Les "plans sociaux" pour les mois prochains

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Messagede bipbip » 18 Juil 2018, 13:36

Le groupe de prêt-à-porter Happychic va supprimer 466 postes

Les enseignes de mode masculine Jules, Brice et Bizzbee, détenues par la famille Mulliez, sont confrontées à une baisse d’activité de 10 %

La famille Mulliez est de nouveau confrontée à une crise. Les enseignes Jules, Brice et Bizzbee que détient l’Association familiale Mulliez (AFM) ont annoncé, mardi 17 juillet, envisager « un plan de transformation » qui, à terme, entraînerait la « fermeture de 88 » de ses 543 magasins en France et « la suppression de 466 emplois ».

... https://mobile.lemonde.fr/emploi/articl ... tml?xtref=
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Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 14:17

15.000 postes supprimés ou menacés dans les entreprises du CAC 40

Les 34 sociétés sur 40 qui ont publié à ce jour leurs comptes semestriels sont au beau fixe : plus de 47 milliards de profits sur les six premiers mois de l’année.
Tous ces groupes sont bénéficiaires, à l’exception de Carrefour. Pourtant, un tiers d’entre eux ont annoncé ou procèdent à des coupes dans leurs effectifs en France (Airbus, 470 postes ; Axa, 160 ; BNP Paribas, 5 000 ; Engie, 2 500 ; Michelin, 1 500 ; PSA, 2 200 ; Sanofi, 657 ; Schneider Electric, 150 ; Société générale, 2 135 ; Solvay, 160 ; Veolia, 572).
Normal ?

https://www.monde-libertaire.fr/?articl ... _du_CAC_40
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Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 15:59

Chez Carrefour, le couperet tombe pour les salariés

L’échéance est proche pour les 1 900 employés des magasins Proxy non reclassés, qui perdront leur poste en septembre. Les actionnaires, eux, se partagent 350 millions d’euros.

Voilà un mois que les 243 magasins de ­Carrefour Proxy (ex-Dia) ont baissé le rideau. La direction, qui s’était engagée à chercher des solutions, fait preuve d’une mauvaise volonté manifeste. À commencer par le fait qu’elle a ignoré l’offre de reprise de 153 supérettes reçue en juin dernier, qui aurait pu sauver beaucoup d’emplois. Quant aux offres de reclassement, auxquelles les salariés doivent répondre avant la fin du mois sous peine de se voir licenciés en septembre, elles sont bien loin du compte. Pour la CFDT, ce sont même des « propositions faites pour être refusées ». Certains se voient soumettre des postes à 400 kilomètres...

... https://www.humanite.fr/chez-carrefour- ... ies-659298
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Messagede bipbip » 02 Sep 2018, 14:42

1.500 salariés des ex-magasins Dia sans solution de reclassement, selon la CGT

Plus de 1.500 salariés des magasins de proximité fermés par Carrefour n'ont toujours pas été reclassés au sein du géant de la distribution à quelques jours des premières notifications de licenciement, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

Seulement "202 salariés" ont trouvé un nouveau poste en interne au 27 août, sur les 1.756 concernés par un départ contraint après la fermeture mi-juillet de 243 ex-magasins Dia, selon le collectif CGT Carrefour.

Or "les premières lettres de licenciement doivent arriver à partir du 1er septembre", alerte Frédéric Roux, délégué CGT des magasins de proximité.

... http://www.lepoint.fr/economie/1-500-sa ... or=CS2-238
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Messagede bipbip » 06 Sep 2018, 21:02

Ardennes, 320 emplois menacés à Ateliers des Janves
http://www.lardennais.fr/109609/article ... Cookies=1#
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Messagede bipbip » 09 Sep 2018, 11:51

Ex-magasins Dia : 1 274 lettres de licenciement envoyées à des salariés de Carrefour

Plus de la moitié des ex-salariés de Dia se sont vu notifier leur licenciement. La CGT a décidé d'attaquer en justice le plan social de Carrefour, l'audience aura lieu en octobre.

C'est un chiffre qui devrait grossir dans les semaines à venir. Déjà 1 274 lettres de licenciement ont été envoyées aux domiciles des salariés des supérettes Carrefour (ex-magasins Dia), a appris vendredi 7 septembre franceinfo auprès de la CGT.
Plus de la moitié des salariés licenciés

Ces licenciements interviennent après la fermeture annoncée des ex-magasins Dia qui a eu lieu cet été et concernent plus de la moitié des 2 100 salariés. La direction de Carrefour annonce 1 300 licenciements, et précise que, dans le cadre du plan social, les salariés partent avec un congé de reclassement de 18 à 36 mois, payés aux trois quarts de leur salaire.

... https://mobile.francetvinfo.fr/economie ... ebook.com/
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Messagede bipbip » 13 Sep 2018, 19:13

Toys'R'Us : 200 à 250 licenciements envisagés, plan social "indécent"

Les syndicats ont dénoncé mardi le budget "dérisoire" envisagé pour financer les mesures d'accompagnement des salariés qui vont perdre leur travail.

Entre 200 et 250 licenciements sont prévus chez Toys'R'Us France en fonction des offres déposées pour la reprise de la filiale du géant américain de la distribution de jouets, selon les syndicats. Ces derniers ont dénoncé mardi un projet de plan social "indécent".

... http://www.europe1.fr/economie/toysrus- ... nt-3753479
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Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 17:27

Fleuron industriel axonais, l’entreprise Maguin située à Charmes vient d’annoncer un plan social

À Charmes, dans l’Aisne, l’entreprise Maguin vient d’annoncer un plan social. Fondé sur place il y près de 175 ans, le spécialiste de la construction d’équipements est l’un des derniers fleurons industriels du bassin de Tergnier-La Fère.

Drapeau en berne sur Maguin. Mercredi 12 septembre, le personnel de l'usine de Charmes a été convié à une réunion extraordinaire par la direction. Cette dernière lui a confirmé la rumeur : l'entreprise de 180 salariés va subir un plan social.

... https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 40624.html
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Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 20:26

Licenciements : avec la rupture conventionnelle collective, le nombre de PSE baisse

Depuis janvier 2018, le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) a baissé de 24,5 %. Mais d’autres outils sont à disposition des employeurs pour réduire leurs effectifs. Outre les plans de départs dits volontaires, les chefs d’entreprise jouissent depuis le 23 décembre 2017 d’un nouvel outil : la rupture conventionnelle collective (RCC). Lundi, le ministère du Travail a dévoilé quelques chiffres d’un bilan portant sur les six premiers mois d’application de cette nouvelle mesure.

La rupture conventionnelle collective, c’est en quelque sorte lorsqu’un patron décide de supprimer des postes de travail, et qu’à la fin, ce sont des salariés qui « choisissent volontairement de partir ». Un tour de passe-passe tout droit sorti du nouveau monde pour cette mesure adoptée par ordonnance l’an dernier lors de la réforme du Code du travail. Car, contrairement à la rupture conventionnelle individuelle, la RCC est exclusivement à l’initiative de l’employeur qui fixe seul le nombre de postes concernés. En langage de l’ancien monde : des licenciements. La RCC présente également l’avantage pour les employeurs de s’exonérer de motifs économiques pour supprimer du personnel et de comporter moins d’obligations de reclassement des salariés. Seule contrainte : signer un accord majoritaire avec les représentants du personnel.

... https://rapportsdeforce.fr/classes-en-l ... e-09122183
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Messagede bipbip » 29 Sep 2018, 21:53

Ils n’ont pas honte !. Grande braderie chez Happychic

88 magasins fermés, 466 postes supprimés et des queues de cerises pour les salariés Des magasins Jules, BRice et Bizzbee.

Ce sont 466 salariés jetés sur le carreau, 88 magasins fermés, le centre logistique historique du groupe rayé de la carte. Voilà comment le groupe de prêt-à-porter Happychic, à la tête des marques Jules, Brice et Bizzbee, construit son « nouveau modèle d’affaires pérenne et rentable lui permettant de briguer la place de leader sur le marché du prêt- à-porter masculin au niveau international », expliquent ses dirigeants dans un communiqué publié au lendemain du comité d’entreprise...

... https://www.humanite.fr/ils-nont-pas-ho ... hic-660608
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Messagede bipbip » 13 Oct 2018, 13:50

Beauvais : le choc des salariés après l’annonce de la fermeture de Froneri (ex-Nestlé)

24 heures après l’annonce de la fermeture du site, prévue pour mars 2019, les 317 salariés de Froneri sont abasourdis par la soudaineté de l’annonce.

Le pas est lourd et la tête souvent basse. A 14 heures, ce jeudi, les salariés de l’équipe du matin de Froneri (ex Nestlé) regagnent un à un leur voiture. Vingt-quatre heures après l’annonce de la fermeture du site en mars 2019, le choc reste immense pour eux. Les machines n’ont pas tourné ce jour, personne n’était « en état de travailler ».

La brutalité de l’annonce a fait des dégâts et les salariés sont partagés entre colère et incompréhension. « On n’a rien vu venir, déclare Pierre. Nestlé nous a laissés tomber. Hier (mercredi, NDLR), à 13 heures, lorsqu’on nous a réunis pour nous dire que le 28 février tout serait terminé, je n’y croyais pas. Je ne réalise toujours pas, même si depuis la fusion avec Froneri, on se doutait que notre avenir était en pointillé. Mais on était loin d’imaginer que ça se terminerait comme ça. »

... http://www.leparisien.fr/oise-60/beauva ... 1481423552#xtor=AD-1481423551
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Messagede bipbip » 26 Oct 2018, 20:06

Carrefour : silence, on pousse … vers la sortie

Le groupe Carrefour veut fermer 273 magasins de proximité. Que vont devenir les 2.100 salarié·e·s ? Pour les quelques reclassé·e·s, l’avenir est incertain, entre reprises des magasins par des enseignes parfois inconnues et ruptures conventionnelles. Frédéric Roux, délégué national CGT de Carrefour proximité, peine à construire une mobilisation pour sauver les derniers emplois menacés.
« Ils se croient vraiment tout permis »

Pour Fréderic Roux, qui fait grise mine ce lundi 22 octobre, il faut tout rediscuter. « Ce matin, j’ai appris que Carrefour voulait revenir sur des points du PSE déjà négociés… ils se croient vraiment tout permis. » PSE, pour Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Trois lettres cruciales pour le délégué CGT mais aussi pour les 300 employé·e·s des anciens magasin Dia, l’enseigne à bas prix du groupe, qui risquent toujours de perdre leur travail.

Le plan « Carrefour 2022 » établi en janvier par Manuel Bompard, PDG de l’entreprise, annonçait la fermeture de 273 magasins Dia, pour se concentrer sur le digital et l’e-commerce. Il s’engageait à l’époque à reclasser la moitié des 2100 salarié·e·s touché·e·s par ce plan, et à chercher des repreneurs pour les magasins. Ce Plan de Sauvegarde de l’Emploi semblait bien balisé, du moins en apparence.
1300 emplois supprimés, 300 encore menacés

Aujourd’hui, près de 1300 salarié·e·s ont déjà été licencié·e·s, et 300 autres sont sur la sellette. « Malgré les promesses de Carrefour, seuls 95 salariés ont été reclassés et 300 sont en période transitoire », explique Mr Roux. Les offres de reclassement se sont trouvées être bien en dessous de ce à quoi ces travailleurs et travailleuses pouvaient prétendre. Paul*, employé au magasin de Melun, confie qu’il s’est vu proposer un travail au SMIC, lui qui est chef de magasin depuis des années avec un salaire à plus de 2000 euros. Et ces propositions de reclassement au rabais sont légion. « En moyenne les salariés perdent au moins 300 euros sur leur salaire », déplore Frédéric Roux.

Face à cette situation, les salarié·e·s son très peu mobilisé·e·s. Le syndicaliste a donc déserté la rue pour se concentrer sur l’aspect juridique depuis le mois d’avril. Ils ne seraient plus qu’une dizaine de délégué·e·s CGT à faire ainsi le tour des établissements encore ouverts pour informer les employé·e·s et suivre leur parcours de reclassement. Ils les trouvent épuisé·e·s, à bout de nerfs, prêt·e·s parfois à accepter des offres au rabais. « Les salariés sont trop occupés à gérer leurs propres problèmes pour se mobiliser. Ceux qui ne sont pas licenciés ont peur pour leur emploi », explique-t-il.
Un procès de la dernière chance

Mercredi 24 octobre, le tribunal administratif de Caen examinait un recours déposé par la CGT. Le syndicat reproche notamment à Carrefour d’avoir attendu la signature du plan pour annoncer la reconversion des magasins Dia en Carrefour Drive piéton. Un système qui permet aux clients d’aller facilement chercher leurs achats faits en ligne. L’enseigne affirmait vouloir développer ce type de magasins en janvier. L’avocate du syndicat dénonce un « projet qu’on annonce quelques semaines après la fin de la procédure alors qu’il était déjà dans les tuyaux depuis le début. » Ces Drive piéton auraient pu servir de lieu de reclassement pour les salarié·e·s des anciens Dia si l’information n’avait pas été diffusée après la fin des négociations.

Malheureusement, même si la CGT gagne, les emplois supprimés ne seront pas sauvés. Par contre, cela permettra peut-être aux 300 salarié·e·s encore sur la sellette de souffler, et au PSE d’être renégocié « dans les règles de l’art » martèle Frdéric Roux.

Le jour J, pas de manifestation devant le tribunal qui nous accueille, pour cause de travaux, dans une antichambre de la taille d’un studio d’étudiant·e. Le délégué CGT est présent ainsi que quatre de ses camarades venu·e·s pour le soutenir. A la sortie de l’audience, l’avocate de la fédération CGT se montre plutôt confiante. « Le tribunal a été plutôt à l’écoute, notamment en ce qui concerne les Drive piéton », explique-t-elle. Néanmoins, elle insiste sur l’importance de se méfier des impressions d’audience. Le rapporteur public a rejeté toutes les requêtes de la CGT. « Dans ce genre d’audiences, c’est mauvais signe », confie une syndicaliste. La décision de cette audience sera rendue le 8 novembre prochain.

* Le prénom a été modifié

Émission à écouter : https://radioparleur.net/2018/10/25/car ... enciement/
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Re: Les "plans sociaux" pour les mois prochains

Messagede Pïérô » 28 Oct 2018, 14:14

Indre-et-Loire : l'usine Sandvik, ex-Safety, de Fondettes ferme, 161 emplois supprimés

A Fondettes, le site de Sandvik, ex-Safety, fournisseur d'équipements industriels va fermer. Les 161 salariés ont appris la nouvelle ce mardi 23 octobre.

Le site de Sandvik, qui fabrique des plaquettes pour l'automobile et l'aéronautique à Fondettes, va fermer. Les 130 salariés du site de production en ont été informés ce mardi 23 octobre. Une trentaine de personnes travaillant à l'unité de recherche et de développement vont également être licenciées.

... https://www.francebleu.fr/infos/economi ... 1540302826
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Les "plans sociaux" pour les mois prochains

Messagede bipbip » 29 Oct 2018, 23:09

Distribution : grandes manœuvres et casse sociale à venir

Dans la grande distribution, l’année 2018 a été marquée par des plans sociaux et des réformes de gouvernance compliquées à mener. Chez Carrefour, les lettres de licenciement arrivent, et le dialogue social est tendu.

« C’est inédit, on n’a jamais connu ça ! » Ce cri du cœur de Cyril Boulay, délégué central FO de Carrefour au micro d’Europe 1, fait froid dans le dos. Nous sommes en janvier dernier.

De son siège social à Massy, l’équipe dirigeante de Carrefour annonce la nouvelle : 5000 emplois seront supprimés, dont 2400 départs volontaires au siège et 2100 employés des supermarchés citadins Dia. Une saignée qui a pris de court les syndicats qui n’ont pas été avertis du plan social. « 5000 emplois supprimés chez le plus gros employeur de France, c’est très inquiétant. Non seulement pour Carrefour, mais aussi pour la grande distribution alimentaire, s’alarme le leader syndical. On ira jusqu’au bout. »

Les syndicats sur la brèche

Dix mois plus tard, le dialogue est gelé. Le 11 septembre 2018, des notifications de licenciements ont été envoyées à 1300 salariés. Les syndicats plaident tous pour une autre manière de gérer les ressources humaines chez Carrefour. Le lendemain 12 septembre, l’antenne principale de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) lance une campagne portée par 5 revendications :
1. Reclasser réellement les salariés, ne pas licencier des milliers de collaborateurs, ne pas fermer ou céder des magasins ;
2. Ne pas remettre en cause les avantages sociaux négociés ;
3. Former les salariés aux mutations technologiques, les impliquer, préserver leur employabilité ;
4. Anticiper les restructurations pour éviter les plans sociaux, jouer la transparence ;
5. Mettre en œuvre un actionnariat responsable et durable, avec des rémunérations de dirigeants en phase avec les réalités économiques.

Mais la machine est lancée. Parallèlement à celui visant la maison mère, d’autres tours de vis vont faire des victimes. Toujours en septembre, la direction de Carrefour annonçait en effet la fermeture de 29 stands MyDesign, installés dans les hypermarchés de périphérie des villes partout en France, stands où les clients pouvaient faire personnaliser un mug, une coque de téléphone ou un t-shirt. Des fermetures inévitablement synonymes de licenciements purs et simples, car MyDesign est une entreprise partenaire : le patron Eric Charles risque fort de mettre la clé sous la porte, 71 employés vont se retrouver sur le carreau. La direction actuelle de Carrefour assure ne pas avoir d’autre choix – économique – que de retirer les espaces à ses points de vente.

Les combats ne manquent pas, et un autre syndicat – FO (Force Ouvrière) – joue sur sa forte implantation locale. Il mène par exemple campagne en faveur d’une plus grande clarté sur l’avenir des salariés d’une quinzaine d’hypermarchés de l’enseigne Carrefour, qui vont devoir réduire leur surface pour faire place à de petites boutiques relais de l’enseigne Darty. « Les élus FO ont demandé et obtenu le report de la consultation faute d’éléments précis sur l’impact social de ce projet pour les magasins concernés », s’est félicité le syndicat. Tout en rappelant haut et fort les promesses de la direction, précisant que les salariés demeureront au sein des équipes de Carrefour, tout en portant des tenues Darty. Le syndicat a annoncé rester « très attentif à l’évolution de ces dossiers afin de défendre et préserver les droits des salariés concernés par ces nouveaux projets ». La grande bataille de l’hiver 2018 s’est soldée, près d’un an plus tard, par un grand plan social actuellement en cours d’application.

Dégradation du climat social

En janvier 2018, Cyril Boulay, le représentant de FO chez Carrefour, faisait ce constat : « Les salariés sont plus qu’inquiets. En ce moment, le dialogue social est compliqué. Concrètement, on ne parle pas avec nous. Il n’est pas tolérable de subir ce type d’annonces (les 5000 licenciements) sans discuter. » Et, les mois passant, cette dégradation du climat social n’a pas trouvé de solution. Les syndicats n’obtiennent rien de la direction.

Au printemps, c’est une autre centrale syndicale qui a donné de la voix. La CGT (Confédération générale du travail) est revenue à la charge dans un communiqué : « Alors que les salariés du groupe subissent de plein fouet le plan Bompard et ses suppressions d’emplois, et n’obtiennent que des miettes en participations aux bénéfices, les comptes montrent que la direction s’est augmentée de près de 80 %. » Tout comme pour FO, l’implantation locale est essentielle à la CGT. A Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône, la représentante de la CGT Virginie Cava, ne comprend pas la logique de la direction : « Carrefour va bien ! Le groupe fait plus de 700 millions d’euros de bénéfices, s’emporte la syndicaliste. Le chiffre d’affaires est en hausse de près de 3 %, le groupe a plus de 3,3 milliards d’euros de trésorerie. Et juste parce que la marge baisse, on nous dit qu’il est urgent de supprimer plus de 2 000 emplois ? » La direction a répondu oui.

Le candidat pas vraiment idéal

Une situation générale qui parasite l’image et la bonne marche de l’enseigne. Et cette tendance n’incite pas à la confiance chez les autres grands acteurs de la distribution, ce qui va probablement geler certains projets. Carrefour figurait avec Amazon en tête de liste des prétendants à un rachat du groupe Casino. Rumeurs et bruits de couloir faisaient même état de « discussions » entre les directions de ces deux grands noms de la grande distribution, en France comme aux quatre coins du monde. La direction de Casino a pourtant depuis assuré que ses magasins, cœur du métier de la marque en France, ne feraient pas partie de la série de cession d’actifs que le groupe a initiée. « Le groupe Casino entend ainsi mener toutes les actions nécessaires pour défendre l’intérêt social et l’intégrité du groupe, facteur de succès de cette stratégie », souligne la direction de Casino. En France et au Brésil, il existe de nombreux obstacles au rapprochement avec Carrefour, en particulier en matière de concurrence et d’emplois... » Une absorption de Casino se solderait vraisemblablement, au nom des synergies attendues, par un nouveau plan social de grande envergure, d’autant plus que Casino est déjà en train de se débarrasser sans bruit de plus de 20 magasins en France. Autant d’éléments de contexte qui ne favorisent pas les projets d’expansion de Carrefour, chahuté par une météo sociale pas vraiment au beau fixe. De la même façon chez un autre acteur du secteur, le départ surprise du président d’Auchan, poussé vers la sortie par l’actionnaire principal - la famille Mulliez – n’incite pas à l’optimisme pour l’ensemble du secteur en France : quand les responsables tournent, pour finir, ce sont toujours les salariés qui trinquent.


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Re: Les "plans sociaux" pour les mois prochains

Messagede bipbip » 30 Oct 2018, 17:41

Le fabricant des mouchoirs Lotus va supprimer 1.000 emplois

Le spécialiste suédois des produits d'hygiène, Essity, se restructure alors que la concurrence se durcit et que la demande diminue en Amérique du Nord et en Europe.

Le fabricant des mouchoirs Lotus va trancher dans ses effectifs. « Nous avons augmenté l'objectif de nos mesures d'économie à 900 millions de couronnes (86,6 millions d'euros) sur un an, a annoncé le directeur général d'Essity, Magnus Groth, ce lundi. Cela signifie que nous allons diminuer le nombre de nos employés d'environ 1.000 personnes. »

... https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 217524.php
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