Climat, COP ...

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Messagede bipbip » 09 Sep 2018, 11:45

L’Europe dérape sur le climat

« Un pas en arrière dans la transition énergétique ? » C’est sous ce titre que la société de conseil Enerdata a présenté son dernier « Bilan énergétique mondial ». De 2014 à 2016, la planète avait vu - enfin - ses émissions de CO2 se stabiliser. Mais le plateau précurseur de la grande descente n’aura été qu’un faux plat. En 2017, la courbe des émissions de CO2 est repartie en forte hausse : + 2 % sur un an dans les pays du G20, qui représentent les quatre cinquièmes du total mondial. En cause, l’accélération de la croissance économique (+ 3,7 % pour le G20), ce qui s’est traduit, malgré la remontée des cours du pétrole, par une augmentation de la consommation d’énergie, et donc des émissions associées. Ce dérapage alourdit mécaniquement l’effort nécessaire pour rester sous la barre des 2 °C de réchauffement climatique. Selon Enerdata, le rythme de baisse annuelle des émissions de CO2 qu’il faudrait respecter d’ici à 2050 passe de - 2,9 % à - 3,5 %.

Il est également très inquiétant de constater que l’Union européenne, qui se pense en figure de proue de la transition énergétique, n’arrive pas mieux que les autres à découpler croissance du produit intérieur brut (PIB) (+ 2,6 % en 2017) et émissions (+ 1,9 %). Une douche d’autant plus froide pour les Européens que les émissions américaines sont restées stables en 2017 (+ 0 %), en dépit d’une croissance soutenue... et des rodomontades charbonnières de Donald Trump.

... https://www.alternatives-economiques.fr ... t/00085743
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Messagede bipbip » 13 Sep 2018, 19:53

La faim dans le monde augmente à cause, notamment, du changement climatique

Le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde est reparti à la hausse depuis trois ans, avec 821 millions de personnes en 2017, soit une personne sur neuf. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a établi ces chiffres dans son rapport annuel sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, dévoilé mardi 11 septembre 2018. Ils marquent une régression vers des niveaux d’il y a dix ans, indique l’organisation internationale.

« La situation s’aggrave en Amérique du Sud et dans la plupart des régions d’Afrique, tandis que la tendance vers la baisse du taux de sous-alimentation qui caractérisait le continent asiatique semble fortement ralentir », constate encore l’ONU dans son communiqué.

Par ailleurs, le rapport établit clairement un lien entre cette augmentation de la faim dans le monde et le changement climatique. « Outre les conflits, la variabilité du climat et les extrêmes climatiques figurent parmi les facteurs clés de la récente recrudescence de la faim dans le monde et sont l’une des causes principales des graves crises alimentaires. Les effets cumulés du changement climatique sont préjudiciables à toutes les dimensions de la sécurité alimentaire (disponibilité, accès, utilisation et stabilité) », indique-t-il.

... https://reporterre.net/La-faim-dans-le- ... climatique
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Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 23:21

La France est très en retard sur ses objectifs Climat et Economies d’énergie

En août 2015, la France s’engageait sur des objectifs ambitieux de réduction de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie. Elle prétendait montrer l’exemple. Trois ans plus tard, elle est loin de les atteindre, constate le tout nouvel Observatoire climat-énergie.

En 2017, nous avons émis en France 6,7 % de gaz à effet de serre de plus que prévu, et consommé 4,4 % d’énergie de plus que programmé. Dans le détail, le secteur du bâtiment est le plus mauvais élève avec un dépassement de 22,7 % de l’objectif fixé, suivi par celui des transports, qui augmente tranquillement ses émissions au lieu de les diminuer, et grimpe à 10,6 % au-dessus de la trajectoire de sobriété fixée par l’État. Seule l’industrie présente un bon bulletin, elle a rejeté 0,8 % de CO2 en moins que prévu en 2017.

Ces chiffres, officiels, publics, étaient jusqu’ici peu faciles d’accès, manipulés surtout par les experts. Pour que tout un chacun, citoyen comme responsable politique, puisse mesurer l’avancement de la politique climat et énergie de la France, les ONG Réseau action climat (RAC) et Cler (Réseau pour la transition énergétique) ont décidé de les regrouper dans une présentation pédagogique, en ligne, au sein de l’Observatoire climat-énergie, présenté jeudi 13 septembre.

... https://reporterre.net/La-France-est-tr ... -d-energie
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Messagede bipbip » 23 Sep 2018, 16:55

Le Medef européen prépare le sabotage des objectifs climatiques européens

La stratégie de communication de BusinessEurope est de « s’opposer » à toute hausse des ambitions climatiques de l’UE. Mais en affichant un soutien de façade, explique une note interne obtenue par Euractiv.

Le patronat européen compte soutenir la lutte contre le réchauffement climatique… mais seulement en façade.

Dans une note interne datée du 13 septembre et obtenue par Euractiv, BusinessEurope, qui fédère les associations patronales de 34 pays européens, détaille une stratégie en deux temps face aux ambitions européennes dans la lutte contre le changement climatique.

Si BusinessEurope, compte réserver un accueil plutôt positif à la politique climatique européenne, ce soutien sera uniquement valable « tant qu’on parle d’une déclaration politique sans implications » précises sur les engagements existants dans le cadre de l’accord de Paris pour le climat.

... https://www.euractiv.fr/section/climat/ ... ls-update/
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Messagede bipbip » 04 Oct 2018, 17:17

Le scénario qui effraie les climatologues

Le Giec se réunit cette semaine pour étudier les effets qu’aurait un réchauffement de 1,5 °C sur les sociétés humaines. Mais une hypothèse les inquiète encore plus, publiée dans un journal scientifique cet été : la possibilité d’un emballement incontrôlable du système climatique à partir d’un seuil de réchauffement. Qui pourrait être proche de 2 °C.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) est réuni cette semaine en Corée. Son but ? Adopter un rapport sur les effets qu’aurait un réchauffement atmosphérique moyen de 1,5 °C par rapport à la période de climat stable qui a précédé, pendant des milliers d’années, la révolution industrielle. Or, depuis celle-ci, nous avons déjà réchauffé le climat d’1 °C, avec des effets déjà notables. Une augmentation d’un demi degré les aggraverait encore, écrivent les experts, qui valideront leur rapport à la fin de la semaine.

Mais si, à lire attentivement ce texte en anglais au langage très technique, on ne peut qu’être inquiet, il reste en fait prudent et n’aborde pas, sinon par allusions, une question qui préoccupe vivement les climatologues du monde entier : la possibilité que le réchauffement dépasse un seuil à partir duquel se produiraient des effets irréversibles et s’amplifiant sans limitation possible.

Ce scénario a été décrit clairement dans un article paru en août 2018 dans la revue de l’Académie américaine des sciences, la PNAS, sous la signature de Will Steffen, Johan Rockström et d’autres chercheurs. Cette équipe mène depuis des années un travail de fond sur les limites biosphériques que franchit l’humanité.

Dans l’étude publiée cet été, Steffen et son équipe étudient l’évolution possible du climat — et de l’humanité — à partir du concept de rétroaction positive (ou feedback) : ce concept décrit le fait qu’un phénomène, une fois amorcé, peut s’amplifier de façon autonome parce qu’il enclenche un mécanisme qui l’auto-entretient. Les chercheurs estiment de même qu’un certain niveau de réchauffement enclencherait de telles rétroactions, empêchant la température moyenne de se stabiliser.

Or, cette approche se différencie de la majorité des modèles climatiques qui « supposent une relation quasi-linéaire entre les émissions de CO2 et l’augmentation de la température », écrivent-ils. Dire d’une relation qu’elle est linéaire signifie qu’un effet évolue de manière proportionnelle à l’évolution de ce qui le produit : ici, la température par rapport au volume émis de CO2. Mais, assurent Steffen et ses collègues, « il y a aujourd’hui un risque significatif que les puissants effets non-linéaires des processus de rétroaction deviennent un facteur important, voire le principal, de la trajectoire du système Terre dans les siècles prochains ». Autrement dit, que la machine climatique s’emballe et se réchauffe plus fortement que ne pourraient l’induire les seules émissions de CO2, nous conduisant vers une Hothouse Earth, une Terre-serre très chaude et peu vivable : « Le réchauffement pourrait activer des éléments déclencheurs, qui augmenteraient eux-même la température dans un effet domino conduisant la Terre vers des températures toujours plus élevées. »

... https://reporterre.net/Le-scenario-qui- ... matologues
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Messagede bipbip » 08 Oct 2018, 14:04

Climat : le scénario catastrophe des scientifiques

Les risques de catastrophe naturelle sont de plus en plus fréquents. Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme, car la hausse des températures pourrait rapidement dépasser les 2°C.

Côtes fragilisées, canicules et sécheresses sont de plus en plus fréquentes. Ce sont les conséquences du réchauffement climatique. Les experts lancent l'alerte : au-delà d'une hausse de 1,5°C d'ici la fin du siècle, les impacts seront catastrophiques. La France ne sera pas épargnée. À Soulac-sur-Mer (Gironde), le niveau de la mer s'est déjà élevé. Si le niveau s'élève d'un mètre, 15 000 km de routes communales, 1 967 km de voies ferrées et 355 km d'autoroutes seraient submergés au moins une fois tous les cent ans. Il serait alors impossible d'atterrir sur les aéroports corses.

Réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre

https://www.francetvinfo.fr/meteo/clima ... 76121.html
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Messagede bipbip » 09 Oct 2018, 14:50

Climat : le demi-degré qui changerait tout

Alors que le Giec vient de publier son Rapport spécial sur l’impact d’un réchauffement global de 1,5°C, trois spécialistes du CNRS qui ont participé à sa rédaction – l'écologue Wolfgang Cramer, le paléoclimatologue Joël Guiot et l'économiste Jean-Charles Hourcade – font le point sur les possibilités de contenir le dérèglement climatique en dessous de l’objectif actuel des 2°C.

... https://lejournal.cnrs.fr/articles/clim ... erait-tout
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 11 Oct 2018, 18:21

Victimes du changement climatique, des Européens intentent un procès à l’Union européenne

Ils sont agriculteurs, bergers, forestiers, étudiants, propriétaires d’hôtels ou de restaurants. Ils vivent en Suède, au Portugal, en France, en Italie, en Allemagne et en Roumanie. Tous sont déjà victimes du changement climatique et en témoignent : Armando a perdu ses forêts dans les incendies qui ont décimé le Portugal, Sanna redoute de perdre son élevage de rennes menacé par la fonte du permafrost, Maurice peine à vivre de sa culture de lavandes du fait des sécheresses consécutives... Ensemble, ils ont décidé d’attaquer en justice l’Union européenne pour le manque criant d’ambition de ses objectifs climatiques. Ils interpellent les ministres de l’Environnement sur la révision de leurs engagements carbone.

... https://www.bastamag.net/Victimes-du-ch ... -a-l-Union
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 12 Oct 2018, 13:19

Capturer massivement les émissions de CO2 plutôt que de les réduire : pourquoi c’est une illusion

Comment rester sous le seuil des 1,5°C de réchauffement ? Le dernier rapport du Giec préconise de retirer du carbone de l’atmosphère et envisage le déploiement de technologies dites "à émissions négatives". En clair : nous pouvons continuer à émettre du CO2, les technologies de demain règleront le problème. Or, la concrétisation de ces technologies est plus qu’hypothétique, et leurs effets pourraient être dangereux pour les générations futures, explique Kévin Jean, de l’association Sciences Citoyennes dans cette tribune.

... https://www.bastamag.net/climat-CO2-geo ... croissance
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 16 Oct 2018, 16:24

Rapport du GIEC

« Sauver notre planète », une lutte indissociable de la lutte contre le capitalisme

« Pour sauver la planète, il reste encore un espoir, mais il est nécessaire de faire vite. » C’est la conclusion d’un rapport de 400 pages du GIEC, un groupe d’experts intergouvernemental chargé des études sur l’évolution du climat, qui alerte sur les risques d’un réchauffement climatique trop important.

Selon le rapport du GIEC, si le réchauffement climatique dépasse les 1.5°c, les conséquences seront irréversibles : augmentation des vagues de chaleur, extinction d’espèces, déstabilisation des calottes polaires, exposition de 50 millions de personnes à la montée des eaux et une réduction de moitié des espaces de biodiversité. Mais c’est surtout dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture que les conséquences seront les plus terribles, avec une baisse drastique des rendements. Les rendements de blé, par exemple, diminuent de 10% par degré gagné par la terre, ce qui projetterait des centaines de millions de personnes de plus dans la pauvreté extrême, notamment dans l’Afrique subsaharienne, en Asie du sud-est et dans les pays d’Amérique latine. Le problème, c’est que les 1.5°c de réchauffement, c’est déjà demain : le GIEC estime que ce seuil devrait être atteint en plus tôt en 2030 si rien n’est fait.

La conclusion du rapport du GIEC est claire, il reste un espoir et il est encore temps. Cependant, combattre le réchauffement climatique nécessite un combat plus global articulé à un changement radical des rapports de production à l’échelle internationale, ce qui passe nécessairement par une remise en cause du système capitaliste où la production est déterminée en fonction d’une unique variable : le profit comme seul étalon.

Barbarisation du monde

Ce rapport commandé par la COP21 nous présente qu’une augmentation de 1.5°c serait « acceptable », en ce sens qu’elle limiterait de manière exponentielle les effets d’un réchauffement a 2°c. Il est clair que, si l’on s’en donnait les moyens, cette baisse de l’augmentation serait une mesure d’urgence tout à fait nécessaire même si insuffisante. Une fois donnée, cette étude dont la conclusion préconise une limite du réchauffement à 1.5°c offre par là même un objectif politique minimal bien commode aux puissances impérialistes, quand bien même ils l’appliqueraient. En effet, 1.5°c de réchauffement de la planète, c’est déjà des millions de réfugiés climatiques, et une dégradation des conditions de vie pour des millions de personnes à travers le monde et une réduction des écosystèmes naturels. Étant donnée l’urgence écologique, nous ne pouvons accepter ces 1.5°c qui sont déjà trop. Il faudrait mettre en œuvre des changements radicaux dans la manière de produire, sous le contrôle de monde du travail et de la population, pour inverser de manière importante la dynamique du réchauffement climatique.

Ce que le capitalisme est incapable de faire car dans sa structure, le capitalisme au stade impérialiste extractiviste est un ennemi du climat. Il n’est dans l’intérêt d’aucun capitaliste de réduire sa production ; réduire la cadence de ses machines reviendrait pour lui à perdre des parts de marché qui seraient instantanément prises par un concurrent, remplacées par d’autres machines. Le capitalisme a dans ses fondements celui de produire, sans se soucier de l’environnement. Cette quête du profit, qui passe outre les préoccupations environnementales contraires à ses intérêts, voire qui se saisit de la problématique écologique quand cela peut être une nouvelle branche de la production rentable, donne lieu à des phénomènes extrêmement néfastes pour la planète tels que la surproduction et l’obsolescence programmée qui sont des aberrations scientifiques et qui conçoivent les ressources de la terre comme illimitées. Le capitalisme, dans sa structure, est l’ennemi du climat.

Si les capitalistes n’ont aucun intérêt à se préoccuper de l’environnement au niveau micro-économique, c’est-à-dire à leur échelle individuelle, on pourrait penser qu’ils ont tout intérêt à se préoccuper de l’environnement au niveau macro-économique, c’est à dire au niveau collectif. Cependant, on constate chaque jour que c’est l’exact contraire qui se produit avec notamment une augmentation des rivalités entre les puissances impérialistes elles-mêmes, qui procèdent actuellement à un tournant protectionniste qui rompt avec la période du multilatéralisme et donc, dans le même processus, mettent leurs appareils productifs en concurrence directs. C’est aussi une augmentation des tensions entre les puissances développées et les pays semi-développés, ces derniers voyant les accords sur le climat comme une manière pour les pays déjà développés de limiter leur développement et leurs potentielles concurrences sur les marchés.

Ce que nous voyons aussi de plus en plus, c’est que les questions énergétiques sont maintenant au cœur de tous les conflits : au proche et Moyen-Orient (question de l’eau en Palestine, enjeux énergétiques Syrien, tension du golfe Persique) comme en Afrique (enjeux pour le contrôle des nouveaux gisements de pétrole, exploitation impérialiste de l’uranium…), en Asie (tension en mer de Chine…) ou encore en Ukraine (tension autour des gazoducs), ce qui devrait nous faire réfléchir. Dans tous les conflits de basse ou haute intensité, la question énergétique est devenue centrale. Depuis le XIXe siècle la bataille pour le contrôle des ressources énergétiques a toujours été un des éléments déterminants de la course à la guerre, mais la question du contrôle des ressources qui se fait de plus en plus rare prend une part chaque jour plus importante et centrale dans les conflits militaires et commerciaux ; le phénomène, loin de s’inverser, est voué à s’accentuer dans un monde capitaliste.

Les victimes de ces conflits sont déjà là et par millions au Proche-Orient et en Afrique, malheureusement, avec l’augmentation des tensions inter-impérialistes, il est certain que le nombre de conflits va aller en augmentant et sur tous les continents du globe ce qui va accentuer le déplacement forcé de millions de personnes supplémentaires. La détérioration du climat va décupler le nombre de réfugiés dits « climatiques » de manière exponentielle. Le capitalisme entre dans une phase de barbarisation profonde du monde et face à l’urgence climatique, la lutte contre le réchauffement du climat et celle pour la liberté de circulation et d’installation des migrants sont indissociables.

Macron, ennemi du climat

Dans ce contexte politique, Macron a tenté une récupération opportuniste ridicule à la sortie du rapport du GIEC en se portant comme l’homme du climat, le sauveur de la planète dans un monde politique où les accords de Paris sont remis en question par les grandes puissances industrielles. Macron est en réalité forcé de tenter de se donner cette image pour essayer de se sortir un peu de la crise profonde interne du gouvernement de cette rentrée, qui n’en finit pas de se creuser chaque jour d’avantage, devenant une des crises les plus important de la Ve République. Il cherche par cette manœuvre à reconquérir une base sociale plutôt « écolo » séduite notamment par Nicolas Hulot qui a quitté le navire exécutif et ainsi jeté le discrédit sur la « politique environnementale » de Macron.

Non seulement cette récupération est une manœuvre grossière et forcée, mais elle est fondamentalement fausse car le bilan environnemental de Macron est criminel : la France a dépassé ses objectifs de 6,7% en matière de limitation des émissions de CO2. Avec une hausse constatée dans les trois secteurs les plus émetteurs : les transports (+10,6%), le bâtiment (+22,7%) et l’agriculture (+3,2%). Ce que l’on comprend au vu des politiques menées par celui-ci ; bus macrons, suppression de 9000km de ligne de chemin de fer, projet d’exploitation de la montagne d’or –extrêmement polluant en Guyane… Mais aussi continuation et accentuation des politiques impérialistes en Afrique et au Moyen Orient. Bref, Macron ne sera jamais un allié de l’environnement, mais un de ses ennemis principaux.

Le socialisme ou la mort

Ces dernières années, la classe dirigeante essaye de se montrer toujours plus sous un aspect « vert », en défense de l’environnement, contre le réchauffement climatique… à travers des longs discours. Bien que ce paraître soit d’une hypocrisie totale, il est surtout contradictoire pour les raisons citées plus haut, mais aussi tout simplement parce que les classes possédantes sont les moins touchées, du moins pour l’heure, par le réchauffement climatique. La bourgeoise est donc la classe qui a le moins conscience des enjeux climatiques et de leurs répercutions. Comment peut-elle donc « mener un combat » qui va contre ses intérêts immédiats, mais surtout, dont elle a le moins conscience. Les capitalistes ne sauveront pas la planète.

Il est indéniable qu’il existe des inégalités fortes face aux pollutions ou aux catastrophes naturelles engendrées par le réchauffement climatique, que ce soit au niveaux international avec un appauvrissement des terres dans les régions les plus pauvres du globe, mais aussi en France où la qualité de l’air est la plus faible dans les quartiers nord de Paris ou Marseille, là où vivent les populations les plus précarisées, tandis que les riches vivent dans les quartiers où la qualité de l’air est la meilleure, ou directement en dehors des villes.

La lutte contre le réchauffement climatique ne peu donc réellement s’effectuer que sur une base de classe, par la prise du pouvoir de la classe directement victime chaque jour des conséquences du changement climatique, sur la basse de leur conscience collective des enjeux réels. Le capitalisme, pour toutes les raisons citées plus haut et bien d’autres, est la cause principale du réchauffement climatique ; l’abattre est donc une nécessité pour lancer une véritable transition écologique. Cette transition s’effectuera sur la base d’une planification scientifique de l’économie, c’est-à-dire la mise à bas de l’anarchie de la production capitaliste, de la distribution et de la consommation qui en découlent.. La planification scientifique de l’économie mettra fin à la surconsommation, interdira l’obsolescence programmée par l’implémentation dans tout cahier des charges d’une durée de vie minimale des produits de 50 ans, ce qui est déjà technologiquement possible à l’heure actuelle, mais qui sonne comme une monstruosité pour les capitalistes en quête perpétuelle de profit. Enfin, par l’organisation scientifique du travail en fonction des besoins à l’échelle internationale, par la rationalisation des circuits de production et par le changement de la manière de consommer induit par le changement des méthodes de productions, l’économie planifiée sous contrôle ouvrier sera capable de réduire drastiquement les dépenses énergétiques dans tous les secteurs. Cela rend alors possible une transition vers les sources d’énergie renouvelable, et la capacité de répondre aux besoins, préalablement réduis, d’énergie. Il sera aussi nécessaire de lancer des politiques de décarbonisation de l’atmosphère à l’échelle mondiale avec des programmes de reforestation.

De plus, il est nécessaire de concevoir la lutte contre le réchauffement climatique comme une tâche mondiale réalisée dans un mouvement ; imaginez qu’un gouvernement ouvrier réussisse, a absorber plus de CO2 qu’il n’en rejette, et bien cela ne sera en aucun cas suffisant tant que les grandes puissances impérialistes continuent leurs rejet massives de Carbonne. Il sera donc nécessaire de dépasser le concept d’état-nation au nom de l’internationalisme ; il est impossible de combattre le climat dans un seul pays, la lutte contre le réchauffement climatique doit se développer dans le monde en même temps que la révolution devient mondiale.

• Manifester dans les différentes marches au climat est une nécessité, cependant, il est clair que les mots d’ordre « d’interpellation des politiques », génèrent des illusions sur les moyens de lutte pour le climat. En effet, nous n’avons rien à attendre de la part des capitalistes et des gouvernements à leur service. Il s’agit de dénoncer le système productif capitaliste comme l’unique responsable du réchauffement climatique. La prise en charge de cette lutte centrale par les directions du mouvement ouvrier est indispensable, de même que la prise en charge des questions climatiques par ceux qui en sont directement victimes, c’est-à-dire la population. Une lutte écologique qui est donc indissociable de la lutte contre le système capitaliste.


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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 16 Oct 2018, 20:05

Le mécanisme des inondations dans l’Aude - un phénomène appelé à se répéter

Dans la nuit du dimanche 14 octobre au lundi, de violents orages accompagnés de fortes précipitations ont frappé plusieurs départements de France : l’Aude, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales, l’Aveyron, la Haute-Garonne et le Tarn. Particulièrement violente dans l’Aude, les inondations y ont causé la mort de dix personnes, et ont détruit de nombreuses routes et bâtiments.

On y a relevé une pluviométrie de 200 ml en un jour, soit trois à quatre mois de précipitations.

D’après Patrick Noterman, prévisionniste à Météo France, interrogé par Reporterre, ces épisodes désastreux d’inondations sont dus à trois facteurs : . l’air chaud s’accumule pendant l’été et réchauffe la mer ;
. ensuite l’eau s’évapore et se heurte aux vents froids venant du Nord. Un air plus chaud emmagasine d’avantage d’humidité, donc les quantités d’eaux contenu dans cette masse d’air produisent des pluies abondantes sur les reliefs ;
. et comme la période de chaleur a duré particulièrement longtemps cette année, la masse d’humidité emmagasinée par l’air chaud était très importante : « Nos étés se rallongent, donc la mer est chauffée jusqu’en septembre, octobre, ce qui provoque de fortes précipitations », explique Patrick Noterman.

... https://reporterre.net/Le-mecanisme-des ... se-repeter
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 17 Oct 2018, 16:29

La science confirme le lien entre changement climatique et pluies extrêmes

Les violentes pluies qui se sont abattues sur le département de l’Aude en début de semaine ont surpris par leur soudaineté. Cependant, comme l’expliquent les auteurs de cette tribune, il va falloir se préparer - notamment nos infrastructures - à ce genre de phénomènes, que le changement climatique intensifie.

... https://reporterre.net/TRIB-Changement- ... nce-Pluies
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 17 Oct 2018, 20:08

Macron l’avait promis, il ne le fait pas : le budget n’a pas d’évaluation climatique

Lundi 15 octobre, le projet de loi de finances 2019 est entré en discussion à l’Assemblée nationale. Lors du One Planet Summit de 2017, Emmanuel Macron et Nicolas Hulot avaient promis qu’il intégrerait les engagements climatiques de la France. Un an après, il n’en est rien.

... https://reporterre.net/Macron-l-avait-p ... evaluation
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 18 Oct 2018, 21:12

L’urgence de ne pas dépasser le + 1,5 °c. Peut-on encore maîtriser l’insoutenable réchauffement climatique ?

rappel des faits Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié un rapport spécial sur la hausse des températures.
Joël Guiot Directeur de recherche CNRS, Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement Wolfgang Cramer Directeur de recherche CNRS, Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale, Aix-Marseille université
Florian Sévellec Chercheur CNRS au Laboratoire d’océanographie physique et spatiale

... https://www.humanite.fr/lurgence-de-ne- ... climatique
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Re: Climat, COP ...

Messagede bipbip » 19 Oct 2018, 15:52

Aurélien Bernier « Les financements verts cachent une mécanique perverse »

Climat. Les aides promises lors des sommets climat soutiennent un mouvement mondial de libéralisation des marchés de l’énergie, dénonce Aurélien Bernier, essayiste et auteur des Voleurs d’énergie (1).

... https://www.humanite.fr/aurelien-bernie ... rse-661290
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