La loi Hadopi - Constats et critiques

Veille des outils de répression

Messagede Nico37 » 03 Juil 2011, 16:41

Les DSLAM de Bouygues Télécom déjà Hadopi Ready

Et pendant ce temps à l'Elysée...

Exclusif PC INpact : Les DSLAM de Bouygues Télécom déjà prêts à l’industrialisation d’Hadopi ? Nous avons pu nous procurer deux captures
de l’outil de planification des opérations réseau qui retrace l’état des Dslam en France du FAI. Comme le montrent les tableaux ci-dessous, on y découvre que le FAI a déployé une couche d’ACL ou Access Control List (contrôle de liste d’accès) sur son réseau français.

Cette« généralisation d’ACL générique pour le projet HADOPI sur l’ensemble des DSLAM du réseau » s’est faite en deux lots, chacun destiné à couvrir par vague de 50%.

Contacté, Bouygues nous a simplement indiqué "Nous sommes contraints de faire évoluer nos systèmes afin de nous mettre en conformité avec nos obligations légales dans le cadre d’Hadopi.", sans plus de détail.

En attendant, cette mise à niveau peut être liée à la phase 3 d’Hadopi, à savoir la suspension d’accès. L’article 335-7 de la loi organise en effet la suspension d’accès. Il indique que lorsque l’accès internet « est acheté selon des offres commerciales composites incluant d'autres
types de services, tel que services de téléphonie ou de télévision, les décisions de suspension ne s'appliquent pas à ces services ». La
suspension ne peut que donc viser l’accès internet non les autres flux (téléphones, TV). Un ciblage qui peut justifier cette intervention au
sein des infrastructures du FAI.
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Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 » 04 Juil 2011, 18:48

Hadopi : Dix internautes multi-récidivistes en attenteAlors, juge ou pas juge ? Rédigé par Nicolas Gary, le dimanche 03 juillet 2011 à 10h10

Ils sont dix à avoir joué et avoir perdu. Contre la haute autorité, finalement, on ne peut que tenter sa chance trois fois. Au terme desquelles, c’est direction la vraie sanction.

Il reviendra à la Commission de protection des droits (CPD), de décider si oui ou non les 10 récidivistes de l’hadopi, qui ont passé les trois phases de la riposte graduée, se retrouveront ou non devant le parquet. Ces dix internautes ont été pris la main dans le pot à donuts à plusieurs reprises, alors qu’ils partageaient joyeusement, sur des réseaux peer-to-peer.

Et la société Trident Media Guard les a pris en flagrant délit au moins par trois fois.

Cependant, la transmission au parquet n’a rien d’obligatoire : « La Commission de protection des droits s'est rendu compte que des fichiers illégaux téléchargés il y a des années devenaient disponibles au partage, dès qu'on lance un logiciel de Peer to Peer. Or, la plupart des gens pris en troisième "réitération" l'ont été dans ces conditions, parce qu'ils proposaient sans le savoir un fichier dont ils n'avaient pas les droits », précise en effet la CPD.

Si l’affaire passe devant le juge, ils en seront quittes pour une suspension de ligne et 1500 € d’amende. Pourtant, ce sera là toute la problématique d’Hadopi même qui pourrait alors advenir, puisqu’elle permettrait une contestation à grande échelle de son principe. (voir Numerama)

Pour mémoire, l’exercice de pédagogie de l’Hadopi a également envahi les salles... d’examen, puisque l’on avait découvert qu’au cours de l’épreuve de brevet, en histoire géographie, et éducation civique, c’est un document expliquant la lutte contre le piratage sur internet qui avait été donné aux élèves. (via ZDNet)

Reste encore à savoir qui défend réellement l'Hadopi, mais la question demeure, créateur, ou une certaine vision de la création - notamment dans le domaine du livre numérique.
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Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 » 12 Juil 2011, 22:06

Bilan d'Hadopi après neuf mois : un 'impact non négligeable'Mitterrand peut partir en vacances le coeur léger Rédigé par Nicolas Gary, le lundi 11 juillet 2011 à 18h48

C'est officiel, la haute autorité vient de faire le point sur son action, et il en ressort deux ou trois choses, qui laissent rêveur. C'est que, dans son rôle de traqueur des usages illégaux, la Haute autorité est déjà entrée en contact avec 470.878 personnes - et non 420.000 comme l'avait annoncé une première dépêche AFP, erronée à cause d'une mauvaise information délivrée par l'Hadopi elle-même.

Mais dans tous les cas, on persiste et on signe : « L'objectif n'est pas la répression, mais majoritairement la pédagogie : il faut faire comprendre aux abonnés qu'ils doivent changer de comportement », souligne l'institution.

Neuf mois après sa mise en place, avec un accouchement plus que douloureux, l'Hadopi est assez satisfaite de « l'impact non négligeable de cette loi et de la réponse graduée sur les comportements des abonnés ».

En mai dernier, le ministre de la Culture présentait déjà ce qu'il considérait comme des résultats positifs.

En effet, 37 % des personnes se déclarent encore indifférentes au contrôle effectué par Hadopi, contre 45 % en janvier. Et seuls 7 % des personnes sondées à l'époque avaient continué de télécharger comme avant, contre 41 % qui avaient changé leurs habitudes.

Seule une dizaine de personnes - grosso modo et sans chiffres précis, reconnaît-on - a reçu le troisième avertissement, qui implique une traduction en justice, poursuit la Haute autorité.

« Le fait qu'il y ait peu de récidives, c'est plutôt un succès. Ce serait un échec s'il y avait autant de troisièmes niveaux que de deuxièmes recommandations », poursuit-on.

Pour l'heure, l'industrie du livre est toujours quelque peu distante de cette méthode, bien que le président du Syndicat national de l'édition ait assuré que « les éditeurs envisageaient de rejoindre l'Hadopi ».

Et d'ajouter : « Le SNE a dernièrement multiplié les contacts avec les ayants droit de la musique et du cinéma, ainsi qu’avec divers prestataires techniques afin d’étudier le mécanisme de réponse graduée mis en oeuvre par l’Hadopi2 [volet pénal de la loi, daté du 29 octobre 2009, ndlr] et l’intérêt pour le secteur de l’édition de rejoindre le dispositif. »
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Messagede Nico37 » 02 Aoû 2011, 01:07

" C'est normal de télécharger aujourd'hui ", affirme Louis Bertignac
Julien L. - publié le Mercredi 20 Juillet 2011 à 11h51

Dans un entretien accordé à Corse Matin, le guitariste Louis Bertignac a de nouveau attaqué la loi Hadopi, qu'il estime stupide et limitée. L'ancien membre du groupe Téléphone estime que le problème de la rémunération des artistes n'est toujours pas résolu.


En matière de téléchargement de musique sur Internet, les lignes de fracture sont très profondes entre les artistes. Si certains ont accepté d'associer leur nom à la lutte contre le téléchargement illégal, d'autres se montrent beaucoup plus hostiles à la répression des internautes. C'est le cas de Louis Bertignac, guitariste et ancien membre du groupe Téléphone.

Au détour d'une interview accordée à Corse Matin, le musicien a de nouveau taclé la loi Hadopi. Alors que la Haute Autorité a récemment fait un point sur l'efficacité de la riposte graduée en France, Louis Bertignac a jugé que cette loi n'offrait aucune perspective pour les artistes, puisqu'elle ne résout en aucune façon le problème de la rémunération des artistes à l'heure du numérique.

"Elle n'est pas intelligente, elle est punitive. C'est normal de télécharger aujourd'hui. Le problème c'est de rémunérer" a-t-il expliqué à la presse corse. "Donc, il faut savoir ce qui a été téléchargé et rémunérer en fonction. Ce n'est pas compliqué de remonter pour savoir ce qui a été téléchargé sur un ordi. Il faut juste que les fournisseurs d'accès jouent le jeu".

En avril dernier, le guitariste avait déclaré à l'antenne de RMC que la loi Hadopi est "royalement inutile" et que lui-même télécharge des fichiers sur Internet. Des solutions de rémunération alternatives existent, avait-il rappelé, comme les concerts. D'ailleurs, Louis Bertignac avait estimé que le téléchargement est un bon moyen de promotion pour inciter les gens à venir aux représentations.

Rappelons qu'il y a maintenant près de cinq ans, Louis Bertignac s'était montré sensible au mécanisme de la licence globale. Sur son site Internet, il avait évoqué la licence forfaitaire optionnelle.
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Messagede Nico37 » 03 Déc 2011, 01:22

PARIS (Reuters) - Près de 650.000 internautes ont été rappelés à l'ordre et 60 récidivistes ont fait l'objet d'une instruction depuis les débuts, il y a 18 mois, de la Haute autorité chargée de lutter contre le téléchargement illégal (Hadopi).

Cet organisme, dont la création avait suscité l'émoi des utilisateurs, a remis jeudi son premier rapport d'activité, défendant l'efficacité du dispositif de "riposte graduée" et se félicitant d'un changement de comportement des consommateurs.

" La réponse graduée est une réalité et fonctionne (...) et finalement elle est acceptée par les internautes " , a déclaré à la presse Marie-Françoise Marais, présidente de l'Hadopi.

Ce dispositif prévoit l'envoi de courriels de rappel de la loi aux internautes téléchargeant illégalement des films ou des chansons protégés par le droit d'auteur, puis d'un courrier recommandé aux récidivistes. L'internaute qui persiste après réception de ces avertissements verra son dossier instruit.

Au cas par cas, Hadopi pourra alors décider de saisir le parquet qui appréciera l'opportunité d'engager ou non des poursuites à son encontre.
Les peines encourues incluent une contravention de 1.500 euros et la suspension, pour un mois maximum, de la connexion à Internet.

En moyenne, 4.000 courriels de première recommandation sont envoyés chaque jour par l'Hadopi, a dit Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la commission de protection des droits, chargée de la mise en oeuvre de la riposte graduée.

Depuis l'envoi des premières recommandations, en octobre 2010, près de 650.000 courriels de première notification et 44.000 courriers de rappel ont été envoyés, a-t-elle ajouté.

La commission a par ailleurs commencé l'instruction de 60 dossiers de "pirates" récidivistes.

DÉVELOPPEMENT DE L'OFFRE LÉGALE

" La commission entre aujourd'hui dans sa troisième phase, celle de la 'possible transmission des dossiers au tribunal' " , a déclaré Marie-Françoise Marais, tout en rappelant que ce dispositif était " avant tout un rappel à la loi ". " Si l'internaute (...) se refuse à écouter le message, il sait à quoi il s'expose " , a-t-elle dit.

La haute autorité a par ailleurs mis en avant un changement de comportement chez les internautes qui, rapporte-t-elle, " se tournent plus volontiers vers l'offre légale " .

La moitié des internautes disent être incités à consommer plus régulièrement des oeuvres culturelles sur des sites légaux, selon des sondages qu'elle a conduits.

Reste la deuxième grande mission de l'Hadopi: l'encouragement au développement de l'offre légale en ligne, qui, selon Marie-Françoise Marais, reste un " vaste chantier loin d'être arrivé à maturité ".

" 2012 sera l'année du diagnostic, en quoi et pourquoi les offres légales peinent à répondre aux attentes du public " , a-t-elle déclaré.

Cette année, l'institution avait encouragé la labellisation de sites offrant du contenu légal. Vingt-huit demandes de labellisation ont été enregistrées à ce jour, surtout dans le domaine musical. D'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine, Hadopi espère se doter d'un portail de référencement de l'offre légale, pour augmenter sa visibilité.
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Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 » 06 Déc 2011, 16:41

Hadopi : un arbitraire made in Sarkozy Par Jérôme Bourreau-Guggenheim / Renaud Veeckman SOS-Hadopi Edité par Melissa Bounoua Auteur parrainé par Boris Manenti

LE PLUS. Critiquée de toutes parts pour ses inefficacités multiples, son caractère anti-économique, la Hadopi s’avère aujourd’hui arbitraire dans sa gestion des dossiers des internautes avertis. Jérôme Bourreau-Guggenheim et Renaud Veeckman, co-créateurs de SOS-Hadopi, demandent au législateur qu’une règle précise et applicable à tous soit définie, afin que cesse ce qu’ils estiment être un "fait du prince".

Notre nation, à travers l'action de ses représentants politiques, a depuis des décennies fait preuve d'un manque de vision et d'audace, quand il ne s'est agi de conservatisme. Corollairement à ce refus de modernité, la préservation des intérêts des grands groupes industriels et la concentration économique entre quelques mains n'ont cessé de s'accroître.

La Hadopi - en tant que structure administrative en charge d'intervenir de façon coercitive sur un secteur économique en pleine mutation - est devenue le symbole de ce conservatisme à la française ; celui de la défense exacerbée du fort contre le faible, celui de l'interventionnisme au dépend de l'innovation. Hadopi est à Internet, ce que le Rafale est à l'aéronautique : une réussite autoproclamée 100% Made in France. Autrement dit un échec annoncé comme une perte de temps préjudiciable pour l'ensemble des Français.

Nombreuses sont les critiques formulées à cet égard. On ne compte plus les analyses ayant montré tant son inefficacité à défendre les artistes qu’à faire baisser les téléchargements illégaux. Preuve en est la volonté présidentielle d’extension du domaine de la lutte par la Hadopi au streaming ou au direct download. Inefficacité complète enfin en matière répressive, aucun dossier n’a encore été transmis chez le juge de crainte que celui-ci ne mette en pièce cette "subtile" construction administrativo-juridique.

Une fois exposé l’ensemble de ses inefficacités, la Haute Autorité pourrait apparaître comme une fantaisie surréaliste ; une sorte de père Fouettard inoffensif, extrêmement budgétivore, dont la seule vocation serait de faire peur aux pirates. Cette image est en partie portée par la Hadopi elle-même ; préférant faire croire que sa qualité première est pédagogique et non répressive. Mais qui pourrait se satisfaire d’un tel bilan ou de la continuité de ce dispositif ? Certainement pas les ayants droits qui participent à son financement et voudraient un jour le rentabiliser. Certainement pas les artistes-créateurs de contenus qui n’ont rien vu changer. Enfin, certainement pas les internautes qui se voient suspectés d’un délit ubuesque : le délit de négligence caractérisée. Restent donc pour seuls promoteurs : les salariés de la Haute autorité, défendant leur emploi et quelques responsables politiques faisant de cette autorité administrative le fer de lance communicationnel et culturel de leurs prochaines élections présidentielles.

Un arbitraire avéré

Il n’en demeure pas moins que la riposte graduée a des incidences sérieuses pour certaines personnes que nous nommerons "les délinquants honnêtes ". L’appellation est intéressante car elle est l’invention de Mireille Imbert-Quaretta, haute magistrate et présidente de Commission de protection des Droits de la Hadopi (CPD), le bras armé de l'Hadopi, autrement dit l’organe en charge de la transmission des dossiers au juge. Celle-ci notait en février qu’un pourcentage significatif des personnes recevant une seconde recommandation n’avait pas conscience d’avoir commis un délit.

En effet, notre expertise nous montre de façon probante que les personnes allant le plus loin dans le dispositif de la réponse graduée sont celles ayant la compétence la plus faible en matière informatique. A notre connaissance aucun "pirate" n’a jamais été inquiété par la Hadopi. Les moyens technologiques permettant de la contourner étant si développés que seuls les plus faibles se retrouvent inquiétés et convoqués. A nos yeux, la Hadopi dans son fonctionnement actuel relève donc du trouble à l’ordre public. Le délit de négligence caractérisée s’avère moralement inapplicable.

Les cas varient

Afin de mettre un peu de chair à ces dossiers, nous pouvons exposer les cas de personnes que nous avons assistées, ou assistons, pour leur convocation devant la CPD. SOS-Hadopi propose une assistance technique et juridique aux internautes inquiétés par la Hadopi. Force est de constater que nous sommes très loin de l'idée du méchant pirate menaçant la survie des industries du spectacle.

Tout d’abord, un cheminot retraité se voit averti pour le téléchargement de films qu’il ne connait pas ("L’agence tout risque"). Cependant, fait surprenant, il avoue à la CPD avoir téléchargé des films de son époque ("La bataille du rail"), évidemment non surveillés. La commission lui demande simplement de complexifier son mot de passe de connexion et de passer sa clef de connexion Wifi de Wep à Wpa2. Notons, qu’en tant que retraité SNCF, cette personne habitant en province n’a pas eu à payer son billet de train pour aller faire ses remarques auprès de la Haute Autorité à Paris.

Second cas : l’affaire Thollot. Professeur de sciences économiques dans le Forez, il se voit reprocher le téléchargement d’œuvres de Rihanna et de David Guetta. Amateur de musique baroque, le professeur est outré de cette incrimination de "mauvais goût". Après une enquête auprès de son fournisseur d’accès, nous établissons que Robert Thollot n’a rien téléchargé depuis son accès internet personnel mais que ses identifiants de connexion Free Wifi ont été utilisés à son insu. Face à son opiniâtre défense et la médiatisation du cas, la Hadopi fait le choix de venir l’auditionner à Saint-Etienne, créant de facto la jurisprudence Thollot : en cas de convocation, la Hadopi vient à vous.

Une règle mise à mal dans notre troisième cas. Celui d’une mère de famille, avec deux enfants à charge, travaillant à son domicile. Sa fille âgée de 20 ans reconnait avoir téléchargé un titre du groupe Muse. Sa mère l’avertit lors de la seconde recommandation. Sa fille tente alors de désinstaller le logiciel de peer to peer. Malheureusement, par manque de connaissances, elle laisse en partie l'application sur son ordinateur portable. Dès lors, à chaque démarrage de l’ordinateur, le programme de partage se lance. Une négligence que tout utilisateur moyen considèrera certainement comme compréhensible mais qui pénalement est répréhensible d'une amende de 1500 € et une coupure de la connexion d'un mois.

Une condamnation que nous estimerions disproportionnée au regard du préjudice subi par les ayants droits, soit le téléchargement d'un seul titre ! Plus choquant encore : la position de la Hadopi quant à son déplacement pour interroger les internautes suspectés en province. En effet, celle-ci est revenue sur la "jurisprudence Thollot".

Dans le cas de cette mère de famille, ni sa situation financière ni sa situation professionnelle ne lui permettent de se payer un titre de transport pour se présenter à la convocation. Au courrier relatant ses difficultés, la Hadopi a répondu que ses "remarques" avaient été prises en compte et versées au dossier qui serait ultérieurement jugé par la CPD. Sans SOS-Hadopi, sa défense ne pourrait de ce fait s’exprimer que partiellement et par courriers interposés.

Force est d'admettre que les décisions de la Hadopi, illustrés de ces trois cas, sont le fait d’une règle arbitraire. Cette non-fixation de la règle par la CPD a été synthétisée à la perfection et de façon sibylline par Mireille Imbert-Quaretta, indiquant à propos de la commission qu'elle préside : "La Hadopi peut ou ne peut pas". En un mot, la CPD est libre de toute décision sans avoir à motiver ses jugements.

Hadopi3 : le risque sécuritaire doit être considéré

La volonté affirmée du chef de l'Etat d'étendre le champ d'expérimentation de la Hadopi au streaming et au Direct Download doit être considérée avec la plus grande attention. Il est nécessaire de se poser les questions suivantes. Quels seront les dispositifs de surveillance du réseau utilisés ? Sera-ce le DPI (Deep Packet Inspection), préconisé par les experts de la Hadopi à ses débuts ?

Rappelons que certaines entreprises françaises liées à l'armement sont devenus expertes en matière de systèmes d'écoute et d'interception des communications. Elles vendent, avec le soutien avéré et l'assentiment de nos dirigeants, aux pays les plus répressifs de la planète (Iran, Egypte, Libye) des systèmes d’espionnage de masse. La France sera t-elle demain un marché pour ces entreprises ? Après avoir créé les conditions d'une insécurité permanente au profit des industries du spectacle, vivrons-nous demain sous haute-surveillance au nom d'un principe erroné de "civilisation du net" ?

Selon nous, Internet n’a pas vocation à être "civilisé" mais il peut être tout-au-plus "régulé". Créé ex nihilo par une multiplicité d’acteurs citoyens, il ne répond à aucune règle autre que celle des usages de ses utilisateurs/créateurs. La transnationalité du réseau lui confère également une spécificité qui ne peut être négligée.

C'est pour ses raisons que nous appelons à ce que cesse la criminalisation des pratiques sur internet liées au partage de la culture, première étape avant un contrôle généralisé des flux. A ce titre, le délit de négligence caractérisée doit être supprimé du code pénal. On ne peut, non plus, accepter que la Hadopi s’exonère d’un principe d’égalité entre les citoyens. C’est pour mettre fin à cette situation - que nous estimons grave - que nous avons alerté les Députés et Sénateurs, garants du respect de l’égalité républicaine.

>> Voici la lettre que nous leur avons adressé par courriel.
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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede ivo » 14 Sep 2012, 08:44

Hadopi s’enfonce dans le ridicule
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2012/ ... -ridicule/
La Hadopi ne sanctionne pas le téléchargement de fichiers, mais le « défaut de sécurisation » de sa connexion, et donc le fait de ne pas avoir réussi à être un bon Big Brother de son ordinateur. Cerise sur le gâteau : une fois suspecté, c’est à l’accusé d’apporter les preuves de son innocence, et de démontrer qu’il avait tout fait pour empêcher le partage de fichier... Une forme de présomption de culpabilité qui mêle Orwell et Kafka, et qui fait de la Hadopi le digne rejeton de notre société de surveillance.

Il n'est donc guère étonnant de découvrir que le premier internaute sanctionné dans toute l'histoire de la loi Hadopi n’avait rien téléchargé.

Olivier Henrard est le « père » de la Hadopi. En 2008, dans une interview qu’il m’avait accordé, pour LeMonde.fr, « Pour "l'obligation de surveillance" de son accès à Internet », il m’avait expliqué que « l’idée est de sortir de l'orbite du juge pénal en se basant sur l'obligation de surveillance : ce qui est sanctionné, ce n'est pas que vous ayez téléchargé, mais que vous ayez manqué à votre obligation de surveillance », afin de s'assurer que son accès à l'Internet « ne fasse pas l'objet d'une utilisation qui méconnaît les droits de propriété littéraire et artistique ».

Or, et comme je l’expliquais alors, il n'existe pas de logiciel permettant à un particulier de s'assurer que son accès Internet ne fasse pas l'objet d'une « utilisation qui méconnaît les droits de propriété littéraire et artistique », et il n’en existera jamais, pour la simple et bonne raison qu’Internet a été conçu pour que l’information puisse circuler, quelle que soit la route utilisée, et qu’il existe moult manières de partager des fichiers. Comment Mr Tartempion ou Mme Michu pourraient-ils sécuriser leurs connexions alors que le Pentagone - entre autres victimes des fuites rendues publiques par WikiLeaks - n’arrive pas à le faire ?

Un argument qu’Olivier Henrard avait balayé d’un revers de manche, avec une réponse toute trouvée : la loi du marché, de l’offre et de la demande.

« La réponse dépend des acteurs économiques : ce n'est pas un produit proposé à ce jour, mais ça ne présente pas de difficulté technique majeure, pour peu qu'existe une demande ». Et comme « les usagers vont demander de tels dispositifs de prévention et de filtrage à leurs FAI, c'est aux acteurs économiques de combler le vide ».

Quatre ans plus tard, il n’existe toujours pas d’offre commerciale permettant de sécuriser son ordinateur de sorte qu’il ne puisse être utilisé pour partager des fichiers « protégés » par le droit d’auteur, le copyright ou par DRM interposés (encore que, voir Je n’ai pas le droit de lire le livre que j’ai acheté).

Comme le rappelle Guillaume Champeau, Michel Riguidel, le chercheur qui avait prédit un chaos numérique en 2015, et qui avait été chargé de labelliser les moyens de sécurisation (« l'une des missions les plus difficiles » sur lesquelles il a travaillées pendant toute sa longue carrière) a jeté l’éponge, tout comme Jean-Michel Planche, son successeur.

« Depuis, l'on entend plus parler de l'avancée des travaux. Officiellement, ils continuent. Officieusement, cela fait deux ans et demi que l'Hadopi sait qu'elle n'arrivera jamais à établir une liste de spécifications pour les moyens de sécurisation qu'elle est censée labelliser. »

La seule façon simple (et donc accessible au grand public) - et sûre à 100% - de sécuriser son ordinateur, avait été proposée par Mireille Imbert-Quaretta, la présidente de la Commission de protection des droits (CPD) de l’Hadopi :

« Si une mère met l’ordinateur dans un placard sous clé pour empêcher son fils de télécharger et que cela marche, c’est un moyen de sécurisation, pas besoin d’installer un logiciel. »

Le "pirate" n'avait rien téléchargé

Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que les premières victimes de la Hadopi ne seraient pas de gros téléchargeurs compulsifs, mais des victimes innocentes dont l’accès au Net ou le WiFi aurait été piraté, l’adresse IP usurpée, ou qui n’auraient pas réussi à empêcher le fiston de télécharger. Pour le coup, ce n’est pas le fiston, mais la future ex-femme du "pirate" qui a reconnu avoir téléchargé deux chansons de Rihanna, malgré les avertissements de la Hadopi, et de son ex-futur mari.

Interviewé par Marc Rees, de PCInpact, Alain, le premier abonné sanctionné dans toute l'histoire de la loi Hadopi, un charpentier d'une quarantaine d'année, revient sur la situation ubuesque, et kafkaienne, dans laquelle il s’est retrouvé. En instance de divorce, il avait rapidement indiqué que les téléchargements venaient de sa femme :

« J’ai eu un premier avertissement puis un deuxième. Mais j’ai fait parvenir un courrier à la Hadopi via l’avocat de ma femme qui a fait suivre ! Nous n’avons pas eu de suite ou alors la Hadopi m’a envoyé des mails, mais je n’ai jamais pu les recevoir, je n’avais plus internet ! »

Convoqué à la gendarmerie, il fait nettoyer son ordinateur par une entreprise spécialisée, et explique n’avoir « rien installé, ni téléchargé. Les gendarmes en ont tenu compte, comme du nettoyage. Moi je pensais être tranquille. Je me suis retrouvé au tribunal » qui, au vu de son casier judiciaire vierge, ne requiert que 300 € d’amende (pour deux fichiers téléchargés), et ne l'a finalement condamné qu'à une amende de 150 €.

Contrairement à ce que prévoit aussi la loi, son abonnement à Internet n'a pas été coupé : il a résilié son abonnement tout seul comme un grand, en attendant que son ex-future femme quitte le domicile, et parce qu'il n'a plus confiance...

Numerama rappelle à ce titre que sans ces aveux de l'internaute, la Hadopi n'aurait pas pu obtenir sa condamnation, en l'absence de preuve matérielle… puisque ce n'est pas à la Hadopi d'apporter la preuve de la culpabilité de l'accusé, mais à ce dernier de démontrer son innocence.

Or, Alain a été condamné parce qu'il n'a pas été capable d'effacer deux .mp3, et d'empêcher le logiciel de peer to peer de se lancer lorsqu'il démarrait son ordinateur, et donc de partager les deux fichiers téléchargés par son ex'. Alain n'est pas un "pirate", juste quelqu'un qui ne sait pas comment fonctionne son ordinateur, ce qui est le cas d'une bonne partie de ceux dont le nom figure sur la facture de leur fournisseur d'accès à Internet...

Hadopi ne peut que disparaître

Mireille Imbert-Quaretta, la présidente de la Commission de protection des droits (CPD) de l’Hadopi a révélé début septembre que cette année, 13 autres dossiers ont été transmis à la Justice par la Hadopi, qui alloue 60% de son budget à la riposte graduée, et qui avait annoncé 50 000 saisines par an...

En réponse au ministère de la Culture, qui avait déclaré cet été que la Hadopi coûtait trop cher et réclamer que ses crédits de fonctionnement "soient largement réduits" au motif que son "utilité n’est pas avérée", Mme Imbert-Quaretta avait osé un parallèle en forme de lapsus, et qui fait froid dans le dos :

« L’Hadopi est une autorité administrative indépendante créée par le législateur, qui ne peut être supprimée que par le législateur. [...] C’est comme à l’époque des débats sur la suppression de la peine de mort, on a commencé par tenter de supprimer le budget du bourreau. »

En janvier 2010, j’avais écrit que la Hadopi était techniquement inapplicable, et politiquement liberticide, tout en compilant les dizaines de gaffes et autres #Fail accumulé par ses promoteurs, pris la main dans le sac en train de « pirater » des contenus protégés, l’encyclopédie Wikipedia, une pétition pro-Hadopi, et caetera (voir Rions un peu avec l’Hadopi).

En juillet, je tirais le portrait de Marie-Françoise Marais, la présidente de la Hadopi, rappelant qu’elle fut également, précédemment, à l’origine de la fermeture d’Altern.org, pionnier des défenseurs de la liberté d’expression sur le Net, et ses 45 000 sites web.

En octobre, je révélais que la DGSE s’était faite « engeuler » par les services de renseignement américains, pour qui la Hadopi allait contribuer à populariser les logiciels de chiffrement, rendant plus difficile la surveillance des internautes.

En février 2011, je m’étonnais de voir que la Hadopi avait obtenu, en un an, le budget que la CNIL avait mis 32 ans à obtenir (de l'ordre de 12 millions d'euros, par an). Depuis, le vent à tourné, et les voix de ceux qui estiment qu’il serait bon d’arrêter les frais, et de dépenser autant d’argent pour des résultats aussi ridicules, et contre-productifs, se font de plus en plus entendre.

La Hadopi est vouée à disparaître, parce qu’elle se trompe de combats, qu’elle ne pose pas les bonnes questions, et encore moins les bonnes réponses : le problème de l’industrie des biens culturels, et du devenir des artistes, ce ne sont pas les artisans de 40 ans qui ne savent pas télécharger, ni sécuriser leur PC. Reste à savoir combien de temps encore nous allons devoir payer autant d’argent pour une institution qui brille surtout par son ridicule.

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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede ivo » 25 Sep 2012, 20:09

Hadopi sous l'oeil de la mission Lescure... et des internautes
fr info
La ministre de la Culture vient de lancer officiellement la mission menée par Pierre Lescure sur les enjeux du numérique. Non seulement ses travaux seront publics, mais les internautes sont même invités à les commenter, au fil des jours, sur un blog participatif.

Ce sera l'un des axes principaux de la réflexion qui commence aujourd'hui pour la mission menée par Pierre Lescure : comment développer l'offre légale pour la culture sur Internet ? Avec dans le viseur ce dispositif très critiqué, y compris par Aurélie Filippetti : la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), accusée d'avoir uniquement un rôle de "gendarme" face au téléchargement illégal.

La ministre de la Culture estime déjà que l'Hadopi "n'a pas rempli sa mission de développement de l'offre légale", que ses sanctions "sont disproportionnées face au but recherché", et que "12 millions d'euros annuels et 60 agents, c'est cher pour envoyer un million d'e-mails".

Les internautes invités à participer

Mais la mission Lescure ne va pas seulement s'intéresser au dispositif créé pendant le quinquennat Sarkozy. Plus globalement, sa mission doit "refonder les instruments de notre politique culturelle". En consultant tous les acteurs concernés, de la musique au cinéma, de la presse au jeu vidéo... Et les consommateurs eux-mêmes. Toutes les auditions seront consultables sur le site Internet de la mission, les internautes pourront les commenter. Ils sont aussi invités à parler de leur conception de la culture sur le net, via un blog participatif.

"La copie pirate reste le seul moyen pour avoir quelque chose de qualité"

Un blog modéré, certes, mais où les premiers commentaires ne font pas dans la langue de bois. Quelques heures après le lancement du site, beaucoup avouent télécharger illégalement des films, de la musique, des séries télé... Le plus souvent, ce sont des déçus de l'offre légale. "La copie pirate reste le seul moyen pour avoir quelque chose de qualité sur Internet", explique un internaute. "Les solutions dématérialisées ne sont pas claires, et me paraissent même abusives et trop chères", se désole un autre.

"Une caricature de débat démocratique"

Pourtant, à peine lancée, la mission est déjà très critiquée. Dans une tribune publiée par Libération, des représentants de la Quadrature du Net, de l'UFC Que Choisir et du Syndicat des artistes, musiciens, chanteurs, danseurs et enseignants, expliquent pourquoi ils ne participeront pas à "une caricature de débat démocratique". Une mission menée selon eux par "une personne fortement impliquée dans les intérêts privés de la production, distribution et promotion des médias". "Pierre Lescure siège au conseil d'administration ou de surveillance de Havas, de Lagardère et de deux sociétés qui jouent un rôle essentiel dans les dispositifs de contrôle d'usage des œuvres", détaille le manifeste. "Seul semble importer la survie d'un modèle d'industries de distribution culturelle dont les auteurs, artistes et techniciens sont le dernier souci".

La mission Lescure mènera ses auditions jusqu'en décembre prochain. Avant d'élaborer ses propositions de janvier à mars 2013.

>>>

http://www.culturecommunication.gouv.fr ... ure-acte-2

http://culture-acte2-participer.fr/

http://www.ecrans.fr/Pourquoi-nous-ne-p ... 15234.html
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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede bipbip » 04 Sep 2013, 08:27

Hadopi : le début de la fin
Le gouvernement abroge la sanction qui consistait à couper l'accès à internet, premier pas vers la suppression de l'autorité de lutte contre le téléchargement illégal.
... http://obsession.nouvelobs.com/high-tec ... a-fin.html
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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede bipbip » 10 Sep 2013, 07:48

Le seul internaute condamné par Hadopi passe à travers les mailles du filet

Le seul et unique internaute condamné à une coupure de connexion à Internet à la suite d'une procédure de la Hadopi ne verra finalement pas cette peine appliquée. Grâce à l'adoption du décret abrogeant les coupures de connexion, rapporte le site PC Inpact.

En juin, saisi par la Hadopi, un tribunal de la Seine-Saint-Denis avait condamné un employé de la mairie de Montreuil à 600 euros d'amende et quinze jours de suspension d'accès à Internet pour avoir illégalement téléchargé deux titres de musique, dont un du rappeur Rohff, croit savoir le site PC Inpact.

Entre temps, le 9 juillet, le ministère de la culture avait supprimé par décret la coupure de la connexion à Internet. La présidente de la commission de protection des droits de la Hadopi, Mireille Imbert-Quaretta, a expliqué que la peine de coupure ne serait donc pas appliquée."C'est l'application de la règle pénale de la rétroactivité", a-t-elle affirmé.

DU "RECENTRAGE" À LA PROBABLE DISPARITION

Créée par décret en décembre 2009, la Hadopi a commencé la mise en œuvre de la réponse graduée en octobre 2010. Le principe : à chaque détection du téléchargement d'une œuvre surveillée par les ayants droit, l'internaute reçoit un courriel d'avertissement, suivi d'une lettre recommandée, et voit enfin sa connexion Internet coupée, au plus pendant un mois, sur décision d'un juge. Seuls les réseaux pair-à-pair (P2P) sont surveillés, pas ceux de téléchargement direct ni de streaming. Le budget pour la première année d'activité était de 5,3 millions d'euros.

En juillet 2011, l'autorité avait envoyé 470 000 avertissements par mail, pour 900 000 internautes identifiés, sur 18 millions de constats envoyés par TMG, la société chargée de surveiller les réseaux pour les ayants droit. L'autorité envoyait ainsi 5 000 messages par jour, contre les 10 000 promis début 2011.

Sentant le vent politique tourner après la campagne de 2012, l'institution a lourdement insisté sur son rôle de pédagogie et surtout d'étude des usages des internautes. Lors du bilan de deux ans de riposte graduée, l'autorité s'est affichée confiante dans ses résultats, évoquant une action pédagogique efficace. En tout, 1,15 million de courriels avaient été envoyés, puis 100 000 courriers recommandés, pour 362 abonnés identifiés trois fois.

Lire nos explications : "Une courte histoire de la Hadopi", http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html

Cette courte année 2013 a vu les études se multiplier de la part de la Haute Autorité, qui a tenté de prouver jusqu'à la dernière minute la validité de son positionnement d'acteur "neutre" à même d'analyser la consommation culturelle des internautes. En vain, l'épilogue de cette seule condamnation survient alors que le Parlement pourrait voter dans quelques semaines la suppression pure et simple de la Hadopi, dont les missions pourraient être transférées au Conseil supérieur de l'audiovisuel.
http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html
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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede bipbip » 10 Juil 2015, 03:03

Rapport Hadopi au Sénat : le pire est devant nous !

Le rapport présenté ce matin par les sénateurs Corinne Bouchoux et Loic Hervé avance 12 propositions relatives à l'évolution des missions de la Hadopi. Ces mesures dressent un véritable catalogue du pire, reprenant des idées dangereuses énoncées auparavant et en ajoutant d'autres. Faute d'avoir le courage de rompre avec une riposte graduée illégitime et dépassée, les sénateurs sont conduits à une véritable fuite en avant, susceptible de fragiliser encore les libertés sur Internet, sans apporter aucune piste tangible pour la soutenabilité de la création à l'heure du numérique.

... http://www.laquadrature.net/fr/rapport- ... evant-nous
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Re: La loi Hadopi - Constats et critiques

Messagede Pïérô » 28 Juil 2015, 11:58

Non, le domaine public n’est pas une « offre légale » !

Jeudi dernier, les sénateurs Corinne Bouchoux et Loïc Hervé ont présenté un rapport d’information sur l’avenir de la Hadopi, qui a déjà soulevé bon nombre de commentaires. Il s’agit en substance d’un véritable « catalogue du pire », proposant de doter l’autorité d’un nouvel arsenal répressif, beaucoup plus redoutable pour nos libertés que ne l’est l’actuelle riposte graduée : amendes administratives prononcées sans juge, liste noire de sites « contrefaisants », filtrage des plateformes impliquant le recours à des « robocopyright », etc.

... http://scinfolex.com/2015/07/10/non-le- ... re-legale/
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