“outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la police

“outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la police

Messagede Pïérô » 17 Oct 2012, 13:23

“outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la police, article interessant de la LDH Toulon

“outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la police

Depuis 20 ans, le nombre de poursuites pour « outrage et rébellion » ne cesse d’augmenter. Le délit d’outrage et/ou rébellion, est devenu une menace permanente que les policiers peuvent utiliser à tout moment. C’est un outil d’intimidation et de répression qui permet de justifier a posteriori l’usage de la violence et la mise en garde à vue lors d’interpellations musclées.

Ci-dessous, quelques éléments d’information afin d’alimenter la réflexion sur le sujet.


Outrage

« Constituent un outrage puni de 7500 euros d’amende les paroles, gestes ou menaces, [...] adressés à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
« Lorsqu’il est adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique, l’outrage est puni de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende.[...] » (article 433-5 code pénal).


On notera que la personne supposée outragée est juge et partie : elle constate le délit et le consigne. Tout en bénéficiant d’une présomption de légitimité liée à son statut, elle peut se constituer partie civile et demander à ce titre un dédommagement du préjudice moral revendiqué.
D’autre part, l’imputation d’outrages permet de contrebalancer d’éventuelles plaintes de la part de victimes de violences illégitimes commises par des policiers.


Rébellion

« Constitue une rébellion le fait d’opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant, dans l’exercice de ses fonctions, pour l’exécution des lois, des ordres de l’autorité publique, des décisions ou mandats de justice. » (art. 433-6 du code pénal).
« La rébellion est punie d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende. » (art. 433-7 du code pénal).


Une personne qui ne se laisse pas maîtriser aux fins de palpation et menottage risque donc tout simplement d’être inculpée pour rébellion.


En 2003, déjà :

Les bavures policières en augmentation constante depuis cinq ans

Les délits d’outrage et rébellion, parade contre les plaintes.

par Alexandre Garcia, Le Monde du 22 février 2003


Constatés à la seule initiative des forces de l’ordre, les délits d’outrage et de rébellion sont-ils utilisés pour masquer d’éventuelles violences policières ? Alors que le nombre d’infractions de ce type a explosé au cours des dix dernières années, des avocats, des magistrats et plusieurs associations de défense des droits de l’homme dénoncent l’utilisation « systématique » de ce type de procédure dans les affaires où la police est mise en cause.

« L’augmentation des faits d’outrage et rébellion est presque exponentielle », constate Bruno Thouzellier, de l’Union syndicale des magistrats. Le nombre d’infractions de ce type est en effet passé de 22 355 délits constatés en 1990 à 36 260 en 1999 (+ 62 %), selon les statistiques de la direction centrale de la police judiciaire. Entre 1995 et 2001, le nombre de condamnations pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique a de son côté progressé de 42 % (passant de 8 724 à 12 418), tandis que celui pour rébellion augmentait sur la même période de 27 %. Pour la seule année 2002, le nombre d’outrages constatés par la police a bondi de 14 % dans certains départements de la région parisienne, notamment le Val-de-Marne.

« En général, ça dégénère dès qu’on appelle la police, poursuit M. Thouzellier. Ce qui était du domaine verbal se transforme en rébellion ou en violences. C’est un phénomène de société, une réaction de certains quartiers qui refusent toute forme d’autorité de l’Etat. »

« Faire naître des émeutes »

Sur cette masse, combien sont imputables à l’action propre de la police ? Le 8 juillet, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France et la Ligue des droits de l’homme ont publié un rapport d’enquête dans lequel elles accusaient les forces de l’ordre de « faire naître des émeutes là où il ne se passait rien ». Les juristes avaient notamment mis en cause la pratique des contrôles d’identité à répétition, vécus comme une « humiliation » par les jeunes des banlieues et entraînant souvent « des violences et les rituelles accusations d’outrage et de rébellion ». Le MRAP, qui anime avec les Verts et le PCF le Collectif parisien de vigilance contre les violences policières et sécuritaires, enregistre également depuis plusieurs mois un afflux d’étrangers qui se plaignent de violences commises par des policiers. « Dans ce type d’affaire, on a très souvent une arrestation au faciès, l’usage intempestif des menottes, et des policiers qui attaquent les premiers quand la personne résiste, assure Me Gérard Taïeb, l’un des avocats du MRAP. La victime est ensuite systématiquement poursuivie pour outrage et rébellion, ce qui coupe tout effet à des poursuites éventuelles pour violence illégitime. Devant un tribunal, la parole d’un citoyen n’a en effet aucun poids face à celle d’un policier ». « Dans la majorité des cas, l’IGS [l’inspection générale des services, la police des polices] mène ensuite une enquête à laquelle on n’a jamais accès et qui semble viser avant tout la protection des collègues », relève Emmanuelle Le Chevallier, présidente du MRAP de Paris.

Les poursuites pour outrage ou rébellion seraient enfin régulièrement utilisées à l’encontre des personnes ayant critiqué l’action de la police. Le 23 décembre, Omar Baha a ainsi été arrêté et placé en garde à vue à Paris après avoir interpellé des policiers qui menottaient un suspect. Poursuivi pour outrage et rébellion, M. Baha a été relaxé le 7 février par le tribunal correctionnel de Paris, à la suite d’une erreur de procédure. Il a de son côté déposé une plainte pour violences illégitimes, accusant deux policiers de l’avoir frappé et de lui avoir cassé le nez. Le 17 janvier, les deux fonctionnaires étaient suspendus « à titre conservatoire » par le ministère de l’intérieur.

Plus récemment, Amnesty International a été saisie du cas d’un avocat placé en garde à vue au commissariat d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 1er janvier, et poursuivi pour outrage après avoir réclamé avec trop d’insistance qu’un mineur, violemment interpellé dans la soirée, soit examiné par un médecin.


Les choses ne se sont pas arrangées depuis lors ! Les délits d’outrage et de rébellion sont de plus en plus relevés par les agents de l’autorité publique et sanctionnés par la Justice : d’après les chiffres officiels du ministère de la justice [1], les condamnations pour “outrages, rébellion et autres atteintes à l’ordre administratif et judiciaire” ont augmenté de 74 % en 20 ans, passant de 15 090 en 1990 à 26 299 en 2009.

En décembre 2011, le sociologue Laurent Mucchielli écrivait :

Pratiques déviantes dans la police

Contrôles au faciès systématiques, arrestations injustifiées de jeunes dont le seul tort est d’être dehors la nuit, provocations répétées alors que les jeunes font profil bas sachant ce qu’ils risquent, recherches délibérées de l’outrage ou de la rébellion pour pouvoir interpeller et faire des procédures, humiliations « gratuites » lors des contrôles d’identité et des fouilles à corps, insultes permanentes (tous les jeunes habitants les « quartiers sensibles » sont indifféremment appelés des « bâtards », les habitants sont globalement perçus comme des « sauvages »), propos racistes en tous genres (« nègre », « crouille », « singe »...), démonstrations de force ridicules dans leur disproportion (exhibition menaçante de pistolet Flash-Ball hors de tout danger, appel et intervention de 4 équipages en voiture pour poursuivre 3 jeunes à pieds se révélant du reste innocents...), prises de risque extrêmement dangereuses dans la conduite automobile (équipage doublant un camion sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute à 150 km/h, pointes à la même vitesse en milieu urbain de nuit... !), provocations de gardes à vue injustifiées, auditions menées à coups de menaces et de mensonges pour masquer le manque de preuves, on en passe et des meilleures.

Que cela plaise ou non, ces pratiques déviantes existent dans la police nationale [...] Beaucoup les justifient ou les excusent en évoquant la dureté du métier, le besoin de disposer à tout moment d’une « force de frappe » rapide et efficace.

Laurent Mucchielli [2]


« Il faut savoir que les outrages et rébellions sont un moyen pour les policiers d’anticiper une plainte pour violence policière. Si la victime dépose plainte, ce sera la parole du policier contre celle du plaignant – dans la plupart des cas, un jeune. Or, les magistrats ont très largement tendance à considérer que ce sont les policiers qui disent la vérité. » (Didier Fassin) [3]

Comme l’Observatoire des violences policières illégitimes des Bouches-du-Rhône l’a écrit dans son dernier rapport, http://www.laurent-mucchielli.org/publi ... INITIF.pdf :

« L’outrage et la rébellion sont des infractions commodes pour justifier les excès de leurs violences et faire condamner leurs victimes. En revanche, les policiers sont très rarement condamnés par la Justice. "Les policiers font un métier difficile" est la phrase récurrente qui les excuse au tribunal, comme "la force strictement nécessaire a été employée" est celle qui permet au procureur de classer les plaintes à leur encontre. Cette impunité a fait l’objet d’un rapport d’Amnesty International en 2009 : “France, des policiers au-dessus des lois” : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3308.

« Tant que les policiers ayant commis des dérives pourront être exonérés de responsabilité du fait même qu’ils font un métier difficile et/ou qu’ils appliquent, même sans discernement, les gestes qu’on leur a enseignés, les dérives dont certaines peuvent provoquer la mort, continueront. »



P.-S.

Des lectures pour aller plus loin :

• le rapport 2010-2011 de l’OVPI13 (Observatoire des violences policières illégitimes des Bouches-du-Rhône) http://www.laurent-mucchielli.org/publi ... INITIF.pdf
• Laurent Mucchielli : Faut-il supprimer les BAC ? http://insecurite.blog.lemonde.fr/2011/ ... iminalite/
• l’étude de Fabien Jobard : Quand les policiers vont au tribunal http://www.cesdip.fr/IMG/pdf/EDP_no_97.pdf


Notes

[1] Infostat Justice n° 114, avril 2011, « 20 ans de condamnations pour crimes et délits » : http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_st ... 110502.pdf

[2] http://insecurite.blog.lemonde.fr/2011/ ... iminalite/

[3] Didier Fassin, « Pourquoi la BAC a des manières “ rudes et humiliantes”, Rue89 : http://www.rue89.com/2011/12/03/pourquo ... tes-227094
Didier Fassin, professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, a publié, il y a quelques mois, un ouvrage La Force de l’ordre.


http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5098
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Re: “outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la polic

Messagede bipbip » 28 Jan 2014, 12:24

Outrage et rébellion, un bon filon remis en cause

L’outrage et la rébellion sont les petites armes de l’intimidation policière : assaisonnées à toutes les sauces, elles permettent aux "agents dépositaires de l’autorité publique" d’embarquer au poste, de mettre en garde à vue et d’envoyer au tribunal qui bon leur semble ou ne leur revient pas. Le dernier rapport de l’Inspection Générale de l’administration épingle une pratique lucrative qui se systématise.

La subjectivité de l’outrage

Une simple affirmation de la part du flic suffit à fonder l’outrage ou la rébellion :
• L’outrage est défini comme étant "les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l’envoi d’objets quelconques adressées à une personne investie d’une mission de service public dans l’exercice ou à l’occasion de sa mission et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect de la fonction dont elle est investie" (art 433-5 du Code Pénal).
• La rébellion est "le fait d’opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions, pour l’exécution des lois, des ordres de l’autorité publique, des décisions ou mandats de justice" (art 433-6 du Code Pénal).

Seulement tout ça coûte cher d’après le dernier rapport de l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) qui épingle le coût des contentieux du Ministère de Valls : 13,2 millions d’euros par an pour les flics et 604 000 euros pour les gendarmes, pour délits d’outrage, rébellion et violences volontaires.

Du beurre dans les épinards des bleus

Sur les 20 600 dossiers instruits par des flics en 2012 (30% de plus chaque année), seuls 300 n’ont pas abouti, tous les autres se font indemniser, les yeux fermés, par les deniers du Trésor. A chaque fois le flic se met 300-700 euros d’indemnités dans la poche, sans compter les jours d’ITT quand il s’est foulé l’ongle ou a subi un "traumatisme psychologique".

Quand l’IGA demande à la Direction centrale de la Police Nationale une liste des flics indemnisés, seul le Service d’Aide au Recouvrement des VIctimes (SARVI) est "en mesure" de répondre ; il fournit une liste édifiante de 147 noms qui à eux seuls suffisent à montrer à qui profite le crime :

- 6 fonctionnaires de police totalisent plus de 15 dossiers chacun ;
- 31 fonctionnaires de police totalisent entre10 et 14 dossiers ;
- 109 fonctionnaires de police totalisent entre 5 et 9 dossiers ;
- 1 fonctionnaire a ouvert 19 dossiers depuis 2009 !

Il a été signalé à la mission le cas d’un fonctionnaire « victime » à 28 reprises en 2012, sans aucune suite de la part de l’administration. Un Secrétariat Général de l’Administration Policière (SGAP) a signalé à la mission 62 cas d’agents victimes plus de quatre fois dans l’année, sans qu’il n’y ait eu aucun traitement de ces cas d’un point de vue managérial ou administratif ; un autre a signalé 28 cas. (sic)

Pour 100 000 gendarmes en France contre 144 000 flics, l’IGA relève 30 fois plus de plaintes chez les seconds et attribue le phénomène à un processus d’enquête et de validation des contentieux par la hiérarchie plus abouti dans la gendarmerie nationale.

Une manne judiciaire

Chaque dossier occasionne en outre 1000 euros supplémentaires de frais de dossier. Avec 5569 dossiers d’outrage, 5540 de rébellion et 8228 de violences volontaires, c’est un juteux business pour la justice...

L’IGA relève qu’« à Paris, cinq cabinets d’avocats [1], choisis au fil du temps, sans aucune mise en concurrence, se partagent « un marché » d’environ 2,5 M€ annuel, qui leur garantit un revenu d’environ 40 000€ par mois et par cabinet. Dans certaines circonscriptions de police en province, le nombre de dossiers de Protection Fonctionnelle (PF=dossier d’indemnisation) pour outrage est d’autant plus élevé qu’un avocat en est spécialiste, fait sa propre publicité y compris dans les commissariats ; ailleurs, l’avocat est lié personnellement à un fonctionnaire de police et la coïncidence fait que dans le ressort de ce barreau le nombre de dossiers d’outrages est particulièrement élevé... »

Si ça ne suffisait pas à nous convaincre que l’affaire est lucrative, la répartition des dossiers sur le territoire permet de se rendre compte qu’il y a des endroits où il fait bon être flic : quand à Paris on recense 760 dossiers d’outrage instruits, à Rennes on en a 1466 ; qu’en conclure ? Que les Rennais n’ont pas leur langue dans leur poche, que les flics de l’ouest sont susceptibles ou qu’à Rennes il doit y avoir un bon cabinet d’avocat de flics ? Je vous laisse choisir...

En tout cas, les tarifs ne sont pas les mêmes des deux côtés de la matraque : quand on est victime des flics, si on n’a pas été intimidé par l’entretien à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) qui essaie de nous convaincre qu’on a exagéré les faits ou le préjudice ; si on a passé le procès, l’appel, en vain, avec un juge pressé de classer le dossier ; et si malgré tout ça on pousse jusqu’en cassation pour se faire casser une énième fois par la justice, on y a laissé un bon petit paquet de pognon à 5 chiffres.

Quand tu as tort, crie plus fort

En tous cas, ce qu’il y a de bien avec les flics, c’est qu’on sait toujours quand on met le doigt sur un point sensible : quand un flic a tort il porte plainte, quand tous les flics sont montrés du doigt ce sont leurs syndicats qui appellent à la grève et crient au loup !

En réponse à ce rapport de l’IGA qui épingle les flics et leur ministère sur 104 pages [2], le syndicat Alliance monte au créneau avec verve dans son dernier communiqué :
"Alliance Police Nationale CFE‐CGC dénonce cette idée technocratique qui présente les policiers comme des habitués du recours infondé et coûteux.
D’après l’IGA, les policiers seraient ceux qui abusent de ce droit à une défense légitime devant les juridictions ! Ce rapport est honteux !"

On aurait voulu le dire, qu’on aurait pas trouvé mieux : le flic est un instrument de la technocratie qui est habitué aux recours infondés et coûteux. Peut-être qu’il faudrait se demander si ce n’est pas la technocratie qui entoure le flic et le protège aveuglément qui serait viciée.

On comprend pourquoi ça s’inquiète chez les flics si les projets de loi censés les protéger encore davantage ne passent plus comme des lettres à la poste et que leur Ministre veut leur coller un matricule à l’uniforme. Mais qu’ils se rassurent, ils vont encore pouvoir caser quelques outrages et rébellion contre les militants avant que la source bienfaitrice ne se tarisse.



Notes

[1] Un petit exemple : Me Laurent-Franck Liénard parcourt tout le territoire et fait même des petits crochets à l’école de Lausanne pour "former" les flics suisses : http://www.avocat-lf-lienard.com/defens ... -ordre.php.

[2] le rapport s’en prend aussi aux contentieux de droit des étrangers, accidents de circulation provoqués par les flics et indemnisations pour refus de concours de la force publique pour les expulsions

http://paris-luttes.info/outrage-et-reb ... -bon-filon
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Re: “outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la polic

Messagede Pïérô » 11 Oct 2014, 09:27

Le business des outrages
Chaque année, 19.000 plaintes pour outrage, rébellion et violence volontaire sont déposées par des flics. Un système bien huilé avec à la clé des dommages et intérêts. Mais que fait la police ?
... http://www.streetpress.com/sujet/141258 ... -outrages#


Le business des outrages : à Tours, certains flics savent arrondir leurs fins de mois
Le 6 octobre, une femme a été condamnée par le tribunal correctionnel de Tours. Le motif ? Outrage et rébellion. Un business juteux pour les policiers, qui ont pigé le truc pour empocher des dommages et intérêts, comme l’a récemment raconté un article de Streetpress.
... http://larotative.info/le-business-des- ... tours.html
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Re: “outrage et rebellion” : armes de dissuasion de la polic

Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 19:21

"Et vous arrivez à dormir la nuit ?" la petite phrase qui conduit devant la justice

Cela n'a rien à voir avec le délit d'outrage… Encore que le fait que la personne poursuivie tienne depuis maintenant dix ans (avec de moins en moins de régularité) le site du CODEDO a peut-être (allez savoir…) influencé le parquet de Montreuil dans sa décision de poursuivre un accusé dans une affaire où les éléments à charge étaient nuls, selon l'avis même des policiers ayant confronté les protagonistes de cette affaire où une petite phrase (Et vous arrivez à dormir la nuit ?) se transforme en accusation de coups de poing et une plainte pour violences volontaires.

Toujours est-il que voici le compte-rendu du procès en appel de Jean-Jacques Reboux, cofondateur du CODEDO : http://jeanjacquesreboux.blogspot.fr/20 ... eboux.html

http://codedo.blogspot.fr/2018/02/et-vo ... it-la.html
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