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Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 20 Jan 2011, 14:19
de Pïérô
Sur le site de Médiapart, http://www.mediapart.fr/club/blog/thoma ... publique-8 :

«L’UMP dépose une loi pour supprimer le statut de la fonction publique à 80% des personnels !
18 Janvier 2011 Par Thomas PETIT

Communiqué de l’UNSA Finances et Industrie : «Après les déclarations de JACOB, COPE et compagnie sur la volonté de supprimer la garantie de l’emploi dans la Fonction Publique, l’UMP met ses menaces à exécution en déposant une proposition de loi voulant réduire à la portion congrue les bénéficiaires du statut de fonctionnaire.

Cette proposition, consultable sur le site de l’Assemblée Nationale (1), a été déposée le 13 janvier 2011 par MANCEL, mentor de WOERTH dans les années 90.

L’exposé précise qu’une « telle mesure viendrait renforcer la volonté de rationalisation des dépenses de l’État ». En d’autres termes : ça permettrait de licencier à tour de bras au lieu de se limiter au non remplacement d’un départ sur 2.

Par ailleurs, la volonté serait d’offrir des passerelles entre public et privé. Il est évident qu’il s’agit de faciliter la privatisation de secteurs entiers grâce à la tristement célèbre méthode France Télécom (même droit d’option pour ceux en place, droit privé pour les entrants).

L’UNSA Finances et Industrie s’insurge contre cette nouvelle attaque visant la Fonction Publique.

Faut-il encore rappeler que la garantie de l’emploi est ce qui assure une indépendance politique et donc une neutralité des fonctionnaires ? Faut-il rappeler que le statut a permis de quasiment supprimer la corruption en France alors que tant d’autres pays ne sortent pas de cette plaie ?

Le pragmatisme veut que le statut de la Fonction Publique soit conservé et étendu à toute personne travaillant pour l’unicité et l’accès à tous aux services essentiels comme l’éducation, la culture, la communication, l’énergie...

Se limiter aux seules fonctions dites régaliennes (2) est de courte vue et dangereux pour tous les citoyens !"


Elément supplémentaire :

Dans une dépêche AFP du 17 janvier 2011, Chérèque a distingué les "fonctions régaliennes à maintenir sous l’autorité directe de l’Etat" (police, armée, justice) et "l’ensemble des autres missions", conduites "par le public ou par des opérateurs privés", pour lesquelles "l’Etat doit assurer contrôle, évaluation et péréquation". "Une mission de service public ne se résume pas à la forme juridique de l’entreprise ou au statut du personnel" et "un salarié du privé qui assure une mission de service public n’est pas moins républicain qu’un fonctionnaire qui effectue la même tâche", a-t-il ajouté.

Nous ne pouvons que nous inquiéter de cette déclaration au moment où l’UMP dépose une loi qui va dans le même sens. Si la CFDT collabore à la suppression du statut pour 80% des emplois de la fonction publique, ça va devenir dur à défendre.

Si les intentions de l’UMP sont claires (réduire les dépenses de manière comptable, augmenter les opportunités de profit de ceux qui ont les moyens de les exploiter, réduire les contre-pouvoirs dont la neutralité politique des fonctionnaires), celles de la CFDT le sont moins. Le problème, c’est qu’en abondant dans le sens de l’UMP, Chérèque soutient de fait les objectifs de l’UMP rappelés ci-dessus.

Encore une raison de s’indigner !

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/pr ... on3088.asp

(2) dont le périmètre peut être variable mais se limite généralement à la Police, l’Armée, la Justice et la création monétaire »





Communiqué Solidaire Fonction Publique :

LE STATUT DE LA FONCTION PUBLIQUE
RESERVE AUX SEULS AGENTS EXERCANT DES FONCTIONS REGALIENNES


Depuis plusieurs années, les suppressions d’emplois de fonctionnaires et les réformes en tout genre se succèdent, « dynamitant » un peu plus, à chaque fois, ce qui reste encore de la Fonction publique et du Service public.

Hier, c’était avec la parution de la loi dite de « mobilité », la notion « d’emploi à vie » des fonctionnaires, datant de plus d’un demi-siècle, qui disparaissait du Statut de la Fonction Publique.

Désormais, le licenciement des fonctionnaires est inscrit dans le marbre « la sécurité de l’emploi, gage d’indépendance, de neutralité et d’impartialité des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions, est morte et enterrée » !

Aujourd’hui, c’est une proposition de loi, émanant de Jean-François MANCEL député UMP de l’Oise (Enarque et Administrateur civil de la Fonction Publique) qui jette une nouvelle bombe sur l’édifice Fonction publique.

Mais pas n’importe quelle bombe puisqu’il s’agit, purement et simplement, de réformer le Statut en limitant son champ d’application aux seules missions régaliennes, aux seuls emplois de souveraineté nationale et de puissance publique.

« Les autres agents seraient ainsi régis par les dispositions du code du travail ».

Cette modification, dictée, soi-disant, par une volonté de rationalisation des dépenses de l’Etat et de développement d’une dynamique de flexibilité entre le secteur public et le secteur privé, ne s’appliquerait pas aux agents déjà fonctionnaires (dont ce « monsieur » fait partie) mais aux nouveaux entrants !

A l’heure où des négociations s’engagent, avec le Ministre de la Fonction Publique et le Secrétaire d’Etat, sur le statut des non titulaires, cette proposition s’apparente à de la provocation et jette le trouble sur les réelles intentions du gouvernement.

Après avoir saisi directement le Directeur de cabinet des Ministres et le Directeur Général de l’Administration et de la Fonction Publique, Solidaires Fonction Publique exige, d’ores et déjà, que le Ministre de la Fonction Publique, François Baroin, membre du Gouvernement, exprime son opposition à cette proposition de loi.

19 janvier 2011

http://www.solidaires.org/article34788.html

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 16 Oct 2016, 15:20
de bipbip
Le fonctionnaire voilà l’ennemi

LE FONCTIONNAIRE, VOILA L’ENNEMI !

Voici un exemple de propagande ou de bêtise que l’on peut trouver sur internet : « Trouver que notre pays étouffe sous une fonction publique trop nombreuse est juste du bon sens. Comme personne ne dépense 57 % de son budget pour gérer son ménage il est tout à fait aberrant de dépenser 57 % des richesses du pays pour administrer un pays. Trop de fonctionnaires et l’Etat étouffe l’initiative privée et empêche la création de richesses. » Evidement on en trouve de nombreuses autres, et au-delà du discours néolibéral ambiant, on découvre aussi de la frustration, de la jalousie et un mal vivre qui pose question sur la mentalité de la société que l’on a construit.

Dans les pays ayant le plus faible taux de prélèvements obligatoires on trouve le Soudan, l’Ethiopie ou Madagascar par exemple. Dans les pays à taux élevé on trouve la Suède, le Danemark et la France. Donc l’affirmation : « trop de fonctionnaires et d’Etat étouffe l’initiative privée et empêche la création de richesses » est d’une totale stupidité. Cette idée que le BdB ressasse avant même d’y avoir réfléchi est un élément du système de propagande néo-libérale.

La finance et les grandes entreprises privées ont déjà mis la main sur les réseaux créés par la puissance publique : eau, électricité, téléphone, autoroutes. L’étape suivante c’est la santé et l’éducation, secteurs économiques énormes dont les citoyens sont immédiatement dépendants, et qui font baver d’envie le capitalisme.

De plus, dans les 57 % de prélèvements de l’Etat Français, une large part revient directement dans les poches des groupes industriels et financiers. Le programme Rafale c’est 40 milliards d’euros à la charge des finances publiques. Les projets opaques comme le nouveau ministère de la défense, NDDL, la liaison Lyon-Turin sont des cadeaux au secteur du BTP. Le service de la dette est devenu le premier poste financier de la France… et à qui rapporte-t-il ? Ni à moi, ni à vous, mais encore au secteur financier et au plus riches qui placent leur argent pour spéculer sur la dette que nous payons tous !

Si quelque chose vous choque dans ces 57% informez-vous et bougez-vous pour dénoncer et combattre ce qui relève du capitalisme de connivence et du pillage des richesses du pays, et fichez la paix aux fonctionnaires qui font un travail utile. Les perroquets néo-libéraux qui récitent la messe de TF1 et consort sans chercher à comprendre, ça suffit !

Un autre argument fameux répété bêtement sans réfléchir par tout un échantillon de BdB: « les emplois de la fonction publique coûtent plus qu’ils ne rapportent ». En substance on voudrait affirmer et soutenir que les emplois privés eux, sont « soupesés » « analysés à leur juste valeur », que si on créé un emploi privé c’est parce que c’est utile. Voilà la messe est dite.

Ben non, patatrac, c’est presque le contraire, j’ose l’affirmer pour un truc tout con : l’obsolescence programmée. S’il n’y avait pas cela, plus de 75% des emplois du privé n’existeraient tout bonnement pas. Alors, à moins de considérer de manière cynique que l’obsolescence programmée est une œuvre de génie économique, les emplois qui en découlent sont non seulement inutiles mais contribuent à la destruction de la planète. Au contraire d’une infirmière ou d’un professeur des écoles par exemple, dont on est incapable de chiffrer la richesse qu’ils produisent mais qui sont indispensables à la société ! Au passage, c’est une des aberrations de ce système de tout vouloir chiffrer et rentabiliser.

Et comme ce chiffre de 57 % a l’air de perturber l’électeur de la droite capitaliste, il serait sympa qu’il chiffre aussi combien en pourcentage l’état dépense pour les aides et subventions diverses et variées concernant le secteur privé, et qu’il ait aussi la curiosité de savoir également combien coute à l’année les infrastructures routières, premier poste de dépense concernant les infrastructures nationales. J’espère qu’il ouvrira aussi les yeux devant la ruse qui consiste souvent d’externaliser une partie des services. (Informatique, restauration, nettoyage, service des eaux, voirie…). Ce qui généralement n’engendre aucune économie mais reste très efficace en terme de communication Dans le genre « il fait ce qu’il peut pour contenir les impôts »… mais qui aboutit en fait à l’inverse du but proclamé, car l’externalisation dit : « dégager des dividendes pour les actionnaires ! » Il y a aussi la variante « syndicat d’économie mixte » qui a de plus l’avantage d’échapper aux règles de l’administration (marchés publiques, recrutements…) et permet de caser quelques amis … je vous fais la grâce de vous parler des fameux PPP !

« Le fonctionnaire voilà l’ennemi » : La formule est de Henry-Auguste d’Halluin, dit Henry Dorgéres. Il est le fondateur des Chemises vertes, faction de l’extrême droite française pendant l’Entre-deux-guerres. Il collabora et fut décoré par Pétain. C’est un bon exemple de ce que Paxton décrivait comme le fascisme paysan. Le fonctionnaire c’est vrai est l’ennemi du capitalisme, car à cause de lui des pans entiers de l’économie ne finissent pas dans la poche des actionnaires, des rentiers ou dans les paradis fiscaux. Tout ceux qui défendent le système et la spoliation des biens par une poignée de privilégiés militent pour la fin de la fonction publique et déversent leur bille à longueur de commentaires sur les forums du net !

La haine des fonctionnaires, la haine des syndicats, la haine des francs-maçons, la haine des communistes, la haine des juifs, euh pardon des arabes … soyons modernes, la haine du populo, sauf quand il s’agit de lui soutirer des bulletins de vote … ça remonte à ….. 1930 ? C’est le credo de l’extrême droite, montée des fascismes, les ligues, etc …Etat Français … travail, patrie …

Maréchal nous revoilà !

Quand le discours néo-libéral rejoint le discours fasciste…

Par J.P ACASOCA


http://2ccr.unblog.fr/2016/10/06/le-fon ... a-lennemi/

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 19 Nov 2016, 14:48
de bipbip
On ne peut pas faire d’économies sur le dos des fonctionnaires

Y a t-il trop de fonctionnaires en France ? à cette question récurrente, Elie Lambert répond par un non catégorique. Le secrétaire général du syndicat Solidaires en Côte-d’Or était le mardi 15 novembre l’invité France Bleu Bourgogne.




https://www.solidaires.org/On-ne-peut-p ... tionnaires

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 30 Nov 2016, 01:26
de Pïérô
Idées reçues sur les fonctionnaires (1/4) : « Ils ne servent à rien »
Malgré le poids des fonctionnaires dans la population active (près de 20 % en 2014), il règne encore un certain flou sur leurs missions et leurs métiers.
On sait qu’ils travaillent « dans le public », mais rares sont ceux qui peuvent définir les fonctionnaires et la fonction publique précisément. Selon l’Insee, « la fonction publique emploie des personnels titulaires civils et militaires, des personnels non-titulaires (contractuels, vacataires…), des agents à statut particulier (praticiens hospitaliers, assistants maternels, ouvriers d’Etat, enseignants des établissements privés sous contrat…) et des bénéficiaires de contrats aidés ». Une fonction publique qui se divise en trois types : fonction publique d’Etat, fonction publique territoriale et fonction publique hospitalière.
... http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html

Idées reçues sur les fonctionnaires (2/4) : « Ils sont trop nombreux »
Alain Juppé et François Fillon ont prévu dans leur programme une forte baisse du nombre d’agents publics. Le nombre de fonctionnaires français ne fait pourtant pas figure d’exception en Europe.
Les fonctionnaires sont au cœur de la campagne de la primaire de la droite. Si Alain Juppé et François Fillon ne sont pas d’accord sur le nombre de suppressions de poste qu’il serait possible d’effectuer, tous deux s’accordent à dire qu’il y en a trop. Le nombre de fonctionnaires en France actuellement est pourtant loin d’être exceptionnel au regard du passé et des autres pays européens.
... http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html

Idées reçues sur les fonctionnaires (3/4) : « Ils ont tous la sécurité de l’emploi »
Près d’un agent public sur six est un contractuel, soit une partie non négligeable des effectifs de la fonction publique. 20 % des contractuels n’ont pu occuper leur poste que trois mois en 2014.
L’image d’Epinal du fonctionnaire est loin de correspondre à la réalité des effectifs de la fonction publique. Si près de 70 % des effectifs sont effectivement titularisés, le reste est principalement constitué de contractuels et de contrat aidés, très précaires.
... http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html

Idées reçues sur les fonctionnaires (4/4) : « Supprimer des postes dans le public en crée dans le privé »
L’économiste Nicolas Bouzou affirme que « quand on crée un emploi public, on supprime un et demi emploi privé ». Une assertion au centre de la campagne de François Fillon, mais qui est loin d’être évidente à prouver.
François Fillon le répète régulièrement : supprimer 500 000 postes dans la fonction publique va permettre de réaliser des économies substantielles, qui serviront à baisser les charges sur les entreprises et donc à créer de l’emploi dans le secteur privé. « Il faut un choc libéral pour redresser le pays », expliquait-il à France Inter, le 26 septembre. Un lien entre suppression des emplois publics et création des emplois privés qu’a tenté de confirmer l’économiste Nicolas Bouzou sur la même antenne le 22 novembre :
... http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 0303RX9.99

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 16 Sep 2017, 14:57
de bipbip
Statut des fonctionnaires : le gouvernement ouvre un débat explosif

Les choses sérieuses commencent ce jeudi matin. Alors que se profile la mobilisation contre la réforme du Code du travail, le ministre de l'Action et des Comptes publics prend le risque d'ouvrir un autre front. Il entame une série de rendez-vous avec les syndicats de la fonction publique. Et ces face-à-face pourraient faire des étincelles. Car Gérald Darmanin va mettre des sujets sensibles sur la table pour préparer notamment les états généraux de la fonction publique qui doivent, cet automne, ouvrir le débat sur le statut de fonctionnaire.

« Les dés sont pipés, dénonce Denis Turbet-Delof, délégué général du syndicat fonction publique de Solidaires. Dans un courrier envoyé cet été, le ministre nous dit vouloir lancer ce grand débat national en supprimant des emplois et avec un budget contraint pour aboutir à 60 Mds€ d'économies de dépenses publiques pendant la mandature. C'est bancal dès le début. » Tour d'horizon des sujets qui fâchent.

120 000 postes en moins

C'est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, toujours pleinement d'actualité. Gérald Darmanin va même plus loin : selon lui, le seuil des 120 000 pourrait être dépassé, mais les syndicats sont debout sur le frein. « A l'hôpital ou dans les centres des impôts, par exemple, les agents ne sont plus en mesure d'assurer leurs missions, déplore Denis Turbet-Delof. Il faut au contraire renflouer les effectifs. »

... http://www.boursorama.com/actualites/st ... 1e2023904d

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 21 Sep 2017, 17:48
de bipbip
Fonction publique : Les fonctionnaires à l’amende

En multipliant les annonces à l’encontre de la fonction publique, le gouvernement d’Édouard Philippe flatte l’électorat de droite et cherche à faire croire que la seule manière de respecter la sacro-sainte règle de réduction des déficits publics est de ­sabrer dans la masse salariale.


La primaire de la droite pour la désignation du candidat à la présidentielle avait donné lieu à une formidable course aux annonces en matière de suppressions de postes de fonctionnaires : Fillon promettait d’en supprimer 500 000, Sarkozy 300 000, Juppé entre 250 000 et 300 000, quant à Kosciusko-Morizet, elle proposait de revenir sur le statut des fonctionnaires. Au-delà de cette surenchère, il faut remarquer que prendre fonctionnaires pour cible est une manière de flatter les opulents contribuables de droite qui voient rouge à l’idée que « leurs » impôts pourraient servir à payer des agents publics.

La première annonce de Macron, c’est la suppression de 120 000 postes sur l’ensemble du quinquennat : 50 000 dans la fonction publique d’État (c’est-à-dire les ministères et les services déconcentrés – rectorats, préfectures, etc.) et 70 000 dans la fonction publique territoriale (communes, départements et régions).

Entre 2006 et 2014, ce sont déjà 230 000 postes qui ont été supprimés dans la fonction publique d’État. Qu’il s’agisse de suppressions sèches ou de transferts à la territoriale – dans laquelle les salaires sont en moyenne moins élevés – l’objectif est le même : faire des économies. Derrière les chiffres, il y a une réalité : supprimer des postes dans la fonction publique d’État, c’est supprimer des enseignants et enseignantes, des inspecteurs et inspectrices du travail, des agents et agentes qui mettent de l’huile dans les rouages pour assurer un service public de qualité.

Gestion comptable

Dans la fonction publique territoriale, le gouvernement a choisi de baisser les dotations budgétaires de 13 milliards d’euros afin de contraindre les ­collectivités territoriales à réduire leurs effectifs. On peut déjà prédire les conséquences de cette politique : une surcharge de travail, des équipes sous pression et, au final, des dysfonctionnements qui vont peser sur l’ensemble de la population.

Deuxième annonce : le gel du point d’indice, c’est-à-dire le blocage des salaires des fonctionnaires. Depuis 2010, ce point d’indice était « gelé », c’est-à-dire qu’il n’évoluait plus (tandis que les prix, eux, continuaient d’augmenter). En 2016, pour préparer l’élection présidentielle à venir, deux timides augmentations de 0,6 % avaient été décidées par Hollande. Cette revalorisation, loin de compenser l’inflation, était encore trop forte pour le nouveau gouvernement qui, par la bouche de Gérald Darmanin, a annoncé un regel du point d’indice.

Comme si cela ne suffisait pas, les zélés redresseurs des comptes publics ont décidé de mettre une nouvelle fois les fonctionnaires à l’amende en rétablissant le jour de carence, c’est-à-dire en cessant de payer les fonctionnaires lors de leur première journée d’absence pour raison médicale. Le prétexte invoqué est fallacieux puisqu’il s’agirait ­d’une mesure d’équité avec les salarié.es du privé alors que, dans de très nombreuses entreprises, les jours de carence avant le versement des indemnités journalières sont prises en charge par l’employeur.

Le gouvernement fraîchement nommé par Macron a décidé de frapper fort : d’un côté, il essaie de faire passer une nouvelle réforme du code du travail ; de l’autre, il s’en prend à des fonctionnaires désigné.es comme des privilégié.es. La solution devrait donc être simple : pour contrecarrer les plans d’un gouvernement qui met en œuvre tambour battant son agenda libéral, il est impératif que les fonctionnaires et les salarié.es du privé refusent d’une même voix ces mesures antisociales, descendent ensemble dans la rue et fassent grève solidairement pour obliger Macron à revoir son programme.

Benjamin Bakin (AL Paris-Nord-Est)

http://www.alternativelibertaire.org/?F ... a-l-amende

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 23 Sep 2017, 20:29
de bipbip
Service public. La saignée des postes annonce le dépeçage de Pôle emploi

Les projets de suppressions de postes chez l’opérateur public vont bon train. Qu’elles se comptent en centaines ou en milliers d’emplois, pour les syndicats, elles annoncent la privatisation pure et simple de l’ex-ANPE.

La réaction n’a pas tardé. Hier, une cinquantaine d’agents Pôle emploi ont manifesté devant le ministère des Finances à l’appel du SNU-FSU suite aux révélations du Parisien faisant état de milliers de suppressions d’emplois à venir chez l’opérateur public. Selon le quotidien, qui cite une source anonyme de Bercy annonçant ni plus ni moins qu’« un dégraissage massif » dans le but d’« économiser 3 milliards d’euros d’ici à 2022 », les postes de cadre en back-office, notamment sur des fonctions d’ingénierie ou d’analyse du marché de l’emploi, seraient les premiers concernés. Déjà mise en difficulté par la contestation des ordonnances, la ministre du Travail a tout fait pour minimiser cette bombe, expliquant qu’il y aurait « quelques centaines de postes en évolution, comme chaque année », du fait de la reprise de la croissance (sic).

... https://www.humanite.fr/service-public- ... loi-642410

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 03 Fév 2018, 22:28
de bipbip
Fonction publique « Sortez, on ferme ! »
Le gouvernement annonce un « plan de départs volontaires » pour supprimer 120 000 postes.
«Un plan de départs volontaires » dans la fonction publique : la formule est explosive, et la déflagration provient alors même que le grand chantier de réflexion pour la transformation de l’action publique commence à peine
... https://www.humanite.fr/reforme-un-big- ... que-649812

Le statut des fonctionnaires dans le viseur
Plan de départ volontaire : « Big bang » en vue dans la fonction publique
Une annonce historique. Le gouvernement a annoncé ce jeudi la mise en place inédite d’un plan de départ volontaire dans le secteur public. Plus encore que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux de Sarkozy, Macron ouvre ici la boite de pandore du statut même de la fonction publique…
Les suppressions de postes dans la fonction publique ne sont pas une nouveauté, la multiplication des postes de contractuels et de vacataires non plus. Sarkozy en avait d’ailleurs fait son cheval de bataille, en œuvrant notamment au « non remplacement » d’un fonctionnaire sur deux. Ce « dégraissage » des effectifs de la fonction publique s’appuyait sur des départs dit naturel de départ à la retraite qui en définitive allouaient toujours moins de moyens à la fonction publique notamment à l’éducation et à la fonction hospitalière. Pourtant Macron va cette fois-ci beaucoup plus loin en ouvrant la boite de pandore du statut de la fonction publique.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Plan ... n-publique

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 04 Fév 2018, 19:57
de bipbip
CAP 2022 ! Destruction de la Fonction Publique façon puzzle !

Image

https://www.solidaires.org/CAP-2022-Des ... con-puzzle

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 14 Fév 2018, 08:50
de bipbip
Rapport Spinetta : le gouvernement prépare la fin du statut de cheminot

Le gouvernement se prépare à asséner le coup de grâce à la SNCF en tant que service public. Dans quelques jours devrait sortir le rapport Spinetta, commandé par le gouvernement à l’ancien PDG de Air France, Jean-Cyril Spinetta, pour décider de l’orientation de la SNCF. Au menu, toute une série de mesures : ouverture à la concurrence des TER et TGV, transformation de la SNCF en société anonyme, et en conséquence fin du statut cheminot.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Rapp ... e-cheminot

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 17 Fév 2018, 23:01
de bipbip
Pourquoi les menaces sur le statut mettent en danger la fonction publique ?

Avec Anicet Le Pors, ancien ministre de la fonction publique, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU et Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT.

Rappels des faits. Les mesures proposées par Édouard Philippe, fi n janvier, dans le cadre des négociations à venir avec les syndicats constituent des attaques directes du statut.

... https://humanite.fr/pourquoi-les-menace ... que-650544

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 27 Fév 2018, 23:50
de bipbip

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 28 Fév 2018, 02:45
de bipbip
Guerre contre le statut, guerre contre tou-TE-s les travailleur-E-s du rail

Le statut cheminot, voilà la cible de Spinetta et du gouvernement. Il pèserait sur la qualité du service public et engendrerait des coûts supplémentaires qui mettraient en péril la SNCF face à l’arrivée prochaine de la concurrence. En le dénonçant comme un ensemble de privilèges exorbitants que la SNCF n’aurait plus les moyens de payer, et en proposant de ne plus embaucher sous ce statut, le gouvernement attaque en fait touTEs les travailleurEs du rail.

... http://www.anti-k.org/2018/02/27/guerre ... -e-s-rail/

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 03 Mar 2018, 14:11
de bipbip
Mise au point sur les « délirants » avantages des cheminots

Réseaux sociaux, journaux écrits ou télévisés, politiques, tout est bon pour diffamer le cheminot, ce privilégié d’un autre temps. Un article publié sur ParisLuttes.info tente de rétablir la vérité : les cheminots ne sont pas des nantis et en ont ras la casquette de subir de tels mensonges sans droit de réponse

« Les cheminots bénéficient de 60 jour de congés par an »

La surenchère dans les réseaux sociaux et l’amateurisme de certains journalistes font des congés des cheminots l’un des plus gros mensonges de la toile et des journaux écrits ou télévisés sur le Statut des cheminots. Et pourtant, c’est d’une simplicité aveuglante, il suffit juste aux journalistes de faire leur travail et de respecter la charte d’éthique des journalistes « vérifier l’information avant de la publier » . C’est écrit noir sur blanc dans le Statut des cheminots (RH0001 que l’on peut trouver en faisant une recherche sur le net) : « Tout agent commissionné et à temps complet a droit chaque année, du 1er janvier au 31 décembre, à un congé réglementaire avec solde de 28 jours ouvrés ».

Pour l’application des 35 heures, dans le privé (voir la durée du travail ci-dessous), la durée de travail légale est de 35 heures sur 5 jours, soit 7 heures par jour. Pour aider à la compréhension par rapport au privé, nous partons du principe que 07h00 par jour sur 5 jours correspond à 104 repos par an (2 repos par semaine sur 52 semaines). Les agents SNCF ont différents régime de travail :

Conducteurs et contrôleurs (à peine 20% des agents) :
07h48/jour : Pour rattraper ces 48 minutes par jour, il est accordé 22 jours de repos supplémentaires par an. Sur ces 22 jours, 10 sont comptés comme RTT (RM).

Sédentaires :
07h25/jour : Pour rattraper ces 25 minutes par jour, il est accordé 10 jours de repos supplémentaires par an.
07h45/jour : Pour rattraper ces 45 minutes par jour, il est accordé 18 jours de repos supplémentaires par an. Sur ces 18 jours, 8 sont comptés comme RTT (RU).
08h02/jour : Pour rattraper 01h02 par jour, il est accordé 28 jours de repos supplémentaires par an. Sur ces 28 jours, 14 sont comptés comme RTT (RU).
Ce ne sont donc ni des congés, ni des repos supplémentaires, c’est juste l’application légale des 35 heures. Un salarié du privé bénéficierait des mêmes dispositions. A la SNCF, ces heures sont récupérées en temps tout simplement.

« La fin du Statut fera économiser 3 milliards à l’état par an qui finance les privilèges des cheminots »
Faux. Les médias comme le gouvernement insistent sur le fait que les contribuables financent la retraite des cheminots à hauteur de 3 milliards par an. La fin du Statut ne permettra pas la suppression de ce financement lié au déficit démographique (pas assez de personnel en activité pour financer les retraités). Aucune réforme ne viendra rééquilibrer ce déficit démographique qui, même dans l’hypothèse d’un alignement strict sur le régime général, continuerait donc de peser sur les finances publiques. Que les cheminots soient sous Statut ou au régime général ne changera rien, l’état devra toujours verser ces 3 milliards.

« Depuis mai 2016, la « règle du 19-6 » leur garantit de ne pas travailler après 19 heures la veille d’une journée de repos et de ne pas recommencer avant 6 heures le lendemain. En cas de non-respect de cette règle, un jour de repos supplémentaire est accordé »
C’est totalement faux. Tout d’abord, concernant la date, la règle du 19-6 existait bien avant 2016 et ne concerne même pas 20% du personnel SNCF puisque seuls les conducteurs et les contrôleurs sont susceptibles de l’appliquer. De plus, cette disposition n’est appliquée que rarement en cas de retard (fin de service après 20h00) et uniquement avant de bénéficier du repos hebdomadaire (il faut cumuler les 2 conditions). Il n’y a pas de jour de repos supplémentaire accordé, le repos est décalé pour permettre à l’agent de bénéficier d’un repos réglementaire sur les 2 nuits suivantes.

« Prime charbon et Prime pour absence de prime »
Rumeur tenace principalement sur les réseaux sociaux. La prime charbon n’existe plus depuis la fin des locomotives au...charbon et la prime pour absence de prime n’a jamais existé.

« Les cheminots travaillent 25 heures par semaine »
Faux : Comme vu un peu plus haut, les cheminots sont soumis au 35 heures.

« Les cheminots bénéficient d’un treizième, voir quatorzième mois »
Faux : C’est une prime de fin d’année et comme toutes les primes, elle peut disparaître...


https://paris-luttes.info/mise-au-point ... rants-9648

Re: Menaces contre la Fonction publique

MessagePosté: 03 Mar 2018, 21:23
de bipbip
Contre les mensonges médiatiques

Ces 13 bulletins de paie de cheminots qui ne vous feront pas rêver

En pleine polémique sur la réforme de la SNCF, alors que BFMTV a publié une grille de salaires des cheminots affichant un salaire minimum de 2103€ brut, soit 1619€ net pour les agents de la catégorie la plus basse, les bulletins de paie des « privilégiés » du rail révèlent que la réalité est tout autre. Nous en publions ici une sélection, ainsi que quelques indications utiles pour comprendre ces fameux bulletins aux primes mythiques.

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