Deux bouteilles en plastique remplies d'essence, chacune reliée à une mèche, ont été découvertes jeudi matin devant les portes de la préfecture de Rennes, a-t-on appris de source préfectorale.
L'une des mèches avait été allumée mais s'est éteinte avant d'atteindre le produit inflammable, ont constaté les enquêteurs qui ont saisi la cassette video de la caméra de surveillance des locaux préfectoraux. Des tags ont également été inscrits sur les murs de la préfecture dans la nuit de mercredi à jeudi, proclamant "Montreuil Bagnolet police éborgne et tue" en référence à des incidents survenus récemment en banlieue parisienne. L'enquête a été confiée à la direction départementale de la sécurité publique de Rennes.
Une des mèches a été allumée à distance, mais ne s’est pas consummée. Les engins ont été déposés en pleine nuit, alors qu’il n’y avait personne dans la préfecture ou aux abords.
Montreuil fait référence à un squat évacué par la police au mois de juillet où un squatteur avait perdu un œil. Bagnolet rappelle le décès d’un motocycliste le week-end dernier après une course poursuite avec la police. Ce tag est probablement en lien avec deux autres dégradations survenues au mois de juillet dans des agences immobilières de Rennes. Près des agences, on avait retrouvé des tags indiquant " Montreuil Vengeance" et "Œil pour œil" . Une des pistes pourrait être le milieu arnachiste rennais, même si les preuves matérielles semblent minces. Aucune empreinte exploitable n’avait été retrouvée près des agences immobilières. Peut-être en sera-t-il autrement à la préfecture.
A Rennes, ce genre de dégradations se multiplie. Vendredi 17 juillet en début d'après-midi, des pavés on été lancés dans l'agence Giboire, rue de Plélo, à côté du Colombier. Les murs de l'enseigne sont tagués de l'inscription "Montreuil vengeance". Le surlendemain, vers 3 h 20, dans la nuit de dimanche à lundi, un cocktail molotov est jeté contre la vitrine de l'agence Foncia, située au 171 rue de Fougères. Un début d'incendie se déclare. Les dégâts sont relativement importants. Là encore, un tag est retrouvé sur le mur de l'agence : "Oeil pour oeil".
Les soupçons des policiers se portent donc sur la mouvance dite "anarcho-autonome". Cette fois-ci, il s’agit de deux explosifs retrouvés au pied d’un bâtiment appartenant à l’Etat.
Vérité et justice pour M. Ali Aziri
Retraité mort à 69 ans à la suite d’un contrôle de policier le 9 juin 2009 à Argenteuil.
Rassemblement, le mercredi 19 aout à 18h sur le lieu de son interpellation. Croisement Boulevard et Avenue Antoine Georges Belin Jeanne d’Arc, près de la gare d’Argenteuil. (Train depuis la gare saint Lazare, descendre à Argenteuil.)
Collectif Vérité et Justice pour Ali Aziri
phil-AL68 a écrit:La nouvelle autopsie semble confirmer la mort suite à des violences policières, on a dénombré 27 hématomes sur le corps du défunt.
STOP AUX VIOLENCES POLICIERES
Ali Ziri, 69 ans, est mort le 11 juin 2009 suite à une interpellation par la police d’Argenteuil. Il était retraité, après avoir vécu 50 ans en France et travaillé 36 ans comme ouvrier dans la même entreprise.
Son ami, Arezki Kerfali, 61 ans et invalide à 60%, s’en est sorti avec une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps. Dans un premier temps, après une enquête bâclée menée entre autres par le commissariat de police lui-même, l’affaire a été juridiquement classée.
Il aura fallu toute la détermination de leurs familles respectives ainsi que de leur avocat, du collectif « Justice et vérité pour Ali Ziri » avec la manifestation du 24 juin, pour que la vérité commence à éclater.
La contre-expertise médicale a montré qu’Ali Ziri, menotté, a reçu plusieurs coups de la police. Il a été constaté 27 hématomes s’étendant jusqu’à 17 centimètres sur son corps et sa mort par anoxie (absence d’oxygène) en lien avec une asphyxie pulmonaire de type mécanique.
Plus aucun doute : Ali Ziri a été tué, et les trois policiers au moins impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat d’Argenteuil.
Son corps est toujours retenu à la morgue 3 mois après, et sa famille ne peut faire son deuil qu’au rythme d’une justice toujours trop lente quand la police est en cause.
Jusqu’à quand l’impunité pour les auteurs de violences policières ?
Comme l’affaire Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois, l’affaire Mouhsin et Laramy à Villiers-le-Bel, comme l’affaire Hakim Ajimi mort par l’utilisation de la clef d‘étranglement (une pratique d’interpellation policière condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme), comme les affaires de tous ceux qui ont perdu un œil ou l’audition suite à des tirs de flash-balls : Dominique et Bruno à Villiers le bel, Joachim à Montreuil, Sékou aux Mureaux, Samir à Neuilly-sur-Marne... comme les affaires d’outrage à agent dont monsieur Arezki Kerfali, par exemple, est accusé et pour laquelle il doit comparaître au tribunal le 17 septembre, alors même que c’est lui qui a eu un arrêt de travail de 8 jours.
Toutes ces violences ne sont pas de simples bavures qui s’accumulent, elles sont le résultat de tout un système de répression, pensé et structuré qui s’attaque aux plus pauvres quel que soit leur âge, et tout particulièrement lorsqu’ils sont arabes ou noirs.
Face à ces violences policières, mettons un coup d’arrêt. Face à l’impunité, exigeons la justice.
Le courage, ce n’est pas tant de contenir la colère que de faire exploser la vérité. Notre colère ne pourra s’apaiser que dans la justice. Nous exigeons la suspension et la mise en examen des policiers impliqués.
Nous vous appelons à nous retrouver, trois mois après la mort de monsieur Ziri, Vendredi 11 septembre à 18 heures sur la dalle d’Argenteuil
(à côté de la gare du Val d’Argenteuil), où seront présentes d’autres victimes de violences policières, leurs familles et leurs avocats pour
témoigner et exiger justice.
18h30 : Témoignages des victimes, des avocats et interventions des associations.
20h30 : Repas solidaire, gratuit sera partagé.
Contact (ATMF), tél. : 01 39 82 81 48 - atmfargent@yahoo.fr - www.atmf.org
Les membres du collectif (premiers signataires) : ATMF, SDAE, AMABVO, CIVIC , MIR, AC lefeu, MQJS, MIB, GISTI, FSQP, Les Résidents du Foyer Les Remparts, AL 95, NPA, PCF, PG, PCOF, LO, Les verts, Etre de Gauche, UL CGT, Les proches et amis du défunt Ali Ziri…
Argenteuil : l'autopsie qui contredit la version des policiers
10.10.2009, 08h11 | Mise à jour : 11h26
La mort de Ali Ziri après une intervention policière musclée refait surface. Le parquet de Pontoise (Val d'Oise) a en effet pris un réquisitoire supplétif «contre X» pour «violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner dans l'affaire du décès d'un Algérien de 69 ans qui avait été arrêté lors d'un contrôle d'identité par des policiers à Argenteuil.
C'est une deuxième autopsie qui a été décisive dans cette décision puisqu'elle a mis en évidence beaucoup plus d'hématomes que la première et a fait un lien entre les hématomes et le décès», précise le parquet.
Les faits remontent au 9 juin dernier. Ali Ziri, 69 ans, et Arezki Kerfali, 61 ans, avaient été arrêtés le 9 juin à bord de leur véhicule, à Argenteuil. Selon le collectif de soutien «Vérité et justice», les deux hommes auraient subi des coups de la part des policiers. Ils avaient ensuite été transportés à l'hôpital d'Argenteuil, où Ali Ziri était décédé.
Ali Ziri est intervenu pour défendre son ami
Etant présent au contrôle de papiers, Arezki Kerfali, un ami de la victime qui l'accompagnait ce jour-là, a affirmé au lendemain des événements, que les deux hommes avaient reçu de violents coups de matraque de la part des policiers. Tout a commencé avec M.Kerfali, 61 ans, qui a eu un accrochage avec les trois policiers.
Révolté par le comportement des fonctionnaires qui ont tabassé et insulté son ami, Ali Ziri aurait demandé à la police de cesser de le traiter d’une manière que ne permet pas la loi. Suite à cela, la police aurait menotté Ali Ziri et son ami qu’ils ont amenés au commissariat pour une garde à vue.
L'état de santé d'Ali a ensuite nécessité son transport à l’hôpital d’Argenteuil pour une prise de sang. Une fois sur place, les médecins ont constaté que Ali Ziri était déjà mort.
Une première autopsie innocente les policiers
Pour connaître les vraies raisons de ce drame, une première enquête a été confiée au commissariat d’Argenteuil où exercent les policiers mis en cause. Mais, les résultats de la première autopsie écartaient tout décès consécutif à un traumatisme, innocentant du coup les policiers.
Cependant à la suite de la mobilisation et de la pression imposées par le collectif «Vérité et justice» sur la mort de Ali Ziri, une contre-autopsie a été provoquée. Et la nouvelle expertise médicale effectuée au mois de juillet, un mois après sa mort, a confirmé la présence de nombreux hématomes, 27 au total, dont certains de grande taille, sur le corps du défunt. C'est sur ces nouvelles bases que le parquet a demandé que soit effectué une enquête supplémentaire.
«Je me réjouis» de que le parquet prenne ce réquisitoire supplétif «pour que les fonctionnaires de police soient face à leurs responsabilités», a déclaré Me Sami Skander, avocat de la famille de la victime.
Des gazs lacrymogènes contre les enseignants, parents, enfants - Amiens (video)
samedi 27 février 2010 (11h44)
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article99007
Soirée de fin d’examens à la fac de Nantes : la police attaque les étudiants.
local | répression | valide vendredi 28 janvier 2011 - 05:50 par Des promeneurs.
Chronique des violences quotidiennes de la police française.
Ce jeudi 27 janvier 2011, c’était la fête de fin d’examen le soir, au pôle étudiant à la fac de lettre et sciences humaines de Nantes. L’ambiance est bon enfant, les heures passent tranquillement. L’heure du dernier tramway qui sonne le glas de la soirée arrive. Il est minuit.
Une centaine d’étudiants, pour une part alcoolisée s’engouffrent dans le dernier tram de la nuit, autour de minuit 15. Le tram est immédiatement immobilisé par le conducteur qui appelle la police pour des raisons floues (des chants, du « chahut », de légers « coups de poings » sur sur la surface du tram ?). Cela condamne la plupart des fêtards à rentrer à pied alors que certains habitent relativement loin. La fac est également éloignée du centre ville.
Une première patrouille de flic débarque et commence à évacuer les passagers, d’abord de façon agressive puis clairement violente, en poussant et molestant, à plusieurs flics contre une jeune femme qui refusait de descendre par exemple. L’ambiance s’échauffe devant l’irrespect des policiers, de nouvelles voitures de flics arrivent rapidement. Les porcs menacent avec des gazeuses, insultent, tabassent à terre un jeune alcoolisé incapable de se défendre, sa copine qui s’opposait à l’interpellation est trainée à terre, elle hurle, ceux qui s’opposent sont menacés, poussés et frappés à coup de matraque.
Ceux qui filment la violence des porcs sont forcés d’effacer leurs vidéos, on leur confisque leur portable en les menaçant… Quand un étudiant dit qu’on a le droit de filmer l’action des flics, il est écarté violemment par trois policiers. Un flic menace son entrejambe avec sa matraque téléscopique.
L’un des interpelés est giflé dans la voiture de flics. Plusieurs passagères sont mises à terre.
Un jeune "bourgeois" qui passait par là se fait pousser sauvagement par plusieurs flics, pour rien, il ne comprend pas. Les bêtes sont lâchées.
Le quartier Michelet/fac est quadrillé par les camionnettes de CRS pendant quelques temps.
3 enseignements à retenir de cette nouvelle attaque policière :
-Les flics s’en sont pris une nouvelle fois à des jeunes. Comme des animaux, ils frappent, insultent, menacent et interpellent une foule pacifiste voire passive d’étudiants festifs.
-La passivité des étudiants est inquiétante . Au long des violences policières (qui allaient en s’amplifiant) les étudiants témoins partaient un à un. Et alors qu’il y avait plus d’une centaine de passagers contre 6 flics au début, le rapport de force s’est clairement inversé en quelques minutes, avec une vingtaine de flics contre une poignée d’étudiants, ce qui permettait aux flics de se déchainer.
-Ce fut une nouvelle démonstration de collaboration active entre la société de transports nantais TAN et les flics. C’est bien le conducteur qui a appelé la police sans raison, et qui a exigé l’expulsion des passagers du dernier tram. Cela fait écho au harcèlement quotidien de la part des contrôleurs et à l’appel récurrent aux flics (notamment quand une personne contrôlée n’a pas ses papiers).
Après l’attaque policière de la « soirée socio » en octobre 2010 (tabassages, gazage et interpellations), c’est une nouvelle offensive en règle de la police contre les étudiants de Nantes. Jusqu’où allons nous accepter de nous soumettre ?
Dormez bien, la police veille.
Ps : si jamais quelqu'un/e a un nouvel éclairage, un témoignage personnel ou des images, qu'il/elle n'hésite pas à l'ajouter.
Agression policière contre un militant du NPA.
Notre camarade Denis Godard a été la victime dans la nuit du 5 au 6 janvier d'une agression policière extrêmement violente, qui pourrait avoir des conséquences graves sur sa santé : en compagnie de deux camarades d"Act Up, il était interpellé par la BAC et emmené au commissariat du 3ème arrondissement de Paris pour des motifs futiles, et sans qu'il n'ait à aucun moment résisté à son interpellation.
Prenant prétexte que notre camarade sifflait "l'Internationale" un policier l'a frappé au visage entraînant une fracture du plancher de l'oeil et une ITT de 12 jours selon les urgences médico judiciaires.
Cette affaire est grave.
Si elle débute par un banal contrôle, les coups portés ensuite au commissariat, à froid et pour un prétexte anodin témoignent du climat de totale impunité dans lequel baignent les policiers.
Combien de jeunes, Arabes, Noirs, précaires, de sans-papiers vivent cette violence "ordinaire" dans les commissariats sans moyen de témoigner ?
Ces derniers jours la manifestation pour Hakim à Grasse, pour Wissam à Clermont-Ferrand, et le non-lieu requis pour le gendarme qui avait tué un jeune Gitan en juillet 2010 démontrent que l'impunité est le résultat d'une politique d'Etat injuste, liberticide, raciste et finalement criminelle.
Le NPA appelle à une mobilisation d'ensemble contre les violences policières, la fin de l'impunité pour la police et la condamnation immédiate des policiers coupables.
Le 9 janvier 2012.
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