Ce dimanche 27 janvier, les soutiens de l'ordre et de Macron ont défilé à Paris avec des couleurs écarlates. Ces "foulards rouges" ne se doutent pas à quel point ils sont burlesques, et même odieux, dans leur ignorance de la symbolique des couleurs.
Une ignorance qui tient d'ailleurs à se généraliser. N'accablons pas les gilets jaunes qui ont choisi la couleur des traîtres et des cocus. Ils n'avaient pas tellement le choix s'ils voulaient être visibles, eux que personne ou presque ne regardait jusque là. Et puis le début de leur révolte était lié à la bagnole et le gilet jaune s'imposait.
Les supporters du pouvoir, eux, avaient le choix : le blanc et le bleu leur convenaient parfaitement, symboles de l'ordre et du conservatisme. Ils ont volé le rouge, couleur de la révolution et de la lutte des classes. Il est vrai que Macron lui-même avait directement fauché la révolution en donnant ce titre à son bouquin de campagne électorale.
"Oui à la démocratie, non à la révolution !" scandaient les imposteurs du dimanche qui ne sont pas à une contradiction près.
Ils ont volé le rouge ! Nous n'irons pas porter plainte au commissariat du coin, mais nous récupérerons nos couleurs dans les luttes à venir. Nous agiterons le "drapeau rouge teint du sang de l'opprimé" (et bien sûr le noir) à la face justement de ces usurpateurs, ces faux rouges.
Site : mai-68-revolution-possible.fr