Après Lille, la justice annule l’encadrement des loyers à Paris
Dans un jugement rendu mardi, le tribunal administratif de Paris a annulé les arrêtés mettant en œuvre l’encadrement des loyers dans la capitale.
L’encadrement des loyers à nouveau désavoué. Dans un jugement rendu mardi 28 novembre, le tribunal administratif de Paris a annulé les arrêtés mettant en œuvre la réglementation dans la capitale. Le 17 octobre, c’est un jugement du tribunal administratif de Lille qui avait annulé cette mesure dans la commune lilloise.
Comme pour Lille, le gouvernement, seul à en avoir la possibilité, a rapidement fait part de sa décision de faire appel pour Paris. Cécile Duflot, à l’origine de cette loi lorsqu’elle était ministre du logement, a demandé, mercredi matin, sur France Inter que le gouvernement « tienne sa promesse » et que la loi soit appliquée. Selon elle, l’encadrement « marche bien ». C’est pourquoi elle réclame qu’il soit élargi « à l’ensemble de l’Ile-de-France » et dans toutes « les communes qui en ont besoin ».
Le principe de l’encadrement des loyers, entré en vigueur à Paris le 1er août 2015 et à Lille le 1er février 2017, devait obliger les propriétaires à respecter un prix plafond, fixé selon le secteur géographique et le type de logement, au moment de conclure un bail. Ainsi, le loyer d’un logement ne pouvait-il dépasser de 20 % un loyer de référence fixé par arrêté préfectoral, ni lui être inférieur de 30 %.
La loi prévoyait ce dispositif dans vingt-huit agglomérations considérées comme des « zones tendues », mais Manuel Valls, premier ministre à l’époque, avait finalement décidé de ne l’appliquer qu’à Paris et là où les maires en feraient la demande. C’est cette décision que conteste la justice, à Lille comme à Paris.
Le tribunal administratif de Lille avait en effet estimé que « le dispositif de plafonnement des loyers ne pouvait pas être appliqué dans la seule commune de Lille et se limiter aux seules communes volontaires, mais doit être mis en œuvre dans l’ensemble de l’agglomération lilloise (…) qui comprend 59 communes et doit être regardée dans son ensemble comme constituant une zone tendue ». Une décision qui a été « transposée » à Paris, comme l’avait suggéré la rapporteuse publique lors d’une audience le 14 novembre.
... http://www.lemonde.fr/logement/article/ ... G95SIyz.99