Attentats et « état d’urgence »

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 20 Juil 2017, 16:09

Le Parlement prépare la fin de l’état d’urgence en faisant reculer les libertés

Dans la nuit du 18 au 19 juillet, les sénateurs ont adopté le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ». Il sera examiné par l’Assemblée nationale en octobre. Ce texte lèvera l’état d’urgence. Mais il pérennise des moyens attentatoires aux libertés publiques.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux. » Cette citation de Benjamin Franklin, père fondateur des États-Unis d’Amérique, a été remise au goût du jour par les débats sur la prolongation de l’état d’urgence. Elle a été choisie par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) pour introduire son avis sur le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ».

Le texte a été adopté dans la nuit du 18 au 19 juillet par le Sénat. Selon le président de la République, cette nouvelle loi permettra enfin la levée de l’état d’urgence : « Je rendrai aux Français leurs libertés en levant l’état d’urgence à l’automne. Ces libertés sont la condition d’une démocratie forte », a affirmé Emmanuel Macron devant le Parlement, réuni en Congrès à Versailles, le 3 juillet.

En attendant, la prolongation de l’état d’urgence a tout de même été votée, pour la sixième fois, début juillet par les parlementaires. Ce régime d’exception, entré en vigueur au soir des attentats du 13 novembre 2015, s’achèvera le 1er novembre, soit quasiment deux ans après. Et la nouvelle loi antiterroriste prendra la relève.

Mais, avec ce texte, les Français auront-ils vraiment, comme le souhaite M. Macron, à la fois liberté et sécurité ? Pour de nombreux spécialistes, la réponse est clairement négative : le Défenseur des droits, Jacques Toubon, l’ex-garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, ou encore une coalition de plusieurs associations, cabinets d’avocats et universitaires se sont notamment prononcés contre le projet de loi.

De même, donc, que la CNCDH, qui a rendu son avis sur le texte le 6 juillet dernier. Cette autorité administrative indépendante, qui conseille le gouvernement et le Parlement sur les questions de droits de l’Homme, estime que le projet de loi présenté par le Premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, « s’apparente à une prolongation indéfinie de l’état d’urgence », plutôt qu’à une sortie de ce régime d’exception. « C’est une transposition dans le droit commun du dispositif de l’état d’urgence, estime la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges : Des pouvoirs de police que nous appelons exorbitants vont devenir permanents. »

... https://reporterre.net/Le-Parlement-pre ... s-libertes
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 23 Juil 2017, 11:51

« Pour nos droits et nos libertés, contre l'état d'urgence permanent ! »

Mardi 18 juillet une manifestation était organisée à Paris entre la place Saint Michel et le Sénat, pour protester contre le projet de « nouvelle loi anti-terroriste » qui ferait entrer dans le droit commun, de mesures d'exception afférentes à l’Etat d’urgence. Création de « périmètres de protection », Perquisitions administratives et « électroniques », Assignations à résidence, Interdictions de séjour, de Fermetures de lieux de culte, Surveillance hertzienne seraient misent en place sous la seule décision d'un préfet.

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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Béatrice » 26 Juil 2017, 17:27

Loi antiterroriste : l'état d'urgence perpétuel ?

Adopté mardi par le Sénat, le projet de loi antiterroriste partage beaucoup de son contenu avec les mesures liberticides de l'état d'urgence. Un danger sérieux pour la démocratie ?

https://www.franceinter.fr/emissions/le ... illet-2017
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 31 Juil 2017, 00:00

Quand la réalité dépasse la pire des fictions.

Lille, Plateforme contre l'etat d'urgence.

samedi 30 septembre 2017

Quand la réalité dépasse la pire des fictions.

Depuis le choc provoqué par les attentats de novembre 2015, la France est sous état d’urgence. Les préfets peuvent à leur guise ordonner des perquisitions, des arrestations, des assignations à domiciles et interdire des rassemblements. Ce dispositif s’est rapidement révélé pour ce qu’il est, une arme contre la contestation et le mouvement social. Depuis, on ne compte plus les militant.es interdits de manifestations et les rassemblements prohibés. Derrière la rhétorique anti-terroriste, l’État s’est doté préventivement des moyens d’écraser celles et ceux qui contestent. A tel point que ce dispositif, sensé être temporaire, va être
intégré aux droit commun en novembre dans le cadre d’une énième loi antiterroriste. L’état d’urgence va devenir permanent alors que le gouvernement de Macron engage une des pires réformes du salariat jamais entreprises.

Les fictions, notamment policières, sont omniprésentes. Face aux offensives bien réelles menées par le Capital et sa police, elles contribuent à désarmer politiquement celles et ceux qui en contestent l’ordre.

A Lille, la situation est parlante. La police protège l’extrême droite qui vend des armes aux islamistes dont les exactions légitiment l’application de l’état d’urgence qui sert lui-même à réprimer celles et ceux qui dénoncent cet engrenage.

Une série de faits divers sordides a mit en lumière la collusion particulièrement choquante entre la police, des services de l’état et l’extrême droite radicale, et dont les faits matériels ont été clairement établis et sont aujourd’hui publiquement avérés.
L’extrême gravité de ces révélations nécessite une réponse collective la plus large possible.

Rappel des faits :

Le 11 novembre 2011, Hervé Rybarczyk, musicien dans le groupe punk Ashtones, est retrouvé mort dans la Deûle. C’est le cinquième mort qu’on repêche en 13 mois dans le canal qui traverse la cité lilloise, ce qui n’était jamais arrivé auparavant, ce qui n’est plus arrivé depuis. On parle à l’époque d’un mystérieux serial pousseur qui précipite à l’eau ses victimes, au hasard, sitôt la nuit tombée.

L’enquête confiée à la PJ de Lille évoque la loi des séries et conclut à des décès accidentels sur fond d’alcool et de stupéfiants, ce qui permet aux enquêteurs de classer sans suite les différentes affaires. Pourtant, les familles et proches des noyés ne croient pas à la version policière et évoquent à plusieurs reprises un ou plusieurs crimes à caractère homophobe. La police refuse de recevoir leurs dépositions ou leurs plaintes. Elle égare certains dossiers. Elle dissimule des résultats d’autopsie qui révèlent pourtant la présence sur certaines dépouilles de traces évidentes de coups et blessures et conclut à des cas de suicides ou de morts accidentelles.

Ces affaires, plus troubles que les eaux de la Deûle, amènent un journaliste à enquêter sur ces morts restées mystérieuses et à sortir un livre en 2015. Au cours de ses investigations, il raconte que la police l’a dissuadé de s’intéresser à la mort d’Hervé et surtout, de la lier aux précédents noyés de la Deûle.

Aujourd’hui, nous comprenons mieux pourquoi la police a agi de la sorte et pour quelles raisons elle s’est appliquée à étouffer l’affaire pendant toutes ces années.
En réalité, Hervé a été jeté à l’eau après avoir été tabassé par des néo-nazis. Ils ont été balancé en mars 2015, moins d’un an après le classement sans suite du dossier des disparus, par d’autres nazillons, au cours d’une autre enquête sur les exactions d’un gang d’extrême droite, pas très loin, dans la Somme. Au mois de juillet suivant, l’enquête est réouverte sur l’ensemble des dossiers et confiée à la gendarmerie.

Mais il faut attendre deux longues années avant que le juge saisi de l’affaire, Jean-Michel Gentil, neprocède fin avril à l’audition du principal suspect et de ses deux complices et ne les mette en examen pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner mais avec préméditation.

Deux d’entre eux faisaient partie d’un groupuscule d’extrême droite et avaient participé à l’attaque d’un bar gay, à Lille, après la dispersion d’un rassemblement autour de la manif pour tous. Le troisième, responsable du groupuscule Troisième voie pour le Nord-Pas-de-Calais, a été inculpé en Espagne puis incarcéré en mai 2016 pour son implication dans l’affaire des armes slovaques utilisées par des islamistes
dans les massacres de 2015 à Paris. Tous les trois étaient proches d’un autre membre actif de l’extrême droite locale, Claude Hermant, un indicateur de la gendarmerie, de la police nationale et des douanes, aujourd’hui en prison pour avoir participé au même trafic d’armes qui a servi au djihadiste Amédy Coulibaly, auteur de la turie dans l’hyper casher porte de Vincennes.

Hermant, pour mémoire, animait également la Vlaams Huis, la maison de l’identité flamande où se côtoyaient, comme aujourd’hui encore dans le bar La Citadelle, militants identitaires, néo-nazis et plusieurs flics de la métropole lilloise. Cette
proximité explique l’étonnante facilité avec laquelle la Vlaams a publié à l’époque les noms et les coordonnées de militants syndicaux, antifascistes ou libertaires collectés suite à des interpellations sur la métropole lilloise, ce qui souligne une fois encore les collusions entre l’extrême droite et les services de l’état.

Dernier épisode en date, en mai 2017, un appel à rassemblement lancé par des antifascistes lillois afin de condamner publiquement les meurtres perpétrés par les nervis d’extrême droite et dénoncer les relations étroites entretenues entre différents services de la police lilloise, le parquet et ces assassins a d’abord été interdit par arrêté préfectoral au prétexte de l’état d’urgence permanent, puis réprimé par un dispositif policier hors-norme avec nassage, intimidations, prise de photos systématiques et contrôle d’identité de l’ensemble des personnes présentes ou se rendant sur les lieux et s’est soldée pour finir par la confiscation de matériel et l’arrestation de plusieurs militants antifascistes.

Pour résumer, des néo-nazis qui sont aussi des indicateurs de la police et de la gendarmerie tuent qui ils veulent (des homos, des punks, ou qui bon leur semble) en toute impunité, parce qu’ils vendent des armes à tout le monde et n’importe qui, notamment des islamistes de DAESH, sous l’œil des services de police qui utilisent les tueries perpétrées par ces derniers pour renforcer l’état d’urgence qui sert à réprimer toutes contestations sociales ou politiques de manière générale, et à museler en particulier celles et ceux qui dénoncent tout ce foutoir digne d’un mauvais scénario de série policière.

L’état d’urgence, ici, apparaît clairement pour ce qu’il est, à savoir un dispositif politique inique et particulièrement dangereux qu’il convient de dénoncer et de combattre. Ne rien faire aujourd’hui, c’est leur accorder un permis de tuer en toute impunité et de faire taire par la force et l’intimidation les mouvements sociaux. Raison pour laquelle nous appelons à nous rassembler à Lille le 30 septembre. Le lieu précis du rassemblement sera donné début septembre.

Cessons de nous habituer au pire.

Plateforme contre l’état d’urgence.

Syndicats, organisations, collectifs, ..., écrivez à plateformecontreletatdurgence@riseup.net pour se joindre à cette initiative et appeler à une mobilisation massive le 30 septembre. La liste des signataires sera publiée en septembre.


https://lille.indymedia.org/spip.php?article30925
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 03 Aoû 2017, 09:38

Contre l’état d’urgence permanent : N’enterrez pas nos libertés !

L’état d’urgence a été renouvelé jusqu’à début novembre par le parlement. Or il a largement démontré son inefficacité contre les attentats. Il a été dévoyé contre les mouvements sociaux et les militant.e.s, contre les musulman.e.s ou supposés l’être, contre les migrant.e.s et leurs soutiens, contre les habitant.e.s des quartiers populaires, contre les mineur.e.s et les jeunes majeur.e.s. Des centaines d’interdictions de manifester ont été délivrées. Les discriminations et contrôles au faciès se sont multipliés et avec eux, des violences policières. La France est le seul pays d’Europe à avoir instauré l’état d’urgence en réponse aux attentats.

Allez faire un tour sur la page FB du collectif Stop Etat d’urgence : Contre l’état d’urgence permanent https://www.facebook.com/stopetatdurgence/ ou sur le site : http://www.stopetatdurgence.org. A contacter sur : contact@nonetatdurgence.org

Au prétexte d’y mettre fin, le gouvernement Macron présente un projet de loi reprenant dans la loi commune les principales mesures de l’état d’urgence. Il instaurerait ainsi un état d’urgence permanent :

- Le préfet pourrait créer des périmètres de « protection » dans la rue, dont l’étendue et la durée, fixée à un mois renouvelable, seraient laissées à son libre arbitre. Ils donneraient lieu à des fouilles de véhicules, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des agents de sécurité privés. Ce nouveau quadrillage de l’espace public imposerait une limitation dangereuse de l’expression culturelle, sociale et politique dans notre pays. Cela viserait à bâillonner le mouvement social qui s’annonce face aux attaques contre la protection sociale, les droits des salarié.e.s, les services publics, les APL, et les manifestations de solidarité internationale…

- Le projet de loi introduit dans le droit commun les assignations à résidence et bracelets électroniques, les perquisitions 24h sur 24, les perquisitions informatiques, à l’initiative du préfet ou du ministre de l’Intérieur sur des critères vagues et des éléments provenant des services de renseignements tels que les notes blanches anonymes.

- Les contrôles dans les gares et les zones frontalières seraient renforcés ciblant essentiellement les migrant.e.s et les stigmatisant encore davantage.
- Sur simple suspicion, les fermetures de certains lieux de culte seraient facilitées
- …

Le projet de loi est examiné en procédure accélérée, il a été discuté le 18 et le 19 juillet au Sénat et passera en septembre à l’Assemblée.

N’acceptons pas la mise à mal des garanties judiciaires !
Non à la rupture avec l’état de droit et la séparation des pouvoirs !

Ne tolérons pas la bascule dans l’arbitraire et la restriction de nos libertés individuelles et collectives !

Contre l’instauration d’un état d’urgence permanent !

Pour nos droits et nos libertés !

Dimanche 10 septembre
Manifestons partout en France !
A Paris, RDV 15h Père Lachaise


A l’appel de (1ers signataires) : Altercarto, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), AFD international, Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association des Marocains en France (AMF), Association Nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), ATTAC, Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA-CGT), Campagne BDS France, CADTM France, Coordination de l’ Action Non-Violente de l’ Arche (CANVA), CAPJPO-EuroPalestine, CNT, Cimade, Collectif 3C, Collectif ni guerres ni état de guerre, Collectif pour la sortie de l’état d’urgence 5e-13e, Collectif des associations citoyennes (CAC), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Ni guerres ni état de guerre, Collectif Vies Volées, Comité Vérité et justice pour Adama, Communistes libertaires de la CGT, Compagnie Jolie Môme, Coordination nationale Pas sans Nous, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), Droit Au Logement (DAL), Droits devant !!, Emancipation tendance intersyndicale, Fédération Nationale des Arts de la Rue, Fédération SUD Santé Sociaux, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, Front Social, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), IIdentité plurielle, Immigration Développement Démocratie (IDD), Justice&Liberté, Liberpensula Frakcio de SAT, Mouvement National des Chômeurs et des Précaires (MNCP), Montreuil Palestine, Mouvement Contre Le Racisme et pour L’Amitié Entre Les Peuples (MRAP), Observatoire International des Prisons Section Francaise (OIP Section Francaise), Pride de nuit, Participation et Spiritualité Musulmane (PSM), Réseau Education Sans Frontières (RESF), Réseau Euro Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Revue Inprecor, Sciences Citoyennes, Sortir du colonialisme, Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), Syndicat des Avocats de France (SAF), Sang pour Sans, SNPES-PJJ-FSU, Syndicat National Unitaire de la TERritoriale-Fédération Syndicale Unitaire (SNUTER-FSU), Sortir du colonialisme, Sortir du silence, Sud PTT, Survie, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union syndicale de la psychiatrie, Union Nationale Lycéenne - Syndicale & Democratique - (UNL-SD), Union syndicale Solidaires...
Ainsi que AL, EELV, Ensemble !, NPA, PCOF, PG,

http://www.alternativelibertaire.org/~f ... s-libertes
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 08 Aoû 2017, 16:30

De l’exception à la création définitive d’une police spéciale du comportement et de la pensée

Projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme : De l’exception à la création définitive d’une police spéciale du comportement et de la pensée

L’inventaire est révélateur :
• Loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme
• Loi du 25 juillet 2015 relative au renseignement
• Lois du 20 novembre 2015, du 19 décembre 2016 et de juillet 2017 prorogeant l’état d’urgence et renforçant l’efficacité de ces dispositions
• Loi du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement
• Loi du 21 juillet 2016 prorogeant l’état d’urgence et portant mesure de renforcement de la lutte antiterroriste
• Loi du 28 février 2017 relative à la sécurité publique

En moins de 3 ans, le Parlement, en discussion permanente sur les mesures de lutte contre le terrorisme et de renouvellement de l’état d’urgence, a adopté 8 lois différentes et examine actuellement le projet de loi renforçant la sécurité intérieure.

Œuvrant à l’instauration et la perpétuation d’un état d’urgence comportant des mesures exceptionnelles, sans respect des garanties fondamentales de protection des libertés, les gouvernements et législateurs successifs déroulent systématiquement les mêmes arguments pour justifier ce dispositif législatif maintes fois renforcé : afin de lutter efficacement contre le terrorisme, et lever l’état d’urgence, il faudrait modifier l’arsenal juridique pour plus de sécurité.

L’état d’urgence devait déjà être levé en juillet 2016 à la suite de l’adoption de la loi pénale du 3 juin 2016 qui était censée prendre le relai. L’argumentaire autour de l’actuel projet de loi est exactement le même : la promesse désormais vidée de l’essentiel de son sens est ici renouvelée, doit-on seulement y croire ?

En outre, ni l’état d’urgence, ni les réformes successives n’ont démontré leur efficacité à lutter contre le terrorisme.

Cette lutte est aussi une question de moyens et d’organisation des services de renseignement et de police, mais cette question abordée par de nombreuses études n’est que rarement abordée dans le cadre des discussions parlementaires.

En revanche, les atteintes aux libertés des personnes – générées par la surveillance généralisée, la réduction de la liberté d’expression et de manifestation, la restriction de la liberté de circulation, la fermeture des frontières, les violation du droit à la vie privée, familiale et professionnelle,… – ont toutes été démontrées et documentées.

Mais à ce jour, l’équilibre entre, d’une part, les nécessités de renforcer la sécurité contre un risque terroriste réel et, d’autre part, les garanties procédurales qui doivent s’y attacher, n’est pas respecté.

Ce nouveau projet de loi vient inscrire dans le marbre les mesures exceptionnelles de police administrative, en créant une police administrative spéciale du terrorisme et en perpétuant toutes les dérives qui avaient été dénoncées contre l’état d’urgence :
• Caractère discriminatoire des mesures
• Confusion entre migrations et terrorisme
• Intrusion excessive dans la vie privée des personnes
• Police du comportement, de la pensée et des manifestations sociales et politiques
• Défense empêchée

Finalement la réforme proposée illustre parfaitement les choix politiques de ces quinze dernières années : des évènements de nature exceptionnelle sont utilisés pour justifier la construction d’un droit d’exception qui finira toujours par s’appliquer dans le droit commun, loin de produire l’efficacité recherchée pour les infractions qui en sont à l’origine.

Elle accentue également le transfert des pouvoirs du judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme, vers l’exécutif, sans garantie d’indépendance.

Le syndicat des avocats de France, dont les membres ont eu à défendre des personnes mises en cause souvent à partir de simples soupçons liés à des comportements, et non à des faits, entend ci-après contribuer au débat parlementaire et démontrer que le projet de loi présenté au Parlement est dangereux pour les libertés et l’Etat de droit, et inefficace pour assurer la sécurité des citoyens.

Il demande aux parlementaires de rejeter ce texte et d’évaluer sérieusement la politique de lutte contre le terrorisme en ayant le même souci de la sécurité des citoyens que de celui des garanties des libertés individuelles et des droits fondamentaux.


Lire la suite de l’analyse du projet de loi PDF : http://lesaf.org/wp-content/uploads/201 ... curite.pdf

http://lesaf.org/de-lexception-a-la-cre ... la-pensee/
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede clateuf » 12 Aoû 2017, 12:34

Nos libertés valent plus que leur pouvoir sécuritaire et autoritaire

Dans une ambiance de recadrage puis d'éjection du chef des armées, que la nouvelle loi antiterroriste fut adoptée par le sénat le 18 juillet dans une indifférence totale. Notre cher petit « Bonaparte » nous avait annoncé avec fierté la fin de l'état d'urgence pour l'automne, tout en se gardant bien de décrire que ces mêmes mesures allaient entrer dans le droit commun et donc dans la loi qui régit nos vies de tous les jours. L'assemblée nationale ratifiera ce projet de lois à l'automne sans nul doute.

Parmi nombre de mesures qui entreront en vigueur, on retrouve sans surprise:

* Les perquisitions administratives (renommées avec « humour » « visites et saisies ») et les assignations « à domicile » sous le nom « mesures individuelles de surveillance » sont de retours. Elles concerneront « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics » et dureront 3 mois qui pourront être renouvelés. Ces mêmes personnes pourront également être équipées d’un bracelet électronique, et devront pointer trois fois par semaine au commissariat. Une petite différence à noter quand même, la personne ne pourra plus être assignée à un territoire plus petit que sa commune, précédemment la personne était assignée à résidence.
Avant l'état d'urgence, c'était le juge d'instruction ou le juge de privation des libertés qui décidait d'assigner, ou non, une personne à résidence, rappelons que ces juges ne sont pas nommés par l'état.
Avec l'état d'urgence et maintenant l'entrée dans la loi, ces 2 mesures pouvaient et peuvent toujours être du ressort du préfet (chose importante, ils sont nommés par l'État), qui peut décider d'assignation à résidence notamment juste sur des « notes blanches », documents anonymes et pas toujours très précis, rédigés par les services de renseignement.
Mais, braves gens, dormez tranquille, nos cher-e-s membres du sénat ont mis des gardes fous, ainsi ces 2 mesures sont limitées dans le temps et donc le 31 décembre 2021 notre haute assemblée pourra reconduire ces mesures si elle les juge « pertinentes ».

* On retrouve encore notre préfet comme seul décideur de « l'instauration d'un périmètre de protection » sur simple soupçons qu'un événement est à risque. Cette même zone pourra comporter des filtrages avec fouilles et palpations avec l'aide d'agents de sécurité privée. La police, pour certains événements, se privatise, capitalisme quand tu nous tiens.

* Les services de renseignement seront dorénavant aussi autorisés à faire des écoutes des communications hertziennes en plus de la surveillance numérique.

* Les contrôles des zones frontalières vont être étendus, ainsi, là où avant les polices contrôlaient dans les gares et aux frontières, elles pourront dorénavant faire des contrôles et des fouilles dans les zones avoisinantes, sans donner évidement de limites géographique exactes de ces zones. À noter que les contrôles et fouilles dans ces zones ne sont pas soumis à des justifications précises du pourquoi, contrairement au reste du territoire. On ne peut douter de l'augmentation des contrôles aux faciès. À noter que pour le contre sommet du G20 à Hambourg, les agents de la SNCF avaient été mis à contribution en étant appelé à dénoncer toute personne ressemblant de près ou de loin à un-e « altermondialiste ».

Sous couvert de lutte antiterroriste l'État assoie un peu plus son pouvoir autoritaire aux travers de lois toujours plus liberticides qui entrent dans le droit commun et donc dans nos vies. L'État nous impute de nos libertés dans l'indifférence quasi totale, les médias TV se gardant bien de nous informer de ces nouvelles lois qui, pourtant, sont gravissimes. Ainsi sur de simples soupçons de la part des autorités (polices, renseignement généraux, …) certaines personnes se verront privées de leur liberté.
On a pu déjà malheureusement les « tester » lors notamment de la cop 21 à Paris ou plusieurs dizaines de militant-e-s écologistes, altermondialistes ont été arrêtés, leurs appartements fouillés et ont été au final assignés à résidence pour soi-disant « protéger l'ordre public ».
Plus récemment, l'état d'urgence a servi contre les militant-e-s, syndicalistes, et autres personnes opposées à loi travail El Khomri. On a pu ainsi voir se multiplier les perquisitions administratives, les assignations à résidence et même la mise en place, lors d'une manif à Paris, du fameux « périmètre de protection » qui n'était en fait que la tentative d’empêcher les personnes de défiler et d'exprimer leur rejet de la loi travail. Sous couvert de la protection des manifestants contre les méchant-e-s « casseu-se-r-s », l'État avait créé une petite piste en rond pour défiler avec des contrôles et fouilles dans toutes les rues adjacentes.

Nous ne pouvons que dénoncer ces dérives sécuritaires et autoritaires du pouvoir en place qui se sert de la peur pour restreindre, voir amputer, nos libertés. Tout le monde a pu constater que l'état d'urgence ne pouvait pas empêcher les attentats terroristes, ce n'est donc pas en mettant ces mêmes mesures dans la loi que cela changera. Par contre, on ne peut douter que l'État saura se servir de tout son nouvel arsenal sécuritaire contre les mouvements de contestation contre la nouvelle loi travail ainsi que contre toutes les futures mesures attaquant nos droits.

Contre l'État, ses mesures sécuritaires et autoritaires, leurs rêves sont nos cauchemars !
Nos libertés valent plus que leur pouvoir sécuritaire
Sans nous, ils ne sont rien, re-prenons nos vies en mains !

Juste une étincelle noire - fédération Anarchiste Lyon
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 23 Aoû 2017, 14:22

Répressions, Etat d'urgence : comment lutter ?

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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 24 Aoû 2017, 13:11

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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 15:32

Suite aux propos de Gérard Collomb sur le role de la psychiatrie dans l’anti-terrorisme

Nous condamnons et nous indignions face aux propos tenus par le ministre de l’intérieur sur la psychiatrie. Gérard Collomb, comme l’avait fait avant lui Nicolas Sarkozy, replonge le monde de la psychiatrie au plein cœur des amalgames et des virages sécuritaires.

Dans son discours, au lendemain des attentats en Espagne, il met en avant le parallèle entre malades, qu’il qualifie de « faible d’esprit », et terroristes. Une fois encore un représentant de l’état joue sur un drame pour tenter de remettre en place une psychiatrie au service du pouvoir comme elle a pu l’être au plus sombre de son histoire.

Alors même que les professionnels de la psychiatrie, les patient-e-s et leurs familles luttent au quotidien contre la stigmatisation de la maladie mentale dans notre société, le ministre a annoncé : « Nous sommes en train de travailler avec ma collègue ministre de la Santé pour essayer de repérer l’ensemble de ces profils qui, demain, peuvent passer à l’acte et donc mobiliser l’ensemble des hôpitaux psychiatriques […] de manière à parer à cette menace terroriste individuelle ».

Le ministre, entretient de fait la confusion entre maladie mentale et terrorisme, jouant ainsi sur les peurs collectives pour mettre en place une politique du contrôle, comme il l’a déjà fait avec les migrant-e-s quand il était maire de Lyon. Son discours populiste, intervient alors même que les moyens alloués à la prévention et à la prise en charge des patients sont constamment en diminutions. Nous réaffirmons que la psychiatrie n’a pas à vocation de servir au maintien d’un soi-disant ordre, mais bien de soigner et d’accompagner les patients et leurs proches face à la maladie.

Nous continuerons à combattre ce concept d’une psychiatrie sécuritaire dans sa forme et sur le fond. C’est la conséquence d’une criminalisation des comportements qui veut assimiler, maladie mentale, délinquance et aujourd’hui terrorisme…

Non, la maladie mentale n’est pas un acte déviant.

La CGT Vinatier


https://rebellyon.info/Expression-de-la ... -aux-18113
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 02 Sep 2017, 14:25

Dimanche 10 septembre 2017

Manifestation

Contre l'instauration d'un état d'urgence permanent !

N'enterrez pas nos libertés !

Image

L'état d'urgence a été renouvelé jusqu'à début novembre par le parlement. Or il a largement démontré son inefficacité contre les attentats. Il a été dévoyé contre les mouvements sociaux et les militant.e.s, contre les musulman.e.s ou supposés l'être, contre les migrant.e.s et leurs soutiens, contre les habitant.e.s des quartiers populaires, contre les mineur.e.s et les jeunes majeur.e.s. Des centaines d'interdictions de manifester ont été délivrées. Les discriminations et contrôles au faciès se sont multipliés et avec eux, des violences policières. La France est le seul pays d'Europe à avoir instauré l'état d'urgence en réponse aux attentats.

Au prétexte d'y mettre fin, le gouvernement Macron présente un projet de loi reprenant dans la loi commune les principales mesures de l'état d'urgence. Il instaurerait ainsi un état d'urgence permanent :
• Le préfet pourrait créer des périmètres de « protection » dans la rue, dont l'étendue et la durée, fixée à un mois renouvelable, seraient laissées à son libre arbitre. Ils donneraient lieu à des fouilles de véhicules, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des agents de sécurité privés. Ce nouveau quadrillage de l'espace public imposerait une limitation dangereuse de l'expression culturelle, sociale et politique dans notre pays. Cela viserait à bâillonner le mouvement social qui s'annonce face aux attaques contre la protection sociale, les droits des salarié.e.s, les services publics, les APL, et les manifestations de solidarité internationale…
• Le projet de loi introduit dans le droit commun les assignations à résidence et bracelets électroniques, les perquisitions 24h sur 24, les perquisitions informatiques, à l'initiative du préfet ou du ministre de l'Intérieur sur des critères vagues et des éléments provenant des services de renseignements tels que les notes blanches anonymes.
• Les contrôles dans les gares et les zones frontalières seraient renforcés ciblant essentiellement les migrant.e.s et les stigmatisant encore davantage.
• Sur simple suspicion, les fermetures de certains lieux de culte seraient facilitées
• …

Le projet de loi est examiné en procédure accélérée, il a été discuté le 18 et le 19 juillet au Sénat et passera en septembre à l'Assemblée.

N'acceptons pas la mise à mal des garanties judiciaires !

Non à la rupture avec l'état de droit et la séparation des pouvoirs !

Ne tolérons pas la bascule dans l'arbitraire et la restriction de nos libertés individuelles et collectives !

Contre l'instauration d'un état d'urgence permanent !

Pour nos droits et nos libertés !

Dimanche 10 septembre

Manifestons partout en France!

A Paris, RDV 15h Père Lachaise

A l'appel de :

Action Droits des musulmans (AMD), Act-Up Paris, AFD international, Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Altercarto, Altertour, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association Marocaine de Droits Humains (AMDH Paris IDF), Association Nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE), ATTAC, CADTM France, Campagne BDS France, CAPJPO-EuroPalestine, Cedetim/IPAM , Cimade, CNT, Collectif Argenteuil Solidarité Palestine, Collectif 3C, Collectif des associations citoyennes (CAC), Collectif des Universitaires contre les violences policières, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif ni guerres ni état de guerre, Collectif pour la sortie de l'état d'urgence 5e-13e, Collectif SDF Alsace, Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, Collectif Vies Volées, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT), Comité Vérité et justice pour Adama, Communistes libertaires de la CGT, Compagnie Jolie Môme, Confédération Nationale du Logement (CNL), Conseil National des Associations Familiales Laïques, Coordination de l'Action Non-Violente de l'Arche (CANVA), Coordination nationale Pas sans Nous, Décroissance IDF, Droit Au Logement (DAL), Droits devant !!, Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l'Etranger (DCTE), Emancipation tendance intersyndicale, Fédération des CIRCs, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération Nationale des Arts de la Rue, Fédération SUD Santé Sociaux, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, Front Social, GENEPI, GISTI, Identité plurielle, Immigration Développement Démocratie (IDD), Justice&Liberté, Liberpensula Frakcio de SAT, La Cabane juridique, La Chapelle Debout, Montreuil Palestine, Mouvement Contre Le Racisme et pour L'Amitié Entre Les Peuples (MRAP), Mouvement de la paix, Mouvement National des Chômeurs et des Précaires (MNCP), Observatoire International des Prisons Section Francaise (OIP Section Francaise), Participation et Spiritualité Musulmane (PSM), Pride de nuit, Réseau Education Sans Frontières (RESF), Réseau Euro Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Réseau Universitaire Sans Frontières Paris 1 (RUSF P1), Revue Inprecor, Sang pour Sans, Sciences Citoyennes, SNPES-PJJ-FSU, SNTEFP-CGT, Solidarité Laique, Sortir du colonialisme, Sortir du silence, Sud Aérien, Sud PTT, Survie, Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA-CGT), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), Syndicat National Unitaire de la TERritoriale-Fédération Syndicale Unitaire (SNUTER-FSU), Une Autre Voix Juive, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union Nationale Lycéenne - Syndicale & Democratique - (UNL-SD), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires...

Ainsi que AL, Ecologie Sociale, EELV, Ensemble !, NPA, PCOF, PG ...

contact@nonetatdurgence / Page FB : Contre l'état d'urgence permanent

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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 03 Sep 2017, 14:26

Périgueux dimanche 10 septembre 2017

Rassemblement Contre L'État D'Urgence Permanent

par le Collectif de résistance contre l'état d'urgence et pour les libertés

N'Enterrez Pas Nos Libertés !

L'état d'urgence a été renouvelé jusqu'à début novembre par le parlement. Or il a largement démontré son inefficacité contre les attentats. Il a été dévoyé contre les mouvements sociaux et les militant.e.s, contre les musulman.e.s ou supposés l'être, contre les migrant.e.s et leurs soutiens, contre les habitant.e.s des quartiers populaires, contre les mineur.e.s et les jeunes majeur.e.s. Des centaines d'interdictions de manifester ont été délivrées. Les discriminations et contrôles au faciès se sont multipliés et avec eux, des violences policières. La France est le seul pays d'Europe à avoir instauré l'état d'urgence en réponse aux attentats.

A Périgueux, RASSEMBLEMENT à 17H30 devant le Palais de Justice

https://dordogne.demosphere.eu/rv/193
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 07 Sep 2017, 20:01

Dimanche 10 septembre 2017 à Bayonne

Contre la loi "Sécurité intérieure" et l'état d'urgence permanent

APÉRO-DÉBAT MILITANT

11h30, devant la mairie de Baiona

Euskal Herriko "Front Social"/ Front Social Pays Basque

Amis de Karl Marx, Miarritzeko udalfuntzionarioen CGT/CGT territoriaux Biarritz, LAB, Solidaires, Aitzina, EELV, EHBAI, Indar Beltza, Ipar Euskal Heriko NPA/NPA Pays Basque

https://pays-basque.demosphere.eu/rv/1060
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Béatrice » 08 Sep 2017, 18:33

dimanche 10 septembre 2017 à MARSEILLE

-15 h Ombrière du Vieux-Port, 13001

Rassemblement
Manifestation contre un état d’urgence permanent

A l’appel d’un collectif d’une cinquantaine d’associations & syndicats

Une cinquantaine d’associations pour la défense des droits des immigrés et des femmes notamment ainsi que des syndicats de journalistes, de magistrats, de professionnels de santé et de travailleurs appellent à un rassemblement dimanche sur le Vieux Port de Marseille dans le cadre d’une mobilisation nationale "contre l’instauration d’un état d’urgence permanent".
Le gouvernement a présenté un projet de loi qui reprend dans la loi commune les principales mesures de l’état d’urgence instauré en réponse aux attentats de 2015 et 2016 qui deviendrait ainsi permanent.
Ce projet qui doit passer en septembre devant l’Assemblée nationale, imposerait une limitation dangereuse de l’expression culturelle, sociale et politique dans notre pays, alors que la France est le seul pays d’Europe à avoir instauré l’état d’urgence en réponse aux attentats terroristes.

http://www.millebabords.org/spip.php?article30909
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 09 Sep 2017, 12:13

Rouen
samedi 9 septembre 2017

Un rassemblement contre l'état d'urgence

à 16h30, MAS, 22bis rue Dumont d'Urville, 76000 Rouen

Merci de venir habillé-e-s en noir et blanc !!!

N'ENTERREZ PAS NOS LIBERTÉS !

L'état d'urgence a été renouvelé jusqu'à début novembre par le parlement. Or, il a largement démontré son inefficacité contre les attentats. Il a été dévoyé contre les mouvements sociaux et les militant-e-s, contre les musulman-e-s ou supposés l'être, contre les migrant-e-s et leurs soutiens, contre les habitant-e-s des quartiers populaires, contre les mineur-e-s et les jeunes majeur-e-s. Des centaines d'interdictions de manifester ont été délivrées. Les discriminations et contrôles au faciès se sont multipliés et, avec eux, des violences policières. La France est le seul pays d'Europe à avoir instauré l'état d'urgence en réponse aux attentats.

Au prétexte d'y mettre fin, le gouvernement Macron présente un projet de loi reprenant dans la loi commune les principales mesures de l'état d'urgence.

Il instaurerait ainsi un état d'urgence permanent :

- le préfet pourrait créer des périmètres de « protection » dans la rue, dont l'étendue et la durée, fixée à un mois renouvelable, seraient laissées à son libre arbitre. Ils donneraient lieu à des fouilles de véhicule, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des agents de sécurité privés. Ce nouveau quadrillage de l'espace public imposerait une limitation dangereuse de l'expression culturelle, sociale et politique dans notre pays. Cela viserait à bâillonner le mouvement social qui s'annonce face aux attaques contre la protection sociale, les droits des salarié-e-s, les services publics, les APL, et les manifestations de solidarité internationales….

- le projet de loi introduit dans le droit commun les assignations à résidence et bracelets électroniques, les perquisitions 24 h sur 24, les perquisitions informatiques, à l'initiative du préfet ou du ministre de l'Intérieur sur des critères vagues et des éléments provenant des services de renseignements tel que les notes blanches anonymes.

- les contrôles dans les gares et les zones frontalières seraient renforcés ciblant essentiellement les migrant-e-s et les stigmatisant encore davantage.

- sur simple suspicion, les fermetures de certains lieux de culte seraient facilitées.

Le projet de loi est examiné en procédure accélérée. Il a été discuté le 18 et le 19 juillet au Sénat et passera en septembre à l'Assemblée.

N'acceptons pas la mise à mal des garanties judiciaires !

Non à la rupture avec l'état de droit et la séparation des pouvoirs !

Ne tolérons pas la bascule dans l'arbitraire et la restriction de nos libertés individuelles et collectives !

CONTRE L'INSTAURATION
D'UN ÉTAT D'URGENCE PERMANENT !

POUR NOS DROITS ET NOS LIBERTÉS !

Collectif de défense des Libertés fondamentales : AFPS (Association France palestine Solidarité), ATTAC, Centre LGBT Normandie, Cimade Rouen (Collectif Inter Mouvement Auprès des Evacués), Collectif pour les Droits des femmes, CREAL (Comité de Réflexion et d'Action Laïque 76), DAL (Droit au Logement), Emancipation76, Ensemble !, FSU (Fédération Syndicale Unitaire), LDH de Rouen (Ligue des droits de l'homme), Nouveau Parti Anticapitaliste, Rasl'Front, SGEN-CFDT, Union Départementale CGT, Union Syndicale Solidaires 76, ...
et Alternatiba, CREANV (Collectif Rouennais d'Écologistes Adorables et Non-Violent.e.s) RESF (Réseau Education Sans Frontières) ...

https://rouen.demosphere.eu/rv/2774



Nantes

En marche contre l'état d'urgence

Image

Mobilisations contre l'état d'urgence permanent !

Nantes - Samedi 9 - 15h - place du cirque


Discussion autour de l'état d'urgence

Front Social 44
le samedi 9 septembre 2017 à 20h, La Dérive - 1 rue du Gué Robert, Nantes (quartier Dalby)

Le samedi 9 septembre 2017 à partir de 20h, le Front Social propose une discussion autour de l'Etat d'urgence à La Dérive !

Le gouvernement Philippe s'apprête à faire rentrer l'état d'urgence dans le droit commun. Le projet de loi est déjà passé devant les assemblées en procédure accélérée, et devrait être adopté définitivement à la mi-octobre. Cela fait bientôt 2 ans que l'on vit sous état d'urgence. 2 ans de perquisitions, d'assignations à résidence, d'interdictions diverses...bref, 2 ans d'Etat policier renforcé, qui est sur le point de devenir la norme.

Refusons l'état d'urgence! Construisons nos résistances face à l'état d'urgence! Nous vous invitons le samedi 9 septembre, à partir de 20h à la Dérive, à venir découvrir le contenu de la loi et surtout à venir discuter de toutes les façons de rendre cet état d'urgence inefficace et inopérant.

"En réalité, les dispositifs exceptionnels, une fois greffés, s'intègrent définitivement au système qui se transforme sans jamais revenir en arrière, donnant lieu à de nouvelles campagnes d'exception et à des "saisons" successives de l'urgence."

https://nantes.indymedia.org/events/38455


Strasbourg

Samedi 9 – 15h – place Kléber

http://la-feuille-de-chou.fr/archives/96633
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