Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

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Messagede Nico37 » 12 Sep 2009, 21:59

http://numerolambda.wordpress.com/2009/ ... de-fiscale
http://antidelation.lautre.net/spip.php?article2046

Victoire, le fisc affirme avoir donc identifié 3.000 comptes en Suisse, avec les noms et les montants, mais sans déclencher la moindre poursuite. On leur offre même le café s’il viennent se dénoncer. Au même moment, mais sans faire autant de bruit, le fichier du Revenu de solidarité active (RSA) commençait tout juste sa basse besogne. Pendant qu’on joue au poker avec une poignée de planqués pour amuser la galerie, on entreprend la plus vaste opération de fichage obligatoire et minutieux sur les populations les plus fragiles, le tout au service de la “solidarité active”. Ce mégafichier de (potentiellement) 4 millions de personnes (baptisé “@RSA” pour donner l’illusion de la modernité), a été créé par un décret du 18 juin 2009. Le bébé du soldat Hirsch s’est fait disséquer façon bouchère par un collectif de travailleurs sociaux.

Ça sonne comme la précédente ritournelle du trésorier en chef Eric Woerth pour redresser les finances publiques. D’un côté, il lâche la grappe aux crimes et délits économiques en démantelant la direction de la répression des fraudes (DGCCRF), de l’autre il fait la chasse aux “fraudeurs aux allocations”, en organisant un méticuleux contrôle social à l’aide d’un répertoire national commun au sein de l’administration (primé aux derniers Big Brother Awards). Cette fois, ce sont donc les allocataires du RSA qui doivent se résoudre à l’inquisition.

Le Collectif unitaire anti-délation (CUAD), créé par des travailleurs
sociaux en 2003 pour dénoncer la loi de prévention de la délinquance qui
sera votée quatre ans plus tard (mars 2007), a publié fin août une étude
minutieuse du fichier @RSA (disponible ici en PDF).

Premiers éléments : «la création est confiée par l’Etat à la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales) en fichier national, dans le seul objectif de le mettre à disposition des départements». La CNAF, primée elle aussi lors des derniers BBA pour, notamment, avoir voulu former ses agents à une méthode crapuleuse de «détection de la présomption de fraude» (sic), la méthode IGGACE, issu de recherches policières…

Les départements sont destinataires finaux de ces informations, puisqu’ils gèrent la plupart des aides sociales. En 2005, déjà, le Conseil général de la Marne se faisait épingler pour un questionnaire hyper-intrusif qui devait concerner toute personne, et sa famille, réclamant une aide sociale (cf image ci-contre – d’autres infos ici). Et dernièrement, dans l’Isère et l’Essonne, l’informatisation obligatoire de l’action sociale commence à faire des remous. Dans un précédent billet, nous nous faisions l’écho d’un travailleur social de Nice, licencié pour faute grave après avoir refusé tout haut d’utiliser le fichier du Conseil général des Alpes-Maritimes.

Le CUAD indique ensuite que le fichier de Martin Hirsch comprend deux modules :

- un module « instruction » : la demande du RSA
- un module « aide à l’orientation » pour : «préparer la décision d’orientation des bénéficiaires du RSA prise par le président du conseil général»…

Autres éléments inquiétants :

"Le numéro de sécurité sociale, le NIR, pourra être utilisé pour l’interconnexion par le Conseil général (fichier social), Pole emploi (fichier emploi), l’ASP, et la CAF et MSA (fichier administratif).
Un droit d’accès et de rectification est prévu mais il n’y a pas de droit d’opposition possible de la personne fichée.
Les nouvelles données personnelles entrées au fichier, seront conservées par la CNAF au niveau national durant 5 mois maximum, et redescendues au niveau départemental où elles seront gardées 3 ans par la CAF ou MSA.
Pour les Conseils Généraux, aucune limite de durée de conservation n’est fixée. Le décret est muet sur ce point."

Déjà, le fait que le fichier ne prévoit aucune durée de conservation est contraire à la lettre de la loi informatique et libertés (LIL). C’est déjà assez énorme pour être souligné. Ensuite, le CUAD a remarqué que le décret ne précise pas comment les personnes seront informés du fichage RSA (finalité, responsable du traitement, modalités pour le droit d’accès, etc.). Le défaut d’information préalable est également un délit prévu par la LIL. Beau tir groupé, Mister Hirsch !

En épluchant les fonctions du module “orientation” du fichier, le CUAD a remarqué que tous les allocataires étaient concernés, même ceux qui dispensés de l’«obligation d’insertion» (ceux qui touchent un SMIC avec enfants, par exemple —groupe appelé “RSA chapeau”). Ils seraient potentiellement 2 millions. «Ni la CNIL ni le décret, n’abordant cette question de l’obligation d’insertion, on peut logiquement penser que le fichier @RSA vise le fichage individuel de tous les demandeurs : ainsi, 2 millions d’allocataires en « RSA chapeau » (SMIC avec des enfants, etc.) sans obligation d’insertion, seront triés-fichés pour rien et
l’information conservée sans limitation de durée par leur Conseil Général». Youpi

Le CUAD termine son analyse en se penchant sur 4 items créés dans le module “orientation” : «situation antérieure justifiant», «bénéfice d’action l’accompagnement », «endettement», «problèmes de santé ». Les deux premiers seront alimentés en interne, pas par les demandeurs.
Comment vont-ils s’y prendre? «La porte au fichage arbitraire et à la délation générale dans le social est manifestement ouverte. Et si les informations sont extraites non du bouche à oreille, mais d’autres fichiers (…) pour les insérer dans celui-ci, comment cela s’appelle-t-il ?», demande le CUAD. De l’interconnexion, mon capitaine! Quant aux deux derniers items, cela fleure bon la discrimination ou la stupidité — quel rapport entre les problèmes de santé, l’endettement et l’insertion professionnelle…

Bref :

"En 1988, la loi RMI nouvellement créée donnait 3 MOIS, au travailleur social et à l’usager, pour construire ensemble et présenter sa première piste de projet d’insertion sur un projet quelconque qui le motivait.
Elle était étudiée anonymement par une commission, la CLI. Les politiques voulaient que le RMI serve à aider les bons pauvres méritants. Le travailleur social était chargé de prendre son temps pour y veiller. La philosophie a changé.

"En 2008, le RSA a pour objectif de faire pourvoir par les pauvres les petits boulots pourris, précaires et mal payés, et faire se taire les autres. La loi RSA et ce décret mettent en place un dispositif qui prépare en 5 MINUTES l’orientation d’insertion, par un grand fichier. Le Travail social ni même d’insertion n’est plus sollicité : un fichier informatique national de « tri » arbitraire suffit, peu importe l’humain."

PS – En référence à l’image de Une de cette note, souvenez-vous de cette réplique culte du film “The good, the bad and the ugly” : «Tu vois Tuco. Le monde se divise en deux catégories. Il y a ceux qui fraudent au fisc, et ceux qu’on fiche. Toi, on te fiche !»
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede ivo » 20 Fév 2013, 10:13

L’économie souterraine comme planche de salut populaire
http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/20 ... ire-229695
Appelons-la économie « souterraine », ou « parallèle », ou encore, pour les plus pudibonds, économie « informelle ». On lui attribue souvent les raisons quasi exclusives de la crise (la Grèce et ses supposés tricheurs fiscaux). Une étude un peu approfondie montre cependant qu’elle peut être aussi une planche de salut vitale pour les populations précarisées.

Vous avez vu, en Grèce, malgré l’austérité triple ceinture, ils ne meurent pas de faim. Pas sûr non plus qu’ils mangent deux fois moins, en proportion exacte de la baisse de leurs revenus.

C’est que la nature a horreur du vide (d’estomac) et que ce que l’économie officielle leur refuse, les populations vont le chercher dans les marchés parallèles, « underground ».

Un « marché noir » en plein essor

Regardez bien, mesdames messieurs, le tableau qui va suivre. Il résulte d’une étude menée par l’économiste autrichien Friedrich Schneider sur la part estimée du travail « souterrain » dans les PIB de différents pays européens en 2011 (19% en moyenne dans l’Union européenne, excusez du peu).

Image
Capture d’écran d’un tableau sur l’économie souterraine en Europe, étude de F. Schneider (ClesDuSocial.com)

Vous n’êtes pas sans remarquer que les pays en apparence les plus filous sont :

*les pays dits précédemment de l’Est ;
*les éclopés du sud de la zone euro : Grèce, Italie, Portugal, Espagne...

Alors bien sûr, on peut en conclure avec facilité que cet état de fait résulte d’une culture latine prononcée pour la rapine.

Sauf que le phénomène est encore accentué avec la crise, tendant à prouver que ce qui était considéré comme une cause est de fait une conséquence due à l’instinct de survie. Un quart et plus de l’économie réelle, ce n’est pas rien, les gars !

Un épiphénomène économique

Lorsque, il y a bien longtemps, j’étais étudiant en sciences économiques à la faculté d’Assas, un de mes professeurs se plaisait à nous répéter que les larcins, les vols ou les cambriolages ne portaient en rien préjudice à l’économie réelle.

Du fait que leurs produits étaient généralement réinjectés immédiatement dans les circuits de la consommation courante ou des placements financiers.

Et qui plus est faisaient office commode d’instrument de redistribution des revenus. Et de palliatif aux explosions sociales.

En témoigne le commerce illicite des produits de la drogue, entre autres, dans certains de nos quartiers dits sensibles. Ou la prostitution, phénomène honni par les bénis-oui-oui, mais qui n’empêche pas les pouvoirs publics de taxer d’importance les aimables filles (hommes) de joie en se bouchant le nez.

Un acte de résistance populaire vital

De là à considérer le fameux travail au noir et l’économie parallèle comme des actes de résistance populaire, il n’y a qu’un pas que... que oui, je franchirai sans trop de scrupules.

Acte volontaire ou contraint par la précarité galopante, l’économie souterraine tend à pallier les manques criants de l’organisation économique officielle. (Bon, ne cachons pas non plus le risque d’une récupération par les mafias de tout bord.)

Elle ne handicape en rien le fisc ou l’intérêt public, puisqu’elle ne fait que déplacer le problème. En maintenant peu ou prou le niveau de consommation générale, elle garantit celui des prélèvements fiscaux afférents.

Non, ce qui est insupportable dans l’économie souterraine, c’est qu’elle échappe au contrôle des tenants de l’ordre public dont elle pallie les carences.

Au-delà d’un simple sport plus ou moins national de la tricherie, c’est en ce sens que l’économie souterraine peut devenir un acte subversif. Et qu’elle apparaît comme une véritable planche de salut populaire, vitale. En même temps qu’une manifestation de désobéissance civile.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 03 Oct 2014, 23:57

Chasse aux pauvres : exemples de flicage et fichage de la misère dans le Bas-Rhin

« Depuis Valls 2, les déclarations “anti-fraude” se multiplient et il va sans dire que si Rebsamen & co envoient médiatiquement le signal que la chasse aux fraudeurs est ouverte, c’est que tous les pièges sont en place et les chasseurs prêts à tirer. »

Une enquête de la feuille de chou.
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/71100
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede Pïérô » 26 Avr 2015, 10:48

Quand la fraude sociale sert à cacher la fraude des plus riches

On savait déjà que la fraude aux prestations sociale (Allocations logements, RSA…) était largement inférieure à la fraude aux impôts sur le revenu des plus riches qui cachent leur argent en Suisse…

On savait aussi que cette « fraude sociale » si fréquemment dénoncée par les démagogues de tous poils, est bien inférieure au non-recours aux droits sociaux http://alsace.alternativelibertaire.org ... p?breve104, c’est à dire à toute cette somme d’argent économisée par l’Etat car ceux qui ont droit à certaines prestations ne le savent même pas.

On sait maintenant (si par hasard on en doutait encore) que les démagogues qui dénoncent le plus fort cette fraude sociale sont aussi ceux qui fraudent l’Etat français en cachant leur argent à l’étranger : c’est ce que nous démontre le député UMP Dominique Tian http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html.

http://www.al-alsace.tk/
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede Pïérô » 14 Mai 2015, 00:59

CMU complémentaire : les comptes bancaires contrôlés

D'ici à cet été, l'Assurance maladie va vérifier les comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-C. 10 % des assurés seront contrôlés chaque année. Une première.

... http://www.leparisien.fr/economie/cmu-c ... GwtMJuFOtw


Il est clair que la "fraude" doit se situer là, et pas où il faudrait chercher les millions...
Ce qui est dingue dans cette capacité qu'à le système avec les médias à faire passer de telles saloperies, c'est celles et ceux qui y croient et pensent qu'ils sont d'avantage grugé par le semblable plutôt que par l'exploiteur et ceux qui se les prennent, les millions...
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 12 Juil 2015, 13:02

Contrôle social : La chasse aux fraudeurs est ouverte

Véritable gimmick du quinquennat sarkozyste, la lutte contre la fraude sociale trouve un nouveau souffle sous le gouvernement hollandais. Avec pour objectif affiché de sauver les derniers vestiges de l’État social, elle reste l’un des nombreux avatars de la guerre aux pauvres.

Il suffit d’un petit article pioché dans la presse quotidienne régionale pour sentir comment se faisande l’air du temps. Dans son édition du 22 avril 2015, les colonnes du Courrier picard nous offrent un papier couvrant une banale affaire judiciaire. Il y est question d’une mère de famille vivant seule avec ses trois gosses à Seboncourt (Aisne) et qui, pour gratter quelques euros, n’a pas mis à jour sa situation auprès de la CAF. Il y est question d’un procès où la CAF réclame à la fraudeuse un trop-perçu de 5 000 euros. Il y est question d’un réquisitoire où le parquet qualifie l’infraction de « destructrice du lien social ». Accessoirement, il est aussi question d’une sanction portée à la juste mesure du honteux délit  : deux mois de taule avec sursis et un échéancier sur plusieurs années pour rembourser les indus. La taule, dernier rempart pour maintenir le lien social  : on savoure la logique.

... http://cqfd-journal.org/Controle-social-La-chasse-aux
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 29 Juil 2015, 13:14

LES PAUVRES NE SONT NI DES ASSISTES, NI DES FRAUDEURS !

Beaucoup de choses fausses sont dites sur l’assistanat et la fraude sociale, qui coûteraient cher à la France … Elles installent une rhétorique qui risque de marquer les esprits pour longtemps. Nous vous invitons à déconstruire ces contre-vérités et à diffuser largement ce document autour de vous.

Non, les pauvres ne sont pas des assistés. Aujourd’hui, tout le monde ne parvient pas à trouver du travail. En 2012 en France il y a entre 3 et 5 millions de chômeurs, selon la catégorie considérée, 8,7% de chômage chez les 16-25 ans ayant bac+2, et 35% chez les non-diplômés (voir ici page 36-37). Le taux de chômage des 15-29 ans était en 2009 de 29,5% en zone urbaine sensible et de 16,9% en moyenne nationale (source DARES, Analyses, 2010, n°072).

64% des chômeurs interrogés dans huit pays européens déclarent qu’ils veulent retrouver un emploi, même si cela ne leur procure pas un gain financier, alors que seuls 48% des personnes déjà en emploi déclarent vouloir conserver leur travail dans une telle situation (source étude Duncan Gallie en 1999 ).

L’enquête « L’influence des incitations financières sur le retour à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux » menée en 2009 par la Direction Générale du Trésor montre que la valeur accordée au travail et la volonté d’assurer le meilleur avenir possible aux siens conduisent la plupart des bénéficiaires à accepter la reprise d’un emploi, même sans gain financier immédiat (voir ici).

Les principaux freins évoqués pour la reprise d’un travail sont le manque d’emplois, de moyens de transport, de formations adaptées, de modes de garde accessibles, etc.

Certaines personnes restées depuis longtemps sans travail ont besoin d’être particulièrement soutenues pour revenir à l’emploi. De plus, l’accompagnement des chercheurs d’emploi n’est pas à la mesure des besoins. Le nombre moyen de demandeurs d’emploi suivis par un conseiller de Pôle Emploi était de 85 fin 2008, 95 en 2009, puis 105,8 fin décembre 2010. Le Sénat estime qu’il faut se rapprocher de 60 (rapport du Sénat 2011 ).

Non, les pauvres ne sont pas des fraudeurs. La fraude aux prestations sociales https://2ccr.wordpress.com/2011/11/15/l ... fraudeurs/ est évaluée à environ 3 milliards d’euros et concernerait 1% des particuliers (source Cour des comptes) ( NB : dans ces 3 milliards figure une part de fraude due aux médecins qui font des dépassements d’honoraires) et 90% de ces 3 milliards sont récupérés.

La CNAF estime le taux de fraude à :

—0,46% pour les prestations familiales, 3,1% pour l’API (Allocation Parent Isolé), 3,6% pour le RMI-RSA (source : AFP, 29 avril 2010).

—C’est à comparer avec la fraude aux prélèvements sociaux des entreprises, évaluée entre 8 et 12 Milliards € et qui concernerait 10% des entreprises (source Conseil des prélèvements obligatoires en 2007),

—Et avec la fraude fiscale, évaluée entre 20 et 25 Milliards € par le Conseil des prélèvements obligatoires en 2007, ou 30 Milliards € par la Direction du Budget, ou encore 50 Milliards € par la Commission Européenne.

D’aprés ATD (Agir Tous pour la Dignité) Quart Monde France

https://2ccr.wordpress.com/2015/07/27/l ... #more-5404
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 17 Oct 2015, 09:23

Cotisations sociales : pourquoi les patrons fraudeurs sont si rarement poursuivis

Il existe un moyen pour résorber le déficit de la Sécurité sociale, sans rogner sur les remboursements de soins, les retraites ou les indemnités chômage : combattre réellement les fraudes patronales aux cotisations sociales. Celles-ci dépassent les 16 milliards d’euros. Des employeurs des secteurs du BTP, de la restauration ou de la sécurité privée en sont les principaux responsables. Sur le papier, ils encourent de lourdes sanctions. Mais en pratique, elles sont rarement et faiblement appliquées. Et seule une petite part des montants fraudés est recouvrée. Enquête sur un scandale qui perdure alors que la Sécu fête ses 70 ans.

... http://www.bastamag.net/Cotisations-soc ... poursuivis
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 04 Aoû 2016, 10:40

Fraude à l’Assurance Maladie dans le 94 : professionnels de santé et employeurs en tête

Paru il y a seulement 6 mois le rapport d’activité 2014 de la CPAM 94 dans son passage concernant la fraude va à l’encontre de nombreux clichés journalistiques et de la classe politique [1]. La question de la gratuité se pose donc avec encore plus d’acuité non pas tant pour supprimer la fraude qui apparait de plus en plus massive(ment) que simplement pour assurer l’accès de tout⋅es aux soins.

Si le nombre de fraudes détectées par la CPAM du Val-de-Marne a plus que doublé en valeur du montant des préjudices subis ou évités en passant de 1,7 million d’euros en 2013 à 3,6 millions d’euros en 2014 [2], 3,1 millions d’euros de ces fraudes sont imputables à des professionnels de santé ! Ainsi une action contentieuse d’envergure a été déclenchée en 2014, concernant des transporteurs et une clinique, à l’encontre desquels la CPAM a porté plainte.

La fraude aux indemnités journalières : objet de tous les fantasmes !

Bien loin des images télévisuelles des réseaux maffieux d’Europe de l’Est, le pôle de lutte contre la fraude constate à une augmentation importante des dossiers de fraude aux indemnités journalières commises par... les gérants de société ! Et comme ces dossiers exigent de maîtriser une législation spécifique et variée (droit du travail, droit des sociétés, droit fiscal...) et que les mécanismes frauduleux utilisés sont diversifiés et complexes, cela requiert des investigations poussées et parfois longues, d’où un effet retard en terme de nombre de fraudes détectées et plus encore de montant...

... https://paris-luttes.info/fraude-a-l-as ... -dans-6509
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 22 Sep 2016, 13:02

La guerre anti-pauvres aura bien lieu

Des chiffres qu’il faut diffuser partout :

Les amis des privilégiés, des oligarques, des nantis et des évadés fiscaux qui sont les vrais assistés en mettent une couche très régulièrement sur « l’assistanat », cela alimente les conversations de bistrots, parlons-en :

Tout système, toute institution, toute formation sociale génère à sa marge un faible pourcentage de récalcitrants, de réfractaires et de fraudeurs de tout type. La « fraude sociale, qui recouvre celles et ceux qui perçoivent des prestations ou allocations indues est estimée à 1 milliard par les services de l’état. Il faut comparer ce chiffre aux 12 milliards des mêmes prestations ou allocations dues à leurs ayants droits mais qui ne sont pas réclamées par la mise en place d’entraves de toutes natures. Il faut maintenant rapprocher ces montants des 20 milliards que coûte le travail au noir. Quant aux rentrés fiscales qui manquent en raison de la fraude fiscale, la fourchette est estimée entre 60 et 80 milliards, sans compter l’optimisation fiscale. Sarkozy et tous ses amis valide la propagande fascisante du FN, si ça va mal, n’interrogeons pas la concentration capitaliste, cherchons un bouc émissaire : c’est la faute aux pauvres ou/et aux arabes … Ces pauvres, disqualifiés dans de nombreux domaines deviendraient ultra-performants en matière de collecte d’avantages sociaux, plus forts que les spécialistes d’optimisation fiscale, mieux organisés que toutes ces corporations addictées aux subventions publiques, les banquiers en têtes, c’est le déficit public, le prix de leur sauvetage, plusieurs centaines de milliards !

Les Etats européens ont mobilisé 4500 milliards, soit 37% du PIB de l’Union européenne pour « éviter que le système bancaire ne s’écroule comme un vulgaire château de cartes »

... http://www.anti-k.org/2016/09/21/la-gue ... -PHwmea21t
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 05 Nov 2016, 13:17

Fraudes à l’Assurance Maladie : en Ille-et-Vilaine aussi, les professionnels de santé en tête

Après une rapide étude sur la Loire Atlantique et la Mayenne, voici un point approfondi sur la fraude sur le département qui va une fois de plus à l’encontre des clichés médiatiques des vilain⋅es assuré⋅es fraudeur/ses malgré une présentation habile du service communication de la CPAM laissant entendre que les assuré⋅es ne seraient pas en reste : décryptage d’une communication à charge et totalement partisane...

... https://expansive.info/Fraudes-a-l-Assu ... els-de-190
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede Pïérô » 09 Nov 2016, 08:58

Fraudes à l’Assurance Maladie : en Loir-et-Cher aussi, les professionnels de santé en tête

Celles et ceux qui ont (re)lu Fraude à l’Assurance Maladie : les professionnels et établissements de santé encore en tête ! ne seront pas surpris d’apprendre qu’une fois encore les professionnels de santé se distinguent dans le domaine de la fraude. Mais au delà des faits bruts, une réflexion sur la gratuité dans la Santé et pour l’ensemble des se(r)vices publics s’impose.

... http://larotative.info/fraudes-a-l-assu ... -1923.html
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 13 Nov 2016, 13:47

Contrôle social : « super-contrôleurs » pour les chômeurs, des contrôles renforcés pour les fonctionnaires !

Alors que les profits du CAC40 ont le vent en poupe, flirtant avec ses plus hauts niveaux annuels, et que l’exil fiscal bat son plein, le gouvernement et ses députés ont décidé de s’attaquer directement à la « fraude ». Qu’on se rassure, ce n’est pas au patronat qu’ils s’attaquent mais aux fonctionnaires et aux chômeurs. Coup sur coup, ce sont 200 postes de super-contrôleurs chargés de traquer la fraude des chômeurs ainsi que le renforcement du contrôle des arrêts de travail pour les fonctionnaires qui ont été décidés. Que l’on ait un emploi ou pas, décidément, le flicage social est partout !

... http://www.revolutionpermanente.fr/Renf ... -renforces
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 16 Nov 2016, 09:01

Contre les clichés

Impôts, fraude, assistanat, vote réac : ces préjugés sur les pauvres qui ne supportent pas l’épreuve des faits

Alors que la campagne présidentielle démarre, les discours anti-pauvres et anti-immigrés font plus que jamais recette. Fraude aux allocations, faible participation à l’impôt, violences conjugales, natalité excessive, oisiveté, pollution... A en croire les colporteurs de ces préjugés, ceux qui possèdent le moins seraient responsables de tous les maux qui frappent la société. Sauf que... faits, chiffres et études battent en brèche ces faux arguments, qui nous détournent des vrais responsabilités. L’association ATD quart monde a récemment publié un ouvrage intitulé « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ». Basta ! s’en est inspiré, pour rappeler quelques évidences... trop souvent oubliées.

... http://www.bastamag.net/Impots-fraude-c ... ne-passent
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Re: Ficher la précarité ou traquer la fraude fiscale ?

Messagede bipbip » 04 Déc 2016, 17:53

L'ex-patron du Medef renvoyé en procès pour fraude fiscale

Ernest-Antoine Seillière fait partie des ex-dirigeants de Wendel soupçonnés d'avoir contourné l'administration fiscale en 2007-2008. La banque JP Morgan Chase, elle, est accusée de complicité.

Les juges d'instruction ont renvoyé en procès pour fraude fiscale en 2007-2008 quatorze ex-dirigeants et cadres de Wendel, dont l'ancien patron Jean-Bernard Lafonta et Ernest-Antoine Seillière, ainsi que la banque JP Morgan Chase et un avocat fiscaliste visés pour complicité, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

... http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/l-e ... 66167.html
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