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Pétition pour l'indépendance de l'AFP

Messagede Nico37 » 30 Déc 2008, 16:35

Plus de 10.000 signatures pour la pétition pour l'indépendance de l'AFP

Il y a 3 jours

PARIS (AFP) — La pétition "pour l'indépendance et la survie de l'Agence France-Presse", lancée sur le net (www.sos-afp.org) le 27 novembre, a recueilli plus de 10.000 signatures en un mois, a annoncé l'intersyndicale de l'AFP (CGT, SNJ, FO, CFDT, Sud) vendredi dans un communiqué.

Les syndicats précisent que 44 parlementaires français, dont François Bayrou (Modem), Marie-George Buffet (PCF), Jack Lang (PS) et Noël Mamère (Verts), ont signé le texte. On trouve aussi parmi les signataires d'anciens ministres, le vice-président du Parlement européen Gérard Onesta, le président de Région Michel Vauzelle et le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon.

De nombreux dirigeants syndicaux ont signé, comme Jean-Claude Mailly (FO) et José Bové (Confédération Paysanne).

On relève aussi les signatures de l'ancien directeur-général de l'Unesco Federico Mayor, des philosophes Edgar Morin et Michel Onfray, du président du MRAP Mouloud Aounit et de nombreux journalistes et professionnels des médias, comme les dessinateurs Pancho et Siné.

Les signataires s'opposent à "toute modification qui dénaturerait" le statut de l'agence, et qui aurait pour effet "soit de transformer l'AFP en agence gouvernementale, soit de la livrer en totalité ou en partie à des entreprises privées".

En octobre, les représentants de l'Etat au conseil d'administration de l'AFP ont donné mandat au PDG, Pierre Louette, pour proposer une "modernisation" du statut, évoquant la possibilité de créer un "actionnariat stable".

M. Louette devra faire ces propositions avant la fin du premier trimestre 2009.
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Messagede Nico37 » 13 Mar 2011, 09:36

Mediapart lance FrenchLeaks

Mediapart lance FrenchLeaks FRANÇOIS BONNET | MEDIAPART.FR | 10 MARS 2011

L’information n’est pas une affaire de journaliste. Elle est le droit le plus élémentaire des citoyens. C’est pour faire mieux vivre ce principe fondamental et tenter, à notre échelle, d’élargir les droits des citoyens que Mediapart lance ce jeudi 10 mars FrenchLeaks.
Le site est accessible en cliquant ici.
FrenchLeaks, en un écho amical avec WikiLeaks, propose avec le renfort d’une participation citoyenne d’élargir les champs d’information en France. Avec un objectif et un seul : réhabiliter le principe d’intérêt public, cet intérêt public que les pouvoirs quels qu’ils soient – politiques ou économiques – s’efforcent trop souvent de dévoyer.
FrenchLeaks est donc un site de documents et de lanceurs d’alerte. Le principe de base est des plus simple : s’agissant des affaires publiques, la publicité doit être la règle, et le secret l’exception. Tout document qui concerne le sort des peuples, des nations et des sociétés mérite d’être connu du public. Pour que ce public puisse se faire son opinion, juger sur pièces, choisir pour agir, influer sur les affaires du monde et sur la politique des gouvernements.
Enregistrement dans l’affaire Bettencourt.
FrenchLeaks est une base documentaire de textes, images, sons, films. Il s’agit d’abord de mettre à la libre disposition du public des documents ayant déjà fait l’objet d’investigations de l’équipe de journalistes de Mediapart. C’est ainsi que nous proposons dès le lancement de ce nouveau site plusieurs dossiers importants : les pièces principales de l’affaire Karachi ; les enregistrements pirates qui ont déclenché le scandale Bettencourt/Woerth (ici, notre dossier complet) ; de nombreux rapports internes, et de divers organismes financiers, sur la crise des Caisses d’épargne ; des documents confidentiels éclairant les contours et le fonctionnement du groupe Bolloré...
D’autres documents et rapports, déjà cités dans des enquêtes publiées par Mediapart, seront ainsi rendus au public dans les jours qui viennent.
Mais FrenchLeaks est aussi destiné à aider les citoyens à percer les murs de silence injustifiés. Il permet à des sources de nous transmettre, en toute sécurité et confidentialité, des documents d’intérêt public qui seront mis en ligne après une enquête préalable répondant aux règles professionnelles du journalisme. La révolution numérique permet de renforcer le droit à l’information. Et l’invention de médias participatifs autorise la création de nouveaux modèles, où les lecteurs sont associés aux contenus. Ils peuvent contribuer, alerter et informer.
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Messagede ivo » 12 Juin 2012, 09:13

TF1, la roue de l'infortune
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/ ... _3208.html
Image

En traversant la Seine vers Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), on ne voit qu'elle. Du haut de ses 59 mètres, la tour en verre de TF1 domine Paris avec, à son sommet, son panneau bleu, blanc, rouge sur lequel s'étalent les trois lettres de la première chaîne de France. En ce début juin, au 14e étage de l'immeuble - saint des saints de la chaîne -, Nonce Paolini, le PDG de la Une, n'est pas à la fête.
Depuis des mois, l'entreprise a le sentiment d'être entraînée dans le tourbillon de la roue de l'infortune. Et dans ces bureaux où pendant si longtemps s'est élaborée une grande part de la culture de masse française, ses stéréotypes et ses figures connues jusque dans les villages, la chute continue des audiences (une part d'audience en baisse de 30 % à 23 % entre 2006 et 2012) et du cours en Bourse (de 28 euros à 5,90 euros entre 2008 et 2012) a pris peu à peu des allures de phénomène de société.

Après un début d'année morose et incertaine pour le groupe, Laurence Ferrari, la présentatrice vedette du "20 heures" depuis août 2008, lui a annoncé le mardi 29 mai, à peine trois semaines après l'élection présidentielle, qu'elle avait décidé de quitter TF1. Une démission abrupte, sans indemnités négociées ni même un préavis qui aurait permis de se retourner. Pire, la jeune femme a choisi de rejoindre Direct 8, la nouvelle chaîne du groupe Canal+, et ce départ pour une petite équipe dont l'audience est sans comparaison avec celle de la première chaîne de télévision française est autant un signe du désarroi de la journaliste que de la crise morale et industrielle que traverse la chaîne du groupe Bouygues.

Ce jour-là, face à la journaliste, Nonce Paolini accuse le coup, mais n'est pas totalement surpris. Depuis des semaines, il dément sans trop de conviction la rumeur du départ de sa vedette, de plus en plus contestée. Il ne pensait pas, cependant, qu'elle partirait aussi vite. Dès l'arrivée de Laurence Ferrari qui, selon lui, devait incarner "le visage du changement", il n'a pas voulu prendre en compte les violentes critiques formulées à son encontre dans certains journaux. "Elle m'a fait part de ses interrogations et de ses souffrances", explique le PDG de la Une, sans préciser s'il a abordé avec elle le contenu éditorial du "20 heures".

Il sait pourtant depuis des années que le journal télévisé n'est plus la grand-messe qui fédère la société et que les audiences s'érodent inexorablement : la première semaine de juin, les journaux télévisés de la chaîne ont rassemblé 6,2 millions de téléspectacteurs (contre 4,8 millions pour ceux de France 2).

Nonce Paolini partage surtout l'abattement de la journaliste après "les quatre années d'acharnement médiatique" dont elle aurait été victime, ainsi que "les critiques permanentes, la surveillance de la moindre de ses attitudes" qui lui étaient devenues insupportables. Durant toutes ces années, un chignon, un décolleté de la journaliste ont fait l'objet de centaines de lettres, courriels et coups de téléphone qui ont fini par tétaniser la journaliste.

Plus largement, la direction de TF1, qui n'a jamais communiqué à sa journaliste les nombreuses études réalisées sur l'impact du journal télévisé sur son public, a fini par être paralysée devant le moindre changement éditorial. La crise économique, l'actualité internationale chargée ont fait le reste : la chaîne s'est montrée incapable de proposer un traitement différent d'une information plus complexe qui faisait fuir ses téléspectateurs vers des programmes plus divertissants comme les feuilletons de France 3 ou de M6.

"Nonce Paolini ne m'a rien reproché, mais il ne m'a rien proposé non plus pour me retenir", a vite constaté Laurence Ferrari. Se sentant menacée, elle avait d'ailleurs commencé, dès janvier, à regarder ailleurs. Rodolphe Belmer, le directeur général de Canal+, qui observe la détérioration des audiences du "JT" de TF1, n'avait jamais coupé les ponts avec elle depuis le départ de cette dernière de la chaîne cryptée pour TF1. De son côté, Martin Bouygues, le PDG du groupe de BTP propriétaire de TF1, a eu beau appeler la journaliste vedette pour lui dire quelques mots aimables, il n'a pas fait, non plus, de geste envers elle.

Parmi les quelque deux cent cinquante journalistes chargés de l'information, nombreux sont ceux qui ont accueilli ce départ précipité avec soulagement. "En fait, elle a surtout anticipé son éviction de TF1", assurent plusieurs reporters de la chaîne. "Tout le monde a considéré que c'était le point de départ indispensable d'un changement nécessaire pour redresser la situation", explique un autre qui, comme ses collègues, tient à garder l'anonymat et à converser sur son téléphone portable personnel, "par précaution".

"Le "20 heures" de TF1 est une alchimie complexe car il faut faire intelligent et populaire", analyse un rédacteur en soulignant que TF1 est une chaîne au fonctionnement très conservateur, où la moitié de la rédaction a vingt ans de maison. "L'arrivée de Laurence Ferrari plus jeune, plus blonde, a été trop brutale après l'éviction de PPDA et ni la rédaction ni le public n'ont adhéré", poursuit-il. "Elle s'est enfermée dans son bureau aux stores toujours baissés", regrette un autre journaliste.

Dans une chaîne habituée à gérer ses différends dans le secret de ses coursives, la rumeur des conflits entre Laurence Ferrari et Claire Chazal, sa consoeur et rivale des "JT" du week-end, a achevé d'offrir, à l'extérieur, l'image d'une chaîne minée par les jalousies et les désaccords. Et la direction de TF1 a été incapable de trancher leurs querelles.

L'élection présidentielle s'est ainsi déroulée dans une tension grandissante entre les deux journalistes. La veille du premier tour du scrutin, la directrice de la rédaction, Catherine Nayl, appelle Laurence Ferrari : "Nous avons fait un tirage au sort. C'est Claire qui annoncera le résultat du second tour." Et donc le nom du président. Furieuse que le tirage au sort se soit passé sans qu'elle n'en sache rien, Laurence Ferrari tempête, proteste, crie à la trahison. En vain. C'est notamment ce dernier épisode qui la décidera à quitter le navire.

Beaucoup espèrent que ce sera là l'occasion de faire sauter une soupape trop longtemps verrouillée. Car la chute des audiences du "JT" n'est pas liée à sa seule présentatrice. "La greffe de Laurence Ferrari sur la rédaction ne s'est jamais faite, mais nous avons besoin de bien plus qu'un simple ripolinage", poursuit ainsi un journaliste. "Nous ne sommes pas moins bons que nos concurrents, bien au contraire, mais notre ligne éditoriale est trop floue", pointe un journaliste reporter d'images.

Beaucoup s'étaient pourtant félicités de ce que, pour cette année électorale, la rédaction ait pu préserver une relative neutralité, à la différence des présidentielles précédentes, où elle avait été tour à tour accusée d'avoir fait la campagne d'Edouard Balladur (en 1995), joué dangereusement avec le thème de la sécurité (2002) ou misé sur la victoire de Nicolas Sarkozy (2007).

Même si elle reste la première chaîne en France avec 23 % de parts d'audience et qu'elle est en pointe dans les révolutions technologiques comme la télévision connectée, TF1 est aujourd'hui déstabilisée. La chaîne a si longtemps affiché une puissance incontestée que la moindre fissure de l'empire est regardée de très près par les experts, les politiques et la Bourse. Le changement de présentateur de TF1 provoque une tempête médiatique.

"Ce n'est que passager, car ce n'est pas TF1 qui est en crise mais l'ensemble de l'audiovisuel", observe Philippe Bailly, dirigeant de NPA, société de conseil dans l'univers de la télévision. "Néanmoins, si elle veut rester la chaîne de l'événement, TF1 doit rapidement opérer des changements structurels et non pas cosmétiques ", poursuit-il, évoquant notamment l'information, mais aussi ses investissements dans les droits sportifs, sérieusement attaqués par la chaîne Be in Sport d'Al-Jazira.

"La crise est consubstantielle à TF1 ! On ne cesse d'être en crise et en chute libre, c'est une saga qui ne s'arrête jamais !", ironise Nonce Paolini. "Je me demande toujours ce que l'on a fait pour mériter autant de critiques et d'anathèmes", dit-il en expliquant que les programmes comme "The Voice", "Sept à huit", le "13 heures" ou "Secret Story" réalisent des scores d'audience que nombre de ses concurrents aimeraient connaître. "TF1 n'est pas un chaudron. Tout le personnel de la chaîne se bat contre la concurrence qui a totalement changé avec l'arrivée de dix-huit chaînes proposant chaque jour des programmes alternatifs", poursuit le PDG.

Les audiences ne sont plus affichées dans les ascenseurs, comme au temps de la splendeur. Mais chaque matin, la part de marché de la veille se répand instantanément à tous les étages et chacun ne peut que constater que le chiffre diminue inexorablement. Comme ceux de France 2 et France 3, également grignotés par les nouvelles venues de la TNT. Chaque recul de la part d'audience oblige TF1 à baisser ses tarifs publicitaires. "Il n'y a pas péril en la demeure", assure pourtant M. Paolini.


Quant au remplacement de Laurence Ferrari, il affirme qu'il se fera "dans la sérénité" : "La star reste le "20 heures" et non pas celui ou celle qui le présente. Il y a bien sûr un effet loupe et celui ou celle qui sera en place deviendra alors une star."

Sa décision, qu'elle se porte sur une star de l'information ou sur un(e) journaliste moins connu(e), donnera le signe des changements décidés par la direction de TF1. A l'instar des électeurs français, ils sont nombreux, au sein de la chaîne, à souhaiter l'abandon des "années bling-bling" au profit du retour à une certaine normalité.

c'est beau l'information ....
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Messagede ivo » 21 Fév 2013, 20:09

Libération des otages : "l'information nous avait été confirmée par trois sources" explique l'AFP
Toute la journée, dans les médias, la plus grande confusion a entouré la situation des otages au Cameroun. Leur remise en liberté, annoncée en premier lieu par l'AFP, a finalement été démentie plusieurs heures plus tard par le Quai d'Orsay. Le directeur de l'information de l'Agence France-Presse explique ce qui s'est passé avant la publication de la première dépêche.

>>>
http://www.franceinfo.fr/medias/info-me ... 2013-02-21
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Messagede Nyark nyark » 18 Mar 2013, 10:44

09h15 le neuf-quinze
Pour l'apocalypse, attendre lundi

Peut-être est-ce le début d'un détricotage final, et accéléré, de l'euro. Peut-être pas. Le problème de l'avenir, comme aurait pu dire Pierre Dac, c'est qu'il n'est pas encore advenu. Mais le plan européen de "sauvetage" de Chypre (dont nous vous racontons tous les détails ici (1)) est en tout cas un de ces événements saisissants, dont on pressent immédiatement qu'ils peuvent faire basculer l'Histoire. Un impôt prélevé brutalement, et pour la première fois, sur les comptes bancaires des déposants, petits et gros, sous pression de la Troïka: sans même se prononcer sur la légitimité, ou non, de cette mesure plus complexe qu'il y parait, et dont on débat ardemment dans nos forums (2) (un racket ? Un hold up ? Une mesure finalement plus juste qu'une ponction sur les salaires ?) peut-être qu'il n'en faudra pas davantage pour déclencher au Sud de l'Europe le fameux "bank run". Vous savez, cette ruée vers les banques que l'on attend depuis le début de la crise de la dette, comme les Californiens attendent le "big one", dans un mélange d'anxiété et d'excitation, et qui donnera le signal du sauve-qui-peut général. Bref, pour l'UE, c'est peut-être le vrai commencement de la fin. Et peut-être pas.

Quoi qu'il en soit, l'événement aura démontré, une fois de plus, la prodigieuse capacité de léthargie du système médiatique français, notamment en période de week-end, à commencer par la chaine phare du service public, France 2. Rugby, inauguration présidentielle d'un pont à Bordeaux, et un long sujet sur le violon de l'orchestre du Titanic, enfin retrouvé d'on ne sait où: samedi soir, pas un mot sur le sujet, alors que mille questions se posaient. Ce Delahousse ! Il serait capable de voir une guerre mondiale débuter sous ses yeux sans cesser de nous sourire jusqu'au fond des yeux, si ce n'est pas prévu à l'agenda. Ce doit être une grande qualité.

Beaucoup seront tentés d'expliquer ce silence par un refus d'affoler les télespectateurs. Si seulement c'était l'explication ! On pourrait alors discuter de toute une série de questions nécessaires: comment, en effet, informer sans affoler ? A partir de quand la volonté de prendre son temps bascule-t-elle en pur et simple délit d'initiés ? Mais pour être machiavélique, encore faut-il avoir un cerveau. Chypre, c'est loin. C'est petit. Tout petit. Ce ne peut pas être sérieux, tout au moins pas aussi sérieux que le violon du Titanic. Pour l'apocalypse, repassez lundi.

Image

(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5697

(2) http://www.arretsurimages.net/forum/rea ... sg-1292092

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Messagede Nyark nyark » 08 Avr 2013, 15:57

Le petit mot hebdomadaire d'Acrimed qui, je dois dire, me laisse très perplexe, pour ne pas dire plus :
Liberté d'expression : Frédéric Taddéï vs Patrick Cohen

J'aimerais bien avoir vos avis...
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Messagede Nyark nyark » 13 Mai 2013, 13:05

09h15 le neuf-quinze
Tiens tiens, le CSA lorgne la Toile

Tiens tiens ! Voilà qu'il est question du CSA. Voilà que la maison des "Sages" semble émerger de sa sieste. Il en est question par deux fois, sous deux angles différents. D'abord, à en croire les multiples fuites (1) sur la remise à Hollande, aujourd'hui, du rapport Lescure, ledit rapport préconiserait la suppression de la Hadopi (2), et le transfert de ses compétences au CSA. Ses compétences: notamment l'envoi des fameux courriels d'avertissement aux téléchargeurs illégaux, et la gestion de la non moins fameuse "riposte graduée", d'où serait (selon les mêmes fuites) exclue la sanction suprême, la privation de connexion Internet. Je ne sais pas si le rapport Lescure précise comment, matériellement, le CSA pourrait s'acquitter de cette nouvelle tâche, qui nécessite tout de même quelques dizaines de salariés (et alors que le nombre de conseillers devrait passer de neuf à sept). Mais bon. Ils ont certainement une idée.

Ce n'est pas tout. Le CSA pointe aussi le bout de son nez sur la Toile par un autre petit trou: le dernier clip d'Indochine, qui montre un collégien victime d'un harcèlement sanglant, lequel s'achève en crucifixion. Non seulement le CSA a déjà fait les gros yeux aux chaînes de télé traditionnelles qui seraient tentées de le diffuser mais, nous rappelle PCInpact (3), il signale, sans avoir l'air d'y toucher, que la loi existante permettrait déjà, si on le voulait, de réglementer la diffusion du clip sur la Toile elle-même, sur Dailymotion et YouTube par exemple. Et qui donc pourrait gérer cette co-régulation ? Le CSA lui-même, bien entendu ! Il suffisait d'y penser.

Tiens tiens ! Téléchargement, et surveillance des contenus: ce n'est peut-être qu'un hasard du calendrier (les offensives, même les plus voyantes, sont parfois moins concertées qu'on ne le croit). Mais le bout du nez du CSA se rapproche singulièrement de l'internaute moyen. Cela ne suscitera sans doute pas les effrois d'antan sur la liberté de l'Internet en danger (4). Le CSA d'aujourd'hui est un CSA hollandien, et non pas sarkozyste : pointe des pieds et patte de velours, surtout ne fâcher personne, ni la chèvre ni le chou. Et l'on comprend que cette belle institution française se sente des fourmis dans les doigts, cantonnée aux veilles télés, que boudent désormais les jeunes de moins de cinquante ans. Mais tout de même. Cela mérite d'être relevé, et suivi

Image
[Indochine College boy]

(1) http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 565611.php

(2) http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=137

(3) http://www.pcinpact.com/news/79654-le-c ... ternet.htm

(4) http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=79

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Messagede Cléo » 14 Mai 2013, 10:33

Nyark nyark a écrit:Le petit mot hebdomadaire d'Acrimed qui, je dois dire, me laisse très perplexe, pour ne pas dire plus :
Liberté d'expression : Frédéric Taddéï vs Patrick Cohen

J'aimerais bien avoir vos avis...


qu'est-ce qui te gene dans cet article?
moi je le trouve au contraire particulièrement juste et objectif, ce qui ne me semble pas toujours le cas chez acrimed
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Messagede Nyark nyark » 01 Juil 2013, 08:55

09h15 le neuf-quinze
Snowden, Guardian, Spiegel : suite
Quelle surprise ! Selon une nouvelle salve de documents Snowden, les Etats-Unis écoutaient donc la représentation de l'UE à Washington, et quelques ambassades européennes, dont celles de France à Washington, et à l'ONU. Ils écoutaient aussi le siège de l'UE à Bruxelles. De belles écoutes à l'ancienne, avec micros dans les murs, et toutes sortes de gadgets du XXe siècle. Indignation européenne générale. Des ministres français s'indignent, les Verts et Mélenchon demandent à Hollande d'accorder l'asile politique à Snowden (chiche !) trois commissaires européens (Reding, de Gucht et Barnier) s'offusquent plus ou moins énergiquement (mais pas un mot de Barroso à l'heure où écrit le matinaute) : chacun somme Obama de s'expliquer. Quand le prix Nobel de la paix aura fini de raconter à ses filles la Sainte Histoire de Mandela au pénitencier de Robben Island, peut-être trouvera-t-il quelques minutes pour donner des explications.

Image
(Obama dans la cellule de Mandela à Robben Island)

Bien. Indignons-nous. Sans oublier de remarquer, comme nos confrères de Slate (1), que l'indignation européenne officielle est à géométrie variable. De basse intensité, quand ce sont des millions de simples internautes qui sont espionnés sur Facebook. Et montant en gamme, quand les dispositifs visent les ambassades (ce qui, pourtant, ne devrait pas constituer une surprise véritable).

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(Pool de presse filmant Obama dans la cellule de Mandela à Robben Island)

Soit dit en passant, cette nouvelle révélation est publiée dans le Guardian. Vous souvenez-vous ? Le Guardian était l'un des deux journaux qui ont lancé l'affaire Snowden. Quel était le nom de l'autre, déjà ? Ah oui, le Washington Post, interlocuteur initial de Snowden, mais qui avait manifesté sa réticence à publier intégralement les documents transmis (2). Le grand quotidien américain figure-t-il dans cette nouvelle salve de révélations ? Tiens tiens, non. S'il continue de suivre l'affaire (3), on dirait qu'il a lâché la compétition des scoops, au bénéfice du Spiegel, qui se coordonne à présent avec le Guardian. Selon un calendrier intéressant, d'ailleurs. Comme il est improbable que Snowden ait envoyé ces nouvelles révélations au Guardian depuis la zone de transit de l'aéroport de Moscou, où il se trouve depuis une semaine (grâce à la bienveillance, que l'on imagine vigilante, de Poutine), il semble donc que le Guardian détenait ces documents depuis plusieurs semaines, et que le journal a choisi de les distiller au compte-gouttes, selon un calendrier connu de lui seul. Dans toutes les hypothèse (que la main qui tourne le robinet soit celle de Snowden, ou celle du Guardian), de beaux rebondissements sont à attendre au cours de l'été.

Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.slate.fr/story/74619/nsa-eco ... e-variable

(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5896

(3) http://www.washingtonpost.com/world/nat ... ml?hpid=z1

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Messagede bipbip » 19 Juil 2013, 13:37

Un appel : « Nous avons le droit de savoir ! »
(juste pour info)

Affaires politico-financières : nous avons le droit de savoir

Plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés et syndicats ont lancé ce jeudi matin au siège de RSF un appel « Nous avons le droit de savoir ». Ils protestent ainsi contre l’arrêt de la cour d’appel de Versailles ordonnant à Mediapart et au Point de supprimer toute citation des enregistrements Bettencourt.

Il n’est pas question d’accepter l’arrêt de la cour d’appel de Versailles, rendu le 4 juillet et ordonnant à deux titres de presse, Mediapart et Le Point, de supprimer toute citation des fameux « enregistrements Bettencourt ». Vous êtes très nombreux, depuis maintenant une semaine, à nous faire connaître votre solidarité, à nous proposer d’héberger sons et articles relatifs à l’affaire Bettencourt. Et nous vous en remercions vivement.

Au-delà de nos lecteurs et abonnés, une large partie de la profession, des associations de défense des libertés, des syndicats professionnels s’inquiètent des lourdes conséquences de cette décision versaillaise sur la liberté d’informer. Ils s’inquiètent tout autant du flou des « considérants » – des explications – des magistrats de la cour d’appel, qui semblent tout ignorer des dynamiques propres à Internet, de la dimension participative de notre site, des enjeux de la révolution numérique.

Quarante-quatre titres de presse, associations et syndicats, ont ainsi décidé de lancer un appel intitulé « Nous avons le droit de savoir ». Cet appel, rendu public jeudi 11 juillet, lors d’une conférence de presse au siège de l’association Reporters sans frontières, à Paris, le voici :

Nous avons le droit de savoir

La liberté de l’information n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens. Dans une démocratie vivante, le pouvoir du peuple souverain suppose le savoir d’un public informé. Être libre dans ses choix et autonome dans ses décisions nécessite de connaître ce qui est d’intérêt public, c’est-à-dire tout ce qui détermine et conditionne nos vies en société.

S’agissant des affaires publiques, la publicité doit donc être la règle et le secret l’exception. Rendre public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime, notamment quand le secret protège indûment des injustices et des délits, des atteintes au bien collectif ou aux droits humains. Ainsi la sécurité des Etats ne saurait empêcher la révélation de violations des libertés individuelles, pas plus que la sauvegarde de l’intimité de la la vie privée, impératif par ailleurs légitime, ne saurait être l’alibi d’infractions aux lois communes.

C’est pourquoi il importe de défendre les journalistes professionnels, les sources d’information et les lanceurs d’alerte ayant permis la révélation de faits d’intérêt général qui, sans leur travail et leur audace, seraient restés inconnus du public. Les soutenir, c’est protéger et étendre un droit de savoir universel, garantie d’un renforcement de la démocratie mondiale à l’heure de la révolution numérique.

Pour toutes ces raisons, nous nous disons solidaires de Mediapart après la récente condamnation lui imposant de censurer, trois ans après leur révélation, ses informations sur le scandale Bettencourt. En signe de protestation, nous faisons désormais nôtres toutes ces informations. Et nous encourageons les médias, les associations, les élus, les citoyens à les reprendre immédiatement et à les diffuser par tous les moyens démocratiques en leur possession ».

Voici également la liste complète des médias signataires (ils sont déjà 32) et celle des associations ou syndicats (une douzaine à cette heure). Contacté par nos soins, Le Point, qui s’était gardé de réagir à cet arrêt, nous a précisé qu’il ne souhaitait pas s’associer à cette démarche, ce que nous regrettons.

Les premiers signataires :

Hebdomadaires. Charlie Hebdo, L’Express, Les Inrockuptibles, Marianne, Le Nouvel Observateur, Politis.

Quotidiens. Le Courrier (Suisse), L’Humanité, Libération, Le Soir (Belgique).

Sites d’information. Aqui ! Presse, Aqui.fr, Arrêt sur images, ArteRadio, Basta !, Le Courrier des Balkans, Edito+Klartext (Suisse), Electron Libre, Factuel.info, Infolibre (Espagne), lexpress.fr, Marsactu, Mediapart, Reflets, Rue89, Le Téléscope d’Amiens.

Radio. Radio Nova.

Mensuels et trimestriels. Causette, Lyon Capitale, Mensuel Le Ravi, Polka Magazine, Regards, Terra Eco.

Associations et syndicats. Association Anticor, Association de la presse judiciaire, Attac, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), Déclaration de Berne (association pour un développement solidaire, Lausanne, Suisse), Ligue des droits de l’Homme, The National Union of Journalists (branche française), La Quadrature du Net, Syndicat de la magistrature, Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des journalistes SNJ CGT, SNESUP-FSU Alsace, Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil), Reporters sans frontières.


http://www.bastamag.net/article3187.html
http://blogs.mediapart.fr/blog/la-redac ... -de-savoir
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Re: médias

Messagede Pïérô » 01 Aoû 2013, 23:37

Il y a des intérêts qui n'aiment pas la liberté d'expression, et la pression devient forte

Liberté de la presse

Basta ! et Rue 89 mis en examen suite à une plainte du groupe Bolloré

Le groupe Bolloré poursuit en diffamation Basta ! et Rue 89 suite à la publication d’un article de synthèse sur l’accaparement des terres.

Ce 1er août 2013, Julien Lusson, directeur de publication, et Ivan du Roy, journaliste du site d’information Basta ! se sont vu signifier leur mise en examen par Mme Saida Kelati, juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris. Deux autres journalistes de Basta !, Nadia Djabali et Agnès Rousseaux, co-signataires de l’article seront aussi convoquées prochainement.

Cette mise en examen fait suite à une plainte en diffamation déposée par le groupe Bolloré suite à la publication d’un article de synthèse, le 10 octobre 2012. S’appuyant sur des rapports des Nations unies et d’organisations internationales, cet article dresse un état des lieux du mouvement d’accaparement de terres en Afrique, en Amérique latine ou en Asie et des grandes entreprises françaises qui y sont impliquées.

Plusieurs passages, dont ceux où le groupe Bolloré est cité, sont incriminés (voir l’article concerné : http://www.bastamag.net/article2688.html). Il est le seul des grands groupes français mentionnés dans l’article à avoir engagé des poursuites. Le groupe Bolloré a déjà attaqué en justice plusieurs médias, dont France Inter suite à la diffusion d’un reportage sur ses activités au Cameroun, ainsi que le journal Témoignage Chrétien (lire ici : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... a-lecon-de).

Pierre Haski, directeur de publication du site Rue 89 est également mis en examen, http://www.rue89.com/2013/08/01/rue89-b ... ore-244686. Rue 89 avait signalé l’article dans sa « vigie » (revue de presse signalant « le meilleur du Web »). D’autres responsables de blogs et de sites pourraient également être visés par la procédure pour avoir reproduit ou relayé l’article.

Basta ! conteste la diffamation et vous tiendra informés des suites de l’affaire. En attendant, pour nous soutenir, c’est ici : http://www.bastamag.net/spip.php?page=don

La Rédaction de Basta !
http://www.bastamag.net/article3216.html
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Re: médias

Messagede Pïérô » 10 Oct 2013, 13:42

Médias libres, nouvelle formule pour le magazine en ligne Basta!

Le magazine en ligne Basta ! lance sa nouvelle formule

Un site d’information en ligne, cela vieillit vite ! Cinq ans après son lancement en décembre 2008, Basta ! fait peau neuve. Et vient de réaliser sa métamorphose.

- Un nouveau design « responsive »

Le site est désormais en « responsive design » : graphisme et contenus s’adaptent à tous les supports, smartphones, tablettes ou ordinateurs. C’était l’une des demandes répétées de nos lecteurs.

- Décrypter, Résister, Inventer : trois rubriques pour donner du sens à l’information

« Décrypter », parce que l’accès à une information de qualité est primordiale. Une information qui laisse le temps aux lecteurs d’approfondir et de comprendre les grands enjeux sociaux et environnementaux, loin du flux quotidien d’infos en continu, trop souvent superficielles.

« Résister », parce que Basta ! offre une large place aux dissidents de la pensée dominante : mouvements de solidarité, revendications sociales et écologiques, ou analyses qui ne trouvent plus leur place dans les médias mainstream.

« Inventer », parce que l’information est, à notre sens, un levier pour agir, construire, et expérimenter des pistes d’alternatives face aux défis auxquels les citoyens et les sociétés sont confrontés.

Deux rubriques – « Débattre » et « Témoignages » – sont ouvertes aux contributeurs extérieurs et à nos lecteurs.

- 15 dossiers sur les enjeux écologiques, économiques, sociaux et démocratiques

Autre nouveauté : 15 dossiers, http://www.bastamag.net/spip.php?page=dossiers, sur des enjeux qui nous concernent tous, de la question de notre alimentation à celle de la surveillance des citoyens, offrent à nos lecteurs un tour d’horizon de ces sujets, avec des enquêtes, des reportages et des grands entretiens. Ces dossiers permettent de suivre l’actualité de ces questions écologiques, sociales et démocratiques, et d’accéder facilement aux archives.

Une page vidéo http://www.bastamag.net/spip.php?page=videos permet également d’accéder à du contenu multimédia, reportages ou interviews.

- Une revue de presse des mouvements sociaux

Parce que leur parole est souvent reléguée, voire ignorée, dans l’actualité, nous proposons un espace où les réactions et propositions d’une soixantaine d’organisations non gouvernementales, collectifs et mouvements associatifs seront accessibles en un seul « clic », grâce à notre page « l’actualité des mouvements sociaux » qui indexe leurs communiqués (cette page est en cours d’intégration et sera disponible très vite).

Une revue de presse du Web sera également animée par l’équipe de Basta !.

Vous pouvez découvrir toute l’équipe qui anime Basta ! ici http://www.bastamag.net/rubrique1.html, et suivre comment son modèle économique se construit, http://www.bastamag.net/article1132.html.

Et si tout cela vous plaît, n’hésitez pas à nous soutenir !

Bonne lecture et navigation !



http://www.bastamag.net/
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Re: médias

Messagede bipbip » 16 Oct 2013, 01:38

Suite plainte du groupe Bolloré
Deux autres journalistes de Basta ! mis en examen suite à une plainte du groupe Bolloré

Le groupe Bolloré poursuit en diffamation Basta ! suite à la publication d’un article de synthèse sur l’accaparement des terres, en octobre dernier. Après deux premières mises en examen début août, deux autres journalistes de la rédaction viennent à leur tour d’être mis en examen dans le cadre de cette procédure.

Le 9 octobre, deux journalistes de Basta !, Nadia Djabali et Agnès Rousseaux, se sont vu signifier leur mise en examen par Mme Saida Kelati, juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris. Julien Lusson, directeur de publication, et Ivan du Roy, journaliste, avaient également été mis en examen le 1er août.

Cette décision fait suite à une plainte en diffamation déposée par le groupe Bolloré suite à la publication d’un article de synthèse sur l’accaparement des terres, le 10 octobre 2012 (voir l’article concerné http://www.bastamag.net/article2688.html). S’appuyant sur des rapports des Nations unies et d’organisations internationales, l’article dresse un état des lieux du mouvement d’accaparement de terres en Afrique, en Amérique latine ou en Asie. Le groupe Bolloré est la seule des grandes entreprises françaises mentionnées dans l’article à avoir engagé des poursuites.

Cet article a été mentionné par Rue 89 dans sa « vigie » (revue de presse signalant « le meilleur du Web »). Raison pour laquelle Pierre Haski, son directeur de publication, a également été mis en examen http://www.rue89.com/2013/08/01/rue89-b ... ore-244686. D’autres responsables de blogs et de sites sont aussi mis en examen, pour avoir reproduit l’article ou publié un lien vers celui-ci.

Le groupe Bolloré a déjà attaqué en justice plusieurs médias, dont France Inter suite à la diffusion d’un reportage sur ses activités au Cameroun, ainsi que le journal Témoignage Chrétien (lire ici http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... a-lecon-de). L’agence d’informations économiques Ecofin, spécialisée sur l’Afrique et basée à Genève, vient également de recevoir une plainte pour diffamation de la part du groupe Bolloré, pour sa reprise de propos cités dans un article du Monde du 27 avril 2013.

Basta ! conteste la diffamation. La procédure devrait déboucher sur un procès d’ici un an. Nous vous tiendrons informés des évolutions de cette procédure.

En attendant, si vous souhaitez nous soutenir, c’est ici : http://www.bastamag.net/spip.php?page=don

La Rédaction de Basta !

http://www.bastamag.net/article3402.html
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Re: médias

Messagede bipbip » 27 Nov 2013, 13:04

Pourquoi soutenir Basta ? 10 réponses et autant de raisons de faire un don :
http://www.bastamag.net/article3552.html
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Re: médias

Messagede bipbip » 23 Avr 2014, 00:00

Allo Libé bobo

Le Parti de la presse et de l’argent [1] a souvent été épinglé dans les colonnes de CQFD. C’est donc avec une certaine jubilation que nous devrions suivre la chronique de la mort annoncée du quotidien Libération. Pas si chien, nous avons tenu à nous pencher à son chevet pour lui prodiguer quelques conseils.

... http://cqfd-journal.org/Allo-Libe-bobo
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