Apprentissage : les régions claquent la porte de la concertation
Les régions qualifient de « mascarade » la concertation, « sursoient » à leurs investissements dans les centres de formation d'apprentis et demandent à être reçues en urgence par Edouard Philippe.
Déjà passablement compliquée à cause des questions de budget, la relation des régions avec le gouvernement a viré à l'orage. Mettant leur menace à exécution , celles-ci ont annoncé jeudi matin qu'elles se retiraient de la concertation sur la réforme de l'apprentissage , dénonçant un exercice « totalement factice et qui confine désormais à la mascarade ».
« Nous avons mis un terme [...] à notre participation à la pseudo-concertation organisée par le gouvernement dans le cadre de la réforme de l'apprentissage », a déclaré David Margueritte, le président de la commission emploi-formation-apprentissage de l'association Régions de France.
Investissements gelés
Signe que le ton est monté : la veille, dans un courrier à Edouard Philippe auquel les régions demandaient un rendez-vous urgent après avoir rappelé leurs arguments, la menace ne portait que sur une « suspension ». Menace assortie toutefois d'une décision de « surseoir à tous les projets d'investissement » dans les centres de formation d'apprentis (CFA).
A l'origine de ce coup de sang, il y a, dénoncent les régions, la volonté du gouvernement de leur retirer le pilotage de l'apprentissage pour le confier aux branches professionnelles. C'est bien ce qui se dessine, l'exécutif considérant que l'apprentissage ne se développera pas tant qu'il restera sous la coupe d'un système administratif, quel que soit son échelon, national ou local.
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