Pôle Emploi, machine à broyer

Re: Pôle emploi, « infiltré » par France 2 | En quête d'empl

Messagede indignados » 04 Fév 2013, 10:27

Le chômage a une histoire 1981 2001 Gilles Balbastre 2 de 2 Le capitalisme et le libéralisme coulent : Depuis le choc pétrolier de 1973, la France ne cesse de se penser en crise. Les époques changent mais les discours restent étonnement semblables : pour sortir de la crise, il faut accepter l'effort, renoncer aux privilèges et supporter les réformes. Sans aucun interview ni commentaire, mais en puisant dans quarante ans d'archives télévisuelles, où se mélangent discours politiques, débats, journaux télévisés, clips musicaux, reportages, émissions humoristiques, ce documentaire fait apparaître des constantes, des schémas de raisonnement et un nouvel imaginaire qui s'impose durablement dans la société.
Le chomage a une histoire - YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=N4zBGmX-f94, http://www.youtube.com/watch?v=MnovGVFCgEk


Docs ad Hoc : La crise au pays des merveilles - Vidéo Dailymotion / / Documentaire réalisé par M. Emmanuel Laborie.
http://www.dailymotion.com/video/xvf3pc ... illes_news
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 03 Juil 2013, 00:48

pole-emploi.fr : Quand la recherche d'emploi devient un enfer numérique
dossier spécial "le nouveau site pole-emploi.fr" par CGT chômeurs rebelles du Morbihan :
http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.f ... erche.html
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 06 Juil 2013, 12:41

Un guide collectif " Se défendre face à Pôle Emploi "

Se défendre face à Pôle Emploi

Différents collectifs de chômeuses et précaires se sont rencontrés à plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour partager leurs expériences et envisager des actions coordonnées. Au cours de ces rencontres s’est développée l’idée de la rédaction commune d’un guide donnant des éléments pour “Se défendre face à Pôle emploi”. Dans un contexte où nous sommes soigneusement maintenues dans l’ignorance de nos droits, le pouvoir des institutions de gestion de la précarité apparaît trop souvent comme absolu. Comprendre leur logique permet de démystifier ce pouvoir et de commencer à être moins désemparé face à l’administration.

Pour autant, une bonne connaissance de ses droits ne saurait suffire à renverser le rapport de force. À chaque renégociation des conventions UNEDIC par les « partenaires sociaux » (syndicats dit représentatifs et organisations patronales), les droits des chômeuses sont un peu plus restreints. Et même pour faire appliquer ces maigres droits, il faut souvent batailler, sans que le résultat soit garanti. Reste que mener des actions à plusieurs permet de mieux s’en sortir, de se sentir moins fragiles et de faire éclater à un niveau public donc politique la violence de l’institution.

Nous considérons l’entraide, la solidarité, les rencontres et les luttes collectives, indispensables pour essayer de faire bouger les lignes là où le droit s’arrête, là où les conquêtes collectives se font détruire au profit la société-entreprise. L’isolement est la première arme de ce pouvoir.

Voici le premier chapitre de ce guide, consacré à l’inscription à Pôle emploi. D’autres suivront : sur l’indemnisation, le suivi, la radiation et les moyens de contestation des décisions (recours et actions collectives).

Ce chapitre n’a pas la prétention d’être exhaustif ni de fournir des réponses clés en mains. En outre, les règles évoluant régulièrement, un certain nombre d’éléments devront être réactualisés au cours du temps.

Ce travail s’inscrit dans un processus de réappropriation et de partage du savoir. Faites-nous des retours d’après vos propres connaissances et expériences. Faisons-le circulez, discutons-en.


Table des matières
1. Mais au fait, pourquoi s’inscrire à Pôle emploi ?
2. La demande d’inscription
3. Les documents à fournir lors du premier rendez-vous :
- Témoignage : A pôle emploi comme ailleurs : ne pas se laisser faire
- Agir en huissier
- Témoignage : Matérialisation de chômeurs à la plate-forme téléphonique de Pôle emploi à Noisy-Le-Grand
4. L’enjeu du premier rendez-vous : l’élaboration du PPae et l’ore :
- Témoignage : C’est à Foix, la première fois que je me suis inscrit à Pole Emploi
5. Les contraintes du PPAE et de l’ORE et leur évolution dans le temps :
- Loi n° 78-753 du 17 juillet 1978
- Article L5411-6-3 Code du Travail
6. La réinscription simplifiée
7. L’inscription pour les étrangers

Se défendre face a Pole emploi - Chapitre I Inscription
http://www.cnt-f.org/plugins-dist/media ... es/pdf.png



Pour contacter un collectif participant à l’écriture du guide "Se défendre face à Pôle Emploi" :

Cafca, Ariège : réunion le premier samedi du mois en principe à La Locale, 13 rue Joseph Pujol, Saint Girons à 14 heures ou au parc du Tribunal s’il fait beau. Il est plus prudent de consulter le blog, https://cafca09.noblogs.org ou de contacter les cafcards : Cafca-at-riseup.net (changer -at- par @)

CCPL59 Permanence le premier vendredi du mois à la CNT 36 rue d’Arras à Lille. de 14 h à 16 h. mail collecticpl59-at-yahoo.fr (changer -at- par @). http://ccpl59.over-blog.com

CIP-idf 13 bd de Strasbourg, 75010 Paris M° Strasbourg Saint-Denis Tel : 01 40 34 59 74 http://www.cip-idf.org

Exploités Énervés Le collectif Exploités Énervés tient une permanence tous les deuxième vendredis du mois, au bar “Au Bon coin”, 2, rue Faubourg de Rochebelle (à côté de la Bourse du travail), à Alès. Tout le monde est le bienvenu pour discuter d’un problème avec une administration, son patron ou propriétaire ou plus généralement des résistances à l’exploitation. Le collectif tient, à l’occasion, des tables de presse au marché du Pré-St-Jean ou devant la CAF du quai Boissier de Sauvages (Alès). "Si vous nous voyez n’hésitez pas à venir discuter". Contact mail : exploitesenerves-at-riseup.net (changer -at- par @). Et vous abonnez à la lettre d’info. http://exploitesenerves.noblogs.org

La C.R.I.S.E. 69 rue de Mon Désert 54000 Nancy Tel mobile : 06 59 82 73 67 Tel fixe : 03 72 14 85 23 (aux jours et heures des permanences puis des réunions) Permanences : tous les jeudis après-midi de 15h à 19h (à faire connaître). A.G./réunions/auto formations : le mardi à 20h (et + selon actualité). Page facebook http://fr-fr.facebook.com/pages/La-CRIS ... &filter=12

Les CAFards Tous les premiers vendredi du mois, CAFé des CAFards de 16h30 à 19h30 au Rémouleur, (106 rue Victor Hugo à Bagnolet — Métro Robespierre ou Gallieni). https://cafard93.wordpress.com

Recours radiation http://www.recours-radiation.fr/Recours-Radiation.html

Stop précarité Cours gratuits de droit du travail tous les premiers lundis du mois (sauf vacances scolaires ou jours fériés) de 19h00 à 21h00 à la Bourse du travail de Paris, 4 rue du château d’eau, M° République http://www.stop-precarite.fr/spip.php?article1


Union locale CNT Chelles & Marne-la-Vallée
Permanence syndicale tous les mercredis de 18h à 20h, au 1 bis impasse Emilie, 77500 Chelles
Contacts : ul.chelles.mlv@cnt-f.org, 06 59 36 41 02, http://onafaim-cnt.blogspot.fr


http://www.cnt-f.org/se-defendre-face-a ... -2172.html
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 12 Juil 2013, 00:46

Les radiations vont encore exploser, par CGT chômeurs rebelles du Morbihan

Pôle emploi 2015 : Les radiations vont encore exploser

Nous avions déjà abordé ce sujet dans notre article du 21 juin 2012 : http://www.cgtchomeursrebelles56.blogsp ... ation.html
Pôle emploi 2015 est le nouveau mode de contrôle des chômeurs, décrété par le ministère du travail.
"Segmentation" du "profil" à la tête du client, contrôles aléatoires.
Il y aura plus de contrôles, plus difficiles à comprendre. C'est sûr, le nombre de radiations va exploser.
Bonne nouvelle quand même : Avec toutes ces radiations, le nombre de chômeurs officiellement inscrits va baisser...

Image


Pôlice emploi met donc en place trois modes de flicage différents, mais ce n'est pas vous qui choisirez : Suivant votre degré "d'autonomie", vous serez mis dans les petites boîtes : Suivis "Renforcé", "Guidé","Personnalisé"

Petit veinard, diagnostiqué "peu autonome", "avec des problèmes périphériques", aurez vous droit à un flicage intensif "Renforcé" ?
Serez vous envoyé de force à un prestataire privé de placement (lire à ce sujet notre article "comment échapper aux prestataires privés Pôle emploi" : http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.f ... tions.html)
Diagnostiqué "Autonome mais pas trop", aurez-vous des entretiens physiques "Guidés" au 4ème et 9ème mois ?
Ou, diagnostiqué "Autonome, as des as de l'informatique", aurez-vous un suivi "Personnalisé" par internet ou par téléphone au 4ème et 9ème mois ?
Et après ? Et entre les rendez-vous obligatoires ? Combien de fois votre conseiller prendra l'initiative de vous contrôler aléatoirement pendant votre inscription ? Ce sera la grande loterie Pôle emploi.

NOUS CONTINUONS D'EXIGER L'ARRÊT DE TOUTES LES RADIATIONS
(sauf en cas de fraude intentionnelle, ce qui est très marginal)

CE QUE NOUS VOULONS,
C'EST UN EMPLOI DECENT
À SALAIRE DECENT


NOUS NE SOMMES PAS DES ENFANTS,
ET NOUS N'AVONS RIEN À NOUS REPROCHER

NOUS VOULONS ÊTRE RECUS
QUAND ON LE VEUT
AU PÔLE EMPLOI,
UN POINT C'EST TOUT

C'EST AUX PATRONS VOYOUS
ET AUX FRAUDEURS DU FISC
QU'IL FAUT S'ATTAQUER,
PAS À NOUS



Ci-après, trouvez l'expression de la CGT Pôle emploi des Côtes d'Armor sur la mise en place de "Pôle emploi 2015", qui démarre mardi 9 juillet, et de ses conséquences pour le travail des agents Pôle emploi.

CGT Pôle emploi des Côtes d’Armor

La «segmentation» des privés d’emploi que veut nous imposer la direction s’inscrit
Parfaitement dans ce qu’elle appelle pudiquement «chantier de simplification des actes métiers»
Expérimenté actuellement dans six régions ce «chantier» n’est rien d’autre que l’application de la «LA LEAN PRODUCTION» lancée dans les années 50 par TOYOTA !
Faire rentrer les usagers dans des protocoles préétablis, indépendamment de leurs attentes et de leurs besoins. «Trier» les privés d’emploi en décidant à leur place, à partir de critères complètement subjectifs et discriminants dans quelle catégorie on va les enfermer.
Pour les moins chanceux, ce sera le véritable «ghetto» du «renforcé» où tous les coups seront permis : inscription dans des formations bidon, contrats précaires, travail gratuit (EMT) etc.…..pour le plus grand bonheur des patrons !
Comme à chaque fois, le directeur général et ses acolytes présentent cette segmentation comme un bien pour les usagers : donner à chacun ce dont il a besoin. Comme c’est beau !
Ça passe très bien dans les médias !

Faut il lui rappeler, oui, de toute évidence, qu’un service public s’appuie sur des bases précises qui ont été fixées par le CNR (conseil national de la résistance) pour reconstruire après la libération, un pays à l’abri de la misère sociale :

• garantir l’égalité des droits et de traitement.

• répondre aux besoins de la population.

Soit exactement l’inverse de la segmentation.

Les privés d’emploi se présentent à l’accueil avec des questions précises (très souvent concernant leur indemnisation puisqu’il y a de plus en plus de précarité entraînant des situations très complexes). Ils demandent simplement à être reçus et informés. Pourtant ils doivent attendre longtemps dans des conditions indignes, ne respectant pas un minimum de confidentialité, repartent très souvent avec des réponses partielles, voire fausses, puisque l’agent qui leur a répondu peut être indifféremment un ex ANPE ou un ex ASSEDIC, qui ne peut pas maitriser la totalité d’un métier qui n’est pas le sien (idem pour l’inscription appelée EID) ! Seuls deux agents sont planifiés pour ce service quand ce n’est pas déjà «l’accueil unique» qui sévit !

A contrario, la segmentation convoquera des privés d’emploi systématiquement, sans tenir compte de leur situation réelle pour leur proposer quoi ?.....
«Simplifications des actes métiers» ? : placer les privés d’emploi dans des cases et faire exploser les radiations ! Affectés à cette noble tâche : 2000 postes supplémentaires !

Bienvenu dans « pole-emploi 2015 » !

Sur certains sites, des collègues ont été «contraints» par leur direction locale de placer les privés d’emploi dans telle ou telle case, même plus en fonction des critères subjectifs et discriminants définis par la direction mais selon les «places disponibles».Ce qui veut dire que non content de fouler au pied les fondements du service public, la direction impose sa logique productiviste.
«Définir, mesurer, analyser et mettre sous contrôle» telle est cette logique implacable qui entend mettre les agents et les chômeurs au garde à vous !
Il s’agit de «déshumaniser» pour que le pire soit possible ! On en est là à Pôle emploi ? : Appliquer à des êtres humains ce que le capitalisme a mis au point pour l’industrie avec des conséquences dramatiques sur la santé physique et psychique des ouvriers ?

Comme à chaque fois, le vocabulaire a préparé le terrain : le chantier, la production, les outils, la valeur ajoutée….. Le reste suivra ….les 80 millions d’économie, la réduction de la masse salariale de 14%, les radiations en masse !

Allons-nous accepter de faire ce « sale boulot » ?


http://www.cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede bipbip » 15 Juil 2013, 23:55

Les dettes des chômeurs à Pôle emploi

Le Médiateur National de Pôle Emploi vient de produire un rapport sur les indus. Le chiffre des dettes des chômeurs circule en boucle sur les médias. Il concerne 1 645 215 dossiers selon le Médiateur, soit environ 50 % des chômeurs indemnisés. Comment la moitié des chômeurs indemnisés peuvent-ils devoir de l’argent à Pôle Emploi ?

http://rebellyon.info/Les-dettes-des-ch ... -Pole.html

COMMUNIQUE DE PRESSE INDUS POLE EMPLOI

Lyon, le 10 juillet 2013

Depuis plus de 5 ans, nous infor­mons, aidons les deman­deurs d’emploi dans les dif­fi­cultés qu’ils ren­contrent avec Pôle Emploi. Notre action prin­ci­pale a, pen­dant très long­temps, consisté à aider les deman­deurs d’emploi à for­mu­ler leurs recours suite à des radia­tions abu­si­ves (recours inter­nes jusqu’au tri­bu­nal admi­nis­tra­tif).

Depuis plu­sieurs mois, notre acti­vité est de plus en plus cen­trée sur ces indus qui tom­bent en toute saison sur les deman­deurs d’emploi, comme les feuilles des arbres en automne.

Le Médiateur National a pro­duit un rap­port sur le sujet, et, depuis ce matin, nous rece­vons des appels des médias nous deman­dant des témoi­gna­ges indi­vi­duels de deman­deurs d’emploi qui auraient un indu envers Pôle Emploi. Or, de notre point de vue, isolé, indi­vi­dua­lisé, ces témoi­gna­ges n’ont aucun sens.

Ils ne disent rien sur les pra­ti­ques de Pôle Emploi, rien sur le fonc­tion­ne­ment, rien sur les pièges tendus par Pôle Emploi, rien sur la signi­fi­ca­tion que l’on peut donner à l’acti­vité d’une Institution char­gée d’aider les per­son­nes à retrou­ver un emploi, qui mobi­lise tout son per­son­nel, pour tra­quer l’indu, à chaque poste de tra­vail : contact phy­si­que, télé­pho­ni­que, back office pour la détec­tion des indus, leur suivi, ainsi qu’aux démar­ches acti­ves de recou­vre­ments. Citation d’un docu­ment rela­tif à la défi­ni­tion de la « Gestion Globale du Compte » et à sa mise en œuvre :

« Tout contact avec le deman­deur d’emploi doit être mis à profit (sic !) pour véri­fier et trai­ter une situa­tion d’indu ou en assu­rer le suivi. »

Ces témoi­gna­ges ne disent rien sur la manière dont peu­vent être trai­tés ces indus quand on sait que le nombre d’agents formés, qua­li­fiés pour véri­fier si l’indu est réel, sont très peu nom­breux. Nombre des ces indus récla­més n’en sont pas, http://www.recours-radiation.fr/ces-ind ... t-pas.html, et nous l’avons déjà dénoncé, nous l’avons fait savoir, notam­ment lors de notre audi­tion à l’Assemblée Nationale : la preuve en images, http://www.recours-radiation.fr/5-assoc ... mploi.html

Enfin, ces témoi­gna­ges indi­vi­duels ne disent rien sur le nombre consi­dé­ra­ble de deman­deurs d’emploi concer­nés par les indus qui, selon le rap­port du Médiateur, repré­sen­tent 1 644 215 dos­siers ! Sur com­bien de deman­deurs d’emploi indem­ni­sés ?
Les mis­sions fon­da­men­ta­les de Pôle Emploi : l’infor­ma­tion, le conseil, l’accom­pa­gne­ment vers l’emploi, la cons­truc­tion du projet, le suivi, l’indem­ni­sa­tion... pas­sent au second plan et c’est par­fois la consé­quence de ces indus.

Nous n’avons cessé d’aler­ter : le Ministre du Travail, la Direction Générale de Pôle Emploi, le Service du Médiateur National, le Défenseur des Droits, les séna­teurs et les dépu­tés lors des mis­sions d’infor­ma­tion sur Pôle Emploi. Si ici ou là Pôle Emploi revient sur une déci­sion rela­tive à un indu par­fois allant jusqu’à 30 000 euros, ou suite à un « référé liberté fon­da­men­tale », de manière géné­rale Pôle Emploi ne prend pas en compte les contes­ta­tions des deman­deurs d’emploi et avance, tête bais­sée, en appli­quant une pro­cé­dure dans laquelle l’erreur de Pôle Emploi n’est même pas envi­sa­gée, la véra­cité de l’indu n’est pas recher­chée au moment de la noti­fi­ca­tion, la situa­tion de la per­sonne, ses deman­des d’expli­ca­tions, ses contes­ta­tions ne sont pas prises en compte.

La noti­fi­ca­tion de l’indu dans la majo­rité des cas ne dit rien sur l’ori­gine de l’indu, sur la période concer­née, et aucun décompte expli­cite cor­res­pon­dant aux sommes qui auraient été trop per­çues n’est adressé aux deman­deurs d’emploi.

Des pièges tendus par pôle emploi

Très sou­vent, une demande de remise de dette que le deman­deur d’emploi aurait effec­tuée auprès de Pôle Emploi est adres­sée en même temps que la noti­fi­ca­tion de l’indu. Or, com­ment le deman­deur d’emploi peut avoir demandé une remise de dette alors qu’il n’en avait pas encore connais­sance ? Il s’agit de l’un des nom­breux pièges tendus par Pôle Emploi.

De la même manière, Pôle Emploi adresse aux deman­deurs d’emploi un échéancier établi à sa demande, alors que le deman­deur d’emploi n’a rien demandé, et pour cause, il conteste la dette. Très sou­vent, cet échéancier est effec­tué selon les consi­gnes don­nées par Pôle Emploi : ne pas res­pec­ter la quo­tité sai­sis­sa­ble : « Négocier et obte­nir un accord de rem­bour­se­ment ou de récu­pé­ra­tion supé­rieur à la quo­tité sai­sis­sa­ble ».. Cette consi­gne est écrite noir sur blanc dans des docu­ments inter­nes dont l’objet est le « pilo­tage de la pro­duc­tion » ! ça ne s’invente pas.

Les autres pièges sont tendus lors des entre­tiens suite à convo­ca­tion des­ti­nés à faire signer les deman­deurs d’emploi pour une demande de remise de dettes et/ou un échéancier, le conseiller n’a pas le pou­voir d’étaler une dette au delà de 6 mois.

Un filet de sécu­rité pour­rait exis­ter

les Instances Paritaires Régionales.
Or, la ges­tion, les déci­sions prises par ces ins­tan­ces sont d’une opa­cité totale. Nous savons que des éléments du rap­port du média­teur ne cor­res­pon­dent pas à la réa­lité. « Les dos­siers qui ne seraient pas suf­fi­sam­ment bien pré­pa­rés », ne sont pas les rai­sons du nombre invrai­sem­bla­ble de refus de remi­ses gra­cieu­ses au regard des erreurs mani­fes­tes, carac­té­ri­sées, gros­siè­res, com­mi­ses par Pôle Emploi. Les déci­sions de rejet des Instances Paritaires ne sont pas moti­vées, les deman­des, effec­tuées par les deman­deurs d’emploi, d’extrait du Procès Verbal concer­nant l’étude de leur dos­sier, par l’IPR, res­tent sans réponse. Le vade­me­cum (avril 2012) défi­nis­sant les règles de fonc­tion­ne­ment des IPR, connues des seuls repré­sen­tants de ces IPR, ne sont pas res­pec­tées par les mem­bres de l’IPR :

Quels sont les éléments per­met­tant à l’IPR de pren­dre une déci­sion ?
L’IPR dis­pose d’un pou­voir dis­cré­tion­naire pour accor­der ou refu­ser une remise de dette. Il est, tou­te­fois, sou­hai­ta­ble qu’ils exa­mi­nent avec une par­ti­cu­lière bien­veillance les cas dans les­quels : • l’indu résulte d’une erreur « mani­feste » de Pôle emploi. Selon la juris­pru­dence, une erreur « mani­feste » (encore par­fois qua­li­fiée par les tri­bu­naux d’erreur « gros­sière » ou « carac­té­ri­sée ») est soit une erreur plu­sieurs fois renou­ve­lée, soit une erreur ponc­tuelle com­mise alors même que Pôle emploi avait dûment été informé ; • la répé­ti­tion de l’indu cause au débi­teur un pré­ju­dice pré­sen­tant une gra­vité cer­taine. En effet, la juris­pru­dence admet que « la répé­ti­tion des sommes ver­sées par erreur n’exclut pas que le béné­fi­ciaire (…) soit fondé à récla­mer la répa­ra­tion du pré­ju­dice qui a pu lui être causé par la faute de celui qui les lui a ver­sées » (Chambre sociale de la cour de cas­sa­tion du 30 mai 2000, Assedic de Lyon c/Guitton ; « les cahiers sociaux du Barreau de Paris », n° 124, som­mai­res anno­tés S 505, page 792). Il est donc recom­mandé, dans ce cadre, d’appuyer sa déci­sion : • d’une part, sur les causes et les cir­cons­tan­ces qui sont à l’ori­gine de l’indu ; • d’autre part, sur les facultés de rem­bour­se­ment du débi­teur, eu égard au mon­tant de l’indu. L’examen dans le cadre de l’accord d’appli­ca­tion n° 12 § 6, peut conduire : • soit à accor­der une remise totale de la dette ; • soit à accor­der une remise par­tielle de la dette ; soit à reje­ter la demande.


Les ques­tions que l’on peut se poser, après la paru­tion de ce rap­port du Médiateur National

- Quel est le mon­tant des indus que Pôle Emploi a envers les deman­deurs d’emploi : rejet d’indem­ni­sa­tion à tort ou calcul de la demande d’indem­ni­sa­tion fait par­fois au petit bon­heur la chance ou au grand mal­heur la poisse en fonc­tion de la for­ma­tion de l’agent liqui­da­teur...

- Comment se fait-il que rien a été fait alors que tout le monde connaît le fonc­tion­ne­ment de Pôle Emploi, qui est très sou­vent à l’ori­gine des indus, quand ces indus sont réels ?

- Le sys­tème d’infor­ma­tion Pôle Emploi est régu­liè­re­ment moder­nisé, modi­fié, com­ment se fait-il que des para­mé­tra­ges qui pour­raient inter­rom­pre des ver­se­ments d’indem­ni­sa­tion qui ne sont plus dus, ne sont pas pro­gram­més (cumul) ?

- Pourquoi tout le per­son­nel de Pôle Emploi est mobi­lisé pour chas­ser les indus, alors qu’un nombre insi­gni­fiant d’entre eux ont la for­ma­tion adé­quate pour pou­voir le faire ?

- Que font ceux qui détien­nent « du pou­voir », de l’État aux par­te­nai­res sociaux qui siè­gent au sein de l’UNEDIC, alors que de nom­breux signaux d’aler­tes ont été tirés ?

- Pourquoi main­te­nant ?

Notre crainte, par­ta­gée par d’autres asso­cia­tions de chô­meurs, est que suite à ce rap­port, et sous cou­vert de sim­pli­fi­ca­tion, (tiens n’était-ce pas une des rai­sons de la créa­tion de Pôle Emploi), les par­te­nai­res sociaux nous concoc­tent une nou­velle conven­tion qui soit aussi dan­ge­reuse et res­tric­tive pour les droits des chô­meurs que l’est, pour les sala­riés, l’ANI rela­tif à la Sécurisation des par­cours, adopté par les dépu­tés le 14 mai 2013.

RECOURS RADIATION etc... 58, rue Raulin 69007 LYON rose­ce­lavi@recours-radia­tion.fr http://www.recours-radia­tion.fr
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 28 Juil 2013, 00:08

Utile
Observatoire Pôle emploi
Témoigner, s'informer, partager, être aidé...
http://www.recours-radiation.fr/
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 24 Sep 2013, 23:51

Pôle Emploi, machine à broyer les salariés aussi

Suicides à Pôle Emploi : un diagnostic national est annoncé
http://rhone-alpes.france3.fr/2013/09/2 ... 22729.html

Pôle emploi : sept syndicats demandent une expertise générale des conditions de travail

Sept des neuf syndicats de Pôle emploi ont réclamé mardi, sans succès, une "expertise" générale des conditions de travail pour prendre la mesure, après trois suicides récents de cadres, de la souffrance générale, selon eux, des agents.

A la suite du suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, la direction avait proposé vendredi d'engager un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs, sans exclure de l'élargir à d'autres catégories.

Dans une motion commune présentée mardi après-midi au comité central d'entreprise (CCE), FO, SNU, CGT, CFTC, SUD, Snap et Unsa ont demandé une "expertise nationale" sur "la nature et les conséquences sur les conditions de travail de l'organisation générale du travail" auxquelles l'ensemble des "personnels de Pôle emploi sont exposés". Ils réclamaient aussi la tenue d'un CCE extraordinaire en présence du directeur général Jean Bassères.

La motion a été lue mais n'a pas été mise au vote, suscitant la fureur de plusieurs organisations et le départ de la réunion de quatre syndicats (CFTC, CGT, SNU et SUD).

Ce CCE, dont le bilan social était l'un des principaux points à l'ordre du jour, s'est déroulé dans une ambiance "très tendue", selon Jean-Charles Steyger (SNU), "un peu difficile", a convenu Bernie Billey (CFDT), dont l'organisation ne s'est finalement pas associée à la motion, tout comme la CFE-CGC. Pour "aider à améliorer les conditions de travail", l'intervention d'"un organisme complètement indépendant" a les faveurs de la CFDT, pas une "coûteuse expertise confiée à un cabinet".

Pour la représentante de la CFTC Stéphanie Durand, la réunion fut "humainement triste". Celle-ci a dénoncé auprès de l'AFP la "non-réponse assourdissante de la direction (présidant le CCE, ndlr)" à la motion commune alors que "trop de personnes sont en souffrance à Pôle emploi".

Une autre motion, déposée cette fois par la CFTC, le SNU et SUD, a été lue, sans vote. Celle-ci visait à mandater le secrétaire du CCE pour "évaluer les moyens" d'engager un recours pénal contre la direction, notamment pour "mise en danger d'autrui".

"Le directeur général a dit devant les députés que les conditions de travail seraient sa priorité. Il est dans l'échec et ne prend pas la mesure des souffrances", estime Mme Durand.

Selon le bilan social 2012 présenté le même jour en Comité central d'entreprise, les absences pour maladie des agents de Pôle emploi ont augmenté de 22% entre 2010 et 2012, dix fois plus que la hausse des effectifs sur la même période.
http://www.lepoint.fr/bourse/pole-emplo ... 713_81.php
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 17 Nov 2013, 14:42

Paru dans CQFD n°115 (octobre 2013)
Quand la radiation devient une fonctionnalité du logiciel

Le précédent quinquennat ne les a pas épargnés. Et si les trois millions de chômeurs ont cru souffler avec le début de l’ère hollandaise, les dernières évolutions de Pôle emploi en matière de numérique démultiplient les possibilités du flicage. Au nom bien sûr de la lutte contre le chômage.

➢ Pôle emploi 2015 Sur la porte d’entrée de l’agence Pôle-emploi de Toulouges (Pyrénées-Orientales), une affiche informe que Disneyland recrute. Dedans, une dizaine de chômeurs font la queue. Pas d’oreilles de Mickey ni de ricanement à la Picsou, les mines sont plutôt sinistres.

Un par un, les conseillers surgissent d’un espace feutré pour venir chercher les convoqués. Les gens attendent leur tour avec une patience qui confine au fatalisme. Dans un recoin, le panneau réservé aux offres d’emploi ne contient aucune offre d’emploi. à la place, un avis de concours de la fonction publique territoriale et un article des pages économie du Figaro du 17 septembre qui annonce le chiffre faramineux de 170 000 projets d’embauches pour 2013. En tête des 140 recruteurs, McDonald’s et la force de frappe de ses 1 228 restaurants. A quoi sert Pôle emploi ?

Vincent, conseiller Pôle emploi à Lorient (Morbihan) depuis 2005, a un début de réponse : « Pôle emploi sert à trois choses : primo, il sert à indemniser les gens qui ont leurs droits ouverts à l’assurance chômage. On peut considérer que, bon gré mal gré, ce service-là est à peu près rendu. Secundo, et plus politiquement, Pôle emploi sert à culpabiliser les chômeurs et ça, ça marche impeccablement. C’est même l’objectif numéro un. Quand tu fais culpabiliser les gens, tu arrives à ce que des offres d’emploi de merde soient pourvues : des temps partiels, CDD, contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Sachant que la moitié des gamins en contrat d’apprentissage ne vont jamais jusqu’au diplôme, que l’employeur les paie en dessous du Smic et touche une montagne d’aides. Un rêve de patrons. Enfin dernier aspect : Pôle emploi est là pour faire baisser les chiffres du chômage. Non seulement avec les radiations, mais en misant aussi sur cette masse de gens complètement découragés de trouver un emploi décent et qui ne s’inscrivent plus. »

Le récent imbroglio médiatique impliquant l’opérateur SFR au sujet de la « vraie-fausse » baisse spectaculaire des demandeurs d’emploi pour le mois d’août témoigne parfaitement de cette obsession statistique chez nos gouvernants. L’emploi, celui-là même que l’on détruit, délocalise ou précarise, reste ce référent ultime, ce moule unique dans lequel chacun est sommé de glisser sa couenne de peur de rejoindre la cohorte grandissante des parias. Les stigmates du chômeur « canapé », mis à vif par le quinquennat sarkozyste, sont toujours d’actualité. Cécile, tour à tour pigiste et chômeuse, membre du blog « Minisphère du chômage et des idées reçues » témoigne : « On l’entend peut-être un peu moins maintenant qu’on a changé de présidence mais les gens au chômage souffrent toujours des idées reçues, de cette image du gars qui n’en branle pas une et qu’on dénonce comme un profiteur du système. »

Après la douloureuse fusion de l’ANPE et des Assedic, Pôle emploi a signé en 2012 une nouvelle convention tripartite avec l’état et l’Unedic nommée Pôle emploi 2015. Dans cette novlangue creuse où la première qualité des mots employés est leur interchangeabilité, Jean Bassères, directeur général, annonçait la couleur : « Pôle emploi [doit devenir] un service public de référence, capable de faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin ; d’innover, d’agir en plus grande proximité encore avec nos partenaires ; de simplifier son organisation et d’être plus attentif aux résultats de son action. » Au titre des innovations apportées par le dispositif, il faut noter une attention particulière au développement du numérique dans l’« accompagnement » des chômeurs, avec son préalable : la suppression du suivi mensuel. Ouf ! pourrait-on dire, voilà un progrès qu’on ne peut que mettre au crédit de la gauche hollandaise. Cécile de s’étouffer : « La suppression du suivi mensuel ? Mais il n’a jamais existé dans les faits ! Je peux en témoigner à titre personnel. Ça fait deux ans que je suis inscrite à Pôle emploi et je n’ai vu qu’une fois mon conseiller. J’ai été convoquée une autre fois pour une espèce de truc collectif où on nous a dit de signer un papier, histoire de dire youpi c’est cool on est venus… » Assertion confirmée par Vincent : « Il était notoire que personne n’était suivi de façon mensuelle à part quelques personnes à la marge ; il y avait une souplesse malgré tout qui s’était installée. Avec l’abandon du suivi mensuel personnalisé physique, tout va se passer à distance à travers les spams sur téléphone portable, à travers les plates-formes de traitement de contrôle des chômeurs qui se sont implantées de façon expérimentale sur plusieurs régions. L’avenir, c’est de ne plus recevoir les gens dans les agences, à part la première fois pour leur expliquer leur droit à indemnisation. Après on les bascule sur le flicage numérique. »

Outre sa casquette de conseiller Pôle emploi, Vincent fait partie de la CGT « chômeurs rebelles » du Morbihan. Début juillet 2013, le site publie un décryptage kafkaïen du nouveau site Internet pole-emploi.fr. Outre le casse-tête concernant les critères à renseigner, le bridage de la machine dont les réponses sont limitées à 150 offres, l’analyse met en exergue cette obligation faite au chômeur de se connecter une fois par mois et de mettre régulièrement ses données à jour afin de rester en « “tête de liste” de la consultation des patrons, comme sur “leboncoin.fr” ». Tandis que de l’autre côté de l’écran, les « flics de l’emploi », installés dans le QG de leur plate-forme de contrôle numérique, veillent au grain et n’hésiteront pas à intervenir si les démarches virtuelles du chômeur réel ne font pas montre d’une volonté active de retrouver du taf. Une traçabilité qui fait basculer le contrôle du chômeur en mode « industriel » selon les termes de Vincent. « Si le demandeur d’emploi ne va jamais aux réunions d’informations collectives, ne répond jamais aux offres d’emploi qu’on lui envoie sur son portable par SMS, le conseiller qui a directement accès à son dossier lui demandera des comptes. Et même s’il ne le reçoit pas, quelqu’un sur une plate-forme de traitement des chômeurs aura accès à son dossier de façon aléatoire et pourra lui demander pourquoi il n’a pas répondu à toutes les “magnifiques” propositions qu’on lui a faites. Avec ce nouveau dispositif de spams numériques, on intensifie plus encore le potentiel de radiations ou, a minima, la pression sur les chômeurs pour qu’ils acceptent des emplois que j’appelle “dégradés”. » Rappelons au passage que la radiation pour un allocataire équivaut à la suppression de deux mois d’indemnisation chômage. « Pôle emploi 2015 ? C’est de l’humain dans la merde face à la machine, résume Cécile. On dépersonnalise encore plus les rapports entre le service et les demandeurs d’emploi. Ils ont déjà fait quelques tests, comme d’installer des bornes dans des agences. »

A quoi sert Pôle emploi ? Cécile encore : « Un jour, un communiquant de Pôle emploi m’a dit clairement que son rôle n’est pas d’aider les gens à trouver du travail. » Forcément puisque le susdit travail n’existe plus. Le rôle de Pôle emploi est d’obliger les demandeurs d’emploi à justifier en permanence leurs « actes positifs de recherche d’emploi ». A ce petit jeu du sadisme de masse, la déferlante numérique ouvre des perspectives insoupçonnées. Reste un moyen d’échapper à ce flicage numérique, Vincent lâche la combine : « Il faut indiquer dès le départ lors du premier entretien qu’on ne souhaite recevoir aucune proposition de Pôle emploi ni par mail ni par SMS. Mais combien de gens sont au courant ? » Désormais toi, camarade lecteur, et bientôt la terre entière.

http://cqfd-journal.org/Quand-la-radiation-devient-une
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede bipbip » 14 Déc 2013, 02:40

POLE EMPLOI CREE EN INTERNE UNE POLICE PRIVEE CONTRE LES CHÔMEURS.

Pôle emploi modifie en profondeur son organisation autour du contrôle de la recherche d’emploi.

Eté 2013, deux ans avant le fin du Pôle emploi 2015 (outil opérationnel de la convention tri-partite Etat / Unédic / Pôle emploi ), les tests préalables à la mise en place de la « police privée de PÔLE EMPLOI “ sont en phase de lancement avec un retard sans surprise d’environ 2 mois.

Trois régions participent à ce laboratoire.

La Haute Normandie en fait partie et y a réservé trois de ses sites.

Le contrôle de la recherche d’emploi n’est pas une nouveauté. Elle est inscrite au Code du travail et était menée, avant Pôle emploi,

par l’ANPE, essentiellement par le Conseiller chargé du suivi ou de l’accompagnement de la personne, donc au faîte de l’histoire de cette personne et de ses particularités,

par l’Assedic dans le cadre de contrôles sporadiques de ses dépenses liées aux versements des Allocations de Retour à l’Emploi ou à la préparations de dossiers de demande de remise de dettes par exemple par les Allocataires,

par l’ex DDTEFP ( actuelle DIRECCTE ), composée de fonctionnaires de l’Administration Centrale protégés par leur statut des pressions de tout bord, y compris d’origine hiérarchique, elle déterminait la lourdeur des sanctions pour les cas qui lui étaient soumis.Ce qui va changer :

Les tests mis en place ne touchent pas au fondement législatif du contrôle de la recherche d’emploi par Pôle emploi voir art. L5412-1 1 du code du travail

Ils visent une rentabilité excessive de la masse salariale consacrée à ce contrôle.

Pour ce faire, les tests mettent en place une concentration d’agents Pôle emploi en un même lieu (plateforme interne ou externe) et un isolement de la fonction de contrôle. Ainsi, tous les agents d’une même plateforme serviront une même fonction : le contrôle.

Cet hyper spécialisation d’agents, obéissants à la même règle, concentrés en un endroit clos, auxquels est confiée une unique mission, sous les ordres d’un responsable hiérarchique à qui l’institution demandera des comptes, peut être décodée comme « prémisses » d’une soumission librement consentie dès lors que l’application de la règles s’exerce au détriment d’êtres humains avec lesquels, ceux qui « tiennent les manettes » ne sont pas en contact direct, ne connaissent pas, si ce n’est par dossiers informatisés ou entretiens téléphoniques, ceux sur lesquels ils exercent leurs actions coercitives.

Le mot « coercition » est le mot utilisé par la Direction Générale de Pôle emploi dans le déroulé de son argumentation préalable à la mise en place des Plateformes de Contrôle de la recherche d’emploi.

Ainsi, et toujours selon l’argumentaire de la DG Pôle emploi, la plateformisation du contrôle permettrait aux Conseillers qui suivent les Demandeurs d’Emploi, de mieux les accompagner, étant débarrassés de leur fonction de « contrôleur ». Exactement, dans le texte de la Direction Générale : » … le Conseiller n’étant plus considéré comme juge et partie ».

Solidaires Sud Emploi Haute Normandie a une approche bien différente !

Nous prétendons qu’en recherchant une meilleur efficacité dans l’application de l’article L5412-1 1 sur le contrôle de la justification de recherche d’emploi, c’est Pôle emploi dans son ensemble qui renforce sa position de « juge et partie ».

Nous prétendons que Pôle emploi n’hésite plus à centrer son action sur les aspects comptables et financiers tout en communiquant publiquement sur l’efficience supposée de son nouvel accompagnement (très proche d’ailleurs de celui que l’ANPE pratiquait avant le SMP).

Nous prétendons qu’il est certain qu’en instaurant une distance émotive entre le Conseiller Contrôleur et la personne privée d’emploi, Pôle emploi vise un gain des radiations.

Nous prétendons qu’en annonçant aux Conseillers de terrain que leur travail est allégé des tâches liées au contrôle de la recherche d’emploi, il leur sera demandé un meilleur rendement qui se traduira par une pression pour l’obtention de meilleurs résultats en terme de sorties (c à d, sorties des statistiques sur le nombre des Demandeurs d’Emploi inscrits en Fin de Mois DEFM).

Nous prétendons que la manœuvre se traduira aussi, soit par la diminution de la durée des entretiens, soit par l’ajout de tâches à réaliser en cours d’entretien.

Nous prétendons que c’est bien auprès de son Agence Pôle Emploi habituelle, et en particulier à l’accueil, que le Demandeur d’Emploi, cible d’enquêtes intrusives de plus en plus nombreuses, viendra exprimer avec plus ou moins de retenue son mécontentement.

Nous prétendons que les accueils des Pôle emploi ne peuvent plus faire face aux risques engendrés par les montés d’agressivité quotidiennes.

Pourquoi en arrive-t-on là ?

D’abord, parce que mettre en oeuvre la police des privés d’emploi faisait partie intégrante des objectifs de la fusion. C’était un des rêves de Sarkozy dont nous notons avec grand regret, mais sans surprise, qu’il n’ait pas été abandonné par le gouvernement actuel.

Ensuite parce qu’il s’agit d’un problème de “gros sous” : le déficit de l’UNEDIC devient abyssal. Il s’élève aux alentours de 18 milliards d’Euros.

Pourquoi ce chiffre ? Il est, bien entendu, lié au chômage de masse, conséquence des politiques économiques ultralibérales menées en Europe et en France en particulier.

Mais il est aussi la conséquence directe du coût de la fusion supporté à plus de 60% par le budget de l’UNEDIC.

Ainsi, le contrôle va devenir une activité à part entière assurée par des agents détachés sur plateformes internes ou externes, non protégés par un statut public, qui, mécaniquement, manqueront aux effectifs des agences recevant du public. Effectifs bien entendu non compensés.

En conclusion.

Sachant que, dans Pôle emploi, une expérimentation n’est toujours qu’un préalable à une mise en place inéluctable, SOLIDAIRES Sud Emploi Haute-Normandie dénonce la création d’une police anti-chômeur au sein de notre établissement.

Cette création est d’autant plus choquante qu’elle stigmatise le privé d’emploi déjà bien assez montré du doigt.

Nous tenons, encore une fois, à réaffirmer que le demandeur d’emploi est, avant tout, victime d’un système d’économie ultralibéral qui privilégie les profits financiers les plus délirants au détriment de l’emploi.

Enfin, dans un contexte ou le service privatisé de l’emploi cherche à récupérer de l’argent à n’importe quel prix, cette création est inacceptable et nous en dénoncerons toutes ses conséquences.

Publié par sudemploi


A lire :
. http://sous-la-cendre.info/1021/appel-a ... ord-emploi
. http://sous-la-cendre.info/970/strasbou ... siderurgie

http://sous-la-cendre.info/1855/pole-em ... s-chomeurs
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 28 Déc 2013, 00:58

Contrôle des chômeurs
La direction générale de Pôle emploi a mis en place une expérimentation d’agents dédiés « au
contrôle de la recherche d’emploi » dans 4 régions : Franche-Comté, Haute-Normandie, PACA et
Poitou-Charentes.

Si le contrôle de la recherche d’emploi a toujours été une activité des conseillers dans le cadre de
leur mission de service public, Pôle emploi, sous l’égide de Jean Bassères, entre dans une nouvelle
organisation du travail largement inspirée par le « Lean », tendant à rendre performant le contrôle
des chômeurs.

Cette hyper spécialisation peut être vue comme la prémisse d’une soumission librement
consentie :
- des agents concentrés dans un endroit clos, obéissant à la même règle,
- sous les ordres d’un responsable hiérarchique (qui devra lui-même rendre des compte à
l’institution),
- ayant pour unique mission l’application de la règle au détriment d’êtres humains.
Ces êtres humains - avec lesquels ils ne seront pas en contact direct et dont ils ne connaissent que
peu de choses (dossier informatisé voire entretiens téléphoniques) - seront les cibles de leurs
actions coercitives.

Cette nouvelle organisation renforce la logique moralisatrice où, plus que jamais, la « conduite »
du demandeur d’emploi est passée au crible avec en parallèle la culpabilisation : la responsabilité
du chômage repose sur l’individu et exonère les facteurs économiques. C’est l’idée largement
répandue du chômeur fraudeur, du chômeur volontaire.
En conséquence, c’est le déséquilibre entre droits et devoirs qui est ici accentué et qui s’illustre à
Pôle emploi, par la transformation de la nature même des services rendus aux usagers chômeurs,
faisant du conseil à l’emploi, non plus un droit mais un instrument de contrôle.
La mise en place d’une « police de l’emploi » déconnectée des chômeurs, sera un facteur
supplémentaire de tension entre les usagers et les agents de terrain.

Cette réorganisation du travail à Pôle emploi est en lien avec la restructuration de l’Inspection du
travail : d’un côté, le gouvernement allège le contrôle sur les entreprises et de l’autre, il renforce
le contrôle sur les chômeurs.

Solidaires SUD Emploi s’oppose à cette logique au service du marché et du patronat.

Fédération Solidaires SUD EMPLOI – 4-14 rue Ferrus 75014 PARIS
01 58 10 45 31/ syndicat.sud@pole-emploi.fr / www.sudemploi.org

http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2013_ ... omeurs.pdf
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 06 Mar 2014, 12:14

Guide
Se défendre face à Pôle Emploi : L’INSCRIPTION

Différents collectifs de chômeuses et précaires se sont rencontrés à plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour partager leur expérience et envisager des actions coordonnées. Au cours de ces rencontres s’est développée l’idée de la rédaction commune d’un guide donnant des éléments pour se défendre face à Pôle emploi. Dans un contexte où nous sommes soigneusement maintenues dans l’ignorance de nos droits, le pouvoir des institutions de gestion de la précarité apparaît trop souvent comme absolu. Comprendre leur logique permet de démystifier ce pouvoir et d’ être moins désemparées face à l’ administration.

Une bonne connaissance de ses droits ne saurait suffire à renverser le rapport de force. D’autant qu’à chaque renégociation des conventions UNEDIC par les « partenaires sociaux » (syndicats dit représentatifs et organisations patronales) les droits des chômeuses sont un peu plus restreints. Et même pour faire appliquer nos maigres droits, il faut souvent batailler, sans que le résultat soit garanti. Reste que mener des actions à plusieurs permet de mieux s’en sortir, de se sentir moins fragiles et de faire éclater à un niveau public donc politique la violence de l’institution.

Nous considérons l’entraide, la solidarité, les rencontres et les luttes collectives, indispensables pour faire bouger les lignes, là où le droit s’arrête, là où les conquêtes collectives se font détruire au profit de la société-entreprise. L’isolement est la première arme de ce pouvoir.

Voici le premier chapitre de ce guide, consacré à l’inscription à Pôle emploi. D’autres suivront, sur l’indemnisation, le suivi, les radiations et les moyens de contestation des décisions (recours et actions collectives).

Ce chapitre n’a pas la prétention d’être exhaustif ni de fournir des réponses clés en mains. En outre les règles évoluant régulièrement, un certain nombre d’éléments devront être réactualisés au cours du temps.
Ce travail s’inscrit dans un processus de réappropriation et de partage du savoir. Faites-nous des retours d’après vos propres connaissances et expériences. Faisons-le circulez, discutons-en.

Ce document est disponible au format PDF imprimable page par page ou sous forme de brochure A5 ici :

se défendre inscription : http://cafard93.files.wordpress.com/201 ... iption.pdf

se défendre inscription brochure A5 : http://cafard93.files.wordpress.com/201 ... ure-a5.pdf

Sommaire :
- La demande d’inscription
-Les documents à fournir lors du premier rendez-vous
- Circulaire n°2009-23 du 4 septembre 2009 : Situation d’absence d’attestation d’employeur
- Loi dite “Informatique et Liberté”
- L’enjeu du premier rendez-vous : l’élaboration du PPAE et l’ORE
- Les contraintes du PPAE et de l’ORE et leur évolution dans le temps
- Article L5411-6-3 Code du Travail : Actualisation du PPAE
- La réinscription simplifiée
- L’inscription pour les étrangères

http://cafard93.wordpress.com/2013/08/0 ... comment-25
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede bipbip » 13 Mar 2014, 12:03

Se défendre face à Pôle Emploi, CNT-f

- Aides à la recherche d’emploi : Aide au financement du permis de conduire - Aide aux frais de transport
http://www.cnt-f.org/aides-a-la-recherc ... is-de.html

- Chapitre II Droits à indemnisation
http://www.cnt-f.org/indus-la-logique-d ... -indu.html
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede bipbip » 05 Sep 2014, 10:16

Pôle Emploi flique les chômeurs, merci la gauche

NdPN : le chômage, c’est la faute aux chômeurs, qui font exprès de rien glander pour s’en mettre plein les poches, c’est bien connu. Heureusement que la “gauche” est là pour protéger l’argent des bons travailleurs, en expérimentant de nouveaux dispositifs de contrôle sur cette plèbe infâme qui ne cesse de se multiplier malgré toute la bonne volonté des patrons et des gouvernants… quant aux fraudes patronales, certes autrement plus conséquentes que les fraudes aux organismes d’aide sociale, on verra plus tard. Il faut savoir y aller pas à pas et savoir rester modeste : c’est aussi cela, être de gauche.

Pôle emploi renforce le contrôle des chômeurs

Une expérimentation a été lancée en Poitou-Charentes par l’établissement qui cherche à améliorer le contrôle des demandeurs d’emploi.

Ils sont des dizaines à entrer dans l’établissement, autant à en sortir. Ce mercredi après-midi, à l’agence Pôle emploi-grand large, aux portes de Poitiers, c’est un balai incessant de demandeurs d’emploi.
Sur presque toutes les lèvres, le même sujet de conversation : cette expérimentation de Pôle emploi - lancée dans la plus grande discrétion en juin 2013 (et mise au grand jour par une déclaration de François Rebsamen, ministre du Travail, mardi matin) et qui devrait prendre fin en décembre - visant à contrôler la recherche d’emploi des chômeurs. Si l’information fait autant réagir à Poitiers c’est parce que la région Poitou-Charentes, avec la Franche-Comté, la Haute-Normandie et PACA, serait au cœur de ce dispositif qui instituerait des équipes dédiées au seul contrôle.

“ Le système présente des failles ”

Élodie, 24 ans, salue cette initiative : « Ceux qui fraudent ne devraient pas avoir droit à l’allocation car ils font perdre énormément d’argent à l’État. » Inscrite depuis 2012, elle affirme que « le système présente des failles, il peut être amélioré ». Ils sont beaucoup à partager son avis : « Il ne faut pas donner de l’argent à ceux qui ne veulent pas travailler, surenchérit Christelle, 49 ans. Je connais des gens dans mon entourage qui profitent du système. »
Sophie, la vingtaine, elle, est plus dubitative : « Comment prouver la bonne foi des demandeurs d’emploi ? » Car c’est là toute la question.
Ces « contrôleurs » de Pôle emploi cibleraient, dans douze agences test réparties sur les quatre régions, des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de trois mois au hasard, pour faire un point sur leurs recherches. « Cela revient à stigmatiser les chômeurs qui sont des gens en détresse », déplore Catherine Giraud de l’UD-CGT.

“ Un service à part ”

Contacté, Pôle emploi Poitou-Charentes ne dément pas l’information et confirme même que cette expérimentation concerne « plusieurs agences » dans « certains bassins d’emploi ». Pôle emploi évoque également la création d’équipes entièrement dédiées à la chasse aux mauvais chômeurs : « C’est un service à part », lâche l’établissement public qui promet de donner les résultats de l’expérimentation lorsque celle-ci « sera terminée ».

Adrien Planchon, Nouvelle République, 4 septembre 2014

http://fa86.noblogs.org/?p=12061
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 20 Mai 2015, 11:45

HOLLANDE ET PÔLE EMPLOI CHOISISSENT LA VIOLENCE SOCIALE CONTRE LES CHÔMEURS

Alors que l’INSEE révèle que 13.500 postes ont été détruits pour le 1er trimestre 2015. En un an c’est 68.500 emplois qui ont été rayé de la carte. les derniers chiffres du chômage sont catastrophique avec 5 590 600 chômeurs pour le mois de mars 2015. Par contre l’offre réel d’emploi incluant les sites de recherches privés et celui de Pôle emploi totalise que 1,1 millions d’offres. Rappelons ici qu’en plus la plupart des offres proposées sont précaire, voire très précaire. La situation est catastrophique mais Pôle emploi lors de son Conseil d’administration, qui aura lieu le 20 mai 2015, annonce quand même, à grand renfort médiatique qu’il s’apprête à généraliser des Corps de contrôleurs.

Le gouvernement Hollande a donc choisi, sous l’égide de son ministre du travail, de lutter contre les citoyens privés d’emploi et non contre le chômage. Cela signe l’aveu de l’échec de sa politique de l’emploi avec son fameux pacte de responsabilité, 50 milliards distribués au patronat sans contre partie avec la destruction annoncée de l’aide au logement, et les lois Macrons 1 et 2 qui elles aussi ne servent que les intérêts patronaux. Le contrôle de la recherche d’emploi comme l’annonce du contrôle des comptes bancaires pour obtenir la CMU-C concoure de la même logique de chasse aux pauvres. On présente une nouvelle fois le pauvre comme profiteur du système, supposé fraudeur et non pas comme une victime de la politique ultralibérale qui privilégie le profit au détriment de l’emploi et continue d’enrichir toujours les riches. Honte a ce Gouvernement socialistes !

Quant à Pôle emploi, incapable de proposer 2 offres raisonnables d’emploi à chaque demandeur, il prévoit déjà une explosion de violence quand les personnes contrôlés s’apercevront qu’il ne s’agit nullement de re-dynamisation mais simplement de radier, avec pour conséquence la suspension de versement des allocations de chômage pendant 15 jours la première fois et 1 à 6 mois les suivantes. Par précaution Pôle-Emploi a donc envisagé pour ses contrôleurs des mesures de sécurité particulières.
Pôle emploi sera donc à la fois juge, avocat et procureur sans contre pouvoir pour limiter leurs futurs abus. Gentil, qu’ils sont de prévoir quand même un recours devant leurs propres médiateurs. Médiateurs, dont le rôle est de faire, déjà simplement, tampon au bénéfice de Pôle emploi face aux nombreux et légitimes sujets de mécontentement des chômeurs. Il est facile de comprendre sur qui le piège des contrôles se refermera !

Il y a là une question de constitutionnalité et c’est totalement anti-démocratique ! Les citoyens au chômage ne seront plus des personnes libres puisque prisonniers totalement des volontés de la machine Pôle emploi.

Les associations de chômeurs, nullement écoutées dans les comités de liaison, précisent qu’elles sont totalement opposées à la création de ce dispositif. Nous savons qu’en fait, derrière ces contrôles se cache la volonté de faire faire des économies à l’Unedic et donc indirectement au patronat responsable de tous les licenciements.

http://www.agirensemblecontrelechomage. ... rticle2156
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Re: Pôle Emploi, machine à broyer

Messagede Pïérô » 23 Mai 2015, 10:47

Haro sur les chômeurs, contrôle des vies précaires

Mercredi 20 mai, le conseil d’administration de Pôle emploi s’est réuni.

Pour corriger la mise en application catastrophique des droits rechargeables ? Pour améliorer les procédures d’indemnisation ? Pour envisager de nouveaux recrutements et une formation plus adaptée des agents afin de mieux conseiller, aider, accompagner les chômeurs ?

Non ! Encore une fois, loin de chercher à remplir la mission censée être la leur, ils ont choisi de jouer sur les statistiques du chômage. Ils prévoient dès cet été la création de 200 postes pour la mise en place au niveau national d’une milice de contrôle des chômeurs, testée depuis 2013 dans trois régions et validée pour ce qu’elle est : une machine à radier, un levier pour obliger à accepter les « offres » d’emploi les plus misérables et une menace permanente pesant sur la tête des chômeurs. C’est un jeu inacceptable et pourtant aucun des syndicats du C.A. [1]n’a voté contre.

Le gouvernement ne se permet pas encore de mettre en place les jobs à 1€ comme en Allemagne, ou les contrats à 0 heure comme en Angleterre, mais la machine avance pour que l’opinion publique soit bientôt prête à les considérer comme mieux que rien. Partout en Europe, du jobs act italien à l’article 63.2 en Belgique, les lois contre les chômeurs se durcissent et provoquent la colère des premiers concernés.

Dans le même temps, le projet de loi Macron veut limiter les pouvoirs des inspecteurs du travail et encadrer les décisions des Conseils de Prud’hommes, le plus souvent favorables aux salariés.

On annonce aussi d’autres contrôles dès le mois d’août sur les comptes bancaires des ayants droit de la CMU-C. Un contrôle accru se profile sur ceux des allocataires du RSA. Les fichiers se croisent joyeusement, les lois de surveillance fleurissent, le droit à manifester est réprimé, les violences et l’impunité policières sont de plus en plus présentes. A quand les cartes d’identité à puce comme en Espagne, sur laquelle toute une vie est inscrite ?

Parallèlement, les associations de chômeurs sont reçues aux tables ministérielles. Le premier ministre M.Valls se targue dans de récentes déclarations de pouvoir réformer en construisant un dialogue avec les intermittents. Le gouvernement met tout en oeuvre dans sa communication pour brouiller les pistes et faire en sorte que la colère ne descende pas dans la rue.

L’attaque des plus fragiles se généralise et se banalise. La mise en place de ces dispositifs concourt à faire entrer dans les esprits l’image d’un précaire fraudeur, à imposer honte et culpabilité aux allocataires pour empêcher toute velléité de rébellion, à inciter à la haine contre l’autre aussi pauvre qui aurait encore quelque droit.

« Nous croirons en leur crise quand les riches se suicideront en masse. »

Mais ce n’est pas près d’arriver ! Alors n’attendons pas pour combattre l’idée que le néolibéralisme serait la seule issue. Inventons de nouveaux lieux de réflexion et d’organisation, exigeons des droits, revendiquons un autre mode de vie !

Communiqué de presse de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France
21/05/2015


Notes :
[1] Le C.A. de Pôle Emploi, c’est 5 représentants de l’Etat, 2 personnalités désignées par le ministère chargé de l’emploi, 1 représentant des collectivités territoriales, 6 représentants pour les employeurs (MEDEF, CGPME, UPA), 5 représentants des syndicats (CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT et FO). Tous les membres du C.A. ont approuvé la mesure, sauf la CGT et FO qui se sont abstenues.

http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7701
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