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Jean-Marc Rouillan dans le collimateur

MessagePosté: 03 Oct 2008, 00:14
de Pïérô
Rouillan privé de sa semi-liberté

Dès le lendemain de la diffusion d'une interview dans laquelle il laissait entendre ne pas éprouver de regret pour l'assassinat en 1986 du PDG de Renault, le cofondateur d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, a vu sa semi-liberté suspendue jusqu'à une audience sur le fond le 16 octobre.

Le juge d'application des peines (JAP) de Paris, compétent en matière de terrorisme, a "rendu une ordonnance suspendant la mesure de semi-liberté de Jean-Marc Rouillan" dans l'attente de l'audience sur le fond qui aura lieu "le 16 octobre", a annoncé jeudi à l'AFP le parquet de Paris.

En conséquence, le cofondateur de l'organisation armée d'extrême gauche est rentré normalement en détention jeudi soir comme le prévoit son régime de semi-liberté, mais n'en ressortira pas avant le 16 octobre, a-t-on expliqué de même source.

Le parquet de Paris avait demandé mercredi la révocation de ce régime d'aménagement de peine dont bénéficie Jean-Marc Rouillan depuis décembre 2007, à la suite d'une interview de celui-ci à l'Express, en arguant que le cofondateur d'Action directe y avait "enfreint une des obligations qui pesaient sur lui, celle de s'abstenir de toute intervention publique relative aux infractions pour lesquelles il a été condamné".

Comme Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Joëlle Aubron (décédée en 2006), Jean-Marc Rouillan, 56 ans, a été condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986 et de l'ingénieur général de l'armement René Audran, en 1985.

Dans un entretien à L'Express daté de jeudi, diffusé mercredi sur le site de l'hebdomadaire, il était interrogé sur d'éventuels regrets concernant "notamment cet assassinat" de Georges Besse.

"Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus", commence-t-il par répondre. "Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique", ajoute-t-il.

Le juge tiendra l'audience en présence de Jean-Marc Rouillan le 16 octobre, soit à Paris, soit dans son lieu de détention, a précisé le parquet.

Détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où il purgeait sa peine, Jean-Marc Rouillan avait été transféré en décembre 2007 au centre de semi-liberté de Marseille, où il avait trouvé un emploi chez son éditeur, Agone.

Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, avait promis mercredi un "débat technique" devant le JAP, car, d'après lui, son client a simplement dit "que s'il était repenti il aurait le droit de parler, ça ne constitue pas une violation" de l'obligation de ne pas évoquer les faits.

"Le parquet, qui a toujours été opposé à la semi-liberté, s'est saisi de ce prétexte pour que la libération conditionnelle prévue en décembre ne puisse avoir lieu", avait-il dit, rappelant que M. Rouillan était susceptible d'être libéré sous conditions après un an de semi-liberté comme ce fut le cas pour Mme Ménigon.

(SOURCE AFP)

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 00:46
de Pïérô
Il y a à ce sujet un fil très fourni dans ccc forum ,
l'interview dans L'express, communiqué du NPA (croustillant !), réaction de Rouillan, etc...:
http://cccforum.propagande.org/viewtopi ... =12&t=4477

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 00:48
de Ellaurenzovfoot
.....

si je comprends bien avec ce qui est transcrits, il n'a en rien enfreint les règles de sa semi-liberté non?

tsss

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 01:03
de Pïérô
non, mais çà a permis de monter une cabale contre lui, et en plus contre " l'image" du NPA, et la LCR n'a rien trouvé de mieux à faire, dans un communiqué qui aurait pû être correct s'il n'y avait pas cette phrase, que de dire : "La LCR est en désaccord avec les déclarations récentes de J.M.Rouillan, publiées dans le prochain numéro de l’Express".
.

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 15:40
de Ellaurenzovfoot
Oui j'ai vu, normal quoi, non?
En même temps, le risque pour les juges de le priver définitivement de sa semi-iberté n'est-elle pas de crédibiliser encore plus ses prochains propos qu'il fait dans ses bouquins?

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 17:03
de Vilaine bureaucrate
oh.. je viens a peine d'apprendre ça: http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/t ... 00a2c.html
que deja il ets privé de sa semi liberté.

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 17:18
de kuhing
Vilaine bureaucrate a écrit:oh.. je viens a peine d'apprendre ça: http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/t ... 00a2c.html
que deja il ets privé de sa semi liberté.


de toute façon que vaut la liberté s'il en manque une moitié ?

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 18:13
de Vilaine bureaucrate
kuhing a écrit:
Vilaine bureaucrate a écrit:oh.. je viens a peine d'apprendre ça: http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/t ... 00a2c.html
que deja il ets privé de sa semi liberté.


de toute façon que vaut la liberté s'il en manque une moitié ?


Kuhing! c'est une blague n'est ce pas? :oops:

:mrgreen:

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 18:45
de kuhing
Vilaine bureaucrate a écrit:
kuhing a écrit:
Vilaine bureaucrate a écrit:oh.. je viens a peine d'apprendre ça: http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/t ... 00a2c.html
que deja il ets privé de sa semi liberté.


de toute façon que vaut la liberté s'il en manque une moitié ?


Kuhing! c'est une blague n'est ce pas? :oops:

:mrgreen:


oui et non

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 20:36
de Pïérô
Besancenot dénonce la réincarcération de Rouillan
«Quelqu'un qui a purgé sa peine a droit à une réinsertion», souligne le porte-parole de la LCR, qui appelle à une «mobilisation unitaire» contre cette «double peine».

Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR. (REUTERS)

Olivier Besancenot a dénoncé aujourd'hui la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, et appelé à une «mobilisation unitaire» contre cette «double peine», précisant que le cofondateur d'Action directe est membre à Marseille d'un comité local pour la construction du NPA.

«Jean-Marc Rouillan est incarcéré de nouveau, ce qui est absolument révoltant, puisqu'il a purgé sa peine», a affirmé le porte-parole de la LCR. «Légalement, il a le droit de sortir et il n'y a rien qui justifie le fait qu'il retourne en prison, si ce n'est un acharnement judiciaire de la part de l'Etat» qui invoque «non pas ce qu'il a fait, mais ce qu'il a dit et même sous-entendu», ajoute Besancenot.

«L'heure pour nous est à une mobilisation unitaire de toute la gauche sur la question de la liberté d'expression pour défendre les libertés démocratiques», et pour que «la loi soit respectée». Rouillan «a le droit de sortir», a-t-il dit, en dénonçant ce qui «s'apparente à une double peine».

Rouillan est membre depuis le mois de juin d'un comité NPA

Le cofondateur d'Action directe a laissé entendre à L'Express qu'il n'éprouvait pas de regret pour l'assassinat en 1986 du PDG de Renault Georges Besse, ce qui lui a valu la suspension de sa semi-liberté.

Olivier Besancenot a souligné que «Jean-Marc Rouillan est membre depuis le mois de juin d'un comité NPA de Marseille». Ces comités décentralisés, intègrent des militants de la LCR et d'autres horizons, pour préparer le lancement du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en janvier.

Une porte-parole de collectif à Marseille a précisé aussi que Rouillan «est et reste membre du collectif d'initiative départemental 13 du NPA». «A partir du moment ou Jean-Marc Rouillan était clair sur le fait qu'il renonçait aux actions du passé, il avait sa place dans le NPA», précise Olivier Besancenot.

«Une campagne politique qui tente de criminaliser le NPA»

Le leader trotskiste souligne que «Jean-Marc Rouillan n'appelle pas à la reconstitution de l'Action directe» «puisque, comme il l'a dit dans ses interviews, il "n'incite pas à la violence"».

Le postier rappelle toutefois ses «désaccords politiques» avec Jean-Marc Rouillan sur «la conception qu'il a de la lutte armée» et «sur l'opportunité de le faire». «La LCR a toujours dénoncé les méthodes de l'Action directe», et «le NPA ne se bat pas pour la lutte armée», a ajouté Olivier Besancenot.

Olivier Besancenot a dénoncé «une campagne politique qui tente de criminaliser le NPA», mais a ajouté: «je persiste et je signe: quelqu'un qui a purgé sa peine a droit à une réinsertion et un engagement militant».

Source AFP


quelles pirouettes... :lol:

en tout cas il y a campagne à mener...

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 21:53
de Vilaine bureaucrate
hum..
des sous entendus ça ne se condamne pas, ça ne tient pas la route.

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 03 Oct 2008, 23:22
de LeoKarim
Si on appelle ça la démocratie faut gerber démocratiquement !
Voilà une belle bande de fascistes qui se font appeler démocrates et qui veulent empêcher JM Rouillan de s'exprimer librement !
Le pacifisme totalitaire avance... Pacifisme obligatoire sous peine de subir la violence de l'Etat !

Léo.

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 04 Oct 2008, 13:34
de Pïérô
léokarim, je trouve que tu emploie trop souvent le terme "fasciste", là ou il y a une forme de domination de la classe bourgeoise, qui peut-être très autoritaire mais qui s'appuie justement sur la "démocratie", prise dans le sens où les exploités votent pour leurs exploiteurs, ce qui évite d'avoir recours, pour le moment, à ce type de système encore plus autoritaire dans sa forme. Il faut faire attention aux raccourcis qui pourraient nous faire penser qu'il pourrait y avoir un système capitaliste gentil et démocratique (au sens où l'on entend la démocratie)...Fascisme et démocratie bourgeoise, même si ce sont des facettes d'un même système, sont différents.

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 04 Oct 2008, 14:37
de sebiseb
Ce que j'ai du mal à comprendre c'est que dans l'opinion publique (parce que cela dépasse le cadre judiciaro-politique), un crime "politique" est souvent plus condamné qu'un crime "crapuleux" - Du genre, je tue pour piquer vingt euros à la caissière.. Hors, et pourtant, le crime politique a une justification que l'on peut approuver ou non, car il se place dans une forme d'extrêmité du militantisme - Certes, je condamne la violence (parce qu'au delà de tuer un symbole le crime "politique" prend la vie d'un homme/d'une femme et je pense très sincèrement que cet acte extrême déssert plus une cause qu'il ne la défend, mais cela me pose question !?

Re: Rouillan privé de sa semi-liberté

MessagePosté: 04 Oct 2008, 14:47
de joe dalton
c'est tout le barème des peines judiciaire,qui est orienté dans le sens de la défense de l'ordre capitaliste:t'attaque une banque,meme avec un flingue non chargé tu prend plus que pour un viol.