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Messagede ivo » 24 Sep 2012, 11:05

Paul Watson, "prisonnier des mers"
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Le militant écologiste, recherché par Interpol erre dans les eaux internationales.

Paul Watson est "prisonnier des mers". Sur le site du journal Le Temps, Anne-Sophie Mercier le décrit comme un "fugitif obligé de vivre sur un bateau, écumant les eaux internationales, peut-être jusqu'à la fin de ses jours". Si le militant écologiste pose un pied à terre, il risque d'être arrêté. Interpol a diffusé sa photo aux polices de 190 pays : ses cheveux blancs et sa moustache sont faciles à reconnaître.

Le Canadien, qui a 61 ans, a changé de vie le 22 juillet dernier. Ce jour là, il est en Allemagne, assigné à résidence. Le Costa-Rica réclame son extradition. Le pays reproche au militant d'avoir mis en danger des pêcheurs, en 2002. A l'époque, Watson essayait d'empêcher des braconniers costaricains de pêcher illégalement des ailerons de requin. L'écologiste affirme qu'il a agi sans violence, personne n'a été blessé. Il refuse donc d'être extradé au Costa-Rica. Il s'enfuit. Il se cache, surtout qu'il sait qu'il a d'autres ennemis, à commencer par le Japon. Paul Watson passe sa vie à traquer les chasseurs de baleine, notamment japonais. Pour Tokyo, il est un homme dangereux.

Le Canadien revendique sa différence : "pour sauver les baleines, il faut être prêt à mourir". L'écologiste a la passion des animaux. Les hommes ? Il les considère comme "des primates arrogants et incontrôlables". Dans les années 1970, il est un des premiers militants de Greenpeace. Mais il s'éloigne de l'organisation. Il la trouve trop molle. Il fonde sa propre ONG : "Sea Sheperd", "berger des mers". Sur les bateaux de son association, il mène des actions spectaculaires. Il en tire son surnom : "le pirate écolo", toujours là pour défendre les phoques et les baleines.

Dans le milieu écologiste, Watson a des admirateurs et des détracteurs. Dans le journal Le Temps, Anne-Sophie Mercier décrit le courage physique du Canadien, mais aussi son culte de la personnalité. Est-il un "gourou" ? Non, mais un homme obsédé par son combat, qui se fiche de plaire ou de déplaire. Un jour, par exemple, il déclare que Greenpeace est devenue "un des grands acteurs du business de la bonne conscience dans le monde".

Ca n'empêche pas Greenpeace de militer aujourd'hui avec beaucoup d'autres pour que Paul Watson puisse être accueilli en France. Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Daniel Cohn-Bendit, Chantal Jouanno, Corinne Lepage... Tous demandent à François Hollande de faire un geste et de "donner l'asile politique à l'un des plus grands écologistes de notre époque". A l'étranger, Sean Connery ou Pierce Brosnan défendent aussi le "pirate écolo". Paul Watson est le meilleur ami des animaux. Chez les hommes, il a aussi quelques soutiens.

http://www.interpol.int/Wanted-Persons/ ... 012-306798
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Messagede K.O.A.L.A » 25 Sep 2012, 16:34

Cultiver sans herbicides ? Possible dit l'INRA

A5 29-05-12 Taches vulpin Peut-on cultiver à grande échelle nos plantes principales sans herbicides ? Ou avec un recours très réduit à ces puissants outils chimiques qui ont joué un rôle décisif dans "l'industrialisation" de l'agriculture ?

Il y a plus de dix ans, l'INRA, Institut national de recherche agronomique, a lancé une expérience de longue durée pour étudier cette question sur son site d'Epoisses, près de Dijon (photo d'un des champs expérimentaux).

J'invite le lecteur à réfléchir aux relations entre cette approche et le débat soulevé par l'étude de Gilles-Eric Seralini sur un maïs transgénique résistant au Round Up de Monsanto, puisqu'il s'agit d'un des herbicides les plus utilisés en agriculture (lire ici un premier commentaire sur cette affaire).

Ci dessous, un reportage paru vendredi dernier dans Libération.

«Et voilà notre fierté de l’année.» D’un geste large, Nicolas Munier-Jolain, de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) balaye le champ de blé. Nous sommes début juillet, le grain sera moissonné d’ici peu. Le champ semble banal aux yeux du citadin. L’œil exercé de l’agriculteur, lui, aurait tout de suite repéré des détails révélateurs. Cet étrange mélange de blés sur un seul champ, les uns très «barbus», les autres non. Ou la densité du semis, deux fois plus élevée que d’ordinaire. A6 29-05-12 tache vulpin 2

Il sursauterait à la vue de ces quelques chardons, des liserons par-ci par-là, grimpant sur les blés, des coquelicots mettant une touche de rouge. Surtout, au milieu du champ, quelques dizaines de mètres carrés où dépassent de nombreuses têtes de vulpins pourraient bien l’alerter (photo à droite, les petits fanions repèrent les taches de vulpin). Des «mauvaises herbes», admet l’agronome qui précise toutefois : «Pas en quantités suffisantes pour affecter réellement le rendement.»

Or, poursuit Munier-Jolain, «ce champ n’a pas reçu le moindre traitement d’herbicide depuis douze années consécutives». Le citadin se contenterait de soulever un sourcil, d’opiner que «c’est bien, une agriculture qui pollue moins». Les agriculteurs, dotés de cette information, se montrent très surpris, admiratifs ou dubitatifs, comme en témoignent les visites nombreuses. De leur expérience, c’est un champ de mauvaises herbes qu’ils devraient avoir sous les yeux et non un champ de blé où les mauvaises herbes semblent contrôlées à un niveau acceptable. D’où le «vif intérêt [qu’ils manifestent]», raconte Munier-Jolain.

Ce champ de blé si particulier se trouve sur le site d’Epoisses (Côte-d’Or) de l’Inra, près de Dijon. Pas moins de 140 hectares où agronomes, biologistes, ingénieurs et techniciens réalisent des expériences en plein champ, sur «l’agroécologie de la parcelle cultivée».

Le domaine provient d’un monastère fondé par les ducs de Bourgogne au XIIe siècle. Il en reste la salle du Chapître, où Nicolas Munier-Jolain relate que ce fameux champ de blé «sans herbicides» n’est pas seul. Avec dix autres champs, il fait partie d’un programme démarré en 1997. A l’époque, l’Inra le recrute dans une équipe chargée d’une nouvelle question : peut-on cultiver sans herbicides, ou à défaut, le moins possible ? Bilan de l’expérience pionnière qui s’y déroule depuis dix ans : «Il est techniquement possible de cultiver à grande échelle nos céréales sans herbicides, ou du moins en réduisant drastiquement leur usage, avec une faible diminution des rendements à l’hectare.»

Formidable retournement de situation. Depuis dix mille ans, l’agriculteur lutte contre les «mauvaises herbes». Après les avoir presque inventées. «S’il n’y avait pas d’agriculture, il n’y aurait pas tant de mauvaises herbes», souligne un brin sarcastique l’agronome. Paradoxe ? D5 Chardons 26-04-12

L’explication se trouve au cœur d’une vision lucide de l’acte et de la geste agricole depuis ses origines. Cultiver un champ, c’est certes fabriquer un garde-manger gratuit et surabondant pour les «ravageurs» (insectes, champignons, herbivores). Mais c’est aussi préparer le terrain - littéralement parlant - pour les plantes sauvages s’épanouissant dans les mêmes conditions que la plante domestiquée semée (photo, infestation de chardons dans un des champs expérimentaux). L’agriculteur sélectionne et favorise ainsi l’expansion de ces mauvaises herbes de manière involontaire. L’archéologue suit d’ailleurs leur progression, du Moyen-Orient à l’ouest européen, lorsque les agriculteurs y colonisent de nouvelles terres, de 10.000 à 4.000 ans avant J-C.

L’agriculteur ne peut se contenter d’observer sans réagir la lutte darwinienne entre son semis et ces adventices (le terme d’agronomie pour les mauvaises herbes) compétitrices. Le combat pourrait tourner au désastre pour son exploitation tant il est inégal. Car la plupart des mauvaises herbes disposent d’une arme absolue : produire un stock de graines dix, cent, cinq cent fois plus nombreux que la plante cultivée.

Lors du premier semis dans un champ nouveau, la plante domestiquée se montre souvent capable d’écraser ses compétitrices puisqu’elle domine en nombre de graines. Puis, les adventices vont, année après année, «accumuler dans le sol un énorme stock de graines» qui lui permettra de prendre le dessus. Adieu blé, colza, maïs et orge - donc pain, huile, bière et cochons - bonjour vulpin, chardon, moutarde, renouée, gaillet, folle avoine… Que faire ?

Sarclage manuel Durant des millénaires, l’agriculteur a lutté à l’aide d’outils manuels, pour arracher les mauvaises herbes de son champ. Il s’est attaché à diversifier les cultures dans l’espace et le temps afin de perturber le cycle végétatif de ses ennemies. A intégrer des cultures sarclées, susceptibles de «nettoyer» le champ des mauvaises herbes, et des prairies fourragères entre les céréales. Deux milliards d’agriculteurs, souvent pauvres et aux productions aléatoires, poursuivent ainsi ce combat (ci dessus sarclage au Cameroun, photo piquée sur ce blog).

Les pays industrialisés ont, dans les années 50, inventé de puissants produits chimiques herbicides. Couplés aux autres innovations agricoles (mécanisation, engrais, sélection des semences, insecticides et fongicides), ils ont participé à l’explosion des rendements des grandes cultures céréalières depuis un demi-siècle. La production française de blé tendre atteint ainsi près de 80 quintaux à l’hectare en moyenne en 2009, contre 50 à la fin des années 70 et dix seulement vers 1850. Même si cette moyenne d’il y a un demi-siècle était tirée vers le bas par des terroirs à très faible rendement ensuite abandonnés, la progression fut fulgurante.

Le rôle spécifique des herbicides fut de permettre une «simplification et une spécialisation extrême» des systèmes agraires, explique l’agronome. Dès lors qu’il peut écraser les mauvaises herbes sous la puissance de feu de l’herbicide, l’agriculteur peut industrialiser son mode d’action. En Bourgogne, cela donne souvent la rotation simplissime «blé, orge, colza, trois cultures dont le cycle cultural est très similaire», explique Munier-Jolain, aux rendements élevés.

Le prix de cette évolution radicale ? La pollution des eaux, une moindre variété de cultures et une synergie avec les insecticides qui sape la biodiversité, l’apparition de résistances qui poussent à l’usage accru des herbicides… le tout se terminant par un système «non durable», insiste Munier-Jolain.

Cette absence de durabilité n’est pas seulement biologique mais légale, avec la menace des interdictions de produits chimiques, comme pour l’atrazine sur le maïs dès 2001, puis dans toute l’Union européenne en 2004. L’objectif officiel est de diminuer de 50% les pesticides d’ici à 2018 affirme le plan gouvernemental Ecophyto, dont les herbicides (ici le programme Ecophyto de l'Inra et ses résultats). Mais comment ?

Binage féverolesIl faut «revenir à l’agronomie», répond l’agronome. D’où, après quelques années de modélisation du «complexe champ et adventices», la mise sur pied d’une expérience à grande échelle à Epoisses, en l’an 2000. Dix parcelles de deux hectares - un petit champ mais représentatif du réel - y sont consacrées. Mission : tester sur la durée quatre stratégies possibles de réduction des herbicides, en double exemplaire, comparées à une culture en agriculture raisonnée. (photo, binage féverole).

L’objectif n’était pas de tester un outil agronomique particulier «toutes choses égale par ailleurs», explique Munier-Jolain. Mais une exploitation la plus proche possible des contraintes réelles d’un agriculteur. Jusqu’au bout de l’exercice : le bilan économique, coûts et bénéfices de la vente des produits.

Quatre stratégies de «protection intégrée» ont été testées avec différents niveaux de diminution des herbicides - -50%, -70% et -100%. S’y ajoute l’objectif concomitant de diminuer les engrais, les insecticides et les fongicides dans la perspective d’une agriculture économe en «intrants», durable et moins agressive pour les sols et la biodiversité. AG FRCUMA 12-06-09 (1)

Puisque la chimie est exclue, place aux tueurs mécaniques. Passant devant un hangar, l’agronome détaille différents outils de désherbage mis en œuvre par les techniciens de l’Inra sous la houlette de Pascal Farcy. Des herses-étrilles, des bineuses ou des houes rotatives dont les dents arrachent et scalpent les mauvaises herbes entre les rangées. Ou ces bineuses disposant de doigts souples en caoutchouc qui viennent «grattouiller la terre au pied des plantes». (A droite, démonstration pour des membres de CUMA, coopératives d'utilisation du matériel agricole).

Le trio blé, orge, colza bourguignon a été délaissé au profit de rotations complexes étalées sur plusieurs années (en agriculture biologique des rotations de huit ans sont courantes). Objectifs : varier les compétitions entre plantes cultivées et mauvaises herbes. Retarder les dates de semis afin de détruire les mauvaises herbes dès qu’elles sortent de terre, et semer ensuite. Ou les étouffer par un semis deux fois plus dense que d’habitude. Introduire «des cultures de légumineuses», dont la luzerne, capables d’utiliser directement l’azote de l’air et donc d’éviter l’usage d’engrais en ravitaillant le sol en matière organique…

Le graphique ci-dessous, tiré d'une présentation de Munier-Jolain montre sur l'un des champs expérimentaux avec une réduction d'au moins 70% de l'usage d'herbicides que la rotation complexe et les autres techniques utilisées permettent de maîtriser les mauvaises herbes.

Graph munier jolain

Le bilan technique dressé par l’agronome, publié dans des revues scientifiques (1), semble positif. Les analyses des sols par carottages montrent que le stock de semences des mauvaises herbes n’est pas plus élevé qu’il y a douze ans. La biodiversité des sols en micro-organismes a augmenté comme la densité des fouisseurs (vers de terre). Le bilan en terme d’émissions de gaz à effet de serre est neutre. Le travail supplémentaire lié au désherbage mécanique peut se compenser par un étalement des interventions au long de l’année. Et la diminution du rendement est grossièrement compensée par celle des coûts.

Pourtant, Nicolas Munier-Jolain refuse de transformer ce résultat en belle histoire pour écolo urbain. «Il n’y a pas de miracle», préfère t-il avertir. Démonstration par une parcelle du scénario sans herbicide. Le champ est semé de luzerne, fauchée il y a peu. C’est la réponse à une véritable «infestation» de chardons, tandis que de la renouée liseron s’étale partout. Il faudra trois ans de culture de luzerne, fauchée régulièrement, pour que les chardons épuisent leur réserve souterraine (les rhizomes) en cherchant à la dépasser et finissent par mourir. Certes… Mais «je fais quoi de cette luzerne ? Sa vente couvre-t-elle la non culture de blé durant trois ans ?» s’interrogera l’agriculteur.

Pour l’agronome, qui se mue en économiste agraire, la question relève moins de la valeur intrinsèque de la production - la luzerne se vend aux éleveurs - que du système économique. Il faut organiser des marchés permettant la commercialisation de productions plus variées, inciter à des productions permettant de s’affranchir des importations de tourteaux de soja pour animaux, déployer une vision agro-systémique à l’échelle régionale… C’est plutôt là que «le bât blesse», admet-il.

L’agronomie propose des solutions techniques adaptées et non un illusoire et simpliste retour en arrière au défi des herbicides. Mais le cadre socio-économique susceptible de les accueillir reste à inventer. Sa mise en œuvre transformerait l’économie agraire, les circuits de commercialisation et jusqu’aux paysages en s’attaquant aux monocultures et en promouvant des cultures plus diversifiées.

(1) Violaine Deytieux et al, European Journal of Agronomy, 36 (2012) 55 65.

Ci-dessous une vidéo de l'INRA où Munier-Jolain explique en quelques phrases cette expérience :



Ici
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Re: Environnement

Messagede Nyark nyark » 25 Sep 2012, 18:43

De temps en temps, une bonne nouvelle ça fait du bien :
Erika": Total définitivement condamné

PARIS (Sipa) — La Cour de cassation a confirmé mardi non seulement la responsabilité pénale du groupe Total, mais a également retenu sa responsabilité civile dans le naufrage du pétrolier "Erika" en décembre 1999 au large des côtes bretonnes. Une victoire totale et absolue, selon les avocats des parties civiles.

"Il a fallu dix ans de procédure pour arriver jusqu'au bout, jusqu'à la condamnation de Total, pénalement, civilement, définitivement", s'est félicité Me Patrice Spinosi, avocat des collectivités locales devant la plus haute juridiction judiciaire.

Le 12 décembre 1999, l'Erika, pétrolier affrété par Total et battant pavillon maltais, a sombré au large de la Bretagne, déversant 20.000 tonnes de fioul sur près de 400 kilomètres de côtes sur la façade atlantique.

La décision de la Cour de cassation est contraire à l'avis du parquet général. En mai dernier, il avait requis l'annulation de la condamnation de Total, estimant que la justice française était incompétente pour juger cette catastrophe puisque le navire avait sombré dans la "zone économique exclusive" et non dans les eaux territoriales françaises.

Dans son arrêt de 319 pages, la Cour a estimé que "plusieurs dispositions de la convention des Nations unies sur le droit de la mer portant sur la protection et la préservation du milieu marin justifiaient l'exercice par la France de sa compétence juridictionnelle pour sanctionner un rejet involontaire d'hydrocarbure dans cette zone par un navire étranger". Voilà pour le plan pénal.

En 2010, la cour d'appel de Paris avait condamné le groupe pétrolier à une amende de 375.000 euros pour "pollution maritime" et confirmé la notion de "préjudice écologique". Mais elle avait estimé que le groupe pétrolier ne pouvait être tenu pour civilement responsable de la marée noire, contrairement aux autres intervenants: la société de classification Rina, le directeur de la société exploitante, Antonio Pollara, et l'armateur Giuseppe Savarese.

Mardi, la chambre criminelle a cassé les dispositions de la cour d'appel qui exonérait Total de toute responsabilité civile. Elle a considéré que le groupe pétrolier, affréteur du navire, a "commis une faute de témérité" dans l'inspection du navire. Une telle faute entraînant sa responsabilité civile au regard de la Convention internationale de 1992 sur la pollution maritime.

Me Spinosi s'est félicité que la "Cour de cassation remet(te) Total au côté de l'ensemble des autres personnes qui ont été condamnées pénalement dans la chaîne du fret de l'Erika". "Parce qu'il avait été affréteur, reconnu comme affréteur, Total avait été considéré comme pouvant bénéficier d'une responsabilité limitée. Ce n'est pas la solution de la Cour de cassation", a dit Me Spinosi parlant d'une "très, très grande victoire".

Au total, le groupe pétrolier a versé près de 370 millions d'euros, dont 170 millions versés en première instance à l'Etat et quelques autres parties civiles, et 200 millions à l'occasion du nettoyage des sites souillés par la pollution.

Me Daniel Soulez-Larivière, avocat de Total, a évoqué "un recours" devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). "Ce n'est pas un problème Total, c'est un problème international. Total se conformera à ce que dit la Cour de cassation", a réagi l'avocat pour qui "Total n'est plus intéressé par cette affaire en tant que Total puisque toutes les indemnisations ont été réglées".

Les élus des régions concernés, présents mardi à l'énoncé de l'arrêt, affichaient un large sourire. "La mer n'est pas une zone de non-droit, la mer n'est pas une zone d'impunité", a réagi Bruno Retailleau, président du conseil général de Vendée devant la presse. "Demain nous savons que les navires poubelles seront sanctionnés de la manière la plus dure".

"La Cour de cassation "met la responsabilité là où elle doit être, c'est-à-dire sur l'affréteur", a ajouté Eva Joly, eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

"La justice française ne passe pas à côté de l'histoire et singulièrement de l'histoire environnementale", a relevé, ému, Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). "Ce qui me paraît important, c'est qu'on trace l'avenir. Et pour l'avenir, on ne pourra plus polluer comme on le faisait par le passé", a-t-il conclu.


http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... damne.html
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Re: Environnement

Messagede ivo » 26 Sep 2012, 09:37

Pollution en Côte d'Ivoire : deux ONG réclament justice
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ustice.php
Image
Les émanations de gaz mortels provoquées par le déversement des déchets ont intoxiqué en août 2006 des dizaines de milliers d'habitants d'Abidjan. Crédits photo : STR/AP

Au terme d'une enquête, Amnesty International et Greenpeace réclament que soient jugés les responsables du déversement sauvage d'une cargaison de déchets toxiques à Abidjan, qui avait provoqué 17 morts et des milliers d'intoxications en 2006.

Dans la nuit du 19 au 20 août 2006, le cargo Probo Koala dispersait plus de 500.000 litres de résidus toxiques à Abidjan, la plus grande ville de Côte d'Ivoire. Selon les autorités ivoiriennes, les émanations de gaz mortels provoquées par ce déchargement sauvage ont causé la mort de 17 personnes et près de 100.000 intoxications. Six ans plus tard, justice n'a toujours pas été rendue, affirment Amnesty International et Greenpeace.

Dans un rapport de 250 pages, intitulé «Une vérité toxique», les deux ONG présentent les conclusions de leur enquête sur «la succession tragique des défaillances à l'origine d'un désastre sanitaire, politique et environnemental» en Côte d'Ivoire. Il en ressort que les victimes n'ont pas été entièrement indemnisées et que les responsables n'ont pas été punis.

En ligne de mire principale, la multinationale de courtage pétrolier et de transport maritime Trafigura, affréteur du Probo Koala. Pour les deux ONG, la société a pris «un grand nombre de décisions cruciales à l'origine du désastre». Cet été-là, les déchets, générés par le lavage à la soude caustique de gros volumes de pétrole non raffiné, ont dans un premier temps été acheminés aux Pays-Bas. Mais Trafigura, estimant que le tarif demandé par la société de traitement néerlandaise était trop élevé, a décidé d'expédier la cargaison sensible à Abidjan. Or la capitale économique ivoirienne ne disposait pas des installations nécessaires pour en éliminer la dangerosité.

«Criminalité d'entreprise»

En 2010, un tribunal néerlandais déclare la compagnie coupable d'avoir exporté illégalement les déchets depuis les Pays-Bas, en violation de la législation européenne sur l'importation et l'exportation de déchets dangereux. Mais le parquet refuse de prendre en considération les événements qui se sont déroulés par la suite, à Abidjan, comme leur impact sur la santé humaine. Conséquences que nie Trafigura.

Pour que les sociétés exerçant à l'international ne puissent pas se soustraire à leur responsabilité en cas d'atteintes aux droits humains et à l'environnement, Amnesty et Greenpeace émettent une série de recommandations. Les ONG réclament d'abord une enquête pénale au Royaume-Uni, où est basée la filiale de Trafigura qui a géré l'affaire du Probo Koala. Le rapport demande en outre à la Côte d'Ivoire de veiller à ce que les victimes soient entièrement indemnisées. La justice ivoirienne a en effet confirmé qu'une partie des fonds (200 millions d'euros) destinés à 31.000 victimes avait été détournée. Les autorités ivoiriennes doivent également réévaluer le caractère légal de l'accord conclu avec Trafigura en 2007, offrant à la société une très large immunité judiciaire dans le pays.

En espérant que ces mesures soient prises, «les victimes attendent toujours que justice leur soit rendue, et rien ne garantit que ce type de criminalité d'entreprise ne se reproduira plus», conclut Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

LIRE AUSSI:

» Probo Koala: Trafigura écope d'un million d'euros d'amende


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Messagede ivo » 26 Sep 2012, 10:07

Total n'est pas favorable aux forages en Arctique
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 365897.php
Dans le «Financial Times », Christophe de Margerie évoque les risques pour l'environnement dans l'Arctique. Et estime que les industriels devraient s'abstenir d'y chercher du pétrole.

Certains diront que la coïncidence est troublante . Mais on peut également y voir une bonne nouvelle pour l'environnement. le PDG du groupe pétrolier, Christophe de Margerie, prend en effet ce matin position dans le «Financial Times» contre les forages pétroliers dans l'Arctique.
«Les industriels devraient s'abstenir de chercher du pétrole dans ces eaux car les risques liés à l'environnement y sont trop élevés», explique-t-il en effet. Et de préciser que «du pétrole au Groenland serait un désastre. Une marée noire ferait trop de dégâts pour l'image de la compagnie».
Selon le quotidien, c'est la première fois qu'une «major» du pétrole critique publiquement l'exploration pétrolière dans l'Arctique, mais force est de constater que les compagnies pétrolières sont des plus prudentes sur la question. La semaine dernière, Shell a ainsi reporté des projets de forage en Alaska tandis que le russe Gazprom a décidé, de son côté, de reporter de quelques jours, et pour des raisons de sécurité, le lancement de la production de pétrole du champ de Prirazlomnoye, le premier champ pétrolier offshore de l'Arctique russe en développement.

Offensive de Moscou

Des décisions qui interviennent alors que Moscou a décidé de favoriser le développement de l'exploitation pétrolière et gazière, notamment pour les gisements difficilement accessibles. «Les gisements exploités sont en train de tarir et il faut exploiter de nouveaux gisements, dont ceux qui sont difficilement accessibles», a ainsi expliqué il y a quelques jours Vladimir Poutine lors d'un entretien avec le ministre russe du Développement économique, Andreï Belooussov. Dans ce but, le président russe a proposé de baisser de 50% la taxe d'exportation du pétrole puisé dans les gisements difficilement accessibles. Mesure qui, selon Moscou, permettrait à la Russie d'augmenter, à partir de 2020, sa production de pétrole de 40 à 100 millions de tonnes par an.
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Messagede ivo » 28 Sep 2012, 18:18

Pétrole : menaces sur l'Amazonie
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Un représentant des Sarayakus, une communauté de la forêt amazonienne, est en France pour médiatiser son combat contre les recherches pétrolières. Trois millions d'hectares de forêt primaire font l'objet d'un appel d'offres pour la recherche pétrolière en Equateur.

Image
José Gualinga © Radio France Anne-Laure Barral

José Gualinga, président du gouvernement du peuple Kichwa de Sarayaku, n'a pas de plume dans les cheveux ou de tatouage noir sur le visage. Dans son costume de lin clair, il vient expliquer comment David a gagné contre Goliath. Comment une petite communauté, les Sarayakus, 1500 habitants vivant sur 140;000 hectares de forêt amazonienne ont bouté hors de leur territoire la puissante compagnie pétrolière argentine CGC.

"Pour savoir s'il y a du pétrole, les compagnies utilisent des explosifs pour faire vibrer la terre. Sur 200;000 hectares de forêt primaire, ils ont mis tous les 50 mètres, cinq kilos d'explosifs à 20 mètres de profondeur. Et pour nous c'est une agression envers notre terre mère. Vouloir dynamiter comme ça le sous-sol pour nous c'est juste incompréhensible", explique José Gualinga.

Après 10 ans de combat juridique, cet été, la cour interaméricaine des droits de l'homme à Washington leur a donné raison. Elle demande à la compagnie pétrolière de retirer ses explosifs et à l'Equateur de mettre en place un véritable processus de consultation avec les Sarayakus.
Mais aujourd'hui, le gouvernement équatorien a lancé un nouvel appel d'offres sur trois millions d'hectares. Pour José Gualinga, cela n'augure rien de bon. Même s'il sait qu'aujourd'hui, il y a une jurisprudence. Il attend toujours qu'elle soit respectée.

José Gualinga était l'invité du Festival des utopies concrètes, à Paris - Reportage d'Anne-Laure Barral
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Re: Environnement

Messagede ivo » 02 Oct 2012, 12:00

La Grande barrière de corail a perdu la moitié de ses coraux en 27 ans
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Une étude australienne révèle que la Grande barrière de corail en Australie a perdu la moitié de ses prairies coralliennes au cours des 27 dernières années, en grande partie à cause de cyclones tropicaux. Si rien n'est fait, le site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, pourrait continuer à se détériorer.

http://www.youtube.com/watch?v=IL1i1HV- ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=TcpdaQ6q ... r_embedded

Le plus vaste ensemble corallien du monde est en danger. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande barrière de corail en Australie a perdu la moitié de ses prairies coralliennes au cours des 27 dernières années, révèle mardi une étude australienne. Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs ont compilé 2.258 études scientifiques conduites sur près de 30 ans.

Quelles sont les raisons de cette déterioration ? Les scientifiques avancent trois causes :

48% de la dégradation est due à des cyclones tropicaux de forte intensité (34 depuis 1985).
42% est liée à l'acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive également appelée "couronne d'épines" (ou crown-of-thorns starfish en anglais), qui dévore les coraux.
En troisième position seulement arrive le réchauffement climatique : l'étude note deux épisodes graves de blanchiment en 1998 et 2002 liés au réchauffement des océans.

La reconstitution du corail est possible, mais "prend entre 10 et 20 ans"

"La perte de la moitié de la couverture corallienne originelle est une source de grande préoccupation car elle est synonyme de perte d'habitat pour des dizaines de milliers d'espèces", indiquent les chercheurs de l'Australian Institute of Marine Science (Institut océanographique d'Australie) et de l'université de Wollongong (Etat de Nouvelle-Galles du Sud). La barrière abrite en effet 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons, 4.000 espèces de mollusques et de nombreuses espèces en danger.

Si rien n'est fait pour protéger ce trésor, les 345.000 km2 de la Grande barrière pourrait continuer à se déteriorer dans les mêmes proportions d'ici 2022. Même si le co-auteur de l'étude, Hugh Sweatman, affirme également que le corail peut se reconstituer. "Mais la reconstitution prend entre 10 et 20 ans. Actuellement, les intervalles de temps entre les nuisances sont en général trop courts pour une reconstitution complète et c'est ce qui entraîne les pertes à long terme", explique-t-il.
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Messagede ivo » 10 Oct 2012, 09:12

La biopiraterie ou le pillage du vivant
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160 pays sont réunis jusqu'au 19 octobre à Hyderabad en Inde pour les négociations internationales sur la diversité biologique. La mission onusienne est d'enrayer l'extinction des espèces vivantes sur la planète. Une extinction qui s'est fortement accélérée ces 30 dernières années. Les expertises les plus pessimistes estiment que la moitié des espèces vivantes pourraient s'éteindre d'ici 2100. La délégation du Parlement européen a décidé de porter comme mesure la lutte contre la biopiraterie.

Image
Les négociations internationales sur la diversité biologique ont un objectif : enrayer l'extinction des espèces vivantes. © Reuters Enrique Castro-Mendivil

"La biopiraterie c'est l'exploitation abusive de la biodiversité locale et des savoirs traditionnels qui lui sont associées", explique Pierre Johnson, consultant en biodiversité et éthique et auteur du livre "Biopiraterie, quelles alternatives au pillage des ressources naturelles et des savoirs ancestraux ?"
Là où cette appropriation du vivant pose les plus gros problèmes c'est souvent sur les semences. Le haricot jaune du Mexique est un cas emblématique. Au début des années 2000, un agriculteur texan sélectionne une série de haricots cultivés au Mexique. Il a breveté un type de graine. Il a ensuite imposé des taxes sur tous les haricots de ce type ensuite exporté du Mexique.

Mais en créant un marché pour une plante parce qu'elle est très utile dans la cosmétique ou la pharmacopée, on prend aussi le risque de dégrader les autres espèces sans utilité commerciale.

La biopiraterie revient à voler les connaissances de certaines populations locales sur leur flore ou leur faune et ensuite à leur imposer des usages. Des pratiques qui n'ont plus cours selon les industriels qui travaillent en confiance avec les populations autochtones. "On ne peut pas breveter une plante mais certaines de ses propriétés. Le brevet nous permet de protéger notre travail, nos investissements par rapport à d'autres entreprises qui pourraient utiliser nos découvertes sans avoir travaillé", explique Jean-Yves Berthon, PDG de Greentech une société d'ingrédients qui dépose régulièrement des brevets d'origine végétale.

Cependant aujourd'hui les rapports se tendent avec certains pays amazoniens. Le Pérou a créé une commission de lutte contre la biopiraterie et à demander à certaines firmes notamment Greentech de retirer leur brevet. Ces pays attendent surtout un partage des avantages tirés de la richesse de leur biodiversité.

La député écologiste européenne, Sandrine Belier soutient une proposition de "bien commun" de la biodiversité lors des négociations d'Hyderabad. "Les arguments des firmes c'est de dire si chaque pays s'occupe de sa biodiversité, on se prive des médicaments du futur ou du vaccin qui guérira le sida. Je pense que l'on est pas obligé de passer par le système des brevets pour cela", explique-t-elle.


Avoir des brevets publics pour que chacun poursuive ses recherches et en même temps partager les avantages avec les populations locales, cela demande un changement de point de vue pour les firmes cosmétiques, agricoles et du médicament. Un enjeu financier qui sera bien sûr discuté à Hyderabad. Un enjeu aussi dans les rapports entre pays du nord et du sud puisque 97% des brevets sont au nord et 90% de la diversité biologique au sud.
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Re: Environnement

Messagede ivo » 19 Oct 2012, 18:59

OGM : six Académies estiment que l'étude Séralini n'a "aucune conclusion fiable"
L'étude de Gilles-Eric Séralini sur la toxicité du maïs OGM NK 603 n'est pas fiable, ont jugé vendredi six Académies nationales dans une déclaration commune. Elles pointent des "insuffisances" de méthodologie. Une trentaine d'associations ont écrit une lettre ouverte au gouvernement.

>>>
http://www.franceinfo.fr/environnement/ ... 2012-10-19
....
foudroyé par la surprise je suis ...
le rapport >>
http://www.academie-sciences.fr/activit ... is1012.pdf
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Re: Environnement

Messagede ivo » 29 Nov 2012, 19:34

miracle !!! ils ont trouvé un neurone ...

L'éclairage des vitrines bientôt interdit la nuit
13 commentaires
L'extinction des enseignes lumineuses et des vitrines sera obligatoire, "sauf exception d'utilité publique" a indiqué ce jeudi matin la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho. Un décret devrait bientôt être publié pour faire des économies d'énergie.

>>>
http://www.franceinfo.fr/environnement/ ... 2012-11-29
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Re: Environnement

Messagede ivo » 17 Jan 2013, 09:07

Un rapport européen inquiétant sur les dangers des pesticides pour les abeilles
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Pour la première fois, l'agence européenne de sécurité des aliments accable trois pesticides, soupçonnés d'avoir un impact létal sur les abeilles. Si les apiculteurs voient dans ce rapport une raison d'espérer, les fabricants de pesticides dénoncent des "pressions politiques".

La Commission européenne pourrait décider d'interdire certains pesticides au niveau européen. L'autorité européenne de sécurité des aliments, l'EFSA, lui a remis ce mercredi un rapport sur l'impact des pesticides sur les abeilles. Ce rapport présente "des conclusions inquiétantes sur l'impact de trois types de produits sur le nectar et le pollen", explique Frédéric Vincent, porte-parole du Commissaire européen en charge de la santé.

Trois néoincotinoïdes sont visés ; ils sont contenus dans plusieurs pesticides très utilisés, dont le Cruiser, qui sert de traitement de semence notamment pour les plans de colza et de maïs. Ces molécules désorienteraient les abeilles, au point qu'elles ne parviendraient plus à regagner leurs ruches et finiraient par mourir. La mortalité des abeilles, pourtant essentielles à l'écosystème car elles favorisent la pollinisation, a augmenté de 5% à 30% en une quinzaine d'années.

Un rapport "pas digne de l'EFSA" ?

La Commission "prendra les mesures qui s'imposent" lors d'une réunion fixée le 31 janvier prochain. Objectif : arrêter une ligne de conduite sur l'utilisation de ces pesticides au niveau de toute l'UE, alors que certains pays ont déjà règlementé leur usage. En France par exemple, le Cruiser OSR n'est plus autorisé pour le traitement du colza, mais reste disponible pour le maïs. Une interdiction ravirait les apiculteurs, qui ont déjà obtenu l'interdiction de deux autres pesticides.

L'aboutissement de 15 ans de combat pour les apiculteurs reportage d'Anne-Laure Barral

Mais les laboratoires chimiques n'entendent pas se laisser faire. Alors que la Commission européenne doit leur adresser "cette semaine" une lettre, l'allemand Bayer et le suisse Syngenta, principaux fabricants, ont d'ores et déjà critiqué les conclusions de ce rapport. Bayer avance que la mortalité des abeilles est avant tout due à la présence d'un acarien parasite. Du côté de Syngenta, le directeur opérationnel John Atkin affirme que "l'EFSA s'est tourvée sous pression politique pour produire une évaluation hâtive et insuffisante". "Ce rapport n'est pas digne de l'EFSA et de ses scientifiques" ajoute-t-il, précisant que le laboratoire fera tout pour défendre l'utilisation de ses produits.

précisions:
- de multiples analyses ont TOUTES démontrer la causalité des pesticides, depuis plus de 15 ans.
- les taux de mortalité sont passé à plus de 40% en france. avec une proportion due au parasite (varroa jacobsoni) mineure.
- dans sa tres grande qualité d'information fr info illustre une abeille par une photo de ... bourdon ...
Image
La disparition des abeilles serait extrêmement grave pour les écosystèmes © Maxppp
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Re: Environnement

Messagede ivo » 20 Jan 2013, 13:04

Evaluation des OGM : vers plus de transparence et d'indépendance
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L'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, décide de publier ses données sur le maïs transgénique NK603, une première victoire pour le chercheur français Gilles-Eric Séralini, dont l'étude choc montrant des rats aux tumeurs protubérantes avait été rejetée justement par l'EFSA.

"C'est une demi-victoire, une première transparence", s'est félicité le professeur Séralini, après la décision prise cette semaine par l'EFSA de publier les données qu'elle a utilisées pour donner son avis favorable à l'autorisation de commercialisation du maïs OGM NK 603. Demi-victoire car cette publication est soumise à l'accord de Monsanto
, mais surtout parce que le chercheur français attend toujours la publication des données concernant le Roundup, "pesticide le plus utilisé dans le monde, qui pollue nos rivières et nos nappes phréatiques". 80% des OGM ont pour but de lui résister.

Donnant – donnant

Or, lors du rejet de son étude notamment par l'EFSA qui lui demandait des informations supplémentaires sur ses travaux, le Pr Séralini avait posé comme préalable que l'EFSA fournisse elle-même les éléments qui avaient permis d'autoriser l'OGM et le pesticide.

Lors d'une conférence de presse au Parlement européen, à l'invitation de l'eurodéputée Corinne Lepage, le scientifique et son équipe du CRIIGEN (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique) sont revenus sur la "campagne de dénigrement" menée après la publication de leur travaux, rappelant qu'ils n'avaient permis "ni moratoire ni autorisation", alors que les données des agences "se copiant les unes les autres avaient servi à les autoriser pour des millions voire des milliards de gens, sur des bases ridicules".

Mise en danger d'autrui

Des conditions d'autorisation de mise sur le marché préoccupantes en termes de santé publique. Pour preuve, cette réponse de la part de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail): "Concernant les tests sur le Roundup, il n'y a pas d'exigence dans le dossier d'évaluation du produit de test de long terme. Il s'agit de tests de toxicité aiguë, sans résultats d'analyse de sang", écrit Marc Mortureux, Directeur général de l'ANSES. "On nous prend tous pour des cobayes ! Tout cela confine à la mise en danger d'autrui", s'indigne Gilles-Eric Séralini.


Huissier et plainte en diffamation

En attendant leur publication, toutes les données brutes du chercheur ont été transmises à un huissier, présent à la conférence de presse. Par ailleurs le scientifique et son équipe ont annoncé qu'ils allaient porter plainte pour diffamation contre tous ceux qui les accusent d'avoir falsifié leurs données, ou d'appartenir à un groupe sectaire.

Deux poids, deux mesures

"La publication des données par l'EFSA va permettre de juger que le maïs NK 603 n'aurait pas été autorisé si on avait appliqué les mêmes critères qu'à l'étude du Pr Séralini", a souligné Corinne Lepage, qui compte parmi les fondateurs du CRIGEN. Elle dénonce le traitement inéquitable dont font l'objet les anti-OGM, "un 'deux poids deux mesures' au détriment de la santé des gens", et demande qu'on réévalue les études qui ont permis la mise sur le marché.



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Re: Environnement

Messagede ivo » 31 Jan 2013, 08:47

Des millions de Chinois invités à rester chez eux à cause de la pollution
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Une partie de la Chine, dont la capitale Pékin, étouffe littéralement depuis trois jours, sous un épais brouillard de pollution. Par mesure de précaution, les autorités conseillent aux personnes fragiles de rester chez elles.

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A Pékin, la célèbre place Tian'anmen est plongée dans un épais brouillard © Maxppp

Ce n'est malheureusement pas une nouveauté dans un pays, la Chine, qui consomme autant de charbon que l'ensemble des autres pays de la planète. La pollution atmosphérique est devenue un enjeu sanitaire hautement important pour les quelque 1,5 milliards de Chinois, et encore plus pour les habitants de la capitale.

Pékin, ville masquée

La mobilisation est générale, l'inquiétude tout autant à Pékin. Dans les rues de la mégalopole de 20 millions d'habitants, le masque équipé d'un filtre à air est désormais un accessoire courant, voire incontournable. On le met dans la rue, bien sûr, mais on le garde aussi chez soi, ou au travail. Pour limiter le nombre d'affections respiratoires, le gouvernement municipal a conseillé aux personnes fragiles, les enfants et les personnes âgées principalement, de se calfeutrer chez eux, fenêtres fermées. Un message relayé mercredi matin par les radios. Les Pékinois en sont même au point de se ruer sur des boîtes d'air pur en conserve.

Il faut dire que l'événement est inédit, par son ampleur : le nuage de gaz et de poussière s'étend sur une superficie de plus d'1,3 millions de kilomètres carrés sur l'est du pays, jusqu'à l'industrielle Shanghaï. Sous cet épais "smog", on respire 17 fois la dose de particules novices admise par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Conséquence : la quasi-totalité des activités en plein air ont été suspendues, 103 usines ont été fermées, et 30 % des voitures officielles ont l'interdiction de circuler. L'organe officiel de suivi de la pollution BeijingAir évalue le risque à "dangereux".

BeijingAir ✔ @BeijingAir

01-30-2013 00:00 to 01-30-2013 23:59; PM2.5 24hr avg; 277.9; 328; Hazardous
4:20 PM - 30 janv. 13

Des chiffres qui font froid dans le dos

Le problème principal vient de cette industrie qui avance à marche forcée dans une Chine à la croissance toujours plus insolente.

Désormais, le pays consomme autant de charbon que l'ensemble des autres pays de la planète ; il en tire 70 % de son énergie. Et en plein hiver, on n'arrête pas les chaudières à charbon qui permettent d'amener un peu de chaleur à la maison.
L'autre problème évident, ce sont les voitures, toujours plus nombreuses dans une Chine qui est devenue le premier marché automobile mondial. Dans la seule ville de Pékin, on compte au minimum cinq millions de véhicules en circulation. Mais depuis trois jours, il est devenu bien difficile de circuler, étant donné que neuf autoroutes ont été barricadées. Dans les airs, ça coince également : on ne compte plus les vols retardés ou carrément annulés à cause du brouillard.

Et pour ne rien arranger, les masques de protection sont en rupture de stock.

Pékin étouffe sous la pollution : récit du correspondant de France Info, Philippe Reltien (00:01:04)

commentaires:
Punition divine, ils ont pris nos emplois, notre technicité, ils n'arrivent plus à respirer ? j'ai un de mes amis qui travaille à Pékin, son sentiment : peuple d'esclaves 10 à 12 h de travail par jour, 6 jours par semaine, 3h dans les transport, pas de vie sociale, pas de vie culturelle, salaires de misère, saleté et pollution à tous les étages, alimentation dégueulasse, sûr ils n'auront pas de problème, ni de sécurité sociale, ni de retraite, un exemple à suivre François, il y a une solution à tout, il faut simplement le bon exemple, demande à Mélanchon qu'il t'explique comment faire, une société idéale, suivant les préceptes de leur joyeuse idéologie, au service des travailleurs, Y a t-il depuis son existence, un régime communiste qui ai fait le bonheur de son peuple ?....aucun ! polluons, quand tout sera pourri il faudra demander à nos chers patrons, de payer des boites d'air frais pour chaque français. En travaillant avec eux, ont les tuent, et ont se tue, donc, tout va bien ?

Une petite précision, la chine n' est que vaguement communiste. Elle a plus, aujourd'hui, d'influences du capitalisme il me semble. Je dis ça, je ne crois ni en l'un, ni en l'autre. Seule alternative qui me fait rêver, c'est celle d'Étienne Chouard.

.....
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Re: Environnement

Messagede digger » 06 Fév 2013, 11:57

Une nouvelle ZAD est née.
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http://www.adretmorvan.org/
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