"Revalorisation" du SMIC
Communiqué Union syndicale Solidaires
Augmentation du SMIC :
Un autre partage des richesses, c’est pour quand ?
Malheureusement sans surprise, le gouvernement Ayrault n’augmente le SMIC que de 2 %, soit seulement +0,6% (moins de 7 euros par mois) au-delà de l’augmentation légale obligatoire liée à l’inflation !
L’Union syndicale Solidaires, juge cette mesure très insuffisante au regard des besoins incompressibles des ménages. Elle ne permet pas de réduire l’inégalité croissante des revenus, dont les femmes sont particulièrement victimes. Beaucoup de salarié-es touchent bien moins que le « SMIC mensuel », du fait du temps partiel imposé, des contrats à durée déterminée, etc.
Une mesure de justice aurait été de porter le SMIC à 1 700 euros mais aussi d’augmenter les minima sociaux comme le demandent notamment les associations de chômeurs/ses. Par ailleurs, il y a urgence à revoir l’ensemble des grilles salariales pour combattre les inégalités qui profitent aux 10 % les plus aisé-es.
Patronat et gouvernement imposent que la part de redistribution des richesses produites consacrée aux salaires soit maintenue à un faible niveau, depuis 30 ans. Ils prétextent une soit disant stimulation de l’investissement productif : c’est faux, celui-ci n’est pas plus élevé qu’au début des années 1980. Le recul de la part salariale n’a servi qu’à augmenter les dividendes et à reporter la pression des grands groupes sur les salarié-es des PME (Petites et Moyennes Entreprises).
La question fondamentale du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits passe donc une nouvelle fois à la trappe, tout comme la dynamique de relance économique.
Comme l’Union syndicale Solidaires l’affirme depuis des mois, il est nécessaire de coordonner nationalement les luttes menées dans nombre d’entreprises et administrations, de reconstruire une mobilisation sociale d’ensemble, pour imposer une autre répartition des richesses et refuser de payer l’austérité à la place des puissances financières et patronales qui sont les seules responsables de la crise de leur système économique.
http://www.solidaires.org/article41421.htmlCommuniqué CNT
UNE VRAIE REVALORISATION DU SMIC : MAINTENANT !
Les élections à peine passées, Hollande annonce déjà des lendemains qui déchantent.
En laissant entendre que la revalorisation du Smic ne serait quasiment pas supérieure à l’inflation, le gouvernement envoie un vrai signe de sa future politique : conserver les inégalités actuelles pour mieux protéger les intérêts des capitalistes.
Pour rappel le Smic n’a pas été augmenté autrement que par rapport à l’inflation lors de tout le quinquennat de Sarkozy alors même que dans le même temps le PIB a lui progressé de plusieurs pour cents. C’est à dire que bien que les richesses aient augmenté, la répartition de celles-ci s’est une nouvelle fois faite à l’unique profit des possédants. Le PS au pouvoir poursuit la bataille du salaire contre les travailleurs que l’UMP a pu mener pendant 10 ans.
Pourtant cette mesure aurait eu un caractère important dans la répartition entre capital et travail mais derrière les beaux discours, il est clair qu’il n’est pas question de toucher à la répartition du gâteau. C’est à cause de ce genre de politique que la répartition des richesses a basculé de plus de 10% en 20 ans entre revenus du travail et revenus du capital. C’est aussi autant de cotisations sociales de perdues et de déficits créés.
Bref il y a urgence à obtenir :
. qu’aucun revenu (salaire, allocation…) ne soit inférieur à 1600 euros net par mois,
. une augmentation des salaires selon une échelle décroissante de 300 euros net pour les salaires les moins élevés à rien pour les salaires au-dessus de deux fois le SMIC réévalué,
. la requalification des CDD en CDI et la titularisation sans condition de tous les précaires du public,
. un chômage (total ou partiel) payé à 100 %,
. des services publics (santé, transports, éducation...)
Pour ceux qui en doutait, il n’y avait bien rien à attendre de ces élections présidentielles et les travailleurs ne peuvent décidément que compter sur eux-mêmes pour obtenir une répartition des richesses équitable.
Celle-ci ne pourra se faire que par une large mobilisation, l’abolition du salariat étant à terme le seul moyen d’obtenir une réelle répartition des fruits du travail.
Le Secrétariat Relations Médias de la CNT
http://www.cnt-f.org/spip.php?article1978