Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede bipbip » 11 Nov 2018, 19:52

Effondrements d’immeubles : Quand leurs profits valent plus que nos vies

Deux immeubles d’habitation dont la rénovation étaient à la charge de la SOLEAM depuis 2011, se sont entièrement effondrés ce lundi matin vers 9h, aux numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne, à Noailles.

C’est la ville de Marseille qui était donc propriétaire du 63. Elle devait y installer une micro-crèche. Il était a priori inhabité. En revanche, l’immeuble du 65 rue d’Aubagne était habité. Selon Marsactu « quelques minutes avant l’effondrement, du linge séchait aux fenêtres du premier étage. » Lors de l’intervention des secours, un troisième bâtiment, le 67, s’est également effondré, après avoir été évacué.

L’immeuble du 63 rue d’Aubagne avait déjà fait l’objet d’un arrêté de péril et d’une mise en sécurité dans le cadre des missions d’ « éradication de l’habitat insalubre » piloté par la société Marseille Habitat. Cette société d’économie mixte est l’organe de la mairie en charge de la gestion, préemption, « revitalisation », « revalorisation » et « requalification » du patrimoine immobilier Marseillais. C’est via cette société que la mairie préempte les bâtiments et les achète à bas coût, devenant propriétaire de vaste « îlots », dont le réaménagement est ensuite confié à l’une des autre société d’économie mixte dans laquelle elle a des part ou des intérêts.

Un article de Marsactu datant de 2016 citait déjà le 63 rue d’Aubagne : « Au 63 rue d’Aubagne et au 13 rue de l’Arc, des oriflammes sales jadis bleus flottent au vent. La société d’économie mixte de la Ville, Marseille Habitat, y annonçait fièrement que ces immeubles allaient faire l’objet de rénovation dans le cadre d’un plan d’éradication d’habitat indigne (EHI). Dans le premier, des travaux de consolidation ont été entrepris mais semblent arrêtés. Un salon de coiffure sans nom s’est installé au rez-de-chaussée. Le coiffeur, gêné, se refuse à tout commentaire en l’absence du patron, injoignable. Il ne veut pas dire non plus si l’immeuble est actuellement occupé. Une forte odeur de moisi ne rassure pas le visiteur sur l’état du bâti. »

La fameuse SOLEAM, dont l’adjoint au maire est également directeur, fait partie de ces sociétés d’économie mixte, en charge du réaménagement urbain à Marseille. Dans le cadre de l’opération d’aménagement « Grand Centre Ville », la ville de Marseille avait confié en 2011 la réalisation de l’aménagement du quartier Noailles à la SOLEAM.

Entre l’absence de fond investi dans la réhabilitation de certains immeubles vétuste (drame qui aura peut-être coûté la vie de quelques personnes) et les 400 000 euros investis à la Plaine pour la construction du mur, on est en droit de se demander comment la SOLEAM pense -t-elle ses priorités.

Dépenser 20 millions d’euros pour gentrifier une place qui ne nécessite que quelques réparations et ne rien investir dans la rénovation d’immeubles délabrés, c’est un choix. De la farce grotesque au drame, il n’y a qu’un pas que la SOLEAM franchis allégrement en réaffirmant son mépris des classes populaires, et en assumant le fait que ses profits valent plus que nos vies !


https://mars-infos.org/soleam-quand-leu ... alent-3492


Insalubrité, gentrification : même combat !
De Noailles à la Plaine, en passant par la Belle-de-Mai et Belsunce, c’est toujours le même plan que la mairie de Marseille et la Soléam imposent : laisser pourrir les quartiers des pauvres pour pouvoir, ensuite, mieux les "valoriser", les "rentabiliser", les gentrifier...
... https://mars-infos.org/insalubrite-gent ... -meme-3497

« Ce qui vient de se passer rue d’Aubagne montre le vrai visage de Marseille »
Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache. Il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just*, dont il est régisseur social... Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles...
... https://mars-infos.org/ce-qui-vient-de- ... rue-d-3503

Tout Marseille déteste J.-C. Gaudin !
Depuis des années, le mépris de la mairie pour le peuple de Marseille attisait, lentement, une colère silencieuse. Les travaux de la Plaine et le drame de la rue d’Aubagne ont libéré les coeurs et les langues. Car si tout le centre ville prend la rue pour exiger leurs démissions et de l’argent pour des logements décents, ça aura une toute autre gueule encore !
... https://mars-infos.org/tout-marseille-d ... audin-3506
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede bipbip » 12 Nov 2018, 00:08

Effondrements d’immeubles à Marseille : le rapport de l’expert qui annonçait le pire
Dans un document de 31 pages, un homme de l’art désigné par la justice décrivait déjà il y a trois ans une situation très dégradée aux n° 63, 65 et 67
... https://www.anti-k.org/2018/11/11/effon ... t-le-pire/

Une marche blanche au souffle de révolution à Marseille
Une foule impressionnante de plusieurs milliers de personnes a participé samedi 10 novembre 2018 à une marche blanche en hommage aux victimes de l’écroulement de deux immeubles vétustes du centre-ville de Marseille.
... https://blogs.mediapart.fr/58110/blog/1 ... -marseille

Pour que bientôt ce soit au tour de la spéculation de s’effondrer.
« Il y a des gens qui meurent dans ces immeubles mais le pire, c’est qu’il y a des gens qui y vivent », ajoute son épouse, qui avoue « des envies de révolution, que le peuple marseillais aille péter la mairie, là où il y a les rois qui boivent du chocolat ».
Ce sont 10 000 personnes qui se sont rassemblées ce samedi en hommage aux 8 personnes décédées dans l’éffondrement des deux immeubles de la rue d’Aubagne. 10 000 personnes qui sont allées depuis le cours Julien, à travers Noailles, jusqu’à la mairie.
... https://mars-infos.org/pour-que-bientot ... -tour-3508
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede bipbip » 13 Nov 2018, 11:15

Marseille – Noailles : Appel du collectif du 5 novembre

MANIFESTATION DE LA COLÈRE MERCREDI 14 NOVEMBRE, 18H, RUE D’AUBAGNE

Voici le discours du collectif des habitant.es prononcé aujourd’hui lors de la Marche blanche. Merci de diffuser au maximum les revendications d’urgence des habitant.es, associations et commerçant.es de Noailles.

5 novembre 2018 : nous n’oublierons pas

Nous sommes indignés de la communication actuelle de la mairie. Comment accepter en effet d’entendre je cite que l’on parle de simples évacués ou encore de dégager les immeubles ? Il y a aujourd’hui des victimes, des morts à qui nous rendons hommage et, des familles de victimes avant tout à qui nous apportons toute notre solidarité et affection. Il y a aussi des centaines de personnes qui ne sont pas de simples évacués comme le dit la mairie mais des victimes indirectes, traumatisées psychologiquement. Les mots ont un sens. Il est temps d’arrêter de parler de simple effondrements mais de déclarer ce drame comme une catastrophe naturelle afin de permettre les indemnisations et comme une catastrophe municipale et du mal logement.

La gestion de cette catastrophe est pour le moment pour le moins chaotique. Nous demandons en premier lieu qu’un comité de pilotage soit constitué , associant le collectif des habitants et les associations du territoire aux côtés de l’etat la mairie et l ensemble des services concernés .
Nous réclamons enfin d’être reçus immédiatement par ces mêmes institutions pour mettre en place les mesures d’urgence suivantes :

Deuil :
– Prise en charge des obsèques de toutes les victimes, incluant les frais de déplacement des familles, y compris à l’étranger, et frais de rapatriement
– Décréter un jour de deuil avec drapeaux en berne
– Laisser en place les points spontanés de recueillement sur la rue d’Aubagne (fleurs et cierges qui ont été enlevés)
– Alléger le dispositif policier de sécurisation (agents régulièrement casques à la ceinture)
– Communication transparente sur la gestion de crise et la fouille des décombres, notamment du n°63

Information et soutien aux familles et habitant·es :
– Renforcement de la cellule psychologique à l’école Chabanon avec des psychologues spécialisés sur la gestion des moments de crise (pour le moment, il s’agit des psychologues de l’EN habitué·es au soutien aux enseignant·es)
– Création d’une cellule de crise, de soutien psychologique, sanitaire, technique, juridique et matérielle sur le quartier de Noailles à destination des sinistré·es et des évacué·es
– Temps pour récupérer les effets personnels annoncés avec clarté et individuellement aux personnes évacuées.
– Obtenir enfin des informations claires sur la possibilité de recueillir les effets personnels, notamment des victimes, retrouvés dans les décombres
– Réunions d’informations annoncées individuellement à toutes les personnes recensées, à des horaires accessibles et concertés avec les associations et habitant·es, pour éviter toute contradiction avec l’agenda des événements et réunions de quartier.
– Transparence et diffusion publique des expertises et diagnostics déjà effectués ainsi que la mise en place d’une double expertise sur les no pairs et impairs des deux rues concernées avant de permettre la réintégration des logements. Cela ne concerne pas seulement les.logements évacués mais l’ensemble des deux portions de rues. Dans le cas où seraient identifiés des travaux d’urgence a réaliser, nous réclamons que la mairie utilise son pouvoir de police municipale et fasse exécuter des travaux d’office sur les immeubles.

Logement, problèmes immédiats :
– Relogement temporaire dans des appartements meublés dans la zone géographique souhaitée et non des chambres d’hôtel, permettant de maintenir une vie quotidienne digne
– Mise en place de kits pour les relogé·es permettant des conditions dignes d’existence : tickets RTM, accès à des repas chauds, prise en charge de taxis hors des horaires des transports en commun de jour, visite de psychologue et accès aux soins
– Extension du périmètre de l’accès aux relogements (immédiat et pérenne) à toute la rue Jean Roque et le haut de la rue d’Aubagne pour les personnes qui le souhaitent en attendant l’expertise
– Délivrer les attestations de sinistre au plus vite pour les sinistré·es et évacué·es, afin de permettre l’accès aux droits
– Des visites des services sociaux immédiatement sur les deux rues concernées afin d’identifier les besoins notamment des plus précaires et des personnes âgées. Le courrier postal doit également revenir immédiatement.

Suivi des sinistré·es et familles des victimes
– Création d’une cellule de suivi pérenne, portée par une association indépendante et reconnue, sur des fonds publics, pour les familles de victimes et sinistré·es, destinée à assurer l’accès aux droits, le soutien psychologique, matériel, juridique et financier.
– Facilitation de l’accès au logement social pour celles et ceux qui le souhaitent et aide à l’accès au parc privé (notamment aides financières) pour les sinistré·es et riverain·es, avec des propositions systématiques de logements pérennes dans le quartier
– Nous demandons une réunion de concertation spécifique avec les commerçants, les petits propriétaires et propriétaires occupant, associée à des engagements financiers pour que les économies d’une vie ne soient pas perdues . Les commerçants doivent également se voir indemnisés pour les pertes financières de ces derniers et prochains jours.

De nombreux immeubles ont été évacués récemment dans d’autres quartiers voisins. Nous demandons que des dispositifs similaires soient mis en place au plus vite pour leurs habitants et réclamons une communication transparente afin d’apaiser le climat général dans la ville.

Nous, habitants, associations et commerçants du secteur seront extrêmement vigilants dans les jours et semaines à venir pour que ces mesures soient appliquées au plus vite. Nous refusons enfin que ce drame soit l’occasion pour la mairie ou les spéculateurs de « dégager » quiconque du quartier pour installer d’autres populations.

Nous remercions toutes celles et ceux qui nous ont soutenus ces derniers jours, à marseille et dans le reste du pays. Nous ferons bientôt à nouveau appel à vous toutes et tous dans tout le pays.

Nous vous invitons à une marche de la colère mercredi 18h rue d’aubagne afin de nous assurer que ces mesures soient mises en place et réclament un logement digne pour toutes et tous. Nous invitons tous les quartiers tous les marseillais à nous rejoindre.

Sachez le, nous n’oublierons jamais, nous réclamons la justice et nous parlons avec notre dignité.

Les habitant·es, associations et commerçant.es de Noailles réuni·es le 10 novembre 2018,
Le collectif du 5 novembre : Noailles en colère.



Immeubles effondrés á Marseille : Noailles , réunion de quartier du Mercredi 7 novembre 2018

Marseille – Noailles, la réunion des habitants-es et des Marseillais-ses suite á l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne – pour le soutien aux victimes et un habitat digne pour tous.



https://www.anti-k.org/2018/11/11/marse ... -novembre/
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede Pïérô » 13 Nov 2018, 22:27

Soutien aux sinistrés des effondrements à Marseille

La marche blanche a réuni samedi après midi plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté dans la dignité au côté des familles sinistrées de la rue d’Aubagne, et en hommage aux victimes.

Droit Au logement présente ses sincères condoléances aux familles, son soutien aux sinistrés et salue la solidarité qui s’exprime à Marseille et dans le quartier de la part des habitant.es et des associations.

À de nombreuses reprises le DAL a accompagné les sinistrés d’incendie ou de périls tragiques (notamment lors de l’incendie de l’hôtel Opéra en 200 et de l’assaut de la rue de la République à Saint Denis en 2015) et rappelle que les autorités ont alors dû sous la pression des habitants sinistrés et de leurs soutiens :

– Héberger les sinistrés dans des conditions décentes et au plus près de leur quartier et des écoles des enfants,

– Reloger les sinistrés en HLM dans la même commune,

– Régulariser les sans-papiers habitants sur des critères humanitaires

– Rendre justice et indemniser les sinistrés et les familles des victimes

– Mettre en place des cellules psychologiques …

La municipalité de Marseille, sous les ordres de son maire, a fait preuve d’une négligence et d’une irresponsabilité coupable dans la gestion de ces périls, alors qu’elle en a l’entière compétence et qu’elle dispose de puissants outils d’intervention qui lui permettent, aux frais des propriétaires défaillants, de réaliser des travaux immédiats de confortement, d’évacuer, héberger et voire reloger les habitants, de réquisitionner si besoin des logements vacants dans une ville qui en compte 37 000 ….

Pourquoi avoir laissé le 63 rue d’Aubagne, appartenant à Marseille habitat, en état de ruine, au lieu de le bâcher contre les intempéries ou mieux encore, de le détruire et de conforter les pignons des immeubles mitoyens à l’aide de charpentes comme le veux l’usage dans les dents creuses des centre villes anciens ?

Pourquoi avoir réintégré les habitants du 65 rue d’Aubagne alors que l’immeuble était sur le point de s’effondrer, rongé par les intempéries du 63 ?

Plusieurs centaines de sinistrés sont désormais dispersés dans des hôtels, ou des chambres de location touristiques, livrés aux services d’une municipalité qui porte une responsabilité manifeste dans ce drame. Il faut veiller à ce que la mairie ne s’exonère pas de ses obligations en matière d’hébergement, de relogement et d’indemnisation. Apparemment, certains sinistrés n’ont pas été hébergés par la municipalité.

La recherche de corps dans les décombres a cessé, pourtant des voisins témoignent que des sans abris trouvaient refuge au 65 rue d’Aubagne. Il faut continuer les fouilles.

Enfin, il faut que la ville installe une surveillance devant chaque immeuble évacué, pour éviter les pillages.

Droit Au Logement appel à construire un ample mouvement de solidarité et encourage les sinistrés à s’unirpour défendre leur droit, seule solution pour qu’aucun d’entre eux-elles ne soient laissé.es sur le bord du chemin, et pour aussi redonner espoir aux dizaines de milliers de marseillais.es abandonnés dans leur taudis.

Droit Au Logement appelle avec les sinistrés, les habitants et les associations à participer à la manifestation de la colère, mercredi prochain.

Un toit c’est un droit !


https://www.droitaulogement.org/2018/11 ... marseille/
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede Pïérô » 14 Nov 2018, 22:22

Marseille: le ras-le-bol descend la Canebière jusqu'à la mairie

Des milliers de Marseillais ont défilé ce mercredi, neuf jours après l’effondrement de trois immeubles insalubres dans le centre-ville.

Huit torches enflammées et huit portraits des morts de la rue d’Aubagne en tête de cortège. Leurs prénoms : Fabien, Simona, Marie-Emmanuelle, Cherif, Niasse, Ouloume, Taher, Julien. Le «défilé de la colère» a descendu la Canebière, mercredi soir, en direction de la mairie de Marseille. Neuf jours après l’effondrement de trois immeubles dans le quartier populaire de Noailles, plusieurs milliers de personnes ont crié leur rage à l’encontre de l’équipe municipale de Jean-Claude Gaudin (LR). «Noailles se meurt, Marseille en colère», clame une banderole. Une autre : «Sang sur les mains, menottes aux poignets.» Ou encore ce slogan repris en chœur par la foule : «Gaudin assassin ! Gaudin démission !»

Après la marche blanche du week-end, dédiée au recueillement, le temps était à un message bien plus musclé. «Quand un gamin se fait buter dans les banlieues, c’est calme, alors que ça mériterait qu’on mette la préfecture à sac. Là, ça bouge», se félicite un manifestant. Guillaume, 47 ans, partage le «ras-le-bol» ambiant, qui finit par «exploser». «Les Marseillais subissent la politique de la mairie au quotidien : les écoles sont délabrées, les transports en commun insuffisants. Cela a fini par coûter des vies.» Il ne veut plus de la politique «carte postale» de la municipalité, qui ne se soucie absolument pas des «populations». Même analyse pour Christiane, 69 ans : «Gaudin essaie de vendre la ville par petits morceaux aux entrepreneurs pour chasser les pauvres et ramener des classes plus riches. Il faut dire assez !»

... https://www.liberation.fr/france/2018/1 ... ie_1692079
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede bipbip » 18 Nov 2018, 20:40

Marseille : la «marche de la colère» dégénère après les effondrements d'immeubles

Dix jours après l'effondrement d'immeubles délabrés qui a fait huit morts à Noailles, le coeur populaire de Marseille, des milliers de manifestants "en colère" ont défilé mercredi entre la rue d'Aubagne, où a eu lieu le drame, et l'hôtel de ville.

"Sang sur les mains, menottes aux poignets", "Elus, responsables, que la justice passe": ces pancartes donnaient le ton, dès le départ de la "marche de la colère" organisée mercredi en fin d'après-midi, à l'appel d'un "Collectif du 5 novembre", date de l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes du quartier de Noailles.

Au slogan de "Gaudin assassin, Gaudin démission", ou encore "Mairie, métropole, région, tous coupables", les manifestants, au nombre de 8000 selon la Préfecture de police, ont commencé à descendre la rue d'Aubagne vers l'hôtel de ville, sur le Vieux Port, en brandissant les portraits de plusieurs des huit victimes du drame, cinq hommes et trois femmes.

Face-à-face houleux

Alors que la manifestation était jusque là bon enfant, la tension est montée après 19h00, quand les manifestants se sont heurtés au cordon des forces de l'ordre qui interdisaient l'accès à l'hôtel de ville. Fumigènes et pétards côté manifestants, gaz lacrymogènes de l'autre : le face-à-face était alors plus houleux, alors que le cortège commençait à se disperser.

"J'ai beaucoup pleuré, même si je ne suis pas de Noailles", a témoigné Claude, une manifestante. "Mairie, Agence régionale de santé, Etat, ils sont tous coupables de ces assassinats", a-t-elle accusé, alors qu'un de ses camarades de marche proposait lui de rebaptiser la place de la mairie en "place des martyrs".

... https://www.ladepeche.fr/article/2018/1 ... ubles.html
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Re: Marseille, quand leurs profits valent plus que nos vies

Messagede bipbip » 13 Déc 2018, 14:25

À Marseille, « voilà des années que nous nous battons pour nos droits et contre le mépris des institutions »

Le 5 novembre à Marseille, deux immeubles se sont effondrés dans le quartier populaire de Noailles, tuant huit personnes. Sur place, médias, associations et collectifs d’habitants dénoncent une situation connue de longue date, résultat d’une « stratégie de pourrissement » délibérée de la part de la mairie. Les opérations d’aménagement qui s’enchaînent dans le centre-ville s’accompagnent d’une éviction progressive des milieux populaires au profit de populations plus aisées. Exposant cette politique et ses effets délétères au grand jour, le drame de la rue d’Aubagne est également en train de catalyser un puissant mouvement d’opposition local.

... https://www.bastamag.net/A-Marseille-vo ... -contre-le
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