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Un accident où l’employeur est le seul responsable c’est-à-dire PSA
Dans un article de la Voix du Nord du 31 août, la mère du jeune raconte l’état de son fils et cela fait froid dans le dos. « Ce sont des pièces d’un poids total d’une tonne et demie qui sont tombées sur mon fils. Il a été conduit au bloc opératoire en urgence et a subi dix heures d’intervention chirurgicale ». Son fils souffre de multiples fractures réparties sur la colonne vertébrale, les lombaires, les cervicales, le bassin, ainsi qu’une cheville. Et la maman poursuit : « il a une facture ouverte de 10 cm sur sa tête. Un peu se sang s’était répandu dans son crâne. On ne sait pas si sa moelle osseuse a été atteinte. Un tendon de sa main droite a aussi été sectionné. Sa main gauche est abîmée. Il a fait un pneumothorax. Son diaphragme était enfoncé. Et ses intestins ont bougé. »
Un intérimaire qui paie le prix fort de l’exploitation
Comme à chaque fois PSA essaie de se couvrir en disant que ce sont des problèmes comportementaux des salariés qui sont à l’origine de l’accident ou encore que le salarié n’aurait pas dû être à cet endroit au moment de l’accident alors qu’ils sont à leurs postes. Comme cet intérimaire qui paie le prix fort de l’exploitation et de la rentabilité à n’importe quel prix, quitte à laisser des ouvriers y perdre la vie, avec des engins vétustes ou qui ne sont pas adaptés. De même, il faudrait faire - pour le bonheur des patrons - des boites de vitesses ou des voitures dans les pires conditions, sans création de postes et sans emplois pérennes. Avec les heures supplémentaires et des cadences toujours plus importantes, ce sont nos vies qu’il mettent dans la balance.
L’argent coule à flot avec la sueur et le sang des ouvriers
Les records de production, avec les 1,7 milliards pour les six premiers, c’est plus de 50 % augmentation, et en précarisant toujours d’avantage les emplois. Que l’on soit intérimaires ou en CDI nos intérêts sont les mêmes. Nos vies valent toujours plus que leurs profits. Contre la capital destructeur, les plus précaires risquant leur vie tous les jours, les ouvriers et leurs organisations doivent s’organiser pour que les patrons criminels paient la note un jour. Et ce jour est bien plus proche que ne le pensent Tavares et ses petits actionnaires.
Le jeudi 30 aout 2018 vers 3H45 un accident du travail grave c’est produit sur le site de PSA V…alenciennes.
2 salariés ont reçu une charge de plus d’une tonne pendant une manutention de pièces (pignons) dans un pelletier de stockage.
Extrêmement choqué le cariste est légèrement blessé.
Mais l’ouvrier intérimaire de 21 ans Rémy Grimopont, est lui toujours hospitalisé, dans un état grave, il conservera de lourdes séquelles.
La CGT tiens à rétablir la vérité :
Contrairement à ce que la direction affirme et l’a diffusé dans plusieurs usines du groupe notamment Poissy et Sochaux: Ce n’est pas un accident sans gravité !
NON ! Les victimes ne sont pas responsables de leurs blessures et exerçaient leur travail sans avoir enfreint les règles élémentaires de sécurité.
Pour la CGT le palettier du quel sont tombées les pièces ne remplissait pas les garantis suffisante de sécurité.
De plus, l’engin utilisé par le cariste n’était pas adapté à cette manœuvre.
L’ouvrier cariste ne peut se voir reproché l’utilisation de cet engin attribué par la direction.
En effet ce dernier n’a pas pu utiliser le transpalette électrique normalement utilisé à cet endroit celui-ci étant hors service.
La situation du site de Valenciennes est connue des dirigeants du groupe, les taux de fréquence d’accidents du travail sont alarmants, tous les indicateurs sont dans le rouge !
Cet accident intervient 2 jours après la visite du PDG du groupe Carlos TAVARES venu imposé une augmentation de production.
La CGT apporte tout son soutien aux 2 victimes et se met au service de la famille de REMY afin d’apporter toute notre aide pour reconnaitre son statut de victime.
La semaine prochaine, la CGT organisera une collecte afin de soutenir notre collègue REMY durement touché
Collecte effectuée aux portes de l’usine et à travers une cagnotte letchi : https://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-remy-39861374
Ou chèque à CGT PSA Valenciennes ZI n°2 – BP 415 59307 Valenciennes Cedex
La CGT envisage de se porter partie civile.
Peugeot-PSA : ils poussent leurs cadences, nous comptons nos morts
En l’espace de trois jours, l’usine de Trith-Saint-Léger a vécu deux drames. Le premier avec les déclarations alarmantes de Carlos Tavares ; le second avec l’effroyable accident d’un ouvrier intérimaire. Un troisième drame est, sans doute, la faiblesse des réactions face à ces scandales.
Mardi 28 août, Carlos Tavares, le patron de PSA (rémunéré pas moins de 5,24 millions d’euros en 2015) s’est déplacé sur le site de Trith-Saint-Léger (Nord) pour réclamer une augmentation des cadences, afin de pousser la production journalière de 1 800 boîtes de vitesse à... 3 000 ! Rien que ça ! Le gros souci, comme l’a dit le lendemain Jean-Pierre Mercier (délégué syndical central CGT chez PSA), c’est que le site de Trith est d’une vétusté alarmante et en sous-effectif. En l’état, il est délirant de réclamer une telle augmentation de production. On aurait pu en rester là, et se dire que c’est finalement l’attitude normale d’un patron vis-à-vis du monde ouvrier, à savoir le presser au possible comme un citron pour en tirer le maximum de bénéfice.
Un drame n’allait pas tarder à rappeler tout le monde à la réalité. Le surlendemain de la venue de Tavares en effet, une caisse de pièces d’une tonne et demi chutait sur un intérimaire de 21 ans. La caisse était transportée sur un charriot inadapté, utilisé pour remplacer le bon, en panne. Rémy a été littéralement broyé. C’est un « miracle » qu’il ne soit pas mort.
Le quotidien La Voix du Nord du 31 août a fait état de « multiples fractures réparties sur la colonne vertébrale, les lombaires, les cervicales, le bassin, ainsi qu’une cheville », il fallait y ajouter « une fracture ouverte de 10 centimètres sur sa tête. Un peu de sang s’était répandu dans son crâne. On ne sait pas si sa moelle osseuse a été atteinte. Un tendon de sa main droite a aussi été sectionné. Sa main gauche est abîmée. Il a fait un pneumothorax. Son diaphragme était enfoncé. Et ses intestins ont bougé ». Rémy en a pour au moins cinq mois d’hospitalisation. On imagine que cela n’a pas dû empêcher Carlos Tavares de dormir.
Chaque année, 500 à 600 morts par accident du travail
En trois jours, c’est tout un concentré de violence du patronat qui s’est exprimée à Trith. Cela ne nous surprend même pas, car les accidents graves se multiplient partout en France, et il n’y a pas une semaine sans qu’un ouvrier, une ouvrière, meurt sur son lieu de travail, écrasé par un engin, ou broyée par une machine. Chaque année, en France, les accidents du travail font entre 500 et 600 morts selon l’Institut de veille sanitaire.
Là où le bât blesse, c’est la très laborieuse solidarité. Il aura fallu attendre une semaine pour un communiqué CGT et l’organisation d’une cagnotte. Cela pourrait peut-être s’expliquer par une moindre attention portée aux intérimaires et précaires présents en masse dans l’usine, ou à leur inorganisation. Mais de là à attendre une semaine pour un communiqué, un peu de relais d’information – il n’y a eu ni débrayage spontané, ni appel à ne serait-ce qu’une heure de grève de protestation –, c’est que le mal est plus profond. Aujourd’hui, on semble en être là : avoir 20 ans et être broyé sur une chaîne de montage dans une indifférence quasi-totale.
Alexis (AL Valenciennes)
Cagnotte Leetchi en Solidarité à Rémy : http://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-remy-39861374
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