Contrats aidés, plus que la misère

Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 16 Aoû 2017, 15:34

Contrats aidés, plus que la misère

De l'emploi subventionné et exploité au chomage...

Baisse des contrats aidés : des milliers de salariés et d'employeurs en détresse
Conséquence de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de contrats aidés, des salariés se voient interrompre ou supprimer le contrat qui leur avait été promis ou même qu'ils avaient démarré. Un drame, à la fois pour les employés mais aussi pour les employeurs.
Murielle Pénicaud les juge "inefficaces" et "coûteux". Dans le viseur de la ministre du travail, les contrats aidés de type CAE (Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi) ou CUI (Contrat Unique d'Insertion). Ainsi, alors même que certains contrats ont récemment été signés par des employeurs et des employés, des dizaines viennent d'être purement et simplement annulés, voire interrompus. En effet, les agences Pôle Emploi ont reçu l'ordre lundi dernier de les arrêter et de ne plus en délivrer. Résultat, des situations ubuesques et dramatiques, avec des employés qui voient leur précieux leur passer sous le nez. Et d'autres qui avaient carrément commencé à travailler et à qui l'on a demandé cette semaine de rentrer chez eux. Autant de drames humains, que le gouvernement ne semble pas avoir bien mesuré.
... https://www.francebleu.fr/infos/economi ... 1502389264


[Fil d'Actu] Macron : Gel des Contrats aidés

Le gouvernement Philippe a décidé de geler tous les contrats aidés (CUI, Contrats d'avenir, etc) pour 2017. Une décision prise en cachette, catastrophique pour les salariés et les structures (PME, associations, collectivités) ayant recours à ce type de contrats. Toutes les infos dans cette vidéo, à partager pour informer.

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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 20 Aoû 2017, 12:53

Contrats aidés : le Fil d'Actu vous donne la parole

Alors que le gouvernement a gelé les contrats aidés pour 2017, de très nombreuses personnes nous ont écrit pour témoigner de l'importance que ces contrats, pourtant imparfaits, ont eu dans leur vie. Parce que l'expérience des gens ordinaires sera toujours plus intéressante que "l'expertise" des technocrates, cette semaine, le Fil d'Actu vous donne la parole. Une vidéo à partager pour contrer les intoxs du gouvernement.

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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 23 Aoû 2017, 15:39

Fin des « emplois-aidés » : de la précarité… au chômage !

Des 459 000 « emplois-aidés » en 2016, ils ne devraient pas dépasser le nombre 293 000 pour 2017. Utilisés par le passé pour maquiller les chiffres du chômage, Macron préfère changer de fusil d’épaule. Prétextant que ces emplois sont précaires, ce qui est certes une réalité, le gouvernement préfère tout bonnement les mettre au chômage.

Outre l’allocution de la ministre du travail Muriel Pénicaud devant l’assemblée le 9 août, aucune annonce officielle n’a été faite. C’est par Pôle Emploi, à qui a été donné l’ordre de geler l’obtention de contrats aidés, que l’information a finalement été rendue publique lorsque des employeurs (publics ou privés) recevaient une notification leur indiquant que les contrats ne seraient pas renouvelés, ou directement lorsque des personnes souhaitant s’inscrire au programme se le voyait refusé. Une méthode qui a comme vertu, pour le gouvernement, d’être moins directement mis sur le devant de la scène, avant la divulgation officielle du contenu des ordonnances du projet de loi Travail.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Fin- ... au-chomage
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede Pïérô » 25 Aoû 2017, 01:04

C'était déjà la misère, mais là c'est plus rien !


Emplois aidés : ils reviennent de vacances et se retrouvent au chômage

Le gouvernement veut diviser par deux le nombre d'emplois aidés. Les bénéficiaires et les élus locaux s'inquiètent.

Laëtitia Boniface et Jimmy Routier font partie du service propreté urbaine de Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais). En revenant de vacances, deux mauvaises nouvelles les attendaient : leur contrat de travail n'est pas renouvelé et ils seront au chômage dès vendredi 25 août. Un contrat aidé, c'est 20 heures de travail payées 685 euros par mois destiné en priorité aux personnes en situation de précarité.

... http://www.francetvinfo.fr/economie/ent ... 38871.html
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede Pïérô » 25 Aoû 2017, 20:45

Poil à gratter
Au sujet des emplois aidés

D’accord, je vais énerver, mais pourquoi défendre les emplois aidés ?

De ce que j’ai pu expérimenter dans ma vie active, ceux qui sont aidés, ce sont surtout les employeurs et non les employés… et pas qu’un peu… au point que l’idée même de valeur du travail a disparu de leurs pensées.

Le prétexte, c’est rapprocher de l’emploi ceux qui en sont éloignés (on dirait qu’ils se sont égarés lors d’un piquenique en forêt, à en parler comme ça), alors qu’en vrai, on ne fait que faire tourner la misère des vies à mi-temps, de la gestion de file d’attente au portillon de Pôle Emploi.

Comme je le rappelle, ce sont les personnes qui sont aidées, pas les emplois. Les subventions sont attachées à l’employé, pas au poste. Là où ça devient drôle, c’est qu’elles sont toujours limitées dans le temps ! Souvent dégressives. Elles sont donc le plus souvent subordonnées à des emplois à durée limitée. Forcément. Ce qui est absurde si on réfléchit en termes d’emploi à faible valeur ajoutée. Cet emploi ne se valorise pas dans le temps. Le salaire du gars non plus[1]. Par contre, son cout s’amplifie avec le temps qui passe. Et le pourcentage de prise en charge qui diminue. Si le bilan financier de l’association est équilibré pendant le temps de prise en charge plein pot du salarié aidé, les comptes vont s’éroder au fur et à mesure que le temps passe et que la part salariale laissée à la charge de l’employeur s’alourdit. Or, on ne peut compenser cette augmentation des couts par une augmentation de la productivité. Impasse.
Heureusement, les subventions étant liées aux personnes, pas au poste, il suffit de lourder le mec qui devient cher pour en reprendre un subventionné plein pot à la place. Et comme il s’agit là de CDD, ce n’est guère compliqué ou couteux. Ainsi nous avons des emplois qui sont toujours subventionnés, grâce à la noria des contrats aidés.

Source : Le précariat contre le salariat

On peut aussi regarder le problème sous un autre angle : il y a des emplois aidés parce que sans subventions, certaines activités sont structurellement déficitaires. Autrement dit, il y a des emplois qui ne rapportent rien, mais qui coûtent.
Bien sûr, on ne s’étale pas, de nouveau, sur la valeur réelle du travail : un emploi de trader, de vendeu⋅r⋅se de téléphones mobiles, ce sont des emplois qui rapportent et même beaucoup. De l’autre côté du spectre, la valeur ajoutée d’un⋅e infirmi⋅er⋅ère ou d’un⋅e professeur⋅e, ça ne se mesure pas du tout en argent. D’ailleurs, c’est probablement pour cela que ce sont des boulots qui sont généralement pris en charge par l’État : on en a vraiment besoin, mais il n’y a pas de profit à se faire dessus. D’où l’existence des fonctionnaires, une forme de richesse collective du travail.

Mais, attends donc…

Un emploi aidé, c’est quand même un boulot qui est censé être hyper important pour la collectivité (ce n’est pas pour rien que ça pullule dans les associations), mais qui coute plus cher qu’il ne rapporte… tout au moins directement, car qui peut comptabiliser ce qu’apportent réellement à notre société ces travailleurs qui maintiennent coute que coute le tissu social, éducatif, solidaire et culturel de notre société ?

Mais surtout, c’est un job qui est sponsorisé par la collectivité, c’est à dire… que ça revient au même qu’un fonctionnaire, mais avec tous les avantages en moins !

Donc, de la main droite, je pleure la baisse du nombre d’emplois précaires et mal payés qui maintiennent durablement leurs bénéficiaires dans la dépendance des services sociaux (allez faire un tour sur les stats des travailleurs pauvres, si vous pensez que je raconte n’importe quoi !) et de la gauche, je continue à appliquer l’arithmétique de l’absurde en continuant à supprimer massivement des postes de fonctionnaires.

La politique antifonctionnaires, c’est bien pire que de la logique de boutiquiers, c’est en réalité un plan de précarisation généralisée du travail. La vente à la découpe de notre modèle social : les trucs qui peuvent rapporter en pressant bien le citron vont aller au privé et ceux dont on ne peut se passer, mais qui ne rapportent rien, on va les assigner de force à l’armée des ombres des sous-citoyens en activité réduite, des impécunieux aux droits de papier.

Alors du coup, regretter les emplois aidés qui sont surtout des trappes à sous-salaire, personnellement, j’ai vraiment du mal…


https://blog.monolecte.fr/2017/08/24/au ... ois-aides/

Je suis bien d'accord, mais cela dit on fait quoi ?
Parce que des personnes vont se retrouver sur le carreau, vivre avec un RSA au dessous d'un socle d'une misère salariale déjà institutionnalisée pour une grande partie des salarié-es, et que je vois mal comment on pourrait tourner le dos à ce problème qui doit justement être posé non seulement en débat mais aussi en dynamique. Si ces emplois sont utiles alors ils doivent être pérennisés, et non plus précarisés, et il y a là un véritable combat à mener dans le sens de ce que l'on peut appeler un service utile au public. Et c'est dans ce sens qu'il y a enjeu à en parler mais aussi à lutter.
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 16:40

« La fin des contrats aidés, c’est la mort de notre association »
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement cible les emplois aidés qui ne seraient pas assez efficaces dans la lutte contre le chômage. A travers un appel à témoignage, des lecteurs du « Monde » racontent leur expérience de ces contrats subventionnés.
... http://www.lemonde.fr/emploi/article/20 ... 6yoiRPx.99


Contrats aidés. Les victimes de la précarité basculent dans le néant
Le gouvernement a annoncé la réduction drastique des enveloppes allouées aux contrats aidés, laissant des milliers de bénéficiaires brutalement sur le carreau et mettant à mal un secteur associatif sacrifié aux économies budgétaires.
Le coup de massue a surpris tout le monde. Le 9 août, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, déclarait que les contrats aidés étaient « coûteux » et « pas efficaces dans la lutte contre le chômage ». Le gouvernement a rapidement mis son plan d’économie drastique à exécution. Dans la foulée, la direction de Pôle emploi en Île-de-France a reçu l’ordre de la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) de geler toutes les prescriptions de CUI (contrats uniques d’insertion) et de CAE (contrats d’accompagnement dans l’emploi). Une mesure brutale qui concerne aussi bien les renouvellements que les nouveaux contrats. Les seules exceptions admises étant notamment dans le domaine de l’éducation nationale et pour les adjoints de sécurité. Les premières lueurs d’inquiétude ont commencé à poindre chez les titulaires de ces contrats, réservés aux allocataires du RSA, aux personnes éloignées de l’emploi ou sans formation.
Des centaines de milliers de personnes sur le carreau
... https://www.humanite.fr/contrats-aides- ... ant-640621
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 27 Aoû 2017, 16:30

Gard : la rentrée scolaire sera-t-elle repoussée dans certaines communes ?
Les écoles de Domessargues, Mauressargues, Moulézan et Montagnac dans le Gard rouvriront-elles leurs portes le 4 septembre ? Le doute plane, depuis l'annonce de la suppression de cinq emplois aidés, empêchant le bon fonctionnement des structures.
La suppression des emplois aidés annoncée par le gouvernement risque d’avoir des conséquences inattendues. Dans quatre communes du Gard, à savoir Domessargues, Mauressargues, Moulézan et Montagnac, la rentrée des classes pourrait bien être reportée.
En cause : le manque de personnels, qui empêcherait aux écoles de reprendre normalement le 4 septembre. Ainsi, le fonctionnement de la cantine, ou l’accompagnement dans les transports scolaires ne pourraient pas être assurés dans de bonnes conditions, explique Bernard Clément, le maire de Domessargues, à Midi Libre.
"Nous ne pouvons assurer la sécurité des élèves. Et nos petites communes n’ont pas les moyens de financer la totalité des services", dit-il.
... http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 14755.html


Contrats aidés: la rentrée reportée dans plusieurs écoles du Calvados
Fin juillet, l'Etat a annoncé le gel des contrats aidés. Dans la commune de Valorbiquet, madame le maire prend acte du changement. Pour les trois écoles de la commune, la rentrée sera retardée d'une semaine.
C'est par un poste Facebook que madame Christelle Bacq de Paepe a rendu la nouvelle publique ce vendredi 25 août: les écoles de sa commune de Valorbiquet (entre Lisieux et Orbec) voient leur rentrée retardée d'une semaine. En cause, le gel des contrats aidés, par le gouvernement.
Casse-tête pour la ville
Pour la commune de Valorbiquet, la situation est bloquée. Pour compléter les effectifs d'encadrements des écoles, madame le Maire comptait sur cinq postes en contrats aidés. " Nous sommes parvenus à mettre en place un planning qui permet un encadrement approprié des Elèves. Pour cela, nous avons entre autres recours à des contrats aidés (ce qui signifie que la majorité de leurs salaires est subventionnée par l'Etat et que les charges patronales sont extrêmement réduites) en renfort de nos Agents Municipaux." explique madame le Maire.
... http://www.tendanceouest.com/actualite- ... vados.html
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 31 Aoû 2017, 13:51

Pourquoi la fin des contrats aidés est une décision inquiétante socialement et idiote économiquement

Ces contrats sont un succès, car ils s'inscrivent dans la double volonté mainte fois formulée de la nécessité d'une activité professionnelle et aussi d'une utilité sociale.

Le Président de la République, quelques jours après avoir annoncé vouloir mettre en place une relation de confiance avec les Collectivités Territoriales, vient de décider de mettre un terme aux contrats aidés.

Enfin un terme très relatif, puisque tout en annonçant que ces contrats sont très onéreux et ne produiront aucun effet, il les maintient pour l'Education nationale et la police.

Passons sur cette incohérence mais profitons de l'instant pour expliquer la raison d'être de ces contrats et surtout quel sera l'impact de leur suppression.

Les contrats de type CUI et CAE sont une création de l'Etat, pour permettre la réinsertion dans la vie active des personnes les plus éloignées de l'emploi, les jeunes de moins de 26 ans et les personnes de plus de 50 ans.

En ce sens, ces contrats sont un succès, car ils s'inscrivent dans la double volonté mainte fois formulée de la nécessité d'une activité professionnelle et aussi d'une utilité sociale.

Combien de fois n'a-t-on pas entendu qu'il était inconcevable que des chômeurs qui touchent une indemnisation ne puissent se mettre au service de la Collectivité. Et bien, c'est cela les contrats aidés.

Mais intéressons-nous maintenant à l'impact que pourrait avoir sur la vie de nos Collectivités, la disparition de ce qui est un soutien financier de l'Etat.

... http://www.huffingtonpost.fr/michel-zum ... r-homepage
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede Pïérô » 01 Sep 2017, 01:38

Diminution des contrats aidés : "Les maisons de retraite publiques ont la gueule de bois en cette rentrée"

Frédéric Valletoux, président de Fédération hospitalière de France, s'indigne de la remise en cause des emplois aidés qui va toucher "au moins 10 000 emplois", selon lui, dans les maisons de retraite publiques à la rentrée.

"Les maisons de retraite publiques ont la gueule de bois en cette rentrée", a lancé Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), mardi 29 août, lors de sa conférence de presse de rentrée. Frédéric Valletoux s'indigne de la remise en cause des emplois aidés qui va toucher à la rentrée les maisons de retraite publiques. Selon lui, "au moins 10 000 emplois dans les maisons de retraites publiques, et qui participent à la prise en charge au quotidien" des personnes âgées placées, sont concernés.

"On ne va pas dégrader à ce point l'offre publique"

Le président de la Fédération hospitalière de France reconnaît que "l'origine du financement, c'est le gouvernement précédent -celui de Manuel Valls- qui l'avait décidé, mais c'est aujourd'hui que ça s'applique. L'impasse budgétaire représente l'équivalent de la moitié de la masse salariale".

Selon Frédéric Valletoux, "on sait que c'est tendu dans les maisons de retraite. Eh bien là, c'est encore de l'emploi qui est menacé et évidemment c'est impossible. On ne va pas dégrader à ce point l'offre publique. On rencontre la ministre et ses services fin septembre sur ce sujet, c'est un dossier qui est potentiellement très explosif."

... http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 47733.html
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 02 Sep 2017, 15:04

"J'ai pleuré tous les jours" : après l'annulation de leur contrat aidé, elles témoignent

En plein milieu du mois d’août, le gouvernement a annoncé qu’il souhaitait mettre un frein aux contrats aidés qui permettent un retour vers l’emploi à des jeunes sans qualification, des chômeurs de longue durée ou encore des seniors exclus du marché du travail. Même si la ministre du Travail a affirmé que l’Éducation nationale restait un secteur préservé, à quelques jours de la rentrée scolaire, de nombreuses personnes ont appris que leur contrat ne serait finalement pas signé. Elles témoignent.

Les collectivités et associations ont fréquemment recours aux contrats uniques d’insertion (CUI), autrement dit contrats aidés, notamment dans le secteur périscolaire. Mais le dispositif est jugé onéreux et « peu efficace » par le gouvernement qui a annoncé cet été vouloir réduire le nombre de ces contrats. Résultat, à quelques jours de la rentrée de nombreux bénéficiaires ont vu leur contrat annulé.

... http://www.ouest-france.fr/economie/emp ... nt-5211454
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 03 Sep 2017, 15:10

Contrats aidés
Les syndicats de la Haute-Vienne inquiets pour l'accompagnement des élèves en situation de handicap

Encore quelques jours avant la rentrée, l’occasion pour les syndicats d’enseignants SE-Unsa, SNES-FSU et SNUIPP d’évoquer les grands sujets cette année scolaire à venir.

Le flou qui entoure la question des contrats aidés, notamment à destination des élèves en situation de handicap, inquiète le SNUIPP-FSU.
« A priori, l’éducation nationale, après les annonces du ministre, devrait être un peu épargnée, commente Liliane Raynaud, représentante du syndicat enseignant en Haute-Vienne. Sauf qu’il y en a moins que prévu quand même alors que le nombre d’élèves handicapés n’a pas baissé. On est notamment inquiets pour les aides administratives. Certains ont appris fin juin que leurs contrats ne seraient pas renouvelés. »

... http://www.lepopulaire.fr/limoges/educa ... 33795.html
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 04 Sep 2017, 12:02

L’annonce par le Gouvernement de la suppression des contrats aidés va avoir des conséquences directes sur les missions quotidiennes des Banques Alimentaires, qui emploient 50% de leurs salariés en contrat aidé.

La moitié des salariés des Banques Alimentaires concernée

Premier réseau d’aide alimentaire en France, les Banques Alimentaires luttent au quotidien contre la précarité et le gaspillage alimentaires depuis plus de 30 ans. En 2016, les Banques Alimentaires ont ainsi récolté gratuitement 106.000 tonnes de denrées pour redistribuer plus de 212 millions de repas à 2 millions de personnes en France, soit à un bénéficiaire de l’aide alimentaire sur deux.

Cet exploit quotidien est rendu possible grâce aux équipes des Banques Alimentaires, composées de 6070 bénévoles et de 497 salariés, dont 256 en contrat aidé, soit plus de 50% des salariés.

Partout sur le territoire les Banques Alimentaires accomplissent une mission d’intérêt général relative à l’aide alimentaire en s’appuyant sur les bénévoles mais aussi sur le soutien essentiel de ces salariés permanents. Au quotidien, ces personnes accomplissent toutes sortes de missions : manutentionnaire, secrétaire, chauffeur de camion…

Dans les cas où les contrats aidés ne sont pas renouvelés au 1er septembre 2017, ce sont plusieurs Banques Alimentaires qui n’auront plus d’assistant administratif, de responsable d’entrepôt… dès ce vendredi. Le non renouvellement des contrats en cours pénalise gravement leurs titulaires, qui étaient entrés dans une démarche d’insertion – notamment des formations – qui ne va pas pouvoir être menée à son terme.

Les missions des Banques Alimentaires directement impactées

L'arrêt soudain des contrats aidés met également en péril le fonctionnement au quotidien des Banques Alimentaires.

Comme le souligne Jacques Bailet, Président de la Fédération Française des Banques Alimentaires, « ces salariés en contrat aidé accomplissent des missions essentielles à la continuité de service qu’exige l’aide alimentaire. Ils sont formés et présents tous les jours. Alors que le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire augmente, c’est un coup dur porté à nos associations engagées au quotidien au service des personnes démunies ».


http://www.banquealimentaire.org/actual ... es-contrat
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 07 Sep 2017, 20:48

Baisse des contrats aidés : Les assos dans le viseur

S’achemine-t-on vers la suppression des emplois aidés ? Ils seront en tout cas sérieusement rabotés, a annoncé en août le gouvernement. Résultat : une probable vague de licenciements de grande ampleur dans le secteur associatif, à mettre en lien avec la montée en puissance du service civique.

Le gouvernement a annoncé au mois d’août la baisse du nombre des emplois aidés, jugés « coûteux » et « inefficaces » par la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Seuls 293 000 contrats de ce type sont programmés cette année, contre 459 000 signés en 2016. Cette initiative gouvernementale s’inscrit ainsi dans un plan silencieux de disparition de l’emploi en cours dans le secteur associatif. En effet, toute l’action publique est centrée sur la formation liée aux besoins des patrons et à l’aide à la création d’entreprises. Ce qui, avec la réforme de la formation professionnelle, a amené à une première disparition d’associations intermédiaires et à un dépeçage de l’Afpa (formation professionnelle pour adultes) ainsi que des boîtes de formation.

subventions supprimées

De nombreuses mairies coupent, en outre, les subventions des associations qui les dérangent, alors qu’on nous parle de participatif à tour de bras. De nombreuses MJC ont fermé leurs portes et ont vu leurs locaux détruits. Elles sont remplacées par des structures conformes à la politique culturelle élitiste des gens au pouvoir actuellement. Nous n’avons pas vu cela venir.

Aujourd’hui, la politique d’économies du gouvernement vis-à-vis des collectivités territoriales mène à la fermeture d’associations, en particulier celles qui interviennent dans le cadre des « politiques de la ville ». La réforme de la taxe d’habitation va mettre à mal la culture, la solidarité et le lien social au quotidien. Ces associations sont des variables d’ajustement, car les pouvoirs publics privilégient les associations et les appels d’offres à dimension sportive (en lien avec l’olympisme à venir).

Indirectement, la diminution des Taps (temps d’accueil périscolaire) va également renforcer la pauvreté, la précarité des personnels d’animation. C’est pourtant un salaire d’appoint pour les étudiantes et étudiantes ou les professeur.es intervenants qui peuvent souvent avoir deux à huit patrons différents.

Les associations souffrent d’un manque de financement pérenne, car ce financement est libéralisé en raison du passage d’une logique de subvention de fonctionnement à une logique de mise en concurrence sur des marchés ponctuels auxquels il faut candidater. Ainsi, à Paris, des entreprises sociales gagnent des gestions d’équipements publics. Cela s’inscrit dans la droite ligne de cette libéralisation, de la financiarisation du secteur associatif et d’un affaiblissement de la puissance publique. L’État duplique la logique marchande, capitalistique.

Le secteur associatif bénéficie de politiques d’emploi spécifiques (emplois jeunes nouveaux services, contrat ­d’accompagnement dans l’emploi – CUI/CAE –, emplois tremplins, et dans une certaine mesure service civique), alors qu’il est parfois un piètre employeur : 53 % des salarié.es du secteur sont en CDI contre 88 % dans le privé lucratif et 83 % dans la fonction publique ; 50 % des emplois associatifs sont à temps partiel, et cela peut aller jusqu’à 70 % dans les secteurs du sport et de la culture. Suite à la suppression des emplois aidés, Pôle Emploi est en train d’annuler toutes les demandes faites depuis le 1er août concernant de nouvelles conventions, et aucune nouvelle convention ne sera faite. Il n’y a aucune info sur la durée de cette suspension.

S’agit-il de faire de la place pour la « montée en charge » du service civique promis par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale en charge de la Jeunesse, le 29 juin dernier devant le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse ? En juillet 2016 le service civique obligatoire a été adopté au Parlement, mais les décrets ne sont pas parus.

La disparition du ministère de la Jeunesse et de la Vie associative, la baisse des subventions nationales, la fin des aides publiques aux associations dans de trop nombreuses régions, nous laissent songeurs sur ce qui attend les presque 2 millions de travailleurs et travailleuses des associations. Les missions d’intérêt général ou de service public, défendues par les associations ne devraient-elles être désormais portées que par des « volontaires », gagnant moins que le Smic et ne bénéficiant pas du droit du travail ? Est-ce ainsi que le ministère porteur de la nouvelle loi travail XXL imagine l’insertion professionnelle des jeunes et des plus en difficulté ?

Le service civique comme rite républicain ?

Le service civique, c’est bosser entre 24 et 48 heures dans la semaine, sans droits ni protection sociale… Monsieur Blanc, président de l’Agence service civique, affirme que le service civique n’est « ni un emploi ni un stage », sur le terrain, nous pouvons vérifier la réalité du travail de ces volontaires. L’argument faisant du service civique un nouveau « rite républicain » ne tient guère la route.

La réforme de l’information jeunesse (1 700 lieux en France) promise par les socialistes et qui sera mise en place par Macron et Blanquer en 2018 va révéler les objectifs du gouvernement sur la jeunesse. Il y a fort à parier que l’accent va surtout être mis sur la « lutte contre le radicalisme » et mise en avant des valeurs dites républicaines. Il faut aussi imaginer une orientation des jeunes vers les métiers précarisés ou sous-payés, et bien sûr l’entreprenariat voire l’obligation de faire de la pub pour le service civique. L’information jeunesse va devenir un bras armé de l’idéologie gouvernementale et capitaliste.

Sous couvert de favoriser l’unité nationale, les instructions relatives au service civique et rédigées par l’agence du service civique sont claires : l’objectif est de favoriser « l’employabilité » des jeunes (projet Europe 2020), pacifier les rapports sociaux notamment dans les zones urbaines sensibles… Le milieu associatif va connaître un bouleversement important dans les prochaines années, celui de la disparition de l’emploi : des centaines de milliers sont concernés. Des luttes vont apparaître, les valeurs de l’éducation populaire vont devoir être réaffirmées. À nous tous et toutes de rester vigilants et de mettre en place les conditions de solidarité et de lutte de ce secteur ultraprécarisé.

Noël Morel (AL Melun-banlieue Sud-Est)

http://www.alternativelibertaire.org/?B ... -le-viseur
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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede bipbip » 09 Sep 2017, 12:45

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Re: Contrats aidés, plus que la misère

Messagede Pïérô » 10 Sep 2017, 02:52

Emplois aidés. Un centre social crie au secours près de Rennes
L’Afel, l’espace social et culturel de La Chapelle-Chaussée près de Rennes, est en grève. Salariés et bénévoles manifestent leur colère face à la suppression de trois contrats aidés. Cela gêne, entre autres, l’accueil des enfants et des activités pour les familles.
L’espace social et culturel de La Chapelle-Chaussée près de Rennes crie au secours. Depuis lundi la quinzaine de salariés et la cinquantaine de bénévoles manifestent contre la disparition de trois postes d’animateurs. Le centre s’adresse à environ 6 500 habitants répartis sur onze communes, de Langaulnay à Saint-Symphorien en passant par Les Iffs ou Miniac.
... http://www.ouest-france.fr/bretagne/ren ... es-5224667

Sans contrats aidés, 105 enfants handicapés privés de rentrée dans le Pas-de-Calais
105 enfants handicapés du Pas-de-Calais, scolarisés dans des établissements spécialisés, n'ont pas pu faire leur rentrée lundi 4 septembre 2017. Ceux qui devaient les accompagner ou les conduire à l'école étaient embauchés en contrat aidé. Leur contrat n'a pas été renouvelé.
... http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 22687.html

Education : 1390 contrats aidés supprimés dans l’académie de Lyon
Au sein de l’Éducation nationale, l’inquiétude est grande depuis que le Gouvernement a annoncé la réduction progressive des contrats aidés. Dans l’académie de Lyon, 1 390 contrats aidés devaient avoir été supprimés au 1er septembre 2017.
... http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... ie-de-Lyon
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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