Rafle d’enfants à Grenoble

[willio]

Article vu sur rebellyon.info :

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Deux enfants et leur famille ont été raflé dans une école de Grenoble puis expulsé …
Les faits sont racontés par une militante du Réseau Éducation Sans Frontière Isère.

Lundi 26 Avril s’est produit un fait très grave à l’école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l’école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants.

A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi mais on a réussi à les joindre seulement tôt le lendemain aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d’entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin.

Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l’aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.

Nous n’avons rien pu faire, nous attendions que les militants des la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés.

Leurs chaises d’école resteront vides.

C’est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.

Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l’école.

Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".

[Olé]

Lentement mais surement..........

[Polack]

ça se précise...

y'a t'il des "formations" pour les enseignants concernant les droits des familles, des enfants "expulsables" ?

[willio]

Je ne sais pas trop, resf doivent être au point sur ce genre de trucs.
Ce qu'il y a de sûr c'est que les flics font toujours ça de la même manière : ils vont chercher les gosses pour un "rdv à la pref" puis direction un CRA et expulsion dans la journée ou le lendemain pour ne pas laisser le temps de réagir. Il me semblait qu'il y avait eu exactement le même mode opératoire il y a quelques mois dans une autre école de Grenoble, contrairement à ce qui est dit dans l'article ("une première")...enfin je crois, ptet que j'ai rêvé.
En tout cas c'est vraiment à gerber ces pratiques de fachos.

[Johan]

La même chose a failli se passer en Belgique il y a quelques mois, mais a temporairement pu être empêché grâce à une forte mobilisation:

19.03.09 - 16:07 Les élèves et les professeurs de l'athénée Léon Lepage à Bruxelles ont décidé de se mobiliser pour empêcher l'expulsion de la famille Hasmujaj. Les trois filles de cette famille d'origine albanaise sont inscrites dans cette école.
La famille Hasmujaj vit en Belgique depuis dix ans. Les deux parents travaillent: le père comme ouvrier à la commune de Saint-Gilles et la maman comme aide-ménagère. Tous deux parlent le français comme leurs enfants inscrites à l'athénée Léon Lepage. Bref, un cas plutôt exemplaire d'intégration.
Pourtant, il y a trois semaines, la famille Hasmujaj a reçu un avis d'expulsion du territoire belge. Albanais d'origine, les parents ont déclaré être kosovars à leur arrivée pour faciliter leur entrée en Belgique. Une faute qu'ils payent cher aujourd'hui.
Du côté de l'école des trois filles, élèves et professeurs se disent révoltés. Tout le monde se mobilise pour soutenir la famille. Pour Julie Moens, professeur de français cette expulsion est inconcevable: "en plus d'avoir leur présent et leur quotidien en Belgique, elles ont leur avenir en Belgique, ce sont des élèves qui vont devenir de brillants citoyens belges, je ne peux pas imaginer qu'on renvoie cette famille en Albanie, un pays duquel elles ne connaissent en fait rien, même pas la langue".
Il faut dire que quand la famille Hasmujaj est arrivée en Belgique, l'aînée des trois filles, Beta, avait à peine huit ans et ses deux soeurs, deux et trois ans. Les trois adolescentes ont, à présent, du mal à concevoir un retour en Albanie.
L'avocat de la famille a encore une semaine pour introduire un recours.

Face à la mobilisation, l'Etat leur a accordé quelques mois de sursis, le temps que les fillettes finissent leur année scolaire. Ce qui ne résout rien à leur problème, mais calme les esprits.
No border! No nation!

[edeffi]

Bonjour, premier message (je passerai par la case préz' après ;-) )

Je n'ai pas entendu parler de formation pour les enseignants mais il y a pas mal d'infos sur le site: http://www.educationsansfrontieres.org/

A part le prétexte du rdv à la préfecture, il faut savoir que pour contrer les interventions de la cimade de plus en plus d'expulsions sont en mode "exprès" (à priori préparées à l'avance), difficile d'intervenir (je n'ai pas entendu parler de parade à ce mode d'action de la police).

Pour mieux comprendre la problématique de ces expulsions, y compris sur les enfants "avec papiers", voir les vidéos de Miguel Benasayag (la chasse aux enfants).
http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&q=miguel+benasayag+-+la+chasse+aux+enfants&um=1&ie=UTF-8&ei=PeIGSoifLdXOjAeDsriVCw&sa=X&oi=video_result_group&resnum=4&ct=title#

[PoussiereDesToiles]

merci edeffi j'avais pas encore repéré ces vidéo passionnantes.