Benalla affaire d'Etat

Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 20 Juil 2018, 09:41

Enquête, profil du suspect, réactions politiques… ce que l’on sait de l’affaire Benalla
Un collaborateur de l’Elysée a été identifié en train de molester un jeune homme en marge des cortèges du 1er-Mai. Le point sur l’affaire qui embarrasse l’executif.
L’« affaire Benalla », révélée mercredi 18 juillet par Le Monde, a eu depuis de nombreuses répercussions politiques et judiciaires. La présidence peinait jeudi 19 juillet à couper court à la bronca suscitée par une vidéo montrant Alexandre Benalla, un collaborateur d’Emmanuel Macron, frappant un manifestant le 1er-Mai. Une enquête préliminaire pour violences et usurpation de fonction a été ouverte et l’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie.
... https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... r=RSS-3208



VIDÉO - Quand Alexandre Benalla était présent avec les Bleus et à la panthéonisation de Simone Veil
Alexandre Benalla, le collaborateur d'Emmanuel Macron accusé de violences lors du 1er mai, était présent au côté de l'équipe de France lors de la descente en bus des Champs-Élysées, lundi, ainsi qu'à la panthéonisation de Simone Veil.
... https://www.lci.fr/politique/violences- ... 93695.html

Affaire Benalla : "Ce n'est pas la première fois qu'il vient sur un service d'ordre", selon le syndicat des commissaires de la police nationale
"Alexandre Benalla est très connu dans le milieu policier." David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), a déclaré sur franceinfo, jeudi 19 juillet, que "ce n'est pas la première fois qu'il vient sur un service d'ordre ou qu'il vient se mêler à des services de police", à propos du collaborateur de l'Élysée filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai à Paris.
"Les policiers de la préfecture de police le connaissent parfaitement et le connaissent en sa qualité : c'est quelqu'un qui a un poste très haut placé. En tout cas c'est le sentiment qui est partagé chez les policiers." David Le Barsà franceinfo
Il est "régulièrement sur les dispositifs opérationnels, il pilote différentes choses, sans qu'on sache qui l'a mandaté pour ça. Il est temps que l'enquête vienne démontrer dans quelle mesure M. Benalla outrepasse et se permet de s'attribuer des responsabilités sur des services d'ordre alors qu'il n'en a aucune légitimité", poursuit le syndicaliste, qui rappelle qu'Alexandre Benalla était dans le car de l'équipe de France lors du retour des Bleus après leur titre de champions du monde.
... https://www.francetvinfo.fr/politique/e ... tor=RSS-3-[lestitres]

Affaire Benalla : Macron sous pression, une commission d'enquête mise en place
Alors que l’Élysée fait face à un feu roulant de critiques depuis la mise au jour de l'affaire Benalla, la commission des Lois de l'Assemblée se dote de pouvoirs d'enquête. Une audition du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb est prévue.
... http://www.france24.com/fr/20180720-fra ... -violences
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 20 Juil 2018, 11:07

Affaire Benalla: de nouvelles images montrent le collaborateur de Macron agresser une manifestante



Affaire Benalla. Un deuxième collaborateur de Macron impliqué dans les violences du 1er mai
Alors que l’identification vidéo d'Alexandre Benalla, collaborateur d'Emmanuel Macron, frappant violemment un manifestant ont ouvert une énorme crise politique, de nouvelles révélations sont sorties. Ainsi, un second collaborateur du « président des riches », Vincent Crase, était présent sur les lieux. Et a lui aussi participer à ce lynchage de manifestants.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Affa ... du-1er-mai

Un militant communiste accuse Alexandre Benalla de l'avoir frappé lors de la déclaration de candidature de Macron
Un jeune communiste accuse le chargé de mission de l'Élysée de l'avoir frappé en marge de la déclaration de candidature d'Emmanuel Macron à Bobigny en 2016. Sur une vidéo que s'est procurée BuzzFeed News, on peut voir Alexandre Benalla sortir le militant manu militari.
... https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/ ... .qawW8oKaB




Vidéo. Affaire Benalla : un précédent qui aurait dû alerter
Il y a plus d’un an déjà, en pleine campagne présidentielle, Alexandre Benalla qui assure le service d’ordre du candidat Macron, s’emporte sur un journaliste de Public Sénat. Alertée sur ce comportement jugé inapproprié, l’équipe du candidat « La République en marche » n’avait pas donné suite.
... https://www.publicsenat.fr/article/poli ... rter-88345
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 20 Juil 2018, 13:00

[Affaire Benalla] Nous le savions : la police est une milice !
Témoignage sur la violence d’un membre du cabinet de Macron participant au tabassage d’un manifestant hors de tout cadre légal. Si les médias appuient beaucoup sur la « faute morale » du cow-boy, très peu de gens insistent sur le fait qu’il a été accueilli à bras ouverts par la police.
... https://paris-luttes.info/affaire-benal ... s-la-10624

Violences. Le retour des « barbouzes » de l’exécutif
Alexandre Benalla, collaborateur de l’Élysée, a fait le coup de poing dans la manif du 1er Mai sans être sérieusement sanctionné. Une illustration du clanisme qui règne au cœur du pouvoir.
... https://www.humanite.fr/violences-le-re ... tif-658299


C'est pas 1 mec, c'est un système !

Vincent Crase, un gendarme réserviste et agent d’accueil pour LRM, qui accompagnait les forces de l’ordre lors des manifestations du 1er-Mai en compagnie d’Alexandre Benalla, a été lui aussi placé en garde à vue vendredi en fin de matinée, a annoncé le parquet de Paris « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public » et « usurpation de fonction ».

(...)

Bonjour,Le troisième homme qu'on voit sur les images accompagner une jeune femme ceinturée par Benalla a-t-il enfin été identifié ?

Bonjour. Place de la Contrescarpe, ainsi que sur d’autres images prises dans Paris, un homme en civil accompagne en effet M. Benalla sans jamais s’interposer : il s’agit d’un membre de l’état-major de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), Philippe Mizerski, chargé d’encadrer M. Benalla en tant qu’« observateur » de l’Elysée, selon nos journalistes Soren Seelow et Julia Pascual. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déclaré identifier « formellement » ce policier comme étant celui qui lui « a demandé (…) de [s]e retirer de la marche silencieuse » en hommage à Mireille Knoll, le 28 mars, où il avait été chahuté. Une vidéo atteste de la présence de ce fonctionnaire.

... https://www.lemonde.fr/societe/live/201 ... _3224.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 21 Juil 2018, 08:02

Mafia et État ne sont jamais en rivalité

Avec la création de mercenaires au sein même du parti gouvernemental pour aller casser des opposants, la radicalisation de la police, et les cadeaux du président systématiquement dirigés vers le clan des plus riches, la nature Mafieuse de l’État Macroniste se révèle chaque jour de plus en plus visible.

LA MILICE DE MACRON – A propos de « l’affaire Benalla » –

Paris, le 1er mai dernier. La traditionnelle manifestation se disperse, après avoir été sévèrement réprimée. Au milieu des CRS, deux hommes en civil brutalisent des manifestants. Une jeune femme est violemment attrapée par le cou, un homme est étouffé, et roué de coups au sol. L’agresseur le plus virulent porte un casque appartenant à la police nationale. Pourtant, il n’est pas policier, mais membre de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron. Il intervient en tant que « volontaire », en dehors de tout cadre légal, pour casser du manifestant. Cet homme, c’est Alexandre Benalla, et il est au cœur d’une polémique depuis 24H. Il travaille directement à l’Élysée, parmi les plus proches du président. Pour le moment, le gouvernement reste muet, ou présente les faits comme un acte isolé, une erreur. En réalité, il s’agit d’un scandale d’État, avec de nombreuses ramifications. Macron a couvert une milice secrète et para-légale. Quelques remarques.

1- IL N’Y A PAS UN, MAIS DEUX, VOIRE TROIS AGRESSEURS. Sur les images du 1er mai, aux côtés d’Alexandre Benalla, son ami Vincent Crase, ancien gendarme, participe aussi aux exactions contre les opposants. Mais il y a aussi un troisième homme, lui aussi en civil, pas encore identifié, qui prend le relai de Benalla lorsqu’il exfiltre brutalement une jeune manifestante. Ces hommes semblent eux aussi se connaître, fonctionner ensemble. Du reste, ils disposent de Talkiewalkies, et semblent porter des armes à la ceinture. Combien de « volontaires » proches de l’Élysée ont participé aux violences contre les opposants le 1er mai dernier ? La question reste ouverte. Seule certitude : l’État a autorisé, équipé et armé au moins trois membres du parti au pouvoir pour qu’ils aillent casser du manifestant. Macron couvre donc des milices de choc, en dehors de tout cadre légal, dans la continuité des déclarations guerrières de son ministre Gérard Collomb.

2 – UNE MILICE CONSTITUÉE QUI COMMANDAIT DES ARMES. Les lanceurs d’alertes Wikileaks avaient piraté et diffusé les mails internes au parti En Marche pendant la campagne présidentielle. Dans ces archives, disponibles en ligne, on découvre un échange entre Alexandre Benalla et un magasin parisien de ventes d’armes de défense : LBDLS. L’objet ? Acheter un arsenal paramilitaire. Benalla commande notamment des armes de poing, Flash-Balls et Gomme-Cognes, des balles, des pistolets lacrymogènes, ou encore des boucliers de maintien de l’ordre. Le tout « au nom du mouvement En Marche ». Par ailleurs, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont fondé ensemble la « fédération française de la sécurité privée », ainsi qu’un site dédié à la sécurité : http://k9-group.com, aujourd’hui effacé. Dans ces conditions, vu le degré d’organisation de ce groupe, le plus haut sommet de l’État ne pouvait évidemment pas ignorer les agissement des agresseurs. Il s’agit donc de mercenaires, de barbouzes, dont les violences étaient coutumières. D’ailleurs Alexandre Benalla est accusé d’avoir frappé un militant communiste en 2016, et arraché l’accréditation d’un journaliste en 2017.

3 – UN RAPPORT AMBIGU AUX VIOLENCES POLICIÈRES. Depuis mercredi, ce qui choque les médias et la classe politique, ce ne ne sont pas les innombrables exactions commises contre les manifestants depuis des mois. Ces violences policières ont causé des centaines de blessures, et parfois des mutilations, et ont abondamment été filmées et documentées. Ce qui choque, c’est le caractère « non-règlementaire » des agressions commises par le milicien Benalla. Si les mêmes violences avaient été commises par les CRS ou la BAC, personne ou presque n’aurait réagi. Ce que les médias reprochent à Benalla et ses complices, c’est de ne pas avoir été officiellement policier. Ce qu’on leur reproche, c’est aussi de ne pas avoir été suffisamment discrets, de s’être laissés filmer. Combien d’actes similaires nous sont inconnus ?

4 – LE 1ER MAI : UNE RÉPRESSION HORS NORMES. Lors du défilé du 1er mai à Paris, plus de 300 manifestants ont été arrêtés. Des dizaines d’autres, blessés lors d’affrontements. Parmi les personnes arrêtées, plus d’une centaine ont été enfermées en garde à vue, souvent plus de 48, voire 72 heures en cellule, avant de passer directement devant un juge. Plusieurs manifestants étaient alors envoyés directement en prison. D’autres sont encore poursuivis, mis en examen, et sous contrôle judiciaire, pour leur participation à la manifestation, en attendant leurs procès. Des sanctions massives, et extrêmement lourdes, reposant souvent sur de simples présomptions. C’est donc au même moment, alors que la police arrêtait massivement, et la que justice enfermait à tour de bras, que Benalla et sa milice s’amusaient à faire la chasse au manifestants. En toute impunité.

5 – ENSAUVAGEMENT RÉPRESSIF. L’utilisation de milices en complément de la police n’est malheureusement pas nouvelle. Les attaques commises par des groupes d’extrême droite contre les étudiants mobilisés à Montpellier ou Dijon, ou les attaques de manifestants comme à Lyon ou Nantes font office de répression parallèle. Macron a délégué la « surveillance des campagnes » à des groupes de chasseurs, créant de facto des milices. En même temps, les fractions les plus à droite de la police se radicalisent. Le vote Front National y bat tous les records, et la création de groupes armés composés d’anciens policiers et d’anciens militaires prêts à commettre des attentats racistes – comme l’a montré l’arrestation du groupe baptisé « Action des Forces Opérationnelles » – prouvent cette radicalisation. Des réseaux d’influence poussant à l’armement accru et à l’impunité des forces de l’ordre sont au cœur du pouvoir. Et en retour, l’extrême droite organise des manifestations pour soutenir les policiers auteurs de violences, comme on l’a vu à Nantes, après la mort du jeune Aboubakar en juin, tué par le tir d’un CRS. La boucle est bouclée.

« On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État : ils ne sont jamais en rivalité », écrivait Guy Debord. Avec la création de mercenaires au sein même du parti gouvernemental pour aller casser des opposants, la radicalisation de la police, et les cadeaux du président systématiquement dirigés vers le clan des plus riches, la nature Mafieuse de l’État Macroniste se révèle chaque jour de plus en plus visible.

Sources :

– Les commandes d’armes de Benalla : https://wikileaks.org/macron-emails/emailid/3217

– Les traces du site de sécurité de Benalla et Crase : https://servicehostnet.com/domain/k9-group.com

– Les manifestants du 1er mai, jugé sur « des dossiers vides » : https://www.streetpress.com/sujet/15254 ... black-bloc


https://www.anti-k.org/2018/07/20/mafia ... -rivalite/


Affaire Benalla : il y a quelque chose de pourri dans la Macronie

Mercredi 18 juillet, le Monde révélait, images à l’appui, qu’Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Élysée en tant qu’adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, s’était rendu coupable, le 1er mai, de violences contre des manifestantEs place de la Contrescarpe à Paris, coiffé d’un casque à visière et muni d’un brassard de police. Depuis ces premières informations, les révélations s’accumulent, le pouvoir s’embourbe dans des explications fumeuses, des enquêtes sont ouvertes, et l’affaire Benalla est ainsi rapidement devenue une affaire d’État.

L’Élysée et l’Intérieur savaient

Toutes les informations réunies par la presse démontrent que l’Élysée et le ministère de l’Intérieur étaient au courant des agissements de Benalla, et ce dès l’immédiat après-1er mai. Le 2 mai, Gérard Collomb est ainsi informé des faits. Le ministère de l’Intérieur en informe à son tour la présidence et, le 3 mai, Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, écrit à Benalla pour lui reprocher son « comportement manifestement inapproprié » et pour lui notifier une mise à pied de 15 jours. Une sanction identique est prise contre Vincent Crase, gendarme réserviste comme Benalla dont il est un ami, et collaborateur occasionnel de l’Élysée, également présent place de la Contrescarpe.

La Macronie a-t-elle pensé que la sanction était appropriée ? Si tel est le cas, le moins que l’on puisse dire est que le pouvoir est particulièrement compréhensif à l’égard d’un individu qui s’est rendu non seulement coupable de violences, mais aussi – entre autres – d’usurpation de fonctions, soit des délits passibles de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende… Une sanction qui n’aura pas eu, en outre, de conséquences pour Benalla, présent dans le bus des « Bleus » sur les Champs-Élysées lundi 16 juillet, après avoir été mobilisé lors de l’entrée au Panthéon de Simone Veil, le 1er juillet. Une bienveillance qui contraste avec l’extrême sévérité requise – et mise en œuvre – contre les syndicalistes ou les militantEs solidaires des migrantEs…

Un scandale d’État

La grossièreté de la manœuvre est d’autant plus choquante qu’elle est révélatrice du sentiment d’impunité qui semble régner aux sommets de l’État. On ne peut en effet qu’être stupéfaits face à de tels comportements, qu’il s’agisse de celui de Benalla, confiant au point de se déguiser en flic pour frapper des manifestantEs, ou de l’Élysée qui a cru, du moins dans un premier temps, que la meilleure posture était de rester « droit dans ses bottes », et de faire le pari que « l’affaire » ne prendrait pas trop d’ampleur. Une attitude qui, venant des petits génies de la com’ qui composent la team Macron, est une illustration frappante du fait que le pouvoir jupitérien se croit non seulement tout permis mais pense en outre que tout peut être contrôlé et étouffé si nécessaire.

Et au-delà de l’Élysée, c’est bel et bien à un scandale d’État que nous sommes confrontés. En effet, les ramifications de cette affaire, au fur et à mesure que les jours passent, sont de plus en plus complexes et de plus en plus troublantes : des policiers qui ont accepté de protéger physiquement Benalla à ceux qui, comme on l’a appris ce matin, lui ont transmis illégalement des images de vidéosurveillance, en passant par les révélations sur le « Monsieur sécurité » de Macron, déjà coupable de violences contre des militantEs et des journalistes, et à la tête d’une obscure « Fédération française de la sécurité privée » aux airs de milice, créée en 2016 avec Vincent Crase, il semble que l’on ne soit pas au bout de nos surprises…

Une manifestation de l’air du temps

Notons au passage que la petite musique qui se fait entendre depuis quelques jours, selon laquelle Benalla aurait « déshonoré » la police, a de quoi faire rire jaune. Entre ceux qui tentent de distinguer la « bonne » police des « mauvais » barbouzes et ceux qui ne semblent pas être choqués par les violences perpétrées par l’adjoint au chef de cabinet de Macron mais seulement par le fait qu’elles ont été commises par un usurpateur et non par un « vrai » flic, c’est un étrange front qui se constitue. Car si l’affaire Benalla est révélatrice du fonctionnement de la Macronie, elle est également une manifestation de l’air du temps : celui des violences policières commises en toute impunité, avec la bénédiction et les encouragements du pouvoir, au point qu’un conseiller élyséen y participe directement avec la bienveillance de sa hiérarchie !

Il n’y a rien d’accidentel dans cette « affaire », sinon qu’elle a été rendue publique. La présence d’individus comme Benalla dans les plus hautes sphères de l’État et leur sentiment d’impunité – malheureusement justifié – démontre, s’il en était encore besoin, qu’il y a quelque chose de pourri dans la Macronie. L’affaire Benalla, dont on ne connaît pas encore les futurs développements, pourrait nous en apprendre beaucoup sur les pratiques de ce pouvoir à l’air – faussement – décontracté, moderne et branché, alors qu’il s’inscrit dans une longue tradition, celle des clans qui privatisent l’État pour leurs intérêts et ceux de leurs amis, un processus particulièrement facilité par la nature antidémocratique des institutions de la Ve République. Le barbouze Benalla va probablement être « exfiltré », ce que semble confirmer son licenciement annoncé ce matin, mais ne nous y trompons pas : c’est toute la Macronie qui est en cause et, au-delà, des institutions et un système qui n’ont que trop duré.

Julien Salingue


https://npa2009.org/actualite/politique ... a-macronie
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede clateuf » 23 Juil 2018, 12:20

Communiqué : Même plus beoisn d'être flic pour tabasser
23/07/2018
Les bavures et autres intimidations de la part des forces de « l'ordre » sont déjà plus que fréquentes, on voit maintenant un membre de la garde rapprochée du président Macron en la personne d'A. Benalla jouer au flic en paradant avec le brassard « police » lors 1er mai à Paris. Puis arborant un casque de CRS, il passe à l'arrestations de personnes et au tabassage d'un manifestant devant des CRS et bacceux complices. V. Crase, ami et membre du service de protection de « en marche » est lui aussi pris en flagrant délit d'usurpation d'identité.
L'Etat, à grand renfort de médias, nous a expliqué des semaines durant qu'il fallait condamner la violence des manifestant-e-s et particulièrement des black bloc, par contre celles de la garde rapprochée de Macron doivent être étouffées et minimisées. Il aura fallu 2 mois et demi pour que les vidéos soient rendues publiques et qu'A. Benalla et son comparse V. Crase, gendarme réserviste, soient démasqués. Sous la pression publique, l'Etat, dos au mur, a engagé une procédure de licenciement contre A. Benalla qui a été mis en garde à vue puis mis en examen avec son comparse.
A l'inverse, combien d'arrestations dites préventives avant des manifs ? combien d'heures de garde à vue immédiate pour avoir porté du noir en manif, occupé un lycée ou une fac ? Combien de jours de prison pour avoir jeté un pétard ou cassée une vitrine ? L'Etat se croit tout puissant avec la violence et la répression comme seuls discours, les bavures policières comme celle de l'entourage présidentiel se déroulent en toute impunité.
Comme le disaient si ironiquement les Bérurier Noir, « aux mains de l'Etat, la force s'appelle droit, aux mains de l'individu, elle se nomme crime », combien de temps allons-nous accepter cela ?
La Fédération Anarchiste apporte tout son soutien aux proches et aux victimes d'un Etat toujours plus violent et meurtrier.

Fédération Anarchiste
Avatar de l’utilisateur-trice
clateuf
 
Messages: 128
Enregistré le: 01 Mar 2015, 19:55

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 29 Juil 2018, 22:32

Benalla et l’arc d’extrême droite
L’affaire Benalla, c’est la police qui en parle le mieux. « Nous avons le sentiment que d’une affaire Benalla, on est en train de faire une affaire de police (1) », déclare un syndicaliste policier. Précisément. Et d’ajouter dans un éclair de lucidité dévastatrice : « Ce n’est pas ça la police. Il a ruiné notre image. » Bien sûr, avant d’être dévastatrice, cette lucidité est paradoxale puisqu’elle prend la forme retournée de la dénégation, ce tour du psychisme qui fait dire la vérité mais en énonçant le contraire de la vérité. En lieu et place de « ça n’est pas ça la police » et « il a ruiné notre image », le lecteur attentif aura évidemment rectifié de lui-même pour entendre « la police, c’est tout à fait ça (si ça n’est pas bien pire) » et « il a mis en pleine lumière ce que nous sommes ».
... https://blog.mondediplo.net/benalla-et- ... eme-droite

La nuit, les chiens ne portent pas de matricule
« Benalla est un flic comme les autres. Les flics sont tous des Benalla. »
La nuit, les chiens ne portent pas de matricule
« Benalla est un flic comme les autres. Les flics sont tous des Benalla. »
paru dans lundimatin#152, le 26 juillet 2018
Un lecteur de lundimatin qui était présent le 1er mai dernier place de la contrescarpe nous a transmis ce texte qui revient sur cette journée particulière et sur ce que l’on nomme depuis 4 jours le scandale Benalla.
Sur ce sujet, de nombreuses questions restent en suspens, à commencer par l’efficacité des rustines sémantiques que sont en train de bricoler les communicants du pouvoir. Pour ceux qui nous gouvernent, il va s’agir de plaider la planche pourrie, le bon copain embarrassant ; quitte à pousser Collomb dans les orties. Les observateurs moins naïfs savent que l’infâme Benalla, n’est lui-même qu’un fusible. L’étonnement avec lequel la France médiatique s’aperçoit que le « policier-qui-tabasse-un-manifestant » n’en était finalement pas un, est en soi plus significatif et scandaleux que le scandale lui-même. Si aujourd’hui tout le monde s’entend sur le fait que Benalla est une ordure, n’oublions pas que des centaines de milliers d’internautes l’ont d’abord et spontanément confondu avec un membre des forces de l’ordre et qu’il était, tout comme eux, rétribué pour ses activités.
Alexandre Benalla est un prolongement de la police par d’autres moyens, mais il est aussi l’incarnation du macronisme appliqué au maintien de l’ordre. Au milieu d’une institution policière raide, ankylosée, vaguement tenue aux protocoles, aux habitudes et aux règles de loi, Benalla est le manager pétaradant qui vient mouiller la chemise, fluidifier la structure, motiver le CRS. Son but et sa méthode c’est le pragmatisme et l’efficacité, il gère une manifestation comme d’autres des plans sociaux. Sa manière d’étrangler un manifestant à terre n’est pas gratuite, elle est fondamentalement libérale. Benalla n’est pas un excès mais la logique même du macronisme déployée dans la rue.
... https://lundi.am/La-nuit-les-chiens-ne- ... -matricule

Pour défendre Macron et laver leur honneur, les barbouzes, eux, ont droit à leur 20h
Hier soir, et à la surprise générale, Alexandre Benalla était l'invité du 20h de TF1. Une opération visant à laver son honneur, mais surtout à défendre corps et âme Emmanuel Macron. Mais au delà des propos, le seul fait qu'un barbouze comme Benalla se voie déplier le tapis rouge du journal le plus regardé du pays en dit long...
Alors que l’affaire Benalla ébranle le gouvernement depuis plus d’une semaine, le principal protagoniste du scandale, ou plutôt son « point de départ », avait droit à une explication face aux caméras du journal télévisé le plus regardé de France. Et bien que son discours visât à protéger Macron et attendrir l’opinion publique sur son cas personnel, le passage d’Alexandre Benalla au 20h de TF1 est hautement significatif, au delà même du contenu de son interview, qui était par ailleurs en différé et non en direct.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Pour ... a-leur-20h

Selon le co-rapporteur de la commission d’enquête au Sénat, Benalla exerçait une « mission de police »
Ce vendredi 27 juillet, sur les ondes de RMC, le co-rapporteur de la commission d'enquête au Sénat a dévoilé le contenu d'un document attestant qu'Alexandre Benalla exerçait une « mission de police ». Une version qui contredit de nombreuses déclarations en commission.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Selo ... -de-police
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 19:32

Affaire Benalla : 150 manifestants se sont rassemblés à Paris pour « aller chercher Macron »
Un mot d’ordre qui faisait écho aux déclarations du chef de l’Etat qui a lancé, en pleine affaire Benalla : « s’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher ».
Ils ont pris Emmanuel Macron au mot.
Samedi 28 juillet, environ 150 personnes ont manifesté près du siège de La République en marche (LREM) à Paris pour « aller chercher Macron ». Un mot d’ordre qui faisait écho aux déclarations du chef de l’Etat qui a lancé face à ses équipes et en pleine affaire Benalla : « s’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher ».
« Macron démission, Benalla en prison », ont notamment scandé les manifestants, réunis à l’appel du Front Social, qui fédère des syndicats professionnels (Sud, des branches de la CGT), des syndicats étudiants, ainsi que des collectifs féministes ou d’aide aux sans-papiers. Tenus à distance de l’immeuble qui abrite le parti présidentiel par la police, ils entendaient dénoncer l’« insolence » d’Emmanuel Macron, le comportement d’Alexandre Benalla et les « violences policières ».
... https://www.anti-k.org/2018/07/30/affai ... er-macron/

VIDEO. Affaire Benalla: Christophe Castaner annonce le licenciement de Vincent Crase, salarié LREM
Le délégué général du parti présidentiel était entendu ce matin par les sénateurs sur le rôle de Vincent Crase, employé de La République en marche…
... https://www.20minutes.fr/politique/2315 ... larie-lrem


Ce n'est juste qu'un petit fusible, sans toucher à Benalla qui peut en être un autre, car il est bien question d'un système... :siffle:


DOCUMENT FRANCEINFO. Violences le 1er-Mai : une nouvelle vidéo fragilise la défense d'Alexandre Benalla

Ces images mettent à mal la stratégie de défense d'Alexandre Benalla. Il affirmait, dimanche dans le "JDD", qu'il s'était cantonné au rôle d'observateur au Jardin des Plantes à Paris.

Alexandre Benalla et Vincent Crase sont-ils intervenus aux côtés des forces de l'ordre en marge de la manifestation du 1er-Mai à Paris ? Dans une vidéo que franceinfo et Mediapart se sont procurée, lundi 30 juillet, on peut voir deux hommes ressemblant fortement à Alexandre Benalla et Vincent Crase traîner un manifestant dans le Jardin des Plantes, avant les évènements de la place de la Contrescarpe. Libération avait déjà révélé vendredi que deux plaintes avaient été déposées par deux manifestants pour violences lors des événements du Jardin des Plantes - ce dont franceinfo a eu confirmation.

Alexandre Benalla, Vincent Crase et Philippe Mizerski mis en cause

Un jeune homme et une jeune femme disent avoir été victimes de violences, vidéo à l'appui. Sur cette première vidéo, on distingue trois personnes qui "ressemblent fortement" à Alexandre Benalla, Vincent Crase et Philippe Mizerski, avait indiqué l'avocat de la jeune femme, Grégory Saint-Michel, vendredi à franceinfo.

... https://www.francetvinfo.fr/politique/e ... 74277.html



et



https://www.mediapart.fr/journal/france ... rpellation
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 22:50

Pourquoi l'attribution du grade de lieutenant-colonel à Alexandre Benalla fait polémique
"J'ai pris cette décision en mon âme et conscience et je l'assume. Mais je comprends la colère qu'elle a pu susciter" a déclaré le patron des gendarmes, Richard Lizurey, devant le commission d'enquête du Sénat.
Une promotion fulgurante qui interroge. Parmi les nombreuses révélations qui concernent Alexandre Benalla, celle de son grade de lieutenant-colonel, qui lui a été attribué à l'âge de 26 ans, suscite des remous. L'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron s'est retrouvé nommé en 2017 à cet échelon très prestigieux, souvent octroyé en fin de carrière, alors qu'il n'était qu'un simple brigadier-chef de la réserve opérationnelle de la gendarmerie.
Plusieurs députés de l'opposition ont dénoncé une ascension qu'ils jugent démesurée voire suspecte. Est-il si révoltant que l'ancien garde du corps du chef de l'État ait été nommé lieutenant-colonel de gendarmerie ? Éléments de réponse.
... https://www.francetvinfo.fr/politique/e ... 67945.html

L'affaire Benalla révèle-t-elle une banalisation des violences policières ?
Depuis les révélations du Monde le 18 juillet, "l'affaire Benalla" - du nom d'un proche collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant lors du 1er mai - suscite un scandale sans précédent. De quoi faire élever quelques voix arguant que, d'habitude, peu sont les personnes à s'émouvoir des violences policières... et que tout cela serait a fortiori significatif de leur banalisation dans notre société. Nous en avons discuté avec le chercheur Fabien Jobard, co-auteur d'une Sociologie de la police en 2015.
... https://www.lesinrocks.com/2018/07/26/a ... 111109095/

Alexis Lévrier : « L’intervention d’Emmanuel Macron s’est rapidement transformée en un plaidoyer contre les médias »
Le président est devenu, avec l’affaire Benalla, un tribun populiste, et a utilisé le vocabulaire de la défiance qui rappelle les imprécations outrancières d’un Donald Trump, analyse, dans une tribune au « Monde », Alexis Lévrier, historien de la presse.
Tribune. L’affaire Benalla n’est pas seulement l’acte isolé d’un nervi devenu incontrôlable. Elle pose de nombreuses questions quant à la pratique du pouvoir du président et invite notamment à s’interroger sur la relation singulière qu’il entretient avec la presse. Durant la campagne éclair qui a permis son élection, Emmanuel Macron a théorisé en effet le principe d’un pouvoir vertical, centralisé et incarné par une personnalité forte. Dès 2015, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le 1, il a même mis en évidence l’« incomplétude » propre à la démocratie et souligné la nostalgie des Français pour la figure du roi. Rien d’étonnant dès lors à ce que son utilisation des médias reflète le poids de l’héritage gaullo-mitterrandien, mais aussi le legs de la monarchie ou des deux Empires.
... https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html

Bonapartisme faible
Affaire Benalla. Vers une « orbanisation » du macronisme ?
L'affaire Benalla a révélé à une large majorité de la population les aspects les plus bonapartistes du macronisme. De cette « République » des copinages, ou s'est forgée le clan Macron, à la liberté de la presse qui a été plus que verrouillée, le boomerang lui revenant en plein face, se dévoile de plus en plus l'« orbanisation » du macronisme comme un des traits caractéristiques de ce « nouveau monde ».
... http://www.revolutionpermanente.fr/Affa ... macronisme
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 02 Aoû 2018, 15:54

Devant les enquêteurs, Alexandre Benalla contredit l’Elysee, selon plusieurs médias
Selon les extraits de procès-verbaux de garde à vue que publient plusieurs médias jeudi, l'ancien chargé de mission assure avoir prévenu l'Elysée de sa présence sur les vidéos dès le soir du 1er mai. Ce n'est pas ce que dit, de son côté, la présidence de la République.
Quand Alexandre Benalla a-t-il prévenu l'Elysée de l'existence d'une vidéo montrant une scène violente filmée place de la Contrescarpe à Paris, le 1er mai ? Sur ce point, les deux parties ne disent pas la même chose. C'est ce qui ressort des extraits de procès-verbaux de garde à vue que publient Le Monde et Le Parisien, jeudi 2 août.
... https://www.francetvinfo.fr/politique/e ... 78175.html

Affaire Benalla : les PV d'audition des policiers contredisent la version de l'Élysée
Dans leurs procès-verbaux d'audition, consultés par "Le Monde", les trois policiers mis en examen dans l'affaire Benalla évoquent des liens directs entre le chef de l'Etat et son ex-collaborateur.
... http://www.europe1.fr/societe/affaire-b ... ee-3724010

Benalla et Crase, les deux cow-boys de l’Elysée rattrapés par le colt
Les nouvelles révélations sur les armes détenues par les deux comparses soulèvent de nombreuses questions sur leur acquisition. Et les complicités dont le duo a pu bénéficier.
... http://www.liberation.fr/france/2018/08 ... lt_1670267

Armes à feu, nettoyage d'appartement: les dernières révélations rocambolesques de l'affaire Benalla
Les révélations se poursuivent dans l'affaire Benalla, notamment dans Le Monde qui publie mercredi des éléments de l'enquête judiciaire en cours et dans L'Obs qui évoque un "nettoyage" de l'appartement du chargé de mission de l'Elysée avant l'arrivée de la police.
... https://www.challenges.fr/politique/arm ... lla_604800

VIDÉO - Qui sont les principaux protagonistes de l'affaire Benalla ?
ENQUÊTE - Cinq personnes ont été mises en examen depuis les révélations des agissements, le 1er mai place de la Contrescarpe à Paris, d'Alexandre Benalla, le chargé de mission de l'Elysée en charge de la protection d'Emmanuel Macron. Une affaire qui fait intervenir, de près ou de loin, toute une chaîne de commandement, et remonte jusqu'à l'Elysée. En voici les principaux protagonistes.
... https://www.lci.fr/politique/infographi ... 93865.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 02 Aoû 2018, 17:24

Affaire Benalla : le grand n’importe quoi de la perquisition
Clefs oubliées, refus de transmettre un numéro de téléphone, soupçon de dissimulation de preuves… la perquisition du domicile privé d’Alexandre Benalla s’est déroulée le 20 juillet dans des conditions improbables, et même douteuses.
Alors qu’Alexandre Benalla est en garde à vue le 20 juillet, les policiers de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), en charge de l’enquête, décident de perquisitionner son domicile privé d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Le but de cette opération : récupérer des armes stockées dans une armoire forte. Et autant dire que cette perquisition s’ancre dans la continuité de toute cette affaire rocambolesque.
... https://www.humanite.fr/affaire-benalla ... ion-658848


Macron, cet "homme nouveau" qui pue la vieille politique au service des dominants...
"Faute d’avoir été censuré par le Parlement, il faudra bien que ce pouvoir soit empêché par la société"
Comme l’a opportunément rappelé sur les réseaux sociaux l’historien Nicolas Offenstadt, « l’exercice de la violence physique contre des opposants politiques sans mandat légal, ou avec le soutien implicite des institutions, est un des traits marquants du fascisme ». La violence supposée légitime de l’État y est supplantée par une violence partisane à l’abri d’une privatisation du pouvoir. Si se dire que nous n’en sommes pas encore là est vrai, ce n’en est pas pour autant rassurant. De même qu’idéologiquement, la courte échelle faite à la déchéance de nationalité a donné droit de cité aux refrains xénophobes de l’extrême droite, ce qui se donne à voir et à entendre dans l’affaire Benalla, c’est l’acceptation par ceux qui nous gouvernent de pratiques antidémocratiques fondées sur la violence contre celles et ceux qui les contestent. […]
... http://npaherault.blogspot.com/2018/08/ ... ue-la.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 03 Aoû 2018, 18:54

Alexandre Benalla et les mystères de son passeport diplomatique
Trois semaines après avoir été sanctionné par ses supérieurs, Alexandre Benalla, le garde du corps d’Emmanuel Macron, s’est vu attribuer le 24 mai 2018 un passeport diplomatique.
Dans l’article qu’ils consacrent le 25 juillet dernier à l’ascension d’Alexandre Benalla, Ariane Chemin et François Krug, journalistes au Monde, font les poches du garde du corps d’Emmanuel Macron. Et surprise, mentionnent pour la première fois l’existence d’un passeport diplomatique dans le portefeuille d’Alexandre Benalla, en sus d’un badge H permettant au collaborateur d’Emmanuel Macron d’accéder librement à l’Assemblée nationale.
... https://www.valeursactuelles.com/politi ... ique-97877


Alexandre Benalla n’a pas fait l’objet d’une sanction disciplinaire le 3 mai 2018
Le 3 mai 2018, le directeur de cabinet du président de la République a décidé de suspendre M. Benalla de ses fonctions pour 15 jours. Cette décision sans conséquence sur la rémunération de l’intéressé n’est pas une sanction disciplinaire, mais une simple mesure de gestion administrative prise dans l’intérêt du service.
L’affaire Benalla n’est pas seulement l’histoire d’une dérive comportementale individuelle. Elle révèle aussi, en direct et instantané, la part de médiocrité et de mauvaise foi inhérente à toute organisation publique – ici, chose exceptionnelle, de la présidence de la République –, ainsi que les artifices destinés à les masquer. Le plus grossier d’entre eux a consisté à faire croire qu’Alexandre Benalla a été « sanctionné » le 3 mai 2018 par le directeur de cabinet du président de la République avec une retenue sur sa rémunération.
... https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/ ... tor=CS3-67
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 04 Aoû 2018, 16:20

1er-Mai au Jardin des Plantes : "Il se tord de douleur, Benalla lui fait une clé de bras"
"L'Obs" a retrouvé l'auteur de cette photographie prise au Jardin des Plantes, le 1er-Mai. Une nouvelle pièce à charge dans le dossier Benalla.
La photo est apparue mardi soir sur les réseaux sociaux, sortant de l'anonymat d'une banque d'images américaine. Dans la foulée des révélations de "Libération" et Mediapart, elle symbolise les agissements d'Alexandre Benalla et Vincent Crase au Jardin des Plantes le 1er-Mai, qui ont déclenché lundi l'ouverture d'une nouvelle enquête pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique".
On y voit le cri de douleur et d'impuissance d'un jeune manifestant, fermement empoigné par les deux hommes : capuche grise pour l'un (Alexandre Benalla), lunettes noires, brassard et bâton télescopique pour l'autre (Vincent Crase), le tout sous les regards impassibles d'un cordon de CRS. Au fond se dessine la façade de l'école de botanique, alors que les touristes et les familles de visiteurs sont encore nombreux dans le Jardin.
Le "chaperon" censé encadrer les deux macronistes dans leur mission d'observation de la manifestation, le major Philippe Mizerski, se tient stoïquement à leurs côtés. D'après les différentes vidéos révélées par nos confrères, le commissaire à la direction de l'ordre public et de la circulation accompagne Alexandre Benalla et Vincent Crase tout au long de la journée, et ne semble pas broncher lorsque ces derniers aident activement à l'interpellation de plusieurs manifestants, d'abord au Jardin des Plantes puis place de la Contrescarpe en début de soirée.
... https://www.nouvelobs.com/justice/20180 ... -bras.html

Affaire Benalla: Pas d'élargissement des investigations à la disparition du coffre contenant des armes
ENQUÊTE Le parquet a refusé d’élargir le champ d’investigation des juges d’instruction à une dissimulation de preuves, a indiqué vendredi une source judiciaire...
... https://www.20minutes.fr/faits_divers/2 ... nant-armes
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede Pïérô » 05 Aoû 2018, 01:42

L’affaire Benalla : l’État, toujours au-dessus des lois

Suite à la manifestation du 1er mai dernier, les images des manifestants saccageant le restaurant d’une grande enseigne capitaliste avaient tourné en boucle sur toutes les chaînes de télévision pendant plusieurs jours, avec, en prime, les condamnations des éditorialistes et politiques de tout poil, le président Macron en tête. Une vidéo montrant des CRS ainsi que des personnes habillées en civil mais équipées de brassard et de casque de police passant à tabac un jeune homme, était alors passée plutôt inaperçue sur la plupart des grandes chaînes. La scène était sûrement un peu trop banale pour provoquer une indignation générale. Des flics en civil ressemblant fortement à des baqueux violentant sans raison apparente des manifestants, pour le coup, visiblement inoffensifs, on voit ça régulièrement. De son côté, la police des polices, l’IGPN, après avoir vu les vidéos amateurs de « l’interpellation musclée » des deux manifestants par Alexandre Benalla et Vincent Crase, avait alors jugé les « gestes techniques mal maîtrisés » mais n’y avait pas vu « d’usage de la violence illégitime ». Le proche de l’Elysée aurait donc été un vrai flic, son nom serait venu s’ajouter à la longue liste des policiers blanchis dans la réalisation de leurs basses œuvres. On voit bien là l’hypocrisie de la frontière entre violence légitime et illégitime. L’affaire nous rappelle aussi, s’il en était besoin, que le dispositif sécuritaire de vidéo-surveillance n’est toujours qu’un outil au profit des puissants : si les images collectées par la caméra le jour du 1er mai ont ainsi bien servi à poursuivre des manifestants, elles n’ont surement pas aidé à révéler cette affaire.

Il y a maintenant plusieurs jours, une enquête du Monde a révélé que l’un des deux hommes sur la vidéo n’était autre qu’Alexandre Benalla, ancien garde du corps de Macron pendant la campagne, puis adjoint au chef de cabine du désormais président. Celui-ci se prenant visiblement, ce jour de 1er mai pour un apprenti milicien. Car n’en déplaise aux détracteurs systématiques de la presse, au-delà des éditorialistes qui défilent sur les plateaux télé pour déverser leur bouillie libérale sur les plateaux télé, il reste aujourd’hui de nombreux journalistes qui réalisent un travail d’investigation et d’enquête salutaire et indispensable. Après avoir nié être au courant des agissements de Benalla, le gouvernement, par la voix de Collomb a bien été obligé de reconnaître que ce dernier était informé dès le 2 mai des pratiques musclées de Benalla durant la manifestation. Mais le gouvernement qui semble si adepte des procédures de licenciement puisqu’il s’emploie à les faciliter par ses réformes successives du code du travail, a jugé dans un premier temps la bévue bien mineure pour se séparer de l’intéressé. Quinze jours de mise à pied avec maintien de salaire (dont on ne sait visiblement même pas si cette mise a pied a été véritablement effective) suffiront pour ce proche de l’Élysée qui se travesti en policier et tabasse du petit manifestant. Ce n’est que contraint et forcé par le flot de révélations et le scandale qui s’en est suivi que le pouvoir politique en place a entamé une procédure de licenciement à l’encontre du flic improvisé.

Depuis, la confusion est générale. Plus l’on remonte le « fil Benalla », plus les révélations embarrassantes pour le pouvoir tombent : voiture de fonction hors-norme, passe à l’assemblée nationale, nomination arbitraire au rang de lieutenant-colonel, etc. À l’heure où ces lignes sont écrites, une nouvelle vidéo montrant l’intéressé en train d’interpeller des manifestants dans le jardin des plantes fait sauter en éclat la ligne de défense jusque-là déployer par Benalla : la scène place de la Contrescarpe est visiblement loin d’être isolée et il s’agissait bien d’une participation active et régulière du proche de l’Élysée aux actions policières. Pour Macron, ancien candidat qui s’est fait élire à la présidence en prônant la transparence et la méritocratie – pour mieux légitimer sa politique de destruction massive des acquis sociaux et des protections institutionnalisées -, et en convoquant l’image d’un monde politique nouveau venant rompre avec les magouilles historiques des politiques, la mise à jour du pouvoir démesuré dont était visiblement investi cet adjoint au chef de cabinet ainsi que le trouble qui plane encore sur la nature de ses missions, dévoile le cynisme du président jupitérien.

De son côté, l’opposition est passée à l’offensive, voyant, au travers de cette affaire, l’opportunité de porter un coup à celui qui, un an plus tôt, les a tous supplanter à leur propre jeu électoral. Chacun tente depuis de récupérer l’affaire à son compte en cherchant à apparaître comme le fer de lance de la contestation. Mais, ne nous y trompons pas. Si Macron se constitue bien comme un animal politique, dans une certaine mesure, inédit de par la manière dont il se croît investi des pleins pouvoirs et d’une mission sacrée de libéralisation et de casse sociale, il est loin d’être le premier homme politique ou chef d’État à avoir couvert et organiser des pratiques s’embarrassant peu de ses propres règles de droit.

En ce sens, l’affaire Benalla illustre parfaitement la logique propre de l’État qui sécrète des lois pour légitimer et assurer sa domination, mais ne s’embarrasse pas du respect de son propre système législatif quand il s’agit de défendre ses intérêts. Le fait qu’une relative « nouvelle classe politique » comme celle que représente Macron, rompant avec les parcours classiques des politiciens professionnels et pour parti issu de la fameuse « société civile » – ou plus précisément des sphères dirigeantes de l’entreprise et de la bourgeoisie – ne change strictement rien au problème. L’État et les partis politiques qui gravitent autour et qui tentent de capter et d’assujettir nos espoirs d’émancipation avec leurs promesses parlementaristes ne pourront jamais être des alliés dans notre lutte pour une société plus juste et égalitaire.

En tant qu’anarchiste, il nous appartient de rappeler qu’il n’y a rien à attendre de l’État – si ce n’est, pour le moment, de le contraindre à sauvegarder voire développer, nos droits et nos services publics -, que les lois qu’ils fixent, tout en étant le plus souvent au bénéfice des puissants, suivent des règles d’application à géométrie variable selon la place que l’on occupe dans le système de domination politique, économique et social. Le personnage de Benalla est à l’image du pouvoir macronien et plus généralement de la classe politique : autoritaire, cynique et peu scrupuleux. C’est pourquoi, il est urgent de pas succomber aux sirènes du parlementarisme activée par l’opposition d’aujourd’hui, qui sera classe dirigeante et autoritaire demain, et d’investir nos énergies et nos espoirs uniquement dans nos structures de classe et ce surtout alors que le gouvernement ne semble pas apaisé dans sa frénésie libérale et nous prépare, pour les temps à venir, encore plus de lois libérales et anti-sociales, notamment celle visant la réforme des régimes de retraite.

Groupe anarchiste Salvador-Seguí
31 juillet 2018


https://salvador-segui.org/2018/08/03/c ... e-benalla/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 05 Aoû 2018, 13:50

Du rififi en macronie ?

Affaire Benalla. Collomb va t-il servir de fusible ?

C'est dans son édition du 1er août que le Canard Enchaîné a divulgué cette information. Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, pourrait payer les pots cassés de l'affaire Benalla, et servir de fusible.

Depuis le 18 juillet, l’affaire Benalla secoue l’Elysée. Entre les multiples révélations et la mise à nu de l’envers du décor, l’été est pour le moins agité pour l’éxécutif, alors que le mois de septembre, synonyme de rentrée sociale, approche à grand pas. Dans son édition du 1er août, le Canard Enchaîné a laché une petite bombe : Emmanuel Macron, à l’instar d’autres personnalités importantes au sommet de l’Etat, serait « furieux » de la ligne tenue par Gérard Collomb.

« Collomb se trouve fragilisé par l’ensemble de la séquence Benalla, tant vis-à-vis de l’opinion publique, où il apparaît comme un ministre de l’Intérieur qui n’est au courant de rien, que de son administration, aux yeux de laquelle il n’est plus le chef, et vis-à-vis de Macron, qu’il n’a pas protégé, au contraire » a ainsi révélé une source proche de l’Elysée au Canard. Il faut dire que la ligne tenue par le ministre de l’Intérieur n’a absolument pas convaincu, notamment lorsqu’il a affirmé par exemple ne pas connaître Alexandre Benalla, cela l’a particulièrement discrédité.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Affa ... de-fusible
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Benalla affaire d'Etat

Messagede bipbip » 07 Aoû 2018, 07:12

Service d’ordre. Des barbouzes à Benalla, l’histoire des flics du palais
En réorganisant la sécurité de l’Élysée, Alexandre Benalla s’attelait à un projet qui ressemble à ce qu’ont mis en place d’autres chefs de l’État sous la Ve République.
Benalla, gorille à la main lourde. Benalla, bagagiste. Mais aussi Benalla, expert en réorganisation des services de sécurité du chef de l’État, en qualité d’adjoint au directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. Le projet, présenté par courrier aux personnels de la présidence en juillet, était bien avancé et devait sortir du bois en septembre.
L’idée : que le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé de quasiment 80 policiers et gendarmes, soit sous la seule autorité de l’Élysée. « Cela signifie que la protection du président pourrait se faire en dehors du tout contrôle, pointe, auprès du Monde, Frédéric Le Louette, président de Gend XXI, association professionnelle de défense des intérêts des gendarmes. L’Élysée aurait la possibilité de confier à des gens sans aucune formation sérieuse, comme Alexandre Benalla, la direction des opérations, sans que personne (ne) puisse intervenir. » D’où les allusions, dès les premières révélations de l’affaire Benalla, à une forme de « police parallèle », en préparation ou en cours (au vu du comportement de l’homme sur les vidéos), qui serait au-dessus des forces de police.
... https://www.humanite.fr/service-dordre- ... ais-658812

Exécutif. L’affaire Benalla est loin d’être terminée
Si la Macronie tente tous les jours de tourner la page en ciblant une faute individuelle, les faits établis, en attendant le travail de la justice, mettent de plus en plus en cause l’Élysée.
... https://www.humanite.fr/executif-laffai ... nee-658840
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Suivante

Retourner vers France

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 11 invités