Offensive capitaliste - Terreur patronale

Offensive capitaliste vs grève nationale chez EasyJet

Messagede altersocial » 27 Nov 2013, 11:49

Comment l'organisation mondiale du travail par le capital peut stériliser des luttes qui ne prennent pas une nature internationaliste nécessaire. Instructif, à méditer.

Pourquoi la grève des pilotes d'easyJet n'a servi à rien

nov 27 2013

Thème: Dialogue social

Si une grève des contrôleurs aériens reste un moyen efficace de paralyser le trafic européen, il semble qu’a contrario une grève des pilotes s’apparente plus à un coup d’épée dans l’eau. Hier, le personnel navigant technique d’easyJet a fait le choix de débrayer, pour protester contre la non-amélioration de ses conditions de salaire depuis un an, alors que la compagnie affiche des profits record. Le transporteur à la livrée orange, prévenu 48 heures à l’avance conformément à la loi Diard, a pu trouver des solutions pour tuer la révolte dans l’œuf. Au risque de précariser un peu plus un métier en pleine voie de transformation.

Compagnies européennes, grève inutile ?

Comme l’a très pertinemment exposé un article de L’Opinion (article payant), la grève des pilotes n’aura eu aucune incidence notable pour les voyageurs. Certes, le but de ce débrayage n’était pas de nuire au client mais en l’absence de conséquences visibles, l'effet sur la compagnie semble assez minime. Cette action n’est rendue possible que par le fait de la loi Driard, votée en 2012, qui permet aux compagnies aériennes d’assurer un service minimum.

Profitant de son réseau européen, easyJet a pu remplacer les grévistes français, ce qui fait qu’aucun vol n’a été annulé et que les retards ont été rares le jour J. Le personnel dépêché, majoritairement anglais comme nous apprend L’Opinion, a ainsi permis la continuité de l’action de l’entreprise. Après le plombier polonais, place au brise-grève britannique.

Si l’annonce de résultats exceptionnels d’easyJet qui, pour la première fois, dame le pion à sa rivale Ryanair, a été l’élément déclencheur du mouvement, les raisons intrinsèques de ce dernier sont plus complexes. Tout d’abord, cette grève, c’est l’histoire d’un conflit larvé, jamais véritablement réglé. En 2012, les pilotes et la direction sont lancés dans un conflit social très dur. Au cœur des tensions, l’augmentation salariale des pilotes sous contrat français. Comme lundi, le SNPL est aux manettes. Comme lundi, c’est la direction qui l’emporte. Utilisant la loi Diard à son avantage, easyJet a transformé un mouvement social en manifestation indolore. Depuis, les problèmes n’ont jamais été réglés et de nombreuses sources en interne expliquent que l’augmentation salariale demeure au cœur des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Les raisons de la colère : la réalité du métier de pilote

Face à la grogne, l’erreur serait de croire que les pilotes, ces nantis, seraient lancés dans une démarche cupide et avide. Que nenni. Contrairement à une idée très répandue, la fonction de pilote a beaucoup perdu de son charme avec l’ascension des low-costs et le déclin concomitant des compagnies traditionnelles.

Ce que l’on sait moins, c’est que les pilotes sont pris à la gorge par l’accumulation de dettes successives et de prêts étouffants qui n’ont presque rien à envier aux subprimes américaines. Une enquête, menée par une journaliste néerlandaise et retranscrite dans un livre (De vervlogen droom, « Le rêve qui s’évapore »), a ainsi démontré que les pilotes ne voient que rarement le bout (voir l’interview de l’auteur, en anglais, ici).

Obligés de contracter des prêts qui peuvent aller jusqu’à 100 000 euros, contractés pour payer, pêle-mêle, leurs écoles, leurs licences (la CPL et l’ATPL), leurs horaires de vols mais aussi leur formation auprès de la compagnie low-cost qui les emploie (sans compter leur uniforme dans certains cas !), les pilotes se retrouvent vite dos au mur. Acculés, ils se voient dans l’obligation de contracter un nouveau prêt pour rembourser l’ancien. C’est là que la spirale commence.

Vers une précarité généralisée ?

Le bouc émissaire idéal serait l’Union européenne, qui permet aux compagnies à bas coût de faire jouer une concurrence sociale en favorisant des mécanismes de dumping, alors que des milliers de pilotes européens seraient prêts à tout pour trouver un travail afin de rembourser leurs dettes.

S’il est évident que les mesures européennes doivent s’adapter pour mieux protéger les professionnels de l’aérien, pilotes et personnel navigant commercial compris, il y a également un effort à faire du côté des syndicats. Une meilleure osmose européenne est une nécessité à l’heure actuelle. L’action d’un syndicat français pèse peu face à des compagnies aériennes intrinsèquement européennes. Pour l’instant, l’ECA (Association des pilotes européens) peine à se montrer à la hauteur des enjeux.

La raison ? Les compagnies aériennes à bas coût, Ryanair en tête, refusent de laisser les syndicats pénétrer le microcosme low-cost, ce qui réduirait les marges des transporteurs à bas coût, qui tirent leurs prix bas d’une compression des charges sociales. Dans l’attente donc, il semblerait que les grèves de pilotes ne soient au final que des tigres de papier.
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede Pïérô » 29 Nov 2013, 15:59

Un texte du réseau stop stress management donnant une image de la dictature patronale dès que les salariés commencent à relever la tête...

Harcèlement, méthode de management chez Monoprix

En septembre 2011, un nouveau directeur est arrivé au Monoprix d’Issy-les-Moulineaux. Il a aussitôt commencé à harceler tous les délégués syndicaux actifs dans ce magasin, notamment 2 élus et un syndiqué CGT, et une élue de SUD. En moins de 6 mois, ces quatre salarié(e)s ont été mis en arrêt de travail, puis en inaptitude professionnelle. Puis, trois d’entre eux, ayant refusé des propositions de reclassement, ont été placés en procédure de licenciement. La 4e salariée - Mme B. - déléguée CGT présente dans ce magasin depuis 22 ans, membre du CHSCT, déléguée du personnel et élue au CE, a été placée en procédure de reclassement.

La situation au magasin d’Issy-les-Moulineaux

Pendant six mois (de septembre 2011 à mars 2012), les 4 salarié(e)s ont subi un harcèlement moral de la part de la nouvelle direction. Le directeur (Monsieur C.) était arrivé en provenance du Monoprix de Faubourg Saint-Antoine - à Paris 11e - avec toute son équipe (5 personnes). Il a fait placer les élus CGT et SUD sous surveillance en permanence, dès leur arrivée le matin. Il se mettait lui-même sans cesse sur le chemin de ces délégués, qui recevaient un avertissement pour le moindre retard de 2 minutes. Il se moquait en permanence des délégués, et montait les salariés contre eux.

Une fois, ce directeur a jeté une grande quantité de produits au sol, a pris des photos, et a accusé la déléguée CGT d’avoir jeté ces produits. La caisse sur laquelle travaillait cette déléguée étant défaillante, il y avait des problèmes tout le temps sur cette caisse depuis l’arrivée de la nouvelle direction.
L’inspectrice du travail a fait un constat de harcèlement des salariés par la direction du magasin, et a lancé une enquête. Mais à la demande du directeur, de faux témoignages ont été produits à l’encontre des salariés harcelés - notamment par les délégués CFDT et FO. Une rencontre organisée avec la DRH de Monoprix, venue dans le magasin, n’a donné aucun résultat.

Tous les faits montrent que cette opération a été le résultat d’une décision de la direction générale de Monoprix d’envoyer ce directeur pour « faire du ménage », afin qu’il n’y ait plus de syndicalisation dans ce magasin. En effet, les délégués harcelés faisaient leur travail très sérieusement, et ne laissaient jamais rien passer qui puisse léser les salariés.

Depuis les nouvelles élections professionnelles de juin 2012, il y a dans le magasin 2 élus CFDT et 2 élus de SUD, mais aucun délégué CGT. A cette époque, 3 élu(e)s CGT et SUD étaient en congé de maladie et n’ont pas pu reposer leur candidature.
Ce directeur était déjà bien connu pour des faits similaires dans plusieurs magasins.
Plusieurs procès ont été engagés récemment, pour d’autres magasins et pour des faits de même nature, cependant la direction de Monoprix a tout fait pour étouffer ces affaires.

Au Monoprix de Faubourg Saint-Antoine

Au Monoprix de Faubourg Saint-Antoine, à partir de 2006, la CGT avait lancé plusieurs fois la grève ; grâce à ces actions, la plupart des caissières, qui étaient à temps partiel, ont pu obtenir un contrat à temps complet. Par la suite, la direction du magasin a été reprise par Monsieur C., et les salarié(e)s ont eu une vie très dure pendant trois ans, car celui-ci pratiquait le harcèlement de façon systématique. La déléguée CGT centrale de Monoprix, qui travaillait dans ce magasin, a été à cette époque-là victime d’une discrimination syndicale et mise au placard, puis en dépression pendant plusieurs mois. Elle avait même été une fois agressée physiquement et blessée par Monsieur C. Une autre salariée avait été agressée, hospitalisée une journée, puis en arrêt de travail pendant 6 mois. La direction de Monoprix a été obligée de muter Monsieur C., car la dégradation des conditions de travail et des relations sociales avait vraiment été beaucoup trop loin dans ce magasin.

Grâce au soutien de l’Union syndicale CGT commerce et services de Paris, les salariés ont organisé plusieurs mouvements au magasin de Faubourg Saint-Antoine, qui ont permis d’obtenir la mutation de ce directeur, en septembre 2011. Mme B. (élue CGT à Issy) avait participé à toutes les actions organisées avec l’U. S. CGT commerce de Paris, ce qui lui a valu un acharnement particulier de la part du même directeur, venu ensuite au magasin d’Issy-les-Moulineaux. Les délégués CGT et SUD d’Issy-les-Moulineaux ont organisé une grève dans ce magasin le 24 janvier 2012. Ce jour-là, plusieurs personnes de l’U. S. CGT commerce de Paris étaient présentes, dont les deux déléguées centrales de l’entreprise Monoprix.
Les témoignages en faveur des délégué(e)s harcelé(e)s ne devraient donc pas manquer, c’est pourquoi nous appelons à un large soutien à ces personnes !
Depuis le 15 mars 2012, Mme B., ex-déléguée CGT, ne travaille pas. Elle était en procédure de reclassement, mais n’a pas reçu de proposition de la part de la direction de l’entreprise. Celle-ci a lancé une procédure de licenciement, que l’inspection du travail a refusée. Mme B. a saisi les Prud’hommes pour demander la résiliation judiciaire du contrat de travail aux torts de l’employeur.
La direction du magasin ayant contesté la décision de l’inspection, le dossier a été transmis à l’inspection générale, puis au Ministère du travail. Ce dernier a confirmé, en septembre 2013, la décision de l’inspection de refuser le licenciement. Néanmoins, Mme B. n’étant plus élue du personnel depuis un an, elle avait perdu entre temps la protection liée à son mandat syndical, et la direction du magasin a aussitôt entamé une nouvelle procédure de licenciement.
Mme X., ex-élue de SUD, qui a été harcelée et licenciée après 34 ans de présence dans le magasin, a lancé une procédure aux Prud’hommes, pour contester la décision de licenciement qui la concerne.

L’inspection du travail a aussi lancé une procédure pénale pour harcèlement moral contre Monoprix. Mme B. (ex-déléguée CGT) et Mme X. (ex-déléguée de SUD) sont partie civile de ce procès, elles ont porté plainte contre le directeur C. en avril 2013. Concernant ce procès, elles attendent de recevoir la décision du procureur, en espérant que le dossier ne soit pas classé sans suite !

Le tribunal des Prud’hommes de Boulogne-Billancourt (92) doit statuer le 26 mars 2014 à 9 H, au sujet de la résiliation judiciaire du contrat de travail de Mme B. aux torts de l’employeur. Soyons présents à ses côtés, afin de lui apporter notre soutien ! Adresse : 7 rue Mahias – Métro Boulogne Jean Jaurès

Non au licenciement abusif des et des salariés protégés !
Halte au management par le stress !
Halte au harcèlement moral des salariés dans la distribution


Réseau Stop stress management, 20/11/2013

http://paris-luttes.info/harcelement-me ... management
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede altersocial » 10 Déc 2013, 12:48

:arrow: CHATEAUROUX
Réaction patronale et poujadisme font tâche d'huile (on "rigolera" à la lecture de la banderole "l'emploi c'est nous" des licencieurs-patrons comme si le but d'un patron n'était pas le profit mais l'emploi, l'un et l'autre entrant forcément en contradiction....) :

Châteauroux. La manifestation artisanale, patronale et agricole, a rassemblé des centaines de personnes. Elle s’est achevée par un blocage de l’A 20, au pied du portique écotaxe.

Image

Du jamais vu. Ils étaient près de cinq cents – artisans, commerçants, agriculteurs, petits patrons –, unis derrière les mêmes slogans, dans les rues de Châteauroux, hier matin.
A l'appel, notamment, de la Fédération française du bâtiment (FFB) mais aussi de l'Union des entreprises de l'Indre (Udei), de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) ou de l'Union professionnelle artisanale (UPA), sans oublier la Fédération départementale des exploitants agricoles (FDSEA), le monde de l'entreprise, pour la première fois, s'est uni pour dénoncer, en vrac, la pression fiscale, les réglementations toujours plus lourdes, les charges, les hausses de TVA, etc.

" Le préfet se moque de nous "

« C'est la première fois de ma vie que je manifeste, lance un boulanger venu d'Issoudun, car nous n'en pouvons plus des charges et des augmentations incessantes. » Tout près de lui, des responsables de centres équestres entament un slogan qui est repris dans les rangs des manifestants : « Hollande, t'es foutu, les poneys sont dans la rue ».
Après que les agriculteurs ont déposé du fumier devant la permanence du député socialiste, Jean-Paul Chanteguet, les manifestants, souvent venus avec leur camionnette, voire avec leur pelleteuse, se sont retrouvés devant la préfecture. Mais la bonne humeur de mise jusque-là s'est transformée en colère lorsque les organisateurs ont appris que le préfet ne les recevrait pas personnellement. « Il a mieux à faire, il doit planter un pommier à Issoudun » (1), ont jeté quelques manifestants.
C'est alors que la décision a été prise de bloquer l'A 20, à hauteur du portique écotaxe, près de l'aire des Mille Étangs. Les agriculteurs, très décidés, au volant de leur tracteur, ont réussi à forcer les barrages policiers pour entrer sur l'autoroute. Pendant trois heures, ils ont recouvert le portique d'une bâche noire tandis que des centaines de véhicules patientaient calmement.
Après d'interminables discussions, les responsables patronaux se sont rendus à la préfecture pour une entrevue. « Tout aurait été beaucoup plus simple si le préfet n'avait pas été aussi obtus », a regretté un agriculteur.


:arrow: QUIMPER
Offensive patronale et récupération néofasciste:

Bonnet rouge et chemise brune : habillé pour l’hiver

Bien qu’il s’en défende, le mouvement de contestation dit des « bonnets rouges », qui est apparu il y a un peu plus d’un mois en Bretagne, a tout pour plaire à l’extrême droite : d’abord par son origine antifiscale (contre l’écotaxe poids-lourds), ensuite par sa dimension interclassiste (patrons et ouvriers main dans la main), enfin par sa coloration identitaire bretonne et son discours protectionniste. Si, contrairement à la mobilisation contre le mariage homosexuel, il n’est pas directement initié par des organisations de$ droite, il n’a pas vu venir la récupération par l’extrême droite, et pour cause : réactionnaire et poujadiste, il contient dans ses revendications tous les ingrédients pour qu’elle se sente à l’aise en son sein.

C’est le Front national qui a le premier senti la bonne affaire. Dès le lendemain de la manifestation à Pont-de-Buis, le 26 octobre, Marine Le Pen lançait le premier pavé dans la mare sur Twitter, avec un visuel dénonçant « l’injustice fiscale » et l’inévitable bonnet rouge. Quelques jours plus tard, à la manif de Quimper, on retrouve le même visuel sur des pancartes… Plus anecdotique, Jean-Marie Le Pen, un « enfant du pays », s’affuble lui aussi d’un bonnet rouge lors de son émission vidéo hebdomadaire du 8 novembre, et apporte son soutien à ce mouvement qu’il qualifie de « révolte populaire ». Marine Le Pen s’est contenté de demander, le 29 novembre, la suppression de l’écotaxe, et après s’être rendu dans le Finistère la veille ; mais Nicolas Bay, le directeur de la campagne des municipales pour le FN, est plus explicite, et propose la solution aux problèmes de la Bretagne : « davantage de contrôles aux frontières pour mettre un coup d’arrêt à la concurrence étrangère inadmissible dans l’agroalimentaire ». Enfin, mais là ça tient du gag, l’hebdomadaire Minute, décidément toujours en quête de publicité (avec près de 240000 euros de dettes, ça se comprend) a aussi promis un bonnet rouge gratuit (« 100% fait en France » !) pour tout abonnement souscrit…

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Cependant, les groupes radicaux, eux aussi, ne sont pas en reste. Logiquement, c’est d’abord localement que l’extrême droite se mobilise : le mouvement Jeune Bretagne s’incruste dans les cortèges, et lance même une pétition sur son site (qui aurait recueilli environ 12000 signatures) pour rassembler « ceux qui refusent les licenciements, la mondialisation forcenée, la fiscalité démesurée, le grand remplacement de population [comprendre, dans la novlangue fasciste, l’immigration] ». Pour en savoir plus sur ce groupuscule, qui a quitté en 2012 le Bloc identitaire et qui est actuellement dirigé par Yann Vallérie, nous vous conseillons la lecture d’un dossier réalisé par des antifascistes bretons sur le sujet.

Mais les néo-fascistes d’un peu partout, un peu désœuvrés depuis que les « manifs pour tous » ont disparu, voient là une excellente occasion de refaire parler d’eux et de s’agiter un peu. Ainsi, lors des commémoration officielles du 11 novembre, sur les Champs-Elysées, des manifestants coiffés de bonnets rouges sifflent François Hollande : interpellés par la police, ils se révèlent être des membres de l’Action française, du GUD, du Renouveau Français, du « Printemps Français » ou même des militants du Front national. Le porte-parole des « Bonnets rouges », le maire de Carhaix Christian Troadec, a beau eu dire que le mouvement n’avait rien à voir avec eux et présenter les Bonnets rouges comme un « antidote [à] l’extrême droite que nous considérons comme un véritable poison », il serait plus crédible en portant un discours de classe, au lieu de prétendre avec une fausse naïveté qu’il y aurait une convergence d’intérêt entre patrons et employés, au nom d’un particularisme local…

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Plus vicieux, le mouvement de Richard Roudier Réseau identités[1] a carrément déposé la marque Bonnets rouges à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle), ainsi que différents nom de domaine internet, estimant que « c’est une marque identitaire qui va devenir importante pour la population ». Les Roudier propose également une « caisse de soutien aux victimes de la répression gouvernementale » : il faut dire qu’ils ont l’habitude, puisque Martial Roudier (un des fils) anime également Entraide Solidarité, un collectif de soutien aux militants d’extrême droite qui a pris la suite en 2010 du Comité d’Entraide des Prisonniers Européens (c’est-à-dire aux militants « blancs » emprisonnés pour faits de violence) animé à l’époque par Richard Roudier (le père).

Enfin, il a confié à un spécialiste du genre la réalisation d’un journal intitulé « Le Bonnet rouge, organe de la révolte nationale des producteurs ». Dans la présentation, on peut lire : « Jadis, « Le Bonnet Rouge » était anarchiste comme nous le sommes un peu, nous aussi, avec les anarcho-capitalistes, libertariens, ou anarcho-royalistes du Lys Noir qui nous ont rejoint. » Présenté ainsi, il est facile de voir qui est derrière cette tentative de récupération fort peu discrète, et si l’évocation subtil des « anarcho-royalistes » du Lys-Noir ne suffisait, un coup d’œil rapide à la maquette du journal nous fait forcément penser à Rodolphe Crevelle[2].

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Quant à l’article sur Pierre Poujade que l’on trouve dans le n°1 de Bonnet rouge, il est tout bonnement la reproduction exacte de la couverture d’un ancien numéro du Lys Noir (le n°7) : où comment remplir un canard quand on n’a pas grand-chose à dire (ou à écrire !)… Aujourd’hui c’est sur le mouvement des Bonnets Rouges que lui et son « complice » l’inénarrable Richard Roudier tentent de surfer. Pas évident du tout que la sauce prenne, d’autant que nous sommes bien loin de la Bretagne et de ses petits patrons aux relents poujadistes, nos deux compères étant basés dans le Sud, dans l’Hérault pour l’un, et entre l’Aude et la Dordogne pour l’autre. Alors, plus que le bonnet rouge, nous conseillerons à ces clowns le port d’un nez rouge !

Né lui aussi d’une scission du Bloc Identitaire, le Réseau Identités se structure autour de la Ligue du Midi de la famille Roudier, mais regroupe également anciens cadres identitaires, notamment de Bretagne. Le RI a tenté de se rapprocher de différents groupuscules, dont Riposte laïque (il participa à leur manif contre le « fascisme islamiste ») et Troisième Voie de Serge Ayoub. [↩]
Après un parcours des plus chaotiques dans les années 1980-1990 où s’entremêle politique groupusculaire (la Restauration Nationale, le GAJ Groupe action Jeunesse, le MNR de JG Malliarakis…), banditisme et séjours en prison, Rodolphe Crevelle s’est spécialisé dans les coups tordus médiatiques depuis les années 2000. Il fût notamment à l’origine de petites feuilles de choux locales type La Semaine de l’Hérault, Le Grand Lille standard, ou encore Sud Journal dans la région toulousaine (et pour lequel il sera jugé en 2010 pour provocation à la haine raciale), et il n’est pas rare de découvrir que derrière cette passion pour la presse locale se cache en réalité des opérations de déstabilisations politiques envers de petits barons locaux commandités par des adversaires. Adversaires qui sauront rendre la pareil le moment venu à Crevelle (on raconte que c’est ainsi qu’il peut se permettre de sortir à quelques milliers d’exemplaires ces feuilles de choux grâce à l’appui d’un baron local de l’Aude, une des terres d’accueils de Crevelle, et qui fait tourner gratuitement les ronéos pour lui ! Aujourd’hui, tel un morpion de l’agitation politique, Crevelle se jette sur le moindre mouvement de contestations, édite un journal et tente de diffuser ses idées (idées qui, il faut l’admettre, ne nous paraissent pas des plus claires). Une de ses opérations autour du mouvement « anti mariage pour tous » connut sa petite heure de gloire, principalement grâce à la presse généraliste qui se jetta sur le journal L’Arsenal. Ce dernier annonçait l’insurrection qui vient, mais cette fois-ci c’était du côté des militaires et plus précisément du côté de certains officiers supérieurs qui gravitaient autour des Manifs pour Tous qu’elle était censée venir. Certes, Crevelle avait un train de retard, puisqu’il reprenait partiellement des infos publié par REFLEXes six mois auparavant dans l’article « Manifestation contre le mariage pour tous du 13 janvier 2013, ambiance Travail, Famille, Patrie. Le mélange des genres est au rendez-vous ! » et qui pointait du doigt les généraux Puga et Dari, à la nuance prêt que le site d’info antifa se contentait de dénoncer des faits, et ne sombrait pas dans les élucubrations d’un hypothétique puputsch militaire ! [↩]
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede altersocial » 12 Déc 2013, 17:55

Les Alternatifs bretons sur l'offensive patronale dans leur région :

Chronique d’un phénomène émergent

Par les Alternatifs-29

Pour leur second rassemblement régional, le 30 Novembre sur le site des Vieilles Charrues à Carhaix, les « bonnets rouges » auront réussi encore une fois à rassembler un très grand nombre de manifestants, un mois après la manifestation de Quimper. Au dela de la bataille des chiffres (les organisateurs revendiquent 40 000 participants, la Préfecture leur en donne 17 000), force est de constater que ce rassemblement a été un succès pour ses organisateurs ; succès probablement alimenté en partie par son caractère festif et par le plateau qui se produisait sur scène, mais pas seulement. Qu’on le veuille ou pas, qu’on s’inquiète de ses bases idéologiques ou pas, pour l’heure, le mouvement des « bonnets rouges » constitue dans les faits un mouvement de masse en Bretagne ; un mouvement de masse qui véhicule pèle-mêle un ensemble d’inquiétudes pour l’avenir immédiat (en particulier dans des zones rurales qui se sentent marginalisées), de revendications contradictoires allant, dans un même élan, de la suppression de l’écotaxe à la lin du dumping social en Europe, d’intérêts de classes objectivement divergents.

Et c’est là qu’on mesure l’habileté des lobbies libéraux et productivistes (FNSEA, MEDEF…) d’avoir su détourner une colère sociale légitime en croisade antifiscale. La filière agro alimenbtaire bretonne, qui représente 30% de l’emploi industriel de la Région, est entrée dans une crise profonde au moins pour une partie d’entre elle. C’est particulièrement vrai pour la Bretagne occidentale qui connait depuis 2 ans une vague de plans sociaux portant sur des milliers d’emplois. Certaines des entreprises concernées sont de type capitalistique classique comme Doux, Tilly (volaille export), Marine Harvest (saumon) ; d’autres comme Gad et Boutet-Nicolas sont contrôlées par des coopératives agricoles dirigées par les représentants de la FNSEA. Pour la filière volaille, les patrons ont longtemps vécu et bien vécu sur la rente que représentaient les restitutions (subventions à l’exportation) de l’Union Européenne.

C’est dans ce contexte que le 18 Octobre, s’est tenue à Carhaix une réunion publique en présence de 600 personnes pour soutenir les salariés de l’agroalimentaire du secteur menacés de licenciement. Il en est ressorti la création d’un comité pour le maintien de l’emploi et c’est à cette occasion qu’a émergé le principe d’une grande manifestation à Quimper le 2 Novembre. Parallèlement, patronat, transporteurs et agriculteurs de la FNSEA menaient bataille contre l’écotaxe au nom de la « compétitivité de l’économie bretonne » (le premier portique abattu l’a été au mois d’Aout), entrainant avec eux un certain nombre de salariés de l’agro alimentaire, y compris des délégués syndicaux de FO. Rapidement entre le 18 Octobre et le 2 Novembre on a vu les mots d’ordre changer de nature pour la manifestation de Quimper et se focaliser sur la lutte contre « l’étranglement fiscal », le « carcan réglementaire qui étouffe l’initaitve ». En même temps, le comité pour l’emploi se muait dans les faits en comité « vivre, décider et travailler en Bretagne » agrégeant autour du maire de Carhaix les lobbies libéraux et productivistes de la Région (MEDEF, FNSEA, Chambre d’agriculture, Produit en Bretagne, représentants de la grande distribution…).

On ne fera croire à personne qu’on peut sortir du chapeau (c’est le cas de le dire) en 48 heures les milliers de bonnets rouges qui ont été distribués dans la Région autour du 2 Novembre. Le coup était bien préparé, récupérant et dévoyant au passage le symbole d’une des plus anciennes luttes pour la justice sociale et contre l’oligarchie que la Bretagne ait connue à la fin du 17ème siècle ; une lutte qui, au travers de ses codes paysans, a préfiguré les cahiers de doléances de la Révolution

Il est totalement stupide et insultant de considérer les milliers de personnes qui ont participé aux rassemblements des « bonnets rouges » comme des « nigauds », « des esclaves », voire de la graine de fascistes. A l’évidence, l’écrasante majorité d’entre elles appartiennent aux couches populaires, désespérées par une crise économique et sociale qui les écrase et à qui les forces progressistes, Gauche de transformation comprises, ont été jusqu’ici incapables d’offrir une perspective mobilisatrice à une échelle de masse. L’Union Départementale FO s’est retiré du mouvement ; le MEDEF régional, rassuré par la reculade du Gouvernement sur l’écotaxe, a pris ses distance avec les « bonnets rouges ». Pour autant, s’il n’en est pas la force principale en termes d’effectifs, une fraction du patronat breton reste une force inspiratrice majeure de ce mouvement de révolte hétérogène, bien plus que l’UMP qui surfe sur les évènement plutôt qu’elle ne les pilote.

C’est la fraction qui tourne autour de l’Institut de Locarn, cercle d’étude libéral qui réunit au niveau régional des chefs d’entreprises, des universitaires et à qui les élus socialistes de la Région ont longtemps léché les bottes. Ce sont aussi des entreprises réunies autour du label « produit en Bretagne » et les tenants de l’agriculture intensive et productiviste. Tous ces gens-là ont développé au fil des années une théorie selon laquelle les territoires à forte identité culturelle sont les seuls qui s’en sortiront dans le cadre d’une compétition économique mondialisée et revendiquée comme telle. D’où les discours récurrents sur « moins d’impôts », « moins de contraintes administratives et environnementales », « baisse du coût du travail »… Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement socialiste marqué par l’inconsistance et la capitulation permanente devant les forces du capital, ils sont passés de la théorie à un début de mise en oeuvre à travers des évènements que la Bretagne vient de connaître et sur un fonds. A preuve : l’annonce par le Comité de Convergence des Intérêts Bretons, où on retrouve les mêmes, de la sortie prochaine d’une plateforme revendicative en 10 points présentée comme « libérale et régionaliste ». Et le pire, c’est que çà marche, puisque le Gouvernement a confirmé un « assouplissement » des règles qui encadrent les extensions des élevages porcins, substituant une simple déclaration à la procédure d’autorisation d’installation classée au dessous de 450 places.

Dans ce morne paysage de la situation sociale et politique de la Bretagne, il y a quand même quelques lueurs d’espoir. Alors que le Gouvernement Ayrault annonce un « pacte d’avenir » pour la Région, une quinzaine d’organisations de défense de l’environnement viennent de s’adresser à des syndicats de salariés, à la Confédération Paysanne et à des associations de consommateurs pour porter ensemble un appel citoyen à la prise en compte des dimensions sociales et environnementales dans les politiques publiques. Un embryon d’alternative sociale et écologique à la logique libérale dominante.

Alternatifs BZH
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede Pïérô » 10 Avr 2014, 23:25

Harcèlement, discrimination et mépris de classe chez Coved

Il y a quelques semaines, un salarié de l’entreprise Coved, spécialisée dans la gestion des déchets, était devant le conseil des prud’hommes de Tours pour dénoncer des faits de harcèlement et de discrimination. La plaidoirie de l’avocat de l’entreprise a été un exemple de violence et de mépris de classe.

... http://tours.mediaslibres.org/harceleme ... on-et.html
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 30 Mai 2015, 13:25

Provocation du patronat contre les retraites complémentaires
Nouvelle provocation du patronat : des reculs sociaux pour les retraites complémentaires… pour les généraliser ensuite à l’ensemble des retraites

Le patronat montre les dents dans les négociations des régimes de retraite complémentaires du privé, l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). L’ensemble du patronat, Medef, CGPME et UPA, tape très fort et exige de nombreux de reculs sociaux fondamentaux qui, s’ils sont appliqués aux 13 millions de retraités du privé bénéficiant de ces complémentaires, serviront ensuite d’exemple dans les discussions sur tous les régimes de base pour les faire régresser un peu plus :
- remise en cause du départ en retraite à 62 ans, par une décote de 40 % de la retraite complémentaire en cas de départ à 62 ans, de 30 % à 63 ans… disparition de cette décote seulement à 67 ans,
- baisse du pouvoir d’achat des pensions, qui s’éloigneront encore plus de l’inflation officielle en étant « revalorisées » 1,5 point de moins que l’inflation,
- baisse des pensions des nouveaux retraité-es, de plus de 3 %, en modifiant la règle de calcul de la pension,
- diminution des pensions de réversions au prorata du nombre d’années de mariage par rapport aux plus de 41 ans de durée de cotisation requise et recul de l’âge de versement seulement à partir de 60 ans au lieu de 55,
- réduction des solidarités en diminuant les droits de retraite attribués aux chômeurs,
- fin de la caisse des cadres en fusionnant les 2 caisses, pour utiliser les réserves financières de la caisse de tous les salarié-es pour renflouer celles des cadres, en déficit prévu dès 2018.

Ces reculs fondamentaux veulent mettre fin au progrès social. Finie la volonté d’utiliser l’augmentation de la productivité pour permettre de travailler de moins en moins tout au long de la vie : temps d’études plus long, réduction du temps de travail et congés payés, mise en place de la retraite à 65 puis 60 ans. Aujourd’hui, le monde de la finance impose l’augmentation des profits, l’explosion des dividendes, l’accroissement des inégalités, et obtient des reculs sociaux importants.

Les régimes de retraites sont mis à mal par le chômage et la baisse de cotisation qu’il engendre. D’autres solutions sont possibles, favorisant l’emploi et pas la finance, l’augmentation des salaires, ceux des femmes en particulier. La réponse du passé, l’augmentation des cotisations sociales, doit se poursuivre pour mieux partager les nouvelles richesses créées. Il suffirait par exemple d’augmenter de 2,45 points les cotisations retraites de la caisse des cadres, la plus en péril.

L’Union syndicale Solidaires refuse les reculs sociaux proposés par le patronat pour les retraites complémentaires, avec l’idée de les imposer ensuite aux régimes de base. Nous revendiquons le progrès social, l’augmentation des cotisations sociales retraite, l’intégration des régimes complémentaires dans les régimes de base afin que chaque salarié cotise à une seule caisse de base.

http://www.solidaires.org/article51110.html
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 24 Juin 2015, 01:02

Attaques contre les retraites complémentaires

Nouvelle provocation du patronat : forts reculs sociaux pour les retraites complémentaires… pour les généraliser ensuite à l’ensemble des retraites

... http://www.solidaires.org/article51133.html
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 28 Juin 2015, 14:07

Code du travail, un pavé dans la mare

Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen invitent, dans l’essai « le Travail et la Loi », à refonder le droit social. Au lendemain de la publication des derniers chiffres du chômage, Libération a organisé un débat entre l’un des auteurs, Antoine Lyon-Caen, Alexandra Soumeire, l’avocate des ex-salariés de Continental, et le coresponsable de l’union syndicale Solidaires Eric Beynel.

... http://www.solidaires.org/article51352.html
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede Pïérô » 21 Aoû 2015, 10:51

Trop fort !

Les Verreries de Masnières réclament de l’argent aux salariés qu’elles ont licenciés cet été

Ils sont 27 à avoir reçu l’assignation en justice, ce jeudi matin. Les Verreries de Masnières leur demandent de régler 1 000 € par personne et par jour de conflit et de verser solidairement 7 000 €. Ils sont là depuis mardi pour réclamer qu’on leur paie enfin leurs salaires et qu’on leur délivre leurs feuilles de paie et leur attestation de fin de contrat. Le tribunal de grande instance de Cambrai tranchera demain, vendredi, à 14 h 30.

Ils ont dû régler 100,34 euros à l’huissier qui est venu leur apporter l’assignation en justice, eux qui campent à tour de rôle devant les Verreries, depuis mardi, pour obtenir qu’enfin leur soient payés leurs salaires du mois de juin, voire du mois de juillet pour ceux concernés, et que leurs attestations de fin de contrat soient enfin délivrées.

... http://www.lavoixdunord.fr/region/les-v ... 29n2999328
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 04 Sep 2015, 01:15

"Leur soif de richesses ne connaît ni scrupules ni limites"

Et si une nouvelle lutte des classes apparaissait sans que l’on s’en rende compte ? Et si le taux de pauvreté français, plus faible qu’ailleurs en Europe, cachait d’autres réalités ? Alors que depuis quinze ans, les inégalités de revenus augmentent en France, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon ont accepté de répondre à quelques questions. Le duo – à la ville comme dans leur labo de recherche – a déjà produit près d’une vingtaine de travaux. Le fil rouge ? La violence des classes aisées et la façon dont elles s’assurent de protéger leur classe et leurs richesses.

... http://limprevu.fr/affaire-a-suivre/leu ... n-charlot/
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 13 Sep 2015, 00:25

La diffamation, nouvelle arme contre les syndicats ?

Syndicalisme

Critiquée pour ses conditions de travail, une PME porte plainte contre la CGT

C’est la deuxième convocation au commissariat en moins de six mois. Vendredi 4 septembre, trois délégués syndicaux de la CGT ont été auditionnés par la police de Montluçon (Allier) suite à une plainte de l’entreprise Environnement Recycling. La direction de cette société de recyclage de matériel électronique accuse les syndicalistes de diffamation et d’injures publiques. Ces délits auraient été perpétrés lors d’une conférence de presse tenue par le syndicat en septembre 2014, à laquelle participaient les trois militants : Elena Blond de l’union locale CGT de Montluçon, Laurent Indrusiak de l’union départementale de l’Allier et Rosa Da Costa du comité Régional Auvergne. C’est l’intégralité des propos tenus lors de cette présentation qui est mise en cause par l’entreprise (la conférence est visible ici http://www.regardactu.com/2014/09/envir ... taire.html).

La CGT y dénonce un « scandale sanitaire et social » et un « Germinal moderne » lié aux conditions de travail dans cette entreprise. Travaillant au milieu d’une poussière de verre chargée en métaux lourds, des salariés se plaignaient de symptômes inquiétants : maux de têtes, crachats de sang, maladies de peau (Lire notre article). Depuis 2013, le syndicat alerte l’opinion en multipliant les actions sur la situation de certains salariés d’Environnement Recycling.

Six d’entre eux, soutenus par le syndicat, ont porté plainte aux Prud’hommes pour préjudice d’anxiété, c’est à dire la peur de développer des maladies liées à son activité professionnelle. Le jugement est prévu le 10 novembre. Par ailleurs, une plainte pour « mise en danger d’autrui » avait été déposée l’an dernier par la CGT auprès du Procureur de la République, sans que l’on n’ait à ce jour d’informations sur les suites qui y seront, ou pas, données.

... http://www.bastamag.net/Deuxieme-plaint ... -Montlucon
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 17 Sep 2016, 13:46

70% des salariés à temps plein travaillent plus de 35 heures/semaine

Une étude Randstad révèle que les aménagements successifs du temps de travail ont rendu les 35 heures relatives. Par ailleurs, près d’un salarié sur deux accepterait de travailler temporairement plus sans gagner plus si l’entreprise en avait besoin.

... http://www.anti-k.org/2016/09/16/70-des ... 906nWea21t
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 19 Oct 2016, 07:37

UGICT – Avant la présidentielle, le Medef prescrit ses recommandations

Il faut reconnaître à Pierre Gattaz et ses amis une certaine cohérence et un solide sens du lobbying. La période politique qui s’est ouverte avec la primaire de la droite lui offre une nouvelle opportunité de pousser ses revendications.

Après s’être largement fait entendre de l’exécutif durant ces presque cinq années, le Medef entend souffler deux pistes à « la majorité sortie des urnes » en 2017 : « s’attaquer au poids de la dépense publique », et financer plus fortement la protection sociale via l’impôt, estimant que « tout ce qui relève de la solidarité nationale doit être financé non par les cotisations, mais par un impôt à assiette large, TVA ou CSG ».

Ainsi donc, la semaine dernière, le Medef proposait une nouvelle fois de réduire les cotisations sociales sur les salaires intermédiaires et élevés, via l’instauration d’une franchise de cotisations qui diminuerait le coût de tous les emplois. L’idée n’a pas le lustre du neuf et reviendrait à consentir aux entreprises une nouvelle manne de 30 milliards d’euros supplémentaires d’allégements de charges qui viendraient s’ajouter aux 40 milliards d’euros annuels du pacte de responsabilité. Le Medef voudrait que cette manne serve à réduire le coût des emplois de tous les salaires, y compris intermédiaires et élevés, alors qu’actuellement les allégements de charges sont concentrés sur les bas salaires.

... http://www.anti-k.org/2016/10/18/ugict- ... andations/
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 26 Nov 2016, 11:14

Renault. Il meurt après un malaise lors d'un entretien disciplinaire

Un père de famille de 44 ans, qui travaillait au Technocentre de Renault à Gyancourt, dans les Yvelines, est décédé à l'hôpital après avoir été pris en charge pour un malaise survenu lors d'un entretien avec sa direction portant sur « une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement ». Selon la CFDT, le salarié vivait « extrêmement mal » cette procédure.

... http://www.ouest-france.fr/societe/fait ... re-4633636
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Re: Offensive capitaliste - Terreur patronale

Messagede bipbip » 28 Nov 2016, 13:09

A un mois de Noël, elle est licenciée parce qu’elle doit s’occuper de ses enfants

C’est encore une histoire révoltante qui a lieu dans le nord de la France : Laurence, 42 ans, travaillait chez La Redoute depuis 19 ans a été licenciée le 14 novembre dernier. Le motif nous rappelle que les profits du patronat passent bien avant toute autre chose, y compris s’occuper de ses enfants.

Après 19 ans de boite, Laurence a été licenciée parce qu’elle ne pouvait pas changer ses horaires de travail : la direction de La Redoute n’a rien voulu entendre quand l’une des salariés de l’entreprise leur a expliqué qu’elle ne pouvait travailler le soir du fait de ses deux enfants dont elle doit s’occuper. Avant, elle travaillait de 9h30 à 16h30 en tant que préparatrice de commandes ; la direction voulait la faire travailler de 14h à 21h20, ce qui était impossible pour elle. Malgré ses propositions pour changer de poste ou de mission, la mère de famille a été licenciée manu militari.

... http://www.revolutionpermanente.fr/A-un ... es-enfants
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