Armements nucléaires

[atheus]

je n'ai jamais dit que mon avis était catégorique où tranché sur ce point, que j'étais à fond pour l'arme atomique, j'ai juste dit que c'était une éventualité à ne pas balayer juste comme ça d'un coup parce que c'est hors que question et qu'il faut peut-être réfléchir aux conséquences des choix que l'on fait ou que l'on ne fait pas. je n'ai pas dit non plus explicitement qu'il fallait posséder l'arme, mais plutôt laisser supposer qu'on l'avait (si tu relis bien mes anciens post) et que si nos gouvernements actuels se débarrassent de l'arme, alors faire croire à cela à postériori ne serait plus très crédible, c'est tout ce que j'ai dit.

[digger]

j'ai juste dit que c'était une éventualité à ne pas balayer juste comme ça d'un coup

Donc, il serait plus exact de dire :

Et je n'imaginais même pas, jusqu'à ce jour, que quelqu'un se revendiquant de la mouvance libertaire, puisse envisager une telle éventualité

[atheus]

il faut être prêt à tout envisager, même si cette option n'est pas franchement celle qui me réjouit le plus.

edit : ce que j'envisage, ce n'est pas le contrôle et encore moins l'utilisation de la bombe, mais une manœuvre diplomatique de dissuasion, pour éviter tout quiproquos. de plus, je ne crois qu'il faille avoir un avis tout fait sur ce genre de chose, ça mérite bien plus de réflexion

[digger]

ça mérite bien plus de réflexion

Je connais ce genre de réflexion qui a été une des multiples trahison de la classe ouvrière de la part du PS. Car envisager la possession de l'arme atomique est pour moi une trahison. Je peux le concevoir venant de sociaux-démocrates.
Et le contrôle des moyens de production par les ouvriers, cela demandera t'il plus de réflexion aussi ? Et l'abolition de l'état, du salariat?...On réfléchit jusqu'où ?

[atheus]

nan, c'est juste que je commence à avoir l'impression que la pensée unique pèse énormément sur ce genre de débat, comme si on avait pas le droit d'avoir un autre avis, comme s'il y avait une sorte de dogme et de sujets sur lesquels il n'est pas possible de débattre. tu caricatures ce que je dis en plus, je n'ai absolument pas dit qu'il fallait à tout prix posséder la bombe et encore moins pour l'utiliser ; j'ai été clair il me semble en disant que laisser entendre qu'on l'a est un moyen de dissuasion, je me fiche du reste ; pour ce qui est de la bombe elle-même, elle n'aurait effectivement aucun intérêt dans une société anarchiste mais rien n’indique qu'une cohabitation pacifique puisse avoir lieu entre le capitalisme et un tel système, rien n'indique non plus qu'en cas d'affrontements nous serions vainqueurs, donc il faut juste être pragmatique et ne pas repousser telle ou telle idée parce qu'elle contient un mot défendu et plutôt que de critiquer le PS (qui de toute façon est fidèle à ses idées), chercher à savoir ce que nous nous ferions, ou ce qui serait le mieux à faire après une révolution, ça me paraît important, on peut aussi ne pas en parler car les issues possibles ne sont pas si séduisantes que ça, mais faute d'aborder réellement les dangers concrets qui se poseraient à nous dans une telle configuration, on peut effectivement faire un débat moral et dogmatique sur telle ou telle idée ou au contraire réfléchir et prévoir de manière réaliste les évènements éventuels.

j'ai déjà exposé mon avis et il n'est pas celui que tu caricatures, digger, donc oui j'insiste, on ne peut pas prendre ce genre de décisions à la légère, comme si de toute façon le dogme nous interdit de réfléchir à cette éventualité, moi il ne me l'interdit pas.

[digger]

Je trouvais la formulation de Denis un peu courte

T'AS FINI DE DIRE DES CONNERIES !
m'enfin !

mais je la reprends en terme de conclusion.

[atheus]

bah voyons, ça c'est très constructif... c'est bien ce que je disais :

la pensée unique pèse énormément sur ce genre de débat, comme si on avait pas le droit d'avoir un autre avis, comme s'il y avait une sorte de dogme et de sujets sur lesquels il n'est pas possible de débattre.

c'est pourquoi je ne vais pas insister à essayer d'apporter mes idées puisque visiblement tout ce qui n'est pas dans le dogme sont des conneries, je garde le même avis sur ce point, je ne vais pas dire gentiment que je suis d'accord pour faire plaisir car ça n'est pas du tout l'idée que je me fais d'un "débat" ; je me demande jusqu'à quel point on a le droit ici de ne pas être d'accord avec tout le monde, pourtant sur un sujet pas si tranchant que ça.

[Pïérô]

je me demande jusqu'à quel point on a le droit ici de ne pas être d'accord avec tout le monde, pourtant sur un sujet pas si tranchant que ça.

. J'avais plus suivi.
Pas si tranchant que ça ? En même temps s'il fut une époque ou les guerriers se tranchaient dans les champs, ce type d'armement est un peu plus éfficace, et à grande échelle. De fait l'emploi du mot "dogme" me gène quand même aussi beaucoup, car il ne s'agit pas là d'une mince affaire, ni d'une discussion autour de divergences plus ou moins importantes comme on peut le pratiquer ici, mais d'une véritable divergence de fond avec ce qui est porté par un mouvement libertaire dans toutes ses diversités.

[bipbip]

Chère, polluante, inutile : la bombe nucléaire ne sert à rien

En France, le nucléaire militaire échappe à tout débat. En trois chapitres clairs et incisifs, Paul Quilès, Michel Drain et Jean-Marie Collin, dans « L’illusion nucléaire », déconstruisent les arguments des promoteurs de la bombe pour mettre fin au règne de l’omerta et du secret défense.

... https://reporterre.net/Chere-polluante- ... ert-a-rien

[bipbip]

Un an après l’adoption du Traité d’interdiction des armes nucléaires par l’ONU, la France doit signer le texte !

Communiqué commun Réseau "Sortir du nucléaire" / ICAN France / Abolition des armes nucléaires / MAN / ATTAC / WILPF

Ce samedi 7 juillet 2018, le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) fête le premier anniversaire de son adoption par une écrasante majorité de 122 États à l’ONU. Ce traité - qui prévoit l’interdiction d’employer, de fabriquer, de stocker et de menacer d’utiliser des armes nucléaires - est entré dans sa phase de ratification depuis le 20 septembre dernier.

Depuis son adoption par l’ONU à New York le 7 juillet 2017, une soixantaine d’États ont signé le texte et dix l’ont déjà ratifié. Dans une quarantaine de pays parmi lesquels l’Irlande, l’Algérie, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande et le Tchad, le processus de ratification est en bonne voie . Ainsi, ce traité entrera probablement en vigueur en fin d’année 2019, puisqu’il faut la ratification d’au moins 50 pays pour qu’il s’applique. Les armes nucléaires deviendront alors juridiquement illégales aux yeux du monde.

Plutôt que de souscrire au droit international, la France préfère s’y soustraire : en continuant de rejeter ce traité, la France s’entête dans une démarche de déni de la réalité. Pourtant, 67% des Français (sondage IFOP du 4 juillet 2018) se disent favorables à la ratification du TIAN et, plus que jamais, les tensions géopolitiques commandent une politique de désarmement international.

L’insécurité qu’elle produit, les dépenses publiques qu’elle engendre (37 milliards d’euros de budget pour les 7 prochaines années), les déchets radioactifs qui sont issus de la fabrication des bombes ainsi que l’absence de transparence : tout démontre que la politique de dissuasion est dangereuse, polluante, trop coûteuse, antidémocratique et inefficace.

Ce week-end, les contributeurs.trices de la campagne « pour que la France signe et ratifie le TIAN » organisent une journée d’interpellation des élu.e.s. Sur les réseaux sociaux, des militant.e.s mettent les parlementaires et le gouvernement face à leurs responsabilités. La France doit saisir cette opportunité historique d’un processus de désarmement international, récompensé en 2017 par le prix Nobel de la Paix pour la campagne ICAN. : la France doit signer et ratifier le TIAN.

Pétition pour que la France signe et ratifie le TIAN : http://www.sortirdunucleaire.org/Petition-TIAN

http://www.sortirdunucleaire.org/Un-an- ... terdiction

[bipbip]

« Jusqu’à présent, l’humanité a échappé à une guerre nucléaire par chance »

’arme atomique, condition de notre sécurité ? Paul Quilès, Michel Drain et Jean-Marie Collin déconstruisent dans leur ouvrage cette grave illusion promue par les dirigeants et le complexe militaro-industriel. Entretien.

Dissuasive, protectrice : l’arme nucléaire serait une garantie ultime de notre sécurité. Cette affirmation qui a survécu à la chute du mur de Berlin et à la fin de la guerre froide n’a jamais été remise en cause. Les craintes d’un affrontement nucléaire et de la bombe apparaissent bien éloignées de nos préoccupations. Cette arme relève pourtant d’un risque immédiat de catastrophe bien plus importante que celle d’une centrale nucléaire. Afin de faire renaître une prise de conscience et de relancer de véritables débats parlementaires, l’ancien ministre de la Défense Paul Quilès et ses coauteurs s’efforcent de démonter les « fausses certitudes » et de pointer les nombreuses omissions d’incidents majeurs auxquels nous avons échappé, comme la collision entre deux sous-marins nucléaires français et britannique en 2009. Finalement, ne vivons-nous pas dans « l’illusion nucléaire » ?

Vous pointez dans le livre les risques de plus en plus nombreux d’une guerre nucléaire par accident ?

À plusieurs reprises dans le passé, des accidents anodins, tels que le lancement d’un satellite météorologique ou une confusion lors d’un exercice de guerre, ont failli provoquer un affrontement nucléaire. Ces omissions volontaires visent à ne pas briser la perception positive de l’arme nucléaire et de la stratégie de dissuasion. Les militaires et les dirigeants politiques ont tout fait pour construire une pensée collective où la possession d’arsenal nucléaire est maîtrisée et fiable. Que l’énergie produite par une explosion nucléaire ne portera pas atteinte à la sécurité des personnes. Outre la volonté délibérée de cacher les conséquences réelles, le facteur chance a jusqu’à aujourd’hui joué un rôle majeur pour éviter une catastrophe.

La question désormais est de savoir combien de temps les États nucléaires vont laisser reposer leur sécurité et l’avenir de la civilisation sur le seul facteur chance : crise de Cuba, un bombardier américain B-52 en 1966 qui lâche quatre bombes thermonucléaires après s’être percuté avec son ravitailleur en Andalousie, un Mirage IV qui décolle avec une arme nucléaire en 1966, collision entre deux sous-marins nucléaires britannique et français en 2009, etc. En octobre 2011, un ancien contrôleur américain de lancement de missiles nucléaires balistiques, Bruce Blair, a écrit : « À plusieurs reprises dans le passé, des accidents anodins ont failli provoquer un affrontement nucléaire. »

Pourquoi le principe de dissuasion nucléaire est-il un mythe ?

... https://www.humanite.fr/article-sans-ti ... xtor=RSS-1