Presstalis et distribution presse, une réforme scélérate !

Re: Presstalis, une réforme scélérate !

Messagede Pïérô » 29 Déc 2012, 01:53

Refusons le démantèlement du distributeur Presstalis !

Certes, Presstalis ne distribue pas la totalité de la presse en France. Mais la distribution de la presse a besoin de la totalité de Presstalis. Il est du devoir des pouvoirs publics, des éditeurs et des salariés de la filière de pérenniser un outil essentiel pour le pluralisme de la presse.

L'accord signé en octobre 2012 entre Presstalis, les éditeurs et l'Etat a été baptisé dans un récent rapport parlementaire de "rafistolage provisoire".


L'ETAT DOIT RÉINVESTIR LA FILIÈRE

Nous pensons, comme le rapporteur, que cet accord auquel nous n'avons pas été associés ne peut constituer la base d'une reconstruction du système de distribution ni une quelconque feuille de route.

Il convient de se remettre vite au travail en organisant une table ronde avec l'Etat, les éditeurs, les messageries et les représentants des salariés. Nous pensons que l'Etat doit réinvestir la filière.

La distribution de la presse est bien plus qu'un échange de marchandises. Elle transmet un bien culturel ayant une influence décisive sur le cours des événements.

La presse est un lien social fort entre ceux qui cherchent à informer et ceux qui cherchent à savoir et à réfléchir. Elle est fille de la démocratie et soeur de l'idéal républicain.

La distribution ne peut être laissée dans les mains d'intérêts particuliers.

Depuis avril 1947, la loi Bichet régit un système coopératif de distribution mutualisant les coûts tout en s'appuyant sur un opérateur privé.


HACHETTE, S'EST RETIRÉ

Il y a dix-huit mois, l'opérateur, Hachette, s'est retiré, et la loi a été modifiée par l'ancienne majorité. Aujourd'hui, la situation est très préoccupante.

Presstalis est affaiblie, ses résultats d'exploitation sont négatifs, et un conflit social majeur s'y développe. Après moins de dix-huit mois, l'Etat est le grand absent des lieux de décision.

Il n'est considéré par les éditeurs que comme bailleur de fonds grâce aux aides à la presse et au financement des plans sociaux.

Il nous paraît indispensable de revoir tout le dossier. Nous réaffirmons les principes fondamentaux en ajoutant que c'est à l'Etat de les sauvegarder. Le rôle et la liberté de la presse pourraient être reconnus et garantis dans la Constitution.

Pour être pluraliste, la presse doit s'appuyer sur une entreprise à qui est dévolue cette mission de service public. Aujourd'hui, l'entreprise qui peut prétendre à cette fonction, c'est Presstalis.

Le plan de la direction remet en question l'existence même de l'entreprise. Il ne s'agit pas seulement de supprimer plus d'un emploi sur deux, mais des secteurs entiers de l'activité.

La direction tente de régler les difficultés en les supprimant. Cette méthode ne fonctionne que sur le papier. Sans Presstalis, en réalité, on ne sait pas distribuer la presse en France.

L'Etat doit réaffirmer sans ambiguïté la nécessité d'un système ouvert, coopératif et mutualisé. Ce système ne peut fonctionner sans une intervention des pouvoirs publics.


IMPASSE DE "L'ACCORD TRIPARTITE" DU 4 OCTOBRE

Il doit être un exemple social dans une profession où la précarité, les conditions de travail très pénibles et les bas salaires sont dominants.

L'Etat sera sollicité pour sortir de l'impasse de "l'accord tripartite" du 4 octobre, il doit s'imposer dans l'organisation de la filière en participant au Conseil supérieur des messageries de presse et au conseil d'administration de Presstalis. Nous demandons aussi la présence d'élus des salariés au conseil d'administration de Presstalis.

Depuis trop longtemps, les salariés sont tenus à l'écart des responsabilités, alors que ce sont eux qui, jour et nuit, réalisent le travail et paient les erreurs de gestion des dirigeants. Nous revendiquons une véritable gestion à trois : éditeurs, pouvoirs publics et salariés.

Pour sortir de la grave crise de la distribution de la presse, il est nécessaire de la consolider en fonds propres, de maîtriser ses déficits et d'anticiper les évolutions et leurs conséquences sur les salariés.

Les procédures au tribunal de commerce et un rapport économique récent demandé par les organisations syndicales ont confirmé les besoins de recapitalisation de la société.

Cette situation est l'oeuvre des administrateurs et des clients de l'entreprise, souvent les mêmes, qui paient des prestations à des tarifs inférieurs à leur valeur.

Ce sont eux qui doivent contribuer - avec les Messageries lyonnaises de presse, qui ont leur part de responsabilité dans les difficultés de Presstalis - à la remise à flot du distributeur.

Les principaux éditeurs, administrateurs, clients de Presstalis sont bénéficiaires dans leur activité d'éditeurs de presse et adossés à de grands groupes financiers ou bancaires.

Ils ont toujours bénéficié d'un système de distribution et de mise en vente au numéro exceptionnel, qui a permis de grands succès éditoriaux aux titres de presse magazine comme aux suppléments hebdomadaires des quotidiens.


L'AVENIR DE PRESSTALIS

Pour des milliers de titres, la vente au numéro en kiosques ou ailleurs est une opportunité pour la rencontre entre un titre et son lecteur.

La question de l'avenir de Presstalis est déterminante pour la profession et la distribution, mais aussi pour le déroulement du dossier et son issue positive.

Si on pense que la disparition de Presstalis est la condition de la survie de la filière, on va non vers un conflit lourd mais vers la fragilisation de la distribution de la presse, la disparition de la spécificité du produit presse, sa distribution par des entreprises de transport.

La volonté politique et économique de construire un avenir à Presstalis doit être réaffirmée, c'est un préalable.

La deuxième question est celle de l'équilibre de ses comptes d'exploitation. Il faut travailler à l'apport de nouvelles ressources, à une meilleure répartition des aides, à une recherche d'économies, à une mutualisation qui ne contredise pas les choix des éditeurs, renforçant l'entreprise au lieu de l'affaiblir. Notre organisation a présenté des propositions en ce sens.


LA PRESSE PLURALISTE

On peut aussi réduire des points de déficit importants en rapatriant la charge de travail. La distribution de la presse pluraliste et vécue comme une entreprise de service public est et restera déficitaire.

C'est pourquoi les aides de l'Etat sont nécessaires. Il est indispensable de les réaffecter en les répartissant équitablement.

L'aide de l'Etat à Presstalis est la moitié de l'aide dite "postale" et inférieure à celle destinée au portage à domicile.

Nous proposons que l'Etat contribue à équilibrer les comptes de Presstalis pour l'année 2012 et que s'engagent les discussions nécessaires à une réduction des déficits pour les années suivantes.

Ces mesures doivent faire partie d'un engagement des parties pour maîtriser et réduire les dépenses. Dans ce cadre, il est nécessaire d'examiner l'évolution des effectifs en refusant tout licenciement.

Car, si l'activité peut se réduire, c'est, d'une part, à vérifier et, d'autre part, elle ne disparaît pas. De plus, les salariés de la distribution et de Presstalis savent évoluer dans le cadre d'une garantie d'emploi prenant en compte la pénibilité.


SUSPENSION IMMÉDIATE DU PLAN DE CASSE

En résumé : l'Etat doit réaffirmer l'existence de Presstalis dans le cadre d'un système de distribution dédié à la presse. Il doit imposer aux éditeurs des contributions au maintien du système à la hauteur des services rendus.

Il est en effet de plus en plus difficile à admettre que les bénéficiaires d'un taux de TVA quasi nul (2,1 %) et d'aides importantes de l'Etat soient les fossoyeurs d'une entreprise au service d'un bien commun, le pluralisme de la presse.

Enfin, notre organisation affirme sa disponibilité pour débattre dès maintenant, avec l'esprit de responsabilité qui la caractérise, sur la base des positions qu'elle développe dans ce texte.

Cette discussion suppose la suspension immédiate du plan de casse que la direction de Presstalis tente de mettre en oeuvre.

Marc Norguez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite SGLCE-CGT
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
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Re: Presstalis, une réforme scélérate !

Messagede bipbip » 23 Juin 2014, 23:19

Après Courant Alternatif et Alternative Libertaire (une fois sur deux), c'est Le Monde libertaire hebdo qui ne peut continuer à tenir dans ce contexte qui va voir la presse militante disparaître des kiosques...

Le Monde libertaire hebdo sort des kiosques

Lors de son 72e congrès, réuni à Saint-Imier les 7, 8 et 9 juin 2014, la Fédération anarchiste a décidé de sortir des kiosques Le Monde libertaire hebdomadaire. Cette décision difficile a été prise en raison des coûts exorbitants qu'exigeait cette présence, des coûts que notre journal ne peut financièrement plus supporter. Nous cherchons toutefois actuellement à savoir si l'hebdomadaire pourrait rester présent dans les Relay H des gares SNCF ; le cas échéant, nous vous tiendrons informés. Sachez, néanmoins, que les numéros hors série (six par an) seront toujours bien présents dans les kiosques, cette mesure ne concernant que la formule hebdomadaire. Désormais, donc, pour pouvoir lire chaque semaine Le Monde libertaire, il faudra se tourner vers une des trois formules d'abonnement disponibles ici http://www.monde-libertaire.fr/le-monde ... 2-sabonner , qui ont toujours été la meilleure façon de nous soutenir !

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Re: Presstalis, une réforme scélérate !

Messagede Pïérô » 29 Juin 2014, 23:20

Idem, Lutte ouvrière choisit de suspendre sa distribution en kiosque.

Communiqué de LO
Lutte Ouvrière ne sera plus distribuée dans les kiosques

À partir du 1er juillet, Lutte Ouvrière ne sera plus distribuée dans les kiosques à journaux, comme elle l'était auparavant par la société de messagerie Presstalis. En effet celle-ci impose à partir de cette date un tarif prohibitif de distribution, destiné clairement à écarter les journaux à faible diffusion comme le nôtre. Les choix de Presstalis, fondés avant tout sur la recherche de la meilleure rentabilité, aboutissent ainsi à diminuer encore la diversité des opinions politiques pouvant s'exprimer dans le cadre de son réseau.

Lutte Ouvrière bien sûr n'en continuera pas moins à être diffusée par ses propres moyens, c'est-à-dire par le canal de ses militants ou par abonnements, en attendant peut-être de trouver d'autres possibilités de diffusion dans les kiosques. Nous invitons en tout cas tous ceux de nos lecteurs qui avaient l'habitude d'acheter notre hebdomadaire chez les marchands de journaux à s'abonner, ou bien à le demander à nos militants.

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Re: Presstalis, une réforme scélérate !

Messagede Pïérô » 01 Aoû 2014, 00:50

C'est au tour du NPA

En septembre, l’Anticapitaliste ne sera plus dans les kiosques

En effet, le diffuseur Presstalis (les ex-NMPP) pratique une augmentation importante de ses tarifs. Cette recherche de rentabilité ferme ainsi la porte à toute une série de publications de presse, dont les journaux militants ou d’opinion.
Pour pouvoir lire le n°254 (qui sortira le jeudi 4 septembre) – et les suivants –, nous invitons donc nos lecteurs et lectrices habitués à acheter l’hebdomadaire en kiosque, à s’abonner (bulletin : http://www.npa2009.org/node/40123) ou à acheter le journal auprès des militantEs du NPA.

http://npa2009.org/actualite/en-septemb ... s-kiosques
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Re: Presstalis, une réforme scélérate !

Messagede bipbip » 09 Mar 2018, 00:48

La distribution de la presse papier au bord du naufrage

Depuis quelques mois, le principal acteur de la distribution de la presse papier – Presstalis, anciennement NMPP – a de très gros problèmes financiers. Pour assurer sa propre survie, Presstalis a décidé le 6 décembre de prendre des mesures radicales qui menacent directement la survie des petits magazines,

... https://www.canardpc.com/373/la-distrib ... u-naufrage
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Re: Distribution presse, une réforme scélérate

Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 19:32

Le rapport Schwartz, ou la libéralisation de la distribution de la presse

Alors que le rapport Schwartz, rendu fin juillet au gouvernement, recommande notamment la fin du statut coopératif et solidaire de la distribution de la presse, la SGLCE-CGT conteste ce dernier, demandant le maintien de la loi Bichet, pour un système de distribution coopératif, égalitaire et démocratique de la presse.

Ce rapport, commandé par le gouvernement et confié à Marc Schwartz, conseiller-maître à la Cour des comptes, préconise une transformation profonde de la Loi Bichet et du cadre de régulation qu’elle organise, reposant sur 10 propositions.

Parmi elles, la suppression du statut coopératif obligatoire, remplacé par un « droit à la distribution ». Ce « droit à être distribué dans des conditions transparentes, efficaces et non discriminatoires » laisse pantois tant son manque d’effectivité est déjà présent dans certains secteurs de notre société. Le rapport prend pour exemple le « droit au maintien du contrat de fourniture d’eau, malgré les impayés » pour illustrer ce « droit à la distribution ». Or, en 2017, environ un million de citoyens français ne bénéficiaient d’aucune mesure pour faciliter leur accès à l’eau potable ou pour en payer la facture s’ils étaient démunis. Le deuxième exemple pris par le rapport, est le "droit au compte bancaire", qui s’illustre également par un manque d’effectivité flagrant. Par ailleurs, quels moyens seront alloués pour la nouvelle autorité unique de régulation ?
Sur le réseau de vente, le rapport Schwartz recommande de faire évoluer le cadre actuel afin de laisser plus de souplesse aux points de vente pour s’adapter aux besoins de leurs clients et les associer effectivement aux décisions qui les concernent au premier chef.

Pour la SGLCE-CGT, la loi Bichet a permis de casser des monopoles pour favoriser une presse forte et la plus indépendante possible, permettant l’émergence et le développement de nombreux magazines ; y mettre fin serait faire un bon de plus de 70 ans dans le passé. La remise en cause de cette loi et du statut coopératif et solidaire, né après-guerre de la nécessité d’imposer le pluralisme de la presse, dans l’objectif que tous les citoyens puissent librement fonder et éclairer leur jugement, est totalement inacceptable et dangereux pour l’avenir de la démocratie.

La SGLCE-CGT conteste le rapport Schwartz et demande le maintien de la loi Bichet, pour un système de distribution coopératif, égalitaire et démocratique de la presse. La presse n’est pas une marchandise comme les autres, c’est un bien culturel au service du pluralisme !


http://cgt.fr/Le-rapport-Schwartz-ou-la ... resse.html
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Re: Distribution presse, une réforme scélérate !

Messagede bipbip » 18 Sep 2018, 02:02

Mort programmée de la distribution de la presse

Ça chauffe pour la distribution de la presse. Jusqu’à aujourd’hui (pour combien de temps ?) elle est régie par la Loi Bichet de 1947, qui avait pour but d’assurer l’égalité et la solidarité entre tous les éditeurs (les « gros » payaient pour les « petits » grâce à un système de péréquation), afin de garantir le pluralisme de la presse et son accès à tous sur tout le territoire national. Ça fait des années que les « gros » renâclent à payer pour les « petits ». Hachette, Dassault et autres, (même quand ils ne sont pas accessoirement marchands d’armes), ne voyaient évidemment aucun intérêt à favoriser la diffusion de titres qui ne défendaient pas leurs valeurs (et ne parlons même pas de ceux qui contestent le système capitaliste.

Parmi la vague de « réformes » prévues par le gouvernement d’E. Philippe il n’est donc pas étonnant d’y voir figurer celle de la distribution de la presse. Elle s’appuie sur le rapport Schwartz intitulé « Dix propositions pour moderniser la distribution de la presse ».

« Moderniser », le maître mot macronien est lâché, gare aux dégâts.

Le syndicat CGT des travailleurs du livre et de la communication a bien vu le danger et a appelé à un rassemblement à Paris le mercredi 12 septembre, près du Ministère de la Culture (ministère de tutelle de la presse écrite). Environ 300 de ces travailleurs ont répondu à cet appel et une délégation est donc allé présenter ses doléances au ministère. Action appuyée par une grève dans la presse (donc pas de journaux en vente le lendemain, jeudi 14).

C’est non seulement la distribution qui est en jeu mais aussi la survie de nombreux points de vente actuels. Une librairie ou un kiosque jugé non rentable risquerait d’être purement et simplement supprimé (de la même manière que pour la SNCF les petites gares non rentables sont supprimées)

Il serait évidemment plus que dommageable pour les lecteurs que la Loi Bichet soit abrogée ou vidée de sa substance. Au contraire ce qu’il faut c’est maintenir et renforcer le système coopératif permettant à chaque titre de presse d’être distribué, et à chaque lecteur d’avoir accès à un point de vente près de son domicile.

La liberté de la presse passe par la possibilité pour elle d’être distribuée partout grâce au système de péréquation en vigueur jusqu’à maintenant : le financement des petits éditeurs étant à la charge des grands. En bref, une répartition des coûts de distribution à la plus grande charge des éditeurs les plus puissants, en attendant (soyons fous) un véritable partage des richesses.

Ramón Pino
Groupe anarchiste Salvador-Seguí


https://salvador-segui.org/2018/09/12/r ... la-presse/
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Re: Presstalis et distribution presse, une réforme scélérate

Messagede bipbip » 14 Oct 2018, 14:06

Presstalis et la presse papier : deux crises qui s’alimentent

Presstalis, le principal service de distribution de la presse papier en France est dans une situation critique. Comment en est-on arrivé là, et que faire pour garantir au public l’accès aux titres de presse écrite ?

Sommaire
- Au XXe siècle, le rejet des monopoles
- Les principes de la loi Bichet, et la création des NMPP
- Vertus et faiblesses du système issu de la loi Bichet
- Un système fragilisé par la presse gratuite, le portage à domicile et l’essor d’Internet
- Rupture du modèle économique de la presse écrite
- Les réponses des pouvoirs publics
- Pour un « Grenelle » de la distribution de l’information !

Par deux fois à 5 ans d’intervalle, le principal opérateur de la distribution de la presse en France - les NMPP rebaptisées entre temps Presstalis - se retrouve au bord de la faillite, la dernière en date en 2017. Simultanément le nombre de points de vente continue de diminuer, alors que ceux-ci dénoncent précisément la mauvaise qualité du service fourni par la principale messagerie de presse. Une nouvelle fois l’ensemble des acteurs se tournent vers l’État, espérant de celui-ci une nouvelle aide financière et acceptant enfin une révision de la loi Bichet, qui organise le secteur. Deux hauts fonctionnaires, Marc Schwartz et Fabien Terraillot, sont missionnés pour dessiner les contours d’un nouveau dispositif, sur lequel va devoir trancher la ministre de tutelle Françoise Nyssen. Pour comprendre la nature des problèmes posés, il faut mobiliser l’économie du secteur, mais aussi son histoire et accepter de remonter aux années 1930.

... https://www.inaglobal.fr/presse/article ... tent-10284
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