Medef et néolibéraux déclarent la guerre aux salariés

Re: Medef et néolibéraux déclarent la guerre aux salariés

Messagede bipbip » 04 Juil 2018, 23:22

Patronat. Geoffroy Roux de Bézieux, un « tueur » au Medef

Élu hier à la tête de l’organisation patronale, le nouveau patron des patrons promet d’attaquer les garanties sociales des salariés.

Geoffroy Roux de Bézieux a tout l’air du patron « moderne ». Une image ficelée par le nouveau patron des patrons, élu, hier, à la tête du Medef, avec 55,8 % des voix face à Alexandre Saubot, depuis son apparition télévisée, en 2005, sur le plateau d’Arlette Chabot. Là, ce fils issu de la noblesse de cloche lyonnaise, au père banquier, vante, tout sourire, les bienfaits de la réforme du CPE de Villepin, échauffé par un mouvement social emmené par les jeunes. Face caméra, « GRB » veut incarner un visage séduisant du capitalisme pour convertir les Français à l’économie de marché. Derrière ce vernis de « modernité » craquelle un nouveau numéro de l’organisation patronale qui reprend les vieilles obsessions du patronat.

Parti tôt en campagne, le dirigeant du fonds d’investissement Notus Technologies surjoue la carte de « l’entrepreneur moderne » en phase avec les attentes des start-up. « Je suis un entrepreneur depuis mes 33 ans », fanfaronne-t-il sur les plateaux de télévision. Il souhaite « aider les entreprises dans leur transformation numérique » même si aucune ligne de son programme ne propose d’aider le développement des jeunes entreprises. Toutefois, sa stratégie de communication marche : la presse de droite le présente comme le candidat le plus enclin à « rénover » l’image vieillisante du Medef. Et il a derrière lui les noms de la French Tech, le mouvement Croissance Plus présidé autrefois par ses soins, ainsi que France Digitale… Des soutiens qui ne pèsent pas grand-chose dans le patronat traditionnel.
Le successeur de Gattaz exige une « baisse des charges »

Son vrai fonds de commerce, il l’a puisé dans les vieilles obsessions ultralibérales du Medef, lui qui se dit prêt à « continuer le combat pour la compétitivité » des entreprises. « Les Français savent que demain c’est nous les entrepreneurs qui allons changer le monde », a-t-il déclaré, hier. Ce n’est pas un hasard si, parmi ses soutiens, se trouvent Denis Kessler (assureur Scor), fossoyeur du modèle social français hérité du Conseil national de la Résistance, et des barons du CAC 40 comme Gérard Mestrallet, ex-patron d’Engie, ou Maurice Lévy, dirigeant indéboulonnable de Publicis et ex-président de l’Afep (lobby du CAC 40). C’est d’ailleurs aux rendez-vous mensuels du Siècle, un club discret de décideurs influents, que Geoffroy Roux de Bézieux et le publicitaire se sont croisés. Pas étonnant donc que GRB reprenne dans son programme les antiennes de ces vieux loups du patronat : il exige une « baisse des charges », qui « pèsent lourdement » sur les entreprises, alors que des politiques d’exonérations des cotisations patronales existent depuis des années, et une suppression pure et simple des impôts de production. Alors même que les ordonnances Macron ont amoindri les protections des salariés, il milite pour une « poursuite de la simplification du Code du travail » et une baisse du « coût du travail », affirmant sans rire qu’une « politique de la demande est menée depuis trente ans ». Bien sûr, il souhaite aussi une « plus grande décentralisation » du « dialogue social » au niveau des entreprises.

Le successeur de Gattaz se dit lui-même pas très « fan » des négociations interprofessionnelles avec les syndicats. Un univers que le militant patronal a fréquenté seulement en 2008, lorsque Laurence Parisot, prédécesseur de Gattaz, le parachute à la tête de l’assurance-chômage (Unédic). « Il ne dispose pour sa nouvelle mission ni de l’expérience ni des compétences requises », a estimé, à l’époque, un membre de l’UIMM (métallurgie). « Je suis un créateur d’entreprise, pas un gestionnaire, assumait-il alors. Je n’ai pas forcément la patience de rentrer dans tous les dossiers techniques. » Il menace de quitter certains organismes paritaires, tels que l’Unédic, si le Medef n’a pas les mains libres pour négocier.

Car voilà un autre aspect du personnage. Le chef du syndicat d’employeurs se veut « entrepreneur récidiviste » de choc. Avec lui, « c’est marche ou crève », avec « beaucoup de plaisir si on marche et beaucoup de souffrance autrement ». Cet ancien commando de marine à Djibouti et au Liban, aujourd’hui capitaine de vaisseau de réserve, ne fait « pas de prisonniers », affirme-t-il dans une interview de 2011 à Enjeux-les Échos. Se faire du fric, tel est le credo de Geoffroy Roux de Bézieux, qui a fait fortune en cédant ses boîtes sans se préoccuper des dégâts sociaux. En 2000, il revend The Phone House, chaîne de boutiques de téléphones mobiles, au groupe anglais Carphone et empoche près de 40 millions d’euros.

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Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 22:22

Medef. Les patrons lui disent merci !

Du pacte de responsabilité à la suppression de l’ISF, les gouvernements successifs ont pompé les propositions du Medef.

Le patron des patrons a déposé les armes. Pierre Gattaz, promoteur du « Medef de combats », passe la main aujourd’hui, à la Mutualité de Paris, à Geoffroy Roux de Bézieux ou Alexandre Saubot. Attentif à l’idée de brosser un bilan avantageux de son « action », l’héritier de l’entreprise familiale Radiall se dit « très fier du travail...

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Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 16:56

Patronat. Avec Macron, le Medef cherche à passer à la vitesse supérieure

Choyée par le gouvernement, l’organisation patronale démarre son université d’été. Derrière les accents modernistes de son nouveau président, Geoffroy Roux de Bézieux, le mouvement tente de parachever sa victoire contre le modèle social.

«L’entreprise dans vingt ans » : le slogan de la vingtième université d’été du Medef se veut résolument tourné vers le temps long. En attendant, le présent lui sourit : aujourd’hui et demain, une flopée de ministres – à commencer par le premier d’entre eux, Édouard Philippe – sont attendus pour dérouler, devant le parterre des patrons réunis sur le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas (Yvelines), le programme rêvé. Fiscalité, « charges » sociales, Code du travail : tout ce que le Medef demande, l’équipe Macron le lui accorde sans coup férir. Au risque de rendre sans objet l’organisation patronale de choc née sous l’impulsion d’Ernest-Antoine Seillière, il y a vingt ans. Alors, pour ne pas se laisser griser par les ivresses du succès, le Medef a l’air de réorienter, sous les auspices de son nouveau président, élu en juillet, Geoffroy Roux de Bézieux, ses priorités sur les nouvelles technologies, les métiers du futur et le réchauffement climatique.
La sempiternelle volonté de réduire les protections des salariés

Derrière ce vernis de modernité perce pourtant la sempiternelle volonté de réduire les protections des salariés. Le discours patronal se concentre sur les mêmes obsessions. Le « coût du travail » est coupable des maux de l’économie et nuit à la « compétitivité » des entreprises. Silence radio, toutefois, sur les politiques d’exonération de « charges sociales » à l’œuvre depuis des décennies sans produire le moindre effet positif sur la création d’emplois pérennes. Le démantèlement des protections des salariés avec la réforme El Khomri et les ordonnances Macron, qui consacrent la fin du principe de faveur et la primauté du contrat sur la loi, ne calment pas les appétits du Medef. On retrouve cette volonté de bénéficier d’un meilleur rapport de forces face aux salariés par une « décentralisation » du dialogue social au niveau de chaque entreprise, et par une « poursuite de la simplification du droit du travail, en particulier sur les contrats de travail et les seuils  sociaux...

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Messagede bipbip » 30 Aoû 2018, 10:54

Le Medef en veut encore plus...


«On lui fait encore confiance mais ça va pas durer»... Quand les patrons se mettent à douter d'Emmanuel Macron

« On lui fait encore confiance mais attention, cela ne va pas durer » : 15 mois après avoir été séduits par l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, un président jugé pro- « business », les patrons français se mettent aujourd’hui à douter. « Il faut reconnaître que tout n’a pas été noir. Des réformes qui n’avaient pas été faites en 30 ans ont été effectuées en un an » : l’opinion de Jacques Letort, chef d’entreprise dans le bâtiment, est largement partagée à Jouy-en-Josas, au sud-ouest de Paris, qui accueillait mardi et mercredi la 20e université d’été du Medef.

Le nouveau président du Medef veut que le gouvernement réduise encore la dépense publique et poursuive les réformes structurelles qu'il a engagées https://t.co/3iKbco6I2z #AFP pic.twitter.com/fRrkZVKSQs
— Agence France-Presse (@afpfr) August 27, 2018

« Est-ce que ça avance assez vite ? Non »

Il y a 15 mois, les chefs d’entreprise avaient applaudi l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, un ancien banquier d’affaires au profil pro-entreprises qui promettait de « transformer la France » et de ranimer une croissance jusqu’alors atone. « Les décisions prises vont dans le bon sens : assouplir un peu les règles et défiscaliser les heures supplémentaires », résume Michel Fétiveau, directeur pour la France de la division après-vente de l’équipementier automobile allemand ZF. Dans un sondage réalisé en juillet par OpinionWay, 65 % des dirigeants sondés estiment que le gouvernement a maintenu le rythme des réformes, malgré de multiples contestations.

Après avoir applaudi à la «flat tax », qui instaure un prélèvement au taux unique de 30 % sur tous les revenus du capital, Eric Pinon, qui préside de l’Association française de gestion financière, attend désormais la loi Pacte sur le financement des entreprises, l’intéressement et la participation des salariés. Le gouvernement veut « aider le système à être plus attirant pour l’investissement sur le long terme. Oui, ça va dans le bon sens. Est-ce que ça avance assez vite ? Non. »

... https://www.20minutes.fr/economie/23273 ... 1535541008
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Re: Medef et néolibéraux déclarent la guerre aux salariés

Messagede bipbip » 19 Oct 2018, 19:28

Le président du Medef veut contrôler les médecins qui délivrent plus de quatre arrêts maladie

En début de semaine, le président du Medef s’est exprimé sur les arrêts maladies en ciblant les « médecins gros prescripteurs », exigeant un contrôle systématique des médecins après le 4e arrêt maladie prescrit pour un même salarié, niant ainsi complètement la responsabilité des patrons dans la multiplication de ces arrêts maladies, liés à des conditions de travail toujours plus précaires.

Dans une interview donnée au Figaro en début de semaine, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, a expliqué vouloir faire des économies en luttant contre les « médecins gros prescripteurs », autrement dit les médecins qui, pour le gouvernement et le Medef, donnent trop d’arrêts maladie.

Le président du syndicat patronal demande donc un « effort collectif » pour diminuer le coût des arrêts maladie. Sa première proposition ? « Un contrôle systématique » du médecin « après le 4e arrêt prescrit » pour la même personne. Et pour que les salariés n’aillent pas « voir ailleurs », il propose de « déterminer un parcours de prescription unique, dans lequel le médecin traitant serait le seul à pouvoir prescrire un arrêt ». De plus, Geoffroy Roux de Bézieux évoque la valorisation du « dispositif de la contre-visite médicale à l’initiative de l’employeur ».

Et le flicage ne s’arrête pas là, c’est un renforcement général du contrôle des salariés malades qui est exigé par le patronat : « vérifier que les assurés sociaux respectent bien les heures de sortie autorisées, envoient leurs arrêts de travail dans le délai de 48 heures, etc. »

Niant complètement la responsabilité des patrons dans la multiplication des arrêts maladie, le syndicat patronal explique donc que c’est un effort collectif qui doit être fait, rejetant la responsabilité sur les médecins et les salariés, et prétendant que les entreprises sont déjà « largement responsabilisées sur le sujet ». Un discours qui ne peut que choquer aux vues des causes de ces arrêts maladies qui se multiplient, liées évidemment à la casse des conditions de travail des ouvriers, qui se détruisent psychologiquement et physiquement au travail jour après jour. La semaine dernière, ce sont quatre cheminots qui sont décédés à la SNCF, dont un suicide, un heurté par un train, et deux par accident sur un chantier ferroviaire.


http://www.revolutionpermanente.fr/Le-p ... ts-maladie
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Re: Medef et néolibéraux déclarent la guerre aux salariés

Messagede bipbip » 25 Oct 2018, 20:02

Les intermittents dans le collimateur du patronat

Le patronat veut que les intermittents du spectacle, qui bénéficient d'un régime à part au sein de l'Unédic, "participent à l'effort de guerre", à l'heure où le gouvernement demande aux partenaires sociaux de réaliser 3 à 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans, selon des sources patronales.

Le Medef et la CPME demanderont dans le cadre des négociations sur l'assurance chômage l'ouverture d'une négociation sectorielle des intermittents du spectacle pour que ces derniers réalisent eux aussi des économies.

... https://www.challenges.fr/top-news/les- ... nat_621600
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Re: Medef et néolibéraux déclarent la guerre aux salariés

Messagede bipbip » 11 Nov 2018, 22:11

Emploi. Geoffroy Roux de Bézieux sonne la charge contre le CDI

Sous couvert de lutte contre le chômage, le numéro un du Medef prône un contrat de travail unique qui abolit la différence entre CDD et CDI. Après les lois travail, « la question du contrat de travail doit être reposée », plaide le patron des patrons.

... https://www.humanite.fr/emploi-geoffroy ... cdi-663417
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