« Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le cap

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Messagede bipbip » 31 Jan 2016, 17:09

Iran : Hassan Rohani, ami du business, ennemi de la liberté

L’heure de la « détente » est venue. A la faveur d’un accord sur le contrôle de son programme nucléaire, à la faveur aussi de l’« union sacrée »contre Daech, la République islamique d’Iran, longtemps tenue pour ennemie, est rentrée dans les bonnes grâces de l’Occident.

Le président iranien, Hassan Rohani, est aussitôt venu à Paris faire ses courses. Le gouvernement français et les businessmen ne s’effarouchent pas du sang qui coule des mains des tyrans. Quinze milliards d’euros de contrats ont déjà été formalisés pour la plus grande joie des actionnaires de Total, de Vinci, etc. Il ne reste plus qu’à boucler celui avec Airbus, qui portera sur près de 23 milliards d’euros...

Quant à la SNCF, son président, Guillaume Pepy, est fier d’annoncer que celle-ci va « apporter son soutien au projet de restructuration des chemins de fer iraniens ». Il annonce également avec fierté « le jumelage de gares françaises et iraniennes » [1]. Cheminot-es et usagers de la SNCF pourront-ils suivre en direct les pendaisons et les tortures ?

Rappelons que la théocratie iranienne, c’est plus de 10 pendaisons chaque semaine, dans un pays qui refuse de reconnaître les syndicats ouvriers, emprisonne et torture ses opposants, et réprime la gauche kurde [2] sur son sol de façon aussi impitoyable que le président turc Erdogan.

Acteur impérialiste au Moyen-Orient

Rappelons que l’Iran c’est aussi, comme la Russie, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, une des puissances impérialistes qui interviennent le plus directement dans la guerre civile syrienne, avec des forces armées sur le terrain.

C’est notamment parce que Téhéran soutient à bout de bras le despote de Damas que la révolution populaire de 2011 a échoué à le faire chuter. Puis que, à la faveur des multiples interventions étrangères, elle a dégénéré en guerre civile, guerre de factions qui n’a hélas plus rien de révolutionnaire – hormis au Rojava.

Alternative libertaire soutient les organisations de la gauche iranienne en exil qui ont organisé, avec plusieurs syndicats français, des protestations lors de la visite à Paris du président iranien.

A lire, les informations qu’elles diffusent sur la réalité du régime iranien : www.iran-echo.com https://soliranparis.wordpress.com/

Alternative libertaire, le 30 janvier 2016


[1] « En Iran, on pend, on torture, on emprisonne… mais y a du fric ! », Le Rail déchaîné, 29 janvier 2016 http://leraildechaine.org/post/13822620 ... emprisonne

[2] En Iran, l’équivalent du PKK de Turquie et du PYD de Syrie est le Parti pour une vie livre au Kurdistan (PJAK), dont les militantes et les militants sont traqués par le régime des mollahs.

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Messagede bipbip » 07 Mar 2016, 11:55

La France décore le prince héritier d’Arabie saoudite de la Légion d’honneur

La décoration s’est faite dans la discrétion. François Hollande a remis, vendredi 4 mars, la Légion d’honneur au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Nayef, également ministre de l’intérieur, reçu à l’Elysée. Cette visite, inscrite à l’agenda présidentiel, n’avait fait l’objet d’aucune communication de l’Elysée. Elle a été confirmée dimanche à l’Agence France-Presse (AFP).

Cette décoration n’a pas manqué de susciter de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux alors que, depuis le début de l’année, le régime saoudien a procédé à 70 exécutions, la dernière ayant eu lieu ce dimanche avec la décapitation d’un Saoudien condamné à mort pour meurtre.

... http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... rZxLpZY.99
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Messagede bipbip » 15 Mar 2016, 16:12

Ryad-sur-Seine : la légion du (dés)honneur

« Présider la République, c’est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris », disait François Hollande lors de sa campagne de 2012. Effectivement, ça ne semble guère suffisant, il faut également leur remettre des décorations !

C’est pour cela que, un mois après avoir accueilli celui qui est présenté à tort comme un modéré, le président iranien Hassan Rohani, Hollande remet — discrètement — la légion d’honneur au prince héritier d’Arabie Saoudite, Al Saoud (et vend quelques armes au passage, comme l’a précisé Médiapart).

Curieux, n’est-ce pas, lorsque l’on sait que l’Arabie Saoudite a des relations troubles avec les fondamentalistes religieux (Daech et Al Qaeda), que c’est un des pays où les femmes sont les plus maltraitées, où les exécutions et sentences moyen-âgeuses (Les dix ans de prison et 1.000 coups de fouet pour le blogueur Raif Badawi, ou encore la condamnation à la crucifixion avec exposition publique jusqu’au pourrissement de ses chairs d’Ali Mohammed al-Nimr, pour ne citer que ces deux-là...) sont légions.

Le régime criminel d’Arabie Saoudite, c’est aussi le traitement des travailleuses et travailleurs immigrés comme des esclaves, qu’il s’agisse des salariés du secteur pétrolier ou des employées de maison.

C’est également une puissance impérialiste du Moyen-Orient, qui a une responsabilité forte dans l’actuelle guerre au Yémen (où chiites et sunnites s’affrontent, soutenus d’un côté par l’Iran, de l’autre par l’Arabie), ainsi que dans la répression de la révolte populaire au Bahreïn. En tant que puissance impérialiste, elle a également une coresponsabilité dans les désastres en cours en Syrie et en Irak.

Hollande et Valls, à l’instar du capital français et international dont ils défendent servilement les intérêts, ne connaissent qu’une loi, celle du fric et des affaires et sont prêts pour cela à s’allier avec les dictatures les plus réactionnaires et les plus sanguinaires.

Ils sont les complices zélés de l’écrasement des droits des peuples, en même temps que des imposteurs quand ils prétendent faire la guerre en Afrique et au Moyen-Orient pour les défendre.

La lutte de classe est internationale, comme la lutte antiraciste et antipatriarcale. Elles nous donnent autant de raisons de nous révolter et d’en finir avec l’oppression.

Alternative libertaire, le 10 mars 2016

http://www.alternativelibertaire.org/?R ... ion-du-des
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Messagede Pïérô » 15 Juil 2016, 00:30

Responsabilités françaises dans les crimes commis au Tchad

Alors que le verdict du procès d’Hissène Habré a été prononcé le 30 mai 2016, le condamnant à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, actes de torture et viols, l’ONG Human Rights Watch, qui a porté ce procès et mené des enquêtes, a publié deux rapports l’un concernant le soutien de la France, l’autre celui des Etats-Unis [1], au régime d’Hissène Habré.

Le rapport très documenté « Allié de la France, condamné par l’Afrique, Les relations entre la France et le régime tchadien de Hissène Habré (1982-1990) » rédigé par Henri Thulliez, souligne le soutien diplomatique et militaire dont a bénéficié Habré, soutien qui a contribué au maintien au pouvoir du dictateur et s’est opéré via un volet militaire particulièrement développé : livraison d’armes, formations, interventions militaires, soutien logistique…

... http://survie.org/francafrique/tchad/ar ... -dans-5125
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Messagede bipbip » 14 Sep 2017, 15:23

Afrique du Sud. Comment la France a bravé l’embargo et armé le régime de l’apartheid

Grâce à des archives inédites, un chercheur sud-africain raconte comment des agents du pouvoir raciste installés à Paris ont pu acheter illégalement des armes avec l’aide des services français. La compagnie Thomson-CSF (devenue Thales) a été l’un des principaux bénéficiaires.

... http://www.courrierinternational.com/ar ... lapartheid
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 02 Oct 2017, 10:30

Des émissaires du régime autorisés à visiter plusieurs centres de rétention

Comment la France a livré des opposants politiques à la dictature soudanaise

Accueil d’agents sur le territoire français, visites en centre de rétention… Depuis 2014, la police française collabore étroitement avec la dictature soudanaise, favorisant ainsi le renvoi à Khartoum d’opposants politiques réfugiés en France.

Le 17 mars 2017, Mohammed, un Soudanais d’à peine 30 ans, est remis aux mains de la police de son pays après avoir été expulsé par la France. À la descente de l’avion, « la police française m’a confié à la police soudanaise. Celle-ci m’a mise en prison pour m’interroger », explique Mohammed dans un témoignage recueilli par le Collectif La Chapelle Debout(link is external), que StreetPress a pu consulter.

Quelques semaines plus tôt, Mohammed, un darfouri d’une minorité oppressée, passé par les geôles soudanaises, avait reçu la visite d’une « délégation soudanaise », alors qu’il était enfermé au centre de rétention du Mesnil-Amelot (77). « [Ils] m’ont dit qu’ils faisaient partie d’une organisation humanitaire qui aide les exilés. Ils avaient l’air bizarre c’est pour ça que je suis resté méfiant et surtout plutôt silencieux », explique-t-il(link is external) aux membres du même collectif.

Selon des informations de StreetPress, cette délégation faisait en fait partie d’une « mission d’identification » du régime soudanais. Entre janvier et mars 2017, ce petit groupe de fonctionnaires du régime en provenance de Khartoum – il s’agirait de militaires selon un bon connaisseur du dossier – a visité au moins 3 centres de rétention en France : Marseille (13), Coquelles (62) et le Mesnil-Amelot (77). La visite de ces représentants de la dictature avait reçu l’aval de la France, confirment à StreetPress deux sources au ministère de l’intérieur. Son but ? Déterminer l’identité de Soudanais et ainsi permettre leur expulsion par la France. Suite à leur passage, au moins 4 exilés ont été expulsés vers Khartoum. Tous les quatre déclaraient être menacés par la police au Soudan.

Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. StreetPress a remonté la piste de la collaboration policière entre le Soudan et la France. Et surprise : les relations entre les deux pays ne datent pas d’hier. Depuis 2014, la France collabore activement avec le régime dirigé d’une main de fer, depuis 28 ans, par le général Omar el-Bechir pour favoriser le renvoi au pays de Soudanais réfugiés dans l’Hexagone. Partage des informations, accueil d’agents soudanais chargés d’identifier les réfugiés, et même utilisation de bases de données de la police soudanaise par les pandores français… la collaboration est des plus étroites.

... https://www.streetpress.com/sujet/15067 ... ure-soudan
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 27 Oct 2017, 19:29

La Ligue des droits de l’Homme est particulièrement inquiète des déclarations du président Macron tenues le 24 octobre à l’occasion de la visite officielle du maréchal Al-Sissi, président de l’Egypte, semblant excuser l’inacceptable au nom de la lutte internationale contre le terrorisme.

Egypte : les droits fondamentaux n’ont pas de frontières

La Ligue des droits de l’Homme est particulièrement inquiète des déclarations du président Macron tenues le 24 octobre à l’occasion de la visite officielle du maréchal Al-Sissi, président de l’Egypte, semblant excuser l’inacceptable au nom de la lutte internationale contre le terrorisme.

La responsabilité directe de ce chef d’Etat apparaît pourtant sans conteste dans des exactions multiples envers la population égyptienne ciblant particulièrement toutes et tous les opposant-e-s à ce régime autoritaire, installé par la force après un coup d’Etat en 2013. De nombreuses ONG, dont EuroMed Droits et la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), dénoncent régulièrement la répression violente engagée envers les mouvements sociaux, les défenseur-e-s des droits, les journalistes, les magistrat-e-s ou la communauté LGBT (Lesbien, Gay Bi et Trans)… De nombreux cas de disparitions forcées, de tortures, de procès arbitraires et d’exécutions ont aussi été révélés.

Ces violations flagrantes des droits fondamentaux ne peuvent être tues ni tolérées au motif d’intérêts jugés stratégiques par les autorités françaises, comme les propos du Président français le laisseraient entendre. Lorsque la France apporte son soutien aux légitimes aspirations démocratiques des peuples, à l’instauration d’un Etat de droit, quand elle dénonce les violations des textes internationaux et soutient les victimes de l’oppression, elle ne donne pas de « leçons » mais promeut avec constance l’universalité des droits de l’Homme. Aucune souveraineté nationale ne saurait y déroger, sauf à en renier le sens premier.

La lutte contre le terrorisme international ne peut se penser au mépris du peuple égyptien ni avec relativisme en matière de respect des droits. Il revient au président Macron de corriger d’urgence ses ambiguïtés et réaffirmer une position traditionnelle de la France pour la justice et l’égalité en Egypte, comme partout dans le monde.

Paris, le 25 octobre 2017

https://www.ldh-france.org/egypte-droits-fondamentaux/
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 10 Nov 2017, 20:46

Togo/ France : "Canons à vendre" !

Depuis cinquante ans, les togolais supportent une dictature. Depuis lundi, les manifestations ne connaissent pas de trêve dans le pays, avec comme slogan "Faure, dégage !". Mais le gouvernement français s’apprête à vendre cinq hélicoptères à ce dernier. C’est beau la solidarité coloniale !

http://monde-libertaire.fr/?article=Tog ... _a_vendre_!

info crise au Togo : viewtopic.php?f=66&t=7906&p=272269#p272269
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 01 Jan 2018, 17:17

Erdoğan reçu le 5 janvier

Erdoğan 2018 • Bienvenue à un criminel de guerre

Le Président français Emmanuel Macron a décidé cette année de simplifier les voeux traditionnels, pour gagner du temps en janvier. Sans doute pour avoir le temps de voir défiler à l’Elysée les criminels de guerre avec qui il veut “maintenir les liens”. Erdoğan est de ceux-là.

C’est en effet au nom du pragmatisme et de la non rupture, qu’il recevra le Reis Erdoğan, le 5 janvier. Celui-ci s’est-il invité sans crier gare, à la suite de sa tournée africaine ?

Toujours est-il que le programme des entretiens semble pourtant fixé avec ce “un partenaire essentiel sur de nombreux dossiers, notamment la crise migratoire et la lutte contre le terrorisme“.

Rappelons que la France est également en pourparlers sur des questions d’armement, dont le gendre d’Erdoğan est un spécialiste, et que le BTP français contribue largement aux réalisations bétonnières de la Turquie pour 2023.

Alors, en même temps que le Président français rappellera “que la Turquie s’est objectivement éloignée de l’Union européenne ces derniers mois, avec des dérives préoccupantes qui ne peuvent pas rester sans conséquence, sur le projet concernant l’union douanière par exemple” gageons que le général Le Drian, ministre des affaires étranges à ses heures, sera aussi de la partie.

Erdoğan rassurera sans doute les autorités françaises sur les bruits qui couraient en coulisses, disant que des tueurs patentés s’apprêtaient à régler des comptes avec des ennemis de la Turquie en Europe. A la veille de la date anniversaire de l’assassinat à Paris de 3 militantes kurdes, le 9 janvier 2013, dont le dossier est toujours en berne, l’administration française appréciera.

Il serait étonnant que les entretiens portent sur les otages politiques en Turquie. La communication présidentielle va nous affirmer que si, n’en doutons pas… Nous attendons des interventions concrètes.

Le pragmatisme voudra que la Turquie rassure sur la retenue des migrants, et l’assurance qu’un Macron se fera relai de Merkel, en difficultés politiques momentanées, sur les engagements européens en la matière.
Pour la candidature turque à l’Union Européenne, des plaisanteries seront sans doute partagées, tant le sujet s’y prête.

Mais qui osera mettre dans la conversation la teneur du dernier décret du régime turc de décembre, promettant l’immunité aux assassins, dès lors où l’excuse de l’anti-terrorisme sera donnée ? Le faire serait accuser directement Erdoğan, puisque ce décret, même s’il n’est pas lui ce qu’on peut appeler un civil, lui donne l’immunité à postériori à lui aussi, ainsi qu’à ses militaires génocidaires.

Ainsi, tous les massacres qu’il a couvert ou ordonné ces dernières années, sont-ils effacés par une jurisprudence d’après coup d’état béni du ciel. Le Président Macron, qui s’y connaît en décrets présidentiels, n’y trouvera là non plus sans doute rien à redire.

Le Président français plaidera-t-il pour la présence d’une délégation représentant la Fédération de Syrie Nord à la future table des négociations de paix ? Ou bien les congratulations s’arrêteront-elles à la constatation d’un point de vue commun sur la décision américaine de reconnaître de facto Jerusalem comme capitale ?

Erdoğan ne viendra pas à Paris pour partager des loukoums.

Il a besoin de se faire reconnaître, via conférence de presse, comme un “partenaire” incontournable sur le plan international. Et la France, qui elle, est un partenaire économique, a besoin de la nouvelle influence d’Erdoğan en Afrique… Passes moi le sahel…
Il sera dit que les assassins au sang frais, dès lors où ils partagent les options économiques libérales et filtrent les migrants, seront toujours les bienvenus à Paris. En ce sens, la continuité avec le gouvernement Hollande est patente.

Et si, en plus, pour la relance, quelques contrats sont envisageables… Le breton général ex socialiste y pourvoira.

Comme dit un communiqué AFP, “C’est la première visite du président turc en France depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016 et l’élection d’Emmanuel Macron en mai dernier“. Des voeux placés sous le signe de l’ignoble.

Visite annoncée seulement quelques jours à l’avance, et ne laissant guère le temps que d’exprimer une colère bien dérisoire. Le 5 janvier dans le Pays de Morlaix s’ouvre une exposition consacrée à Zehra Doğan, journaliste et artiste emprisonnée par le régime AKP. Une occasion de s’y réunir parmi d’autres…


http://www.kedistan.net/2017/12/30/erdo ... el-guerre/
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 06 Jan 2018, 19:20

L’argent n’a pas d’odeur

Une rencontre Erdoğan - Macron sous le signe de l’hypocrisie

Emmanuel Macron a déployé le tapis rouge au dictateur Erdoğan en visite à l’Élysée ce vendredi 5 janvier. Au programme des discussions, il y a eu l'intégration de la Turquie dans l'UE, la Syrie, le terrorisme, les droits de l'homme, beaucoup de phrases creuses mais surtout de très gros contrats.

Les deux dirigeants après avoir déjeuné ensemble et discuté une partie de la journée ont donné une conférence de presse conjointe. Le sujet de la procédure laborieuse de la Turquie pour adhérer à l’Union européenne s’est invité dans les discours. Emmanuel Macron a expliqué que « les évolutions récentes de la Turquie ne permettent aucune avancée dans le processus d’adhésion à l’Union européenne. Il faut sortir de l’hypocrisie qui consiste à penser qu’une évolution naturelle nous conduira à ouvrir de nouveaux chapitres dans la négociation ». Sans doute Macron justifie cela par les attaques aux droits de l’homme dans le pays ; pourtant arrêter avec l’hypocrisie consisterait à admettre que la Turquie aurait un trop gros poids dans l’UE du fait de sa démographie et que le pays toucherait beaucoup trop de subventions. Recep Tayyip Erdoğan, quant à lui, a fait part de la « fatigue » de son pays vis à vis du processus. Les attaques aux droits de l’homme ne permettraient donc pas à la Turquie de rentrer dans l’UE mais par contre on peut quand même faire des affaires puisque Macron a développé l’idée de travailler dans le sens « d’un partenariat avec une finalité : préserver l’ancrage de la Turquie dans l’Europe. ».

... http://www.revolutionpermanente.fr/Une- ... hypocrisie
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 22:46

Tunisie: des ONG accusent Macron de ne pas avoir entendu la société civile

Dix ONG, pour la plupart tunisiennes, ont critiqué vendredi le président français Emmanuel Macron, jugeant qu'il n'avait pas entendu la société civile sur un climat "de plus en plus tendu" en matière de droits humains lors de sa visite d'Etat à Tunis.

Des propos tenus par M. Macron sur l'Etat de droit en Tunisie "traitent par le mépris les signaux d'alarme lancés récemment par de multiples acteurs de la société civile tunisienne quant à l'impunité qui accompagne la brutalité policière, les arrestations arbitraires ainsi que les conditions de détention", ont déploré ces organisations dans un communiqué.

Parmi les signataires figurent la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH), les militants de la transparence politique Al Bawsala et l'organisation Avocats sans frontières (ASF).
Ils mentionnent également "la menace pesant sur la liberté d'expression et de la presse ainsi que la diabolisation des mouvements de revendications sociales, économiques et environnementales".

... https://www.lorientlejour.com/article/1 ... ivile.html
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede Pïérô » 20 Mar 2018, 14:50

Abandon des Kurdes à Afrin : la faute d’Emmanuel Macron

Loin du nouveau monde promis durant sa campagne, le président de la République cautionne le régime turc et ses exactions contre les Kurdes du YPG. Une compromission infamante pour la France, au nom d’intérêts indéfendables.

... http://www.regards.fr/l-humeur-du-jour/ ... uel-macron
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 22:18

Égypte

Comment la France coopère avec un régime qui pratique la torture, traque les homosexuels et bâillonne les journalistes

Sur quelques rares images de la guerre menée actuellement par l’Égypte au Sinaï, on peut apercevoir des véhicule du français Renault Truck Defense. Pas étonnant de retrouver du matériel français sur les terrains de combat égyptiens : Paris est devenu le premier exportateur d’armes vers le Caire et son régime qui réprime toute opposition. Dans ce conflit interdit aux journalistes, ces équipements côtoient des armes prohibées, et les risques de violations des droits humains sont sérieux. Le gouvernement ou les industriels français, à force de commercer avec le régime répressif d’al-Sissi, prennent-ils le risque de voir un jour leur responsabilité engagée pour les crimes commis ?

... https://www.bastamag.net/Comment-la-Fra ... traque-les
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 16 Oct 2018, 20:09

Des blindés « made in France » utilisés pour réprimer et assassiner les opposants en Égypte

Khaled Hassan, de nationalité américaine et égyptienne, a passé des mois en détention secrète en Égypte. Violé, pendu par les bras jusqu’à ce que ses deux épaules soient disloquées, torturé à l’électricité, Khaled Hassan n’est pas un cas isolé. Depuis le début du printemps arabe, les forces de sécurité égyptiennes se sont distinguées par leur brutalité et leur mépris des droits humains. Les arrestations arbitraires, disparitions forcées et répressions violentes des manifestations sont monnaie courante.

Cette situation est dénoncée depuis des années par les organisations de défense des droits humains. Le nouveau rapport publié aujourd’hui par Amnesty international accuse la France d’équiper les forces de sécurité égyptiennes responsables de ces abus. Sur la base de l’analyse de plus de 20 heures de vidéos, de plusieurs centaines de photos et supports visuels, l’ONG révèle que des blindés « made in France » sont utilisés dans la répression de manifestations qui ont coûté la vie à plus d’un milliers de civils.

... https://www.bastamag.net/Des-blindes-ma ... -opposants
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Re: « Dictateurs amis de la France », l'Elysée maintient le

Messagede bipbip » 11 Nov 2018, 21:16

Un militant kurde arrêté à la veille de l’arrivée d’Erdogan à Paris

Un militant kurde, réfugié politique, a été arrêté et mis en détention provisoire ce vendredi à Paris à la veille des cérémonies du 11 novembre et du « forum de Paris sur la paix », où se croiseront les chefs de guerre de la planète à l’invitation de Macron. Le président turc, qui a à la fois étendu sa guerre à son propre territoire - massacrant ses populations dans l’est de la Turquie - et aux les pays limitrophes (Syrie, Iraq), soutenant tour à tour l’État Islamique ou les factions djihadistes proches d’Al Qaida, sera l’un de ces invités.

Communiqué du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F)

Depuis plus de deux ans, les militants politiques kurdes sont traqués par la police française, et soumis à des enquêtes honteuses et humiliantes. Jusqu’à présent, près de 150 personnes ont été interrogées, sans fondement, dans le cadre de ces enquêtes.

Vendredi 9 novembre, un militant kurde a été détenu arbitrairement. Placé en garde à vue le mercredi précédent pour « violation des obligations du FIJAIT » (fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes), il a fait l’objet d’une comparution immédiate devant le TGI de Bobigny, tard dans la soirée de vendredi. Dans le dossier d’enquête monté de toutes pièces, que d’ailleurs les juges et la procureure n’arrivaient pas à comprendre, il lui est notamment reproché de s’être rendu à l’étranger sans en avertir les autorités françaises. Selon l’enquête, il serait notamment allé à Edimbourg et à Bodrum (Turquie), muni d’un « passeport anglais » et « en compagnie de sa femme et de ses deux enfants ». Or, l’intéressé est célibataire, réfugié en France depuis 2006 et ne détient pas de passeport. Et s’il lui était venue l’idée saugrenue de s’aventurer en Turquie où sa tête est mise à pris, il n’aurait certainement pas pu se trouver ce jour-là devant les juges français.

Reconnaissant que le dossier ne tenait pas la route, le parquet a demandé un complément d’information. L’affaire a été renvoyée à une audience ultérieure fixée au 20 novembre. Mais, entre temps, l’intéressé a été placé en détention provisoire, sans aucun fondement, juste pour le plaisir d’envoyer en prison une personne anciennement condamnée pour « infraction terroriste en lien avec le PKK ».

Cette décision intervient deux jours avant l’arrivée d’Erdogan à Paris. Est-ce un hasard ou bien un geste pour plaire à la Turquie ? Quel est l’objectif de la France ? Développer des liens économiques et politiques avec la Turquie ? Développer des liens avec les Kurdes pour renforcer ses positions au Moyen-Orient ? Ou mener une politique durable pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et notamment au Kurdistan ?

Les Kurdes sont un peuple uni, qu’ils vivent en Turquie, en Syrie, en Iraq, en Iran ou dans la diaspora. La France qui soutient les Kurdes en Syrie et en Iraq, criminalise ceux vivant en France.

Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes du PKK ont été exécutées à Paris en plein milieu de la journée. Ces exécutions ont eu lieu dans un contexte de renforcement des liens économiques entre la Turquie et la France. Malgré des preuves irréfutables démontrant l’implication des services de renseignements turcs (MIT) dans cet acte terroriste, la France n’a jamais pris la peine d’élucider l’affaire.

Voilà la France : un pays où les Kurdes sont arrêtés, humiliés et risquent même d’être exécutés par des escadrons de la mort venus de Turquie.

La France ne s’est jamais autant pliée aux volontés de la Turquie pour développer des liens économiques avec cette dernière. Jusqu’où ira-t-elle dans sa politique de criminalisation contre les Kurdes ?

Le CDK-F condamne avec la plus grande fermeté cette approche politique criminalisant les militants kurdes vivant en France et appelle l’État français à changer de politique à l’égard des Kurdes. »

Le Conseil Démocratique Kurde en France


https://paris-luttes.info/un-militant-k ... a-la-11021
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