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Messagede bipbip » 04 Déc 2018, 16:49

Contre l’augmentation sans concertation des frais d’inscription annuels pour les étudiants étrangers

Prés de 450 universitaires réclament «le retrait immédiat » de l'augmentation annoncée des frais d'inscription pour les étudiants étrangers. Cette mesure étant jugée « indigne de notre Institution et de ses valeurs d’accès indiscriminé au savoir, quel que soit l’âge, le sexe, la religion, la nationalité et le niveau de richesse économique. »

Nous, enseignants chercheurs à l’Université, titulaires et contractuels, nous opposons fermement à l’augmentation des frais d’inscription annuels pour les étudiants étrangers hors Union européenne à compter de la rentrée universitaire de 2019.

Nous demandons le retrait immédiat de cette mesure, annoncée par le Premier ministre le 19 novembre dernier, lors des rencontres universitaires de la francophonie. Le retrait s’impose dès lors qu’il ne s’agit pas d’une simple annonce mais bien d’une décision actée, comme le présente sans aucune ambiguïté la page d’accueil bien vite actualisée du site « Etudes en France ».

Par cette « décision », le Premier ministre entend soumettre les étudiants « extra-européens » (soit les étudiants étrangers hors UE et accords de partenariat entre établissements) au paiement de frais d’inscription considérablement plus élevés que ceux payés par les étudiants français et européens. Ainsi, il est prévu qu’à compter de la rentrée 2019, les étudiants étrangers qui s’inscrivent pour la première fois dans un cycle supérieur de formation à l’université en France devront acquitter des frais d’inscription annuels d’un montant de 2 770 euros en licence et de 3 770 euros en master et en doctorat. Cela revient donc pour une licence en trois ans à des frais d’inscription de 6 810 euros (sans compter un éventuel redoublement, qui ferait monter les frais à 9 080 euros pour une licence en quatre ans). Pour deux années de master (M1 et M2) les frais seraient d’un montant de 7 540 euros. Pour le doctorat quant à lui, soit trois ans au minimum (ce qui ne vaut pas pour le droit par exemple, où les thèses les plus courtes et financées durent très rarement moins de quatre ans), les frais d’inscription atteindraient 11 310 euros.

Cette annonce, il faut le souligner, entraine une violation du préambule de la constitution du 27 octobre 1946, dont l’alinéa 13 est des plus clairs : « La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat ». Elle est également contraire aux articles 2 et 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont nous fêterons les 70 ans ce 10 décembre, qui garantissent que l’accès à l’enseignement supérieur est reconnu à « toute personne » sans discrimination notamment fondée sur « la fortune » en fonction de ses « mérites ».

La communauté des enseignants chercheurs s’interroge et s’inquiète. D’abord, la mesure servirait une « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » s’intégrant dans un plan intitulé « Bienvenue en France ». Cette attractivité passerait par un meilleur accueil des étudiants étrangers (il est vrai qu’en l’état il est tout à fait insatisfaisant), qui impliquerait d’avoir plus d’argent à l’université et donc de faire peser sur les étudiants eux mêmes, parce qu’ils ne sont pas européens, les frais engendrés par cette amélioration. Or, il est pour le moins paradoxal de présenter comme une mesure « d’accueil en France » une telle augmentation des frais d’inscription annuels, dont on sait pertinemment qu’elle conduira à exclure les étudiants étrangers les plus précaires, que le gouvernement ne veut manifestement plus voir dans nos universités françaises. La mesure sert, au contraire, en dépit des efforts de communication du gouvernement, une politique de fermeture de la France à l’égard des étudiants étrangers n’ayant pas les moyens d’acquitter de tels frais, soit à l’égard des étudiants les plus pauvres. Cette politique, qui instaure un accès privilégié à l’université aux étudiants étrangers les plus riches, est contraire aux valeurs historiques d’universalité, d’ouverture au monde et de diversité culturelle, chères à l’université française. L’accès au savoir ne saurait être conditionné à la richesse, d’où que l’on vienne.

Ensuite, l’étendue de l’« augmentation » et les modalités ayant permis de retenir un tel niveau de frais d’inscription annuels interrogent. Parler d’augmentation des frais d’inscription annuels est un euphémisme. On passe d’une somme de 170 euros annuels pour une année de Licence à une somme plus de 13 fois supérieure à ce montant. De la même manière pour l’inscription en Master et en doctorat, il ne saurait non plus s’agir d’une simple augmentation. Il importe de bien comprendre la portée de la décision annoncée : il s’agit d’un changement de paradigme qui ne dit pas son nom et qui pourrait – suite logique des choses – être étendu à l’ensemble des étudiants, y compris les étudiants français. Ce changement fait passer l’université française à l’ère de l’accès fondé sur un critère économique, modèle qui lui est par essence étranger. En outre, nous nous interrogeons sur les montants retenus. En quoi le fait d’augmenter une inscription en licence de 2100 euros par an pour un étudiant étranger lui permettra-t-il de facto, de bénéficier d’un meilleur accueil et d’une meilleure prise en charge ? Cet argent sera-t-il affecté directement à cet accueil et par quel mécanisme ? Pourquoi ces sommes ont-elles été retenues et pas d’autres, moins importantes ou, à l’inverse, plus importantes ? Sur quels éléments s’est-on basé pour faire ce savant calcul ?

Enfin, la procédure d’adoption d’une telle mesure nous paraît critiquable. Si les enseignants chercheurs étaient consultés, ils pourraient témoigner de l’extraordinaire richesse intellectuelle, scientifique, culturelle et humaine que la présence d’étudiants « extra-européens » représente dans leurs salles de classe et leurs amphithéâtres. Ils pourraient exprimer également leur rejet d’un modèle d’enseignement qui laisse de côté l’étranger démuni, sous couvert de rationalisation budgétaire. Tel n’est pas le modèle de l’Université que ces enseignants chercheurs avaient à l’esprit lorsqu’ils/elles ont embrassé la carrière et tel est pourtant le tournant que cette mesure non-concertée et imposée de manière unilatérale souhaite faire prendre à la recherche et à l’enseignement supérieurs en France.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons que le gouvernement abandonne cette mesure, indigne de notre Institution et de ses valeurs d’accès indiscriminé au savoir, quel que soit l’âge, le sexe, la religion, la nationalité et le niveau de richesse économique.

Premiers signataires :

Olga Mamoudy, PR, Université Polytechnique des Hauts de France ; Hélène Tigroudja, PR, Aix-Marseille Université ; Marie-Laure Basilien-Gainche, PR, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Mélanie Jaoul, MCF, Université de Montpellier ; Serge Slama, PR, Université Grenoble Alpes, CESICE ; Véronique Champeil-Desplats, PR, Université Paris-Nanterre.

...


https://blogs.mediapart.fr/les-invites- ... r=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20181203&M_BT=1181239064418
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Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 18:09

silence dans les rangs !

Blanquer aux enseignants : silence dans les rangs !

Inquiets devant les mouvements de grève de lycéens, étudiants et enseignants ces dernières semaines, le gouvernement entend faire pression sur les enseignants pour les dissuader de contester sa politique et les réformes en cours.

Ainsi, dans l’académie d’Aix-Marseille, le directeur de l’académie a envoyé un courrier aux chefs d’établissement, en vue d’interdire carrément toute réunion commune avec les parents d’élèves et les élèves : « Afin d’éviter que ne s’installent chez nos élèves et leurs parents des éléments d’information relatifs à la réforme du lycée et du baccalauréat, tronqués, incomplets voire fallacieux, je vous demanderais de bien vouloir veiller à ce que nos établissements ne puissent accueillir des temps de réunion communs entre enseignants, parents d’élèves et élèves. »

La hantise des responsables académiques, ce n’est donc pas la casse ou des incendies de matériel pédagogique, mais le fait que des élèves, enseignants et parents d’élèves mobilisés, se réunissent et discutent ensemble.

Dans cette lignée, Blanquer, l’actuel ministre de l’Éducation, vient de présenter au Parlement un projet de loi sur « l’école de la confiance ». Son premier article vise à insérer dans le code de l’Éducation un paragraphe traitant des « liens de confiance » entre « la communauté éducative » et les élèves et leurs parents. Dans un texte destiné aux parlementaires, le but de cet article est clairement énoncé : il s’agit de pouvoir sanctionner, jusqu’à la révocation, « lorsque des personnels de la communauté éducative chercheront à dénigrer auprès du public, par des propos gravement mensongers ou diffamatoires, leurs collègues et de manière générale l’institution scolaire. »

À croire que la poursuite pour délit d’opinion figure parmi les options que Blanquer veut privilégier dans sa réforme du lycée.

Christian BERNAC


https://journal.lutte-ouvriere.org/2018 ... 15798.html
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Re: Education

Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 22:30

La réforme du lycée, une grande fabrique à inégalités

[Tribune] C'est à l'école que s'élargit l'horizon d'existence et que doivent s'ouvrir des possibles jusque-là inouïs. Mais aujourd'hui, cette promesse est grandement menacée.

... http://www.slate.fr/story/171387/tribun ... U8jQj7kxHg
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Re: Education

Messagede bipbip » 28 Déc 2018, 16:45

Comment l’Éducation nationale a participé à la répréssion du mouvement lycéen

Alors que les lycéen.ne.s toulousain.ne.s sont largement mobilisé.e.s contre la réforme du bac et de Parcoursup, la police, Tisséo, mais aussi les établissements scolaires se sont rejoints pour contenir la contestation et pénaliser les grévistes. Cet article porte plus spécifiquement sur le rôle joué par le rectorat et des administrations dans la répression de ce mouvement.

... https://iaata.info/Comment-l-Education- ... -2980.html
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Re: Education

Messagede bipbip » 02 Jan 2019, 23:41

Départ de la séance du Conseil Supérieur de l’Education des 18 et 19 décembre 2018 sur la scandaleuse réforme du lycée

Communiqué de la fédération SUD éducation
La séance des 18 et 19 décembre dernier au Conseil Supérieur de l’Éducation clôturait un processus engagé depuis un an : la réforme du lycée général et technologique.

Il s’agissait pour le ministère d’articuler entre elles plusieurs contre-réformes : baccalauréat, orientation, programmes scolaires, sélection à l’entrée à l’université.

Parcoursup joue le rôle de la machine de tri social en fin de parcours, quand la réforme du lycée permet d’aller vers toujours plus d’inégalités territoriales, organisant la mise en concurrence des élèves, des personnels, et des établissements entre eux.

Cette séance du CSE était consacrée à l’examen des programmes du lycée général et technologique. Le ministère n’a pas varié de comportement : prétendre faire du “dialogue social”, tandis qu’il impose des projets rétrogrades et fait donner la répression policière contre les lycéens et lycéennes qui se mobilisent. À cette occasion, le ministère a été incapable de ne serait-ce que défendre les programmes qu’il avait rédigé. L’objectif était clair : faire passer en force sa réforme des programmes du lycée aux contenus réactionnaires, aberrants et irréalisables.

Avec les syndicats de la FSU et de la CGT, SUD éducation et Solidaires ont donc quitté la séance du CSE du 19 décembre, refusant de participer à cette mascarade et de cautionner davantage ce monologue dogmatique ministériel.

Cette réforme entérine une organisation en cartes de spécialités dont la vocation est de renforcer la ségrégation sociale et scolaire, en éclatant l’offre de formation :

• En effet, sur les 12 spécialités prévues, 5 ne font l’objet que d’une carte académique ou nationale qui inclut les lycées privés ;

• Les 7 autres, au départ annoncées comme devant être présentes dans chaque lycée, devront en réalité être disponibles au sein d’un même bassin.

Il n’y a donc pas d’offre minimale de formation commune à chaque lycée !

Dans le contexte de la mise en œuvre de Parcoursup, le choix des spécialités deviendra déterminant dans l’orientation post-bac. Le choix entre tel et tel lycée en fonction des spécialités disponibles n’en sera que plus crucial. Cet effet concurrentiel va se combiner avec la mise en œuvre d’une évaluation des établissements annoncée au premier trimestre 2019, pour aboutir à l’émergence d’un véritable marché des lycées, renforçant les inégalités entre ceux-ci. Dans ce système, les élèves, promu-e-s “auto-entrepreneurs-euses de leur scolarité”, devront jouer des coudes pour bénéficier des meilleures opportunités. C’est à l’opposé de l’école de l’égalité que défend SUD éducation.

Nous revendiquons au contraire :

• L’abrogation de la réforme du lycée et du bac ;

• Le maintien du cadre national du baccalauréat, qui doit rester le premier grade universitaire et maintien d’un véritable anonymat lors des épreuves ;

• Une réduction des effectifs par classe (maximum 25 élèves) et la mise en place d’un dédoublement systématique par un cadrage national ;

• Le changement des EPLE en établissements polytechniques avec un enseignement qui garantisse à tou-te‑s les élèves l’appropriation de tous les types de savoirs – qu’ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques – reposant sur des pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices.


https://www.sudeducation.org/Depart-de- ... embre.html
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Re: Education

Messagede Pïérô » 19 Jan 2019, 13:03

Tours
Plan social dans les lycées de l’agglomération pour la rentrée 2019

La rentrée 2019 se prépare dès aujourd’hui dans les rectorats et les établissements scolaires du secondaire. Ces derniers ont reçu les dotations en moyens humains qui leur sont allouées pour fonctionner l’année prochaine. Dans les lycées de l’agglomération ces moyens sont en très forte baisse, ce qui va se traduire par des dizaines de suppressions de postes. Un véritable plan social dans l’Éducation nationale. Un de plus…

... https://larotative.info/plan-social-dan ... -3125.html
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Re: Education

Messagede bipbip » 21 Jan 2019, 19:35

Le ministre répond aux organisations syndicales au sujet des évaluations

Communiqué de la fédération SUD éducation
Les organisations syndicales, dont SUD éducation, ont écrit au ministre de l’Éducation nationale pour revendiquer la fin des évaluations imposées aux élèves et aux enseignante-e-s. Le ministre Blanquer a daigné y répondre par un courrier en date du 14 janvier.

Dans ce courrier, le ministre montre une fois de plus son mépris à l’égard des enseignant-e-s en rappelant que des « chercheurs de haut niveau » ont élaboré ou produit des évaluations « destinées à identifier avec précisions les forces et les faiblesses de chacun des élèves »… Le ministre s’appuie sur « l’engagement de scientifiques éminents » pour légitimer l’utilité de ces évaluations : loin de nous rassurer, cet argument supplémentaire affiche une fois de plus le mépris du ministre qui considère les enseignant-e-s comme de simples exécutants. Loin de valoriser la profession, le ministre avec ses références élitistes place l’enseignant comme un simple subalterne. Par ailleurs, le ministre utilise la recherche quand cela l’arrange pour conforter sa vision libérale et réactionnaire de l’école.

Blanquer se vante des 19 000 réponses d’enseignant-e-s apportées à la parodie de concertation organisée par le ministère après la première salve d’évaluation. Il avoue donc que plus de 300 000 enseignant-e-s, sur les 334 700 que compte le premier degré, n’ont même pas daigné perdre leur temps avec ce questionnaire aussi inutile que ces évaluations. Mais le ministre s’appuie tout de même sur les résultats de cette enquête pour se satisfaire de résultats médiocres : “le degré d’estimation de pertinence en CP est de 67 % pour le français et de 63 % en mathématiques”

Nous ne sommes ni dupes, ni encore moins convaincus, par cette rhétorique malhonnête.

Pour une école égalitaire et émancipatrice, dans l’intérêt des élèves comme dans celui des personnels, SUD éducation revendique :
- la suppression des évaluations ;
- la baisse des effectifs en cours ;
- la création de postes supplémentaires.

SUD éducation propose plus que jamais des moyens d’action pour lutter contre ces évaluations :
- le boycott des évaluations
- la non remontée des résultats
- la signature d’une pétition, disponible sur notre site internet www.sudeducation.org


https://www.sudeducation.org/Le-ministr ... tions.html
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Re: Education

Messagede bipbip » 22 Jan 2019, 20:55

Enseignement : Les élèves traités comme des poulets élevés en batterie

Tribune libre. Chers Parents d'élèves, dans l'académie de Paris, à la rentrée 2019, on comptera 218 collégiens de plus (qu'en 2018) face auxquels le rectorat annonce la suppression de 30 postes.

Sans être une flêche en statistiques moi-même, je suis en mesure de produire les sous-titres de cette information chiffrée et d’affirmer que dès la rentrée prochaine, vos enfants seront plus nombreux, et en toute aberration, leurs enseignants le seront moins (nombreux, pour ceux qui auraient du mal à suivre). Il est fort possible que cette idée soit pour vous quelque peu abstraite et que vous ne preniez pas la pleine mesure de ce que cela implique et donc pour faire simple, je propose d’utiliser une comparaison.

Chaque année qui passe et qui s’accompagne de suppressions de postes chez les enseignants alors que le nombre d’élèves augmente implique que vos enfants soient de plus en plus souvent traités comme des poulets élevés en batterie. Un seul agriculteur pour des milliers de poules, je vous laisse imaginer les conditions de vie des pauvres bêtes et le désarroi de l’agriculteur qui est par ailleurs mal payé.

Peut-être vos enfants sont ils encore petits ou peut-être pensez-vous qu’ils ont la chance de fréquenter des collèges relativement favorisés mais sachez que tous les établissements scolaires sont affectés et que même protégé dans un collège des beaux quartiers, votre enfant a de plus en plus de chance de se réveiller un matin dans une classe surchargée, avec des profs noyés et/ou non remplacés.

Pour finir dans la grandiloquence je dirai donc ceci : Parents de toutes les académies, unissons nous !


http://www.revolutionpermanente.fr/Ense ... n-batterie
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Re: Education

Messagede bipbip » 22 Jan 2019, 21:45

Budget : les universités voient rouge

Budget insuffisant, gel de postes, mises sous tutelle : la situation financière des universités risque de se compliquer fortement en 2019. Mais la « solution » consistant à augmenter les frais de scolarité des étudiants hors Union Européenne est vivement contestée.

Budget insuffisant, recrutements en baisse : 2019 pourrait bien être une année noire pour les universités. A Lille, par exemple, une cinquantaine de postes seront « gelés » : personnel administratif et enseignants-chercheurs partis dans l’année ne seront pas remplacés par des titulaires ou des salariés en contrat à durée indéterminée (CDI). Et selon les syndicats, une grande partie des facs va connaître une situation similaire.
Cure d’austérité

Nombreux sont les établissements universitaires à avoir adopté des plans de retour à l’équilibre pour pallier leur déficit récurrent. L’université de Lille, dont les difficultés financières avaient été pointées du doigt par la Cour des Comptes, a ainsi inversé la tendance en passant d’un déficit prévu de 6 millions d’euros pour 2018 à un budget 2019 positif de 600 000 euros. Au prix d’une coupe conséquente dans les effectifs. L’Université de Rennes 1 a, elle, carrément été placée sous tutelle du rectorat. Et doit également subir une cure d’austérité, avec la réduction sur trois ans d’au moins 82 emplois (titulaires et contractuels) sur un total de plus de 3.200.

Pourtant, le nombre d’étudiants à l’université, lui, croît chaque année : entre 2010 et 2016, il a augmenté de 12,7 % – et ce n’est pas fini… Sur la même période, les effectifs d’enseignants-chercheurs titulaires dans ces établissements sont passés de 50 621 à 50 739. Une hausse de… 0,2 %.

... https://www.anti-k.org/2019/01/22/educa ... ent-rouge/
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Re: Education

Messagede bipbip » 22 Jan 2019, 23:00

Déclaration de la première coordination nationale des collectifs en lutte pour l’abrogation des réformes Blanquer et Parcoursup

DÉCLARATION DE LA PREMIÈRE COORDINATION NATIONALE DES COLLECTIFS EN LUTTE POUR L’ABROGATION DES REFORMES BLANQUER et de PARCOURSUP du 19/01/2019

La colère monte contre les réformes Blanquer et contre Parcoursup

Les réformes Blanquer constituent une attaque frontale contre le service public d’éducation, donc contre les élèves, leurs parents et les personnels. Nous n’acceptons ni l’explosion des inégalités sociales et territoriales, ni la fin du bac comme diplôme national, ni l’aggravation du tri social dans l’accès à l’enseignement supérieur, ni la liquidation de la filière professionnelle, ni les suppressions massives de postes et les classes de plus en plus chargées.

Rien n’est joué. Nous sommes largement majoritaires à rejeter cette régression sans précédent : nous pouvons faire céder Blanquer. C’est cette conviction qui a conduit à la création de collectifs (locaux, départementaux, académiques ou régionaux) contre ces réformes, regroupant personnels (syndiqué⋅e⋅s et non syndiqué⋅e⋅s) et parents, souvent avec le soutien de sections syndicales, décidant démocratiquement de leurs actions (tracts, délégations, manifestations, grèves, occupations, etc.).

C’est pour unir nos forces et donner une visibilité nationale à notre lutte que nous avons tenu le samedi 19 janvier une première coordination nationale de ces collectifs. Elle était ouverte à toutes celles et ceux qui souhaitent se battre dans le même sens (représentant.e.s d’AG inter-établissement, collectifs sur des points plus précis, « stylos rouges », organisations syndicales, associations de parents d’élèves, lycéen.ne.s). Elle a regroupé des représentant.e.s de 9 collectifs départementaux ou régionaux ainsi que de 30 collectifs ou AG d’établissement provenant de 17 départements différents, parmi lesquels des lycées généraux et technologiques, publics et privés, mais aussi des lycées professionnels. Au total, plus de 100 établissements étaient ainsi représentés. A l’issue de riches débats, nous nous sommes mis d’accord sur une plateforme de revendications nationale et avons commencé à construire un plan de bataille pour gagner.

La Coordination Nationale des collectifs en lutte contre les réformes Blanquer et contre ParcourSup :

1 – exige l’abrogation des réformes Blanquer, sur le bac, le lycée général et technologique, sur le lycée professionnel et sur Parcoursup (loi ORE). Ces réformes font système et nous les combattons toutes. Il n’est pas possible de les amender, ni de bien les appliquer. Elles impliquent nécessairement une dégradation brutale du service public d’éducation, des suppressions de postes massives, la concurrence généralisée entre les établissements et les disciplines, une explosion des inégalités sociales et territoriales Il ne peut être question de réussir si nous nous battons de façon isolée, lycée par lycée pour grapiller provisoirement un poste ici ou là ou une spécialité par-ci par-là. Les conséquences locales inacceptables ne peuvent signifier qu’une seule chose : il faut une bataille générale et unitaire pour renverser ces réformes.

2 – condamne, dans ce cadre, toutes les formes de répressions, administrative et policière et défend fermement la liberté d’expression, de réunion et de manifestation des personnels, des élèves et de leurs parents. Elle apporte son soutien inconditionnel à toutes les victimes de ces répressions.

3- demande une carte élargie du réseau d’éducation prioritaire qui garantisse des moyens spécifiques pérennes humains et matériels.

4- s’oppose à la fermeture des CIO (Centre d’Information et d’Orientation) et à la suppression des postes de Psy-En, illustrant magistralement le double discours du Ministre prétendant améliorer l’orientation tout en fermant les structures qui s’en occupent… pour mieux ouvrir un vaste marché au privé !



Nous ne voulons plus nous battre pour témoigner, nous voulons nous battre pour gagner. En ce sens, la Coordination Nationale appelle à :

1- continuer à créer partout de nouveaux collectifs et à les coordonner à tous les niveaux ;

2- utiliser tous les moyens pour faire grandir la lutte en tenant compte des niveaux de mobilisation variables localement : tracts, affiches et vidéos pour démonter la communication trompeuse du Ministère, réunions avec les parents d’élèves et les élèves, manifestations, occupations d’établissement, grèves, etc., et relaiera toutes les actions entreprises;

3- constuire la grève nationale du 24 janvier avec les organisations syndicales et les organisations lycéennes pour en faire un temps fort de l’action et un tremplin pour franchir un cap ;

4- à réunir, en particulier le 24 janvier, des Assemblées Générales académiques ou départementales de délégué.e.s mandaté.e.s par leurs établissements pour débattre des revendications et des modalités d’action pour gagner. Nous savons que des journées d’action isolées, aussi puissantes soient-elles ne suffisent pas pour gagner. C’est pourquoi nous appelons les personnels à mettre en débat la grève reconductible. Nous soulignons que la grève permet de libérer du temps pour agir, faire des tournées d’établissement, et ainsi construire la mobilisation.

5– s’adresser aux organisations syndicales à tous les niveaux pour qu’elles prennent les mêmes initiatives que celles de l’intersyndicale de l’académie de Créteil et de Rouen : convoquer partout des AG départementales ou académiques de délégué.e.s d’établissement sur la base d’AG locales. Pour avoir la confiance de s’engager dans la lutte, les collègues doivent pouvoir être réuni.e.s pour sentir leurs forces et leur capacité à gagner ensemble.

6- mettre en débat les revendications remontées de certains collectifs qui sont étroitement liées à notre lutte pour défendre le service public d’éducation et combattre pour plus l’égalité sociale et territoriale, notamment : a) le retrait du projet de loi Blanquer sur « l’école de la confiance » et notamment son article 1 (imposition du devoir de réserve aux enseignant.e.s les empêchant de critiquer la politique du Ministère ou de l’administration devant les parents et les élèves) ; b) le retrait du SNU (Service National Universel), revendication des organisations lycéennes ; c) le retrait du décret permettant d’imposer aux enseignant.e.s une 2e heure supplémentaire au-delà de leur service ; d) la hausse des salaires ; e) la titularisation des personnels précaires ; f) l’allègement des effectifs par classe, par exemple 25 maximum et moins en lycée professionnel et en ZEP ; g) le refus de toute suppression de poste ; h) la défense du statut de fonctionnaire d’Etat ; i) le refus du lycée 4.0 (lycée entièrement numérique).

7- mettre en débat dans les AG l’organisation d’une manifestation nationale centralisée à Paris le samedi 2 février, avec le soutien et l’aide des structures syndicales, fédération de parents d’élèves, organisations lycéennes, sur l’exemple de la manifestation régionale organisée à Châlons-sur-Saône le jeudi 24 janvier sur le thème « profs et élèves qui veulent se faire entendre » tout.e.s vêtu.e.s de noir avec des instruments et des objets sur lesquels frapper, ou sur celui de la manifestation régionale de Nevers le samedi 26 janvier.

8– tenir le 2 février une nouvelle Coordination Nationale, plus large et plus massive, pour continuer à faire grandir la lutte.

9– réunir l’argent nécessaire à la construction de la lutte (banderoles, voyages pour la coordination, soutien aux grèves reconductibles, etc.) dans les collectifs locaux et par la mise en place d’une cagnotte en ligne.

10- envoyer au moins trois délégué-e-s avec statut d’observateurs/trices à l’Assemblée des Assemblée des Gilets Jaunes de Commercy samedi 26 janvier pour faire connaître notre lutte et chercher les convergences possibles autour du combat contre les inégalités sociales et territoriales et pour la défense des services publics.

La coordination nationale des collectifs en lutte contre les réformes Blanquer et ParcourSup, avec la participation de membres de :

l’inter-collectifs La Chaîne des Bahuts
Collectif contre les réformes Blanquer et Parcoursup d’Ille-et-Vilaine
Collectif contre les réformes Blanquer et Parcoursup de Loire-Atlantique
Collectif contre les réformes Blanquer et Parcoursup d’Ile-de-France
Collectif des enseignant.e.s inquiet.e.s des Ardennes
Collectif du chalonnais et 71
Collectif contre la casse du lycée professionnel
Collectif « Touche pas ma ZEP ! »
Collectif « Touche pas à mon lycée Pro »

Bourse de travail de Paris, le 19/01/2019


https://www.anti-k.org/2019/01/22/decla ... arcoursup/
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Re: Education

Messagede Pïérô » 31 Aoû 2019, 19:15

Alsace : Un maire fait rouvrir deux écoles en accusant Emmanuel Macron de « mensonge »

EDUCATION Le maire de Roggenhouse, dans le Haut-Rhin, a obtenu la réouverture de deux écoles après avoir accusé Emmanuel Macron d’avoir « menti »

... https://www.20minutes.fr/societe/259265 ... 1567166680
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