“Les pires jours de notre vie” : les deux jeunes racontent leur garde à vue
01/08/2008
Amaiur BELAUSTE
Les deux jeunes arrêtés la semaine précédente, Libe Agirre et Adur Aristegi, vont déposer une plainte pour tortures après avoir subi des coups, des menaces de viol et l’application “du sac en plastique” autour de la tête pendant leur garde à vue et leur situation de mise au secret.
Après cinq jours passés dans l'isolement, le visage marqué et leur voix déconcertée, ils ont rapporté avec difficultés que les mauvais traitements “physiques et psychologiques” qu’ils ont subis et les “coups” reçus étaient encore trop présents et ne souhaitaient plus se rappeler de ce qu’ils avaient dû endurer. Ils étaient accompagnés des deux avocats de Torturaren Aurkako Taldea (TAT).
Aristegi a expliqué que lors des interrogatoires, les gardes civils lui avaient introduit la tête dans un sac en plastique jusqu’à la suffocation, l’ont obligé à faire des tractions, lui ont étiré les organes génitaux, l’ont forcé à se maintenir dans des positions difficiles et l’ont menacé de lui introduire un bâton dans l’anus. Libe a surtout subi des menaces de viol et ils lui ont “introduit la peur dans le corps” selon ses paroles. TAT a expliqué que les autres personnes arrêtées allaient aussi déposer une plainte pour torture.
La même équation
L’avocat a résumé par une formule parlante pour expliquer ce qui se passe aux commissariats des Forces de l’ordre : “Garde civile + mise au secret + Audience Nationale = torture”, une équation qui “se reproduit à chaque fois”. Il a également critiqué les médias car ils valident des informations obtenues sous la torture.
source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20080701/89490/fr/%E2%80%9CLes-pires-jours-notre-vie%E2%80%9D--les-deux-jeunes-racontent-leur-garde-a-vue