Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 05 Aoû 2017, 16:58

Travail du dimanche, quelles compensations pour les salariés dans les commerces ?

Faire travailler ses salariés le dimanche en zones C et T est réglementé. Pourtant de nombreux commerces ne sont toujours pas en conformité avec la loi.

Normalement tous les commerces et toutes les entreprises situés dans des zones commerciales (ZC) ou touristiques (ZT et ZTI) ainsi que les gares doivent, depuis ce 1er août 2017, être en conformité avec la loi Macron du 6 août 2015 pour bénénficier d'une dérogation permanente de travail de leurs salariés.

Ils doivent donc avoir négocié un accord collectif sur le travail du dimanche. C’est loin d’être le cas et c’est illégal.

D’où la décision du gouvernement de prolonger d’un an, soit jusqu’au 1er août 2018, la période transitoire de mise en conformité pour les sortir de cette illégalité – article 7 du projet d eloi du 27 juillet 2017

Comment ça se passe pour les salariés concernés ?

... https://www.humanite.fr/travail-du-dima ... ces-639573
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 07 Sep 2017, 20:50

Exploitation

La Poste. La filiale « Chronopost » livrera des colis le dimanche

La direction de La Poste a pris la décision de livrer les colis le dimanche par le biais de sa filiale « Chronopost » pour répondre à la concurrence dans le E-commerce qui se développe grandement depuis déjà quelques années.

... http://www.revolutionpermanente.fr/La-P ... e-dimanche
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede Pïérô » 17 Sep 2017, 01:36

Avec Chronopost, le travail du dimanche gagne encore du terrain

L'entreprise livrera désormais le dimanche matin dans les grandes villes. La CGT et Sud dénoncent une décision unilatérale.

Le principe du repos dominical, déjà bien ébréché par la loi Macron en 2015 qui autorisait l'ouverture de très nombreux magasins le dimanche, est de nouveau attaqué, cette fois-ci dans le secteur de la livraison.

Chronopost, la filiale de livraisons de colis du groupe La Poste, a annoncé jeudi qu'elle assurerait désormais des livraisons le dimanche dans les quatorze principales villes de France et en Île-de-France à compter du 19 novembre.

« Nous allons déployer cette solution sur 1 000 codes postaux qui correspondent à 50 % de la population française, avec la possibilité d'être livré le dimanche entre 9 heures et 13 heures », a détaillé lors d'une conférence de presse le directeur de la communication de Chronopost, Frédéric Bernard.

Cette décision intervient alors qu'une expérimentation d'un an a été réalisée, avec le site de commerce en ligne CDiscount, à Paris et dans les Hauts-de-Seine, avec en moyenne plusieurs centaines de livraisons chaque dimanche.

« Il nous manquait un jour de livraison et cela répond aux attentes de nos clients. 92 % de ceux que nous avons interrogés voulaient avoir le choix entre le samedi et le dimanche, 38 % étaient même prêts à payer plus cher dans ce but », a détaillé M. Bernard, qui souligne également « une forte attente du côté vendeur ».

Les syndicats protestent

Chronopost espère atteindre les 10 000 livraisons lors du dimanche précédent Noël et vise pour 2018 « un rythme de croisière de 15 000 colis livrés » chaque dimanche.

En moyenne, l'entreprise livre 600 000 colis par jour en France, dont 190 000 en provenance des entreprises de commerce en ligne.

Les syndicats CGT et SUD ont contesté cette décision « unilatérale », estimant qu'il s'agissait d'un « bouleversement profond pour l'entreprise comme pour ses salariés » ainsi que pour les « organisations du travail et la qualité du service rendu, tout comme la répartition des jours travaillés dans la semaine ».

... https://www.politis.fr/articles/2017/09 ... ain-37570/
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 11 Jan 2018, 19:59

Pays basque : les élus refusent des ouvertures dominicales, Leclerc coupe ses aides aux assos

A Hasparren, le patron du magasin Leclerc Express a décidé de ne plus accorder son aide au CCAS. Mesure de rétorsion, après le refus municipal de le laisser ouvrir l’entièreté des deux derniers dimanches de décembre 2018

Chacun appréciera l’élégance du geste. À Hasparren, le patron du magasin Leclerc Express a décidé de ne plus accorder son aide au centre communal d’action sociale (CCAS). Des élus locaux évoquent le même traitement appliqué à l’ensemble des associations jusqu’alors sponsorisées par l’enseigne. Mesure de rétorsion, après le refus municipal de la laisser ouvrir l’entièreté des deux derniers dimanches de décembre 2018.

L’assemblée des édiles haspandars s’est réunie le 29 novembre dernier. Parmi les dossiers à trancher, l’urticante ouverture des commerces de la commune les dimanches 23 et 30 décembre prochains. Plus précisément les après-midi, en ce qui concerne Leclerc Express : les boutiques alimentaires pouvaient déjà ouvrir le matin. La loi permet depuis 2016 les « dimanches du maire ». Sur décision du Conseil municipal, le premier magistrat peut accorder des ouvertures exceptionnelles, dans la limite de 12 dates par an (les communes doivent décider avant le 31 décembre de l’année précédente). Cette fois, ce fut « non ». Et nettement. Vingt votes contre la mesure, sept voix favorables seulement et deux abstentions.

Plume acide

Affaire classique. Affaire classée ? Nenni. Gilles Gandon, le président de la société Sodibay, qui détient la moyenne surface d’Hasparren, prend la plume pour un courrier laconique au maire, Beñat Inchauspé. Il ne signera plus son chèque traditionnel au CCAS. L’association soutient les habitants les plus fragiles, confrontés à la précarité.

Le premier magistrat préside la structure. C’est lui qui décachette la missive revancharde, datée du 11 décembre. Gilles Gandon y tire un trait sur l’entente jusqu’alors en vigueur : « Compte tenu de votre position pour l’ouverture des commerces sur votre commune les dimanches de décembre 2018, nous sommes contraints de mettre un terme au partenariat que nous partageons depuis de nombreuses années. » Et d’enfoncer le clou, acide : « C’est avec un certain regret que nous avons pris cette décision qui découle de l’avis de votre Conseil municipal. »

Beñat Inchauspé répond à l’entrepreneur quelques jours plus tard. Il prend acte de « l’arrêt de (sa) générosité » à l’endroit « des personnes défavorisées » de la commune. « Sur le fond, je ne peux que déplorer une telle attitude », écrit-il. Le maire aussi manie l’ironie : « Votre conception de l’économie solidaire et désintéressée ne vous fait pas honneur. » Il promet de « diffuser très largement » leur échange de correspondances. Ces lignes attestent la parole tenue…

« Pression sur les élus »

Dans un communiqué, le groupe abertzale de gauche Herritarrekin s’élève contre « ce qui (lui) semble scandaleux ». Il convient qu’un acteur privé n’a pas « à se justifier sur le versement ou non de subventions aux associations ». Mais l’opposition municipale fustige l’attitude qui consiste à « prendre le secteur associatif en otage et le forcer à faire pression sur les élus ». Herritarrekin insiste sur l’aide au CCAS « qui concernait depuis plusieurs années l’opération de Noël pour les enfants des milieux défavorisés ».

Selon les élus abertzale, plusieurs associations auraient à pâtir du coup de sang du chef d’entreprise. Et « il semblerait que d’autres commerces aient utilisé le même argument pour remettre en question leur soutien à des associations ». Ou comment des acteurs de la vie locale, très majoritairement bénévoles, se retrouvent victimes collatérales d’appétits commerciaux qui les dépassent.

Mardi soir, nos tentatives de joindre Gilles Gandon s’étaient arrêtées aux portes de son secrétariat.


http://www.anti-k.org/2018/01/08/pays-b ... aux-assos/
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede Pïérô » 25 Fév 2018, 13:15

TRAVAIL DOMINICAL : LA DOUBLE TRAHISON D’ANNE HIDALGO

Non contente d’être devenue dans les faits une partisane de la loi Macron étendant le travail dominical, la Maire de Paris vient de franchir un nouveau degré dans le reniement en demandant au Préfet de classer en zone commerciale la « zone touristique internationale » des Olympiades, pourtant récemment annulée par le Tribunal administratif.

Tout avait pourtant bien commencé : les salariés du commerce et leurs organisations pouvaient s’appuyer sur la volonté de la municipalité parisienne, exprimée dès 2010 suite au vote de la loi Maillé qui écornait déjà ce principe, dans leur lutte pour la préservation du repos dominical. Et c’est cette même Anne Hidalgo, ex-inspectrice du travail devenue maire, qui n’avait pas de mots assez durs pour fustiger le recul de civilisation ainsi imposé par l’ancien ministre de l’Economie.

La première édile avait même saisi le Conseil constitutionnel, qui lui a donné raison en 2016, en lui attribuant, au détriment du Préfet, la compétence de définir les dimanches annuels d’ouverture des commerces de la capitale. Las, plutôt que d’ouvrir une négociation tripartite entre la ville, les organisations syndicales de salariés ̶ dont celles qui composent le CLIC-P ̶ et d’employeurs du secteur, c’est au maximum de douze dimanches d’ouverture auquel la ville s’est rangée depuis deux ans…

Une élection présidentielle plus loin et l’engagement de la mise en place d’un observatoire annuel du travail dominical envolé, la Maire, sans organiser un quelconque débat y compris au sein de sa majorité, demande désormais que soit classée en zone commerciale la défunte zone touristique internationale des Olympiades. Un tel classement constituerait une première dans la capitale qui ravira, à n’en pas douter, les élus LREM du Conseil de Paris qui réclament déjà le classement de toute la ville en ZTI.

Après la désastreuse transition de Vélib’ où les salariés, avec notre soutien et celui de la CGT, n’ont pu compter que sur leur détermination pour conserver leur emploi et leur dignité, Madame Hidalgo démontre à nouveau qu’elle est un caméléon politique, prompt à épouser l’air du temps fût-il vicié. Elle devrait pourtant se souvenir, à défaut de se préoccuper des travailleurs du commerce parisien qui, pour leur écrasante majorité, n’ont pas les moyens d’habiter Paris et donc de pouvoir œuvrer à sa réélection en 2020, que, en politique, les électeurs préfèrent l’original à la copie.


https://blogs.mediapart.fr/laurent-dego ... -hidalgo-0
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Messagede bipbip » 22 Mar 2018, 18:10

Travail le dimanche, quels droits pour les salariés alors que sa généralisation est en marche ?

Travailler le dimanche pour revitaliser les centres-villes est ce que propose le rapport-marcon remis lundi 19 mars au ministre de la Cohésion des territoires. Et le droit des salariés dans tout çà ?

Ce rapport propose trois pistes pour généraliser le travail le dimanche en centre-ville :

1.- supprimer la règle de fermeture des magasins de moins de 3 000 m2 à dominante alimentaire le dimanche à 13 heures,

2.- donner la liberté à chaque entreprise de choisir ses jours et heures d’ouverture moyennant contreparties négociées avec le personnel,

3.- favoriser l’ouverture des commerces le midi.

Dans le même temps, les grandes villes veulent étendre les ZT (Zones Touristiques) et ZTI (Zone Touristiques Internationales) à l'ensemble de leur territoire parce que, dans ces zones, le travail dominical y est autorisé... en pemanence. Ce qui permet entre autre d'échapper (c'est la seule dérogation pour l'instant) au code du travail sur la question du volontariat des salariés (lire ci-après)

C'est à l'ordre du jour du Conseil de Paris qui se tient ces 20, 21 et 22 mars et c'est ce qu'a demandé le porte-parole du gouvernement, Benajamin Griveaux. Il a certes rappelé que "travailler le dimanche reste un choix pour les commerçants (vraiement ?) et que ce soit décidé avec les employés sur la base du volontariat."

Et pourquoi ne pas l'étendre à toute la France puis 24 h sur 24 h ? En effet, comme le souligne Karl Ghazi, porte-parole de la CGT Commerce : "la création de ZT et de ZTI favorise des phénomènes pervers notamment quand les boutiques situées en lisière réclament des dérogations pour faire face à la concourrence des commerces ouverts le dimanche."

... https://humanite.fr/travail-le-dimanche ... che-652241
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 26 Avr 2018, 21:53

ZTI : la justice impose des limites à la ! loi Macron

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https://www.solidaires.org/ZTI-la-justi ... loi-Macron
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 17 Mai 2018, 07:03

Travail le dimanche, les ZTI et la revitalisation des centres villes ont bon dos

Les ZTI (Zones touristiques internationales) ont bon dos, elles permettent aux commerces d’ouvrir le dimanche et de demander aux salariés de travailler. Sauf quand le tribunal administratif dit non.

Ainsi le tribunal administratif de Paris a annulé 3 ZTI à Dijon, Paris Maillot-Ternes et Paris Saint-Emilion Bibliothèque avec pour obligation de rétablir le repos dominical dans ces secteurs… sauf si le Gouvernement fait appel dans les 4 mois.

Rappelons que la création de ces zones touristiques internationales qui autorisent l’ouverture des commerces, dimanches et soirées jusqu’à minuit, ont été instituées par l’article 242 de la loi Macron du 6 août 2015

Saisi par le CLIC-P - comité de liaison intersyndical du commerce de Paris - qui regroupe les syndicats CGT, Solidaires, SUD, CFDT, CGC et UNSA, le tribunal administratif de Paris a estimé dans son JUGEMENT DU 18 AVRIL 2018 considère que « chacune de ces zones ne disposent pas d’un rayonnement international, n’est pas desservie par des infrastructures de transport d’importance nationale ou internationale et ne connaît pas d’affluence de touristes exceptionnelles. »

... https://www.humanite.fr/travail-le-dima ... dos-655235
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 18:23

Zone Touristique Internationale de Dijon : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre

Édouard Philippe a annoncé le 19 juillet avoir trouvé des « solutions » pour « préserver » les ouvertures dominicales dans la zone touristique internationale (ZTI) de Dijon, récemment annulée par la justice. Les salarié·es du centre-ville de Dijon devront donc probablement travailler le dimanche.

Le 25 juillet 2016, un arrété publié le samedi suivant au Journal Officiel, délimitait officiellement la zone touristique internationale (ZTI) de Dijon. Cette zone voyait le jour dans le cadre de la loi Macron du 6 août 2015, en même temps que vingt autres ZTI : douze à Paris et neuf en province. Ces ZTI sont définies comme des zones "de rayonnement international", avec une "affluence exceptionnelle de touristes étrangers", ces derniers étant à l’origine d’un "flux important d’achats". Concrètement elles permettent aux commerces qui s’y trouvent de baffouer le droit au repos dominical des salarié·es, en ouvrant le dernier jour de la semaine et le soir jusqu’à minuit.

Le maire, François Rebsamen se félicitait alors de l’obtention de ce titre : « ce classement offre de nouvelles perspectives à l’aube d’un nouveau départ pour Dijon ; une capitale régionale tournée vers le tourisme international, permettant aux commerçants qui le souhaitent de profiter de ce nouvel élan ». Son adjointe aux commerces, Danielle Juban évoquait quant-à-elle une « bonne nouvelle pour les enseignes », et garantisait que cette ZTI « n’est que le début d’une démarche plus large qui permettra de “réveiller Dijon les dimanches” ».

... https://dijoncter.info/?zone-touristiqu ... evient-465
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 11 Aoû 2018, 21:09

Travail le dimanche, comment le Gouvernement entend contourner les annulations de ZTI

Plusieurs ZTI ont été annulées par le tribunal administratif parce qu’elles ne se justifiaient pas et donc le travail du dimanche non plus. Le Gouvernement a trouvé des parades.

Ce mois de mai, suite à la décision du tribunal administratif d’annuler des ZTI (Zones touristiques Internationales) à Paris et Dijon, nous écrivons : « le tribunal administratif de Paris a annulé 3 ZTI à Dijon, Paris Maillot-Ternes et Paris Saint-Emilion Bibliothèque avec pour obligation de rétablir le repos dominical dans ces secteurs… sauf si le Gouvernement fait appel dans les 4 mois. » - notre article travail-le-dimanche-les-zti-et-la-revitalisation-des-centres-villes-ont-bon-dos

Le Gouvernement semble avoir trouvé une parade qui lui éviterait de faire appel : contourner les règles d’ouverture des magasins le dimanche en les modifiant !

C’est ainsi qu’à l’issue de la 3ème réunion du Conseil interministériel du tourisme - CIT, jeudi 19 juillet, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé « vouloir réviser le périmètre des trois ZTI annulées par le tribunal administratif de Paris et celle de Dijon. »

De là à faire de Paris une seule ZTI, il n’y a qu’un pas. Ainsi, 7 jours sur 7 (et pourquoi pas 24 heures sur 24 ?), fini le repos des salariés et aussi la tranquillité des habitants. Le tourisme avant tout.

https://www.humanite.fr/travail-le-dima ... zti-659085
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede Pïérô » 20 Aoû 2018, 11:13

Ouverture des commerces le dimanche: Des députés LREM veulent «aller plus loin»

Une vingtaine de députés LREM appelle à « aller plus loin » dans les possibilités d’ouverture dominicale des commerces, à l’occasion de la loi Pacte, dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.

« N’attendons plus ! La loi Pacte serait l’opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche, et ainsi redynamiser nos cœurs de ville », écrivent Buon Tan (Paris), Benoit Potterie (Pas-de-Calais) et vingt autres députés LREM.

« La loi Macron a été un succès. Qu’attendons-nous pour aller plus loin ? », plaident-ils en louant les résultats de cette loi de 2015 qui a permis un « premier assouplissement » en créant les « zones touristiques internationales » où, sous réserve de la conclusion d’un accord, les magasins peuvent ouvrir le dimanche et en soirée jusqu’à minuit.

... https://www.20minutes.fr/societe/232241 ... -plus-loin
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 13:54

Travail le dimanche : les syndicats indignés par la tribune de députés LREM
Après la proposition de députés de la majorité d’aller « plus loin », les syndicats montent au front.
La tribune d’une vingtaine de députés LREM appelant à « donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche » n’a pas, mais alors pas du tout, plu aux syndicats.
Force ouvrière (FO) et la Confédération générale du travail (CGT) ont fait part de leur indignation lundi, au lendemain de la parution de ce texte dans le JDD.
... http://www.leparisien.fr/economie/trava ... 858398.php

Ouverture dominicale des commerces : des syndicats dénoncent une tribune "vide d'arguments"
Le collectif parisien de syndicats du commerce Clic-P a dénoncé mardi la tribune de députés LREM dans "Le JDD" qui appelaient à "aller plus loin" dans les possibilités d'ouverture dominicale des commerces.
Le collectif parisien de syndicats du commerce Clic-P a dénoncé mardi la tribune "vide d'arguments" de députés LREM qui appelaient dimanche à "aller plus loin" dans les possibilités d'ouverture dominicale des commerces.
"Non, 1.500 emplois n'ont pas été créés dans les grands magasins parisiens à la faveur de la création des zones touristiques internationales", fustige le Clic-P (SUD Commerce, CGT, Seci-Unsa et SCID), en réponse aux 22 députés LREM qui affirmaient dans Le Journal du dimanche que la loi Macron de 2015 avait permis la création de 1.500 postes.
... http://www.europe1.fr/societe/ouverture ... ts-3737579
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 21:36

22 députés LREM contre le repos dominical : Pourquoi ? Pour qui

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https://solidaires.org/Paris-22-deputes ... i-Pour-qui
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 25 Aoû 2018, 18:22

Ouverture des commerces le dimanche : trois nouvelles zones définies à Paris

Après leur annulation par la justice, le gouvernement a travaillé pour maintenir l’ouverture dominicale des commerces dans trois zones touristiques parisiennes. Les textes entrent en vigueur ce samedi.

Leurs rideaux vont pouvoir rester ouverts, officiellement. Depuis le 19 août dernier, dans les secteurs Maillot-Ternes (XVIIe) et Saint-Emilion-Bibliothèque (XIIe), les commerces n’ont légalement plus le droit d’ouvrir le dimanche. C’est du moins ce qu’avait décidé le juge administratif, saisi par les opposants au travail du dimanche : en avril dernier, il avait annulé ces deux ZTI (zones touristiques internationales), au motif que la « l’affluence exceptionnelle de touristes étrangers » – l’une des conditions pour pouvoir instaurer une ZTI – ne pouvait y être démontrée.

Mais le gouvernement tient à sauver le dispositif des ZTI instauré par la loi Macron de 2015. Et pour permettre à ceux qui le souhaitent de garder boutique ouverte le dernier jour de la semaine, il a trouvé la parade. Ou plutôt, les parades. Car les ministères de l’Economie, du Travail et des Affaires étrangères, ont dû imaginer plusieurs dispositifs pour contrer la justice. Les nouveaux textes, publiés au journal officiel ce vendredi matin, entreront en vigueur samedi.

... http://www.leparisien.fr/paris-75/ouver ... 862793.php
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Re: Paradis des exploiteurs, bosser le dimanche et 24/24

Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 16:37

Travail le dimanche : la cinglante réponse d'élus de gauche à des députés En Marche qui veulent "aller plus loin"

TRIBUNE - Treize élus de Paris et de la Métropole du Grand Paris répondent à la vingtaine de députés de La République en marche qui souhaitaient, dimanche dernier dans le JDD, "aller plus loin" dans l'ouverture dominicale des commerces.

Des élus "obsédés par l’attractivité commerciale", qui "n’engagent aucune réflexion sur le pouvoir d’achat des clients comme des salariés". Voilà comment des élus parisiens de gauche, autour du président du groupe communiste Nicolas Bonnet Oulaldj, qualifient des députés de La République en marche qui militent pour l'extension du travail dominicale. A leur tour, ces responsables du PCF, écologistes ou issus du mouvement de Benoît Hamon prennent la parole dans la JDD pour répondre à cette vingtaine d'élus macronistes qui souhaitaient, la semaine dernière dans nos colonnes, "aller plus loin" dans l'ouverture des commerces le dimanche.

Une société qui "verra définitivement le consommateur remplacer le citoyen"

"Une poignée de députés LREM, dont Buon Tan, élu de Paris, appelait dimanche dernier dans ces ­colonnes à "aller plus loin" dans les possibilités d'ouverture dominicale des commerces. Le plus intéressant dans leur texte n'est pas ce qui y figure mais bien ce qui est omis. Les chiffres avancés (recettes des magasins, nombre ­d'emplois créés) ne reposent sur ­aucune donnée fiable. À aucun moment les signataires ne posent les questions ­essentielles. Ils ne précisent pas combien d'emplois ont été supprimés dans les commerces situés en dehors des zones touristiques internationales (ZTI) depuis le vote de la loi Macron de 2015; ni quelle a été la progression globale du chiffre d'affaires dans les ZTI.

Bien entendu, ils n'engagent aucune réflexion sur le pouvoir d'achat des clients comme des salariés. Si ces derniers sont autant "friands" du travail du dimanche, les auteurs ne peuvent-ils décemment admettre que c'est bien parce que les salaires dans le commerce sont ridiculement bas? Et ils osent parler de choix et d'enthousiasme!

Si de nombreux commerces de proximité ferment ou se transforment à Paris, il faut en voir les causes dans la concurrence effrénée entre les grands groupes qui dictent leur rythme à l'ensemble du secteur commercial mais aussi dans le prix du foncier et l'atonie du pouvoir d'achat.

Il faut également lire entre les lignes quand les auteurs comparent Paris à d'autres capitales européennes. Sans vouloir préserver la diversité commerciale de nos villes, ces porte-serviettes des grandes enseignes défendent les intérêts de ces marques mondialisées qui asphyxient nos villes par leur uniformité.

Ceux qui travaillent le dimanche seront privés de ce moment de respiration qui permet d'avoir du temps

Si la loi Pacte exauce le vœu de ces 22 parlementaires, les petits commerçants qui font la vie de nos quartiers y perdront. Et ils ne seront pas les seuls. Ceux qui travaillent le ­dimanche seront privés de ce moment de respiration qui permet d'avoir du temps. Promouvoir la généralisation du travail du dimanche, c'est favoriser la destruction du lien social dans les milieux modestes. Les femmes (plus de la moitié des salariés travaillant le dimanche), qui ne pourront pas refuser une telle proposition en raison de la précarité de leurs contrats, seront les premières touchées.

La société voulue par les signataires est celle qui verra définitivement le consommateur remplacer le citoyen. Si l'on augmente le temps de la consommation, la ville va aller vers le plus : plus de livraisons, plus de déplacements, plus de déchets produits aux abords des commerces. Qui va pâtir de cela? Le riverain privé de calme, le personnel de ménage, de nettoyage ou encore de livraison. Mais ces derniers sont le cadet des soucis des députés de la majorité.

Les touristes sont attirés par la culture, le patrimoine et un certain art de vivre

Ces élus obsédés par l'attractivité commerciale oublient que les touristes, particulièrement à Paris, sont attirés par la culture, le patrimoine et un certain art de vivre, absolument pas par la frénésie des achats!
Nous, élus parisiens, demandons aux parlementaires qui vont examiner la loi Pacte de ne pas élargir mais bien de restreindre la loi sur le travail dominical. Avant tout débat, il est nécessaire de fournir une étude d'impact de cette loi ­(emploi, conséquences ­sociales, environnementales et financières). Avant même de légiférer, il faudra écouter les salariés, leurs organisations syndicales, les riverains, les organisateurs de transport.

M. Buon Tan et vos collègues législateurs, n'oubliez jamais la maxime de Lacordaire : 'Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.' Entre la liberté des grands groupes et la protection des salariés comme des habitants de Paris et de banlieue, notre choix est fait."

Les signataires :

Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris
Carine Petit, maire du 14e arrondissement de Paris 
David Belliard, président du groupe écologiste de Paris
Jean-Noël Aqua, conseiller de Paris du 13e 
Marinette Bache, conseillère de Paris du 20e 
Jacques Boutault, maire du 2e 
Pascal Cherki, conseiller de Paris du 14e 
Yves Contassot, président du groupe écologiste à la Métropole du Grand Paris 
Virginie Daspet, conseillère de Paris du 20e 
Jérôme Gleizes, conseiller de Paris du 20e 
Didier Le Reste, conseiller de Paris du 10e
Nathalie Maquoi, conseillère de Paris du 20e 
Danièle Premel, conseillère de Paris du 18e


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