Ton nom est écrit à l’encre rouge : RIP Ajda Nahai
Je n’irai probablement jamais à Manbij, ni ailleurs en Syrie mais je ne suis pas près d’oublier ce nom. Je ne peux qu’imaginer cette ville avec une image mentale sans doute fausse. Une cité d’Orient, écrasée par le soleil et la guerre que livrent les sanguinaires Bachar el-Assad et l’État islamique depuis tant d’années. Si je ne vais pas oublier Manbij, c’est parce que ces jours-ci, elle a soudain pris un visage, celui de Ajda Nahai, combattante des Unités de protection du peuple (YPG), morte au combat.
Ajda Nahai, 18 ans, combattante et symbole pour la liberté et de la dignité des femmes contre l’esclavage sexuel, est tombée contre Daesh à Manbij où près de 2000 terroristes sont toujours encerclés par les forces kurdes.
On a peut-être un peu honte devant le visage souriant de Ajda Nahai, honte parce qu’elle nous renvoie à quelque chose qui nous a définitivement dépassé : l’héroïsme.
Ajda Nahai s’est battue pour sauver le droit de nous regarder, nous, en souriant, avec ses yeux sombres et profonds. Sans que rien, ni un voile ni même sa mort, ne vienne s’interposer entre elle et nous, à Manbij ou ailleurs.
RIP #JeSuisAjdaNahai
Condoléances à sa famille.
Le temps de rédiger cet article, j’apprenais qu’une autre combattante, Sevda Caglas, originaire de Sivas (Turquie), est tombée au combat face à Daesh à Manbij. Elle combattait aux côtés des forces kurdes au sein du MLKP (Parti communiste marxiste-léniniste).
RIP Sevda, et à toutes mes sœurs tombées au combat.
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