Attentats et « état d’urgence »

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 12 Sep 2016, 12:14

Rennes
C’est la rentrée, déjà des interdictions de manif

La veille du 8 septembre 2016, jour du rassemblement en solidarité à Solidaires 35 (la ville de Rennes leur réclamant 46 345 € suite à l’occupation de la salle de la cité), une petite dizaine de personne a été contactée afin de se voir remettre des interdictions de manifester. Voici l’extrait de ce document.

Au moins deux personnes se sont vu remettre, ce mercredi 7 septembre, des interdictions de manifester. L’une d’elle s’est faite arrêter le matin chez elle, accusée de faits de dégradation datant du mois de mai 2016. Lors de sa garde à vue, elle se fait remettre une interdiction de manifester, dont la contextualisation est particulièrement croustillante : la grande alliance de Solidaire 35 et de la mouvance anarcho-autonome...

Image

Nous ne pouvons pas laisser ces mesures préventives de l’état d’urgence nous intimider. Il est possible de faire des recours en justice contre ces interdictions.

Si vous aussi vous faites l’objet d’une interdiction de manifester, il est important de contester ces mesures. Vous pouvez nous contacter à interditsdemanif[at]riseup.net

https://expansive.info/C-est-la-rentree ... -manif-105
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 14 Sep 2016, 08:38

Revue "Sous état d’urgence"

En fin de printemps 2016, le "Collectif Sans Nom" de Caen a sorti la revue "Sous état d’urgence".
Il s’agit d’un recueil de textes autour de l’Etat d’urgence

... https://mars-infos.org/revue-sous-etat-d-urgence-1558
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 18 Sep 2016, 17:20

S’organiser contre les interdictions de manif

Ne laissons pas les interdictions de manif devenir une arme contre le mouvement.
L’idée de ce blog est simple. Fournir un outil pour commencer à se battre contre les interdictions de manifestation. On reproduit ici le texte de présentation et très rapidement arriveront d’autres textes d’explication technique sur ce que sont les interdictions et comment faire les recours.

L’idée de ce blog est simple. Fournir un outil pour commencer à se battre contre les interdictions de manifestation. Trois gestes nous semblent nécessaires :
- Se recenser, se regrouper. Il est difficile de savoir qui est interdit et combien de personnes sont concernées. Souvent on se retrouve seul face à ces procédures. C’est pour celà que nous mettons en place ce site avec cette boite mail : interditsdemanif [at] riseup.net,
- Aider à faire les recours juridiques, nous mettre en lien avec des avocats qui cherchent les failles, et prennent l’aide juridictionnelle,
- Quand nous serons assez nombreux, nous voir pour parler de comment on peut se défendre collectivement.

Tout est ici : https://interditsdemanif.noblogs.org

https://paris-luttes.info/s-organiser-contre-les-6662

Interdits de manif, unissons-nous !

Songez seulement à ce que vous auriez pensé si, il y a un an, on vous avait parlé d’assignation à résidence, d’interdiction de manifester, de militaires renvoyant les migrants à la frontière, d’islamophobie débridée, d’annonces de camps pour les fichés S, de débats politiques reprenant sans rougir les vociférations du FN… La reconduction, encore et encore, de l’état d’urgence est une instrumentalisation cynique des attentats. Surfant sur la peur, il généralise le contrôle et la soumission. Chacun de ses méfaits est aussi une fiévreuse opération de communication : « Première sommation : qui ne trouve pas refuge dans la République sera considéré comme personne à risque ».

Pourtant, début mars, d’inattendues gouttes de soleil sont venues desserrer l’étau. Le mouvement contre la loi travail n’a pas seulement lutté contre une énième mesure néolibérale. Avec ses blocages, ses manifestations, ses occupations et ses piquets de grève il a également répandu une vérité. Il n’y a pas à choisir entre l’aliénation et la terreur. Un pas de côté est possible. Ceux qui résistent, quand ils se rencontrent, cultivent un art de la révolte capable de combattre les monstres. Et pourtant, toute la panoplie de la répression est utilisée contre ceux qui font ce mouvement.

Ici nous voudrions attirer l’attention sur les interdictions de manifester, et comment y résister. Apparues dans ce mouvement à la mi-mai à Paris – pour onze personnes – et à Rennes – pour une personne – les interdictions de manif sont, en réalité, des interdictions de séjour sur une zone donnée pendant une période donnée. En clair, on interdit de se rendre sur le parcours d’une manif, à la date d’une manif. Face aux recours qui aboutissent et démontent cette procédure, l’État s’acharne. En juin et en juillet cette mesure administrative vient frapper aux portes de dizaines de personnes à Paris, Nantes, Lyon, Rennes etc. Originalité, elles durent désormais jusqu’à la fin de l’état d’urgence (en fait, jusqu’au 25 juillet, car sa prolongation n’était pas encore déclarée). « Tu dors où ce soir ? » devient la question qui accompagne « tu vas à la manif demain ? ».

Comme les assignations à résidence, les interdictions de séjour sont des mesures administratives et préventives permises par les largesses qu’offre l’état d’urgence. Mesure administrative, cela signifie qu’elles ne sont pas délivrées sur ordre d’un juge, mais par la préfecture. En toute intimité, ceux qui décident de la répression sont les mêmes que ceux qui exécutent la répression. Mesure préventive, car on vous sanctionne pour un délit que vous n’avez pas encore commis (on ne sait jamais !). Encore une fois la police est seule à la barre. Ceux qui vous surveillent, sont ceux qui déchaînent les foudres contre vous. En toute discrétion car sur la base de notes blanches et de fiche S dont personne ne sait qui les écrit, les signe, et les vérifie. Un peu comme si avant de vous laisser tomber l’état de droit venait vous susurrer à l’oreille : « Quand je suis acculé, dans les cordes ressurgit ce qui m’a toujours défini : l’arbitraire de ceux qui gouvernent ».

La banalisation des interdictions de manif c’est donc le cheval de Troie de l’antiterrorisme dans les mouvements sociaux. Et la logique de l’antiterrorisme n’est pas celle des Pokémons. À « Attrapez les-tous », est préféré « Attrapez-en quelques-uns pour les terroriser tous ». C’est une mesure qui vise tous ceux qui manifestent, font grève, bloquent leur lycée ou occupent des places. Même le gouvernement sait qu’il est absurde d’interdire à 200 jeunes de descendre dans la rue pour empêcher un mouvement de cette ampleur de se déployer. Ces mesures servent de menace, pour tous ceux qui s’opposent.

Anodines, pernicieuses et simples à exécuter, elles se diffusent sans scandale. Il faut donc tout faire pour empêcher ces procédures de redessiner le paysage répressif de la contestation. Il faut le faire pour ceux qui luttent, mais également car c’est une des nombreuses manières de s’opposer à l’état d’urgence qui s’applique déjà au quotidien sur des centaines de personnes.

L’idée de ce blog est très simple. D’abord, fournir un outil pour nous sortir de l’isolement conditionné par cette répression en recensant et regroupant toutes les personnes concernées, dans chaque ville. Ensuite, donner la possibilité de se mettre en lien avec des avocats qui rédigent des recours et suivent les affaires. Car il faut dès maintenant combattre ces mesures sur le plan juridique et politique. Avec la prolongation de l’état d’urgence, les menaces d’expulsions de la ZAD de NDDL, la rentrée contre la loi Travail, et les élections pour ternir l’horizon politique, tout laisse à penser que cet outil sera utilisé chaque fois qu’une occasion se présentera.

Cette première étape passée, nous pourrons envisager de nous rencontrer pour imaginer d’autres types d’actions.

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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 02 Oct 2016, 03:51

Les cow-boys hors de nos facs ! L'armée et la police troublent l'ordre public à l'Université de Strasbourg.

Depuis novembre dernier, lorsque l'état d'urgence a été décrété, les étudiants croisent regulièrement la route des agents de sécurité privée (embauchées par l’Unistra sans aucune consultation démocratique ni information officielle aux étudiants quant à leurs prérogatives), ainsi que des patrouilles de police et même des patrouilles militaires sur le campus. L’état d’urgence et le plan Vigipirate permettent de déroger à la norme selon laquelle la police n'a le droit de pénétrer dans l’enceinte du campus que si le président de l'université ou le procureur de la République en font la demande. Cela a été le cas bien évidemment lorsqu’il a fallu réprimer les mobilisations étudiantes des dernères années, le 30 janvier 2014 lors de la venue de François Hollande au Palais U, le 3 octobre 2014 lors de la venue de Geneviève Fioraso au Collège Européen, les 9 avril 2015 et le 31 mars 2016 lors des occupations du Patio contre la loi Macron et la loi Travail, le 17 mars 2016 devant la Fac de Droit lors de la grève étudiante contre la loi Travail...

... http://www.humanite.fr/les-cow-boys-hor ... strasbourg
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 16 Oct 2016, 16:54

A Rennes, les interdictions de manifester pleuvent

À chacun son enveloppe. À Rennes, l’État a débloqué 600 000 euros pour dédommager les commerçants du centre-ville dont le chiffre d’affaires a été défavorablement impacté par les manifestations des opposants à la loi sur le travail – une « première », selon la maire socialiste Nathalie Appéré ; tandis qu’en ville, les policiers tournent à la recherche du lieu de résidence des opposants, pour leur remettre sous enveloppe de nouvelles interdictions de manifester prises par le préfet. D’importants moyens ont été engagés par le parquet pour identifier et cibler les auteurs de tags ou de dégradations survenues au printemps. Et plusieurs opérations de police ont été conduites, en septembre, afin d’interpeller des militants.

Entre les arrêtés préfectoraux et les contrôles judiciaires consécutifs aux poursuites engagées en marge des manifestations, près d’une cinquantaine d’opposants à la loi sur le travail sont désormais interdits de séjour au centre-ville en cas de manifestation. Pour faire bonne mesure, ces interdictions comprennent les rassemblements contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

... https://nantes.indymedia.org/other_medias/35885
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 18 Oct 2016, 02:32

SIX INTERDICTIONS de MANIFESTER A RENNES JUSQU’AU 21 JANVIER 2017. LE PRÉFET de RÉGION EST EN GRANDE PARTIE DÉSAVOUÉ !

Le préfet de région avait délivré des arrêtés d’interdiction de manifester les 13 et 14 septembre dernier et ceci jusqu’au 21 janvier 2017.

Selon l’arrêté préfectoral, cette interdiction de manifester consistait en une interdiction de séjour pendant les manifestations relatives à la protestation contre la loi travail, les violences policières, et l’aéroport de notre dame des landes.

Selon le même arrêté du préfet, cette interdiction de séjour devait prendre effet 1h avant la manifestation et jusqu’à minuit tandis que le périmètre était à géométrie variable pouvant aller aux abords du trajet de manifestations non déclarées partant de l’université de Rennes 2 jusqu’au centre ville !!

6 jeunes avaient donc décidé de saisir le tribunal administratif en référé liberté.

Si le tribunal administratif décide de suspendre les arrêtés d’interdiction de manifester pour 4 d’entre eux, 2 ont encore cette sanction administrative.

L’Union syndicale Solidaires 35 pense qu’il s’agit d’une décision en opportunité politique ménageant la chèvre et chou alors que les dossiers plaidés étaient fort similaires.

L’Union syndicale Solidaires 35 pense que la décision du tribunal administratif démontre toutefois que :
• Le préfet outrepasse les dispositions légales en vigueur en France. L’interdiction de manifester n’existe pas en droit français. Seule l’interdiction de séjour, délivrée en complément d’une peine judiciaire peut être prononcée par la juridiction pénale. Le préfet transforme cette interdiction de séjour en une décision administrative irrégulière de manifester.
• Ces arrêtés préfectoraux sont liberticides et que le préfet ne peut s’appuyer sur l’état d’urgence ( loi du 3 avril 1955) pour prendre de telles décisions à l’encontre de jeunes dont le seul tort est d’avoir des convictions et de les exprimer
• Le tribunal administratif a considéré à juste titre que l’arrêté préfectoral portait atteinte à la vie familiale et privée ainsi qu’a la liberté de circuler dans quatre affaires sur six.

L’union syndicale Solidaires 35 qui est partie prenante du mouvement contre la loi du travail depuis le mois de mars et qui appelle à un rassemblement esplanade Charles de gaulle le mardi 18 octobre à 12 h demande à ce que tous les opposants à la loi travail peuvent y participer…sans exception.

Rennes le 17 octobre 2016

Solidaires 35

http://rennes-info.org/SIX-INTERDICTION ... NIFESTER-A
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 20 Oct 2016, 13:35

Circulaire contre les manifestations et les mouvements sociaux

Alors que les menaces d’opérations d'expulsions de grande ampleur planent sur Notre-Dame-des-Landes et Calais, le ministre de la justice socialiste, Urvoas – très proche de Valls et farouche partisan de l'aéroport – a publié une circulaire le 20 septembre, en prévision de « troubles » à venir.

Image

Le document est un guide de la répression. Cette circulaire de 16 pages est une série de conseils directement adressés aux juges et aux procureurs avec la consigne assumée de réprimer le plus fortement possible celles et ceux qui pourraient résister aux expulsions sur le terrain ou manifester dans les villes.

Morceaux choisis :

- D'abord, les cibles à frapper sont explicitement listées La : manifestations, «violences urbaines» et «mouvements dits zadistes».

- Le ministre de la justice annonce sans complexe une « augmentation de l'activité pénale » dans les semaines à venir. Autrement dit, il engage les tribunaux à se préparer à juger et enfermer en masse les opposant-e-s potentiels. Il propose par exemple la création « d'audiences spéciales » pour les manifestants ...

- Le document exige une justice expéditive pour les manifestants qui voudraient « troubler l'ordre public ». Le ministre expliquer attendre une réponse «immédiate et adaptée », c'est à dire des « déréférencement et comparutions immédiates » systématiques, lors desquels les personnes arrêtées n'auront pas le temps de préparer leur défense.

- Violences policières. Le document revient également sur la question des plaintes que les manifestants pourraient déposer à l'égard de la police. Il est conseillé de ne saisir l'IGPN – la police des polices, pourtant très peu sévère à l'égard des policiers violents –, qu'en cas d'affaires d'une « particulière gravité ». Le reste des violences policières seront traitées directement par la police elle-même, qui sera chargée d'enquêter sur ses propres agissements. Aucun risque qu'une quelconque plainte n'aboutisse.

- La circulaire indique clairement aux magistrats les chefs d'inculpation qu'il faudra appliquer aux opposants. Parmi ceux ci, la « provocation à la rébellion » et « l'association de malfaiteurs ». Cette dernière qualification, réservée aux criminels en bande organisée, a été utilisée pour la première fois contre le mouvement social au printemps dernier, contre des opposants à la loi travail qui avaient légèrement dégradé quelques bornes de compostage de tickets de métro à Rennes. L'objectif des socialistes est donc de généraliser ce chef d'inculpation contre les luttes.

- La fin du droit de manifester. Déjà bien mis à mal pendant le mouvement social du printemps, le droit de manifester est ouvertement menacé dans ce document qui rappelle que les « attroupements » ne relèvent pas « de l'exercice des libertés », et que l'état d'urgence permet de faire lourdement condamner les manifestants qui braveraient une interdiction administrative.

La circulaire complète : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/p ... _41346.pdf

https://nantes.indymedia.org/articles/35931
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 22 Oct 2016, 15:37

Liberté de manifester : Solidaires adresse un courrier aux ministres de l’intérieur et de la justice

A l’attention de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur
Jean-Jacques Urvoas, ministre de la justice

Paris, le 21 octobre 2016
Monsieur le ministre de l’Intérieur, Monsieur le ministre de la justice

Au vu des images abondamment diffusées ces derniers jours dans les médias, l’Union syndicale Solidaires prend note que contrairement aux directives utra-répressives régulièrement produite par vos services (la dernière en date étant celle du ministère de la justice relative à la lutte contre les infractions commises à l’occasion des manifestations et autres mouvements collectifs) , il est tout à fait possible d’organiser, sans intervention des forces de l’ordre, des manifestations et des rassemblements non déclarés, avec des participant-es encagoulés et armés.

Nous prenons note que Jean-Marc Falcone, directeur général de la Police Nationale, a précisé ce jour que face à ces actes, il fallait « faire preuve de pédagogie » et non
sanctionner.

Ne pouvant imaginer qu’il existerait, aux yeux du gouvernement, une tentation
d’appliquer une politique basée sur l’arbitraire, nous vous demandons donc de prendre toutes les mesures afin que soit abandonnées les poursuites dont ont pu être victimes notamment des participant-es à la lutte contre la « loi travail », à la solidarité avec les réfugié-es ou à la défense de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Dans l’attente d’une réponse que nous espérons positive, recevez, Messieurs les ministres, nos salutations syndicales.

Pour l’Union syndicale Solidaires

Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, co-délégué-es généraux


https://www.solidaires.org/Liberte-de-m ... stres-de-l
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 23 Oct 2016, 18:38

Manifester déguisé est visiblement plus dangereux que manifester pistolet en mains
Famas’tival interdit à Saint-Étienne. Les flics manifestent armés, mais on ne peut pas manifester pour leur désarmement
Ce week-end à Saint-Étienne, un des centres historiques de l’industrie de l’armement française, avec notamment la manufacture d’armes qui produit le FAMAS, était organisé un festival pour le désarmement des forces de l’ordre et la démilitarisation des conflits. Cependant, celles et ceux qui ne veulent pas entendre une seule voix dissonante concernant les forces de l’ordre ont eu raison de l’axe central du festival : une parade déguisée dans les rues de la ville, qui a été interdite par le préfet pour des raisons de « risques de trouble à l’ordre public ». Une fois de plus, sous prétexte de l’état d’urgence, l’État interdit une manifestation qui remet en cause la violence de sa police et de son armée.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Fama ... manifester


FAMAS’tival
Manifestation interdite par la préfécture et campagne de diffamation
Les organisateurs et les organisatrices du "Forum pour le désarmement de la Police et la démilitarisation des conflits" sont la cible d’une campagne de provocation à la violence depuis plusieurs jours et se sont vus interdire la manifestation prévue cette après-midi. Un appel à rassemblement est maintenu.
... https://lenumerozero.lautre.net/article3225.html
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 29 Oct 2016, 18:31

Saint-Étienne

Retour

Ce n’est pas un hasard, si ce week-end, ce sont rassemblé aussi bien des individus que des collectifs : collectifs de blessés par les armes de la police, des collectifs de soutien aux victimes de violences et meurtres policiers, des militants des mouvements sociaux (syndiqués ou non), des sociologues, des associations soutenant la cause palestinienne, des membres de l’observatoire de l’industrie ,de la défense et de l’armement international…

Cette convergence résulte du fait que ces violences s’étendent en France et à travers le monde. Aussi bien lors des mouvements sociaux contre la loi travail, que contre les grands projets inutiles, aussi bien envers les migrants ,qu’à nos frontières où règnent plus que jamais l’arbitraire et les violences policières. Tout comme dans les prisons, les quartiers populaires , partout où la désignation d’un ennemi intérieur terroriste instille la peur.
La semaine précédant le forum, la préfecture de la Loire annonçait le bouclage du centre-ville, la fermeture des musées, le déplacement du forum des associations. Instructions et injonctions sont diffusées à l’adresse des commerçants du centre ville de fermer boutique le samedi après midi, sans oublier les consignes aux habitants de ne pas sortir leur poubelle.
Ces mesures visaient à distiller la peur et à inciter la population à se calfeutrer chez elle. Ainsi la presse locale s’en donne à cœur joie en titrant par exemple : "rassemblement
sous tension", parlant de « horde de casseurs » ou « d’extrème gauche radicale », etc.
Invisibilisant le contenu du message et criminalisant de fait cette parade carnavalesque et ce forum de discussion.
Simple manipulation de l’opinion ou stratégie policière ? Les deux, mon capitaine.

Contre toute attente la ville n’a pas été "morte" ce samedi .
Vers 15 h, des centaines de personnes sont arrivées place de la bourse malgré l’interdiction de manifester, malgré la presse, malgré les multiples contrôles et le bouclage de la ville. Le cortège se forme alors autour de prises de parole des collectifs ou individus participant au forum.
Les contrôles autour de la place ayant cessés, le dispositif policier s’étant éloigné, de nombreuses personnes ont décidé spontanément de parader dans les rues dans une ambiance festive, malgré les circonstances et sans les dépositaires de cette parade carnavalesque.
La confrontation violente n’a jamais été le but de cette déambulation. Tout a d’ailleurs été fait pour l’éviter. La ville n’a pas été " mise a feu et à sang".
Quant aux rares "débordements" que l’on nous a rapportés, nous y voyons une conséquence directe d’une violence sociale et étatique qui attise un sentiment de colère que le pouvoir entretient délibérement. Un tag ou une vitre brisée ne sont-ils pas une réponse minime face au milliers de vies qu’il brise à coup de grenades ou de précarisation ?
La mise en place de l’état d’urgence, la loi travail et les 49.3 imposés par le gouvernement PS, la répression et les condamnations du mouvement social et syndical, la liberté de manifester mise à mal, les licenciements abusifs, l’impunité policière face aux meurtres et aux mutilations, l’évacuation forcée de la jungle de Calais, l’expulsion annoncée de la zad de Notre Dame des Landes, le racisme exacerbé de la presse et du gouvernement, l’utilisation de nouvelles armes (un nouveau laser à Calais cette semaine) et contre les tactiques de répression en France, à l’internationnal et dans les prisons… C’est à ces violences de masses, à ces procédés de terreur et de sourde oreille, à cet enférocement, que la liberté de la parade a répondu ce samedi.

Quant au forum du dimanche, moins racoleur sans doute que le spectacle du dispositif policier mis en place, il n’a pas fait l’objet de l’intérêt de la presse locale. Pourtant il était tout aussi important que la manifestation. Il en était la voix. Il a permis la rencontre de nombreuses personnes et de riches débats.
Pendant ce temps, le gouvernement se prépare à accorder de nouveaux droits aux policiers en réponse à leurs manifestations illégales, masquées et armées (et là personne ne s’offusque !). Désormais un outrage à policier pourra nous emmener en prison, désormais les policiers pourront être armés même hors service et le gouvernement parle d’étendre encore le cadre de la légitime défense …

La presse comme la préfecture ont eu pour stratégie de dénier toute légitimité à cette contestation. Refusant la remise en question du bras armé de leur contrôle, de leur usine à peur. Ce sont eux qui masquent nos voix, pas nos maquillages. C’est pourquoi la rue a entendu résonner nos rires et nos cris de liberté, résonner les pas de centaines de personnes réunies pour faire face à la psychose qu’ils créent pour nous endormir.
Saint Etienne a accueilli un moment important, qui aura à nouveau montré que c’est bien eux qui ont peur de nous et qui tentent de nous désunir. Nous avons décidé de ne pas leur obéir. Et nous continuerons de marcher ensemble, à rester uni-es contre une police qui n’a pas pour but de nous protéger, mais bien de nous contrôler en créant la terreur , à rester uni-es contre un état de plus en plus xénophobe.


http://lenumerozero.lautre.net/article3233.html
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 03 Nov 2016, 16:54

Nouvelles de France sous état d'urgence

Manifestations policières, expulsion de Calais, médias aux ordres. Deuxième automne en France sous état d'urgence : quelques nouvelles d'une période grise.

... https://nantes.indymedia.org/articles/36061
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 13 Nov 2016, 15:31

Violences policières, des centaines de blessés, police partout justice nulle part

Un an après l’état d’urgence. Notre bilan chiffré

Bientôt un an après les attentats du 13 novembre, l’état d’urgence devenu permanent fête lui aussi son premier anniversaire. Une année d’état d’exception que Bernard Cazeneuve a détaillé en chiffres ce lundi lors d’une réunion de travail « contre le terrorisme et la radicalisation ». Sans grande surprise, c’est sous l’angle de l’efficacité de la répression en prévention aux attentats que le ministre de l’Intérieur a souhaité mettre l’accent. Quantités d’armes de guerre saisies, nombre de personnes « radicalisées » expulsées, tout est bon pour justifier l’état d’urgence. Une efficacité pourtant toute relative pour empêcher les attentats, mais terriblement efficace pour réprimer les manifestants contre la loi Travail et renforcer l’étau sécuritaire dans les quartiers populaires. Voici notre bilan chiffré de l’état d’urgence.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Un-a ... an-chiffre
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 14 Nov 2016, 12:27

L’état d’urgence sera « sans doute » prolongé de quelques mois, selon Manuel Valls

Instauré en France après les attaques du 13 novembre 2015, ce dispositif spécial a déjà été prolongé de six mois fin juillet.

... http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... cMQbrg0.99




Toulouse, ce Lundi 14 novembre 2016

Rassemblement contre l'état d'urgence
à 12h30, Université du Mirail, 5 Allée Antonio Machado, 31100 Toulouse

Communiqué issu de la réunion du 8 novembre 2016 sur la répression, les violences policières et le racisme (université Jean Jaurès/Mirail)

Nous étudiant-e-s, enseignant-e-s, réuni-e-s au Mirail le mardi 8 novembre 2016, déclarons :

Nous nous souvenons des attentats et des victimes du massacre du Bataclan il y a un an, et tenons à saluer leur mémoire. Nous saluons aussi celle des victimes de tant d'autres massacres, perpétrés autant par des forces réactionnaires comme Daesh, que des Etats « légitimes », l'Etat français inclus, souvent oubliées ou même niées par les commémorations officielles menées à grands renforts médiatiques.

D'autre part l'état d'urgence proclamé le 13 novembre 2015, au nom de la « guerre contre le terrorisme », état d'exception rapidement devenu règle, a servi avant tout à enraciner et généraliser une répression croissante, dont les populations racisées des quartiers populaires sont les victimes de longue date.

Dorénavant, ce sont aussi toutes les formes de résistance et de contestation, qu'elles proviennent des travailleurs en lutte, de la jeunesse, des militants écologistes, des minorités de genre, et de tant d'autres, qui sont en ligne de mire.

C'est pourquoi nous exigeons la levée immédiate de l'état d'urgence, et nous condamnons la répression, les violences policières, l'islamophobie et le racisme d'Etat dont il est depuis un an la nouvelle couverture.

En solidarité avec toutes les victimes de cette répression, nous appelons à faire toutes et tous front pour défendre les libertés d'expression, de réunion, de manifestation, etc., droits démocratiques chaque jour un peu plus attaqués.

L'autoritarisme actuel ira croissant si nous n'y mettons pas un terme, nous appelons toutes les personnes et tous les collectifs, syndicats, organisations, associations, à se joindre, en ce jour de triste « anniversaire », à un rassemblement contre l'état d'urgence, la répression, les violences policières, le racisme, l'islamophobie, et pour la défense des droits démocratiques.

À l'Université Jean Jaurès/Mirail
(face au bâtiment « Le Gymnase »).


https://www.facebook.com/events/1806623859618751/
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 17 Nov 2016, 16:53

François Hollande souhaite prolonger l’état d’urgence jusqu’à la fin de son quinquennat !

C’est désormais officiel, François Hollande ne souhaite pas que la fin de son règne se termine en dehors du cadre répressif exceptionnel qu’il a lui même instauré. Une volonté qui, en dernière instance, revient à laisser la possibilité au prochain locataire de l’Elysée de prolonger l’état d’urgence.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Fran ... uinquennat
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 17 Nov 2016, 23:46

Paris, vendredi 18 novembre 2016

Réunion publique « Un an d'état d'urgence ! »
A quoi a-t-il servi ? A quoi sert-il aujourd'hui ?

Collectif Paris 5e/13e pour la sortie de l'état d'urgence

à 19h, Salle de l'Eglise Saint Hippolyte, 27 Avenue de Choisy, Paris 13e

Face à l'horreur des attentats de novembre 2015, le gouvernement a voulu démontrer à la population qu'il savait réagir vite et fort. Il fait voter, pour 8 jours, par le Parlement l'état d'urgence qui met à mal les libertés fondamentales d'aller et venir, de se réunir, de manifester. Ces mesures soi-disant exceptionnelles durent depuis un an !

Dès février 2016, nous écrivions : « L'état d'urgence est inutile… fragilise la cohésion sociale… n'est pas utilisé pour lutter contre le terrorisme… légalise l'arbitraire… ne diminue pas le danger… »

Les faits nous ont donné raison, et un an après …

L'état d'urgence n'a malheureusement pas empêché de nouveaux attentats, mais il a permis :
• la poursuite des perquisitions et des assignations à résidence sans autorisation judiciaire et leurs lots de vies bouleversées,
• l'interdiction des manifestations (à l'occasion de la Cop 21, contre la loi travail…)

De même, le climat sécuritaire créé par l'état d'urgence a contribué :
• au vote de la loi Urvoas, qui instaure un état d'urgence permanent, par l'introduction dans la loi de ses mesures d'exception,
• au déploiement de dispositifs policiers pour réprimer violemment les manifestations,
• à la multiplication des arrestations, poursuites et condamnations de simples manifestants et de syndicalistes,
• à l'instrumentalisation de la peur de l'autre, avec notamment une montée de l'islamophobie…

En mai 2016, Amnesty International dénonçait, une nouvelle fois, les dérives de ce régime d'exception et, s'appuyant sur des témoignages, affirmait que, 6 mois après l'entrée en vigueur de l'état d'urgence, l'impact négatif sur les droits humains est totalement disproportionné au regard des résultats escomptés.

Le droit à la sécurité ne doit pas étouffer les libertés fondamentales d'aller et venir, se réunir, manifester… Ce droit à la sécurité ne doit pas se substituer au droit à la sûreté qui est la garantie pour toute personne d'être à l'abri de mesures arbitraires, telles les mesures d'exception de l'état d'urgence.

A l'heure où les médias se font l'écho des discours de plus en plus sécuritaires des candidats à la prochaine élection présidentielle, faisons entendre notre voix, celle de la défense des libertés CONTRE l'arbitraire et le tout sécuritaire, POUR lever l'état d'urgence.

Nous sommes tou.te.s concerné.e.s. Venez en discuter

avec Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des Droits de l'Homme
et des personnes assignées à résidence ou visées par des perquisitions

Collectif Paris 5/13 pour la sortie de l'état d'urgence :
Afps Paris-Sud, AGEPS, AL Paris Sud, , ATTAC Paris 13e et Paris Centre , CGT UL Paris 13e, CNT 13e , Collectif 5/13 soutien peuple grec, EELV 13e, Ensemble 5e/13e, JC Sud Paris, La Cimade Gobelins, LDH Paris 5/13, MRAP Paris 5/13, Mouvement de la Paix Paris-Sud, Nouvelle Donne 13e, NPA 5/13, PCF 13e, PCF 5e, PG 5e/13e, RESF 5/13, RUSF Paris 1, UL Solidaires Paris 5e-13e/Ivry, UJFP Ile-de-France, UNEF Paris 1


https://paris.demosphere.eu/rv/51182
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