’était nullement suicidaire. Il est vrai que dans ce cas la responsabilité des policiers est très réduite !

À la date du 14 août, un article de Médiapart "La justice ouvre une enquête sur la mort d’un homme en garde à vue pour excès de vitesse "par Cécile Andrzejewski, détaille les développements de l’enquête sur la mort de Lucas M.

... https://paris-luttes.info/mort-en-garde-a-vue-au-8590
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 30 Aoû 2017, 19:10

Étrange sous-entendu des flics sur les manifestations de septembre

Dans un article paru le 29/08 sur 20 Minutes Lille http://www.20minutes.fr/lille/2123187-2 ... s-grognent, on découvre la récente "polémique" sur les riverains de la résidence secondaire des Macron, qui ont réussi à faire remiser les armes de guerre qu’arboraient les 40 CRS déployés pour protger le couple présidentiel.

Les syndicats de flics y font part de leur mécontentement de ne pouvoir sortir leurs joujous, arguant que les terroristes utilisent désormais des armes lourdes et qu’une telle consigne leur semble dangereuse.

Plus intéressant : en dernier recours, un représentatn d’Alliance à Lille a cette sortie :

« On préfère soigner l’image plutôt que de laisser les collègues faire leur boulot. A ce niveau-là ce n’est pas un problème de moyens ou de matériel, mais d’utilisation de ces moyens. On verra bien ce que ça donnera lors des manifestations du mois de septembre… »

Ambigue, cette phrase indique d’une part la continuité entre la pensée anti-terroriste et la répression des mouvements sociaux. D’autre part, elle laisse entrevoir leur vision sur les mouvements à venir en septembre : probablement massifs et avec un fort niveau de tension.


http://iaata.info/Etrange-sous-entendu- ... -2169.html
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 04 Sep 2017, 11:05

Un tabassage tisséo-policier

Toulouse : des policiers tabassent un homme menotté sous l’oeil d’une caméra de surveillance

Saisie par le procureur de la République à Toulouse, l’IGPN enquête sur une affaire de violence policière. Deux adjoints de sécurité auraient tabassé un homme menotté sans se rendre compte qu’une caméra de surveillance filmait la scène.

La police des polices enquête. L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie, jeudi 30 août, par le procureur de la République à Toulouse, selon des sources interrogées par France 3, confirmant des informations de La Dépêche du Midi. Un homme, interpellé le 20 août dans le métro toulousain, aurait été conduit dans un local de sécurité de Tisséo où il aurait été tabassé par des adjoints de sécurité sous l’oeil d’une caméra de surveillance.

L’homme a été interpellé par des policiers surveillant le métro à la suite d’un contrôle d’identité. Les agents, composés de deux adjoints de sécurité et de deux policiers de la Police nationale, soupçonnaient l’individu de se prêter à un trafic de stupéfiants. Lors de son interpellation, mouvementée, l’homme est menotté puis conduit dans un local de sécurité.

Une fois dans ce local, selon nos informations, les deux adjoints de sécurité tabassent l’individu toujours menotté. À l’écart, les deux policiers titulaires ne réagissent pas jusqu’à ce que l’un d’eux voit la présence d’une caméra de surveillance. Les images ont ensuite été consultées par la hiérarchie qui a donc fait un signalement auprès du procureur de la République. Il a décidé de saisir l’IGPN.

Remarquons que le traitement par France3 diffère quelque peu de celui de la Dépêche qui euphémise tant qu’elle le peu « une affaire présumée de violence policière ».

Une pensée pour toutes les personnes qui subissent régulièrement la barbarie policière sans que des caméras puissent en témoigner.


https://iaata.info/Un-tabassage-tisseo- ... -2173.html
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 07 Sep 2017, 19:19

VIOLENCES POLICIERES ET IMPUNITE : un mal belge ?

Ligue des droits de l’Homme
Communiqué de presse – 7 septembre 2017
Violences policières et impunité : un mal belge ?

Le 20 juillet dernier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu deux décisions de règlement amiable impliquant des citoyens belges. De quoi s’agissait-il ? Après de longues années de procédure, l’Etat belge a fini par reconnaître que les deux personnes concernées par ces deux procédures distinctes (et sans aucun rapport entre elles) avaient fait l’objet de violences policières constituant des traitements inhumains et dégradants contraires à la CEDH. Cela, alors que les juridictions belges avaient ignoré leurs plaintes, pourtant bien étayées. L’Etat belge, après de longues années de déni, a préféré payer une somme importante aux intéressés pour s’épargner une nouvelle condamnation internationale et l’opprobre qu’aurait générée des décisions gênantes de la Cour.

Car, en effet, il ne s’agit pas là de la première affaire dans laquelle le recours illégitime à la force et l’impunité policière sont pointées du doigt par la juridiction européenne. Dans son célèbre arrêt Bouyid c. Belgique[i], la Grande Chambre de la CEDH taclait singulièrement les autorités belges, condamnant des interventions policières qui avaient pourtant été jugées parfaitement légitimes par les juges belges, y compris de la Cour de cassation.

L’Etat belge ne semble pas avoir tout à fait retenu la leçon. Il en sera donc pour ses (nos) frais. Sur le plan financier tout d’abord : après avoir négligé les plaintes des victimes pendant les longues années de procédures en Belgique, elle déboursera respectivement 18 500 et 15 000 euros pour indemniser les victimes. Et en matière de crédibilité internationale surtout, ces affaires placent la Belgique sous la lumière peu glorieuse des pays qui tolèrent l’impunité s’ils ne sont pas contraints d’admettre le contraire par une instance internationale.

La LDH est intervenue dans l’une de ces affaires dans l’objectif d’informer la Cour des difficultés rencontrées par les victimes de violences policières pour faire valoir leurs droits devant la justice du Royaume. A cette occasion, la LDH a rédigé un amicus curiae visant à éclairer la Cour sur ce phénomène et sur les principaux obstacles réglementaires et pratiques que rencontrent les victimes de ces violences. Une version synthétique de l’amicus curiae est également accessible sur le site de la LDH (www.liguedh.be).

En conclusion, cette affaire démontre que le recours illégitime à la force (à caractère raciste dans l’un des deux cas) et la manière complaisante dont certains juges belges le traitent parfois est un problème récurrent en Belgique. Il est temps que l’Etat fédéral mette fin à l’impunité de celles et ceux qui nuisent à l’institution policière en prenant des mesures concrètes, tant réglementaires que par la formation des forces de police et des magistrat.e.s.

CONTACT PRESSE
Manuel Lambert, juriste LDH : 02 209 62 87


https://bxl.indymedia.org/spip.php?article15239
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Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 09 Sep 2017, 12:02

À Paris, Médecins du monde dénonce "un harcèlement" policier auprès des migrants

L'ONG reproche à la police de harceler les migrants et de compliquer ses missions humanitaires, porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris.

L'association Médecins du monde, qui intervient auprès des migrants porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, dénonce des difficultés pour mener à bien ses missions humanitaires. L'ONG reproche à la police de l'éloigner des migrants, harcelés dit-elle, dans le quartier.

... http://www.francetvinfo.fr/monde/europe ... 57821.html
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