Violences d’État, intimidation, ça se passe en France
mercredi 8 juillet 2009, par Groupe NADA
Nous avons appris récemment que, dans la douce république française des droits de l’Homme, et du citoyen s’il vous plait, il se pourrait que des policiers qui nous aiment et nous protègent n’hésitent néanmoins pas à traiter de « fils de pute » des bénévoles de Médecins du monde présents parmi des teuffeurs, à matraquer une personne en fauteuil roulant et à lancer de ci de là des formules de politesse genre « toi, je te défonce ».
Autre exemple. Comme le dit si bien l’avocat Eolas sur son blog, « comment imaginer qu’en France, un citoyen soit arrêté pour avoir hébergé chez lui l’homme dont il était amoureux, et soit pour un soupçon de ces faits attaché à un mur pendant 17 heures ? C’est dangereux, un homo amoureux, mais quand même… » Ces histoires doivent relever de la fable.
Retour à Médecins du monde, Après l’incendie en Seine-St-Denis d’un camps de Rroms et la mort tragique d’un enfant dans les flammes, les familles hébergées dans un gymnase sont illico foutues dehors par la Préfecture en moins de 48h et nos sympathiques hommes vêtus de bleu sont dépêchés sur place pour exercer leur beau métier en interdisant aux Rroms de trouver un nouveau terrain. Alors médecins du monde sorts des tentes pour ces Rroms et investit une friche. Alors ? Ils passent au tribunal !
« Une première... L’association Médecins du Monde a été assignée en justice par l’État français au motif de l’occupation illégale d’un terrain public. Dans l’urgence, l’organisation avait installé ses tentes sur une friche pour venir en aide à des Roms, victimes d’un incendie qui a coûté la vie d’un enfant. » Une première qui en annonce d’autres. On appelle ça du délit de solidarité et de l’intimidation / terreur d’État.
Plus que jamais, la violence d’État semble poussée à un paroxysme dont on se demande bien ce qui peut encore l’arrêter tant l’indifférence générale nous enfonce dans la nasse un peu plus chaque jour. Les « pas concernés », les « ne sait pas », les (peut-être les pires) « veut pas savoir », franchement, faudrait qu’ils se réveillent.
Nous ne pouvons nous libérer de cet étau « sécuritaire » que par nous-mêmes, par millions. Qu’avons à craindre à nous lever contre cette poussée de fièvre autoritaire ? Nous sommes de toutes façons tous suspects et coupables d’office et d’ores et déjà dans le collimateur de forces de l’ordre en marche pour lutter contre les intentions (loi sur les bandes) forcément délictueuses de la population. Alors autant essayer de se défendre non ?
Sources :
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Ces gens sont des menteurs, maitre-eolas.fr, 8/7/2009
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Médecins du monde poursuivi par l’État pour avoir aidé les Roms, Les mots ont un sens, 7/7/2009