Un quinquennat Macron-MEDEF

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 16 Fév 2018, 13:28

200 000 représentants du personnel menacés de disparition

Les principaux syndicats devraient perdre près d'un tiers de leurs représentants suite à l'ordonnance Macron, d'après Le Canard Enchaîné.

Sur les 700 000 représentants du personnel (délégués syndicaux, élus au comité d'entreprise etc.), 200 000 risquent de disparaître d'ici à décembre 2019, révèle Le Canard enchaîné. En cause, l'ordonnance Macron qui prévoit de réduire ces effectifs au sein d'un seul organisme par entreprise : le comité social et économique.

... https://www.lesinrocks.com/2018/02/14/a ... 111046950/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 22 Fév 2018, 07:49

Chronique d’une année scolaire : Saint Blanquer, priez pour nous

En déroulant ses mesures censées compenser les inégalités sociales, le Ministre dresse en creux le portrait d’une France d’en bas handicapée socialement. Au fil des discours, son élitisme transparait clairement. En tant qu’orateur, lui-même se positionne comme modèle normatif.

... https://larotative.info/chronique-d-une ... -2649.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 24 Fév 2018, 22:27

La guerre est déclarée

Nouvelle idée en Macronie : des ordonnances pour imposer la réforme du rail

« On ne change pas une équipe qui gagne ». L’adage vaut probablement aussi pour la méthode et c'est sans doute ce que Macron et son gouvernement se disent. En effet, après avoir imposé la loi travail XXL par ordonnances, la même stratégie pourrait être appliquée pour les réformes du ferroviaire conseillées par Spinetta.

Pour l’heure, aucune annonce officielle du gouvernement sur un éventuel recours aux ordonnances pour imposer les réformes du ferroviaire préconisées par Spinetta. Néanmoins, sur BFM TV, Christophe Castaner, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, a annoncé que, « bien sûr c’est une possibilité », ajoutant qu’ « il faut aller vite et il faut être efficace, les ordonnances sont une des façons ». Tout un programme.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Nouv ... me-du-rail
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 28 Fév 2018, 00:55

le gouvernement supprime une prime d'activité pour les handicapés

Alors que le handicap a été érigé comme l'une des priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron, des milliers de personnes en situation de handicap vont voir leur pouvoir d’achat baisser prochainement.

Ils sont pourtant l'une des priorités du quinquennat Macron, en principe, mais les personnes handicapés sont loin d’avoir augmenté leur pouvoir d’achat, bien au contraire. Parmi les promesses de campagne du président de la République figure l’augmentation de l’allocation adulte handicapé de 100 euros pour un million de personnes. Mais ce geste cache en réalité la disparition d’un autre dispositif. "On a découvert que le gouvernement supprimait purement et simplement la prime d’activité pour les personnes qui travaillent et qui touchent, suite à un accident ou une maladie, une pension d’invalidité ou une rente accident du travail-maladie professionnelle ! Il y a potentiellement 250 000 personnes éligibles, et comme il n’y a pas assez de personnes qui la demandent, on la supprime !", s’exclame au micro de Sud Radio Véronique Bustreel, conseillère nationale emploi-formation à l’Association des Paralysés de France.

... https://www.sudradio.fr/economie/info-s ... handicapes
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 28 Fév 2018, 03:39

SNCF : le gouvernement opte pour la guerre éclair
Édouard Philippe veut en finir avec le statut des cheminots pour les nouveaux embauchés de la SNCF et prépare l'ouverture à la concurrence par ordonnances.
Un nouveau « pacte ferroviaire français ». C'est ainsi qu'Édouard Philippe a présenté sa réforme du rail lundi, depuis Matignon. Le Premier ministre a dévoilé non seulement sa méthode et son calendrier, mais aussi les grands axes du plan de l'exécutif. Comme pour la réforme du marché du travail, il va légiférer par ordonnances. Le projet de loi d'habilitation sera présenté « à la mi-mars » au Parlement. Le président et son Premier ministre ont donc arbitré en faveur d'une guerre éclair pour éviter l'enlisement, au risque de provoquer les syndicats de l'entreprise publique. Une concertation de deux mois va s'ouvrir parallèlement dès cette semaine pour s'achever mi-mai, avec en ligne de mire une adoption au Parlement « avant l'été ». » Dans la mesure du possible, le texte d'habilitation sera enrichi au fur et à mesure par les arbitrages issus des concertations, de manière à clore aussi vite que possible le débat. Les ordonnances elles-mêmes devraient donc être réduites « aux seuls aspects techniques ».
... http://www.lepoint.fr/economie/sncf-le- ... 972_28.php

Réforme du ferroviaire : le gouvernement recourt aux ordonnances
Tous les syndicats cheminots étaient contre le recours à la méthode des ordonnances pour réformer le statut des travailleurs du rail. Des positions que le gouvernement a battu en brèche en annonçant aujourd’hui qu’il allait recourir aux ordonnances pour réformer « avant l’été ».
« Les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT préviennent qu’en cas de recours à l’ordonnance, le gouvernement portera l’entière responsabilité d’un conflit majeur. Nous ne laisserons pas un gouvernement quel qu’il soit préempter le service public ferroviaire l’année même des 80 ans de la SNCF. » : c’est ainsi que les organisations syndicales avaient conclu leur communiqué de presse suite à l’interfédérale de la semaine dernière. Une menace qui n’a pas fait broncher Edouard Philippe, qui a annoncé ce matin vouloir recourir aux ordonnances pour réformer la SNCF, sur la base du rapport Spinetta. « A la mi-mars, nous déposerons un projet de loi d’habilitation au Parlement » a expliqué le premier ministre, avant d’oser expliquer que la loi travail XXL « a prouvé que cette méthode ne confisquait aucunement le dialogue ». Comme beaucoup de journaux le notent, la bataille du rail commence ; elle pourrait être longue et dure tant les attaques du gouvernement sont majeures.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Refo ... rdonnances
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Messagede bipbip » 01 Mar 2018, 22:55

SNCF : la réforme TGV au mépris de la démocratie
A la suite d’un rapport qu’il a commandité, le gouvernement a décidé de mener une réforme de la SNCF en ayant recours, une nouvelle fois, à la procédure des ordonnances. Cette procédure interdit tout réel débat parlementaire et restreint la concertation à un simulacre de dialogue réduit aux questions posées et aux réponses apportées par le gouvernement.
La LDH dénonce cette atteinte à la vie démocratique de la nation.
https://www.ldh-france.org/sncf-reforme ... emocratie/

Agent du nettoyage chez Onet : « le rapport Spinetta va aussi nous toucher »
Le rapport Spinetta est tombé et il est lourd de menaces pour les cheminots, mais également pour les usagers ainsi que tous ceux et celles qui travaillent dans le secteur du rail. C'est le cas des agents du nettoyage qui nettoient les gares et qui ne sont pas employés directement par la SNCF mais par des sociétés de sous-traitance. Nous avons interviewé Fernande, agent du nettoyage dans la zone Paris Nord.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Agen ... us-toucher
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 03 Mar 2018, 21:06

Marlène Schiappa au secours des affaires sexuelles des ministres

Rapport sur le harcèlement sexuel : la caution féministe d’un gouvernement empêtré par l’affaire Darmanin

Cinq députés, chargés par Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité homme-femme, de travailler sur la lutte contre le harcèlement de rue, viennent de rendre leur copie dans un rapport sorti mercredi. Leurs recommandations : verbaliser à hauteur de 90 euros les « outrages sexistes et sexuels » et mettre en place la prévention en milieu scolaire. Rien de très innovant par rapport aux dispositifs existants. Mais ces propositions arrivent au moment opportun pour le gouvernement. Un moyen de redorer sa vitrine « féministe », alors qu’il est de plus en plus embarrassé par la plainte d’abus sexuel portée contre le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Rapp ... -l-affaire
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 05 Mar 2018, 13:09

La violence tranquille d’Emmanuel Macron

Tout doit disparaître ! L' État Macron poursuit méthodiquement, sans rencontrer de résistances institutionnelles, son entreprise de destruction des services publics et des acquis sociaux. Dans tous les domaines alors que les besoins de la population nécessiteraient davantage de moyens, davantage de personnels, il n’est question que de réduction d’effectifs, d’économie, de réformes qui vont permettre au privé de pénétrer de nouveaux marchés.

« Tout doit disparaître », telle pourrait être la devise de ce gouvernement néolibéral qui profite -encore - de la mansuétude et de la bienveillance des médias pour présenter comme novatrice et équilibrée une politique qui n’est que la continuation et l’exacerbation des politiques antérieures.

Les manifestations unitaires de la rentrée contre la loi Travail ont tourné court et, depuis, la société française poursuit sa descente aux enfers dans un glissement continu et implacable, facilité par le fonctionnement bien huilée de nos institutions, toutes dans la main du chef de l’Etat. L’exécutif n’est confronté à aucun contre-pouvoir ; il peut, sans difficulté aucune, imposer toutes ses réformes qui sont présentées comme légitimes et attendues même si la majorité des citoyens y sont opposés. La dégringolade est mécanique. Les périodes de concertation organisées avant la rédaction définitive des propositions de loi ne sont que des séances d’endoctrinement et de formatage préalable des partenaires sociaux.

Macron peut afficher un sourire carnassier. La doxa libérale se diffuse grâce à une technocratie disciplinée voire servile, productrice de normes aberrantes et déshumanisées. L’état Macron est passé maître dans l’art de l’injonction paradoxale : partout la même recette, le même objectif : plus de qualité avec moins de moyens. Chaque fonctionnaire, chaque employé d’un service public devient, à son corps défendant, le rouage d’un totalitarisme du chiffre. Tout est désormais chronométré, apprécié, jaugé, selon des critères définis par une bureaucratie envahissante qui semble hermétique à la réalité du terrain et coupée du monde. Rien ne doit échapper au calcul, tout doit être quantifié, tarifé, rentabilisé, y compris des éléments qu’il paraissait impensable de monétiser il y a seulement quelques années. La culture du capitalisme financier imprègne désormais toutes les administrations et entreprises publiques. La Poste facture maintenant, dans le cadre d’un nouveau service « veiller sur mes parents », 19,90 € par mois, une visite hebdomadaire du facteur à une grand-mère ou un grand-père isolés. Dans le cadre de son activité principale, la délivrance du courrier, un facteur doit bien sûr être rentable et ne pas s’attarder pour un brin de causette avec la clientèle, ce n’est pas un travailleur social. . . Partout les résultats sont les mêmes : des personnels surmenés, à la limite du burn-out, écœurés par les consignes de leur direction et conscients de maltraiter les usagés.

Au final, cette grande transformation, cet assujettissement au marché, est une entreprise criminelle : il arrive que des personnes meurent à l’hôpital public, au service des urgences, faute d’avoir été prises en charge et soignées à temps.

Et toute cette violence prend place plutôt tranquillement car les instances de représentation officielles respectent au final l’autorité de l’Etat, même s’il s’agit d’un état voyou.

Par contre, pour imposer certains de ses projets destructeurs, il arrive que l' État Macron soit obligé de montrer ses muscles et de dévoiler sa vraie nature. Les opposants au site d’enfouissement de Bure n’ont pas eu droit au dialogue mais aux matraques de la gendarmerie. Il est vrai que, face à des résistants qui sont en dehors de la représentation admise, face aux citoyens qui refusent de faire prévaloir systématiquement les intérêts économiques sur le respect du vivant, face à tous ceux qui refusent l’imposture permanente, qui contestent la banalisation du mensonge et la fonctionnarisation de la recherche du profit, une concertation de façade est parfaitement inutile. La force brute est le seul argument qui vaille!

Mais aujourd’hui, les poches de résistance, les collectifs de citoyens en lutte se multiplient. Il y a tant de motifs de mécontentement ! Tout en haut, dans son palais élyséen, Emmanuel Macron ne peut percevoir les souffrances du peuple d’en bas ; il veut continuer à aller vite, à frapper fort, c’est une fragilité.

Pour l’instant, les manifestations catégorielles, les grèves et les actes de résistance ponctuels se succèdent sans véritable lien, sans une volonté d’ensemble. Mais tout cela pourrait finir par s’agglomérer.

Jean-Luc GASNIER


https://blogs.mediapart.fr/jean-luc-gas ... uel-macron
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 06 Mar 2018, 09:59

Jusqu'à 300 fermetures de classes en zone rurale, l'opposition crie à la trahison

Jean-Michel Blanquer a fini par répondre aux accusations. Mais ses explications n'ont pas convaincu.

POLITIQUE - Jusqu'à présent, il refusait d'avancer un chiffre, énonçant un principe général: "chaque département rural de France aura plus de professeurs par élève", résumait Jean-Michel Blanquer accusé depuis plusieurs semaines par l'opposition de prendre les campagnes en otage pour mener à bien le dédoublement des classes de CP dans les zones d'éducation prioritaire.

Ce lundi, le ministre de l'Education a convenu que 200 à 300 classes fermerait en zone rural, confirmant les doutes des syndicats. Ces derniers -et les élus des petites communes- accusaient le gouvernement de privilégier les ouvertures de classe dans les grandes villes des départements ruraux au détriment des classes à la campagne.

... https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/0 ... _23377460/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Mar 2018, 02:30

Parcoursup, réforme du lycée, baisse des DHG
Réforme dans l’éducation : Blanquer fait la sourde oreille à la contestation
Pour éviter les sujets qui fâchent : la réforme du lycée (et du bac), la baisse des moyens et Parcoursup, e ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est trouvé un nouveau hochet : l’interdiction des téléphones portables, qu’il évoque lundi 5 mars à la Matinale de France Inter. La colère est pourtant palpable dans les établissements de la région parisienne, et la contestation s’organise au retour des vacances en vue de la mobilisation nationale de la fonction publique du 22 mars.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Refo ... ntestation

Enfants en rétention : le degré zéro de l’humanité
Le gouvernement français a franchi un nouveau cap, avec un enfermement des enfants en rétention qui a pris ces dernières semaines des proportions démesurées. Cette pratique traumatisante est marquée par des violations de plus en plus graves des droits fondamentaux, au mépris de l’intérêt supérieur des enfants.
... http://www.anti-k.org/2018/03/08/enfant ... lhumanite/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 11 Mar 2018, 01:48

Bac pro : l’imposture Chevènement, Macron, Blanquer
Nestor poursuit son décryptage idéologique des réformes libérales menées tambour battant par le ministère dans le secondaire et le supérieur. Plus polémique que d’habitude, il s’interroge sur les finalités du Bac pro.
... https://www.questionsdeclasses.org/?Bac ... n-Blanquer

Les retraites des agriculteurs devaient augmenter… Macron l’empêche au Sénat
Après qu'Emmanuel Macron, au Salon de l'Agriculture, ait justifié ses attaques contre les cheminots par la précarité et les faibles retraites des agriculteurs, le gouvernement a bloqué cette semaine un projet de loi visant à augmenter la retraite des exploitants agricoles.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Les- ... e-au-Senat
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 14 Mar 2018, 17:48

Encore un sale coup fait aux lycéen-ne-s

Après le vote du CNESER, le gouvernement maintient le texte original

Le vote sur Parcoursup’ au CSE avait été un camouflet pour le ministère, qui n’avait trouvé aucune organisation syndicale ou de jeunesse pour défendre son texte.
Isolé, le ministre a fait semblant de concéder au CNESER une amélioration du texte afin d’obtenir les voix de certaines organisations. Il a ainsi prétendu renoncer à la suppression de tous les vœux d’un-e candidate qui n’aurait pas répondu à une proposition dans les temps.

Deux organisations ont alors voté le texte et communiqué sur la victoire d’un « dialogue social sans concession ».

Pourtant, le décret paru le 10 mars au Journal Officiel maintient la proposition initiale du ministère.

Le nouvel article D 612-1-13 du code de l’éducation prévoit ainsi :

À défaut de réponse dans ce délai, le candidat perd le bénéfice de la proposition d’admission qui lui a été faite. Si, à l’issue d’un nouveau délai précisé par le même calendrier, le candidat n’a pas confirmé, via la plateforme, le maintien des autres vœux d’inscription qu’il a formulés dans le cadre de la procédure nationale de préinscription et des placements sur liste d’attente dont il bénéficie en application du II, il est réputé y avoir renoncé.

L’arrêté qui prévoit le calendrier de parcoursup’ est très serré : hors la période du 17 au 25 juin, un-e candidat-e a cinq jours pour se connecter à la plate-forme et maintenir ses vœux, en pleine période de révision du bac ou de rattrapage, sans quoi il ou elle perd l’intégralité de ses vœux.

Pour faire passer le tri social à l’université, le gouvernement est prêt à mentir sans vergogne devant les organisations syndicales au CNESER ; il n’y a rien à en attendre ! Les 15 et 22 mars, c’est dans la rue qu’il faut nous faire entendre !


http://www.sudeducation.org/Encore-un-s ... t-aux.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 15 Mar 2018, 15:09

Parcoursup : le Conseil supérieur de l’éducation vote contre, le gouvernement persiste

Le 5 mars, le ministère de l’éducation a proposé au vote du CSE la version définitive de la réforme de l’orientation. La consultation s’est soldée par un rejet total.

36 voix contre, 0 voix pour, 21 abstentions, 3 n’ayant pas pris part au vote. C’est le résultat du vote au sein du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) concernant la réforme de l’orientation mise en œuvre par le gouvernement. Une absence totale de soutien qui n’a pas empêché la publication de la « loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants » au Journal officiel quelques jours plus tard.

Le CSE est une instance consultative placée sous la présidence du ministre chargé de l’Éducation nationale. Il est composé de représentant des personnels, des usagers et des partenaires de l’État dans l’action éducative. Parmi tous ces représentants, aucun n’a jugé bon de voter en faveur de ce texte. Depuis sa présentation, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’instauration d’une sélection à l’entrée des universités, et un risque de renforcement des inégalités sociales dans le supérieur.

... https://larotative.info/parcoursup-le-c ... -2684.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 15 Mar 2018, 16:09

Un budget qui dépouille les sans-logis

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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 16 Mar 2018, 23:56

Jean-Michel BLANQUER bien peinard !

Certains s’étonnent du peu de réactions aux annonces de pseudo-réformes par le ministre de l’Education nationale Jean Michel Blanquer. Ce n’est pas si étonnant que cela :

- Pas plus lui que tous ses prédécesseurs ne touche à l’architecture et la logique du système éducatif. D’ailleurs ce sont les réformes ou mini-réformes incompatibles avec cette architecture en chaine industrielle tayloriste qui, elles, ont provoqué des levées de boucliers, depuis le tiers-temps pédagogiques, en passant par la réforme des cycles jusqu’aux dernières tentatives concernant le collège. C’est presque normal, chacun sait que vouloir mettre un peu d’essence dans un moteur diésel ou l’inverse, ça ne marche pas.

- Il se garde bien de mettre en débat la finalité de l’école, l’immense majorité du personnel de l’EN non plus, pas plus que l’immense majorité des familles. Voilà une énorme machine qui emprisonne toute la population enfantine d’un pays sans qu’on sache finalement pourquoi en dehors du fait que si elle n’existait pas on ne saurait pas quoi faire des enfants.

Pourtant ces finalités qui n’émanent pas d’une nation mais d’un État étaient bien clairement annoncées depuis Guizot ou Jules Ferry, ont été décortiquées par de nombreux analystes et leurs liaisons avec la société de marché parfaitement démontrées comme par exemple par Nico Hirt ou sur le site Q2C.

Oui, mais ! Mettre sur la table d’une nation, et pas seulement sur la table des experts et militants, les finalités de l’école, ce serait se les faire approprier par ceux directement concernés. On proclame bien que l’école doit être émancipatrice, enfin au moins quelques-uns, mais pas question d’émanciper ceux qui sont directement responsables du présent et du devenir de leurs enfants. On suppose une foire d’empoigne, on craint l’incompétence de la réflexion, bref on craint la démocratie.

Si l’État n’y tient évidemment pas, l’ensemble de la machine Education nationale n’y tient pas forcément plus. Dans cette machine dite éducative qui a été conçue pour les objectifs de l’État, chacun y occupe ou même y a conquis une position, des pouvoirs, même si ce n’est plus toujours un confort. Evidemment, je ne dis pas qu’aucun membre de l’EN n’essaie pas d’être humaniste dans le maillon où il est, mais ceux-ci ne peuvent que palier un peu à l’inhumanité d’un système. Imaginer que l’école soit simplement un lieu qui contribue (qui seulement contribue) à la construction des enfants en adultes autonomes, pas seulement en adultes s’intégrant dans une société existante et aux places à gagner, mais en adultes libres de faire entre eux la société qui leur conviendra, c’est remettre en cause non seulement l’ensemble du système mais aussi ce que chacun y fait, les positions qu’il y occupe.


Et puis la finalité de l’école et de sa nécessité ne serait-elle pas bêtement qu’il faut bien que les enfants apprennent ce que d’autres, experts eux, ont décidé qu’ils devaient apprendre, comment et quand ils devaient apprendre ? C’est apparemment rationnel, donc ça ne se discute qu’entre experts patentés ou désignés, le peuple n’a pas à troubler cela (déjà que quelques parents se permettent de ficher la pagaille, ne se contentent pas d’être complices dans les quelques instances où on les a laissés entrer !)

Finalement on ne peut reprocher à Blanquer ce qu’aucun des partis politiques qui pensent pour la population, même ceux qui se disent insoumis, n’a vraiment abordé, c’est à dire la question de la finalité de l’école avec toutes les conséquences que cela impliquerait dans la conception globale du système.

- Alors Blanquer fait simplement comme ses prédécesseurs et comme finalement l’ensemble du monde éducatif le lui demande : la machine éducative brinqueballe, est de moins en moins performante, n’a pas les résultats apparents escomptés dans des classements ? Qu’est-ce qu’on peut bricoler dans la même logique, dans la même machine, sans poser la question embarrassante de la finalité, pour que ce qui ne sont que des statistiques qui ne prouvent pas grand-chose deviennent plus satisfaisantes ? Et bien sûr pour mieux alimenter l’autre machine économique qui broie autant que la machine scolaire mais qu’on continue à croire tout aussi intangible (l’hétéronomie).

Et il sort du chapeau les neurosciences, enfin celles qui lui conviennent et celles compatibles avec ce que les enfants doivent faire dans le système. Les OGM, produits de la science, sont parfaitement compatibles avec l’agriculture industrielle. Le système deviendra-t-il plus acceptable ? Peut-être plus performant, comme pour les OGM. Ah ! Si tous les enfants apprennent à lire à 3 ans, si chacun des OS du système éducatif sait ce qu’il doit faire pour cela grâce aux neurosciences, pourquoi aller embêter le ministre ?

La cause de cette absence de réactions ? Mais c’est l’école elle-même dans laquelle chacun s’est construit (s’est formaté ?), pense que c’est grâce à elle qu’il est devenu ce qu’il est (position sociale) ou que c’est parce qu’il n’y a pas été bon élève qu’il n’a pas pu devenir ce qu’il aurait voulu. Dans ce sens l’école, telle elle est, atteint bien des objectifs.

Le nombre de bons élèves devenant chômeurs s’accroissant, les mal-être sociétaux s’accroissant, l’aspiration à l’épanouissement et à d’autres modes de vie s’accroissant, la fragilisation des situations privilégiées s’accroissant, on peut penser que l’opinion publique portera un autre regard sur ce qui dans toute les civilisations occidentales est leur matrice : l’école. Au-delà de tous les beaux discours entre militants, c’est l’opinion publique qu’il faut aider à devenir simplement lucide. Encore faut-il pouvoir lui proposer et lui faire connaître d’autres perspectives, d’autres possibles, plutôt que d’autres bricolages dans la même chaine industrielle dite éducative qui ne peut même pas absorber d’autres pédagogies sans les vider de leur essence.


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