Pôle Emploi, machine à broyer

Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede georges » 12 Juin 2009, 17:43

Appel : Avec Pôle emploi, une nouvelle machine à précariser est lancée, mettons-là en crise !

Cette institution chargée du contrôle des chômeurs, précaires et intermittents met en œuvre l’ « offre raisonnable d’emploi » et le RSA dans un contexte d’explosion du chômage.

Comme d’autres collectifs, la coordination des intermittents et précaires (idf) intervient dans les Pôle emploi depuis leur création pour en refuser le fonctionnement, obtenir l’annulation d’indus et de radiations.

La proposition qui suit est adressée à divers collectifs existants dans l’hexagone et à tous les intéressés. Quelques éléments d’une « plate-forme revendicative » sont ici provisoirement exprimés, mais ils reviendra aux mobilisations à venir de définir leurs objectifs.

L’essentiel nous semble aujourd’hui de partager un pari et d’agir en conséquence : face à la restructuration en cours, le chaotique lancement de cette machine à précariser qu’est Pôle emploi est une occasion à saisir pour rompre avec l’atomisation, pour contribuer de manière décisive à l’auto-organisation des précaires, tisser du lyannaj et fabriquer des solidarités.

Ni contrôle social des précaires,
ni emplois forcés
FAISONS PLOYER PÔLE EMPLOI !


En 1997/98 des collectifs de chômeurs et de précaires avaient envahi des centaines d’agences ANPE et Assedic pendant plusieurs semaines. « Nous ne voulons pas d’une société d’assistance mais une société fondée sur le travail », leur répondait alors Jospin en envoyant les flics, sonnant ainsi le clairon d’une offensive travailliste de longue durée dont nous subissons encore aujourd’hui les effets. Depuis, seuls un puissant mouvement d’intermittents et de précaires et le mouvement des recalculés de l’Unedic ont su mettre des bâtons dans les roues de l’entente programmée entre le MEDEF, la CFDT et le gouvernement. « Ce que nous défendons nous le défendons pour tous » ! clamaient les intermittents et précaires en exigeant une indemnité pour chaque jour chômé au moins égale au SMIC-jour.

Aujourd’hui, on nous refourgue sans complexe « la valeur travail » à coups de « retroussage de manches » et de « travailler plus pour gagner plus », de RSA et d’« offre raisonnable d’emploi », comme un nouvel esclavage déguisé, pendant que Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, bénéficie d’une hausse de salaire de 20 %, à 275.000 euros par an en 2009, et que tant d’autres se remplissent les poches avec des milliards. Ils nous voudraient soumis, pire, motivés pour leurs emplois de merde, isolés dans la lutte de chacun contre tous, dans le suivi individualisé, l’évaluation des compétences, le PPAE (plan personnel d’accès à l’emploi), dans le « coaching » de notre employabilité.

Le Pôle Emploi, résultat de la fusion chaotique de l’ANPE et des Assedic, est au bord du collapse, les CAF ne savent plus où donner de la tête, les services sociaux sombrent devant l’afflux des surendettés, des menacés d’expulsion, des mal-logés ou pas logés du tout, des mal-soignés faute d’accès aux droits les plus élémentaires... Des milliers de sans-papiers sont condamnés à se planquer, vivotant entre des boulots sous-payés et des solidarités condamnées par le gouvernement... Mais peu importe, il faut faire tourner la machine, malgré les centaines de milliers de nouveaux chômeurs, culpabiliser, radier, trafiquer les chiffres du chômage, mener une politique de peur et de flicage. On nous parle d’un nouveau cycle de crise du capitalisme, on nous dit que ça va passer, qu’il suffit de moraliser la spéculation financière, qu’il nous faut de toute façon des bons patrons capitalistes pour fournir du boulot aux prolétaires sur le dos desquels ils vivent. Qu’il faut devenir entreprenant, voire auto-entrepreneurs.

« Nous ne paierons pas leur crise », partout cette phrase résonne depuis l’hiver. Partout des solidarités s’inventent dans le refus du capitalisme, la lutte contre un néolibéralisme mondial qui entend dicter et guider nos conduites. Pour répondre à cela et faire taire la contestation, l’État criminalise les révoltes et les mouvements sociaux. On nous veux craintifs, serviles et obéissants et surtout pas critiques, solidaires et inventifs. Les journées de grève et de manifestation trimestrielles ne parviendront pas à nous endormir. Les centrales syndicales « représentatives » (du gouvernement) n’y pourront rien.

Depuis cet hiver, une série d’autoréductions dans les supermarchés, des séquestrations de pédégés et managers d’entreprises, le mouvement de protestation dans les universités, le mouvement victorieux en Guadeloupe ont montré qu’il était possible de prendre ses affaires en main.

En occupant les Pôle emploi, les CAF, les CCAS, les maisons vides, en refusant collectivement de payer nos dettes, en luttant aux cotés des sans-papiers, en s’opposant aux rafles, en organisant des autoréductions, en assurant notre subsistance sans nous soumettre à leurs emplois, nous pouvons ensemble porter des coups à leur monde, établir des liens, respirer.

Si on vous sucre vos allocs, si on vous menace de radiation, si on vous impose des stages ou des formations idiotes, des emplois de merde, si on veut vous virer de votre logement, si vous refusez cet ordre social, rejoignez les collectifs de chômeurs, de précaires, de mal-logés, d’étudiants, de salariés insoumis, de sans papiers.

Les salariés du Pôle qui refusent la logique que l’on veut leur faire servir peuvent, avec les précaires en lutte, imposer que leur fonction soit radicalement remise en cause, au quotidien, et en exigeant que leur tâche prioritaire vise non pas le contrôle social et le service aux entreprises mais l’information sur les droits et l’appui aux chômeurs et précaires. Des états généraux de la précarité ont lancé un appel à faire campagne contre Pôle emploi et à des marches de précaires à l’automne.

Exigeons dès maintenant le relèvement des minima sociaux à 1000 euros par mois, la suppression de l’ « offre raisonnable d’emploi » et du suivi mensuel obligatoire, la suppression du 3949 et le rétablissement de l’accueil au guichet, la liberté d’établir ou non un contrat d’insertion avec des contenus décidés par les allocataires eux-mêmes

Nous proposons dans un premier temps de rejoindre les salariés de Pôle emploi lors de la grève du 18 juin pour participer aux assemblées, manifestations et actions, puis de mener des actions coordonnées dans les Pôles emploi du 22 juin à la fin du mois, date de publication des chiffres du chômage.

Coordination des intermittents et précaires (idf)

http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4458
_____________________

Deux tracts d’intervention (modifiables) à Pôle emploi :

La prime de 500 euros destinée à une partie des précaires est méconnue et ne s’obtient que sur demande, faites circuler l’information !
http://www.cip-idf.org/IMG/doc/Prime500e-2.doc

Un tract de base, utilisable lors de chaque passage au Pôle emploi fut-il individuel :
http://www.cip-idf.org/IMG/doc/Bienvenu ... ploi-2.doc

georges
 

Re: la machine Pôle emploi, mettons-là en crise !

Messagede FRED » 12 Juin 2009, 20:32

Au Salon, sous peine de radiation

UNE CENTAINE de chômeurs suivis par le Pôle emploi de Gennevilliers ont reçu cette semaine une convocation leur intimant de se rendre à un Salon pour seniors sous peine d’être radiés. Les termes employés sont « un peu rudes », s’étrangle Michel*, la cinquantaine.
L’intéressé est sommé de se présenter à 9 heures mardi au Cnit de La Défense, « muni d’un curriculum vitae ».
Le rendez-vous est présenté comme « obligatoire ». La fin de la missive enfonce définitivement le clou : en cas d’absence, Pôle emploi serait contraint de « procéder à (votre) radiation de la liste des demandeurs d’emploi ».
http://www.leparisien.fr/gennevilliers- ... 545661.php
* « Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi.

Buenaventura Durruti
FRED
 
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Re: la machine Pôle emploi, mettons-là en crise !

Messagede Picbouffigue » 18 Juin 2009, 11:51

re,

j'ai vu dans le daubé de chambery qu'il allait y avoir une grand messe au phare, le nouveau centre des congres de la ville.D apres le canard ca serait une convention d echange avec les personnels et le DG lescure.

Par contre j ai pas plus d info concernant des precaires ou ce qui est prevu!

Quelqu'un a des news?

++
Picbouffigue
 

145.000 postulants pour contrôler les chômeurs

Messagede georges » 18 Juin 2009, 18:10

Pôle emploi recrute: 145.000 postulants pour 1.840 postes

De Isabelle CORTES

PARIS (AFP) — La campagne de recrutements lancée par Pôle emploi pour
faire face à l'afflux de chômeurs a suscité un flot massif de
candidatures, avec près de 145.000 postulants pour 1.840 postes, un succès
imputé notamment à la mauvaise conjoncture de l'emploi par temps de crise.

Ouvert le 21 mai et clos le 6 juin, le portail créé sur le site internet a
reçu "un nombre très considérable de candidatures, près de 145.000" pour
1.840 postes de conseillers chargés de recevoir les demandeurs d'emplois
et étoffer les agences, saturées par la crise, a annoncé mercredi le
directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy.

Ce flot de candidatures s'explique "forcément par la conjoncture mais
aussi par la médiatisation", dit-on à Pôle emploi, où l'on rappelle que la
précédente campagne de recrutement de l'ANPE en 2006 avait attiré quelque
70.000 candidats pour 3.500 postes.

Pour Sylvie Masson (Sud Emploi), le flot de candidatures "tient à
l'augmentation du chômage, et pas du tout à une attirance ou une vocation
à travailler pour Pôle emploi, surtout dans la configuration actuelle".

1.000 CDI sont à pourvoir, le reste en CDD d'un an, pour une rémunération
de 1.531 à 1.682 euros bruts mensuels, selon l'expérience. Les candidats
devaient justifier d'un Bac+2 ou de deux ans d'expérience professionnelle.

Profil des candidats ? "Des femmes dans trois quarts des cas, une majorité
de personnes ayant bac +2 ou plus (25% de bac à bac+2, 30% de bac+2, 16%
de bac+3, 13% de bac+4) et au moins cinq ans d'expérience, a-t-on appris
auprès de l'organisme, issu de la fusion ANPE-Assedic.

La plupart des candidats ont exercé précédemment des "fonctions
administratives, telles que assistantes de direction, conseiller en emploi
et insertion, cadres en ressources humaines", selon Pôle emploi.

En revanche, Pôle emploi "ne sait pas si ce sont des personnes en activité
ou au chômage" car la question ne figurait pas dans le formulaire de
candidature.

Après "un premier tri" des candidatures "pour cibler le niveau et les
compétences", Pôle emploi soumettra les candidats à des exercices
pratiques, "des simulations d'entretien avec un client lambda pour
détecter des habiletés nécessaires au métier comme savoir informer et
conseiller, agir dans une relation de service ou travailler en gérant
plusieurs tâches en même temps".

Les candidats encore en lice passeront des entretiens d'embauche par
régions. Les personnes finalement recrutées seront intégrées dans les
agences de Pôle emploi de mi-juillet à début septembre.

"Le portail de recrutement permettra de créer un vivier de candidatures",
avait expliqué le directeur général de Pôle emploi lors du lancement de la
campagne.

En plus des 1.840 embauches en cours, Pôle emploi a ainsi annoncé la
semaine dernière son projet de recruter 500 personnes en CDD pour de
nouvelles plateformes téléphoniques centralisant régionalement les
inscriptions, les demandes et changements de rendez-vous.

Il y a quelques mois, M. Charpy avait souligné que Pôle emploi était "un
gros recruteur" avec "1.000 à 2.000" recrutements annuels et avait opté
pour "des critères d'évaluation des candidatures homogènes sur tout le
territoire, sans passer par des concours type Fonction publique qui
avaient notamment l'inconvénient de ne pas permettre de répondre au coup
par coup aux besoins".


http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... e3Y8aq4Q9Q
georges
 

Re: la machine Pôle emploi, mettons-là en crise !

Messagede georges » 24 Juil 2009, 12:28

Pôle Emploi Pantin : « Gardez-les jusqu'à la mort, vos fiches de paye »
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4574

Le 8 juillet, à Montreuil, la police a tiré sur un réseau de résistance aux rafles de sans-papiers, des magasins gratuits, des concerts et des projections, l'occupation de maisons, des interventions collectives face aux institutions sociales, un cercle de logement. La police a tiré sur des manifestants et blessé 5 personnes, dont l'une très gravement.

Le blog de la clinique en exil http://laclinique.over-blog.net/

-------------------------------

Malgré le bouleversement des ces derniers jours suite à cette attaque policière, nous avons maintenu l'action prévue aux ex-Assedic de Pantin, aujourd'hui Pôle Emploi.



Locaux aseptisés, toilettes inaccessibles au public au nom de Vigipirate, photocopieuse en panne de papier, quelques prospectus d'information avec des visages radieux d'allocataires.

Il y a toutes sortes de police.

Celle qui tire dans le tas au flashball à Montreuil et ailleurs, massacrant des corps, crevant des yeux, au nom de la propriété privée et du maintien de l'ordre et celle, bienveillante, qui veut votre bien si vous êtes discipliné et motivé. Toutes sortes de police, dont celle des petites mains du gouvernement par la peur, peur de ne pas avoir bien rempli son dossier, de ne pas avoir bien appuyé comme et quand il faut sur les touches du 3949, de ne pas avoir suffisamment fait preuve d'ardeur dans la recherche d'un emploi, d'avoir oublié une « convocation » pour « faire le point » avec quelqu'un qui ne vous veut que du bien, peur de ne pas recevoir sa maigre allocation.

Nous étions une douzaine à investir l'agence. Certains d'entre nous se sont dirigés directement au bureau du chef d'agence pour exiger des informations précises sur la situation d'un allocataire. D'autres ont dialogué avec les « demandeurs d'emploi » présents dans l'agence, tout en distribuant des tracts appelant à la campagne contre Pôle Emploi.

http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4458

Routine : faire obstruction aux demandes de revenu

Voici une brève explication de la situation pour laquelle nous étions là.

Suite à une démission d'un emploi de psychologue à plein temps, l'un de nous a présenté son dossier de demande d'allocation afin qu'il passe en « commission paritaire ». Lorsque vous démissionnez d'un emploi, vous n'avez pas droit immédiatement à des allocations chômage mais pouvez, au bout de quatre mois, remplir un dossier adressé aux Assedic qui sollicite ensuite l'avis d'une obscure commission paritaire qui statuera finalement sur votre demande, si toutefois vous fournissez des preuves de vos démarches de recherche d'un emploi.

Ce camarade, démissionnaire le 31 octobre 2008 d'un poste à plein temps, a trouvé un nouvel emploi à mi-temps le 1er novembre 2008. Dans la mesure où il avait longuement cotisé auparavant, cela lui donnait un droit virtuel à un complément d'allocation chômage, comme c'est le cas pour des centaines de milliers de « chômeurs en activité à temps réduit » dont les revenus se composent à la fois de salaires et d'allocations chômage.

En février 2009, il a présenté son dossier de demande d'allocation aux Assedic pour qu'il soit transmis à la commission paritaire. Quelques semaines plus tard, un refus tombe, pour un motif intenable (« vous n'avez pas assez fait preuve de recherche d'emploi » alors qu'il a retrouvé un emploi !). Après d'innombrables coups de fil au 3949, il parvient à démêler la raison : « vous avez présenté votre dossier, trop tôt, il faut le représenter le 31 Mars ». Malgré l'incompréhension, il s'exécute.

Nouvelle attente, des semaines sans réponse. Innombrables nouveaux appels au 3949. Les avis des agents divergent. Les uns disent qu'il n'a pas droit aux allocations car il a démissionné, point barre. D'autres lui disent que le premier refus était motivé par une précédente démission, en novembre 2007 et qu'il faut refaire la demande. Il refait la demande. Donc attente. Les mois passent. Régulièrement des coups de fil au 3949. Demandes refusées d'un rendez-vous avec un agent à l'agence. Un jour, par téléphone, excédé, le camarade menace de débarquer avec des membres d'un collectif de précaires. Une demi-heure plus tard, un sous-chef l'appelle en lui proposant un rendez-vous. Enfin.

Il se déplace à l'agence. Nouvelle explication : « vous vous êtes inscrit comme demandeur d'emploi le 30 octobre 2008 au lieu du 31 octobre, un jour avant votre date effective de démission, donc on a considéré la demande par rapport à votre démission, le 31 novembre 2007, d'un précédent emploi : c'est la raison du refus ». Ils ont ainsi décidé de ce refus sans jamais présenter le dossier à la commission paritaire. Cette fois, l'agent dit que c'est bon, qu'ils ont compris le problème, qu'ils présentent le dossier à la commission paritaire. Les semaines passent. Ce « cas complexe », comme ont appris à le dire les responsables d'agence lorsque ça coince, aura occasionné 9 mois d'attente.

Pour pas se faire marcher sur les arpions, monter les niveaux

Au lendemain du 14 juillet, nous mettons en pratique ce {droit à l'accompagnement} dont peut se prévaloir tout administré. Nous sommes donc dans le bureau du chef d'équipe qui, flegmatique, nous invite à nous asseoir. Le dossier a finalement été présenté à la commission paritaire le 19 mai. Celle-ci est supposée fournir une réponse dans les 45 jours. Il n'y en a pas. Et pour cause, la commission de juin n'aurait pas eu lieu et, mieux encore, le dossier n'a pas été présenté lors de la commission qui s'est tenue le 8 juillet !

Après un coup de fil au directeur régional de Pôle emploi, Monsieur Campagne, le responsable d'agence s'engage donc à ce que la demande soit présentée ce 23 juillet et assure que nous aurons une réponse dans les deux-trois jours suivant cette date. Nous lui demandons de confirmer cet engagement oral par un écrit. Il refuse et se contente de nous donner sa parole d'honneur. Nous lui rappelons que nous ne sommes ni dans un western ni scouts et que nous n'avons que faire de sa parole. Nous exigeons qu'il recontacte le directeur départemental, lequel accepte que soit délivré un écrit qu'il rédige et envoi par mel au sous-chef auquel il dit de s'exécuter et de communiquer ce document écrit.

Entre-temps, les autres agents, dont certains extrêmement hostiles, hargneux, ont demandé à leur chef d'appeler la police, ce que ce dernier refuse.

Pendant l'occupation, nous avons rencontré un allocataire qui doit fournir des justificatifs, ses allocs sont bloquées. Un agent lui déclare d'un ton paternel : « Gardez-les jusqu'à la mort, vos fiches de paye !». Il va se voir réclamer un trop perçu. Immigré au français incertain, ce qui ne facilité pas les démarches, il travaille depuis quelques mois 3h par jour et ne l'a pas déclaré. Nous l'accompagnons dans le bureau du sous-chef pour essayer d'éclaircir sa situation. Le chef à l'honneur bafoué tient sa revanche. Il dispose de son chômeur fautif ( "manquement aux devoirs du demandeur d'emploi", "déclaration inexacte et mensongère") et ne cherche qu'une chose, connaître les éléments nécessaires pour calculer le trop perçu.

Sans scrupule, il ne l'informe pas de la possibilité de demander une remise de dette, bien que ce soit son rôle. Voilà un autre chômeur en activité à temps réduit qui risque de morfler parce que toute modification de situation peut occasionner des rupture de droits, des indus. Encore un Smicard, [avec ou sans RSA->art4124], dont Pôle emploi est le principal patron.

On se met à compter avec terreur combien de bulletins de salaire compte une vie. Moi, à 46 ans, si je suis tenace et ne me fais pas massacrer par un flic, il doit me rester 20 ans de fiches de paye : 20x12 = 240, dans le meilleur (?) des cas. Puis quelques années de pension de retraite. Je frémis d'angoisse devant ce décompte macabre du temps qui me reste à vivre.

--------------

Autodéfense sociale :
- Pôle emploi : Radiation et indû annulés par l'action collective Porte d'Auteuil
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4418

Deux tracts d'intervention (modifiables) à Pôle emploi,

- l'un sur la prime de 500 euros destinée à une partie des précaires (elle ne s'obtient que sur demande, faites circuler l'information !
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4411

Vous trouverez sur cette même page, un tract utilisable lors de chaque passage au Pôle emploi, fut-il individuel (Radiations et mépris, bienvenue à Pôle emploi)

Rien ne sert de courir, il faut tout remettre à plat ! Chômeur(euses), précaires, entrons en résistance !
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4460

De l'autre côté du miroir. Perspectives de fraternisation entre chômeurs et "conseillers à l'emploi", Le sabot, outil de liaison locale sur Rennes et ses environs, n° 2, 2008
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3883

Digression sur le "suivi individuel" avec Kafka
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4410

Lutter construit la puissance du nous
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=926
georges
 

Re: la machine Pôle emploi, mettons-là en crise !

Messagede Nico37 » 04 Aoû 2009, 20:05

Pôle emploi recrute des nouveaux en CDI et laisse les anciens en CDD JUIL29

Depuis plusieurs semaines, j’ai essayé d’attirer l’attention de différents acteurs autour des cris des agents Pôle emploi coincé en CDD (presque 1200 cas) alors que Pôle emploi recrute sur les mêmes postes des nouveaux en CDI.

15 jours avant la fusion

Christian Charpy, directeur de Pôle emploi a ordonné le 14 décembre 2008 au service RH de signer des avenants pour renouveler les CDD pour une duré d’un an (ça concerne les CDD considérés comme indispensables et qui sont sur des postes pérennes – en général des CDD de longue durée 3, 4, 5 ans). Les autres collègues sur des missions de renfort sont quand a eux renouvelés pour une courte durée de 3 mois (ce sont des collègues avec une ancienneté de moins d’un an).

Le début de l'incohérence

Un mois après ce renouvèlement, Christian Charpy a signé un accord pour titulariser les CDD à l’issue de leur contrat. Schéma ci-joint.

Je me trouve donc avec un CDD jusqu’au 15 décembre 2009, alors que les CDD renouvelés pour 3 mois voient leur contrat transférer en CDI, et en plus les nouveaux recrutés ont un CDI dés premiers jours.

Une injustice au sein de Pôle emploi

Je me demande si avant de signer l’accord Christian Charpy a prévu les conséquences de ce recrutement à l’envers. Vous pouvez aisément imaginer l’ambiance. Je suis en CDD depuis 3 ans, et la je me trouve dans le même bureau avec un nouveau arrivé en CDI. Ce nouveau a un salaire plus élevé que le mien (contrat droit privé).

Presque 1200 personnes sont dans mon cas selon les syndicats. On doit attendre la fin de l’année.

La réponse de la direction Alsace est simple : on applique la loi (accord de Christian Charpy) et on n’est pas sur qu’il nous reste de budget pour vous embauchez à la fin de l’année. Monsieur les députés, depuis quant la loi était anti titularisation (la loi a toujours privilégié la stabilité au détriment de la précarité).

Pourquoi M. Charpy, vous ne privilégiez pas les embauches dans l’ordre ? Les anciens d’abord.

Je suis prêt à faire des sacrifices pour Pôle emploi, mais que ça soit dans le cadre d’une cohérence et d’une égalité de traitement et non pas dans le cadre de la discrimination et de l’improvisation.

Aujourd’hui ma préoccupation d’un emploi stable est primordiale et décisive. C’est mon droit d’être titularisé en priorité avant les CDD de courte durée (aujourd’hui en CDI).

La direction Alsace, au lieu de communiquer notre mécontentement et le risque d’une explosion du climat social (on est 86 cas en Alsace), se met a menacer et chercher celui ou celle qui a osé demander à une sénatrice d’interroger Christian Charpy lors de son audition devant les sénateurs.

« Me taire ou parler de mon droit »

J’ai décidé d’écrire à tous les députés et sénateurs de France sans exception, je paye de ma propre poche les frais de timbre. Pour la simple raison de dire que c’est une injustice et que nos députés de toute appartenance politique disent si cette gestion des CDD est juste.
Pôle emploi recrute des nouveaux en CDI et laisse les anciens en CDD JUIL29

Depuis plusieurs semaines, j’ai essayé d’attirer l’attention de différents acteurs autour des cris des agents Pôle emploi coincé en CDD (presque 1200 cas) alors que Pôle emploi recrute sur les mêmes postes des nouveaux en CDI.

15 jours avant la fusion

Christian Charpy, directeur de Pôle emploi a ordonné le 14 décembre 2008 au service RH de signer des avenants pour renouveler les CDD pour une duré d’un an (ça concerne les CDD considérés comme indispensables et qui sont sur des postes pérennes – en général des CDD de longue durée 3, 4, 5 ans). Les autres collègues sur des missions de renfort sont quand a eux renouvelés pour une courte durée de 3 mois (ce sont des collègues avec une ancienneté de moins d’un an).

Le début de l'incohérence

Un mois après ce renouvèlement, Christian Charpy a signé un accord pour titulariser les CDD à l’issue de leur contrat. Schéma ci-joint.

Je me trouve donc avec un CDD jusqu’au 15 décembre 2009, alors que les CDD renouvelés pour 3 mois voient leur contrat transférer en CDI, et en plus les nouveaux recrutés ont un CDI dés premiers jours.

Une injustice au sein de Pôle emploi

Je me demande si avant de signer l’accord Christian Charpy a prévu les conséquences de ce recrutement à l’envers. Vous pouvez aisément imaginer l’ambiance. Je suis en CDD depuis 3 ans, et la je me trouve dans le même bureau avec un nouveau arrivé en CDI. Ce nouveau a un salaire plus élevé que le mien (contrat droit privé).

Presque 1200 personnes sont dans mon cas selon les syndicats. On doit attendre la fin de l’année.

La réponse de la direction Alsace est simple : on applique la loi (accord de Christian Charpy) et on n’est pas sur qu’il nous reste de budget pour vous embauchez à la fin de l’année. Monsieur les députés, depuis quant la loi était anti titularisation (la loi a toujours privilégié la stabilité au détriment de la précarité).

Pourquoi M. Charpy, vous ne privilégiez pas les embauches dans l’ordre ? Les anciens d’abord.

Je suis prêt à faire des sacrifices pour Pôle emploi, mais que ça soit dans le cadre d’une cohérence et d’une égalité de traitement et non pas dans le cadre de la discrimination et de l’improvisation.

Aujourd’hui ma préoccupation d’un emploi stable est primordiale et décisive. C’est mon droit d’être titularisé en priorité avant les CDD de courte durée (aujourd’hui en CDI).

La direction Alsace, au lieu de communiquer notre mécontentement et le risque d’une explosion du climat social (on est 86 cas en Alsace), se met a menacer et chercher celui ou celle qui a osé demander à une sénatrice d’interroger Christian Charpy lors de son audition devant les sénateurs.

« Me taire ou parler de mon droit »

J’ai décidé d’écrire à tous les députés et sénateurs de France sans exception, je paye de ma propre poche les frais de timbre. Pour la simple raison de dire que c’est une injustice et que nos députés de toute appartenance politique disent si cette gestion des CDD est juste.

Je cours le risque de perdre ce travail. Mais croyez-moi, si je fais ça, c’est que je tiens à rester à Pôle emploi durablement.Si j’ai cumulé plus de 12 CDD, sans rupture, c'est que je fais du bon travail.

Pour avoir ce droit, je suis prêt a le payer de mon poste et même plus. Que je vous arrache mon droit n’a pas de prix M. Charpy.

Je cours le risque de perdre ce travail. Mais croyez-moi, si je fais ça, c’est que je tiens à rester à Pôle emploi durablement.Si j’ai cumulé plus de 12 CDD, sans rupture, c'est que je fais du bon travail.

Pour avoir ce droit, je suis prêt a le payer de mon poste et même plus. Que je vous arrache mon droit n’a pas de prix M. Charpy.
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Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 24 Déc 2009, 01:47

communiqué :

Salariés et chômeurs-précaires,
ensemble contre la dérive infernale de Pôle Emploi !


Les suicides et tentatives de suicide se multiplient à Pôle Emploi : de la part des salariés, plusieurs tentatives à Argenteuil, Villejuif, Noisy-le-Grand, et de la part des chômeurs, ce dont les médias évitent scrupuleusement de parler, comme le suicide récent d’un demandeur d’emploi sur le parking de Pôle Emploi à Château-Gonthier.

La machine Pôle Emploi est infernale et broie ses salariés et ses usagers.

La fusion ASSEDIC-ANPE imposée à marches forcées entraîne à Pôle Emploi la même désorganisation des métiers et savoirs professionnels, la même casse des collectifs de travail par la moulinette des logiques de gestion et de management qu’à France Télécom avec les mêmes conséquences à terme. Par ailleurs, les agents, le voudraient-ils, ne peuvent plus faire un travail correct d’accompagnement des chômeurs et d’information sur leurs droits. La direction les presse de sanctionner et de fliquer en permanence (offre raisonnable d’emploi et logiciel oblige !) et promeut des pratiques malsaines de dénonciation des sans-papiers. Les chômeurs et précaires doivent faire face à des radiations, des indus et des retards de paiements, au refus de formation, à l’obligation de faire du zèle et à paraître motivés. De plus en plus d’entre eux sont adressés à des boites privées de sous-traitance subventionnées par Pôle Emploi où les pires méthodes de coaching leur sont imposées lors de «suivis intensifs». Les droits collectifs sont ignorés (à titre d’exemple, les panneaux d’information sur les associations de chômeurs ont quasiment disparu, et presqu’aucune information n’est faite sur la prime exceptionnelle de 500 euros !).

Nous, chômeurs et salariés refusons cette spirale infernale, qui nous broie tour à tour des deux côtés du guichet.

— Nous exigeons l’arrêt de la mise en place des sites mixtes, de l’accueil commun et de l’entretien unique ;

— Le maintien de chaque salarié de Pôle emploi sur son métier et dans son collectif de travail ;

— La fin du 39-49 ;

— Le rétablissement d’un accueil optionnel, personnalisé et humain, et d’un accompagnement non contraint vers un emploi ou une formation librement choisis ;

— Des durées convenables d’entretien ;

— La fin de l’accompagnement par des opérateurs privés ;

— L’arrêt de toutes les radiations et l’interdiction des indus ;

— L’accès à toute l’information sur leurs droits pour les chômeurs ;

— Le retour à un véritable service public de l’emploi, avec toutes les garanties pour les agents et pour les usagers ;

— Un emploi convenable ou un revenu correct pour tous avec ou sans emploi.


AC !, APEIS, APNEE-Actuchômage, l’Appel et la Pioche, CGT-Chômeurs, CNT-ANPE, la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France, Marches Européennes, MNCP, SNU-Pôle Emploi, Solidaires SUD Emploi.

22 décembre 2009.
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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chomage et pole emploi

Messagede l.laurentbeaumont » 01 Mar 2011, 14:28

bonjour à toutes et tous,
j'ai une question personnelle à poser. Je suis travailleur à temps partiel avec de multiples cdd dans le privé et le public territorial, et indemnisé en complément par pôle emploi. Je n'ai le droit qu'à 15 mois de complément alors que j'avais le droit à 20 si je n'avais pas travaillé.
Ce matin, j'ai subi une réunion collective, où le type de pôle emploi nous "proposait" d'être pris en charge par une boite privé vu que pôle emploi n'arrivait pas à nous suivre correctement (pourtant suivi tous les mois environ par "ma" conseillère avec qui ça se passe bien). Après quelques échanges j'ai demandé si nous étions radié en cas de refus de notre part. la réponse est oui selon le "conseiller". Est-ce vrai ? Quel article de loi, circulaires, etc. merci.
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Re: chomage et pole emploi

Messagede abel chemoul » 01 Mar 2011, 21:53

aucune source n'est très claire, mais apparemment mieux vaut éviter de jouer au punk avec Pôle-emploi.
http://www.lesechos.fr/management/recru ... force-.htm
Le chômeur n'aura plus le choix

Le gouvernement a-t-il jugé que la forte hausse du chômage ne laissait plus de place aux états d'âme ? Désormais, " Pôle emploi décidera de l'orientation vers les OPP, sauf circonstances particulières soulevées par les demandeurs d'emploi et évaluées par les conseillers ", explique Bruno Lucas. En clair, les refus devront être solidement argumentés. Il s'agit bien là d'un revirement, même si le directeur général adjoint de Pôle emploi s'en défend. L'institution s'est jusqu'à présent montrée très discrète sur ce changement de politique. A tel point qu'il avait échappé aux opérateurs interrogés par Enjeux ! Leur tâche s'en trouve pourtant singulièrement compliquée. Entre le chômeur et le consultant chargé de l'épauler, la confiance est essentielle. Si celui-ci honore ses convocations avec réticence, les résultats s'en ressentiront nécessairement.

l'info date un peu... essaye de voir avec les asso de chômeurs qui se trouvent près de chez toi.

un fil de discussion, qui date un peu aussi:
http://www.actuchomage.org/forum/index. ... c&start=15
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Re: chomage et pole emploi

Messagede l.laurentbeaumont » 09 Mar 2011, 12:39

Merci pour la réponse.

Mais ce nouveau "conseiller" semble en faire une affaire personnelle.

Il faut dire que j'ai écris à ma conseillère habituelle un mail me plaignant de cette réunion, du discours ultralibéral de ce type (""l'incapacité de pôle emploi à nous gérer et la nécessaire délégation à des entreprises de conseils privés"" : propos du type). Comme il demandait à ce que nous posions des questions, faut bien être interractif entre un piteux power-point, j'en ai posé des questions. Entre autres : combien ça coûte à pôle emploi par chômeur délégué à ces boites privés ; qu'arrive t-il si nous refusions cette délégation ; qu'arrive t-il si nous refusons le stage de 15 jours en entreprises non-rémunérés ; pourquoi quand on demande une formation pour se renforcer dans notre métier, on nous la refuse si nous n'avons pas une promesse d'embauche en CDI ou a minima de cdd de 6 mois ? etc. Ce type m'a demandé de me taire et de ne plus poser de questions même s'il le demandait "pour ne pas semer le doute chez mes collègues"!
Trop tard, certains ont commencé à râler, parfois fort d'ailleurs. Ce type en chemise retroussé, col ouvert avec chainette en or au coup, montre avec tout plein de cadrans en or (bien jaune pétant en tout cas) et gourmette en or à l'autre poignet, n'a pu reprendre en main la réunion collective.

Du coup il m'a rappelé, dans l'après midi du 1 mars, et m'a reconvoqué pour le jour même (le même jour que la réunion collective) et m'a menacé si je refusais de venir ("il vous en cuira"). Je lui est bien dit que j'accepterai de venir mais uniquement si je recevais une convocation écrite et que je souhaitai être accompagné de témoin si c'était lui qui me recevait.

Depuis une semaine, j'ai reçu 4 courriers. J'aurais depuis effectué deux réunions mensuelles individuels (j'ai renvoyé un courrier pour dire que cela était faut que je n'avais eu aucune réunion individuelle avec ce type) mais dans le même temps j'ai aussi reçu deux autres lettres : une daté du 1 mars où je suis convoqué le 1 mars et reçu le lundi 7... et une datée du 4, reçu hier le 8 mars, où je reçoit un avertissement pour ne pas m'être rendu à cette convocation du 1 mars ! J'ai aussi 15 jours pour justifier mon absence du 1 mars ! (le matin pourtant j'étais à une réunion collective...)
Du coup j'ai rencart avec mon syndicat demain pour faire un petit topo, mais je doute de leur réactivité, et un rencart est prévu, s'il y du monde sur Angers, pour me soutenir vendredi matin à Monplaisir, (j'y vais sans rendez-vous, j'en exige un et de suite) à 8h30
1/ pour exiger l'annulation de mon avertissement ;
2/exiger la non-radiation ;
3/exiger de ne plus être suivi par ce sarkôlatre qui assume pleinement son rôle de flic social avec son petit pouvoir et enfin bien entendu avoir mon dernier mois d'allocs (d'ailleurs si du monde à le texte de loi qui justifie que lorsqu'on travaille à temps partiel on n'a le droit qu'à 15 mois d'allocs; alors que j'avais le droit à 22 mois au départ si je n'avais pas travaillé ; je pourrais demandé des comptes sur ça aussi).

a bientôt, et comme dit Pj, un camarade d'Angers : de notre union naitra la bombe atomique sociale.
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Re: chomage et pole emploi

Messagede l.laurentbeaumont » 11 Mar 2011, 14:43

bonjour, je suis allé avec une dizaine de personnes à cette agence. La veille au soir, j'avais averti de ma venue suite à un mail bidon de pôle emploi au sujet de mes revendications. Nous avons été tous et toutes reçus en moins de 5 minutes dans le bureau du dirlo et de la cheffe d'équipe. Mon avertissement pour refus de basculer dans la gestion privée est annulé, ma menace de radiation également, le type qui me "harcelait" ne gérera plus mon dossier comme il me l'avait indiqué/souhaité. De nombreux échanges forcément et même quelques conseils pour finasser sur certains textes.
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Pôle emploi fait de la délation de sans-papier à la police

Messagede Flo » 30 Sep 2012, 13:43

C'est vraiment à gerber et ce n'est hélas que l'arbre qui cache la forêt. Depuis que Pôle emploi a fait installer en 2010 dans un certain nombre d'agence des lampes permettant la vérification de la validité des papiers d'identité, des sans papiers cherchant à frauder subissent la délation et l'expulsion du territoire...et on attend que maintenant pour en parler.

Montpellier: une enquête contre des agents de Pôle Emploi trop zélés

Une enquête a été ouverte à l'agence Pôle Emploi de Montpellier-Pompignane après la découverte d'un plan de souricière monté par des agents visant à faire interpeller par la police un présumé fraudeur, a-t-on appris vendredi auprès de la direction régionale du Languedoc-Roussillon.
Mardi, des agents de l'agence Montpellier-Pompignane ont reçu un courriel d'un de leur responsable leur indiquant qu'un demandeur d'emploi, soupçonné d'être un fraudeur, avait été convoqué pour le lendemain afin "d'être localisé par la police", a raconté cette source.

L'interpellation de cet homme devait avoir lieu à l'extérieur de l'agence, mais un policier devait être présent à l'intérieur, ajoutait le texte, assurant que cet homme "n'est pas dangereux" et demandant aux salariés de le garder "un minimum de temps afin que la police se mette en place".
"Courage Aucune crainte à avoir, la police ne sera pas loin", concluait le message prévenant de cette souricière, qui a finalement été dénoncée par le syndicat SNU/FSU Pôle Emploi, alerté par "un appel au secours d'agents" auxquels on avait demandé "d'exécuter cette mise en scène".
Interrogée, la direction a assuré que dès mercredi matin, aussitôt après avoir été informé de cette opération, le directeur régional Pascal Blain avait exigé son annulation et la sortie sur le champ du policier, qui "agissait sans commission rogatoire".
M. Blain, qui n'a pu être joint par l'AFP, car il se trouvait en déplacement, a en outre ouvert une enquête et a envoyé vendredi matin un message aux agents pour les assurer qu'il ne souhaitait pas ce type de collaboration avec la police, a souligné une source proche du dossier.
Selon cette source, les services de Pôle Emploi avaient déposé une plainte contre ce demandeur suspecté de fraude, mais ce plan est la conséquence "d'un excès de zèle de la part de pieds nickelés" alors que le directeur de l'agence n'était "même pas au courant de cette initiative".
Des sanctions pourraient être prises à l'encontre des agents à l'origine de cette opération, a encore indiqué cette source.

http://www.leparisien.fr/montpellier-34 ... 188701.php



La lettre de contestation écrite par le syndicat FSU Pôle emploi au Directeur Général, édifiant :

Mr le directeur Général,



Nous sommes alertés par des collègues de La P. ( Languedoc Roussillon) sur l'utilisation des services de Pôle emploi pour une opération de police consistant à tendre une " souricière" en vue de l'arrestation d'un demandeur d'emploi.

Une nouvelle fois, notre organisation syndicale déplore cette instrumentalisation des missions de Pôle emploi ainsi que la mise en danger , quelle soit physique ou juridique, de nos collègues sur site.

Cette situation nous préoccupe au plus haut point et nous vous demandons de nous communiquer de toute urgence les éléments qui vous ont conduit à autoriser cette collaboration entre les services de Police et ceux de Pôle emploi ainsi que les textes et/ou décisions de justice y afférents.



Voici les propos reçus par mail du 25 septembre 2012 à 10h46 par nos collègues de l'agence de la part d'un (e) responsable d'équipe. Volontairement nous les avons rendus anonymes, autant pour le nom du responsable que du demandeur d'emploi concerné.





" Demain à 10h20 Mr ………….. est convoqué sur la P. à 10h20.Ce DE est uniquement convoqué afin d’être localisé par la police .Cela ne se fera pas sur notre site mais à l’extérieur. Un agent de la police sera dans nos locaux afin de gérer cette localisation avec les autres qui seront à l’extérieur.

X.,Y. et Z. sont en réception Eid. Son titre de séjour est faux mais on ne va pas lui dire et pour prétexte de ne pas l’inscrire on va lui demander ou une copie de son bail ou une attestation d’hébergement.

Il faut essayer de le garder un minimum de temps afin que la police se mette en place à l’extérieur. Ce DE n’est pas dangereux c’est seulement un escroc avec un faux titre de séjour.

Courage ! aucune crainte à avoir la police ne sera pas loin !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ( :shock: )

http://www.rosecelavi.com/article-ce-de ... 52312.html

"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Pôle emploi fait de la délation de sans-papier à la police

Messagede Flo » 30 Sep 2012, 13:43

C'est vraiment à gerber et ce n'est hélas que l'arbre qui cache la forêt. Depuis que Pôle emploi a fait installer en 2010 dans un certain nombre d'agence des lampes permettant la vérification de la validité des papiers d'identité, des sans papiers cherchant à frauder subissent la délation et l'expulsion du territoire...et on attend que maintenant pour en parler.

Montpellier: une enquête contre des agents de Pôle Emploi trop zélés

Une enquête a été ouverte à l'agence Pôle Emploi de Montpellier-Pompignane après la découverte d'un plan de souricière monté par des agents visant à faire interpeller par la police un présumé fraudeur, a-t-on appris vendredi auprès de la direction régionale du Languedoc-Roussillon.
Mardi, des agents de l'agence Montpellier-Pompignane ont reçu un courriel d'un de leur responsable leur indiquant qu'un demandeur d'emploi, soupçonné d'être un fraudeur, avait été convoqué pour le lendemain afin "d'être localisé par la police", a raconté cette source.

L'interpellation de cet homme devait avoir lieu à l'extérieur de l'agence, mais un policier devait être présent à l'intérieur, ajoutait le texte, assurant que cet homme "n'est pas dangereux" et demandant aux salariés de le garder "un minimum de temps afin que la police se mette en place".
"Courage Aucune crainte à avoir, la police ne sera pas loin", concluait le message prévenant de cette souricière, qui a finalement été dénoncée par le syndicat SNU/FSU Pôle Emploi, alerté par "un appel au secours d'agents" auxquels on avait demandé "d'exécuter cette mise en scène".
Interrogée, la direction a assuré que dès mercredi matin, aussitôt après avoir été informé de cette opération, le directeur régional Pascal Blain avait exigé son annulation et la sortie sur le champ du policier, qui "agissait sans commission rogatoire".
M. Blain, qui n'a pu être joint par l'AFP, car il se trouvait en déplacement, a en outre ouvert une enquête et a envoyé vendredi matin un message aux agents pour les assurer qu'il ne souhaitait pas ce type de collaboration avec la police, a souligné une source proche du dossier.
Selon cette source, les services de Pôle Emploi avaient déposé une plainte contre ce demandeur suspecté de fraude, mais ce plan est la conséquence "d'un excès de zèle de la part de pieds nickelés" alors que le directeur de l'agence n'était "même pas au courant de cette initiative".
Des sanctions pourraient être prises à l'encontre des agents à l'origine de cette opération, a encore indiqué cette source.

http://www.leparisien.fr/montpellier-34 ... 188701.php



La lettre de contestation écrite par le syndicat FSU Pôle emploi au Directeur Général, édifiant :

Mr le directeur Général,



Nous sommes alertés par des collègues de La P. ( Languedoc Roussillon) sur l'utilisation des services de Pôle emploi pour une opération de police consistant à tendre une " souricière" en vue de l'arrestation d'un demandeur d'emploi.

Une nouvelle fois, notre organisation syndicale déplore cette instrumentalisation des missions de Pôle emploi ainsi que la mise en danger , quelle soit physique ou juridique, de nos collègues sur site.

Cette situation nous préoccupe au plus haut point et nous vous demandons de nous communiquer de toute urgence les éléments qui vous ont conduit à autoriser cette collaboration entre les services de Police et ceux de Pôle emploi ainsi que les textes et/ou décisions de justice y afférents.



Voici les propos reçus par mail du 25 septembre 2012 à 10h46 par nos collègues de l'agence de la part d'un (e) responsable d'équipe. Volontairement nous les avons rendus anonymes, autant pour le nom du responsable que du demandeur d'emploi concerné.





" Demain à 10h20 Mr ………….. est convoqué sur la P. à 10h20.Ce DE est uniquement convoqué afin d’être localisé par la police .Cela ne se fera pas sur notre site mais à l’extérieur. Un agent de la police sera dans nos locaux afin de gérer cette localisation avec les autres qui seront à l’extérieur.

X.,Y. et Z. sont en réception Eid. Son titre de séjour est faux mais on ne va pas lui dire et pour prétexte de ne pas l’inscrire on va lui demander ou une copie de son bail ou une attestation d’hébergement.

Il faut essayer de le garder un minimum de temps afin que la police se mette en place à l’extérieur. Ce DE n’est pas dangereux c’est seulement un escroc avec un faux titre de séjour.

Courage ! aucune crainte à avoir la police ne sera pas loin !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ( :shock: )

http://www.rosecelavi.com/article-ce-de ... 52312.html

"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Pôle emploi, « infiltré » par France 2 | En quête d'emploi

Messagede indignados » 04 Fév 2013, 11:07

Emoi à Pôle emploi, « infiltré » par France 2 | En quête d'emploi
http://l-indigne.skyrock.com/3141000536 ... nce-2.html

23 janvier 2013, par Jean-Baptiste Chastand

Emoi à Pôle emploi, « infiltré » par France 2
Un joli coup Avec "Les Infiltrés", on ressent toujours un peu les mêmes sentiments ambivalents. L'émission sur Pôle emploi qui devrait être diffusée vendredi soir 1er février sur France 2 ne déroge pas à la règle. A grand renfort d'images floutées et sous-titrées, les journalistes de l'agence Capa, qui produit le film, réalisent d'abord un joli coup.


Incapacité des agents à faire leur métier Ils montrent de manière éloquente ce que nombre de rapports écrivent depuis longtemps, mais qu'on n'a jamais vu aussi concrètement : l'incapacité des agents de Pôle emploi à faire leur métier, l'accompagnement des chômeurs. En cela, leur reportage est particulièrement efficace.

Les journalistes, qui ont infiltré deux agences en mai et mi-novembre, montrent des agents écrasés par l'explosion du chômage et par les rigidités administratives de l'organisme. Ceux-ci n'arrivent pas à suivre les chômeurs au moins une fois par mois, contrairement à l'objectif officiel tel qu'il était formulé jusqu'à peu.

Une demi-journée pour recevoir certains des 160 chômeurs de son "porte-feuilles" Il faut voir comment lors de l'entretien d'embauche de la conseillère-journaliste, le responsable RH explique crûment que son job sera notamment "d'écraser" les projets de formation des chômeurs qui souhaiteraient s'orienter vers des secteurs peu porteurs. Il faut voir comment la journaliste découvre que dans son planning, elle n'aura qu'une demi-journée par semaine pour recevoir certains des 160 chômeurs de son "porte-feuilles". Pour remplir les objectifs, on essaye de multiplier les contacts par téléphone, qui seront décomptés même si le chômeur ne répond pas.

Un gâchis Dans une des agences filmées, 600 chômeurs n'ont même pas de conseiller attitré et atterrissent dans un mystérieux "porte-feuilles tampon", celui du responsable, qui n'a bien sûr jamais le temps de les recevoir. Et cela tombe plutôt bien, car il s'agit des chômeurs souvent "incasables", plaisante le responsable. "Je ne pensais pas que Pôle emploi était dans cet état", confie la réalisatrice du reportage, avec qui on ne peut tomber que d'accord, face au gâchis qui transparaît de son film.
Une bonne image des conseillers Dans ce contexte, les conseillers des agences "infiltrées" (dont une à Marseille, à en croire la CGT, qui a écrit à la direction de France 2 pour dénoncer "un piège journalistique" et demandé de ne pas diffuser le reportage) semblent faire tout ce qu'ils peuvent.

Contrairement aux craintes du syndicat, le reportage les montre plutôt sous une bonne image. Malgré le manque de moyens, ceux-ci semblent en effet toujours prendre le temps de chercher une solution de garde pour les enfants d'une chômeuse en larmes ou de réinscrire un chômeur qui dit n'avoir pas reçu sa convocation à un entretien. Et ce même si certains enchaînent les CDD depuis deux ans. Reste que la CGT estime que les salariés de l'agence pourraient être "mis en danger" par le reportage.

Refus du service de presse de laisser Capa filmer Capa a pris le soin de multiplier les plans où l'on voit le service de presse refuser à la réalisatrice de venir faire un reportage dans une agence. Refus qui constitue la condition que Capa dit s'imposer pour justifier une infiltration. "S'ils avaient accepté de nous laisser filmer librement dans une agence, nous n'aurions pas fait une émission infiltrée", promet le rédacteur en chef de l'émission, Jean-Paul Billault.

"Nous n'avons pas pu recevoir la journaliste parce qu'elle avait des demandes trop fluctuantes et parce que Capa a toujours une histoire préécrite en tête avant de faire son reportage", assure-t-on en réponse à la direction de Pôle emploi."Les salariés des agences infiltrées sont morts d'inquiétude", glisse-t-on pour critiquer la méthode. Ce à quoi répond, M. Billault, cinglant, "je ne vois aucune raison qui justifie qu'un service public ne permette pas à la presse de suivre son travail".

Fin du suivi mensuel personnalisé pour tous Les invités en plateau devraient permettre de prolonger utilement le reportage avec notamment la réaction de Michel Sapin, ministre du travail, ou de Jean Bassères, directeur de Pôle emploi, s'ils acceptent toutefois de venir s'exprimer. Les deux infiltrations ont en effet eu lieu en pleine période de transition pour le suivi des chômeurs. A partir de cet hiver, Pôle emploi a mis fin au suivi mensuel personnalisé pour tous, remplacé par un "suivi différencié" (lire à ce propos : "Les conseillers de Pôle emploi pourront suivre jusqu'à 350 chômeurs"), qui devrait permettre de concentrer les moyens sur les chômeurs qui en ont le plus besoin. Réalisé bien avant cette transition, le reportage de France 2 ne permet pas de savoir si cette réforme soulage un peu les agents.

Edit 29 janvier 2013 :Pôle emploi annonce que Jean Bassères se rendra en plateau pour réagir au reportage. De son côté, Michel Sapin a décliné l'invitation, fait savoir son cabinet.
Les Infiltrés- Pôle emploi, "mission impossible" [France 2] - YouTube, Les infiltrés
http://www.youtube.com/watch?v=HWvbji4nnEQ

http://www.dailymotion.com/video/xx962c ... mploi_news



Mission impossible Pôle emploi - Vidéo Dailymotion
Résultats de recherche pour Pôle emploi : mission impossible ,Le mois du documentaire 2012 à Decize - YouTube
Retour Sur... - le Pôle emploi : une fusion laborieuse ... : 29 min
Jean Bassères, le directeur général de Pôle emploi : "Je trouve
Programmes TV »


Reportage "Ils luttent contre le chômage" - YouTube :57 min Enquête : "Pôle emploi : une fusion sous pression, deux ans après" Regarder France 2 en direct sur internet – Play TV , Vidéos France 2 en replay tv


» A lire : Pôle emploi, « infiltré » par France 2 - l'indigné révolté, Pole Emploi en temps de crise - l'indigné, Chomage en France - citizen Khane? le chômage : mission impossible -citoyenactif
Modifié en dernier par indignados le 04 Fév 2013, 11:20, modifié 1 fois.
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Re: Pôle emploi, « infiltré » par France 2 | En quête d'empl

Messagede indignados » 04 Fév 2013, 11:18

Flicage et harcèlement des chômeurs: quand est-ce que ça va s'arrêter?
http://al-montpellier.over-blog.com/art ... 29561.html

Un article sur un des sports préférés des médias: la stigmatisation des chômeurs...



ly avait longtemps ! Et c'est France 2, chaîne du service public, qui s'est chargée de reprendre ce discours hier soir dans son JT de 20 heures. Chez Pujadas, l'UMP est toujours au pouvoir (le Medef aussi) et information rime avec stigmatisation.


Alors oui, il y a de l'info. Après nous avoir rappelé quelques chiffres (notamment que le montant moyen de l'allocation chômage s'élève à 1.140 €/mois, et que 52% des chômeurs ne sont pas indemnisés par le régime. Mais rien sur ceux, de plus en plus nombreux, qui survivent avec l'ASS ou le RSA, soit 15 €/jour), on nous alerte sur les intentions du Medef de revenir, une fois de plus, à la dégressivité des allocations.

Quelques approximations sont à relever :

• Il faut avoir travaillé 122 jours MINIMUM — le mot n'est pas dit — pour ouvrir des droits. Cet oubli permet de laisser croire aux ignorants/abrutis qu'il suffit de bosser seulement 4 mois pour toucher 2 à 3 ans d'indemnités selon l'âge, ce qui est totalement faux. Mais cet oubli participe de l'ambiance générale d'un "dossier" qui vise à démontrer que la France est bien trop généreuse avec ses fainéants de chômeurs...

• Le commentateur dit que "l'an prochain, le régime devrait perdre 17 milliards d'euros". Or, cette somme ne correspond pas à une perte sèche mais à son déficit cumulé depuis 2001 — car cette année-là et pour la dernière fois, l'Unedic fut légèrement excédentaire. Fin 2012, le déficit annuel s'élèvera en réalité à 2,6 milliards d'euros (32,6 milliards de recettes pour 35,2 milliards de dépenses d'indemnisation), puis à 4,1 milliards fin 2013 selon les prévisions de l'Unedic, qui ne semble pas s'inquiéter outre mesure...

• "Syndicats et patronat devront impérativement arriver à un accord d'ici à la fin de 2013", dit le commentateur. C'est exact dans le cadre de la prochaine renégociation de la convention Unedic, mais pas dans celui de la "réforme du marché du travail" qui a lieu actuellement, bien que le Medef ait remis sur la table le projet d'une réforme de l'indemnisation en contrepartie d'une taxation de l'emploi précaire (à laquelle la CGPME semble favorable sous certaines conditions). Mais cette négociation, elle, doit aboutir d'ici fin décembre.

Passons !
Je vous invite en revanche à écouter attentivement le ton du commentateur lorsqu'il fait la liaison entre les arguments de Geneviève Roy pour la CGPME et ceux de Maurad Rabhi, négociateur de la CGT : "Pour eux, au contraire", dit-il en parlant des syndicats; toujours aussi givrés, ces mecs...

"Ce régime d'indemnisation favorise-t-il oui ou non le retour à l'emploi ? Est-il juste, est-il efficace ?", demande enfin David Pujadas sur un ton qui suggère qu'en France, il y a bien évidemment assez de travail pour tout le monde et que si on n'en trouve pas, c'est parce qu'on ne cherche pas. Une négation récurrente de la réalité, tronquée par la doxa du "Quand on veut, on peut" et du "Mieux vaut un petit boulot de merde [quitte à y perdre financièrement et professionnellement] que de rester chez soi". Toute cette mentalité judéo-chrétienne du soi-disant mérite et du "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front". Mais puisqu'on parle de religion...

La stigmatisation en guise d'information

Et nous voici chez cette chômeuse-tricheuse, qui déclare ouvertement ne pas rechercher du travail parce qu'elle doit s'occuper de ses quatre gosses, de ses activités associatives, et que son mari gagne suffisamment pour faire vivre la famille. Rappelant que, de toutes façons, elle a cotisé suffisamment longtemps pour ça et que cette indemnisation est tout de même un droit. De quoi scandaliser le téléspectateur — qui, du coup, ne songe absolument pas à Lakshmi Mittal, ce super-tricheur, super profiteur et super-licencieur parmi tant d'autres, ni aux richissimes évadés fiscaux qui volent leur pays.

Chez Nouvelles de France, on s'est indigné qu'on stigmatise cette mère de famille nombreuse… parce qu'elle est catholique ! (Je vous laisse rigoler...) Pourtant, cette femme — qui n'a visiblement pas la religion du travail — a bien raison, après tout. Quel employeur brûle de la recruter, elle en particulier, dans ce contexte de crise où ils sont des millions à postuler en vain ? Si l'assurance chômage est un droit qu'elle a choisi de ne pas assortir de "devoirs", au regard de la situation du marché de l'emploi, est-il bien nécessaire de s'échiner ? Pourquoi la jugerait-on, elle, alors qu'on ne juge pas les entreprises qui suppriment des emplois par centaines bien qu'elles fassent des bénéfices ? (Au contraire, on leur trouve toutes les excuses du monde et on leur fait de la lèche.)

Et pourquoi l'avoir choisie, elle, bien que le commentateur ait glissé en passant que le fait de ne pas rechercher du travail en touchant des allocations ne concerne qu’"une petite minorité de chômeurs" ? Le parti pris est donc évident.

Heureusement que Mathieu Plane de l'OFCE relève ensuite le niveau : non, la dégressivité des allocations n'est pas efficace, elle est même contre-productive, voire dramatiquement risquée en période de chômage massif. Ce n'est pas parce qu'on va réduire ou couper les vivres aux victimes du chômage — quitte à les plonger dans la misère — que celles-ci retrouveront plus vite un emploi… qui n'existe pas.

Quant à l'intervention de François Beaudonnet sur l'indemnisation du chômage en Europe, elle est mince : dire qu'ils sont si bien payés — par le contribuable… — pour se fatiguer si peu ! Il aurait pu creuser sa démonstration, comme l'avait fait Le Figaro en février dernier. Expliquer que depuis les années 90, quasiment tous les gouvernements ont durci à un moment ou à un autre leur système, préférant laisser leurs chômeurs survivre/crever. Résultat :

• Ces mesures, surtout les plus restrictives, ont accentué la précarité et la pauvreté sans faire reculer le chômage.

• Aucune corrélation entre durée/niveau d'indemnisation et taux de chômage n'a pu être vérifiée, les pays les plus «généreux» pouvant aussi bien afficher un taux de chômage honorable (Danemark)… que catastrophique (Espagne).

• De même, aucune corrélation entre chômage et coût du travail n'a pu être vérifiée, des pays au coût du travail très élevé (Suède, Danemark, Belgique) pouvant afficher un taux de chômage faible tandis que des pays au coût du travail très faible (Espagne, Portugal, Grèce…) battent de tristes records.

Et rien sur le rôle d'amortisseur de la protection sociale, ô combien précieux, qui permet aux plus démunis de participer un minimum à la consommation, sachant qu'en France 80% de l'activité économique est tirée par la demande intérieure. Sans ces prestations et revenus de transfert, nous serions depuis longtemps en récession !

France Télévisions à la botte du Medef

Plus besoin de l'UMP au pouvoir : comme un bon petit soldat nostalgique, France Télévisions, entreprise publique, se charge elle-même de poursuivre le travail de stigmatisation entamé par Sarkozy et sa clique. Son but inavoué : prouver par a+b que les mesures régressives du patronat sont les plus appropriées.

A France Télévisions, on a aussi droit tous les soirs à des gens comme Yves Calvi dont le “C dans l'air”, fortement marqué à droite et totalement décomplexé, reçoit toujours le même petit club d'invités/experts omniscients, des planqués surpayés qui vous parlent du chômage mais jamais des chômeurs (l'un des plus épouvantables, hormis l'éditocrate Christophe Barbier ou l'économiste Michel Godet, est Guillaume Roquette, un obsédé de la dépense publique qui ose dire sans vergogne que, pour s'en sortir, il faut laisser tout le monde crever !). Ces ultralibéraux nous poussent la sérénade avec la chanson de TINA chère à Margaret Thatcher : There is no alternative, matraquée jusqu'à l'écœurement.

Parfois, Yves Carvi est remplacé par le gentil Axel de Tarlé, VRP multicarte dont j'ai dénoncé ici le billet sur l'indemnisation du chômage en France publié il y a quelques semaines dans le JDD.

Ces gens ne nous informent pas : ils nous lavent le cerveau et tentent de liguer les Français les uns contre les autres, comme le fait le FN. Honte à eux ! Honte à la télévision publique !
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